Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 08 August. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8s4jm24d64/
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LK BRUXELLOIS DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition préceaente.) La bataille en Flandre. Berlin, 6 août. — La première baotui© pour s assurer la base sous-marine en Flandre vient d'être livrée et est perdue pour les Anglais. Le 5 août également qui était le 6me jouer d'attaque, n a pas amené de répétition des premiers essais de percée. Les Anglais ont fractionné leurs forces d artillerie et d'infanterie en entreprises partiales. Le feu anglais a atteint par moments une grande intensité dans la région de Driegrachten, Draaibank et au sud de Langemarck.Des tentatives d'attaque échouèrent à diverses reprises, notamment dans la région die Hollebeke. Près de Freezenberg des rassemblements de troupes anglaises prêts à l'assaut fuirent pris sous notre feu destructeur dans leurs tranchées et l'attaque projetée en cet endroit fut étouf'ée fjans l'œuf. Des troupes d'assaut allemandes ont pénétré dans la nuit du 5 août dans les tranchées anglaises, en de nombreux endroits et en ont ramené du butin et des mitrailleuses. Des deux côtés du canal, près de Hollebeke nous avons fait prisonniers 4 officiers, 50 hommes et capturé 4 mitrailleuses; près de Bikschote nous avons fait 14 prisonniers et pris 10 mitrailleuses. Durant toute la nuit du 6 août ,les Anglais ont prononcé une série d'attaques partielles dans la boucle d'Ypres. L'un détachement anglais après l'autre, vint s'écrouler sous le feu de défense allemand. Dans le secteur de Wytschae-te le feu a été très animé le soir du 5 août. Il en fut de même à la côte où l'activité die l'artillerie anglaise a donné des signes de recrudescence depuis quelques jours. Les combats à l'Est, Berlin, 5 août. — La percée du territoire mon tagneux et boisé au sud du Dniester, la marche en avant des armées coalisées, les rapprochements de plus en plus de la ville de Chotia et du réyr-au de routes conduisant vers le sud et l'est. Dans une large courbe, le front s'étend d'ici par Szylowcy, Rarancze et Bojan, vers le sud; le territoire boisé impraticable entre le So-reth et le Suczawa, est déjà dépassé partout par les armiSes coalisées. Celles-ci se rapprochent ,après l'occupation de Neu Frahantz, de 'a ville de Radautz. Là où les Russe® nichent encore dans les Carpathes, ils sont constamment refou'és, malgré toutes les difficultés du terrain. Vienne, 6 août. — On annonce du qrartier de la presse de guerre, en date du 5 août ; Les trois quarts de la Bucovine sont débarrassés en ce moment de l'ennemi. Les Russes résistent encore dans l'angle de frontière sud-est; mais cette résistance ne peut arrêter la marche concentrique de nos troupes vers la région de Radautz. Les tentatives de décharge des Roumains ont encore continus hier au nord de la vallée de Casimi. Plusieurs attaquas prononcées contre les positions de nos troupes de montagnes, ont été toutes repouseées. Au front sud-est l'art'llecrie est principalement active; c'est ainsi que le monte S. Gabriele a été bombardé violemment pendant plusieurs heures hier. Nos positions au plateau du Carso ont également été violemment bombardées le soir. Berlin, 6 août. — On annonce de Genève au « Berliner Tageblatt », que le remplacement des terribles pertes de l'artillerie en Galicie, et dans le Bucovine, prépare de grosses difficultés à la Russie, parce que la plupart des fabriques manquent de personne! depuis Je terrorisme des cosaques du Don. 500 personnes ont été fusillées la semaine dernière dans une gare. Le généra! Korni-low a décidé, d'après une nouvelle de Paris, d'exécuter un chef de corps d'airmée trop clément vis-à-vis des déserteurs. Nos dettes s'accroisseat, Bâle, 4 août. — Comme l'assure le « Matin », les Etats-Unis ont de nouveau avancé à la Belgique 2 millions de dollars. Destrée envoyé en mission. La Haye, 4 août. — On annonce du Havre que le député socialiste Destrée a été chargé d'une mission diplomatique avec le titre de ministre plénipotentiaire. Les députés Orth et Peltzer sont également chargés d'une mission semblable. Restriction au trafic des chemins de 1er en Angleterre. Londres, 6 août. — A partir de septembre, le trafic du chemin de fer subira une nouvelle restriction, à raison des exigences de la situation militaire.Japon et Etats-Unis. Berlin, 6 août. — De Londres à la « Gazette die Voss » : Le Japon a fait présenter à Washington une motin d'après laquelle les Etats-Unis s'engage. raient à s'interdire toute immixtion dans les affaires j chinoises, qui serait de nature à nuire aux intérêts du Japon. Autour de la conférence de Stockholm. Stockholm, 6 août. — Le Comité organisateur de la Conférence de Stockholm a décidé de publier un communiqué, qui fixe la date die la réunion de la Conférence au 9 septembre et jours suivants. L'Agence Ha vas apprend de Pétrograd que, dans la séance plénière des Commissions du Conseil des ouvriers et des soldats, on a voté une résolution priant les Commissions de préparer la Conférence de Stockholm et de prendre toutes les mesures nécessaires pour que cette Conférence puisse avoir lieu au jour fixé. L'imbroglio russe. L'Agence Havas apprend de Pétrograd qu'on a procédé, à Tifiis, à des arrestations en masse de déserteurs. Ceux-ci avaient tiré sur les soldats russes et en avaient blessé un grand nombre. Les cosaques ont mis des mMaiileuaes en batterie et ont tiré sur kg déserteurs, dent plus de 300 se sont rendus.S'cckhoUn, 6 août. — On mande d'Odessa et de Rostoff-sur-le-Don, qu'il se manifeste dans ces villes une vive activité en faveur du rétablissement de l'ancien régime et du Tsar. La population a organisé de grandes manifestations dirigées contre le Gouvernement provisoire. Des soldais, en traitement dans les hôpitaux, ont participé à ces manifestations. Il ressort de symptômes infaillibles que, notamment dans le Sud de la Russie, le parti de droite gagne continuellement du terrain. La « Rousskaia Wolja » apprend de Moscou que le général Korniloff a subordonné l'acceptation du poste de généralissime aux conditions suivantes, qu'il a portées té'égraphiquement à la connaissance de M. Kerenski : 1) Je ne veux être responsable que vis-à-vis de ma conscience et du .peuple russe; 2) Personne ne peut s'immiscer dans mes commandements et nominations militaires; 3) Les mesures prise® dans ces derniers jours au front, seront appliquées également dans les dépôts de troupes de l'arrière; 4) Les concilions que j'ai télégraphiées le 31 juillet au général Broussiloff doivent être acceptées.La guerre sous-marine. Berne, 5 août.— Le « Journal des Débat9 », annonce la suspension du trafic maritime sur la Seine à mi-chemin de Paris, par suite d© la disette de charbons. Nouvelle conséquence de la guerre sous-marine ! Francfort -sur-Mein, 6 août. — De La Haye à la « Gazette de Francfort » •' Le sous-marin « U. 30 », qui a reçu l'autorisation de libre sortie après internement se trouvait hier à Umuiden prêt à pren- ETRANGER HUU-AiNUti. — hncor.v ce « 1 <-^graa] ». — Amsterdam, 3 août. — Le « Telegraaf » déclare qu'il n'a pas considéré comme sincère l'affirmation du « Nieuwe Arnhemsche Courant », que le « Telegraaf » a reçu du gouvernement anglais une som. me de 25,000 livres sterling. Par contre, il a porté plainte contre le journal socialiste « Het Volk », qui a pris cette nouvelle du « Nieuwe Arnhemsche Courant » et l'a reproduise comme um fait acquis. ETATS-UNIS. — La flotte commerciale. — Le dernier rapport du commissaire général de'la marine des Etats-Unis, établit comme suit la situation de la flotte commerciale américaine : La liste des navires comprend 27,383 noms, représentant un tonnage global de 5,987,902 tonnes. Au moi9 de décembre 1914, le nombre de navires en construction aux Etats-Unis représente.'.: en tonnage au delà de un million de tonnes, chiffre remarquable, éiant donné l'état de guerre qui durait depuis cinq mois. La marine marchande aanârjcatej employait à cette époque vingt-six milles hommes à bord de ses vapeurs, six milles hommes à bord des navires à voiles et douze mille hommes sur les caboteurs. Dans ce nombre sont compris : 4,600 officiers, 2,700 sous-officiers, 300 cuisiniers, 700 médecins, le reste comprenant les matelots, mousses, stewards, stewardesses, électriciens, etc. Au point de vue des nationalités, les équipages américains ne comprer^aient au 31 décembre de l'année dernière que 23,000 nationaux, 5,700 marins étaient anglais, 4,800 étaient Scandinaves, ,!&s autres de nationalités diverses. Ces chiffres démontrent qu'aux Etats-Unis, comme en Belgique d'ailleurs, les étrangers sont accueillis dans la marine et, à ce propos, il est intéressant de noter qu'en Angleterre près de 80,000 marins étrangers figurent sur les rôles de la marine britannique qui comprennent dans leur ensemble environ 185,000 employés. Le rapport sur la marine marchande américaine donne également un aperçu de la valeur de la marine à vapeur mondiale; celle-ci est évaluée à un million de dollars. Les bénéfices annuels bruts s'élèvent à environ 850 millions de dollars, dont 62 millions sont payés aux matelots sous forme de gages et 59 millions sous forme de dividendes et d'intérêts des capitaux engagés. . PORTUGAL. — La situation parlementaire. — Paris, 4 août. — Du « Temps » : La dernière séance de la Chambre portugaise s'esb déroulée au milieu d'un violent tumulte. Au nom du bl^c, deux députés de l'opposition ont présenté une déclaration aux termes de laquelle les membres de la droite qui s'étaient associés à la demande d'une séance secrète renonçaient à la tâche entreprise, reconnaissant qu'elle n'offrait plus aucune utilité, tant au point de vue des éclaircissements qu'ils desiraient obtenir que des sanctions qu'ils entendaient voir appliquer par le gouvernement.CHINE. — L'énigme chinoise. — Le docteur Sun-Yat-Sen, qui fut un moment président de la République chinoise, est parti pour Canton où il va organiser la Ligue des provinces du sud et du sud-ouest. On propose de rouvrir le Parlement à Canton. Quelques unités importantes de la marine ont épousé la cause de Canton, mais la majorité reste fidèle au gouvernement. Revue ii ta Press® Comment la journal « France Militaire » excitait à la guerre. — Nous lisons dans la « Nord-deutsche Allgemeine Zeitung » : Les hommes d'Etat de nos ennemis aiment à parler des châtiments de l'Allemagne, parce qu'elle a inopinément envahi, comme un animal sauvage, les parcs paisibles de l'Europe. Avec une éloquence entraînante, ils flagellent toujours le terrible crime allemand et proclament violemment la victoire du droit et de la civilisation pour lesquels combattant leurs peuples et quelques vagabonds de couleur. La verve loquace et la joliesse des phrases sont en honneur — il n'a jamais été parlé si bien et tant que pendant la guerre actuelle — mais la vérité historique ne peut être effacée. Il en est de même en temps de guerre. Voyons comment le journal officiel de l'état-major français, « La France Militaire », a jugé, avant la guerre, les relations pacifiques vis-à-vis du voisin allemand et comment il excitait à la guerre. Les extraits suîvanis, qui sont typiques pour l'opinion pacifique des vociféra-teurs français de la Revanche, ont été publiés, sacs détours, depuis le mois de juillet 1911 jusqu'au printemps 1913 dans le journal militaire français : « L'Allemand, ou pour être plus précis, le Prussien, qui est. tout dans l'Empire, est un peuple âpre, avide, tracassier, incapable de soulever, chez les vaincus, d'autres sentiments que la répulsion, la haine et la révolte. » (5 juillet 1911.) Les passages suivants démontrent de quelle façon haïssable le chauvinisme français excitait, par la calomnie, les soi-disant intentions conquérantes de l'Allemagne : « Il n'est pas un pays qui ne menace plus les ambitions mondiales que le « Vaterland ». Non seulement les colonies danoises, hollandaises, belges sont destinées à entrer dans le domain® d'outre-mer des Hohanzollern, mais Copenhague, Amsterdam, Anvers, tout comme Lille, Reims et Dijon, sont des préfectures désignées de la plus grande Allemagne. « La Suisse est enclavée toute naturellement dans le Deutschtum. « On se rappelle !e rapt des Carolines espagnoles par Bismarck. « A l'occasion de la toute récents révolution a Lisbonne, on fit des préparations avouées en Allemagne pour s'emparer des meilleures colonies portugaises.« On connaît ses visées sur la Chine. » Mais on exprimait sans détours le voeu en faveur d'une guerre de revanche : « La crise est pour la France une occasion manques... » (10 août 1911.) « Alsace, Lorraine : ces deux mots renferment clairement ce que doit être la politique de la France... » « La guerre... doit absorber toutes nos pensées... » (17 janvier 1912.) Et avant tout, la phrase suivante répétée : « Nous ne préparons pas la guerré, îfisîè une guerre. » Ce petit bouquet d'expressions de la « Fiance Militaire » officielle, représente l'opinion de la France avant la guerre, l'opinion des classes dominantes qui tenaient en leurs mains le sort de la France et le tiennent encore. Dans ces discours merveilleux, les excitateurs belliqueux d'hier sont encore naturellement aujour- 43 Peuilleton du Bruxellois. PLIE ET PL0E par EUGENIS SUE. Et il prenait le même chemin que les autres membres du conseil, lorsque Iago le retint par le bras en s'écriant : — Non, capitaine, non; j'aimerais mieux rester dans une église, ma toque sur la tête, ne pas m'a-genouiller devant le Saint-Sacrement, manquer à mon rosaire, que d'a'ler à bord de ce navire damné, de ce navire où Satan tient sa cour; et d'ailleurs, — reprit-il avec assurance, convaincu d'avoir trouvé un argument sans réplique, — d'ailleurs, ma religion me défend le contact des excommuniés et des apostats, — Qui vous parle de cela, mon fils? dit le capi-tain© en se signant; je suis trop bon chrétien, je tiens trop au salut du corps et de l'âme de mes matelots pour les exposer ainsi. — A la bonne heure, capitaine, c'est cela; tenez surtout au salut du corps, entendez-vous? du corps de vos marins, c'est l'important, dit Iago un peu rassuré. — Mon fils, reprit le capitaine, vous ne m'avez pas compris; je suis loin d'exiger que vous étrangliez le mécréant de vos propres mains. Sainte .Vierge, non sans doute; ce contact me fait frémir d'horreur; mais la balle de votre mousquet ou la ■ lame de votre poignard éviteront cette souillure à .vos mains toutes chrétiennes. iago, encore exaspéré par la déception qu'il (éprouvait, e'écria : — Non, ni fer, ni plomb, ni moi, ne mettrons cet (Excommunié à mort 1 Je n'irai pas à bord, par les mille plaies de saint Julien, non, je n'irai pas! m**# m du X . ) •' ; — Iago, mon ami, reprit froidement le capitaine, j'ai droit de vie et de mort sur tout homme de mon équipage qui se révolte et refuse d'exécuter mes ordres. Et ce disant, il lui montra deux pistolets qu'il avait déposés sur le cabestan. Dans cette effrayante alternative, Iago préféra l'abordage, et descendit dans la chaloupe qui l'attendait avec la morne résâgnaition d'un homme que l'on mène à la mort. En s'éloignant du lougre, le malheureux Iago, se rappelant les avis et les prédictions du canon nier, que la peur avait gravés dans sa tête, s'attendait à chaque moment à une subite décharge de mousque-terie. Il accosta pourtant le long de la tartane sans qu'un seul coup de feu partît de celle-ci. Alors, jetant son amarre, il recommanda son âme à Dieu ; car, d'après les renseignements topographiques et précis du canonnier, c'était à ce moment que les larges gueules des tremblons devaient faire un feu d'enfer. Il attendit donc, baisa son chapelet en s'écriant ; — A genoux, mes frères, nous sommes morts ! Les dix hommes qui l'accompagnaient, profi a»t à tout hasard de cet avertissement, ge jetèrent dans le fond de la chaloupe. Silence, le même silence. On n'entendit, on ne vit rien... que la lumière qui brillait toujours dans la chambre, et qui de temps en temps était obscurcie par une ombre qui la cachait en passant. Iago, un peu rassusé, se hasarda- à lever la tête, puis la baissa vite à un craquement d© la tartane, puis la releva encore, et n'aperçut ni tromblons ni panneaux. Comme rien ne donne autant d'assurance qu'un dangier passé ou évité, Iago se redressa, saisi d'une ardeur martiale, et grimpa à Bord, suivi de ses dix hommes, que son exemple électrisait. Arrivés aujr le pont, ils ne trouvèrent que des débris, des manœuvres brisées par le vent, un désordre enfin qui annonçait que ce navire avait cruellement souffert du levante. Mais tout à coup on entendit un bruit désordonné dans le faux-pont. Les dix matelots et le second de la Châsse de saint Joseph se regardèrent en pâlisant ; pourtant ils crièrent, d'une voix un peu chevrotante, il est vrai: « Vive le Roi ! En avant la Chaise de saint Joseph et le brave Iago ! » Or, les compagnons d'armes du brave Iago, qui étaient sur ses talons, pressés les uns contre les autres, entendant ce tapage imprévu, se rapprochèrent si brusquement de lui, que le malheureux héros fut poussé dans le grand panneau qui était à ses pieds, et disparut. Ses matelots, prenant cette chute pour une preuve de dévouement et d'intrépidité, suivirent ce nouveau Curtius aux cris de « Vive Iago 1 » et sautèrent dans le faux-pont comme les moutons de Pa-nurge.Iago s'était relevé promptement, et profitant de l'erreur de ses marins, il leur dit à voix basse : — Mes fils, le courage et le sang-froid ne sont rien : vous avez tous vu qu'au risque de tomber sur des milliers de piques ou de sabres, je me suis précipité aveuglément dans le faux-pont... c'est de l'audace, voilà tout. — Vive notre brave Iagol répétèrent les matelots.— Taisez-vous, au nom du ciel, taisez-vous, mes fils; vous poussez des cris à effaroucher les mouettes. Gardez vos « Vive Iago ! » pour plus tard. Vous crierez cela sur la place San-Antonio. Ce sera d'un bon effet; mais avisons au moyen d© forcer ce repaire de démons, M# ^ - Ci suivre.'} d hrn, après que la France a ete battue dans cette guerre tant désirée et qu'elle a perdu la moitié de son sang, les mêmes apôtres inconscients du droit, de la liberté et de la civilisation, qui luttant pour la paix du monde, qu'ils ont troublée eux-mêmes sciemment et dont le rétablissement n'est désiré, pour eux et leurs compagnons alliés, qu'après que satisfaction aura été donnée à leurs convoitises conquérantes.Il est bon de riposter à l'occasion, par un obus de 40 cm. de l'arsenal de la vérité historique au feu roulant de l'éloquence et de la défiguratien romanesque et anglo-s&onne officielle. Echos et Nouvelles ■ j A l'œil droit des prêcheurs politiciens. Une Encyclique que le Pape Benoit XV adresse à tous les prêtres catholiques de l'obédienee romaine constitue le plus écrasant réquisitoire qui ait été jusqu'ici fulminé par le successeur de St-Pierre contre le pharisaisme politique de certains prêtres plus préoccupés des intérêts du cléricalisme combattit que de ceux de la religion de l'Evangile. L'hebdomadaire qui publie en annexe le texte latin de cette magis'rale philippique parus dans 1' « Os-servatore Romano » a manqué là une belle occasion de servir la vérité en n'en publiant pas la traduction en français. Réparons donc cette lacune et constatons en substance que Benoit XV dit crûment leur fait aux pécheurs, fussent-ils cardinaux, comme Mgr Mercier, qui défendent avant tout l'intérêt de leur parti, ambitionnant les applaudissements malsain des foules fanatisées (Unice plausus quaerere predicando non omnium est qui a régula normaque aberrant), et pratiquant la prédication non comme un ministère sacré, mais comme un métier de rapport. (Ad prfdicaHonem se contulerunt, non minis-terli sanctissimi rite exercffndi, verum quaestur faciendi causa.J Leur zèle, dit encore le Pape n'est pas de promouvoir le bien des âmes, mais de tirer plutôt bénéfice de leur métier de prédicateur politique. (Videmus igitur curas omes istorum minime conversas esse od qùaerendum ubi maïor sperari possii fructus animarum, sed ubi conficiatur prae-dicando lucri.) Voilà autant de pavés jetés de main de maître à la tête de tous nos petits vicaires de combat, de nos religieux prédicants qui depuis trois ans renchérissant sur les homélies et lettres pastorales; qui jésuitiquement versent de l'huile sur le feu,attisent des haines inconsidérées et,au lieu d'adjurer le peuple croyant, de pardonner, à l'instar du Christ sur sa croix, d.e viser à la réconciliation et à l'oubli, entretiennent une agitation malsaine de conspiration ténébreuse autant qu'inutile. Cet irrédentisme insensé constitue le plus navrant abus qu'ait pu engendrer une autorité morale sur les esprits trop crédules.Elle est d'autant plus coupable, dirons-nous avec le Pape Benoit XV, qu'elle a moins pour but de servir Dieu que le mal : inter Deum et Bsiial eligenàum esse cui serviatur, utri-que non posse. Concluons avec Benoit XV que de telles manœuvres méritent le blîme de tous les gens sensés et ce qui est beaucoup plus grave, méritent le redoutable jugement le plus sévère de la part du Christ : (num pretium est operae quando simul subeunda eis est pt udantiwi omnium vituperatio et, quod est majus, jormidandum Christi severissimum judi-ciuml)Nous n'avons jamais osé en dire autant. EN PROVINCE ftU flllO LJU LIL'JL, uv 7 août ; A Chênée. — La Centrale de lait fonctionne et distribue du lait pur, non écrémé, à 60 centimes le litre. A Herve. — Le Conseil communal a voté un emprunt de 20,000 francs et un subside de 25 francs à la société des Enfants Tuberculeux de Verviers, ainsi que la participation de la ville de Herve à une nouvelle intercommunale de ravitaillement dont le siège est à Verviers. — Le piateau de Herve ne semble pas avoir beaucoup souffert du violent orage de dimanche. En effet, sur le marché de Verviers, les premières prunes et les Reine-Claude ont fait leur apparition. Elles se vendent à 0.50, 0.70 et 1 fr. le kilo. Il faut encore quinze jours pour leur complète maturité. (Jos.) . FAITS-DIVERS LES RECHERCHES. — La police recherche G... Raymond, alias C..., 35 ans, qui a été condamné à 8 ans et 3 mois pour banqueroute frau-leuse et port de faux nom. UNE GRAVE AFFAIRE A VERVIERS. — La population a été fort émue en ces derniers temps, en apprenant que des poursuites avaient été intentées contre un important fonctionnaire du ravitaillement de la ville. Les commentaires ont grossi les faits, mais l'instruction vient do faire un pas considérable. En effet, le coupable, Hansenne, vtent d'être arrêté. Hansenne était employé au Comité de Secours et d'Alimentation, au service de la manutention des farin.es, chargé de la répartition des farines entre les boulangers selon l'importance de leur clientèle et signait les bons de sortie des farines du magasin de la ville. Hansenne est entré dans la voie des aveux; il partait à ses livres des quantités inférie>use<s à celles livrées en réalité et encaissait la différence. Le préjudice causé de ce chef, s'élève à plusieurs milliers de francs, sans que l'on ait pu établir encore son importance réelle; les faits ont commencé iî y a près de deux ans. L'affaire sera jugée devam le tribunal correctionnel. Grande économie de gaz réalisée par enlèv. des cal caires accumul. d. chautte-bains. At. spéc., 199, r. Royal! UN MATHUSALEM MODERNE. — Budapest, I août. — Le Dr JuKus Lukacs, un oncle de l'anciiej président du conseil hongrois, vient de fêter soi 115e anniversaire. M. Lukacs, qui prétend êtn l'homme le plus âgé de toute l'Europe, se rappelé avoir vu dans sa jeunesse Napoléon, Marie-Louis» et le jeune roi de Rome. UN DRAME CONJUGAL A LIEGE. — De notr correspondant, 7. — Dimanche matin, vers 8 h. 30 F. Louis, 30 ans, rue des Anglais, 8, a tenté de lue sa femme à coups de rasoir et s'est ensuite coupé 1; gorge. La femme, gravement blessée, a été trans portée à l'hôpital des Anglais. Le mari est mort.(J. UNE FEMME ET DEUX ENFANTS CARBONI SES A LENS-St-REMY. — On nous écrit du pay d© Huy, 6 août. — Un înoendie s'était déclaré i Lens-St-Rémy dans une demeure habitée par ta ménage de travailleurs. Au moment où le feu écla ta, Mme Bsttfre se rendît à ï'étage oû4 dans' ua mansarde sans issue, se trouvait sou petit garçon ainsi que la petite Mariette Dupont en v&cancea chez elle et dont la mère habite Bruxelles. Mmei Beurre et les enfants, suffoqués par la fumée, aa purent se sauver, tombèrent et trouvèrent unfit mort horrible dans le brasier. ■■ ■ ■■■■■■ Il l l I Çà et là Une coijfure gigantesque. — Le musiée ethnolo-i gique de Leipzig s'est enrichi dernièrement d'une parure de danse, qui doit être portée sur la tête, provenant de la tribu des Baiming, vivant dans la partie de l'île de la Nouvelle-Poméranie de l'archi-i pel Bismarck. Les parures en ques.icn représentent des figures humaines ou des démons, et aussi des porcs, des chiens ou des oiseaux. Le musée de Leipzig possédait déjà trois de ces parures, représentant des figures humaines et atteignant la hauteur respectable de 5 à 7 mètres. Le nouvel « Hareiva », —! c'est ainsi que les indigènes appellent ces énormes attributs de danse, — que le musée vient d'acquêt rir, ne mesure pas moins de 11 mètres de haut. Ces figures gigantesques sont, lors des grandes cérémo, nies, hissées sur la tète des danseurs de la tribu ; comme le malheureux qui doit les promener sur sa tête, ne saurait évidemment pas les tenir en équilibre, il faut une demi-douzaine d'hemmes pour tenir l'appareil encombrant dans la verticale au moyen de tiges de bambou. La nouvelle « harei-ga » du musée de Leipzig est la plus grande de ceL les conservées dans les musées allejmaistie ; on assure toutefo:s qu'il y en a de 28 mètres et même de 40 mètres de haut, sur une circonférence de 3 mètres ! Lors des fêtes de danses, 70 à 80 de ces engins gigantesques évoluent à une hauteur vertî-gineuse au-dessus des têtes des danseurs ! Avouons que ce sont là des « géants » plus sérieux que nos « Mieken » en « Janneken » ! INFORMATIONS FINANCIERES BOURSE OFFICIEUSE DE BRUXELLES. Les cours du jour. — Mardi 7 août. Rentes et Lots de villes. — Rente Belgd 3 p.c. mai-nov. 72 1/4; Anveirs 1887 85 3/4/ Anvers 1903 69 1/2; Bruxelles 1905 70; Bru-s xelles-Maritime 69; Liège 1905 65 3/4; idein 1897 67 3/4; Gand 1896 65 1/4. Banques. Caisse de Reports 1450; Ou-, tremer cap. 580; Crédit JSJat. Industriel ord^ 312 1/2. Chemins de fer et Tramways. — Bruxak lois div. 895; id. ord. 507 1/2; Vérone priv^ 152 1/2; Buenos-Ayres cap. 87 1/2; Anvers cap. 124; Economiques 495; Resario cap. 884 Métallurgie. — Cock'eriM nouv. 1040; Enu Go&seiies 150; Energie cap. 110; Métal. Thy;-i le-Cliâtcau 1790; Toi. Constajitin->wka cap^ 600. Charbonnages. — Houillères Unies 745,: 755; Ham-siu'-Bambre 490; Sacré-Madame,; 2650 ; Grand Conty 605, 590 ; Bonnier G25 ; Bieiaia 16; Laura div. 1330, 1320; id. cap.: 1815, 1830; Héunis Charleroi 1550; Marcinelle Nord 555; Masses Diarboi3 2550; Monceau-Bayemont 275. Valeurs coloniales. — Culture Java capit^ 172 1/2, 175; id .fond. 1150, 1165; Kassai 82 1/2, 83; Katatnga 2880, 2900; Lacourt fond, 600, 587 1/2; S-ennah Kubber 74; Boenghei-i Lipoet 495, 497 1/2; Tanga 116, 115 3/4; Un^ Minière 1730, 1740; Zuid Preanger 210; Se* iangor 440, 445. Valeurs diverses. Sucreries Européennes cap. 99, 102; id. fond. 90 1/2; Sucreries Saintri Jean cap. 140 1/2; id. fond. 320, 315; Pétroles Grosnyi ord. 2650; Pétroles Tustanow capits 70; id. fond. 85; Belgo-Oan. Puip. priv. 670; Grand Bazar 390. Valeurs étrangères. — fiarcelona act. 125, 124; Oomp. Agric. Egypt. cap. 268 3/4; idem div. 332 1/2; Dyle -Bacalan ord. 1055; id. priv^ 1065; Héliopolis cap. 142 1/2; Ligure j-osca« na 290; Brazilian Traction 345; Mexico Tram 300. COURS DU CHANGE. Zurich, 6 août. — Angleterre A 21.37, V 21.43; France A 78, V 78.25 ; Allemagne A 63.40, V 63.70; Autriche-Hongrie A 40.40, V 40.70; Italie A 61.50', V 62; Hollande A 188, V 189; New-York ohèque A 4.46, V 4.51 ; New-York court terme A 4.48, V 4.52 ; Copenhague A 135, V 137; Stockholm A 150, V 152 ; Christiania A 136.50, V 138 ; Pétera, bourg A 95, V 100 ; Madrid A 102.75, V 104 ; Buew nos-Ayres A 1.93, V 1.99. Berlin, 6 août. Acheteurs Vendeurs, Hollande ^yi.7o 292.26 Danemark 208.50 209.00 Suède 221.25 221.75 Norwège 209.75 210.25 Suisse 142 75 143 00 Autriche-Hongrie 64.20 64.30 Turquie 19.95 20.05 Bulgarie 80.50 81.50 Espagne 125.50 126.50 Amsterdam, 6 août. — Londres 11.35, Berlin* Hambourg 33.70; Paris 4> 30 ; Suisse 53.10; Vienr ne 21.60; Copenhague 72.40; Stockholm 79-80; New-York 2.38 ; Cable Transf'^rs 2.38 3/8. Copenhague, 6 août. — Berlin 46.75; Vienne 30; Londres 15.66; Paris 57.25; Amsterdam 138.35j Pétersbourg 72 ; Helsingtors 50 ; New-York 3.30. Paris, 3 août. — Londres 27.155; New-York 5.70; Pétersbourg 125.50; Italie 79.50; Suisse 128; Espagne 675; Hollande 240; Danemark 171; Norvège 173.50; Suède 192.50. """""nécrologie Bâle, 6 août. — Comme l'annoncent les journaux de Milan, le général Riccioti Magnani, qui a été longtemps ministre de la guerre en Itali», est déoé-- dé à Novarra, à l'âge de 95 ans. ' ANNONCES^ ^ j Crème pour Chaussures ' à vendre avec «Frci^abe». Voyageurs sont demandés. î CHOLLIER, 187, rue iirogniez, 187, Bruxelles. 241 ||ELCHSH. Place de second instituteur comm. sera ■ ■ vjeante à partir du 1er octobre. Traitent, prévu par ' la loi. Ecr. à l'adm. comm. avant le 1er septembie. 243 'r II est demandé de suite pour Chimay (Belgique) et environs, contre FORTS SALAIRES : 300 OUVRIERS , Maçons, Chaipentiers, Menuisiers, Charrons: Béton' neurs, Serruriers, Forgerons, etc. Ouvrières terrassiè» res sont également acceptées. Il seia spécialement soi» s gné pour une bonne nourriture et un logement conve-1 nable. S'adresser : BRUXELLES, r. de la Madeleine, 15 j ( (Qastwirtschaît zum Ubot). IXELLES, avenue de la Cou-_| ronne, 379, Hôtel Godin, près gare Etterbeek. 2it a Imprimerie ïnternôMônal£ gf në hysjaçp*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le bruxellois: journal quotidien indépendant gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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