Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 22 April. Le courrier de l'armée. Konsultiert 21 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rj48p5zs18/
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22 Avril 194 5 Numéro 98 LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou Laiterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE Nous entamons aujourd'hui, sous la forme du seul *«ésumé sommaire qu'il soit à l'heure actuelle possible de publier, 1 exposé des faits d armes principaux qui ont valu à diverses unités de notre vaillante armée des distinctions honorifiques collectives : Décoration du drapeau, inscription sur les drapeaux, étendards. boucliers ou fanions du nom des combats auxquels les unités prirent une part glorieuse. Si brèves qu'elles soient, ces notioes suffisent à mettre en pleine lumière l'héroïsme déployé par nos troupes au cours des luttes qu elles eurent à soutenir contre un ennemi supérieur en nombre, en armement, en outillage. Toujours leur courage fut digne de la confiance que le Roi avait mis en elles. Nulle épreuve ne put jamais l'abattre. Et malgré tant de sang versé, la plus vaillante ardeur continue d'animer cette armée qui, refaite et reconstituée aujourd'hui, brûle de pouvoir chasser l'ennemi et reconquérir son cher pays outragé. En luttant sans répit pour une liberté sacrée, nos soldats ont conquis une gloire immortelle. Le 22* de Lip à Hautem-Sainfe-MarperMe (18 Août 1914) L'armée belge occupait la position qu'elle avait prise derrière la Gette pour couvrir la Belgique centrale. Depuis le 12 août, date à laquelle l'ennemi a vait exécuté vers Diest et Haelen la violente reconnaissance offensive qui s'était terminée pour lui, comme on sait, par le plus sanglant échec, de petits engagements seulement avaient eu lieu entre nos avant-postes et les patrouilles allemandes. Bientôt pourtant, le commandement de notre armée acquit la certitude qu'une offensive ennemie en forces considérables se préparait contre nos positions. Ayant rassemblé plusieurs corps d'armée destinés à traverser la Belgique par la rive gauebe de la Meuse, les Allemands les poussaient, en effet, droit contre l'armée belge, attaquant celle-ci de front en même temps qu'ils cherchaient à déborder ses ailes et à la couper d'Anvers. La 1" division d'armée occupait les environs de Tiriemont ; le 22e de ligne, régiment dédoublé du 2e au moment de la mobilisation, avait mission de tenir les abords de Hautem-Sainte-Marguerite, à 3 kilomètres au N.-N.-E. de Tiriemont. Le 18 août, vers midi, il est assailli par des forces considérables. C'est le Xe corps d'armée allemand, soutenu par ses 160 pièces (canons et obu-siersde campagne, obusiers lourds) qui, marchant dans la direction générale de Tiriemont, prononce son principal effort contre la position tenue par le 22e de ligne. Ce régiment est directement soutenu par l'artillerie de la 2e brigade mixte, c'est-à- dire 12 pièces de canons de 75. A13 heures, l'action bat son plein. L'artillerie allemande ouvre un feu d'enfer, auquel nos batteries ripostent vaillamment. Dans la plaine, on peut voir s'avancer et bondir les masses profondes de l'infanterie ennemie. Le feu convergent de l'artillerie ennemie devient de plus en plus meurtrier . les postes avancés qui défendent les rives de la Gette, ont dû se replier, après avoir opposé à l'ennemi une résistance stoique. Bientôt, l'infanterie assaillante, qui a franchi la rivière, menace de ses lignes épaisses et profondes, non seulement le front, mais les flancs de la position tenue par le 22e de ligne. Fusils et mitrailleuses ont beau faucher les rangs de l'ennemi, des vagues nouvelles d'assaillants bouchent instantanément les vides, et le flot gris implacable avance toujours.Dans les rangs du 22e de ligne,le feu de l'ennemi a fait de terribles ravages aussi, mais le régiment a l'ordre de tenir ; les hommes se cramponnent au terrain qu'ils ont organisé ; l'assaillant est incapable de faire lâcher pied à la troupe ; le régiment maintient toutes ses positions de la ligne principale, meurtri ei saignant, mais toujours résolu et attendant, héroïque, l'assaut. Cependant, le soir tombe ; le feu se ralentit un peu ; le régiment va pouvoir exécuter l'ordre de retraite que, vers la fin de l'après-midi, le grand quartier général donnait à toute l'armée. Dans le crépuscule qui envahit le champ de bataille, les compagnies, ou plutôt les débris de ces vaillantes unités décimées, reculent en bon ordre, sous la conduite des quelques officiers encore épargnés par la lutte. Les minces lignes de tirailleurs se retirent d'abri en abri, de fossé en fossé, de talus en talus, s'arrôtant pour faire feu sur les groupes ennemis, qui, à bout de souffle eux-mêmes, abandonnent bientôt la poursuite. Et le grand silence tombe, avec la nuit, sur Hautem-Sainte-Marguerite. Dans ce combal mémorable, le 22e de ligne perdit 50 p. c. de ses effectifs, mais il retint devant lui, pendant huit heures, la presque totalité du Xe corps allemand. Il ne rompit le eombat que par ordre; sur 37 ofSciers (y compris les médecins) qui prirent part à l'action, 23 tombèrent; sur ceux-ci 11 avaient été tués; un seul s'en tira avec des blessures légères. Plus tard, le 22» de ligne-se fondit, comme avant la mobilisation, en un seul régiment, avec le 2e. Rappelant cas faits le 1er mars 1915, lors de la présentation solennelle des recrues aux anciens soldats, S. M. le Roi autorisait le régiment à inscrire sur son drapeau, ces mots glorieux : Hautem-Sainte-Marguerite, 18 août 1914. Sons l'Étendard de In Beleliie m a chanson-marche Fils d'une antique et noble racé Que nul jamais n'asservira, Nous sommes la moisson vivace Que l'Avenir engrangera 1 Refrain (en chœur) : Sous l'étendard chéri de la Belgique, Serrant toujours les rangs cœur contre cœur, Notre Jeunesse forte et pacifique De tout lâche agresseur serait vainqueur. Dans un joyeux élan patriotique Tous fraternellement, petits et grands, Sous l'étendard chéri de la Belgique, Wallons, Flamands, serrons les rangs ! Nous vivions dans la Paix féconde, Au Monde entier tendant les bras, Lorsque, trahi, le Lion gronde : Nous bondissons prêts aux Combats... ...Sous l'étendard.. ï Que Dieu nous guide et nous soutienne Et nous serons victorieux : N'avons-nous pas la Foi chrétienne ! L'exemple, aussi, de nos Aïeux . ... Sous l'étendard.. ( Pour le Pays luttons sans cesse Avec Courage, avec Fierté, Suivons le Roi de la Jeunesse Ayant la Grâce à son côté... . . Sous l'étendard... Jusau'à nos minutes dernières, Nous défendrons les Libertés Que ie sang versé par nos Pères A fait germer dans nos Cités .. .. .Sous l'rtendard... Twkqdore Bothkt,, IMPRESSIONS DE RUSSIE I L'Ame Russe Le capitaine-commandant d'état-major Semet vient de passer par Le Havre, rentrant de Russie, où il fut en mission et vécut six mois parmi nos vaillants alliés. Il a bien voulu résumer, à l'intention de nos soldats, quelques-unes des impressions recueillies pendant son séjour là-bas. Nos braves liront avec un vif intérêt ces notes d'où jaillit une confiance entière, et puisée à bonne source, dans le succès total de» armes russes et alliées. On s'est parfois étonné, en Europe occidentale, de la lenteur apparente avec laquelle opère le « rouleau compresseur » de nos grands amis les Russes. On s'est étonné davantage des « manœuvres en retraite » qui semblaieni éloigner leurs armées formidables de l'objectif commun aux alliés, la Sitgea-Allee de Berlin. C'était porter un jugement téméraire sur une nation sincèrement, profondement, indissolublement alliée. L'erreur provient, sans doute, de ce que trop de gens jugent la Russie avec leurs cerveaux d'Occidentaux ; la raison nous prescrit, au contraire, de pénétrer d'abord l'esprit du peuple russe et d'étudier ses propres cellules cérébrales. Tout est grand chez les Plusses, depuis leur territoire, leurs ressources, leurs armées, jusqu'à l'affection qu'ils portent à leurs alliés. Nous possédons en eux in parent lointain et puissant dont ia volonté inébranlable est de « jeter à genoux » l'ennemi pour qui la « Force » seule est un dogme. Dans un petit village perdu dans la steppe, aux aspects aussi troublants que l'âme russe, vit ie grand-duc Nicolas, le généralissime de toutes les forces de terre, de mer, de l'air, que l'empereur de toutes les Russies a levées contre Guillaume. Sont seuls admis à sa table, son chef d état major général Janouskevitch, et son aumônier en chef, le très respectable Père Georges. C'est bien ainsi qu'il faut se représenter le cerveau qui dirige l'énorme machine de destruction dont l'action s'étend depuis Memel jusqu'à Erzeroum, sans oublier la flotte de la mer Noire et celle de la mer Baltique. C'est l'union intime de la force émanant de l'attachement filial du paysan russe pour l'empereur, avec cette autre force que le Moscovite puise dans ses croyances religieuses. Rien n'est plus émouvant pour l'Européen occidental que les manifestations si sincères de cette association étroite entre la guerre et la religion. Et pour n'en citer qu'un exemple, je dirai que les icônes de la guerre de 1812 sont au front, représentant toute la foi, toute l'assurance dans la victoire que la deuxième « guerre sainte » infuse dans l'âme du dernier des soldats russes ; je dirai aussi que le prêtre russe accompagne,à cheval ou à pied, le régiment auquel il est affecté en temps de paix et qu'ainsi se maintient au front l'union profonde qui existe la vie durant entre les aspirations terrestres et les aspirations religieuses du Russe. Si l'on ajoute à cela que, depuis l'interdiction de la vodka, l'aisance existe dans la dernière des « isba » russes, que jamais les dépôts à la Caisse d'épargne de l'Empire moscovite n'ont été aussi élevés, on reconnaîtra que tout concorde pour rendre cette guerre véritablement sainte et nationale et pour donner cette assurance aux alliés que les Russes ont, avec leurs ressources inépuisables, la volonté et les moyens d'aller jusqu'au bout, c'est-à-dire à Berlin. Quiconque a assisté à un office sacré dans l'a?» mée russe, ne peut plus s'étonner que l'ennemi ait exaspéré ce sentiment religieux en profanant les temples orthodoxes, en les transformant en écuries, en foulant aux pieds les icônes sacrées. 11 sera dit que le Teuton, à l'universelle culture, n'aura manqué aucune, occasion de surexciter le moral de ses ennemis, en touchant au « home » abritant la femme et les enfants de l'Anglais, en s'attaquant aux populations sans défense de France et de Belgique, en reniant sa propre signature, en profanant ce que le Russe a de plus cher au monde. Peut-être la justice immanente a-t-elle volontairement dicte à î'état-major allemand une attitude qui devait tant contribuer a rendre plus inébranlable ia volonté de vainei e des Alliés.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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