Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 08 Juni. Le courrier de l'armée. Konsultiert 17 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v69862fv6n/
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LE COURRIER DE L'ARMÉE V _ _____ _ . n — -, ——~^J| Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE Sur l'Yser A DIXMUDE (Suite) Il est quatre heures et demîe de l'après-midi quand parvient au colonel Meiser la demande de renforts du colonel Jacques. Six compagnies du 11e de ligne, sous le commandement du iieute-nant-colonel Leestmans, sont encore disponibles. Ordre leur est aussitôt donné de se porter sur ls rive droite de l'Yser ; en même temps, le colonel De Vleeschouwer est invité à faire battre à outrance la route de Dixmude à Beerst et le terrain avoi-sinant. Le colonel Meiser avise également i'amira! Ronarch que la violente attaque à laquelle la tête de pont est soumise a nécessité l'entrée en ligne de toutes ses réserves. Il prie l'amiral de mettre des troupes à sa disposition. Le lieutenant-colonel Leestmans qui, depuis le début de l'attaque, a pris les mesures voulues pour pouvoir intervenir immédiatement en cas de besoin, porte ses compagnies en avant. Il marche en tète de la colonne qui suit la route de Caes-kerke à Dixmude. À peine débouche-t-elle à hauteur de la halte du chemin de fer, où se tient l'amiral, qu'une pluie d'obus de tous calibres s'abat autour d'elle. Nul doute, les observateurs de l'artillerie allemande, à qui rien n'échappe dans ce terrain découvert, ont aperçu le mouvement. Un l'eu d'enfer aussitôt se concentre sur l'espace que les compagnies du li6 doivent franchir pour atteindra le pont d'abord. Dixmude ensuite. Coup sur coup, les projectiles éclatent dans un fracas épouvantable, sur la route même, dans les prairies qui la longent : des maisons s'écroulent, littéralement émiettées par les explosions qui projettent des débris de murailles dans toutes les directions. Sous cette mortelle avalanche de fer, de pierres et de feu, les hommes des compagnies de tête ont une minute d'hésitation. Instinctivement, ils cherchent un abri et s'élancent dans les fossés de la route. Mais le lieutenant-colonel Leestmans s'est rendu compte du léger flottement qui se produit. Debout, le sabre haut, superbe d'énergie, il fait face aux premiers éléments qui s'entassent dans le fossé protecteur et les entraîne avec lui aux cris de : « Vive le 11e ! En avant, les braves ! » A l'exemple de leur chef, tous les officiers excitent l'ardeur des hommes : « En avant le 11e ! Sus à l'ennemi !« Et le 11e de ligne avance, malgré le bombardement dont l'intensité redouble, à travers le feu infernal qui de toutes paris l'encercle. Des hommes tombent, sans un cri, tués net ; d'autres, blessés, vont s'effondrer en bordure de la route : du sang gicle sur les uniformes déjà boueux ; mais on avance. Voici qu'on atteint la minoterie, où le colonel Meiser regarde défiler les vaillants qui marchent à la mort. Les hommes l'acclament el passent, plus vite, toujours plus vite, entraînés par eur chef dont la calme bravoure les électrise ws. ITALIE ET BELGIQUE te Roi des Belges a adressé le télégramme sui-rant au Roi d'Italie : « A l'heure où l'Italie donne à la cause des illiés l'appui de ses armes, je tiens à exprimer à Votre Majesté les vœux ardents que la nation belge rt moi-même nous formons pour le succès des «•mes et la gloire et le bonheur du peuple italien. » Le Roi d'Italie a répondu : « 3e remercie Votre Majesté des paraîes amicales qu'elle a bien voulu m'adresser et je forme des vœux ardents pour le bonheur et la gloire de Votre Majesté et de son armée. Au moment oi l'Italie prend les armes pour l'accomplissement de ses destinées nationales, toutes ses sympathies vont à la valeureuse nation belge, v Soudain, un monstreux obus éclate, au milieu même de la route dont les troupes suivent les accotements. Tout un groupe est renversé du coup ; quelques hommes, projetés en l'air par la violence de l'explosion, viennent rebondir sur les pavés, la tête fracassée. Un tout petit soldat de dix-huit ans à peine, atteint à la naissance du cou par un éclat d'obus, a la colonne vertébrale brisée. On perçoit un cri déchirant : « Maman ! »... Puis, lâchant son fusil, ies yeux pleins d'épouvante, il tournoie sur lui-même et vient s'abattre avec un bruit sourd aux pieds mêmes du colonel Meiser... En entendant l'explosion formidable, le lieute-i nant-eolonel Leestmans s'est rendu compte du danger. Admirable de sang-froid, il entraîne aussitôt là tête de sa colonne, au pas gymnastique, vers le pont qu'on aperçoit à 300 mètres de là. Les hommes s'élancent sur ses traces, animés soudain d'une telle ardeur de vengeance, d'un tel désir de se ruer sur l'ennemi, que les officiers ont peine à les maintenir dans le rang. En trombe, farouches et magnifiques,1 les six compagnies du 11e fran-: ehissent le pont qu'arrose la mitraille. De leurs i tranchées voisines, les braves fusiliers-marins : assistent à ce défilé empoignant. Enthousiasmés par l'héroïque ardeur de tous ces hommes qui volent au sacrifice au cri toujours répété de « En avant ! en avant ! », les marins français poussent des acclamations délirantes, agitent leurs bonnets; et, dominant le tonnerre des bombes, retentit en l'honneur des nôtres un frénétique « Vivent les Belges ! » Instant inoubliable, tragique et grandiose entre tous. « Je crois bien, » dira plus tard un acteur du drame, « que si leurs officiers ne les avaient pas retenus, tous les fusiliers-marins s'élançaient avec nous, » * £ Pendant ce temps, aa delà de Dixmude, la résistance du 12e de ligne se continuait devant un adversaire toujours tenace, mais visiblement affaibli par ses efforts antérieurs. Aussi, le colonel Jacques, prévenu de l'arrivée imminente des six compagnies du 11e, est-il désormais certain du succès. Un peu après 17 heures, le lieutenant-colonel Leestmans débouche sur la Grand'Piace à la tête de ses troupes essoufflées par la course fournie sous l'averse de mitraille, de tuiles et de matériaux qui, depuis le pont, n'a cessé de les suivre. Mais l'ardeur des hommes est toujours splendide. Le colonel sent qu'avec ces gaillards-là, ce ne sera qu'un jeu de reprendx"e le terrain perdu. Il expédie trois compagnies sur la route de Beerst avec mission de bousculer l'ennemi. Deux autres sont envoyées vers Blood-Putteken, y renforcer là compagnie du capitaine Labeau, qui depuis plusieurs heures déjà tient tête héroïquement à des forces très supérieures. Les trois premières, sous les ordres du commandant Borms, se déploient bientôt à la lisière septentrionale de Dixmude, sous la protection de? cyclistes. Vigoureusement lancées à l'attaque des tranchées dans lesquelles l'ennemi s'est établi, elles progressent rapidement avec l'appui de nos batteries, qui suivent leur mouvement, et par un tir à outrance empêchent l'arrivée des renforts allemands. Entraînées par les trois compagnies du 11®, celles du 12e qui avaient dû céder se reportent en avant, bien reprises en main par le lieutenant- La FIésfb typhoïde et 1e... 75 ! L'Institat de France vient de partager le prix Osiris (100.000 fr.)entre les docteurs Chantemesse, Widal et Vincent, pour leurs vaccins de cultures stérilisées. L'Institut a voulu reconnaître que la découverte antityphoïde était bien française etré-; compenser les succès qu'elle a obtenus dans la vaccination des soldats. Des académiciens eussent voulu que le prix fût attribué aux inventeurs du canon 75, mais, dit le règlement, le prix Osiris ne peut être délivré qu'en faveur des choses qui toa-: chent à l'intérêt public : « or, ajouta l'illustre : assemblée, si le 75 est bienfaisant pour les alliés, i il est néanmoins terriblement funeste à ses ennemis qui, quels que soient ieurs crimes et leur mentalité, doivent être, scientifiquement tout au moins, classés dans l'humanité colonel Van Rolleghem. Sur toute la ligne, la fusillade crépite avec rage, les mitrailleuses accomplissent leur œuvre de mort ; nos tirailleurs comprennent que l'ennemi faiblit, qu'il va lâcher pied : par groupes, ils bondissent, gagnent constamment du terrain, insouciants des pertes; ii leur faut leur revanche, ils i'auront coûte que coûte. Ils ne sont plus qu'à cent mètres des casques à pointe; déjà, par paquets, les Allemands abandonnent les tranchées un instant conquises. Alors retentit vibrante la sonnerie dés clairons. C'est l'assaut. D'un seul mouvement, fantassins du 11* et (ÎO 12e se précipitent, baïonnette baissée, aux cris de « Vive le Roi! » L'ennemi, affolé, n'attend pas la charge; il lâche pied et s'enfuit à toutes jambes. Ceux qui n'ont pas eu le temps de déguerpir sont embrochés; d'autres, levant des mains suppliantes, n'ont plus que la force de crier des « Kamarad ! Kamarad ! » épouvantés. Du côte de Blood-Putteken, le commandant De-camps, à la tête de deux autres compagnies du 11% obtient le même succès ; secourant la compagnie Labeau, il reprend avec elle, après une lutte corps à corps, les tranchées de première ligne évacuées. Et quand le soir commence de tomber, toute la p^tie Nord et Nord-Est de la tête de pont un instant compromise, est rétablie et au pouvoir des nôtres. Les habiles dispositions prises par le colonel Jacques, sa fermeté inébranlable et la vaillance de ses soldats, ont triomphé d'un adversaire puissant qui a été mis en fuue, abandonnait des morts par centaines sur le terrain des combats. A 6 heures du soir, quatre compagnies de fusiliers, envoyées par l'amiral Ronarch pour satisfaire à la demande du colonel Meiser, arrivaient à leur tour renforcer les défenseurs de Dixmude. . Craignant un retour offensif des Allemands qui ne voudront pas rester sur leur sanglant échec, le colonel Jacques expédia de suite les fusiliers dans le secteur où la lutte fut si chaude. Deux compagnies vont occuper, à l'Ouest de la route de Beerst, les tranchées dont l'évacuation vers 15 heures provoqua la crise si heureusememt surmontée. Les deux autres sont mises, comme réserve, à la disposition du lieutenant-colonel Van Rolleghem. Le colonel Jacques ne se trompait pas dans ses prévisions. Toute la nuit durant, l'ennemi renouvellera ses attaques, tantôt sur un point, tantôt sur l'autre, surgissant brusquement de l'obscurité, en masses épaisses qui poussent des«Hoch!» épouvan-tablement rauquesdont elles s'imaginent que l'effet doit être terrifiant. Mais ni les marins ni les nôtres ne s'en laissent émouvoir. Partout, si répétés et si violents qu'ils soient, les assauts échouent sous le feu des défenseurs. Avant que le jour naisse, vers 5 heures, l'ennemi tente un dernier et plus vigoureux effort, croyant surprendre nos troupes parmi lesquelles s'opère un mouvement de relève. Mais il se leurre étrangement et son attaque n'aboutit qu'à un massacre nouveau. Terrorisés par les ravages subis, les assaillants cette fois sont pris de panique; avec un à-propos et une énergie magnifiques, le lieutenant Minsart, du 11° de ligne, lance sa compagnie (3/ni) hors des tranchées à la poursuite de l'ennemi, le pourchasse au Nord du canal de Handzaeme et ramène triomphalement un officier allemand et 60 prisonniers, tremblants et blêmes, qu'il a cueillis derrière les ruines branlantes du cabaret « In de Drij Musschen ». (A suivre.) LE HOBEREAU PRUSSIEN On connaît le rôle néfaste que les hobereaux prussiens ont toujours joué et quelle inflnence funeste ils ont eue sur la préparation de la guerre barbare entreprise par la caste militaire d'outre-Rhin.Un écrivain allemand de marque, Hoffman von Faliersleben (qui écrivit également de belles chansons en vieux flamand), publia naguère la description suivante du hobereau prussien : « Sa considération est basée sur sept commandements : Ne pas s'instruire et s'imaginer qu'il connaît tout ; passer la nuit à la table de jeu ; faire des dettes toute la journée ; parler mal l'allemand ; écorcher le français ; boire du Champagne ; avoir ses entrées à toutes les Cours : Voilà ce qui donne de la considération au vrai hobereau prussien. » S Juin 1915 ww '«miiini untawMïïrtnri' 11 nywm Numéro 11«

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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