Le courrier de Bruxelles

1630 0
01 Januar 1914
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 01 Januar. Le courrier de Bruxelles. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tq5r78710n/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Jemi» i ît vendredi t janvier Mi3 ABONNEMENTS t »tu ira «oig ?asi3î0î 8KL01QUB! . fi 10,00 5 00 2.60 HOLLANDE- . t ,920 a.gO 4.80 LUXEMBOURG \ «NION POSTAI.» 30.00 1S.00 7.6C 5 CENTIMES tu sueolénnsnts ne «ont ni mis en ««ni TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER 53'annS». L II—IH.I^ >r II- I lin» —rui-n«ii iiibimii w..^ OBU^EJLTJX i4yy% A BPJUXELLE8 . & . 52, rue de la Montait^ A PARIS i % ; 30, rue Saint-Sutpice, 5 CENTIM^^ Las suoo>6inents ne sont eas mis en «ent* TÉLÉPHONÉ SABLOX 175» DE BRUXELLES s Pro aris et focis - Nos bons souhaits pour 1914. 9 On entend, pour ainsi dire chaque année, des gémissements, des plaintes, eur les usa ges du Nouvel An, les souhaits, les visites, les cartes, inutiles et sans raison, dit-on, puisque le jour de l'an n'est pas différent des autres et que l'année commence en réalité tous les jours. Nous ne partageons pas ce>t avis. Nous considérons volontiers les bons côtés de ces usages r ils entretiennent des relations cordiales dans les. familles, dans !e cercle des amis, dans les rapports entre inférieurs et supérieurs, et;même dans les affaires. C'est une occasion d'être aimable et» de dire des choses aimables à tout le monde, de souhaiter du bonheur pour une année, comme on le fait chaque jour, pour un jour, en se disant bonjour1 Cela met souvent, si on le yen*-, un peu de chaleur là où il y a du froid ' et parfois cela donne l'occasion de se réconcilier.Donc, offrons quelques bons souhaits à nos lecteurs, à nos amis. Ils se résument en deux mots : éviter les maux, s'enrichir de (biens. Quel est le plus grand bien politique «— nous sommes comme journal sur le terrain politique, — dont nous ayons joui l'an dernier? C'est incontestablement l'union de tous les catholiques, on en a ru les résultats si bons. C'est .là le bien qu'il faut- garder avant tout, S'il y a encore parmi nous des esprits inquiets, personnels, modernistes, qui soulèvent des questions qui nous divisent, il faut obtenir qu'ils se taisent ou ne pas les écouter. Ils font sans le vouloir e*t même sans le savoir œuvre mauvaise. L'union n'empêche pas le travail, l'étude, le frottement des idées, par la contra diction, au contraire; mais ce travail doit se ^aire entre nous, p«as en public. La contradiction publique fait la joie de nos adversaire©.*** Notre gouvernement a en main» la plus î>elle cause qu'il soit donné à des citoyens de défendre; il est véritablement le défendeur'du bien contre le mal dans notre pays, le défenseur des bons contre les mauvais, -t'est-à-dire contre ceux qui attaquent le bien-sachant ou non ce qu'ils font.Nous pouvons croire qu'ils ne le savent pas. Dans cette lutte nos ministres déploient tour à tour du courage, du talent, de l'habileté, de la courtoisie, même dp la bonté. Ce sont de grandes forces. Ils y ajouteront la vigueur ot la décision au moment opportun, nous en sommes convaincus, ils sauront mettre la force au service du droit. ♦** Aux ouvriers de tous les partis nous souciions une année sans grèves. C'est le plus grand mal qui puisse les atteindre, ils en i souffrent bien plus que les patrons ; tout ce qui frappe le travail, frappe avant tout l'ouvrier. La grève frappe en même temps le coeur, la bourse et la famille. Aux socialistes nous souhaitons d'or«vrir les yeux sur les besoins, sur les nécessités sociales et de fermer l'oreille aux excita tions des meneurs qui les exploitent, aux rêves enchanteurs des fondateurs de société nouvelle. Aux libéraux nous souhaitons l'amour de la liberté, de la liberté des autres autant que de la leur; sans cela la liberté n'est qu'un mensonge. A tou« nous souhaitons la vie avec Dieu, Vannée avec Dieu, au lieu de la vie saris Dieu qu'on leur prêche. C'est la vraie vie. Entre Mandarins. L'a Express » répond avec solennité à la [ « Chronique » et plus particulièrement à M. Paul Hymans au sujet de la « tactique libérale ». Ah! s'exclame le journal dej progressistes liégeois, c si vous aviez ainsi lié le Suf frage Universel à votre c résistance » à la j loi scolaire, vous auriez bien vu si on .ne e vous aurait pas suivi. j f Mais, va m'objecter M. Hymans, ça. e n'était pas à l'ordre du jour. » < Il est bien clair qu'aussi longtemps qu'on > répondra par de pareilles balivernes, il n'y > aura rien de fait. > Et c'est là justement le point sur lequel > les anticléricaux ne .sauraient se déclarer ) d'accord avec leurs mandataires; ils leur ) demandent un geste d'énergie qui cham- > barde les formules, les traditions, les vieilles farces parlementaires en vertu des < quelles le vrai est tenu pour le faux et le ! faux est accepté pour le vrai, pourvu qu'il J soit « ad min ist rat i veine 111 » démontré, et 1 au nom desquelles on fait voir aux gens la lune en plein midi; et qu'est-ce qu'ils trou- < vent à répondre, les mandataires, les m an- j ôataires pleins de mélancolie ? Ceci : «Nous : avons victorieusement démontré l'inconsti- < tutionnalité du projet ! Que pourrait-on < nous demander de plus? » 1 Ah! votre propagande, dites-vous, c n|a « différé de la précédente qu'en ce qu'elle n'a •>as été commune aux socialistes et aux libéraux » ! Un rien, vraiment, une paille! Prétend rie/.-vous, par hasard, qu'il vous soit possible, désormais, qu'il nous soit passible, si vous aimez mieux, de faire quoi que ce soit, dans le pays, sans les socialistes, aussi bien qu'à eux. sans nous. , Oh ! je ne parle pas des cartels et des procédures : je pense seulement à ces mouvements spontanés qui, dans un moment d'enthousiasme, confondent tous les groupes, toutes les phalanges d'une même ar- , mée politique et les conduisent à de décisives victoires, tandis que leurs états-majors délibèrent encore, gravement, sur la question de savoir s'il y a lieu d'en « opérer la concentration ». ~ Un ministère! Rien qu'un ministère? Comment pour riez-vous faire un ministère sans les socialistes? Ou eux sans vous'* Mais les profonds politiques ont là-dessus, c'et entendu, de mystérieuses pensées qui ne sont point faites pour le commun des mortels. Et le plus drôle, c'est qu'ils prennent ces billevesées vraiment au sérieux I Il y a une très grande quantité d'hommes graves qui n'ont pas encore remarqué ce phénomène qui vient de se produire dans notre pays, à savoir qu'une foule de gens, la grande foule des anticléricaux non embrigadé© dans nos groupements, non inscrits sur nos contrôles, sont désormais tout prêts à faire confiance à n'importe quel parti, et de quelque nom qu'on le nomme, pourvu qu'il soit capable de faire, et qu'il veuille véritablement faire, la besogne qui est à faire pour nous délivrer des cléricaux... » s C'est sans doute une allusion au concours fourni par M. Solvay aux socialistes! Mais il y a bien pire que tout cela: lo parti de M. Hymans est encore sans programme ! FKon, sûrement, ce ne 6ont pas des hurlements et des violences que nous vous demandons, et nous n'avons que faire des boxeurs et des choristes que vous nous proposez, pourvu que nous ayons de" hommes, et non des mandarins. Non, ce que nous attendons — et avec quelle hâte, avec quelle anxiété ! — ce n'est pas a une mimique désordonnée et des gestes de mélodrame ou quelques parades stériles », car. en vérité, ce sont les parades parlementaires que nous redoutons le plus. Mais comment prendre au sérieux, alors que nous en sommes où nous en sommes, un programme tel que celui-ci. que M. Hymans ose proposer à notre trop légitime impatience. aux angoisses de la minute décisive et définitive que nous vivons en ce moment? » Tenez! tenez! tSnez! Et « à bas la calotte », <c à bas le projet Schollaert ». c a bas le projet Poullet » n'est-ce pas tout le : programme de l'opposition depuis quatre mois ? A Et la « Chronique » a répondu. 'c Après quarante-huit heures de recueil- • lement. I'« Express » se décide à répondre à l'article que M. Paul Hymans a publié dimanche dans la « Chronique ». Il n'y consa- , cre pas moins de deux colonnes, signées de son directeur, M. Georges Masset. » Que dit-il? Il traite M.Hymans dé man- , darin, feint de croire que l'éminent leader libéral a précédemment publié des articles non signés dans la c: Chronique », — ce qui est faux ! — se formalise de lui voir qualifier l'e Express » de journal de province (se publierait-il, à notre insu, dans la capitale?) — sourit de ses appréciations, dont < il incrimine la sincérité, et finit par noti- ( fier à l'honorable député de Bruxelles qiril préfère « une parole violente au froid lan- ; gage de la bureaucratie politique la plus parfaitement traditionnelle ». i iprggnjiriTTin«jnrT^TTg» i 1U XX\ 5» Si les gauches avaient écouté l'«Express> t son prophète, elles auraient fait appel lu peuple, c'ést-à dire au parti socialiste, lont le concours aurait permis d'escompter ces mouvements spontanés qui, dans un moment d'enthousiasme, confondent tous les groupes, toutes les phalanges d'une même ardeur politique^ et les conduisent à de décisives victoires, tandis que leurs • états-majors délibèrent encore gravement • sur la question de savoir s'il y a lieu d'en • « opérer la concentration ». « On croirait entendre un orateur de ls Confédération générale du Travail,de cette arneuse C. G. T. de France, qui oppose 1*. lyndicalisme révolutionnaire à l'action par-emen taire du parti socialiste. » Et voilà le résultat de la belle tactique les gauches à la Chambre depuis quatre nois ! Elle oblige les sénateurs carteîlistes 1 se dérober, elle met en suspicion les chefs le parti et elle amène les journaux de gau-îhe à se jeter à la tête des <: mandarins > -t des « cégétistes ». 1913 finit aussi bien lue 1912 pour le parti catholique. La journée hypocrite. O'osfc celle du 1er de l'an, La coutume des /•œux remonte à un temps où le voisinage et es déplacements ne taisaient pas se rencontrer les personnes qui n'avaient pas en-ie de se voir. Aujourd'hui, il en est tout fuitirernent et les nécessités quotidiennes a citent en oontact permanent des gens qui e plus souvent, voudraient s'envoyer réciproquement au bout du monde. Ce sentiment, on l'éprouve surtout, le |our de la nouvelle année. Dès avant de sortir de chez soi on est a* ia«lii par le© sollicitations de gens de qui >n a plus à se plaindre qu'à se louer : le concierge, la fille de charge, le facteur, l'al-:iimeur de réverbères et l'homme du « meits >aok » qui pendant les 365 jours de l'année->nt mérité les plus acerbes reproche© pour ^eur irrégularité dans le service, quand ce n'était pas de propos délibéré qu'ils f raient, le contraire de ce qu'on leur déni, 3 ! lait. Leurs souhaits sont plus une meni £' qu'une promesse : si le pourboire n'est 2 '*> conséquent, on saura vous la faire « bo8ae >t heureuse » l'année qui commence. lit il jsn va ainsi, dès qu'on a mis le pas ïors du « home ». C'est l'adversaire poli 'ique à qui on la souhaite « bonne et heu-"euse 1», mais pour qui on ne désire rien de ;>lus sincère que l'échec? & la prochaine bar -aille électorale et en attendant toutes les /icissitudes qui le rendront inévitable.C'est e créancier, le patron, le surbordonné, le oumisseur à qui il faut faire belle mine, iloo*s que l'on n'a que critiques à leur adres *er. Mais c'est le jour de la nouvelle an-lée : il faut la souhaiter « bonne et heu-*euse ». C'est le concurrent à qui il faut ciire belle mine alors que ses procédés sont jouvei't douteux ! Du cote Féminin, l'hypocrisie ne va pas >îuig envie : chaque visite est l'occasion de remarques qui ne manqueront jamais leur effet. Ces gens-là font des choses au-dessus le leurs moyens ! Peut-on s'attiffer de pareille façon ! Ali ' elle en a de la chance d'a^ t^oir un mari qui lui offre de si joli»; bijoux, le si exquises toilettes ! - Tous mes souhaits, ma chère9 j ■— E-t moi donc, ma chère. Toutes les félicites ! Mais dès les dos tournés, entre le© dents, c'est un déshabillage en règle. Tout ost-il donc hypocrisie, le premier jour de l'an ? Certainement non. Il y a aussi les sincérités, vraies et touchantes. Tels >ont les vœux des enfants pour leurs parents et des parents pour leuirs enfants ! l'els les souhaits qu'échangent ces fiancés :jui se veulent certainement une immensité io bonheur et du plus pur et du plus beau. Et même de par le monde et de par la rue, 1 y a des gens qui n'ont jamais d'arrière-censée et qui en la souhaitant « bonne et îeuireuse » s'imaginent vraiment que le sou-îait qu'ils formulent peut se réaliser et ju'il se réalisera. 11 y a aussi les vœux des journaux à leurs eoteurs qui -.ont sincères. S'il s'agit d'un iournal (le doctrine, celui-ci a la conviction qu au moins il ne prêche pas dans le léser t et que ses sentiments sont partagés, "p'il s'agit d'une entreprise lucrative, il iaut les iecteurvi bénévoles pour en faire le fon iement indispensable. Il y a encore et surtout, les souhaits que 'on forniule pour 6oi-méme, au fond du clus intime de son cœur et de ea pensée : 1 Je souhaite que l'année qui arrive et qui commence me fasse meilleur que ne m'a >ru celle qui s'en est allée et que j'évite les jecasiona où j'ai succombé d'être injuste mver© mon prochain. Je nie la souhaite : bonne et heureuse », c'est-à-dire sans reproche© ni pour moi ni pour les autres. Mais même ce vœu-là, au fond, chacun de îous le fait-il sans hypocrisie^ i IULI9 Eevue de la Presse L'interpella (ion Goblet. — Le e Bien Public » analysant le discours de M. Renkin conclut : Nous sommes en divergence avec le ministre. Oftlui-cj laisse toute liberté à se- agents de s'affilier h hx franc-nva^annerio a.ussi louglomps qu'en no lui a^ra pas fourni 1» preuve d'une entente eoncUiio entre ces agents, en vue de con-Uror^rrer l'action dies miesionnaiîres. A nos veux, cette etjteute existe par l-o seul fait de l'affiliation maçonnique. Le miowtre ne oon-yient-il pas lui-même — et il est i-mpossibLo de eontoster depuis le rapjK>rt Sluys — que les loges eî>ngoliiise^ ont pour but principal de contrecarrer l'action des missionnaires; c'est-à-dire, d'éuei-ver l'art. 5 de la loi coloniale? liorequo le ministre a proclamé pou la pre-<-mièro fois qu'il laissait à ees fonctionnaires tou-'-•c liberté de s'affilier à la franc-maçonuorie, ..d.ris doute ignorait-il le but spécial en vue duquel les Loges congolaises ont oté installées. Aujourd'hui que, grâce au a Bulletin Antima-Oomuque » le rappf>rt Sluys. a reçu une pubfciei-tti jxîtent.it^ante, nous nous persuadons malgré tout que le point do vue de l'honorable M. Renkin doit s'être modifié quelque peu. r- C'est la crise! — Justes réflexions du correspondant bruxellois du c Courrier de I" Escaut » : C'est h- crise. Tout le monde le di.t. On 11e V*ii qu'eatondre des gens qui se plaignent.Ma*'f> voyea, pendant ccs jours de féto, autour de vous. rues sont joyeusement animées et les cTss'ar.ts pressé succonibent sous io poids des paquet,', dont ils sont chargés. Les cwifés et rcs-t ".urants regorgent d'une clientèle qui dépense tivec ostentation comme si l'or lui arrivait d'un inépuisable pacte. Tk oiuémaos donnent quia-ire. cinq, six représentations par jour. I! s'en ouvre de nouveaux chaque semaine, plus somptueux que les anciens. Ils ne cessent de refuser du monde, et ils distribuent à leurs actionnaires rte sérieux dividendes, malgré un budget énorme de publicité. Les théâtres ne sont pas moins suivis. Les salles ne regorgent peu^-être plus au-tant Vju'avant l'ouverture de tant de cinémas, ) ais elles sont néanmoins suffisantes pour ga-, antir la recette. ^ Et c'est la crise! Tout le monde se plaint! Que-de notés sans doute impayées par quantité de t/ens qui se livrent à ces dépenses somptuai-res! Et la toilette devient de pLuS en plius exi" geante. Les hommes eux-mêmes inventent rot (le t>i>linchet* dont ils s'attvfent comme de vieilles coquettes ! Il n'y a plus de différence dans les claies sociales : îe fiJs du bottioi', la fille de la vérdtirière no se distinguent pus du gentleman que le pèro chausse ou de la marquise à qui, 1a mère va présenter ses offres de service. Quand il y a une différence, c'est en faveur du hixe des premiers. Cependant, il y a crise. Les orateurs de tous les partis ont été d'accord pour la reconnaître pendant ht discussion du budget des voies et moyens. Et la crise sévit dans les autres pays avec une intensité au inoins égale à celle de chez nous. On 110 parle que de nouveaux impôts et d'^iuprur-tç. L'opposition avail beau jeu livrer à une critique contre le ^ouvememonl Que reste-t-il des discours de MM Bertrand, Franel; et Mechelynck après les réponses que leur ont faites M. Do Wouters, le rapporteur, M. le ministre Le vie et MM Wauwermans et Hoyois ? CVîluii-ci suirtout a fnurnî un aperçu raccourci des deux gestions, libérale et <vathoh-que, qui est le document le plus déci&tf que l'on puisse op(x>ser k la jac-Uanco de tous Buyi <iue les seuls mots de a bons du trésor # font bondir, disait M. Lovie aux rires de toute la salle. Inconscient, impardonnable et maladroit. — Le « Petit Bleu » lance cette triple épi-thète à son ami Buyl, le député libéra! s. brillamment connu. Après avoir constaté qu'on a c saboté » le crédit de la Belgique par des manœuvres électorale© et autre», ce journal dit : Les manœuvres électorales nous sont pénible^ à rappeler, parce qu'elles ont pris naissance précisément dans le piwti auquel nous sommes attachés et que toujours nous avons défendu mais il nous paraît nécessaire de dire qu'il convient do gouverner avec tout le monde, et ce, surtout lorsque 1a fortune publique est en jeu. Toute attaque faite au crédit national est une attaque faite à la nation, et discréditer l'un sous prétexte de démolir un régime que nous n'avons pas cessé de combattre par des voies justes lorsqu'il s'attaquait à nos convictions philosophiques, c'œt tomber l'autre. Nous ne disons pas que M. Buyl fut conscient do son impardonnable attitude, 'il ne fut certes que maladroit; le jou des petits papiers, ces fu-rotages trop répétés trop fréquents 1» Cour des comptes, sa révélation d'une situation financière troublée, ont ému le pays. Mais il eut le tort incontestable et certes incontesté pour tous les économistes qui se débarrassent de la polaticaillerie, pour 11e penser qu'au bien du pays,, de dénoncer une situation de gêne financière, afin d'obtenir un succès personnel. 11 est de ecs succès qui sont contestables ! Encore pourrions-nous comprendre qu'il eut signalé le péril, mais il a trop appuyé sur La situation elle-même; il a déoncé aux banques étrangères que nous avions besoin de numéraire, et très naturellement il a permis à celles-ci de demander à M. Lovie que nous payions davantage. rjHT ' miP.-g-TTWII Ce succès tout électoral, mettant lo gouvei uement certes en mauvaise posture, n'a rien qv [>uisse augmenter sa popularité. Il a donné à M 1/evie, notre grand argontier, les armes qui lu étaient nécessaires pour expliquer très Habile ment et avec le charme qui lui est personne! la douloureuse situation de nos finances. M. Buyl a, de plu.-., et cotte fois plus mal a droitement encore, dévoilé ! non, près qu'accu sé la Caisse d'épargne, notre plus intangible iii ntrumont de crédit, d'avoir dépassé ses disponi bilités pour les jeter dans le gouffre des a Bon du Trésor ». C'était la seule chose qu'il convr nait de passer sous silence, s'il plaisait au fou gueux député d'Ostende de mener campagn contre nos finances. Il n'a pas su fce bornei ! Le. «Petit Bleu», enregistrant la nouvel! de la prochaine retraite de l'honorable M Levie ajoute : C'est une perte pour le pays et quoi qu'o fasse-, gk n'est pas M. Buyl qui pourrait digne ment le remplacer dans un ministère de gau che. Nevcn-Beulemans. — On écrit de Tongre au moniteur socialiste : On m'avait annoncé que M. Paul Novert ui cien député et factotiun de l'ppposition lil>éra) dans l'arrondissemont de Tendres, ferait se ;raiuls débuts au théâtre du C-a^no, flans l cité d'Ambiorix et jouerait dans une revue griknd .spectacle, le rôle de Beulemans. ...Je m'étais dit depuis deux jours: Commen va-t-il s'en tirer? S'il » le malheur de trop peu cher à gauche ou à droite, il frisera le riaicu't et le ridicule tue, même à Tongre?,... Grandissime seigneur! Ce diab'e d'homme, enlevé le morceau avec uno tête comme pas 11: et, en même temps, avec une telle anitoriU-que j'ai envio de l'engager pour la Maison d Peuple. Et voilà !«« passe-temps actuel» du prit cipal blnkbouW du libéralisme limboui geois... A l'oceasion du NOUVF.Ii A.N, le jouriiii ne paraîtra pas demain. LA VILLE L» consécration de l'année. — La cou ^écration de l'année nouvelle au SacH Cœur aura lieu dans l'église Sainte-Gu dule le 2 janvier à 5 heures de l'après-mic pour les dames et à 8 h. 30 du soir pour le hommes. Toutes les personnes pieuses sont invitée à assister à ce© magnifiques cérémonies Celle du soir, exclusivement réservée au hommes, sera terminée à 9 h. d5. Les bureaux de l'administration continu nalc seront fermés les 1" et '2 janvier, l'exception du tniichet des déeès, access: ble au public de 9 à H heures, et du guiche dos naissances,- accessible le 2 aux même heures. Les bureaux seront ouverts le 3 janvier de 9 heures à midi et de 2 à D heures. + Les chantiers de la gare de la petite ilt - Ce chantier où s'édifient de grands b£ timents qui apparaîtront bientôt aux yeu du public étonné, n'est accessible que d'u côte et l'on y pénètre en suivant îe peti chemin réservé aux ouvriers lo long d chemin de fer de ceinture. Ce qui frappe tout d'abord en pénétrai) sur le.talus qu'est devenu l'ancien chant de courses, c'est l'état d'avancement de 1 gare qui apparaît aux yeux du visiteu comme par enchantement. A part le bâti ment de recettes, elle est sous toit. Elle es très vaste et comporte plusieurs bâtiment construits en style très simple ; la brique, 1 pierre bleue, le fer et le verre ont servi F édifier. Un vaste au vent qui permettra d charger les marchandises par tous les temp est posé sur un des côtés de la gare. De ouvriers sont occupés à y poser les voie qui sont nombreuses et s'étendront e éventail, la gare allant en s*élargissant. Pour les reste, les abords de la gare prt sentent l'aspect d'un chantier immense parsemé de voies de chemins de fer provi soires, de montagnes de rails pour les voie futures, de barricades de pavés pour les er trevoies et les voies d'accès, de piles de bi' Jes créosotées, de blocs de pierre bleue d'outils de toute nature, etc. Dans le lointain, au delà des voûtes non celles de la Senne, se dresse la silhouett du gazomètre monstre de Forest, le plu élevé et le oius vaste de la Belgique. Dans le fond du terrain remblayé de 1 petite île, une nuée d'ouvriers déchargen à tour de bras de nombreux trains de terr pour remblayer et raccorder la nouvel! gare à celle qu'on édifie plus loin à Fores et à la ligne de Gand à Bruxelles (Petit île). * —. A S<e-Elisaheth. — Le vaste chantier, j au milieu duquel a été élevé une vaste eam-_ buset est envahi par les terrassiers et les } charretiers. Le travail de ceux-ci a été interrompu la semaine dernière, pendant - trois jours, pour permettre aux piocheurs - d'enlever les énormes pans de mur, qui - servaient de fondations à l'antique caser* - ne. s Ces murs en briques espagnoles cuites au ^ bois et liées par un ciment composé de n chaux et d'une petite partie de farine dé seigle, opposent une résistance inouïe à la pioche. Toutes les terre-^ sont charriées à la gare . de l'Allée Verte d'où elles sont expédiées par chtmiin de fer à Ostende où elles Servent à élever les talus du chemin de fer. ' Du côtl^ de la Montagne de Sion, les ou* ~ vriers ont mis à joui une carrière de sable rude, propre à la bâtisse et qui est soigneu-senient charrié à part là où le besoin s'en g fait sentir. — La cognée des bûcherons au Parc. — ; Quantité d'arbres gisent lamentablement. . dans tous les coins du parc, victimes de l'a . cognée du bûcheron, ainsi que cela se pro-| duit tous les ans à la même époque. Tous ceux qui ont été sacrifiés étaient bien mala-t, des et percés de milliers de petits trous - provenant d'une larve dévastatrice. ' , L'exode de notre parc de la plupart des oiseaux insectivores donne le enamp libre 1 aux insectes de toutes sortes, qui dévorent;, 1 lentement mais sûrement, nos plus beaux j arbres. Il y en a un tr^s gros, situé à côté d'un W.-C., près de la rue Ducale, dont le sacri - - fice s'impose, à moins qu'on ne préfère le - voir tomber sur la tête des promeneurs A plusieurs reprises et à des époques différentes, ses blessures ont été pantfees ; on lui ? a appliqué de copieuses couches de gou-. dror») des planchettes ont été clouée^ sur des endroits vétustés que l'on voulait cacher. Mais, au premier grand vent qui si£-m fiera dans sa cime, il sera emporté. Il en est d'autres, dans lesquels une can ne s'enfonce facilement, ce qui est un signe certain de pourriture. Le parc se dégarnit peu à peu, à la grande douleur dos amis des arbres. - La reisebountje ou glissoire. — La tem-i pérature s'étont mise à la gelée et la neige s s'étant durcie, le sol fut reconnu propice, dans nos impasses sportives, pour installer s la reisebountje, la terreur des passante. La place des Martyrs, sur l'escalier qui « encadre le monument, le Nouveau-Marché-aux-Grains et quelques autres places de la ville furent envahies par uno nuée de gamins, grands et petits, des sabots aux pieds - qui, en quelques instants et malgré les ef-k forts de la police, bienveillante, eurent - transformé £e sol en glissoire*» traîtresses. i Les gamins succédaient aux gamins eu s une file non interrompue Malheur, trois fois malheur, au passant qui se fourvoyait , sur ce sol glissant ; après quelques vaines tentatives pour maintenir un équilibre devenu instable, s'étalait par terre, aux grands éclats de rire de la bande de ga^ . inins qui, pour varier les plaisir, venaient -|8'abattre à leur tour sur leur victime et v formaient un meli-melo inextricable do <1 bras et de jambes. t En ville ce jeu est devenu difficile à ii cause des gardiens de l'ordre qui veillent et risquent un œil paternel sur les jeux de t la jeunesse bruyante de nos impasses. [> C'est dans les faubourgs éloignés que la a reisebountje règne en maîtresse, dans r une rue en pente, avec tournants si possible. pour les spécialistes et où il n'y a qu'à t se laisser aller à l'aventure. s Mais une discussion éclate parmi les gos-1 80s qui prennent leurs ébats sur une reise h bountje installée dans le voisinage. 8 Un des gamins prétendait avoir fait le 8 tambour-major, jeu qui consiste à parcou-s ri r toute la glisôoire les pieds joints et. Ie8 s mains sur la couture du pantalon tandis 1 que les autres prétendaient qu'il avait fait télégraphe aérien. Le rebuté regarda un instant la larme à ' l'œil la rcfsebountje II s^éloigna mais la g vôngeanco avait brillé dans ses yeux. Il re-_ vint aix minutes après, comme si de rien n'était, les deux mains dans les poches et aspergea la glissoire de quatre ou cinq poignées- de cendrée. Impossible de s'y amuser désormais Le traître fut passé à tabac B d'une façon poignée par toute la bande qui g se dispersa à la vue d'un agent de police. Jadis les amateurs de reisebountjes se 1 donnaient rendez-vous sur la glace des t étangs de St-Josse-ten-Noode où elles étaient interminables et où on s'en dohnait à cœur joie. —♦—- Lustres, suspensions. (Voir i la 4« pa?«.ï I FEUILLETON DU 1" JANVIER 1914. 4 'k Esclave... ou Reine par M. DELL Y. Dans un banc placé à droite du sanctuî re, plusieurs personnes apparurent — < hauts personnages sans doute, car une pc te.8péciale leur avait livré passage. L Des chants commençaient, très graves, < langue russe, les portes du sanctuaire gli aèrent sans bruit. Un prêtre apparut — i prêtre âgé, à la longue barbe blanche, q parut à Lise très différent de tous cei qu'elle av<ait vus jusqu'ici, par le type c physionomie et par ia forme do ses vêt ments sacerdotaux éblouissants d'or. Et bien plus étrange encore était sa f çon d officier. Lise ne s'y reconnaissait pl du tout. Puis, comme les chantres, ce pr tre employait la langue russe. Elle leva vers son mari un regard interi gateur et stupéfait. Serge, debout, croisa les bras sur sa poitrine. Lui ne faisait p, de signes de crcix, et il avait l'attituc » hautaine et fUdirférente d'un homme qui a coraplit une indispensable formalité de se rang. Il ne parut pas voir le regard de Lise. 3 la jeune femme, un peu ahurie, continua suivre des yeux ces rites inconnua. Elle se .. tait une vague augoisse l'envahir, à c point qu'elle était incapable d'apprécier beauté des chants, d une simplicité mêla: 1 colique et grandio*-e.à travers laquelle pa 1 Baient1 tout à coup des sonorités sauvages !l Un singulier énervement la prenait, Ti { I Tenait une hâte fébrile de quitter cette égl I se, de savoir... Quoi?... L'office se terminait. Le prince Ormano I et sa femme sortirent un pou avant les n très fidèles. Ils montèrent dans la voitur qui les emmena le long du boulevai Alexandre-III. ) Lise lova les yeux vers son mari, qui s'a coudait nonchalamment aux soyeux coussii dont le vert doux s'harmonisait si bi< avec le teint délicat, les cheveux noirs la robe beige pâle de la jeune princesse. — Cette église... c'est une église catli lique? demanda-t-elle d'une voix un pi je étouffée par la sourde inquiétude qui T1 serrait au cceiir. — Uue église catholique? Mais vous av. ,n bien dû voir que non. C'est c notre » églis s- l'église orthodoxo^ russe. in Les yeux de la jeune femme se dilatère L,i soudainement, une pâleur intense côuvi 1X son beau visage... — Notre église! Mais je suis catholiqu e. — Vous l'étiez, voulez-vous dire. Maint nant, il convient que vous n'ayez d'aut a. religion que celle de votre mari... Mme i ja Subrans ne vous avait donc pas fait pa g. de ma volonté à ce sujet? — Elle m'avait laissé entendre, au co 0. traire, que je serais libre de pratiquer n jk religion, dit Lise d'une voix éteinte. >s Serge eut un méprisant plissement de ! îc vrea c- — C'est un tort. Il était inutile de vo )n tiomper ainsi. Pour ma part, je ne vous ai jamais parlé, d'abord parce que à croyais que Catherine s'en était chargé a et ensuite parce^ que je considère la che •j- comme de peu d'importance. Une certa'i el religiosité ne dépare pas une femme, lui e ia même assez utile au point de vue mon t. mais elle existe aussi bien dans notre i a- iigion que dans le catholicisme. II faud vous habituer désormais à prier selon n li rites. Lise. ^ i- Il parut à la jeune femme que tout ton nait autour d'elle.Pendant quelques s&ct ff des, elle demeura sans voix, crispant m . rh r n r?.! AmÀn f. ar-c rirtîcff.a ffn.nf.M KInnn n e, lo manche de son ombrelle. 'd — Il n'est pas possible que vous me mandiez cela? murmura-t-elle enfin d' c" ton d'angoisse. On ue change pas ainsi 18 religion. La mienne renferme toute la '*} rite, j'y tiens plus qu'à tout au monde... 5t Une .lueur passa dans les veux de Serj sa main, un peu dure, se posa sur le poigi de Lise... j.u — pius CjU'^ tout au monde 1 Sachez, Li que voua ne devez tenir à rien, sinon à contenter, en tout et toujours... Mais -L* n'est pas lo moment d'une conveiidation ce genre... ajouta-til d'un ton impératif désignant les \ oituros et les piétons qui ^t croisaient. ^ Ils demeurèrent silencieux jusqu'à villa» Dans l'âme de Lise s'agitait une ; '' xiété atroce. Serge allait certainement e" demander raison de sa résistance, ci e r.ù s'apprêtait à lutter avec énergie, ei elle pouvait le convraincre autrement. rt Mais le prince paraissait avoir complè ment oublié l'incident. Il se# rnontua seu n" ment, pendant les jouis qui suivirent, ia peu plus despote encore <^ue de coutume. sans doute pour bien pénetrer sa jeune fe S" me d- l'inutilité d'une révolte. Même le qu'elle était hors de sa présence, Lise s us tait peser' lourdement sur elle cette voloi *n tyrannique, qui s'exerçait s r les plus 3e tits détails. La chaîne d'or que Serge ■-i avait attachée au poignet était vrainu s© symbolique : la princesse Ormar.off ét îe une cscla\\, et lu maître revendiquait j st qu'à la domination de sa cons.cicnce et d, toute son âme. e Elle savait aussi maintenant qu-1 rôle ta était dévolu près de cet étrange épou^. S 08 ge Ormanoff était un dilettante qui v< lait voir autour de lui la beauté vbous tou r- ses forme» Paimi les raffinements de lu: > et d'élégance exquise dont il a'éntoun ar l'un des principaux consistait dans la p t î* SAnfi» 'î'iinr» ftirnmo (rp.- Vi p-llr* BJir mon- r-rviA i ■' i.—■■ an 11 ■■ ments souples, d'une grâce idéale, et dont 3e- les toilettes étaient un poème d'art déli-Un cat. Celles-ci deviiient toujours s'harmoni de ser^ parfaitement avec le cadre dans lequel la jeune princesse était ^nn^lée à se trouver, à tclle ou telle heure de la journée, cl rC; il était arri é deux fois qu'elle avait dû ,et changer de robe, celle dont# Dâcha l'avait revêtue, d'après les instructions du prince se, pourtant, ayant choqué par un détail quel conque 1 œii d'esthète de Serge. ce Elle n'était pour lui qu'un ornement de Je sa demeure, un plaisir pour ses yeux et poui er) son cerveau de grand seigneur artiste, com les nie les merveilles d art <;ui remplisKaient sa villa, comme Ic^ fleurs sans prix de ses jar la dinfi^Vcomme les équipages dont la beau te m- n'avait pas d'égale dans cette luxueuse ville lui de Cannes eUè-mâme lie Si inexpérimentée qu'elle fût). Lise était ne trop profondément intelligente, et de cœui trop délicat, pour ne pas avoir saisi au bout te- de*quelques jours seulement cottj particule- lière conception du rôle que la princesse un Ormanoff devait tenir ici, et poui ne pas, — surtout, en épiouver une souffrance secrè-m- le, mais intense." Ce rôle d'objet de luxe, rs- de statue parée pour la représentation, qui 3ii- aurait peut-être suffi à une nature ordinai-ité re, révoltait déjà la jeune âme sérieuse, ten-i>e- dre et si réellen . ni chrétienne de Lise, lui Mais elle n'osait en laisser rien paraître. »nt Serge lui inspirait une crainte telle qu'eu ait entendant seulement son pas souple et fer us- me elle ~e sentait toujours agitér d'un fris-do non d'effroi. C'est qu'il était pour elle, même dans lui n l meilleurs moment , une énigme redouva er- blo. C'est qu'il était aussi le maître ab >u- iu et qu'elle se pentait toute petite, sans dé-:es fenfeo devant lui. ic, Elle comprit toute l'étendue de la domi it, nation qui pesait sur elle, quelques joura ré- après sort arrivée. i;ap fin rl'n.nrru-mîrîî Fil#* Krnrîaîf dans le salon blanc et or qui avait les pi férenees de Serge. Le petit Sacha, la voya seule, était venu s'asseoir près d'elle et ca sait gaiement. C'-était un joli enfant, tr vif, très ouvert. Seul de la famille, il ir pirait à première vue à Lise une réelle ajn pathie. Le prince Ormanoff entra tout h coup, tenait deux lettres à la main Du premi coup d'œil, Lise reconnut celle qu'elle avt éorite le matin même à sa petite 6œ Anouchka, et une autre adressée à Mme d Foreils, avee qui elle n'avait pu échang qu'un mot hâtif après la céremonie nu tiale. Elle les avait remises à Dâcha af qu'elle les fît jeter à la poste. Sur un gcsfe de son oncle, Sacha s'écli sa. Lise, inquiète, leva un regard interrog tenr vers son mari. — Voilà une correspondance que je co fisque. Lise, dit-il froidement- Une rougeur d'émotion utolit# nu visa' de la jeune femme. — Pourquoi donc? — Parce que je n'en autorise aucune.T'o ces rapports d'amitié doivent rester, croyais vous l'avoir fait comprendre. T! fa désormais que vous soyez toute h moi. D'un veste machinal. Lise appuya f main3 sur son cœur* qu'elle sentait boue clans sa poitrine. — Vous ne voulez pas que., que j'écri a ma sœur? dit-elle d'une voix ctoufféc. — Ni-à votre sœur, ni à ; ire beli- mèf ni à personne Ceci soit dit une fois po toutes Maintsnant, ti'r chère; jouez-m donc une rêverie de Schnîr 'in. <J ai cn\ de musique, ce S'.ir Elle se leva,mais,au licu de *'av. vc le piane, GÎle posa su main su. le 1. < son mari. — Ce n'est pa possible.! Vou: i i ,ov me défendre cela, Serge 1 Mme de Subrai n nr.ur mr.î ertnimo un#* rn?»ri>. i' imr A Km BMJAtTvi i_j i j_ mi ■■mmii m I I q. béric et. Anounchka. nt D'un "geste doux — les gestes du prince Ormanoff l'étaient d'ailleurs presque tou-jours — Serge détacha la petite main trem-is- blante et la garda quelques secondes dans n_ la Sienne. — Obéissez-moi sans chercher à compren-j) dre mes raisons, Lise. Je veux qu'il en soit er ainsi, cela doit vous suffire. Aliez vite voua it asseoir au piano, car je vois des larmes prê-,i tes à paraître, et la musique aura peut-être le don de les refouler. or — Serge! p. Elle le regardait avec supplication. Uue in contraction d'impatience passa sur le visage du prince, dont, les yeux se détournèrent p- légèrement. v C'est assez, Lise La question est réglée maintenant. n- Elle comprit qu'en effet il était inutile d'insister. Baissant la tête, elle alla e'as-çe seoir de vant le piano et commença le morceau demandé. Elle jouait machinalement, tout entière à la souffrance et à l'indigna-1S tiou qui gonflaient son cœur. Ainsi, il vou-Je lait la séquèster en quelque sorte, la tenir ut dans le plus étroit sciavage ! Il prétendait lui interdire jusqu'au souvenir même do sa faniille, de la femme qui lui avait servi de • mère l Mme de Subrans ignorait-elle îe vérité*-ble caractère de son ce usin ? Oui, certaine-'% nient, car sans cela elle ne lui aurait pas ae-■ cordé la main de cette enfant qu'elle ai-e' maifc, la vouant ainsi à la sourtrance pour iJ: ou«> sa vie. Et pourtant, s'il était vrai qu'elle connaissait la xolonté de Serge de ÎC lui faire changer de religion, elle I avait trompée sur ce point. Avec une profonde ap? poisse, Lise se elemandait si sa belle mère i{ i.'avait pas abusé do sa confiant et de son inexpériene. pour lui faire contracter ce ma-liage, Mais dan-1- quel but? is (A suivre )

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de Bruxelles gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1861 bis 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume