Le Bruxellois ABONNEMENT POSTAL, ÉD. J| Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4.50. - Mk. 3.G0 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Jakv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois ! Mois Ff-3.00-Mk 2.40 Fr-1.50-Mk-1.2Q TIRAGE : 75.000 PAR JOUR II —I ' ^ 'ïjj „ , Rédacteur en Chef : j M S,«sîtH®aaee»I î' ess Rédaction, Administration, Publicité, Vente : O OLP »AI,M 1 ■ journal f||ggfll§lt înoopenaant a BRUXELLES, 45, RUE henri mus ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. f .00 Nécrologie P.OO Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.1 La grande ligne 0.5P TIRAGE : 75=000 PAR JOUR 3me Année - N. 675 - Ed. A ê.j5» centimes Samedi 12 et Dimanche 13 Août 1916 Lettre de Hollande Un de nos vieux confrères de la presse bruxelloise, que la guerre, a transformé, malgré lui, en courtier voyageur de commerce, nous écrit d'Amsterdam où il eab de, passage, la lettre suivante : Toutes me® félicitations. « Votre magistrale lettre ouverte, à M. le ministre Carton a produit soin petit effet au Havre et ailleurs! On bave bien, — surtout ceux-là qu« la guerre a sortis de l'ombre! Voyons, avons-nous jamais entendu prononcer les noms des cinq anabaptistes de 1' « Echo Be-lge » par exemple? Jamais ! Quelle aubaine pour eux que cette guerre ! On comprend aisément pourquoi ces braves cite l'arrière soutiennent la thèse de l'Angleterre. Que feront-ils après? Voyez-voue l'Association de la Presse belge accueillant tous ces divers « reporters » de faits-divers. La vrai Presse f erait la grimace ! Je dis « braves DE l'arrière » car ceci est un comble. « Le nouvel arrêté concernant l'appel des Belges de 18 à 40 ans ne s'adresse qu'aux citoyens se trouvant en pays belligérant1 » * Ceux que la loi pouvait atteindre ont été avertis et avant la publication de celle-ci, ont demandé l'hospitalité à un pays neutre. Oui, tout comme j'ai l'honneur de vous l'écrire. Et notez que ceux-là mêmes tapent à tour de bras sur les « embusqués » ! Quand on se sent à l'abri derrière un paravent, quoi de plus aisé que. d'allonger quelques coups! La yictoire vous reste! Une petite question pourrait s© poser à oes messieurs du Havre ? A qui décemera-t-on Icb palmes du courage ! A ceux qui pataugent dans l'assiette au beurre ministérielle? Aux courageux « Jean sans peur » réfugiés dans les pays neutres? ou aux braves restés au pays associant leurs forces aux autorités pour combattre le chômage provoqué et prolongé par le blocus anglais ? De loin le tigre allonge ses griffes, il décliire sa victime, tous les prétextes sont déclarés « de bonne prise », pourvu que noue puissions rentrer couverts de la gloire des héros et surtout reprendre notre bonne petite situation de jadis ! Faites donc de la propagande dans ce sens. Un ■ brevet de bon patriote, une décoration, un© petite part du fromage voue sont assurés d'avance! . Les souffrances, les privations_ de la population — excellente mine à exploiter, plus elle souffre, plus nous nous couvrons de gloir®!! La presse de cinquième _ ordre, refugiee en Hollande (quand je dis cinquième ordre, je suis encore très indulgent, car elle n appartenait jadis à aucun ordre) se fait naturellement l'écho de cette propagande. Tout travail méritant salaire, une compensation s oi- frira certainement! Mais les Belges restes au pays pourraient la trouver mauvaise et je crois s. que ces braves de l'arrière feront bi n d'o-j pérer, une rentrée modeste, trop de fanfares i. attTireraient sur eux l'attention et la sérénade finale pourrait avoir beaucoup cr'analogi® avec > un échange actuel de « marmites entre poilus » ! ! On pourrait assister à une répétition de la Saint-Barthélémy ou à une révolution du gen-re de celle des Sinn Fein. Il y aurait aussi un© ou plusieurs victimes, tout comme ce malheureux Sir Roger Casement qui vient de payer de sa vie son dévouement à sa patrie ! Son exécution est une nouvelle injustice, une nouvelle tache indélébile à l'actif du gouvernement anglais! Croit-il que cette exécution étouffera les revendications justifiées d'e Irlandais? Espère-t-il par cet acte inhumain étouffer la. révolte qui gronde toujours? Quelle erreur? La mort de Casement servira de nouveau stimulant à ce peup1 j courageux, opprimé depuis si longtemps p®$ la Nation qui veut décrocher le prix de champion de la civilisation ! Son exécution loin de calmer les esprits fera naître des désiirs de vengeance : au lieu d'être un© solution, elle sera la source de nouvelles tribulations, de nouveaux dangers pour le gouvernement anglais! C'est un martyr de plus à ajojiter à la liste déjà trop longue des autres victimes de la- cause irlandaise! Voilà bien un vivant exemple de l'hypocrisie anglaise; l'idéaliste qui combat pour la liberté d,e son pays, pour la défense des humbles est pendu comme un vulgaire assassin ! Comment ne pas s'incliner devant de si beaux exemptes de la civilisation anglaise! ' L'honneur revient en partie à M. Asquith — tout recours de grâce ayant été rejeté — il trouvait l'occasion trop belle d'augmenter sa popularité! Ses prévisions se réaliseront-elles? : Enigme? Nombre de faits semblent indiquer le contraire-. Casement comptait beaucoup < d'admirateurs et d'amis sincères, comme lui défenseurs d'une cause noble et- juste. MM. Asquith et Cfrey préfèrent s'atteler à < un autre char, celui de la politique qui sème la famine, fauché les innocent», viole le saore>b < de la corresi>ondance tout en se vantant d© < combattre pour le Droit, la Liberté, la Oivi- i lisation etc... La tâche eab plus aisée, le résultat en est problématique. Le nom de Case- ( "ment figurera parmi ctui «ra u. i. ves ! — les autres aussi passeront à la posté- ' rite, mais sous une autre forme! Car, espé- 1 rons-le, un jour viendra oh 1» vérité ap-pa- > raîtra au monde mal éclairé en c© moment, ' les peuples jugeront-, les mère® et les orphelins demanderont compte des souffrance et des tor- > turcs qu'une nation avide d'orgueil et- d'ambi- < tiou leur impose depuis deux ans! » ' L. X. i ï LA GUERRE Communiques Officiels allemands QUÀBT1EE GENE BAL, 11 août : Théâtre de la guerre à l'Ouest ' Au nord de la Somme les Anglais ainsi que leurs soldats de couleur, ont attaqué séparé.- M ment et inefficacement. De même l'assaut fré- <-a quemment répété de troupes françaises au nord rit et tout près du fleuve a échoué devant la ferme se. attitude de détachements de réserve saxons, lu Four le reste on ne mentionne aucun événe- ré ment de particulière importance. qi Théâtre de la guerre à l'Est m Armées du feidiaaréchal-général " f ' von Kindeaburg s ca Entre le lac Wiszniew et Smorgon ainsi que sa 'dans la région au n°rd-est de Kreuo de nombreuses attaques russes de faible importance ont été repoussées sans peine. Sur le front du Stochod l'adversaire après ses défaites de ces re derniers jours s'est borne en général a une vive qi action d'artillerie. Des attaques partielles ten- sa tées par lui à l'ouest du lac Nobel près de Lu- 'le blieczow et au sud de Zarecze n'ont pas réussi. ni 'Les combats commencés au sud de Zalocze ont ?" pris une p'us grande extension. L'attaque rus- fa se qui d'abord entre Bialoglowy et HorodyszC- d( zi avait gagné du terrain a été enrayée par une ccmtre-attaque allemande. De fortes attaques ennemies dans la région de Troszianiec ont été repoussées avec des pertes sanglantes. Les tentatives de l'ennemi d'obtenir des avantages sur le Sereth au sud-est d'Eorodyszcze ont ™ complètement échoué. Front du leldmaréelial archiduc Charles 'Au sud-est de Monasterzyska ainsi que dans i'angh du Dniester et de la Bystrizca, de grandes forces russes ont attaqué. Devant la supériorité numérique de Vadversaire le vaillant ' défenseur a dû reculer sur quelques points isolés. Des contre-attaquef ont de nouveau tenu tête à l'assaut de l'ennemi et ont apporté dans v le combat un temps d'arrêt. Le mouvement de y transformation en cours dans le groupement ri 'des troupes alliées a été donné pour tenir comp- n te des mouvements des forces russes et conti- n nue à s'exécuter. Dans les Carpa.thes, l'enne- y mi s'est efforcé en vain au sud de Zabtc de nous f qrracher les avantages que nous avons obtenus, y -p:i Dans les Balkans G / A u sud du lac Doiran l'adversaire entreprit a avec de faibles détachements des attaques partielles isolées qui (mt été repoussées par notre li feu sans combat sérieux./ si AUTRICHIENS VIENNE, 11 août : Théâtre de la guerre russe. Armée du lieutenant feldmaréchal archiduc Charles : Au sud de Zabio, nos troupes des Carpathes ont repoussé à noweau plusieurs fortes attaques russes. Au nord-est de Stanislau et ou sud-ouest de Monasterzyska, l'ennemi a recommencé à attaquer avec des forces numériquement supé-l rieures. Il débuta par quelques succès locali-: ses, mais finit par être enrayé après une âpre lutte. Nos contingents combattant dans cette région sont sur le point d'atteindre la zone qui leur a été assignée par suite des déplacements de force de l'ennemi. Les Busses occupent Delutyn et Tysmicni-ca. Stanislau égale ment a été évacué par nous sans combat. Armée du général felduiaréehal von Iïin-; denburg : ; Au sud de Zalocze, notre contre-attaque a s repoussé des attaques en masses des Busses, ; qui furent également repoussés avec pertes sanglantes à Troscianice. A Kassowka, dans le coude du Stochod, une position d'avant ennemie a été prise par un détachement austro-t hongrois. Les troupes du général Fat-h ont fait avorter de récentes tentatives de passage des Busses à travers notre feu d'artillerie. Théâtre de la guerre Italien. > Au front du littoral, les Italiens ont renouvelé leurs efforts contre le secteur de Pla-va, et avec des grandes forces ont également "~f attaqué nos nouvelles positions situées sur les hauteu'rs à l'est de Gorz. Toutes ces attaques ont été refoulées, ainsi que plusieurs poussées ennemies dans les'Dolomites. £ Théâtre de la guerre Sud-Est. Escarmouches sur la Y opina inférieure ; si-l 7ioii, rien d'important. Sur mer. u La nuit du. 10 au 11, notre escadrille d'a-s vions de marine a renouvelé son attaque sur e Venise. L'arsenal, la gare, les ouvrages exté-t rieurs et les forts extérieurs ont été abondam-ï" ment bombardés. On a observé incontestable-ment de bons effets et des incendies dans l'arsenal et à la gare, malgré la pluie torren-'s tielle. Nous avons eu un touché en plein dans '• la gare de Campalto. De [lus, les batteries du Grado et de l'embouchure de l'Isonzo ont été abondamment bombardées. Malgré la température très défavorable et ■e la violence du fe-u de défense, tous tws avions sont revenus indemnes« rfe-l TURCS C0NSTA§ù~-\01'LE ,10. — Du grand quartier génff'1^: ; On ne sue en du front de l'Irak ni du , " . .Ri11 i 1 front i Au fronts j'J" accuse, à l'aile droite, nos < troupes ont n : s,tti ment- occupé les hauteurs : situées au «i* 1 u l'est et à l'ouest de Bitlis; durant la elles ont eu un combat avec des parjpM-:h l'armée ennemie qui tâchaient de sti-\ 'tenir dans le défilé de Ba-howm One r,' i\\ <rtie de nos troupes poursuit énergiqi/'A -t l'ennemi, qui bat en retraite vers la^i^nv' ^ du lac Wan. Au cours dî la poursuivais*,:* détachements ont fait prisonniers 20 sol j , ennemis au nord de Musch. Des troupes JJ ]-;-iies qui défendaient l'issue est du défilé d "uglan, furent refoulées vers 1 le village de et, à l'est du défilé susnommé. La poursi^ de l'ennemi dans le secteur d'Ognott cont\No$ troupes opérant dans la direction dè^iighi ont, par une attaque, ' rejeté vers le \ 'fâ l'ennemi qui tâchait de 1 maintenir sa postyon. Le 27 juillet, elles ont occupé le village, je Eighi, et ont compté, au sud de cette locëité, 80 ennemis tués, dont 2 capitaines. Un i de nos patrouilles, compor- 1 tant 8 hommet'i ,1 ncontra, au nord de Eighi, une, patrouillej \iami~e de 20 hommes et fit prisonniers l8h'~ , ceux-ci. Au centre e,i. K l'aile gauche, l'ennemi dé- 1 ploie beaucoup) . activité pour fortifier ses J jyositions. Dans t le attaque par surprise que \ nous avons opérS avant-hier contre line partie des positionsi-ncmies, nous avons capturé des prisonniers, ■ nsi que du butin, et avons expulsé l'ennemi de sa position, puis avons repoussé sa cOn -e-attaque en lui infligeant r des pertes. 1 I - ® Au front d'fjypte, aucun événement à signaler. Des ét> cmk faits prison^rs par nous au combaw' ; Eatia dieettS yu'un de leurs régiments de cd\ lerie fut presqn'entièrement exterminé, eut t us ses officiers tués et trois q canons détruits. c Le 22 juillet jl'ennemi a perdu trois avions j( par suite de coip,lai& aériens et du feu de nos i canons de défense. ^ Aux environs te Muhammedich, notre es- t cadrille aérienne il jeté, avec succès, plusieurs e bombes de fort c„ de moyen calibre sur un i campement enneni. i( CONSTANlNf i'LE, 11 août. — Du grand j quartier. A n iront de l i.alc, pas d evenement tmj i tarit' Lés campements tnnemis situés à Nas- v sirieh dans le secteur de l'Euphrate, ont été ravagés par nos attaques nocturnes, qui nous v ont permis de capturer du butin à l'ennemi. î; En Perse, l'aile droite de notre armée con- j tinue à poursuivre les Busses dans la direction d'Eamadan. L'ennemi chercha vivement à se défendre dans le défilé à l'est de Sakna, mais fut contraint à se retirer vers Kangavar,nous s laissant bon nombre de prisonniers, 2 chariots a de munitions, des attelages pour 8 canons et «i une foule d'autres engins militaires. Un obu- q sier ennemi fut détruit par notre artillerie. i Les prisonniers disent qu'un général français a a été, dès le début, chargé de fortifier le défilé t à l'est de Kangavar. a Au front du Caucase, à l'aile droite, nos a troupes continuent à avancer contre les défilés s de Bitlis et de Musch. L'offensive que nous r avons commencée contre les positions ennemies c aux environs du ■village d'Ognott, au noi'd- t ouest de Musch, à environ 80 kilomètres d'Er-zeroum, prend -une tournure favorable à nos t armes. Par un violent assaut, une partie d« c nos troupes s'est emparée de la hauteur de, Bu- i gharn et du plateau élevé d'Elguan, entre ( Musch et Ognott, ainsi que de la hauteur Ta- t chodi-Geul, à 2 kilomètres d'Ognott, et des positions ennemies, à l'ouest du village pré- j cité, sur une étendue de 8 kilomètres. Nous l avons capturé, lors de ces combats, JfiO fusils, une quantité de munitions et de matériel du génie, et 11/6 prisonniers. Une autre partie de nos troupes, qui opérait à 16 kilomètres au l sud de Mamachatum, dans la direction de Ei- ' glii, s'est approché de ce dernier village. i Au centre et à l'aile gauche, l'ennemi a été peu actif hier. Au front d'Egypte, pas d'événement important aux environs de Eatia. COMMENTAIRE CONSTANTINOPLE, 11 août. — Le dernier rapport arrivé concernant les combats des 22 et 23 juillet dans la région de Bomani et de Katia, s'exprime ainsi ; « Nos détache- , ments, qui avançaient avec le projet d'opérer une tournée de reconnaissance, se sont sacri- j fiés pour assaillir des positions très fortifiées , pai l'ennemi, et ont occupé la première ligne ■ des tranchées ennemies; le soir, ils sont arrives aux fils barbelés des principales positions ennemies. Entretemps, des tempêtes de sable entravaient le mouvement de notre aile gauche et il fut impossible de prolonger la reconnaissance. C'est ce dont l'ennemi profita pour envoyer des détachements de cavalerie et des renforts des directions de Kantara et de Dricidar, et pour opérer son attaque de dos sur notre aile gauche, dont une partie fut faite prisonnier, après un combat pénible et long. Quelques-unes de nos mitrailleuses,qui étaient restées dans la position ont été abandonnées après leur détérioration. C'est par suite de ces circonstances que nos troupes furent retirées, la nuit du 22 au 23 juillet, dans la direction de Eatia. Le 23, l'ennemi fit attaquer par toutes ses forces et ses renforts précipitamment appelés de Kantara, nos troupes cantonnées dans la zone de, Iiatia. Mais notre contre-attaque l'en repoussa- avec de lourdes pertes. La nuit du 23 au 21/., nous avons retiré nos trouves sur la ligne située à l'est de Katia^ i k- FRANÇAIS PABIS, 10 août. — Officiel. — 3, h., p. m.: Au nord de la Somme au cours de la nuit nous avons accompli des progrès au nord de la région du bois de Hem et porté à une centaine le chiffre des prisonniers faits par nous hier dans cette région. Nous avons en outre capturé six mitrailleuses. La pluie et le brouillard gênent les opérations. Au sud de la Somme une reconnaissance ennemie qui. tentait d'aborder nos lignes en faisant usage de liquides enflammés a été dispersée par notre feu à l'ouest de Vermandovilltrs. Sur la rive droite de la Meu-si bombardement intermittent de la région de Fleury et de Vaux-Chapitre. Dans les Vosges un coup de main ennemi précédé d'un bombardement sur un saillant de nos lignes au nord-ouest d'Altkirch n'a eu aucun succès et a coûté des pertes aux assaillants. Aviation : Sur le front de la Somme nos a-vions ont livré hier quinze combats. Un appareil a été abattu entre Herby et Bethonvillers. Deux autres appareils ont été contraints d'atterrir dans la région de Combles. Dans la journée du 9 et dans la nuit du 9 au 10 des escadrilles de bombardement ont jeté quatre-vingt-dix obus sur les gares du front Lassigny-Combles, trente-huit obus sur la gare de Vigny, quarante sur celle d'Appilly, trente-huit sur une batterie en action dans la région de Noyon, quinze sur la gare de Bazancourt (nord-est de Reims), quatre-vingt-douze sur les gares de Spincourt, DanviMtrs et des bivouacs environnants.PABIS, 10 août. — Officiel. — 11 h., p. m.: E dehors d'une canonnade assez vive au nord de la Somme et dans la région de l'ou vrage de Thiaumont la journée a été calme sur l'ensemble du front. Le mauvais temps continue à gêner les opérations . RUSSES PETBOGBAD, 10 août. — Nos troupes, qui ont occupé la rive droite du Koropicc, y ont développé leur succès et s'approchent de la voie ferrée Monasterzyska-Nizniow, à l'embouchure de la rivière Ziit-a-Lipa. Dans la région de Tysmicnica, nos courageuses troupes talonnent l'ennemi, se repliant en désordre; elles continuent d'avancer au nord et à l'ouest. Elles ont occupé ,dans la direction de l'ouest, la rive de la Bystryca Nadwormanska sur la ligne ferrée des villes Nadivoma-Stanislau. ?<T»us a.-uns pi h- la '/are de Chruftin, située à V /l*" Tw f . - - Il ■ I ■ I J ■ '' _ <7 i 7 , . "" 1 T II 7. _ voie ferrte. L'ennemi fit sauter tous les ponts sur la rivière. Dans la région de Worochta, sur les rivières Bialy Gzeremocz et Suczawa, nos détachements ont progressé de quelques verstes. ITALIENS BOME, 10 août. — Nous continuons, avec succès, nos opérations à l'en-tour de Gôrz; ayant rétabli les ponts, nous avons fait continuer hier le passage de nos troupes sur la rive gauche de l'Isonzo. Des détachements de cavalerie et de cyclistes ont avancé jusqu'à l'est de la ville et ont été accueillis par un feu intense provenant des hauteurs avoisinantes et de la ligne de Vertojba. Nos vaillants escadrons attaquèrent néanmoins l'ennemi en plusieurs endroits, et, en une brillante performance, lui causèrent à l'arme blanche de lotir-dés pertes, puis lui capturèrent quelques centaines de prisonniers. Sur le Karst, nos vaillantes troupes pénétrèrent, après une lutte âpre et violente, dans des positions puissamment fortifiées par l'ennemi au nord-est du mont San Michèle, ainsi que dans le voisinage de San Martino, et y occupèrent de petits bois. Comme total de prisonniers, nous comptons jusqu'à présent 268 officiers et 12,012 soldats/ les prisonniers continuent- à arriver. ANGLAIS LONDBES, 10 août. — Situation inchangée. Nous avons refoulé des détachements ennemis qui s'avançaient au sud de Martin-puicli. Dernières Dépêches m i Les permissions eu IJoilande. Amsterdam, 12 août. — La classe de l'année 1 1907 va le 1er octobre en permission. Le commandement en Grèce. 1 Paris, 12 août. — Selon le désir du général £ Sarrail, le général Cordonnier lui a été ad- c joi.nt afin de commander directement les divi- * s:ons françaises. Le général Sarrail a été char- 1 gé du commandement suprême des forces com- ^ batêtes des Alliés dans la région de Salonique. ( Les Italiens à Gôrz. f Du «Nieuwe Rotterdamsche Courant» : < « Il y avait près d'un an quelles Italiens se trouvaient sur la rive droite de l'Isonzo, à ] une proximité étonnante de Gorz, et que, mal- 1 gré cinq batailles sanglantes ils n'avaient pu avancer d'un seul pas. On est donc frappé de I constater que, subitement-, leur force ait été : accrue au point de leur assurer un avantage ec-sentiel ; et l'on comprend fort bien que la nation italienne s'en réjouisse. Mais c© qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que les positions situées devant Gorz et, plus au nord, sur la rive ouest de l'Isonzo, faisaient saillie sur le front de défense auti^iic-n, et que, en général, ce dernier n® se trouve pas affaibli 1 par une reprise de ces positions a-prèa les collines qui s'élèvent sur la rive gauche derrière Gorz pour se raccorder aux autres collines au pouvoir des Auetro-Hongrois. Situation en Galicie. Vienne, 11 août. — Lee otages de la ville de Lemberg libérés par voie d'échange et arrivés ce matin à Vienne, sont le Dr. Beck, recteur de l'Université de Lemberg, le directeur de la compagnie d'assurances de l'Ukraine Fe-dak et M. Schleicher, second vice-président municipal à Lemberg. Ile ont été reçus par le Dr. Lewicki, président de la commission nationaliste générale de l'Ukraine. Us ont raconté que, dans cette dernière province rues?, le peuple considère comme imminente la fin de la guerre, et qu'à Kiew la population, affamée, n'a plus aucun espoir. L'offensive turque dans le Kurdistan. Cens t an t-inopl e, 10 août. — Nos journaux se félicitent de la marche progressive cte l'aile droite turque, qui a couronné ses opérations par la reprise de Musch et de Bitlis. Us espèrent pour l'offen-SiVe turque des succès encore plus marquants, et expriment leur ferme coniiance en la victoire finale du bloc Puissances Centrahs-Bul. garie-Turquie. Sur mer. Londres, 12 août. — Le «Daily Telegraph» annonce que les deux navires «Agenda» et «Preference» ont été incendiés par l'ennemi à coups de canon et ont coulé. Le schooner «Demaris» a été coulé. Berne, 12 août. — Le «Temps» annonce de Toulouse que le vapeuir espagnol «Gaaisào-gorba Mendi» (3061 t.) de la société Solaya-mar, à Bilbao, a été coulé le 9 août par un sous-marin austro-hongrois. L'équipage composé de 24 hommes, a été débarqué dans 2 canote / sauvetage à Port Vendras. Le vapeur anglais «Bayeraig» (?) a débarqué à Marseille l'équipage du vapeur anglais «Impérial» (3918 tonnes), qui a été coulé dernièrement dans la Méditerranée. Amsterdam, 12 août. — Le vapeur danois «Dannevang», en route avec une cargaison de bois coupé de Haparanda à Hull, a été torpillé dans la mer du Noi'd par un sous-marin. L'cquipage est sauvé. —-aamremm.— DEPECHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les perles anglaises. Berlin, 11 août. — On mande de Bâle au «Lokal Anzeiger» qu'à Londres les listes officielles font voir, à propos des pertes d'officiers, que depuis le 1er août, on a encore mig en ligne huit divisions entièrement nouvelles, de formation la plus récente. Les S'or tu gais pour le front de l'Oucsi. confirment que l'armés expéditionnaire portugaise comportera décidément deux divisions, soit donc 40,000 hommes. Victoire allemande en Afrique orieniale Berlin, 11 août. — Les journaux de j. ^ 6ont informés de Lisbonne que, dans la zonu de Kiongo (Afrique orientale), les Allemands armés de mitrailleuses, ont vioborie-usemanb attaqué Naigadi et ont causé des pertes aux Portugais. Trombe meurtrière aux Elals-L'nis. Charlestown (Virginie), 10 août. — LAg. Reuter signale les ravages d'une trombe qui dns la vallée de la Coal River a tué plus de 100 personnes et causé des dégâts évalués à un million de dollars. L'offensive anglaise jugée par Cadorna. Le général Cadorna vient de déclarer, au cours d'un entretien avec un reporter du sud de l'Italie ; « On m'a souvent reproché da n'être pas parvenu à percer le front autrichien, malgré ma forte mise de troupes, ni à l'Isonzo, ni à la frontière du Tyrol ; des conseils m'ont été donnés par des profanes et des incompétenoee ; les alliés de l'Italie voulaient me rendre responsable de ce qu'on n'a pas vu mes troupes aux portes de Vienne un mois après leur entrée en guerre. Je suis tenté d'en rire; qu'on veuille bien noter que le succès dépend non seulement des facultés d'un chef d'armée, mais de celles de son adversaire. Eb les chefs anglais peuvent s'en rendre compte à présent; je me doutais bien que leur offensive tant claironnée à l'avance, n'aboutirait pais si promptemeat au succès qu'on l'a cru à Londres; le gain de terrain des Anglais et des Français ne constitue pas un succès définitif et a été acheté au prix de pertes qui, en un mois, atteignent le total d s pertes de l'Italie depuis quinze mois; si je voulais sacrifier une telle proportion d'hommes, j'arriverais aussi à enlever deux ou trois montagnes et quelques kilomètres de terrain. En somme, le front allemand a un peu reculé, mais nulle part il n'a été percé; le gain de terrain anglo-français ne représente pas la millième partie du territoire occupé par les Allemands ; les gros effectifs de l'Angleterre n'arrivent pas à délivrer la Belgique et le no-rd de la France. U ne faut guère compter que sur des succès partiels d?6 Alliés, et ils earonb équilibrés par les Allemands à l'occasion qui se présentera pour eux de contre-attaqu-er. Aussi n'ai)-jo garde de faire miroiter des espoirs chimériques aux yeux de la nation italienne. » ETRANGER VPMtîAl T-a LUXEMBOURG. — Les mesures de prévoyance dans le Grand-Duché. — De Luxembourg:!^ gouvernement du Grand-Duché vient de fixef à fr. 3.50 le prix maximum de la douzaine d'œufs. Il a porté sur la liste des ma» ttùèreis, dont importation sans autorisiaition est strictement interdite, les minerais et les engrais. On orgauiee également dans les villes importantes des repas populaires, largement subsidiée par l'Etat, sous le contrôle et aveio l'intervention des communes.

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