Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 06 Februar. Le courrier de Bruxelles. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/vm42r3qc7g/
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Vendredi 6 février 19 H, ABONNEMENTS t m» m mis mis «mi BELGIQUE, .b. 10.00 5.00 3.60 HOLLANDE. . 19.20 9.60 «.80 LUXEMBOURG TDNION POSTALE. 30.00 1B.00 7.60 5 CENTIMES U#s sueolânnenta ne «ont pas ml* TÉLÉPHONE SABLON 176» LE COURRIER 53® année. — N' 37. BUK/EJJLTJX: s A BRUXELLES s 52, rue de la Montagne A PARIS t 30, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Lm suboIintenta ne «ont pas mis en vente TÉLÉPHONE SABLON 175» DE BRUXELLES Pro ans et focls - L'œme « laïoisetrics > îf Mpiiii «lois »i p soi aitir. L'organe de la Fédération des Société belges de libres-penseurs, à l'instigation d laquelle a été créée l'école pour infirmière laïques, déclarait le 29 avril 1909 : Nous voulons exclure les religieuses de ni hôpitaux... Nous sommes persuadés que l'iu ineuso majorité du parti socialiste dont le pr< gramme comporte la laïcisation des services pi blics est d'accord avec nous sur la question qi nous occupe. Quoi qu'il en soit, les libres-pei sours continueront à réclamer plus énergique ment que jamais la laïcisation sérieuse et int grale des hôpitaux, jusqu'au moment où ils ai xont obtenu satisfaction complète. Aujourd'hui, les hôpitaux de Bruxcllc sont dans le gâchis, mais ces « tolérants y obtiennent de plus en plus « satisfactio complète », grâce à la complicité d'un Coi scil dos Hospices à leur entière dévotion ( grâce à l'appui que leur prêta lo conseillf professeur F.*. Dopage, l'un des principau artisans, en Belgique, du combisme laïciss teur dans le domaine hospitalier. En 1909, le Collège échevinal de Bruxelk * proposait, sans un mot d'explication, d'auj m'enter de 9.000 francs, au budget de ce exercice, le crédit affecté à l'école des infi mières laïques. Un conseiller ayant émis 1 voeu, le 15 mai 1909, qu't aux budgets ult< rieurs les frais ne progressent pas avec 1 même rapidité », F.*. Depago intervint : Vous vous plaignez d'une augmentation c 9,000 francs, vous en verrez bien d'autres, cî nous avons dans notre programme, la suppre sion des sœurs hospitalières et le coût do cetl transformation s'élèvera, en chiffres ronds, 100,000 francs. (Bulletin connu. 1909 p. 1.143 M. Max, alors échevin de la bienfaisanc publique, essaya de corriger ce que ce se tarisme impudent et gaspilleur du « bic des pauvres », avait de compromettant. I futur bourgmestre déclara : Poursuivre la laïcisation des hôpitaux dai une pensée de sectarisme anticlérical, sera faire œuvre déplorable et maladroite. L'honorable M. Depage lui-même vient < rendre hommage à la façon dont les religieus remplissent leur mission; il a fait l'éloge < leur dévouement, de leur abnégation, de lei désintéressement. Je pense que tous ses coll gues du service médioal des hôpitaux s'associei à ce qu'il a dit à cet égard. J'insiste pour que cette question soit envisi gée sans aucun parti-pris, car je considère qu' serait fâcheux de repousser, en principe, l'idt d'introduction d'infirmières laïques dans m hôpitaux, que de chasser les Sœurs par hostilil * à la religion, ce qui froisserait profondément sentiment public... Malgré tout la laïcisation des hôpitau de Bruxelles fut poursuiviei à outrance. E 1910, à l'occa-sion d'une nouvelle demanci do majoration de crédit pour l'écolo des il firmières, un conseiller de droite, M. Clae exprima le désir de connaître, <r tant poi l'hôpital St-Pierre que pour l'hôpit; St-Joan, la nomenclature des eemees laïc sés en partie ou en totalité » ainsi que « 1 nombre des infirmières et des infirmière congréganistes en fonction.- » — « Ce non bre, ajouta-t-il, est variable assurément. £ j'en crois les journaux, deux sœurs viennei encore d'être congédiées. L'une était atti ebée au service des salles depuis plus c trente ans; l'autre, depuis dix-huit ans,éta préposée à la direction de la cuisine. J'« l'intention de renouveler ma demande l'a née prochaine à pareille époque. » (Bullet connu, p. 1,873.) L'échevin interpellé déclara ne pas po voir « répondre au pied levé », mais le co seiller F.*. Furnémont s'écria, sans qi cette fois, M. Max crût bon de protester « Dans un an, il ne sera plus question < cela ! » (Ibidem, p. 1874.) Les penseurs dits « libres » obtenaie t donc de plus en plus « satisfaction compl 1 te. » Aussi lit-on dans lo procès-verbal i îa réunion tenue le 19 février 1911, par 1 SI cercles de Libre Pensé© de l'agglomération bruxelloise (La Pensée, n° du 5 mars 1911) : « Le camarade Dons informe que le Con-P seil des Hospices de Bruxelles est entre ' résolument dans la voie de la laïcisation de£ hôpitaux... Des félicitation seront adressées au Conseil des Hospices... » Aujourd'hui l'« Illustre F.\ » Furnémont s n'est plus là pour pousser à la laïcisation à e outrance au prix du s bien des pauvres », s mais un ancien enfant de chœur, F.*. Ka- iniel Huysmans a pris sa place. e Quant au F.*. Depage qui proclamait en L_ 1909, en poussant à ce gaspillage : « vous en y. verrez bien d'autres », il en a tant vu lui-i- même, qu'il en est devenu baba. Voici en effet en quels termes, d'après un organe l~ laïeisateur et maçonnique, F/. Depage s'est i exprimé lundi, relativement à l'école des in-[_ firmières * < L'orateur critique l'organisation de l'é-s cole des infirmières laïques, qui a coûte beaucoup trop pour ce qu'elle a donné ci sera un insuccès de plus. » Malheureusement les conseilleurs ne paye-^ ront pas les frais de cet « insuccès »; co sera ' « le bien des pauvres » — pas vrai F.*. De ' page? l- ■ lu pgy è philosophie, ' On lit dans la « Dépêche », do Lille: e Puisq.de l'Académie française vient de re • _ c avoir solennellement M. Boutroux, c'esl une occasion assez convenable pour parlej a un peu philosophie. D'ailleurs, il y a beaucoup de gens qui ! en temps ordinaire et sous un prétexta ' quelconque, touchent à ce sujet-là, non seu f lement dans les écoles supérieures, mai: 3" aussi dans la littérature courante, dans U ■f presse quotidienne et dans le monde politi * que. Les Blocards, ot bien d'autres persan ) nages, font de la philosophie lorsqu'ils af 0 fiiment que la morale n'a rien à voir avei la religion et que l'humanité s'est parfaite 3" ment débarrassée de Dieu. n II est vrai que ces messieurs montrenl e bientôt qu'ils ne savent guère ce qu'ils di sent. Mais ils sont seuls à ne point s'er apercevoir. Leur ignorance ne les décon is cerle nullement, puisqu'ils ne la soupçon it nén't pàs. Il parait que c'est très commodt et très agréable de bavarder au hasard suj le les choses les plus sérieuses. Tout compte fait, la morale nouvelle est [e elle vraiment en était, oui ou non ? Les de ir voir s qu'elle enseigne possèdent-ifs une vé s. ri table autorité et une certitude suffisante' Lfc Est-ce que hy science peut se flatter de rem placer la religion et de faire mieux qu'elle i- il M. Boutroux dit que non. e 11 n'est cependant pas clérical, et quoi vs qu'il ait été baptisé, iî n'a pas la foi catho :<S lique. le Moins célèbre que certains autres profes seurs de philosophie, qui ont eu la chanc< de rencontrer la vogue, il a au moins autan x de savoir que la plupart d'entre eux. Soi n talent ne lance pas d'éclairs et ne fait pa1 e de bruit; mais c'est un beau talent, fin e solide; riche de beaucoup de ressources Voilà un homme qui sait vraiment ce qu'or a pensé avant lui et ce que pensent ses con lt temporains. Lui-même a pour principale oc tl cupation de penser ; ot il expose élégam j_ ment des idées élevées, qui se tienneir d'aplomb et qui se placent en ordre. Lei e doctrines qu'il expose se développent et si •s suivent avec régularité, ouvrant aux es i- prits attentifs et raisonnables un large e" long chemin. , Dans son premier ouvrage, publié en 187' (De la contingence des lois de la nature) e dans le plus récent, «Sciences et Religion:) e M. Boutroux démontre que la raison et h conscience sont en dehors et au-dessus de 1* j physique et de la mécanique. M. Paul Bour get l'en a élognemmcnt félicité, jeudi, de î_ vaut l'Académie. n Ni clérical, ni catholique^ M. B ou trou: reste convaincu que la religion fournit à h I_ morale des lumières très précieuses. Pour quoi n'est-il pas catholique ? On l'ignore n~ Peut-être lui-même ne connaît-il pas au jus ic te tous les motifs qui l'empêchent d'aile: : plus loin sur la voie où il s est avancé. Le; hommes distingués ont, comme les autres leurs hésitations et leurs inconséquences.Ëi tout cas, on ne peut reprocher à M. Bou ^ troux de se laisser influencer par les dog è- mes religieux dans sa manière de jugor li le question scientifique et morale, es 1,Cf>pectueux et zélé serviteur de h science, il l'eat, incontestablement. Et c'est, pourquoi il ne veut pas que la science soit exploitée par la fantaisie ou par le fanatisme des sectaires, parmi lesquels il y a beaucoup d'étourdis vaniteux et de grossiers: ignorants. On rencontre même assez fréquemment, des savants qui, dominés paa l'orgueil et par le préjugé, font dire à la science ce qu'elle ne dit pas. *** Est-ce que la science explique l'origine du monde et de l'homme? Non, pas du tout. Elle a fait des découvertes et des conquêtes innombrables, magnifiques, prodigieuse?, mais le triomphe finale lui échappe toujours. II lui échappe même de plus en plus ! Voilà cjuatre ans, juste, que le grand ma thématicicn Henri Poiucaré (mort il y a deux ans), l'esprit génial qui étudiait toutes les branches de la science, s'écriait, en pleine Académie française, lui aussi: «Quelque loin que la science pousse ses conquêtes, son domaine sera toujours limité; c'est tout le long de ses frontières que flotte le mystère : et plus ces frontières seront éloi-i gnées, plus elles seront étendues ». Dans son dernier voyage (1912) (Leçons sur les hypothèses cosmogoniqucs professées à la Sorbonne) le même Henri Poin-ea-ré avoue que toutes les théories géologà-r ques, chimiques, physiques ou astronomi-, ques, sont incomplètes et changeantes. On est enclin à leur attribuer une « précision trop grande » et qui, dit-il, « sent le coup de pouce ». Henri Poincaré reconnaît que le mouvement universel perd plus ou moins de force. Lo monde finira. Quand le monde a-t-il commencé et surtout comment? Le g «and mathématicien, physicien, astronome, ne répond que par «un point d'interrogation». Et l'homme d'où vient-il ? Les sciences naturelles ne le savent pas non plus. Sans ! doute, jusqu'à ces temps derniers, on s'est imaginé pouvoir expliquer au moyeu de l'évolution universelle l'existence de l'hu-, manité. Chimère et souvent folie. On a.voulu faire de l'homme le descendant des sin-, g es, descendants de plus en plus perfection' né. Puis, il a fallu avouer que, d'après les lois de l'évolution, l'homme serait à peine | un cousin du singe. Maintenant, les évolu-Uonnistes retournent de fond en comble | leur chère théorie ou même la mettent en pièces. M. Bergson a inventé une évolution qui s'opère, non pas du tout selon "une ligne ascendante, droite ou courbé; mais à la manière d'un obus formidable qui fait exj.>losion et dont toutes les parties éclatent dans tous les sens ! On n'aboutit à rien de certain, ni de se-[ rieux, ni de raisonnable tant qu'on ne veut ; pas chercher au-dessus des sciences,tout en se servant d'elles. Il faut recourir à la philosophie, qui fournit la règle des expériences, des théories et des doctrines. Et la philosophie elle-même ? besoin- d'emprunté:* ; des lumières à la religion. Faute de cela, la morale s'en va en lambeaux, comme nous le voyons. Il n'y a plus de règle incontestable, ni d'autorité sacrée. Après trente ans d'un effort extraordinaire, les laïcisateurs en sont à tout recommencer en fait de morale, et d'abord à la découvrir.Ils la cherchent. Ils la cherchent d'autant plus mal qu'ils ne veillent pas avouer '• qu'elle leur manque. Ils ont soin de la cher-. cher partout où elle n'est pas, notamment i dans les produits chimiques, dans les açpa-: reils des physiciens, dans les préparations , anatomiques, au fond de la terre ou dans les astres. L'affaire essentielle consisterait à expli ■ quer ce que c'est que la raison humaine et la conscience humaine, et d'où l'une et l'autre tirent leur autorité. Cela condui-/ rait à comprendre qu'il doit y avoir et qu'il ; y a, en effet, une autorité au-dessus des : êtres humains. Pas moyen de soutenir • qu'un homme est fait pour obéir absolu-) ment à un homme ou à plusieurs. Alors, ce serait l'esclavage moral, souverainement t odieux et absurde. De là, résulteraient une ^ révolte et une anarchie complètes, dont la , laïcisa.ticîn actuelle nous donne déjà un b avant-goût très suffisant, t Eugène Tavcrnicr, ÉTRENNES PONTIFICALES SEIZIEME LISTE K-cport des listes précédentes, 4o,6o7.o5 M. et Mme Psaquier, Louva-in. 100 Voor liet weizijn van den H. Vade-r, do 5 H. ICërk, en ons \*aderland, Thioncn, 300 , Deux prêtres du diocèse de Tournai, 50 i Dr Franz Giielff, Meix dovaut Villon, 50 - L'. Paré et Dr Masen, Gentbru.gge, 200 - M. Hendrickx Vandeluygaetuen, Turn- i, liout, 100 M. et Mme Halleux, Gand, 100 ! M. De Backer, rust. pastor, Lier, 100 Baron et baronne de Giey, Gand, 1' De Overste on Zusters van den H. Viii- centius, Hamrae, 1< M. et Mme P. 31.. Gand, V Mlle de Pélichy, id., 1< M. Cliarles Libbrecht, id., T Comte d'AIcantara, Bruxelles, K Comte et Comtesse Goothais, Gand, K Comte Paul Goothais; id., 1( Ijc Collège Ste-Barbe, id., 1( E. F. G. E. D. P., id.. Mile de Gheliinck d'ELseghem, id.. M. J. Cardon de Lichtbuer, ôentbrugge, M. LongueviHe, pastoor3on zuster, Leeu- werzem, : Aime Isidore de Brabandt, Nevele, Congregatio van Jongelingen, Gent, i Naamloos, Exel, ' i EJ'J. HH. pastoors van Coolkerke. DikI-zeeie, ltainscapolie, Westcapelle en Knocke, Anonyme, Gossehes, 1( Un ou ré du doyenné de Landen, 20; Mn Coliin, Farciennef>,2 ; Opdat Jésus het hert v< mijn nitui rako, 2 ; Anonyme, 1 ; Voor eene go cle gezonxlhoid, Vlamertinghe,3 ; Pour une gu rison, 11.25; A. Dubois, Froidmont, 1; Anon me, Ciiimay, 4: Famille Jacquet, Char 1ère 10; L. V., à H., 20; E. H. Bu&iau, pastoo Admkcrke, 20; We Ilyckcwaert, id.. 10; Hen Katho en Anna l^yckewaert, id., 10; Gérai-Marie, Albert en Hippoliet Rathé, id., 5; Go vruchtigo praocinanen. id., 3; M. et Mme A 14?2-j 0i'aUX' Beruis&art- — Ensembi Total fr. 4.8,209.- On peut, adresser les souscriptions au bure , 1 n^L0U *'1 Malîié, secrétaire, 7, rue Ja lete d Or, Tournai. ^P^ERINAGE DE LA PRESSE CATHOJ Ql;E A ROME. — Départ lo 20 avril, retour 8 mai. — Demander lo prospectus détaillé à l gerico François, 45,boulevard du Nord,Bruxelli Eevue de la Presse La gauche libérale abandonnée par : presse. — M. Lorand est tout à fait d soie : L'opposition parlementaire., écrit-il, reste se lo à lutter pied à pied contre la loi scolaire... est vraiment regrettable quo la presse libéra no tiro pas plus do profit des discours p< gnants (l) et aussi documentés (?) que cei qui ont été prononcés. Ce que donne, dans la pratique, un iî pot réputé idéal. — Un officier supériei retraité écrit à la « Flandre libérale » : J'ai tenu garnison dans une ville où l'imp sur le revenu existe. Cette imposition est fo difficilo à établir. C'est ainsi que dans la vil en question, les officiers, les fonctionnaires, 1 professeurs, etc., sont les seuls, à peu près, payer intégralement leur part, car leurs a pointemente étant connus en a une base ce taine pour les imposer, ot beaucoup d'entr'ei qui n'ont aucune fortune paient plus que cc tains rentiers, par exemple, dont les reven éehappent au contrôle. 4 Petite Chroniqm A propos du tango. — Nous lisons enco i dans la revue « Le Monde » ces nouvell intéressantes qui suivent : Le correspondant du «New-York HeraL à Venise télégraphie que « l'interdiction c tango a fait grand effet dans cette ville que la société vénitienne semble décidée renoncer à cette danse ». Le _ correspondant du « Daily Mail » Biarritz signale que rinterdiotion épisc pale visant les danses indécentes a été i stan-tanément suivie d'effet dans cette ir portante station mondaine et balnéaire c sud-ouest où les hôtels organisaient de\ ou trois fois par semaine des « thés-tango « Sur l'heure, dit-il, ces danses ont ces et dans les salles de bal des grands hôt-€ l'on est revenu aux danses classiques et < bonne société ». Il ajoute que ce banissement répond i sentiment de l'opinion publique. A Bruxelles, en vue des bals d'hiver ui des personnalités les plus distinguées de noblesse belge, membre du cercle noble, vivement insisté pour que certaines dans justement mal famées soient exclues ( programme. Au premier bal de la Cour de Belgiqu certaines toilettes avaient à bon droit eh qué. Ces excès ne se sont pas reproduit dit-on, ail second bal. Une haute et tr )0 sympathique intervention y avait pourvu. Les dames qui aspirent à l'honneur d'être J j présentées à S. M. 1a Reine tiendront a être jjj vêtues de telle sorte que la reine d'Angle-)q terre n'y trouverait pas sujet à critique. )0 * in La justice parisienne et les spectacles in- i K) décents. — Emu par l'indécence de certai- i >0 nés exhibitions qui ont lieu dans divers i »0 music-halls parisiens, M. Théodore Lescou- ( >0 vé, procureur de la République à Paris, 1 vient de prescrire une enquête sur les faits \ !{j qui lui ont été signalés. Les directeurs des établissements visés, ^ qui après^ avoir été t ;q bien et dûment avertis d'avoir à cesser un i spectacle attentatoire aux bonnes mœurs, c persisteraient à donner les « numéros » in- c >0 criminés, seront impitoyablement poursui- P KJ vis et déférés aux tribunaux. r- ^ I n 1 Pourquoi toute l'œuvre de Maeterlinck G est à l'index. — On nous écrit de Rome : i r- ] i, Maintenant que le succès littéraire, le prix , r, Nobel et d'autres.distinctions ont fait de Mae-ri terlinclv un des auteurs en vue, il est à crain-J, dre que des lecteurs mal avertis se laissent pren-1- dre a sa phraséologie et no sachent pas décou- (i 1- vrir ses graves erreurs de philosophie. Pour em- -î : pêcher la diffusion des theories erronnées qu'elles contiennent, l'Eglise intervient et met en — garde les fidèles contre le poison. < 50 « La Vie des Abeilles », le « Trésor des Hum- ^ bles » et le « Temple Enseveli » sont remplies i lu d'erreurs pernicieuses contre la foi : c'est lo de- c de voir de Rome, gardienne et maîtresse de la vé- < rite, do condamner ces ouvrages qui sont d'autant plus dangereux qu'ils ne sont pas ouverte- t ment anti-religieux. Et comme il s'agit d'er- c reurs fondamentaleSj elles ont leur répercussion 10 sur toutes les idées "de l'auteur et contaminent l a~ son ceuvro tout entier. De là, la condamnation i ^ globale. Le fait même que beaucoup s'étonneront de ] voir ainsi toute la production littéraire de Mae- i teriinck frappée « in odium auctoris », prouve la nécessité do cette mesure. « La Vie des Abeil-• les » passe, parmi ses livres comme le plus beau, 1e moins hetérodoxe ...et le moins ennuyeux. -£ Voici cependant, comme un exemple entre mille, i une phrase qui dévoile la pensée do l'auteur et c e" son erreur profonde. Parlant de la nature qui r est, d'après lui, un mot dont nous couvrons I'in- c connaiesable, Maeterlinck ajoute: « Pour n'y 6 pas mettre invariablement l'inscription « In- y . connu » qui décourage et impose le silence, nous ,j_ y gravons les mots: a Nature »,« Vie ».« Mort », c " « Infini », « Sélection », « Genie do l'espèce », ^ et bien d'autres, comme ceux qui nous précédèrent y fixèrent les noms de : «- Dieu » de « Pro- * vidence », de a Destin », etc. ». Peut-on, en T moins de mots, accumuler plus de confusions et I ir d'erreurs ? Et l'Eglise peut-elle ne pas condam- 3 ner ces paralogismes nébuleux? "j fc 4 jg Les ouvriers .et les laïcisateurs. — Les c 2S protestations les plus énergiques se font l à entendre à Anvers, particulièrement dans ^ p. les milieux ouvrier?, contre l?s intentions £ r- laïcisatrices des édiles de cette ville. Voici, [s sous forme d'orrde du jour, une nouvelle { r- désapprobation de l'attitude du citoyen * Terwagne et de ses collègues radicaux et l socialistes : t La Fédération des Unions professionnelles I d'Anvors, de même que des représentants de r ^ tous les partis politiques, regrette la décision ^ votée par le Conseil oommunal en vuo de l'ex- c pulsion prochaine des sœurô garde-malades de re nos hôpitaux civils. >f. La Fédération proteste énergiquement con" tre ce vote au nom de la population ouvrière, j qui seule sera victime de la laïcisation de nos È j.j hôpitaux. e |u Elle demande qu'un referendum soit organisé t parmi les ouvriers au sujet de l'opportunité de s » la mesure portée par la majorité du Conseil com- a inunal contre les infirmières religieuses, qui de i temps immémorial desservent les hôpitaux an- versois. 1 I ,l La Fédération des unions professionnel- 1 les est unc^ des plus puissantes organisa- c [1" tions ouvrières d'AnversT a- [u ♦ ] ix Une « mode » du jour. — A première vue, c »• le^ mouchoir dit « de poche » devrait être à sé. mis en poche ; cela semble assez indiqué, c ls Mais entre la mode et la logique, il y a un 1 le monde. On a donc mis successivement le 5 mouchoir « de poche », dans la poche, dan6 1: m la manche, dans la sacocne, au corsage, 1 etc., etc. c On va connaître désormais, les joies du ie « mouchoir suspendu ». Ce dit mouchoir le t ja sera, suspendu,à une chaîne attachée d'une e a part à un bracelet et de l'autre à une ba- s gue. On dit que c'est la dernière mode s (u « bien parisienne ». Il est vrai qu'ele a été r lancée à New-York. a — »—- e, Nos communications avec l'Angleterre.— c o- A partir du lundi 2 février prochain, le ba- f s, teau pour Harwich reprendra son horaire 1 bs normal (départ d'Anvers-Quai à 19 h.) ( «a i «■ ————m————b—mb— c LA VILLE I/aniiversaii'c du roi Dom Carlos et du u'ince héritier de Portugal. — La colonie •ortugaise a fait célébrer mardi à 11 1/2 h.j ine messe pour le repos de l'âme du roi J a ri os et de son fils aîné, le prince Ix>uis-Miilippe assassinés à Lisbonne le 1er férié r 1908. Aux premiers rangs de l'assistance nom* ireuse et recueillie, on remarquait: le mi-istre d'Espagne à Bruxelles, M. le mardis de Villalobar, trois anciens ministres e la monarchie portugaise, MM. d'Espre-ueira. M. d'Azevedo Coutinho, M. Syres 'Ornellas, les comtes de Ribeira, M. et Ime Lampreia, M. et Mme Miguel de Mel-o, M. et Mme Alberto Lameyo, M. et Mme ^avares de Mejlo, etc., etc., etc., une dé-nitation des élèves portugais du collège sTun'Alvres, de Jette, avec leur direc-eur, etc. Daus renseignement. — M. le ministre es Sciences et des Arts vient de signer les ominations suivantes : M. Kraentzel, docteur en sciences géographi-ues, attaché au ministère des Sciencc.s et des Sirts, est nommé chargé do oouis à l'école des égents à Nivelles, do même que M. Mottard, iocteui* en sciences historiques, profeeseur au ollège communal. M. Hcrman, instituteur à l'éeolo d'applica-ion a été nommé professeur à l'école normale le Nivelles. M. Leenen. docteur en philosophie et lettres Op-Grimby, est nommé intérimaire à l'athé-lée de Namur. M. Debecq, instituteur à l'école moyenne de i'osses, est nommé régent et professeur do gvm- Lastique à Pecq. + Le commandant Evans à la société de éographic. — La société de géographie de Bruxelles recevra, le 10, au Palais des Aca-émies, le commandant Kvans, de la ma-ine royale anglaise, le second du vaillant apitaine Scott, mort héroïquement avec es compagnons, vers le 27 mars 1912, en evenant du Pôle Sud, qu'il avait atteint, ue'ques jours après Amundsen, le 18 jan-ier 1912. Le commandant Evans fera, en français^ :né conférence illustrée de projections de 'hotographies sur l'expédition de la «Terra Jova » et le voyage du capitaine Scott au 'ôle Sud. —- Aux boulevards du Centre. — Il y a uinze jours, les boulevards du Centre dis- v. laraissaient sous la neige, les promeneurs taient rares, de mauvaise humeur, pres-és.Aujourd'hui,, c'est le règne du soleil; les magasins ont arboré au dehors leurs plus elles marchandises et les clientes élégàn- . ; es se promènent en discutant toilette ; les .J errasses des cafés stmt bondées. Les trams t les taxis se croisent sans interruption, es marchands des quatre-saisons circulent u milieu des groupes. Les_ camelots offrent leur orviétan avec es discours abracadabrants. • Un emprunt belge de 300 millions. — Un ournal financier signale que le gouverne-ient belge vient de concluro à Londres un mprunt de 300 millions de fr. en obliga-ions 3 p. c., remboursables en 25 ans et qui eront enlises à 77 p. c. M. Levie ne peut ni confirmer ni infirmer ! a nouvelle. Tout le monde sait quo depuis n an il négocie un emprunt important. Cela eut être fait d'un jour à l'autre. Il attend n coup de téléphone, mais quant à lui, il loit se taire. « Statistique agricole. — D'après le « Bul- ■ 3tin de statistique agricole et commer-iale » édité par l'Institut international 'Agriculture, les récoltes s'annoncent omine fort réduites, en Argentine; pour , ? 3 froment: 35,800,000 quintaux contre 4,000,000 en 1912-13 ; pour l'avoine : 10 mil-ons 200,000 quintaux contre 16,820,000 en 912-13 et pour la graine de lin : 9,900,000 ! < uintaux contre 11,300,000 en 1912-13. Les ensemencements de céréales d'au- i ! >mne dans l'hémisphère septentrional ont ; u lieu presque partout normalement; on e plaint cependant de la sécheresse exces- ' ! ive en Algérie et en Tunisie, et du grand etard qu'elle .y provoque pour les travaux ' gricoles et les semailles. Les chiffres définitifs des récoltes des cé- ^ éales aux Etats-Unis pour l'année 1913 onfirment en général que la récolte de , ; roment et de seigle est bonne, tandis que ! i production d'avoine, de maïs et de lin 5raine) est plutôt faible. FEUILLETON DU 6 FÉVRIER 1914. 3 Suzanne k Doctoresse Suzanne, abandonnant tout travail, alla coller son visage boudeur contre la vitre pour regarder au loin l'espace immense qui l'attirait. Mais ce»tte contemplation no suffisait pas à son besoin d'activité; après dix minutes d'attente vaine, la jeune fille n'y tint plus.^ Pourquoi, d'ailleurs, attendre une autorisation qui tardait tant? Ne pouvait-ello s'en passer? — Je vais sortir un peu; Madame, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. — Mais. Suzanne, s'écria Henriette^tu v^s manquer l'heure du train ; tu n'oubhos pas que M. do Valorys arrive ce soir? — Non, ca tu te charges de me lo rappeler souvent. Je rentrerai à tempB; d'ailleurs, qu'importe? Louis peut arriver sans quo je sois la, il me semble. — Il sera peiné de ne pas te trouver avec nom. — Tu es plus sentimentale que moi, petite Henriette. Henriette rougit et se tut, embarrassée. Mme de Linville intervint. — Vous me ferez plaisir en rentrant de bonne heure^ mon enfant. Suzanne s'inclina. Après tout, elle était libre; n'était-ce pas ce qu'elle désirait? Pourtant, lorsqu'elle fut sur la grande route, elle se mit à songer. Pourquoi cette insistance à l'obliger à rentrer si vito? L'arrivée de son cousin Louis n'était point cependant un événement capital. Tout à coup, elle se souvint que les vases de fleurs avaient été arrangés le matin même avec plus de soin ot que Mme de Linville les avait priées de ee vêtir plus élégamment. Mille petits riens insaisissables se réunissaient maintenant dans son esprit; Henriette elle-même, si naïve et si enfant, avait eu toute la journée un air entendu... Esl>ce que par hasard Mme de Linville aurait formé quelque projet? C'était impossible. Elle n'avait point encore fait de rêve de jeune fille, elle n'avait point encore construit le cher édifice de son idéal, mais cependant elle sentait que son timide cousin, si doux, si atténué, représentait mal le fier chevalier qui serait pour elle un appui. La supposition ne lui apparaissait pas impossible, mais ello lui déplaisait. Elle disposerait de sa main comme elle le voudrait et quand elle le voudrait, sans souci de l'opinion des autres. Elle ne s'arrêta pas longtemps à cette idée. Quelle raison aurait-elle de_ s'alarmer ? Lile se sentait une énergie suffisante pour résister à toutes les propositions, à toutes les influences. Il ne lui vint pas à l'esprit qu'une jeune fille de quinze ans n'est qu'une enfant pour laquelle on ne fait point de projets semblables elle avait l'habitude de trancher en tout noui'.sa sœur et pour elle; son esprit résolu n'admettait ni ordre ni conseil, et, s'affranchissant avant l'heure de cette douce tutelle que l'expérience exerce toujours sur la jeunesse, elle se croyait femme déjà. Oubliant cette impression fâcheuse, Suzanne s'abandonna à la joie de marcher sans contrainte et sans guide. Le soleil qui descendait à l'horizon donnait une teinte plus chaude aux gazons des prairies ; la nature endormie sous les ardeurs du midi se réveillait peu à peu de son assoupissement; les oiseaux reprenaient leurs chants joyeux; le bruissement des insectes devenait de minute en minute plus énergique et plus distinct; les corolles deo fleurs, courbées par une soif desséchante, frémissaient à l'approche de la rosée du soir. La ieune fille se laissait envahir par ce charme pénétrant de la nature; elle comprenait ce langage des être inanimés qui se fait entendre dans la solitude; elle perdait la notion du temps et marchait devant elle sans songer au retour. A l'angle du chemin feuillu, elle aperçut un étang à l'eau claire; sa fraîcheur l'attira; elle s'avança sur le bord. La mousse humide cédait sous son pas; elle n'y prit point garde. Là-bas, à quelques mètres, se balançaient mollement cle superbes roseaux au panache bruni, comme on en rencontre peu aux environs de Paris; ils manquaient à son herbier. Avec l'ardeur qu'elle apportait à toutes choses, elle s'efforça de les atteindre; le terrain était spongieux et glissant, et chaque touffe d'herbe sur laquelle elle posait le pied s'afaissait; l'obstacle ne faisait qu'aviver son désir. Avec une rapidité de décision étonnante, elle s'élança vers le talus de la route, transporta de grosses pierres et les jeta sur le bord de l'eau. Au moment où elle s'avançait sur ce pont branlant, une voix mâle et bien timbrée cria de la route : — N'allez pas plus loin, Mademoiselle; ce que vous faites là est très imprudent 1 L'injonction était impérieuse, malgré la forme courtoise avec laquelle elle s'était présentée. Suzanne se retourna à demi pour toiser l'insolent qui osait lui parler de la sorte. C'hait un jeune homme de haute taille. Il portait avec aisance un élégant complet de villégiature en molleton blanc; sa figure énergique corrigeait la frivolité de son costume. Sa bouche, au dessin net, était soulignée par une épaisse moustache gauloise, le nez droit, les yeux d'un bleu sombre étaient ombragés par des cils noirs qui donnaient plus d'autorité au regard. Suzanne saisit l'ensemble d'un seul coup d'œil, puis elle détourna la tête en agitant ses boucles mutines et r^ursuivit son entreprise hardie sans tenir compte de l'observation,. Lo jeune homme reprit avec plus d'insis- L( tance : cisic — Prenez garde, Mademoiselle, le terrain vite n'est pas sûr!... fille Et comme la fillette continuait, impertur- solu bable, à chercher l'équilibre sur le3 pierres M mal posées, il ajouta : nait — Ne m'entendez-vous pas ? A la Dépitée de voir un inconnu s'ingérer dans rait sa conduite, et vexée aussi de ne pas réus- tait sir plus vite : Le — Je vous entends fort bien. Monsieur, imm dit-elle, mais je vous remercie de cette sol- lier s licitude dont je n'ai que faire» ' dre Stimulée par le désir d'affirmer son indé- El pendance d'esprit, elle se pencha hardiment mên vers un des roseaux, l'atteignit du bout des acci doigts. Elle s'arc-bouta pour l'arracher, et h Mais son point d'appui manquait de solidi- d'ur té; les pierres glisseront sur le sol marneux, dre entraînant la jeune fille. s'av La pente était très acentuée à cet endroit; — elle perdit pie>d et glissa à son tour dans les — roseaux Ibruriis. sure La sensation du froid et le sentiment du cier danger achevèrent cle l'étourdir; elle allait Ei disparaître sans résistance. , - Une main vigoureuse saisissant son bras moû l'arrêta dans sa chute. Si — Pardonnez-moi cette intervention bru- le s< taie. Mademoiselle ; c'est votre étourderie soui qui l'autorise. — Mais Suzanne n'entendait plus. L'érao- cet1 tion avait été trop forte, et, lorsque son tenc sauveteur la ramena sur le gazon, elle s'é- pers vanouit. chéî Retirer de l'eau par un- mouvement rapi- C' : de et énergique une fillette qui se noie est acce : un exercice facile pour un jeune officier ha- trecl |bitué au sport, mais la soigner et lui faire lom< reprendre connaissance est chose plus déli- — cate. t t jeui M. Ricourt regardait Suzanne avec un cf- sent farement comique qui n'eût pas échappé à vien un spectateur indifférent; mais personne jusc n'était là pour rire de se» alarmes, person- C |ne non plus pour lui donner un conseil. fcaia i jeune homme! no manquait pas de dé- e n, il F avait montré déjà ; son parti fut pris. Ne pouvant abandonner la jeune s< pour aller chercher du secours, il ré- p t de la transporter à la proche villa. p lis le sang vigoureux de Suzanne repre- s< déjà son cours; elle rouvrit les yeux, vue du mentor inconnu qui la considé- vi anxieusement, elle comprit ce qui s'é- n passé. - s< i costume de molleton, tout à l'heure ir aculé, était couvert de boue; les sou- ni jaunes imbibés cl'eau faisaient enten-un clapotement lamentable* le sentait que ses vêtements étaient de ie complètement mouillés. Confuse d'un ci lent qui faisait ressortir sa maladresse a i, sottise de son entêtement, elle se leva : bond. M. Ricourt, sans vouloir enten- d les quelques excuses qu'elle balbutiait, ti Etnça pour la soutenir. v: Vous sentez-vous mioux?Mademoiselleî d Je suis tout à fait remise, je vous as- n . Il ne me reste plus qu'à vous remer- n vivement. Monsieur. q 10 fit un mouvement pour s'éloigner. -Oh ! vous ne partirez pas seule, Made- n elle; ce serait imprudent. fi izanne songea encore à se révolter,mais mvenir de sa mésaventure la rendit plus nise. • # le 11 vous serait difficile de marcher dans ir Hat, Mademoiselle; le plus sage est d'at-Ire qu'une voiture passe sur la route; fl onno ne refusera de vous reconduire e : vous. t; était juste et dit avec fermeté. Suzanne 1' pta cette décision sans penser à la con- e ire. Comme pour la confirmer, un rou-mt se fit entendre. _ IV Voici notre affaire, je pense, dit Je v le homme. Restez assise, je vais pré- n er votre requête à qui de droit, et je r< drai vous reprendre si j'ai réussi; je vais s< [u'à la route. p était la carriole du boulanger qui distri- d it chaque soir le pain aux villas du Pecq i du Vésinèt. Les pourparlers furent courts. La livrai->n était terminée; on pouvait caser deux srsonnes dans l'arrière do la voiture, un ' su étroit,un peu sombre,mais dont il fallait 5 contenter faute cle mieux. M. Ricourt installa Suzanne sur la cou-îrture grise du cheval ; puis,redoutant une Duvelle faiblesse, il monta près d'elle sans ,:| >nger qu'il serait plus prudent pour lui-âme de rentrer en hâte changer de vête-ent-— Où dois-je vous faire conduire ? — Villa des Œillets. — Chez Mme de Linville?... Quelle coïn-dence ! J'y allais moi-même quand je vous ... rencontrée. Blottie sous la bâche de la voiture, Mlle 3 Ccrnay se sentait envahir par une lassi-ide immense. Ce bain inopiné, l'émotion olente l'avaient brisée : elle n'avait ni le îsir ni la force de parler; mais de «es yeux .i-clos elle regardait fiévreusement le jeu-3 homme qui venait d'apparaître si brus-iiement dans sa vie. Malgré le ridicule de son accoutrement ouillé et taché de boue, il était beau et er • Quel pouvait être cet inconnu ? Elle le saurait bientôt. Mme de Linville ; : ; connaissait sans doute, puisque le jour , ême il se rendait chez elle. Et, brusquement, le souvenir des vases J euris, l'insistance particulière d'Henriette : de sa mère lui revinrent à l'esprit. N'é-lit-ce pas pour cette visite prévue qu'on t avait priéo de rester 1 Comme elle avait i tort de résister de la sorte ! Voilà qu'au lieu d'être demeurée, comme [adeleine et Henriette, jeune fille léser- i, ée, correctement mise, sous la surveillance laternelle de Mme de Linville, elle s'était îvélée comme une petite folle, orgueilleu- i 3 et entêtée, courant les grandes routes, longeant dans les marais pour en ressortir ans un état ridicule. (A suivre.) Jd

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de Bruxelles gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1861 bis 1914.

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