Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1917, 21 September. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/x921c1vs4m/
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ABONNEMENT POSTAL, ÉO. B Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : "Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. î Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois 1 Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Fr,1.50-Mk.l.20 TïRAGE : IIO.GOO PAR JOUR (Rédacteur en Chef : René Armand Journal tasiliisa lailpsBiaat Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, - ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos . fr. . Nécrologie v ^ Annonces commerciales . ^ » financières.... PETITES ANNONCES i La petite ligne La grande ligne ' v TIRAGE : 110=000 PAR JOUR Les bureaux du « BRUXELLOIS » se trouvent RUE DE LA CASE&ME, 33 et 35, à Bruxelles (près de la place Anneessens)* le Cabine! Faiilevé. devant Iss Chambres lifl BÊClifiîjflTlOîl DU GOUÏERHESEHT FPfiÇfilS Paris, 1S sept. (Havas.) — Cet après-midi, la 'déclaration gouvernementale suivante a été lue à la Chambre et au Sénat : « L'heure actuelle n'est guère propice pour pio-noincer de longs discours ou discuter de lourds programmes. Rassembler toutes les forces matérielles et morales de la nation pour le moment décisif, voilà ce à Quoi le gouvernement doit et veut entièrement ss vouer. La guerre qui se traîne de plus en plus, exige de tout le monde l'abnégation compote et le plus grand cotirage.Plus nous nous rapprochons de la fin, plus la capacité de résistance morale de la nation devient urn facteur décisif de la yiotoire. C'est justement contre cette capacité de résbtaince morale que nos ennemis, qui n'ont pu nous vaincre sur Us champs de bataille, d'éclareint vouloir redoubler leurs attaques. C'est le devoir Ûu Gouvernement de redoubler de vigilance contre ces entreprises perfides et d'énergie viSi-à-vis de ceux qui appuyeiaient ces entreprises. La justice poursuivra son chemin dans les enquêtes déjà ouverte, ainsi que dans celles qui peuvent encore suivre, sans trêve, sans faiblesse, sans égards à la position de quiconque.Celui qui ss fait complice de 'l'ennemi, sentira la sévérité de la loi. Le Gouvernement compte sur l'amour de tous pour la patrie »t sur l'empire de l'opinion publique sur elle-même, afin que la justice accomplisse son œuvre tranquillement et dignement et demeure éloignée des généralisations imprévoyantes, des applications égoïstes et de la discussion violente d'opinion des partis. N'importe comment se termineront ces tristes événements, aucun.parti ne sera atteint. » Ensuite, la déclaration parle de la résolution de .la France de défendre sa liberté et son indépendan-i ©e, fidèle en cela aux traditions les plus anciennes de la race française et a>ux principes sublimes de la liberté. Puis 'a déclaration continue en parlant des exigences de la France : « Les exigences de la Fiance sont oe-lles du droit même ; elles sont indépendantes de te desti-T~ -née'des batailles. La France tes a annoncées solen-f nettement en 1871 lorsqu'elle é.ait vaincue; elle ■les annonce aujourd iiui où elle a fait sentir aux • assaillants la force de ses armées : Désannexion de i l'Alsace-Lorraine, compensation pour les dégâts et les destruction occasionnés; la conclusion d'une paix, non d'une paix de contrainte et de force, qui porterait en elle le germe d'une prochaine guerre, mais une paix équitable pair laquelle aucun peuple, puissant ou faible, ne sera opprimé, uî;« paix de garanties efficaces qui protégera la communauté des nations contre l'atti^que de l'une d'entre elles. Tels sont 'es buts élevés de guerre de la -France, si on peut toutefois parler de buts de guerre, lorsqu'il s'agit d'une nation qui pendant 44 ans a tout fait, ma'gré ses blessures béantes, pour >, épargner à l'humanité les horreuis de la guerre. ' 'Aussi longtemps que ces buts ne sent pas atteints, la France continuera la guerre. Continuer 'a guerre seulement un jour au dalà e'rop&lleirait certainement commte<ttre le plu* grand crime de l'histoire, mais si on voulait la teminer seulement un jour trop tôt, on exposerait la France à une vassalité humiliante, à une misère matérielle et morale, dont rien ne pourrait la délivrer. Ceci est la cause de l'unité indissoluble du pays dans toutes les épreuves, qui résiste "victorieusement à la brutaliaé sauvage du milita riame allemand. Cette discipline, issue de la raison et de la confiance mutuelle, a maintenu au pouvoir les précédents gouvernements pendant trois années. Le gouvenement actuel n'a pas une autre ligne de conduite, mais il ne s'agit pas salement-de ce que la volonté est dirigée vers ce but. la guerre ; mais de ce que toutes les forces matérielles y aspirent. La déf-ns- nationale est un bloc, qui ne se laisse pas déplacer. Des contipgents de troupes, du matériel, des munitions, des transports représentent autant de- tâches qui ne peuvent être résolues indépendamment l'une de l'autre, parce qu'elles £©nf étroitement lié;s. On peut seulement en \*= n'r à bout par une aspiration grandiose à 1 hégémonie, en tenant compte des besoins et des possibilités d'augmenter la production en s'imposant les restrictions requises, de combattre la spéculation et la hausse des prix, et de mettre à la disposition die la patrie toutes les ressources que la nation comporte en elle-même. C'est une tâche difficile, que le gouvernement s'efforcera de résoudre en sacrifiant les intérêts particuliers aux intérêts généraux.Qui hésitera à se charger de sacrifices pénibles si insignifiants en comparaison des souffrances de nos soldats, lorsqu'il s'agh du bien de la patrie? Mais l'accord complet des efforts n'est pas seu'e-ment nécessaire au pays : cet accord est encore •beaucoup plus importait entre les Alliés qui combattent, hier et aujourd'hui, pour la même cause. Il est nécessaire qu'ils combattent comme, s'ils ne formaient'qu'une seule nation, une seule cause, un seul front! Des taupes, des armes, de l'argent devraient être mis en commun à la disposition de tous. A ce prix seulement la supériorité de leurs ressources, qui actuellement sont encore dispersées, deviendra écrasante. Une telle politique de guerre permettra à la France do monter la garde à ses frontières, sans épuiser les ressources économiques. Depuis le mois d'août 1914, l'armée, française est le bouclier invincible de la civilisa tion, son ssng a coulé à flots. Pour l'issue heureuse de la guerre, il est nécessaire qu'elle garde la plénitude de sa force jusqu'à la fini » La déclaration gouvernementale aborde ensuite les lignes générales d'un plan pour la transition au temps de. paix, et continue en ces termes : « Avant de clôturer cette déclaration, jetons un coup d'œil sur la colossale ligne de bataille. Si le front russe nous réserve de pénibles désillusions, nous devons tout de même espérer que la nouvelle république puisera dans l'immensité du danger la force nécessaire pour rétablir l'unité et la discipline. Sur tous les autres champs de bataille, sur le Caiso, au Sc-reth, à la Czerna et en Artois, de grandies choses ont été cecons/plies depuis ciuq mois, dont les résultats plus profonds que superficiels se faront sentir dans les succès obtenus. Les premiers contingents américains sont instruits à présent sur le même pied de camaraderie que nos t.oupes d'élite. En ce qui concerne notre armée, qui se trouve placée sous les ordres d'un eh»f dont la maîtrise irréprochable se confirme de jour en jouit davantage et illus'-re d'une gloire nouvelle le nom symbolique de Verdun, son moial n'a jamais été plus élevé et jamais elle ne s'est sentie plus sûre d'elle-même. Afin que son héroïsme admirable reste intact et à l'abri de toute atteinte, el'e doit se sentir sauvegardée par les pouvoirs publics, sans toutefoi^ empiéter sur le domaine du commandeur ni suprême. Les co itrôles parlementaires et gouvernementaux sauront remplir leur tâahe dans ce domaine comme" dams tous les autres. Le Gouvernement compte sur une étroite collaboration du Par'ement, dont l'initiative et les efforts constants ont rendu des services si efficaces en matière de défense nationale et que l'avenir mettra en pleine lumière. Note intention, 'c'est de gouverner en collaboration étroite avec le Parlement ; c'est pourquoi nous revendiquons toute l'autorité de nos fonctions. Nous ne chercherons point à cacher notre responsabilité derrière une façade optimiste. Nous- soumettrons tout votre appréciation, et si vous nous jugez dignes d'une tâche aussi lourde, nous saurons légitimer votre confiance par l'énergie et 'a sinaSrité. » * Paris, 19 sept. — L'Ag-noe Havas décrivant cette séance constate que la déclaration ministérielle a été adoptée par l'approbation unanime de la Chambre, notamment en ce qui concerne l'assurance que n'importe qui procurenait avantage à l'ennemi serait passible de toutes les .rigueurs de la loi. Chaulin Servinière regretta l'absence des socialistes au soin du cabinet et demanda que la France et ses alliés fissent connaître leurs buts de guerre. Il considère qu'il est impossible d'entrer en pourparlers ausoi long emps que les Allemands n'ont pas évacué le territoire occupé. I' conclut en disant qu'il aecordera sa confiance au Gouvernement, s'il a la oonviction que celui-ci mènera la France à la victoire. Au début de la séance, Dcschanel lut un télégramme de Terest-sehenco, cù se trouve confirmée la volonté de la Russie de lutter jusqu'à la victoire. Au Sénat, la déclara i.jn ministérielle a été adoptée avec un vif succès. La déclaration du nouveau cabinet apporte la conclusion que l'on était en droit d'attendre de son « sp-iritus rector » : un énergique appel à la nation pour concentrer toutes ses foîce3 matériel 1 es et morales pour la continuation de la guerre ; mais on peut y voir clairement combien grand doit être le désir de paix de la nation, lorsque le Gouvernement menace de traquer sans merci tous ceux qui cherchent à affaiblir la capacité morale de-résistance du pays. Il ne faut pas s'étonner que des manigances ennemies soient rendues responsables de l'abaissement du moral ; mais on espère ainsi renforcer la maîtrise de soi-même et la discipline et éveiller la méfiance à l'égard de tous les farceurs. L'exigence de l'Alsace-Lomiae est maintenue, mais on ne parle plus de la rive gauche du Rhin. Par contre, on exigera des dommages-intérêts pour les dégâts et 'es destructions lois de la conclusion de la paix, « parce qu'un peuple, qu'il soit puissant" ou faible, ne veut point être cppri' mé ». Pour atteindre ces buts, tous l®s besoins seront coordonnés, et tous les intérêts privés céderont Le pas à l'intérêt général. La déclaration conviant que ceci est une tâche difficile; 1 unanimité à l'intérieur ne paraît donc pas être très grande. L'aveu est très significatif que l'unité pann/ les Alliés n'est pas encore établie, et i'aivei tissement aux Alliés de faire également eux leur possible afin que la France n'épuise pas complètement ses forces, n'est pas à mal conipiendre. Nous admettons que le Gouvernement soit péniblement impressionne par les événements sur le front russe, nuis nous sommes curieux de voir comment se manifesteront (os que pft>-met la déclaration) les succès résultant des « grandes choses » qui soi-disant seraient accomplies sur les autres fronts par les Allies. Il est dommage qu'on ne communique pas également la force des « contingents américains » avec lesquels on compte raviver l'espoir mort des peuples de l'Entente de mener la guerre à une fin victorieuse. On peut trouver légit.me le compliment à l'adresse de l'armée; par contre, la phrase de la « brutalité sauvage du militarisme allemand » est déjà passablement vieille et usée et ne prouve pas en faveur du don d'invention de l'auteur de la déclaration. LA GUERRE tëmmmmzz ©ïfldtis BERLIN, 20 septembre. — Officiel de midi : Théâtre cie la guerre à l'Ouest. Groupe d'armée au lela-Biai-ûcnar général piUiee tienuer jciuppiecni de jcfavreie; Ln Flandre, le vigoureux combat d'arliltérie a continué toute la journée saris perdre de son intensité, entre le bois de Houthui,, et la Lys. Des attaques d artillerie de la plus & aade violence ont été déchaînées alternativement contie quelques secteurs isolés de noire zone de défense. La nuit n'a pas interrompu la reci udesc'entce d'action des niasses d'artillerie. Au formidable jeu roulant, à la pointe du jourt ont succédé à l'aubet d'après les nouilles reçues jusqu'à présent, de vigoureuses attaques anglaises sur un laige front. Groupe d'annee du prince impérial allemand : Devant Verdun, le$ Français ont attaqué sans aucun succès, hier maun et dans la soirée, près de la cote 344, à l'est ae Saniogneux, où la veille déjà ils s'étai ni attire une dcjaite sanglante. Aviauct : . Vingt avions ennemis ont été abattus. Le sergent-major Thom, 'niei cgilement, a abattu deux adversaires en combat aérien. Théâtre de la guerre à l'Est. Groupe d'armée du iela-mareeliai général Prince Léopoid de Bavière: Près de Dwinsk, au Stochod, pris de Biody et Turnopol, l action d'artillerie a été vive. Front d'armée du générai coionei archiduc Joseph : En Bucovine, les Russes ont attaqué à l'ouest d'Arbora. Ils ont été refoulés, dans notre feu de défense, dans Lus tranchées, d'où le feu des mitrailleuses a cherché à les pousser en créant une nouvelle fois Sur mer. BERLIN, 20 septembre. — Ojfziel „• Nouveaux succès des sous-marins dans l'océan Atlantique et dans la mer du Nord : Quatre vapeurs, un voilier et une chaloupe de pêche. Parmi eux, le vapeur anglais arme aRydon-Hall», avec 6,400 tonnes de froment pour le gouvernement an-g'aïs, de Konlr al vers Falinouth, qui fut vaincu après deux heures de lutte cl-articlerie; deux vapeurs fortement chargés, l'un d( nationalité an glaise, l'autre d'après l appirence\le vapeur fran- ..a :■ L -- • — , "é> maig «Sadi-Carnot», avec des salaisons vers Fé-camps, ainsi que le chilutier fronçais «Kredu-rand». — Un de nos sous-marins a anéanti, le 17 septembre, dans les Hoofden. t'aviun jrançais uD-40», et fait prisonniers tes trois occupants, devx officiers et un m canicien. Echange de dépêchas entre l'Empereur Guillaume et le Tzax en 1904-1905. (Suite.) La rivalité jalouse des sociétés de navigation ,an glaises a déchaîné une tempête d'indignation tonire les armateurs allemands à qui des firmes nrivit s russes avaient passé, en 1804, avant de s'adresse* à leurs concurrents, des commandes a.e (harooi à livrer dansas ports neutres et desti.-és à la flotte russe, notamment à l'escadre de la Baltique. On accusait l'Allemagne d'adopter à cette occasion une attitude contraire aux devoirs de la neutralité alors qu'au même moment les firmes anglaises fournissaient aux japonais d'importantes quantités de charbon, qu'elles n'amenaient pas seulème it der.s des ports neutres, mais qu'elles transportai?.-it au ja-pen et qu'elles transbordaient même directement sur les navires de la floue japonaise A cette époque on était d'avis à Londres exactement comme aujourd'hui, que la liberté des mers n'existe que pour l'Angleterre et l'on s'ejfoiça ((intimider l'Allemagne. La presse commença une campagne de menaces et bientôt lord Landsdowne déclara nettement à notre ambassadeur que si le Japon prenait prétexte d'une violation par nous de la neutralité, pour nous déclarer la guerre, i Angleterre se rallierait au point de vue du Japon et admettrait l'occurrence d'un « casus jœderis ». Le gouvernement anglais alla même jusqu à retenir dans sfs ports des vapeurs allemands qui y faisaient du charbon, en prétextant pour jushjier sa décision, que les règles de la neutralité l'y forçaient. Le Japoni qui, devenu arrogant à la suite de ses victoires, menaçait carrément tous les neutres qui joumissi ieni du charbon à son ennemi: de leur déclarer la guerre. VAllemagne courait donc le danger immédiat, en refusant de se laisser effraye, par ces tentatives d'intimidation et de suspendre t exercice de son droit intangible à la liberté commerciale transocé-nique, de se voir impliquée dans une guerre avec l'Angleterre et le Japon. Dans ces conditions, il 'était naturel et légitime que l'Allemagne cherchât un appui auprès de latiiussie sut qui sa décision de maintenir son droit avait f.ùt une prehonde impression : elle l ehii demanda le 27 octobre 1904, pur la dépêche suivante que, sur la proiwgUion de son ministre des affaires étrangères, l'Empereur adressa au Tsar ; — Depuis longtemps, la presse anglaise use de menaces à l égara de l'Allemagne pour l'empêcher à tout prix de permettre le ravitaillement en charbon de ton escadre de la Baltique, qui navigue au loin à cette heure. Il n'est pas impos sible que les gouvernements japonais et anglais se décident à protester en commun contre l'approvisionnement en charbon que nous avons envoyé à l"s navires et à nous sommer de suspendre tout approvisionnement ultérieur. Il en résulterait ce que d'ailleurs ils cherchent, que te flotte serait complètement paralysée' et empêchée, faute de charbon, d'atteindre son but. La Russie et l'Allemagne ont le devoir de se mettre d'accord pour parer à ce nouveau changer. De son côté, la France, ton alliée, devrait se souvenir des engagements qu'elle a pris en signant le traité de la Du- plice concernant le <; casus fœderis ». Il est a ■ailleurs impossible qu'en présence d'une semblable menace elle puisse songer à se sousraire à ses ob'-igalions vis-à vis de son alliée : Delcassé est notoirement un anglophile, mais il est assez intelligent pour comprendre que la flotte anglaise n'est pas capable de protéger Paris. Ainsi se trouverait fondée l'union solide des trois plus fortes puissances du Conùnent, et le groupe anglo-japonais,avant de l'attaquer, y regarderait à deux fois. Les plaintes énoncées par l'Angleterre au sujet de l'approvisionnement par nous des mtvires russes sont d'autant moins justifiées, qu'elle-même a, depuis le début de la guerre, après avoir fait cadeau au japon des deux cuirassés «Hislim» et «Kasuga», commandés par des officiers et servis par des équipages anglais, et lui avoir vendu pas moins d> 30 vapeurs, a constamment approvisionné la flotte japonaise en charbon. Les batailles nam-es qu il a livrées, l'amiral Togo les a livrées grâce au chair-Don de Cardifj. Naturellement, il nous serait beaucoup plus agréable de penser que les Anglais seront assez avisés pour réfléchir à tout cela et nous laisser en paix, mais% je ne reculerai pas un seul instant devant une menace non justifiée. Je regrette l'incident de la mer du Nord. J'estime que si la flotte craint "d'être attaquée la nuit, les projecteurs dont elle dispose sont suffisants pour la protéger contre toute surprise, puisqu'ils lui permettent d'illuminer tous les secteurs situés en dehors de son rayon d'action, et qu'il faut qu'elle restreigne dans la mesure du possible, surtout dans les eaux européennes, l'emploi de son artillerie. Les nouvelles que je reçois de Londres m'avisent que la presse et la rue sont bruyant's et que l'Amirauté s'excite un peu, mais le gouvernement, la Cour et ld société considèrent les événements avec uw grand calme, ,estimant que l'incident regrettable qui s'est prodruit n'est du qu'à un excès de nervosité. je possède des informations sûres en ce qui concerne l'Italiet où le Trust des chantiers navals de Terni, d'Odcrctet et d'Orfando construisent trois cuirassés de haute mer à grande vitesse et jaugeant chacun 12,000 tenues pour une puissance étrangère qu'on ne nomme pas, mûis. qui est vrai-semblablenient le japon Ceci me rappelle le conseil que je t'ai déjà donné de ne pas omettre de commander, de ton coté, de nouveaux vaisseaux de lign-' de telle setc que lorsqlie la guerre prendra fin, tu en aies prêts quelques-uns, qui exerce roui durant les négociations c.e paix une excellente iiiflw-nce; à cet égyra, nos chantiers privés se îé-;'C'-"ni do t'. ... i, d&s aiïfwi! Lamsdorf) à la suite comme lu as gracieusement adjoint Schcbeko à la mienne. Je te suis très reconnaissant de ia manière amicale dont tu apprécies mon attitude a ton égard et à l'égard de la Russie, et te donne l'assurance que tu peux te fier à tua fidèle et. absolue loyauté. Mes meilleurs compliments à Alix. » Le 29 octobre lbC4, le Tsar répondait à l'Empereur par L télcgi anime suiiunt : — Ton télégramme m'arrive à une heure très grave. Tu as eu naturellement connaissance des premiers détails de l'incident de la mer au Nord par les télégrammes de notre amiral. Il n'y a pas de doute que cela va changer complètement le caractère des événements. Les mots me manquen4 pour exprimer l'indignation quie m'inspire 1 attitude de l Angleterre. Le vrai danger que coureni les puissances du Continent en l'esplce me paraît être que l opinion publique, en Angleterre, plus fortque son gouvernement, le fasse renoncer à l'attitude raisonnable qu'il a adoptée et le force à la suivre; j'en juge de la sorte par les démarches imprudentes des nwiistres et les notes insolentes qu'ils envoient et qui énoncent, des conditions ab-so'umen' inacceptables, conséquence du fait qu'Us agissent en obéissant à un premier mouvement.J'ai donné aujourd'hui l'ordre à Lamsdorff, mon ambassadeur à Londres, de proposer de soumettre toute l'affaire à une commission intejtmttonale d'enquête, comme celle que prévoit le protocole de la Conférence de La Haye. J'approuve complètement les plaintes que tu me fais au sujet de l'attitude de l'Angleterre, qui proteste contre l'appro-visionnenieni en charbon de nos navires par des vapeurs allemands, en même temps qu'elle se met à l'abri de décisions prises par elle en vue de sauvegarder sa neutralité à sa manière. Il est assurément grand temps de mettre fin à un pareil état de choses. L'wvqne moyen en serait, comme tu me le dis, que l'Allemagne, la Russie et la France se missent immédiatement d'accord et prissent un arrangement de nature à miter l'arrogance et T imprudence anglo-japonaise. Veux-tu établir les grandes lignes d'un semblable arrangement et mêles communiquer P Dès que je l'aurai appr.ouvét la France sera bien bien obligée de marcher avec ses aillés. Cette union, qui a formé souvent l'objet de mes réflexions, assurera la paix et la tranquillité 'du monde. Les meilleurs compliments d'Alix. » Cet échange de dépêches avait été la conséquence directe de ta menace arrogante et absolument injustifiée de l'Ang'elerre et du japon de déclarer la guerre à l'Allemagne. Le texte de ces télégrammes prouve que /'Empereur n'a ni ouvertement, ni indirectement, cherché autre chose que d'assurer la sécurité de t'Allemagne contre une agression sans motif, et t-a réponse du Tsar cqnfirrne qu'il n'y avait p«s vu autre chose, quand il avait lu la dépêche de l'Empereur. Il a fallu la mauvaise foi de nos ennemis pour qu'elle fût transformée, treize ans plus tard, pendant le courant de cette guerre mondiale que.la dépêche de l'Empereur voulait éviter, en un argument en faveur de la prolongation de cette guerre. Berlin, ... sept. (Officieux.) — A la proposition d'un accord défensif germano-russe, contenue dans la réponse du Tsar du 9 octobre 1914, était jointe line assez longue correspondance. Celle-ci fut rédigée en partie par les souverains eux-mêmes et transmise en partie par les organes gouvernementaux. Elle dura jusqu'en décembre. L'acoord résultait de l'échange de notes entre le comte Al t vensleben, ambassadeur d'Allemagne à Si-Petc-rs-bourg, et le comte Lamsdorff, ministre des affaires étrangères de Russie. La note allemande était conçue comme suit : — Sl-Pétersbourg, 28 novembre (12 décembre) 1904. — Les dernières mesures prises par le gouvernement anglais, par lesquelles les vapeurs s'ap-provisionnant de charbon dans les ports anglais ont . été empêchés de prendre la mer avec leur cargaison, démonirtnt clairement et nettement que l'Angleterre considère la façon d'agir des vaisseaux marchands des puissances neutres lors de l'approvisionnement charbonnier de la flotte baliique,comme une violation de la neutralité. Le 15 août, lord Lansdoxvne a déclaré à l'ambassadeur impérial à Londres, qu'au cas où le Japon prendrait les armes en raison des violations de neutralité commises par l'Allemagne, l'Angleterre considérerait le cas d'alliance comme admis, à la demande du gouvernement japonais. D'un autre côté, le-gouvernement japonais latssc déclarer par la presse officieuse qu'il fera apirel à la violence en cas d'agissements qui d'après lui constituent des violations de neutralité de la part d'une puissance étrangère. Il résulte de ceci que !'Allemagne est menacée d'un conflit avec les deux puissances en quesion : le Japon et l'Angleterre. C est pourquoi le gouverne- , ment impérial se voit jorce.de poser au gouvernement impérial russe, la question de savoir si ce dernier s'engage à assister l'Allemagne par tous les moyens dont il dispose, dans toutes les circonstances difficiles, qui pourraient surgir en raison des livraisons de charbon a la flotte russe au cov.rs de la guerre actuelle. Si toutefois il était impossible au gouvernement impérial russe de donner une assurance conçue dans ce sens au gouvernement-impérial a'iemmd, ce dernier se verrait forcé de prendre, en ce qui concerne les fournitures de charbon, sans tarder, telles mesures qu'exige la sécurité de l'Empire. Le gouvernement impénal devra prendre sans larder ces mesures, au cas où l'assurance en question ne seiuit pas parvenue au gouvernement allemand, pour l arrivée de la flotte de l'amiral Rodjesisvenski à Madagascar. » La réponse russe était rédigée comme suit : — St Pétcrsbourg, 2H novembre (12 décembre) 1904. — je n'ai pas manqué de soumettre à l'Empereur le contenu des communications très confidentielles que Votre Excellence m a soumises hier, notamment celle d'après laquelle « le gouvernement allemand se voit forcé de soumettre au gouvernement russet la question de venir en atde à > /. -• - »•' t* fîtGj Jl 1<C ^s ïi sSOif t. S dont il dispose, au cours de toutes les difficui'i s qui pourraient surgir pendant la guerre actuelle,du fait des livraisons de charbon à la flotte russe »• ' Mon très haut souverain a daigné me commander de répondre affirmativement à cette question près de Votre Excellence, et de prier Votre Excellence de vouloir transmettre à son gouvernement l'assu-ixmce formelle, que le gouvernemeni russe i est décidé, en ce qui concerne la question des livraisons de charbon à la flotte, à se ranger'complètement aux côtés du gouv'-rnernent allemand, dans la ferme conviction que celui-ci de son côté continuera,comme Voire Excellence me l'affirmait hier, à observer la même attitude bienveillante qu'il a témoignée jusqu'ici et qu'il facilitera les fournitures de charbon à la fio'.t russe. Cette assurance réciproque des deux empires voisins et anus contribuera, je l'espère, au complet accord qui est si réel et si desira.hle au pc-int de vue de leurs intérêts réciproques, dans la situation actuelle, je profite de ce que'je vous transmets, sur l'ordre de mon Souverain, la déclaration ci-dessus, pour vous renouveler à nouveau, Monsieur l'ambassadeur, l'expression de ma considération très distinguée. (Signé) Lamsdorff. » A l aide de ces accords, une protection réelle des intérêts allemands menacés était atteinte pour la durée de la guerre msso-japorwise. Entretemps, la conduite de la Grande-Bretagne, intéressée à ln victoire du Japon sur la Russie, était de la plus haute importance au point de vue de la politique générale. Elle permettait de voir comment l'Angleterre, en des jows critiques ultérieurs, sût aussi expliquer à son profit et sans souci de la justicet les principes de neutralité et de liberté des mers. Elle démontra en même temps que l'Angleterre-chose qui a été constatée ultérieurement au cours de la guerre mondiale —: n'hésiterait pas un instant à violer les intérêts étrangers à l'aide de cette explication à l'anglaise, et en abusant serts merci de sa flotte toute-puissante. En présence de cet état de choses, la prudence et la vigilance s'imposaient. Durant le temps suivant, l'Allemagne s'est cjforcée'à ne pas laisser trancher à nouveau le fil de l'accord avec la Russie, qui devait sauvegarder les intérêts vitaux du royaume. L'entrevue de l'Empereur et du Tsar à Bjôrkoe, le 24 juillet 1905, fut un jalon important sur la voie où l'on était entré. Nous examinerons dans un article suivant la signification politique de cette entrevue, VIENNE, 19 septembre. — Officiel ; Théâtre de la guerre à l'est : Des deux côtés de la val-ée de l'Oïtoz nous avons repoussé de fortes a.taques roumaines. Par une contre-attaque rapide nous avons rejeté l'ennemi qui avait réussi à pénétrer en un endroit. Ses pertes sont considérables. ïheâ tio i:.e : a guerre italien : Près du groupe d'armées du général von Conradt une contr e-attaque prononcée en vue de reconquérir un élément de jront passagèrement abandonné à l'ennemi, près de Carzano ,a pleinement réussi. Nous avons fait, prisonniers 6 officiers et plus de 300 soldats. Théâtre de la guerre au Sud-Esi. Situation inchangée. 1 iSUCb CONSTANTINOPLE, lis septembre : A l'est de Revanduz les arrière-gardes ennemies se sont retirçes plus loin. Au front in Sinaï près dg Gaza, feu d'artillerie ennemi animé, 4"* Anaéa - R 1070 - Ed. g HM CENTIMES " Vendredi 21 Septembre 1917

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