Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 14 Mai. Le courrier de Bruxelles. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/696zw19s6c/
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jeudi 11 fiai 1914, ABONNEMENTS i mim mien nottant BELGIQUE, .fr. 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . . ) .jg go 9.60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE 30.00 15 00 7.50 5 CENTIMES i |,(i lupoliffients ne sont 0a* mi» •« TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER DE BRUXELLES 53* anaîs. — il* 134. \ . 4 BTJK,EA.TTX: t A 8aUXEH.ES i 52, rue de ta Montagne A PARIS i $0» rue Salnt-Sulpfce, 30 5 CENTIMES In »u po'énrant» ne sont pas mis an vanta TÉLÉPHONE SABLON 1754 —11111111 ' —a—m— w a Pro aris et focls La protection des sites naturels. Nous avons parlé, en dernier heu, cje la ouestion des réserves plus ou moins étendues, à créer dans les forêts, parties qu on aménage autrement que l'exploitation régulière, soit en vue de la conservation des .arbres et des animaux, soit en vue de la préservation de toutes végétations. • Contrairement à ce que pensent certains de nos compatriotes, le professeur Consente estime — et nous partageons son opinion — que, d'une façon générale, 1 intérêt et l'importance d'une réserve naturelle ne dépend pas de son étendue. Chez nous .comme en Allemagne, et à part quelques exceptions comme les Hautes-Fagrïes, les forêts de St-Hubert, de Freyr et du Iierto-genwald, la forêt de Soignes, le Herou et 'quelques autres régions où ïa population •est peu dense, les grandes réserves naturelles comme celles que l'on a creees dans les Alpes, en Amérique et en Laponne,sont 'tout à fait impossibles. Par contre, si nous •devons nous contenter de réserves plus modestes nous pourrons les multiplier et les varier davantage. Ici ce sera une coupe géologique, comme la magnifique falaise calcaire entre Hastie-re et Dinant ; ailleurs des cavernes, comme à Furfooz ; là des dunes, des bruyères, des mares caractéristiques avec leur faune e1 leur flore spéciale ; ici des prairies natu relies dans les îles d'un fleuve, comme i Godinne-sur-Meuse ; là, une lande, une fa çne, un trieu aussi typique que possible ailleurs encore un coteau expose au mid avec ses lézards, ses papillons, sa flore brû iée du soleil comme à Torgny. Dans uni 'forêt, à l'ombre de quelques chênes et hê itres géants, au milieu du sous-bois naturel l'imagination des enfants pourra, dit li professeur Conwentz, évoquer la rencontra du Petit Chaperon-Rouge et du Loup, ou l< iPetit Poucet cherchant le chemin de sî lutte! Mieux que cela, ils pourront, pen isons-nous, élever de temps en temps leur âmes par l'examen, la contemplation et m méditation des merveilles de la création e '•bénir leur Auteur. *** Quelques personnes, dit l'éminent Direc .teur de l'Institut de Berlin, très bien inten tionnées du reste, croient réaliser la pro •tection de la nature par la réserve de quel ques parcs naturels très étendus. On n :j>eut douter, évidemment, de l'utilité pre pondérante des grandes réserves naturel ;ies ; mais il serait dangereux de laisser croi re au public que le but est atteint dè qu'on a préservé la nature à l'intérieur d ■certaines limites,si étendues soient-eiies,e que le vandalisme peut se donner désormai dibre carrière sur tous les autres points di territoire. Il est plus sage d'inspirer le res pect de notre patrimoine; naturel, monu mental et artistique en quelque endroi qu'on le rencontre et de répandre dans 1 public la notion de Futilité (les document .scientifiques que la Providence nous a oc troyés comme de P utilité des recherches ri science pure telles qu'elles sont pratiquée .en Allemagne. En 1907, un décret du ministère de l'Intc rieur du royaume de Prusse prescrivait a ne permettre la destruction d'un site natu rel intéressant qu'en cas d'absolue néces site. D'autres départements, l'Agriculture les Domaines, les Travaux publics, la Guei re, se sont ralliés à la cause; il en a été d même du clergé protestant comme du elei gé catholique. Une centaine de sociétés a! '■lemandes ont inscrit dans leurs statuts leu désir de coopérer pratiquement à la pré servation des beautés naturelles.Chose sui prenante.les associations de chasseurs son entrées aans cette voie: elles ont renoncé exterminer les animaux soi-disant nuis bles au gibier, et fini par comprendre qu' ■faut, dans la nature, un certain équilibre vingt-cinq sociétés de chasse ont supprim . les primes payées pour la destruction d certaines de ces espèces ; trois sociétés mieux averties encore, n'ont pas hésité les supprimer toutes. *** On jugera par ce qui précède de ce qui 'été réalisé en Allemagne, par le Gouverne ment et par l'initiative privée depuis 189' 'En Belgique le Gouvernement est entre sous l'impulsion de quelques hommes claii voyants, dans cette voie nouvelle, mais er core peu connue du grand public et, par c fait, peu appréciée ou même parfois trè mal jugée quant au but où elle doit aboi tir. C'est- ainsi que bien peu de personne encore se font une idée exacte de ce que doit être chez nous la protection des sites et de l'utilité scientifique qui s'attache, à notre éçoque de recherches biologiques, à la création de réserves naturelles comme à la conservation des espèces végétales et animales en voie de disparaître. C'est à la « Commission royale des monuments et des sites », à la « Ligue belge pour la Protection de la, Nature », à la «Ligue pour la Défense de la Fagne », à la «Ligue pour la Défense de l'Ourthe », à nos nombreux organismes scientifiques, artistiques et littéraires qu'il appartient de dissiper les préjugés, de rectifier les erreurs et de faire voir au public l'intérêt supérieur que tout Belge bie^ né doit vouer à la conservation du patrimoine naturel, scientifique et artistique au milieu duquel nous vivons, et cela, sous peine de le voir détruit à tout jamais. Une école d'art social. Le vénérable Frère Marès repose, depuis ce matin, en l'éternelle paix du tombeau, au petit cimetière de Grand Bigard. La mort de cet initiateur clôt une étape féconde qui marquera dans les fastes de la Renaissance de l'art en Belgique. L'œuvre de sa vie fut la création des Ecoles St-Luc,actuellement au nombre de huit. Le Frère Marès en était resté l'inspecteur averti et aimé de tous. Décriée à son origine, la conception tra-uitionnaliste chrétienne, qui sert de base et de guide à l'œuvre du Frère Marès, a vu peu à peu beaucoup de ses détracteurs se muer en admirateurs fervents. La caractéristique de l'école St-Luc est « la mise en activité de toutes les facultés de l'homme, par son âme et par son corps, vers sa fin suprême. C'est l'art reliant la terre au ciel, à l'Idéal immarcescible du Beau, qui est le Vrai manifesté dans l'ordre et l'harmonie ». Plus d'art sans pensée, sans esprit. C'était déjà l'avis de Montalembert qui, en France, resta incompris. On "sait qu'un jour, à Courtrai, devant 1' « Erection de la Croix », de Van Dyck, Montalembert riposta au baron Jean de Bethume qui lui en faisait admirer les truculences vivantes des chairs : « Oui, ce serait une excellente enseigne pour une boucherie! » L'admiration de son cicerone pour la forme païenne était tuée à jamais. *** La rénovation des métiers d'art fut l'objectif pratique des méthodes dites de saint Luc. Le 30 juillet 1913 nous le constations ici même : Incontestablement le goût de nos décorateurs d'intérieurs s'est épuré et affiné depuis quelques lustres. Nous devons ce progrès d'abord ÙV embellissement de l'ambiance, à la vulgarisation des sciences d'application, à l'influence des écoles d'art, notamment de l'Ecole de Saint-Luc, méconnue encore par certains « esthètes » plus officiels que compétents, et aussi au mouvement d'opinion des classes dirigeantes et aisées, auxquelles l'augmentation du bien-être a permis de réaliser, dans la paix, des aspirations plus élevées. L'idée de la création de l'école St-Luc fut lancée par la conférence de Saint-Vincent de Paul de Gand. Jean Béthune, Jules Helbig, les frères Blanckaert, le pharmacien Dullaerts, trouvèrent dans l'humble Frère Marès, (Charles de Pauw,de Sot-tegem), le réalisateur que la tâche réclamait.A l'heure actuelle les 8 écoles St-Luc groupent plus de 3,000 élèves et leur influence grandit chaque jour, restituant à l'art sa liberté, son originalité, ennoblissant les métiers d'art que le machinisme avait à peu près anéantis, restaurant la vie chrétienne avec tous ses corollaires prati-; ques de solidarité sociale, agripante et fraternelle.! Le Frère Marès a assisté au succès de sa grande œuvre. Il s'en est allé recevoir la ! récompense de plus d'un demi-siècle de la-' beur fécond. Il laisse des continuateurs di-, gnes de lui. Il a pu dire, en s'endormant pour l'éternité : « Nunc dimitte servum tuum... » : Nouvelles de Home. Le jeune prince des Asturies, âgé de sept ans, fils du roi Alphonse XIII et filleul du • Pape, a fait dimanche 10 mai sa première ; communion. Le Saint-Père lui a envoyé sa ; bénédiction par une lettre autographe, accompagnée d'un précieux cadeau de pre-i mière communion. ( Eevue de la Presse i i L'enthousiasme... — Qui donc a prétendu 1 que l'enthousiasme socialiste garantissait ^ le prochain succès. Il faut déonanter. Le correspondant liégeois du libéral « Matin » j d'Anvers écrit mardi, à propos de la lutte : électorale dans la grande ville wallonne, et j des candidatures de deux colporteurs iso- i lés : 1 « Tout le monde ne trouve pas ces incidents très joyeux et les chefs socialistes ] surtout s'inquiètent de la sympathie qui j semble accueillir ces candidatures. Par ; goût de la blague et par indifférence, il se pourrait que bien des gens accordent leurs i voix à « Narenne di bour » et au philosophe 1 de Plainevaux. Les étudiants viennent de < publier un numéro spécial de leur journal « Liége-Universitaire » défendant le candidat Jansens dit « Nez de beurre ». Flatteur... — On lit dans la correspon- ' dance anversoise de la libérale « Chronique >• : « Le bourgmestre de Rotterdam touche actuellement un traitement de 12,000 flo- ' rins. A l'initiative de M. Droogleener-For-tuyn, le doyen des conseillers communaux, , le consjeil sera saisi jeudi prochain d'une proposition de porter ce traitement à 18,000 florins, soit 36,000 francs. Le collège échevi-nal s'est réuni, en l'absence de M. Zimmer-man, bourgmestre, sous la présidence de M. Havelaai\ le plus ancien éehevin; il a émis un avis favorable. La proposition sera donc votée. Rotterdam a raison. Une grande ville qui s'étend continuellement, un port qui aspire à devenir le premier port du continent européen ne saurait payer assez cher les services d'un premier magistrat dévoué à ses concitoyens et aux intérêts généraux, à condition que ce soient des hommes comme Jacob et comme Zimmerman. » M. Devos, bourgmestre libéral cartelliste d'Anvers, sera flatté, assurément. Les enterrements civils. — Le « Journal de Charieroi », l'organe des «c cerveaux émancipés de la pensée libre », nous donne un compte-rendu d'un enterrement civil qu'elle qualifie de « cérémonie grandiose et imposante ». Voici le récit, une nouvelle perle pour îa littérature de la libre-pensée : « Il est 4 heures 45 quand on aperçoit un groupe de musiciens s-avancer vers la demeure endeuillée; « c'est leur arrivée qui décide le départ »(!?!). A ce moment ot suivant la coutume, le corps est posé ->ur deux chaises, et un saisissant reeueilleme? b règne dans la foule compacte qui s'est concentrée en face du logis du camarade V... qui n'est plus (!) .L'heure de la séparation approche» C'est le moment des discours et le camarade A... en prononce un en termes émus. Il remémorent (!) les qualités du défunt. La place nous fait absolument défaut, même pour donner un résumé de ce discours. (C'est dommage.) Une foule très nombreuse, comme on en voit très rarement a accompagné jusqu'au cimetière la famille en deuil. Là le camarade V. qui devait prononcer un discours ne put s'y rendre, ayant été blessé dans un accident de travail, ce fut le citoyen A. qui en donna lecture. Ce discours fit aussi une profonde impression sur l'assistance.Un autre discours prononcé par un camarade de jeunesse termina cette cérémonie grandiose et imposante, comme toutes celles de ce genre. » L'arrivée de la musique qui décide au dé-.part...L'heure de la séparation f.pproche, c'est le moment de sortir le cliché connu... Quels esprits forts que ces libres-penseurs, aux cerveaux émancipés... Les candidatures fantaisistes. — Chaque élection en voit surgir, ça et là. Cette fois on en signale deux à Liège. Le libéral « Journal » de cette ville dit qu'elles inquiètent quelque peu les socialistes: L'un est M. Théodore Janssens, dit Narenno-di-bour, l'autre M. Léopold Lloy-Ancia, qui inscrit sur ses cartes de visite a Expéditeur pensionné de la Société Cockerill, fabricant et dépositaire divers, cigares, etc. » On avait cru d'abord qu'il s'agissait simplement d'une fumisterie de cabaret ; mais Eloy et Janssens ont trouvé des partisans et on raconte que les ouvriers de plusieurs ateliers do la banlieue ont décidé de voter pour l'homme aux marionnettes. Narenne-di-bour a débuté dans la rue en ven-lant des « oublies » qu'il annonçait à grands ris; c'est tout ce que l'on connaissait ae son loquence. Mais au meeting do l'Hôtel de Méan, l a exposé son programme: impôt sur le reve-m, dégrèvement des petits commerçants, sup-iression de la garde civique. Léopold Eloy n'a encore eu recours qu'à la ►roclamation imprimée. ve Narenne-di-bour est un enfant de Djud'la, Jj >atrie de Tcliantchès et du grand Marcatchou ; CQ Sloy est un enfant de Plainevaux, nrès d'Es- -îeux. C'est une manière de philosopne campa- ^ ;nard. _ . - les On dit que ces candidatures joyeuses mquie- * ;ent les socialistes: par goût de la blague, indif- £r ;6rence politique et peut-être aussi fatigué du >arlementarisme auquel il ne comprend pas yand'chose, le peuple pouirait accorder des lu'ffragës à Narenno-di-oour et au philosophe de Plainevaux. Janssens a comme suppléant, son ami Henet, narchand de pétrole, et « Liége-Universitaire » P. àent de publier un numéro défendant Narenne- sr ii-bour. 11 L' , Tl Le résultat des ba-llott&ges ae dimanche în France grise le «' Soir » et le « Peuple ». le L<a tache rouge s'étend ! Un peu plus à gau- tr )he ! Les compères versent des larmes de tendresse. Or, M. G. Clémenceau écrit: ci' Le trait le plus remarquable de cette seconde £r épreuve, c'est que, dans un très grand nombre le circonscriptions, 54 sur 250 pour l'ensemble lu pays, et 15 sur 26 pour la. seule ville de Pa- P ris, la lutte se trouve circonscrite entre les « li- 1M béraux » de l'école de M. Piou et les socialistes révolutionnaires. 11 semble que le parti purement m républicain se soit évanoui. ^ ri Ce phénomène nouveau marque, à n'en pas £t clouter, des changements profonda dans la répartition, et, par là, dans l'équilibre des for- ses, diversement dénommées, qui composaient , jusqu'ici ce qu'on bloquait sous le nom do par- ti républicain. . ° Il n'est que d'ouvrir les yeux et les oreilles ee pour iroconnaître que le parti socialiste révo- & lutionnaire n'est pas un parti de gouvernement. c< Tant qu'il en sera ainsi, ses succès ne pourront aboutir qu'à rejeter la majorité du pays ^ vers la réaction. Car le peuple a très judicieu- ^ sement l'instinct profond qu IL FAUT VIVrtt AVANT DE PHILOSOPHER, et qu'il n'y a pas d'idéalisme qui tienne contre le refus du budget... ... Je n'ai rien dit du parti radical (de nuances g; diverses) qui constitue, à proprement parler, le 15 réduit, le donjon, la forteresse suprême du par- ci ti républicain. IL A COMMIS BEAUCOUP DE g FAUTES — quelques-unes inévitables — en ces s€ dernières annees. ^ , L Malgré tout, je lui reste attaché, parce qu il cherche à maintenir les idees qui sont le lond de la doctrine républicaine. . . Sa destinée paraît être de se voir plus ou la moins dépecé par le parti socialiste, tandis qu'il d devrait gagner pou à peu but les modérés... L Allons, « Soir », illuminez!... q TE « Der Kronprînz ». — Sous ce titre vient c< de paraître, à Berlin, uu livre dû à la plu- d me d'un pangermaniste en vue, M. Paul Li- le man, écrivain ds talent, mais appartenant à g l'aile la plus chauviniste de la secte pan- germaniste. Comme but de sa publication, d l'auteur indique son vif désir de rendre le g « Kronprinz » populaire. La vérité c'est e qu'il s'efforce avant tout à rendre l'empe- C reur impopulaire, à discréditer, à tous les points de vue Guillaume II à qui il ne par- t< donne pas ses 26 années de règne de paix, et à qui il oppose « l'empereur de l'avenir ». d Cela oourrait suffire pour caractériser le n livre qui fait en ce moment couler beaucoup p d'encre en Allemagne. Cependant, il sera intéressant d'entendre encore le jugement p qu'émet à son égard le très pangermaniste n journal « Beriiner Neueste Nachrichten » s< qui dépend financièrement et politiquement si des grands industriels métallurgistes du g bassin de la Ruhr. Voici ce que cet organe a pangermaniste dit : e Nous doutons fort que M. Liraan ait rendu un service et procuré une joie avec ce livre au Kronprinz à {'occasion de son 32e anniversaire: il se proposait de corriger une caricature du Kronprinz et il a fait une caricature de l'em- J pereur et un livre du dernier mauvais goût. L'auteur a uru nécessaire de déclarer, dans l'avant-propos du livre que son ouvrage n'avait pas été commandé par le Kronprinz, qu'il a été c écrit, au contraire à son insu. Nous le croyons C aisément. C'est un vrai « pavé d'ours » qu'il a jeté au c futur empereur qu'il flagorne en attaquant son cesse l'empereur actuel. L'œuvre de Liman , est l'œuvre d'un « malcontent » qui voit, avec l< rage, disparaître les sentiments d'héroïque pa- P triotismo dans l'Allemagne de Guillaume 1er et de Bismark. c La « Kôlnische Volkszeitung » est dure pour l'auteur qui, dit-elle, vante, dans les actes et gestes du Kronprinz, précisément f ce que l'opinion publique a le plus sévère- h ment critiqué, jusqu'à la soirée de Tango d que le Kronprinz a organisée dans son pa- b lais et sa présence aux « Six jours » de Berlin. f LE DANEMARK 1807-1914 Dans quelques jours, le 19 et 20 mai, les sou-rains danois seront les hôtes de la Belgique, est intéressant, à cette occasion, de jeter un np d'œil rapide sur l'histoire du Danemark, ndant ces cent dernières années. Petit pays, sireux d'éviter la guerre, il fut amené, par i circonstances et les... nécessités diplomaties de l'Europe, à soutenir des guerres désas-auses. C'est la conclusion à tirer d'un arti-s que vient de publier la « Gazette de ï ran-» et dont nous résumons les principaux passes.Napoléon était arrivé à l'apogée de sa [issance sur terre ; il avait vaincu succes-■ement l'Autriche à Austerlitz, la Prusse Iéna, la Russie, à Eylan et à Friedland. Angleterre triomphait sur mer, après ■afalgar. Le Danemark rêvait de conserver entre 3 deux pays une stricte et... prudente neu-alité. , En 1807, le roi George III d'Angleterre aignit cependant que le Danemark ne ce-^t à Napoléon les 16 vaisseaux et les 2C égat-es ou corvettes composant sa marine ; guerre ; il fit débarquer un corps de trou-■s de 20,000 hommes qui investirent Co-mhague, le 25 août. La place était défendue par 10,000 homes, 3,0000 hommes à peine étaient aguer-3 et entraînés. La résistance ne pouvait re longue. Le bombardement commença le 2 septem-e au soir et dura troix jours et trois nuits, ant 2,000 personnes, en blessant 4,000. Ia inéral Peymann, qui commandait les for s de la ville assiégée capitula; les vais aux danois — y compris les navires de •mmerce — passèrent à l'Angleterre. Naturellement, le Danemark, à la suite ; cette défaite, se tourna vers Napoléon, ais la chute de l'Empire lui enleva toul poir de revanche. Après Leipzig, en 1813, il refusa d'entrei ins la coalition d'Europe. Les alliés lu irdèrent rancune de son attitude et, er ,14, ils refusèrent d'admettre ses revendi-tions sur les provinces méridionales d« îhleswig et de Holstein ; c'est plus tare ulement qu'on fit droit à sa réclamation 3 Danemark reprit sa vie laborieuse à l'é urt des grandes dissensions de l'Europe n 1815, le traité de Paris lui avait enlevé , Norwège ; le Congrès de Vienne, à titre î compensation, lui attribua le duché d< auenbourg. Celui-ci et le Holstein appar ennent à la race germanique. En cett( lalité, ils rendaient justiciables le Dane ark des arrêts du Congrès de Francfort. Or en 1863, Christian IX promulgua un< mstitution par laquelle il soustrayait cei uchés à la juridiction de Francfort pou: s incorporer définitivement à l'Allema ae. Aussitôt une armée allemande occupa le 3ux provinces et le Danemark accepta 1; nerre. L'Autriche se joignit à l'Allemagne i sa qualité de présidente effective de 1î onfédération germanique. L'issue de la lutte ne pouvait être dou mse. Le 29 juin 1864, des 80,000 soldats qui, ai ébut, représentaient l'armée danoise, i 'en restait que 20,000. Le Danemark n< ossédait plus que les îles. A ee moment. l'Angleterre s'émut; ell< roposa à la France une intervention com une; mais la France était tron occupée d-< >n expédition au Mexique ; la Russie, près mtie, refusa de marcher contre l'Allema ae et le 30 octobre, le Danemark dut cède ux vainqueurs le Lauenbou-rg, le Holsteii b le Schleswig. Depuis, le Danemark vit en paix. ^ et lie Chronique Les coopératives en Belgique. — 215 so iétés coopératives ont été fondées en 1913 'est 18 de moins cm'en 1912. Dans ces 215 sociétés, il y en a 56 qui son instituées entre agriculteurs et 23 qui son l'éées pour l'exploitation de cafés et de sal îs .de spectacles. Neuf ont pour but d'ex loiter des cinémas. Deux syndicats de petit outillage ont et réés. c » Le nouveau matériel pour le chemin il-— M. Segers vient d'approuver le ca ier des charges relatif à la mise en adju ication des v/agons et fourgons pour le esoins de 1915. L'estimation s'élève à 11 millions 134,00' •ancs. LA VILLE Le Koi e( la Reine ont adressé au chancelier de l'empire allemand, à l'occasion de la mort de Mme von Bethmann-Hollweg, ua cordial télégramme de condoléances. « Le Roi au camp de Beverloo. — Le Roî passera mercredi en revue les troupes de la 4e division placée sous le commandement du lieutenant-général Michel et qui terminent leur séjour d'un mois au camp de Beverloo.Le Roi quittera Bruxelles par train spécial à 6 heures du matin. Le même train quittera Beverloo à 2 heures pour ramener notre souverain à Bruxelles. • Une revue aura lieu le 22 juillet, à l'occasion des fêtes nationales, avec le concours des troupes de la garnison. ^ f La retraite militaire de samedi. — Voici l'itinéraire de la retraite du samedi 16 mai : Sortie de l'Hôtel de Ville à 20 h. 30, arrêt sur la Grand'Place, sonnerie de la retraite, la tour de la Grand'Place, rue au Beurre., rue de la Bourse, boulevard Anspach, rue de l'Eve-que, rue de l'Ecuyer, rue d'Arenberg, rue et place Ste-Gudule, rue Treurenberg, rue Royale, rue de la Loi, boulevard du Régent, rue Joseph II, avenue Livingstone, Square Marie-Louise, avenue Palmerston, Square Ambiorix, Square Marguerite, rue des Patriotes, place dea . Gueux, dislocation. — L'Eglise St-Augustin. — La place de l'Altitude 100, sur les hauteurs de Forest, près de la chaussée d'Alsemberg, est destinée à recevoir prochainement la nouvelle ég>lise St-Augustin. L'emplacement ne pouvait être mieux choisi. Le temple dominera de sa masse, toute la vallée de la Senne et les environs. Pour le concours qui a lieu en ce moment, on a adopté le projet d'une église de style roman avec tour centrale. Seize projets sont parvenus à la commission qui en a com* mencé l'examen. 1 Hygiène et maladies de la volaille. — Le ' ministère de l'Agriculture continue la pu-; blication de ses <x avis aux cultivateurs ». La ■ nouvelle brochure « hygiène et maladies de ; la volaille » par M. Liénaux, professeur à' ■ l'Ecole de médecine vétérinaire à Cure-ghem^ sera envoyée franco à toute person- ! ne qui en fera la demande aux agronomes i de l'Etat. ; O M. le ministre des Chemin de. fer vient , de déléguer pour représenter son adminis-J tration à des essais de freins automatiques pour trains de marchandises, essais qui au-' rent lieu à Berlin, à partir du 11 septembre 1 prochain : MM. Dograux, administrateur de la traction et du matériel; Flamme, administrateur hono-i raire; Huberti, inspecteur de direction liono-1 raire et De Blieck, ingénieur. — Les vieux usages s'en vont. — La Ville a décidé de remplacer la sonnette qu'un agent agite à la main pour annoncer l'ou-. verture et la clôture du marché matinal' (Vroege Markt), à la Grand'Place. Elle a fait placer, comme essai, un timbre électrique de gros calibre sous les aicades de la 1 permanence de police. Les expériences auxquelles on a procédé mardi matin n'ont pas été concluantes et dans les rues qui mènent à la Grand'Place, on n'entendait rien ou-presque rien du nouveau timbre. Il faudra trouver un calibre plus fort, car le mouve-' ment des charrettes des maraîchers émpêche absolument d'entendre le timbre. — Au cimetière de Forest. — Tout le. monde connaît le cimetière de Forest, situé b d'une façon si pittoresque le long de la col-b line qui sépare Uccle de Forest. La popula-' - tion de cette commune augmentant tous les - jours, le cimetière est devenu trop exigu pour répondre aux nécessités. Il sera agran- ^ di vers le bas de l'avenue Zamam et de la rue de la Fontaine, par une parcelle de quatre ares dont la commune a déjà fait l'acqui- : sition, qui pourra contenir un millier de » tombes et 200 caveaux environ. Le terrain a - coûté 33,000 francs. La construction d'un - mur et son# aménagement coûtera 10,000 fr., î Le conseil communal sera convoqué sous peu pour se prononcer sur un nouvel agran-) dissement du cimetière, car l'extension actuelle est jugée insuffisante. "i FEUILLETON DU 14 MAI 1911. Dans la Tourmente ! par -Vïai^g-txcr i te Resnaticl La, 'ate de l'Académie Française. + TROISIEME PARTIE. I i/Hôtel-Dieu de la ville de G... Sur une étroite rue, montant en côte rapide, avec des petits pavés irréguliers et des trottoirs larges comme la main, entre deux devantures de magasins, s'ouvre une haute grille de fer forgé qui, bien que mo nuinentale, n'a rien de lourd et d'écrasant, et au-dessus de laquelle se lisent, en lettres d'or, les mots « Hôtel-Dieu ». L'œil curieux du passant aperçoit une Cour lumineuse et vaste, fleurie i parterres et de bosquets ; une courte avenue d'arbres, prolongée par des grenadiers et des lauriers-roses en caisses aboutit au bâtiment principal, dont les larges fenêtres à colonnades, les balcons sculptés, le clocheton léger que Surmonte une croix qui se détache très blanche^ sur le ciel, forment un ensemble harmonieux et gai. Rîèn qui sente la rigidité ou la convention, la rogle ou la maladie. A droite, la cour est dominée par les murs d'un ancien château-fort, moitié for-tcrc.'.sc et moitié rochers qui la couvrent de leur ombre . otcctrice. Oe ! autre côté, la perspective se déploie sur un large horizon, inondé de verdure et de lumiare. Au delà de l'enceintçj on aperçoit, entre les villas et les usines, le ruban miroitant tracé par la Saône, qui se glisse ensuite dans les terrains vagues, puis les prairies, se faufile entre les saules qui s'argentent au soleil, et finalement disparaît clans une vaste courbe cachée par l'épaisseur d'un bois. En face de cet horizon, sous l'ombre de l'avenue, les « vieux » se reposent paisiblement, assis sur des bancs ou se promènent lentement d'une marche incertaine et tremblante que soutient une canne, et quelquefois même un simple bâton. Quelques-uns ont apporté leur chaise au soleil .et s-, chauffent, l'air béat et heureux, les mains croisées sur leurs genoux. Des vieilles en bonnets blancs et en tabliers de cotonnade bleue, se réunissent en groupe et content des histoires de l'ancien temps ou plus simplement médisent les unes des autres avec de grands airs mystérieux, tout en tricotant; quelques-unes épluchent même des légumes, écossent des petits poia avec le sentiment d'accomplir quelque grave et importante besogne pour laquelle elles ont « chaussé » leurs lunettes. Il y a aussi les convalescents au visage pâle, ceux qui souffrent, des enfants, des femmes jeunes et minées, des militaires., ceux-là s'en vont l'air mélancolique et las en qiiête de l'introuvable place où l'on puisse oublier le mal. Et parfois la blanche cornette d'une religieuse apparaît à l'extrémité d'une allée,te sable crie sous un pas léger, les ailes de sa coiffe battent aa vent comme les ailes d'une mouette captive; elle s'avance, elle glisse plutôt vers ces miséreux dont les regards se tendent vers elle comme si elle apportait l'espoir, la guérison. Leurs visages s'épanouissent, leurs traits crispé par la souffrance se détendent; et l'on dirait que, dans l'air, flotte quelque chose de plus léger, de plus doux, quelque chose d'apaisant, quand elle se penche vers eux, quand son sourire court de l'un à l'autre et que ses lèvres ont une parole consolante pour chaque détresse. Ce matin-là, un clair matin d'été tout plein de soleil, de bonheur et d'azur, la cour était silencieuse; les malades et les vieux n'avaient pas encore quitté leurs salles. Us se préparaient pour la grand'messe que l'aumônier venait célébrer à neuf heures. Le prêtre tardait un peu. Enfin il parut, marchant vite, traversant la cour à grandes ! enjambées, de ce pas résolu et ferme qui lui | était habituel. Ancien aumônier militaire, il gardait de son passage au milieu des soldats, les façons cavalières et bourrues, une voix brusque, un air énergique sous lesquels se cachaient une bonté profonde, beaucoup de compassion pour les misères du corps et d'indulgence pour celles de l'âme. C'était un cœur généreux et un esprit large. Dès son arrivée, la cloche se mit à tinter sous un dôme d'ardoise, éparpillant dans l'air bleu les vibrations légères comme un chant d'oiseau. Les portes vitrées de la chapelle s'ouvrirent, et l'on vit les vieux et les vieilles trottiner à travers les.couloirs clairs et propres. Leur toilette avait été particulièrement soignée, les coiffes étaient plus blanches et les bonnets plus étroits; certaines avaient croisé sur leur poitrine des fichus bariolés, de beaux fichus d'autrefois à ramages et à franges, tirés avec précaution de la malle précieuse^ où elles rangent avec des soins et des méfiances d'avare leurs menues affaires. Puis venaient aussi les malades au visage triste et les infirmes s'appuyant sur des crosses, se soutenant les uns les autres, où se sraînant péniblement au bras d'une religieuse.Tous se dirigeaient vers la chapelle. Tous allaient entendre la messe; Leaucoup n'auraient pas pu dire pourquoi ; pour occuper le temps, pour changer de place, pour le plaisir à peine conscient d'ouïr des chants, ; dos murmures de prières dans le grand si- j lence du sa-nctuaire^ se us la lumière paisible qui tombait des vitraux ; peu de croyance en somme, mais une ombre de religiosité communiquée par l'atmosphère de piété et de foi qui semble flotter dans ces asiles des pires misères et des héroïques et silencieux dévouements. Peut-être aussi par un retour inconscient de ces « souffrants » au Dieu qui soulage et console, de ces te partants » de la terre, effrayés devant les incertitudes de la fin, au Dieu qui promet l'autre vie et l'éternité. Et leurs yeux avaient quelque chose de moins triste, un peu d'espoir flottait sur ces visages laids, ridés, vieillis par les ans et la maladie, parce que la cloche tintait, parce qu'à l'harmonium, Sœur Angélique préludait aux premiers accords, parce qu'une heure d'oubli leur était promise. Il y avait aussi ceux qui restaient dans les salles et ne pouvaient quitter leurs lits. Pour eux, on écartait les panneaux vitrés voilés_ de blanc, qui fermaient les salles aboutissant toutes sur la chapelle. Us entendaient les prières et les chants; et quelques-uns même parmi les plus proches, pouvaient, en se soulevant sur leurs oreillers, apercevoir le prêtre. Il faut avoir entendu dans l'engourdissement morne ou désespéré de la souffrance, la douceur d'un chant d'église, la caresse d'une prière et l'éclaircie qui apporte l'harmonie d'un accord ou les notes cristallines d'une clochette tintant dans le lointain, pour comprendre ce que cette simple messe pouvait éveiller dans l'âme de^ cos malheureux confinés dans l'étroit horizon de leurs rideaux de calicot blanc ! Quand le prêtre eut dit sa messe, au lieu de gagner la sacristie comme de coutume, il se retourna, descendit quelques marches, puis, s'adressant aux fideles prêt à quitter leurs places : — Restez, mes amis, dit-il, restez un instant encore. Tous les visages se tendirent vers lui, étonnés, dans leurs stalles,les religieuses relevèrent légèrement la tête. Mes amis, mes frères, dit-il, de sa voix brusque, mais qu'on sentait vibrante de bonté et de franchise, je vous ai déjà parlé des mesures injustes et cruelles prises contre les saintes femmes r-ui vous prodiguent chaque jour leur dévouement et leurs soins, et contre nous-mêmes.^ ^ i veut nous empêcher de remplir parmi vous notre mission consolatrice et fortifiante, et l'on nous chasse!... Oui, mes pauvres enfants, on nous chasse comnie des êtres dangereux. On nous sépare de nos chers malades parce que nous parlons de Dieu, parce que lous leur disons que tout ne finit pas à ce lit d'hôpital, parce que nous leur annonçons qu'il y a dans un monde meilleur des recompenses pour les vertus et des compensations à toutes les douleur, parce que nous vous apprenons à prier, c est-à-dire à croire et à espérer! Eh bien, mes amis, le moment de la séparation est arrivé. Hier nous avons reçu l'ordre de quitter ce poste que nous croyons tenir de Dieu et où nous espérions mourir. Nous ne pouvons que nous soumettre, puisque aussi bien la résistance ne nous servirait à rien. Nous n'avons qu'à obéir et à fuir vers l'exil comme les coupables. Demain soir, à l'heure où d'ordinaire sonne l'angélus, la cloche restera tristement muette, et vous n'aurez plus ni religieuses, ni aumônier. D'autres personnes, des laïques,nous rem-placeront.^ Je souhaite que ces soins mercenaires vaillent ceux que vous receviez au nom de Dieu et pour Dieu seul. Cette messe est la dernière que je dis parmi vous. Peut-être même est-ce la dernière que vous entendrez ici; mais, av..nt de quitter cette chapelle où nous avons tant prié les uns pour les autres, je veux, mes frères, vous donner une dernière fois ma bénédiction, une bénédiction d'adieu ! Qu'elle vous garde des défaillances, des tentatives et des vaines révoltes u'elle vous fortifie et vous console en attendant l'heure du retour, l'heure où nous reviendrons triomphalement parmi vous, car cette heure sonnera comme a sonné l'helire de la per-. fécution. Ayez confiance et priez pour eu- ce moment béni soit proche ! Sur ces derniers mots, la voix d^ l'aumônier faiblit et s'enroua tout à coup. Il s'arrêta. Alors une rumeur courut d'un bout à l'autre de la chapelle et se prolongea jusque chez les malades sous les rideaux blancs, une rumeur à peine perceptible, faite de l'émotion qui passe de l'un à l autre en faisant battre les cœurs. Quelques-uns baissaient la tête consternés; d'autres, aux intelligences affaiblies regardaient fixement l'aumônier sans comprendre! Enfin, une vieille se mit à pleurer et toutes, par contagion, en firent autant. Et c'était à la fois pitoyable et comique ces chagrins à peine raisonnés qui ,c,e fondaient en grosses larmes le long des joues, ruisselaient 6ur des nez trop rouges et finalement se perdaient dans d'immenses mouchoirs à carreaux. Mais déjà la clochette tintait, le prêtre élevait l'ostensoir : il y eut un remuement de chaises, les têtes s'inclinèrent, dans leurs lits, les" malades fermèrent les yeux pour mieux se recueillir... un grand tigne do croix... puis ce fut tout! Une à une les religieuses quittèrent leurs stalles sans bruit, avec leur calme ordinaire; on eût dit que rien ne s'était passé. Mais dans les couloirs, les pensionnaires s'interpellaient avec mystère et effroi; ils s'inquiétaient, s'effrayaient l'un l'autre, se désolaient. C'était plus qu'il n'en fallait pour troubler la quiétude de ces vieux enfants qui ne demandent plus à la vie qu'un peu do bien-être et de tranquillité. (A suivre.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de Bruxelles gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1861 bis 1914.

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