Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 15 Juni. Le courrier de l'armée. Konsultiert 01 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fx73t9hk2c/
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15 Juin 191 5 Numéro 121 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les M.ardi, %I©oc!i et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie' reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE Sur l'Yser A DIXMUDE X (~7 • . {OUltpj Le répit, dont jouiront nos braves sera de courte «urée. Profitant de la nuit sombre, les Allemands ont rassemblé des troupes fraîches devant lesecteur Nord de la tèie de pont, et brusquement, un peu après minuit, les lancent en masses-épaisses côntre les tranchées a voisinant la route de Keyem Une démonstration vigoureuse contre les posiîi s plas a ! Est, appuie cette attaque prononcée en loup de bélier. Elle fut sur le point de réussir. Malgré une belle résistance, les deux compagnies de fusiliers-marins qui garnissaient les tranchées à l'Ouest de la route, sont debordées par le nombre et l'ennemi t'ait irruption dans la position, au même endroit où sa première attaque du 20 octobre nous mit un instant dans une situation critique. Pourtant, immédiatement à la droite de la route de Keyem, le peloton du lieutenant Verhamme (de la 3/li du 11e de ligne) a tenu bon. Le vaillant officier, bien qu'il sache le sort qui I attend, n'hésite pas un instaut. Il a ordre de tenir jusqu'à la mort :,II obéira. Mais, tourné sur sa gauche, assailli de front à la baïoti- ies "Hurlements"flsatrvrfg1ès' fre répercutent à travers ki fusillade. Cne courte lutte corps à corps, dans la nuit noire, aboutit au massacre d'une partie des hommes du peloïon héroïque, dont lps survivants sont faits prisonniers. Mais le sacrifice de ces braves n'aura pas été vain. À leur droite, les autres compagnies du '11e, menacées de subir le même sort, ont pu se replier en bon ordre, énergiquement tenues en mains par leurs chefs. La réierve de secteur, d'autre part, que dirige le vaillant commandant Borms, est venue à la rescousse et les nôtres tiennent l'ennemi en respect. Bientôt interviendront deux autres compagnies du 11® et une de fusiliers expédiées de flixmude par le colonel Sults. Avec une ardeur ensablée, toute notre ligne, dès lors, se reporte à I attaque, embroche les Allemands, cueille des pri-i mniers et, avant 3 heures du matin, les tran- II ies abandonnées sont reprises. Sur ses entrefaites, l'amiral Ronarch, amené par «tf renseignement inexact à attribuer à l'incident 1 Vs importance exagérée, a fait alerter sa brigade, a Ajtonné au colonel Meiser de tenir ses propres ré-^il^es prêtes à l'action, et sans attendre un instant uj plus, a dirigé en toute hâte deux compagnies de O fins dans Dixmude, au gas de course. Le colo-v jl Sults. rassuré sur la situation dans le secteur |K»rd, les dirige, sans leur donner le temps de Ml ■ .... g=gB UNE OASIS BELGE L'oasis belge à laquelle nous faisons allusion, n'est autre que Baarle-Hertog, commune demeurée \ l'abri de la souillure allemande, à cause de la... oeutralité hollandaise. Baarle-Hertog a peut-être vu passer les boulets rouges que la vaillante armée belge envoya aux Boches lors du siège d'Anvers ; mais elle n'a pas eu la visite du plus petit shrapnell. C'est que cette modeste bourgage est figée en terre étrangère et que — si elle appartient à la jprovince d'Anvers — pour y accéder, il faut empiéter sur le sol néerlandais. Quelqu'un qui a passé par Baarle-Hertog, a vu avec joie, avec bonheur, le drapeau belge toujours flotter au balcon de la maison communale. La géographie politique des pays offre parfois de ces anomalies curieuses. N'est-ce pas également le cas pour Moresnet-Neutre ? Depuis l'existence de la Belgique en tant que nation indépendante il est question, régulièrement, de faire réintégrer à ce lambeau de terre égaré au seuil de la Prusse, son berceau naturel qui est la Belgique. La question, qui paraît très simple, est sur le point d'aboutir... après quatre-vingt-quatre ans : Il aura fallu le plus horrible des conflits internationaux doux la résoudra. souffler, dans le secteur S.-E. où les chasseurs ont également été attaqués, mais n'ont pas fléchi. A 3 heures et demie, i'ennemi, battu une fois de plus, s'est retiré. Des coups de feu isolés déchirent seuls l'opacité des ténèbres. Pourtant, l'alerte a été chaude. Le colonel Meiser comprend toute la nécessité d'opérer chaque fois qu'il est possible la relève des unités dans les tranchées de première ligne: car, la nuit, succombant à la fatigue, elles sont exposées à des coups de main d'autant plus faciles â tenter par l'ennemi, que nulle défense accessoire sérieuse ne couvre nos positions. Précisément, dans la soirée du 21, deux bataillons du 1« de ligne (5° division belge) ont été mis à la disposition du colonel Meiser. Il leur ordonne d'aller remplacer à l'aube les deux bataillons du 118; seules, les compagnies de ce régiment, formant réserve, resteront dans Dixmude Les deux bataillons de chasseurs conservent leurs emplace* ments. A 8 heures du matin, la situation est tout à fait rassurante; notre artillerie canonne avec vigueur les Boches qu'on aperçoit affouillant le sol en divers endroits, sous la protection toujours du bombardement qui. dès l'aube, a naturellement repris. Mais on s'y habitue s. bien qu'on s'étonne même dé sa violence moindre que les jours précédents.De leurs tranchées qui souffrent peu aujourd'hui. nos hommes dénombrent les cadavres ennemis jonchant le soi par centaines, d'autres vont fïire h cueillette. dessus» >.casques, tambours, fëû'r 'VflH'a ireeTOwt un butin seneu'x à 400 mètres environ au S.-E. du cimetière. « Bravement, il s'était porté en avant des lignes pour aller relever quelques blessés, tant amis qu'ennemis, quand, derrière une meule de paille, il découvrit deux mitrailleuses allemandes et de nombreuses caisses de cartouches abandonnées ; une patrouille de Belges et marins s'en alla les cueillir, sous' la fusillade, et les ramena triomphalement dans nos tranchées, aux acclamations joyeuses de nos braves. Les heures passent sans que l'ennemi tente une nouvelle attaque. Au début de l'après-midi, on communique aux hommes un ordre de l'amiral Ronarch. C'est l'annonce : d'abord d'une grande victoire remportée par les'Russes sur la Vistule ; ensuite d'une action importante engagée près de la forêt de Houthulst entre les troupes britanniques et trois corps d'armée allemands. « Pour aider cette action, » disait l'amiral, «et en assurer le succès, il est nécessaire que la ligne de l'Yser reste intacte, et particulièrement la tête de pont de Dixmude. Il est donc indispensable de tenir dans les tranchées avec la dernière énergie, malgré les efforts désespérés et multipliés de l'ennemi...« L'Amiral compte que les troupes belges et les fusiliers-marins tiendront coûte que coûte dans leurs tranchées et les reprendront à tout prix si une surprise les obligeait momentanément à reculer. » La lecture de cet ordre, où un nouvel appel est fait à leur énergie, exalte l'enthousiasme de tous. On crie « Vive l'Amiral ! » et, faisant de leurs mains un porte-voix, Belges et marins lancent vers l'ennemi de retentissants: «A bas les Boches ! Dinant ! Louvain ! Termonde !... » A la fin de l'après-midi, le 3e bataillon du 12| de ligne s'en va remplacer dans Dixmude ceiui du 11e ; des dispositions sont ordonnées par le colonel Meiser pour que les réserves puissent intervenir en cas de besoin avec ordre et à propos. Et la nuit arrive, interrompue seulement par une canonnade intermittente. Toute la journée, celle-ci a fait rage plus au Nord ; on sait que l'ennemi s'acharne furieusement sur l'Yser, entre Nieuport et Dixmude. C'est peut-être le secret de son inactivité relative ici. Pourtant, à 11 heures du soir, il lancera une nouvelle attaque, ordonnée comme la veille, contre les secteurs Nord et Sud-Est. Mais cette fois, on est sur ses gardes partout, et un feu intense, qui persiste jusqu'à 3 heures du matin, brise tous les assauts. Marins, troupiers du 1er de ligne et du 2e chasseurs ne cèdent pas d'une semelle. Aucune réserve n'a dû intervenir. À la vérité, d'ailleurs, l'ennemi, à maintes reprises, n'a attaqué qu'avec mollesse ; il doit y avoir dans les jeunes formations qu'on envoie ici au massacre, de la fatigue et *** A l'aube du 23, le 2° bataillon de chasseurs est relevé dans les tranchées voisines de l'Yser par le r* bataillon du 12e, en réserve à Dixmude. A 11 heureà, le colonel Berger, du 1er de ligne, remplace le colonel Sults au commandement de la rive Est de l'Yser. L'ennemi continue à ne manifester son activité que par un bombardement de violence inégale et par les travaux auxquels on peut voir procéder sapeurs et fantassins. Vers midi, des rafales d obus brisants et de shrapnels s'abattent bien sur les tranchées, dans la direction du Sud Est, qui sont soumises également à un feu vif et prolongé de mitrailleuses et de fusils. Mais ce n'est qu une feinte ; les Allemands n'attaquent pas. De plus en plus, la conviction grandit chez 1 amiral comme chez le colonel Meiser que l'immobilité de l'ennemi cache quelque dessein mystérieux, en corrélation sans doute avec les événements qui se déroulent au Nord, sur le front de la 4e division. Après des combats terribles, celle-ci, malgré des prodiges d'énergie, a dû céder aux Allemands le passage de Tervaete. Elle tient toujours sur le front qui, s'appuyant à droite à l'Yser. passe par Stuyvekenskerke et le Château Vicogne. Mais elle est vivement pressée ; harassées, les troupes risquent de ne pouvoir contenir la poussée ennemie. Il n'est pas douteux que le grand quartier général belge éprouve des alarmes. Déjà il a retiré au colonel De Vleeschouwer le groupe d'artillerie de la 1" brigade mixte, plus nécessaire ailleurs qu a Dixmude, où l'on tient ferme toujours. L'inactivité allemande devant lui, ne lui dit rien qui vaille. L'ennemi ne va-t-il pas tenter, en franchissant l'Yser au Nord de la tête de pont, de prendre celle-ci à revers ? Quoi qu'il en soit, il y a là un réel danger auquel il convient de parer. De commun accord, les deux chefs décident de placer en réserve, dès à présent, le 11* de ligne dans la région de Oostkerke, prêt à intervenir vers Oud-Stuyvekenskerke en cas de nécessité. A Dixmude même, rien de nouveau ne se produit, sinon que dans 1a nuit pluvieuse et lugubre, à 23 heures, les Allemands déclanchent subitement, avec des effectifs reposés, une nouvelle attaque qui se prononce âpre et sévère dans le secteur Nord-Est. Un léger fléchissement dans une ou deux tranchées n'a point de conséquence, une habile contre-attaque rétablissant de suite la situation. A 1 heure du matin, tout se tait ; la fusillade cesse complètement; un silence impressionnant règne sur Dixmude, où brûlent encore les dernières ruines incendiées. Cependant l'atmosphère est lourde d'une menace indéfinie, confuse encore, mais que les chefs éprou? vent certaine et terrible. Effectivement, l'aune du 24 octobre se lèvera sur une des journées les plus tragiques de cette sanglante bataille. (A suivre.) ESPOIR Enfin nous revenons, vainqueurs et glorieux. La route s'éclaircit sous un ciel radieux. L'Aigle agonise et tord ses serres criminelles. « f'ius d'ennemis là-bas ! » ont dit les sentinelles. Enfin nous revenons, Dieu guide nos élans : Grand'mères, pour nous voir, mettez vos bonnets [blancs ! Amis, devinez-vous, tout au bout de la plaine Que le tiède zéphyr frôle de son haleine, Le clocher familier que nous allons revoir: 11 n'est visible encore que par l'œil de l'Espoir. Demain nous l'atteindrons ; amis, prenez courage i Sonneurs, faites tinter les cloches du village 1 Nous irons nous asseoir au foyer paternel, Où tout nous semblera riant et solennel. A l'auguste festin que pour nous Qn va faire, Les valeureux baillons, aux yeux de notre mère, Auront bien plus d'éclat que les plus beaux atours» Mamans, mettez pour nous le couvert des grands [jours ! Hâtez-vous, les amis ! Si vous avez aimé, P is d'un jeune cœur belge a bien assez chômé ; ofcuaux et fleurs, l*-bus, fetent leurs fiançailles.. ^ Ce sera notre tour, au sortir des batailles, Et nous rendrons j-il'-ux les archanges des cieux! Lison, ciiasaez pour nous ies l-ruies de vos yeux..^ Léon Decortis, • i» Ch. à nied i/It

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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