Le matin

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s.n. 1914, 15 April. Le matin. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0z70v8bg8c/
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I^^redi ITTVH7I914 POIIZE PAGES - CIJUQ CK|\TIMES 21me Année — N« 105 RÉDACTION 39 VIEILLE BOURSE, 39 ' ANGERS Téléphone Rédaction î 217 -jjoane111611*® : lUnan 'r- 15'9ÎJ **V!RS j Trois mois ^ • 3 UO «o w^fermois' : : > : »**> France, Awîleterre, Allemagne et Union tond-Duché, par trimestre, fr. 7 .00. ,'.knnnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AKVER8 Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, îr. 0 30 Annonces financières id, » 1 OO Réclames la ligne, > 1.2tO Faits divers corps id. » 3 OO Chronique sportive id. » 3 OO Faite divers fia id. » fS.OO La Ville id. > 2» OO Emissions Prix à convenir. Tas annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement rtçues à Bruxelles chez MM. J. Lsbkgux a C°. JOURNAL QUOTIDIEN Une interprétation H pârait que les observations relatives in sens juridique du terme «récidive» em-jlové dans le projet de loi Poullet ont frap-jé la droite sénatoriale, car la note de la najorité annexée au rapport de M. Fléchet, ■ntend préciser le sens de ce ternie en diluant à la récidive, elle doit juridique-nent s'entendre d'un nouveau fait de né-rligence ou de mauvais vouloir des parents, mel que soit l'enfant, et non uniquement fune irrégularité nouvelle concernant un même enfant.» Vraiment! Cela devient encore beaucoup plus drôle comme ça. Revoyons la procédure. Tous" les ans, dans la seconde quinzaine in mois d'août, les administrations communales envoient aux inspecteurs cantonaux une liste des enfants en âge d'école. Ces inspecteurs envoient aux parents une carte par enfant. Ces cartes sont renvoyées par l'intermédiaire du chef de l'école choisie ou directement si le père de famille fait instruire l'enfant à domicile. Si les cartes ne sont pas renvoyées avant le 15 octobre, l'inspecteur cantonal adresse un rappel au chef de famille. S'il n'est pas répondu dans la quinzaine à ce rappel, l'inspecteur dénonce le chef de famille en défaut au juge de paix. Voilà pour l'inscription des enfants. Passons à la fréquentation scolaire. Tons les deux mois, les chefs d'école transmettent à l'inspecteur cantonal la liste des élèves qui, sans excuse valable, n'ont pas régulièrement suivi les classes. L'inspecteur cantonal notifie aux pères de famille négligents qu'en cas de récidive, au cours de la même année scolaire, ils seront dénoncés au juge de paix. Le juge de paix est donc saisi: 1) Quand le chef de famille ne renvoie pas à l'inspecteur cantonal la carte constatant l'inscription de l'enfant dans une école ou 'M instruction à domicile. î) Quand les enfants ne suivent pas régulièrement les cours et s'absentent sans mo-Jits sslabte. Que fait le juge de paix? U convoque les chefs de famille négligents et use de tous les moyens de persua- laleur de amener a 'accomplissement Et ici la loi dispose: «En cas de récidive dans les douze mois ™ STr0nt 'e Premier avertissement, le in? 8PPlouera aux chefs de fa-1 e négligents la peine de l'affichage lnir *.me cas' sil 7 a mauvais vou-i j m f ' '' Pron°ncera une amende de 1110 francs. înfS0'3' sera sursis à l'exécution du ,,.f i„,f C0Ijdamnant à l'amende, pendant ^ jugement X m°'S à compter de la date ®ontvl0n<^anîna^ori sera considérée comme ™J.SI' pendant ce délai, le condam-ï Pas en matière scolaire ou touque » autre condamnation quel- din ,?^l^^^sarnraent grotesque et anodes le teXt-6 ^^ntation, faut> te,Tl », . meme» pour qu'une condam-réci»1-' Y ait récidive de la tive ' V-, condamnation n'est défini-là récidive ^ a réciclive de la récidive de fclfîr-W^ 1ue l'auteur du projet irudenne 1J'aB C0I.llme une carpe en juris-8 sens ni , c<)r?1PI's.le terme récidive dans amais été I,1ersistanÇe. obstination, qui n'a [ue np ? sens juridique ou philologi- 'T- P- - du m tm imPrimer philosophique té frann!p Ie 'a commission sénatoriale a 'fesse et m/m6^'011 seris> si8nalé par la issibravlmorî" eVeze a la Chambre; et, u'fl faut clu'®1;ourdiment, elle décide ignificatinr. • ' ^f.r au m°t «récidive» sa ue So't l'enfant Ue de nouveau>(Iuel ^père^'f MaîS que devient la loi? atonal pi,,-, • atIllUe auquel l'inspecteur ond paSi n ® .ca''tes et. rappels ne lui ré-ans une inrf-i ,! Pas inscrire son enfant inspecteur f>0 (1 11 ' 11 ne notifie Pa* à domicile atona' qu'il le fait instruire $®ve datf« fécidive; Ile Peut y avoir ans celui nue îL SjnS juridique du mot, ^mission il v0 ! ?n?e la majorité de la # "rênie fait L Simplement continuité ®Paîx, sais, r„nton nouveau. Le juge etsuasioh- mi; u :c®rtalnement user de la !^ilnpV,e ft ; Sl) père de famille per-La conda condamner. 'ce Père de famm M P®ut intervenir que 8e d'école et* -ï un second enfant en eit' "It^rieurenwA ,c°mmet un nouveau £ « S,à'«r1® d«''™- a,toire5eLrènwction-n,est pas obli- Le Père de f..rr®n - uniqties. î®îs' dans une éco^mSCnt SOn' 011 ses en" ^ ^édiaire du pk' /®V01e la carte par ^Pas ses enfants o® ? école> mais n'en- chef ,!./ , ts en classe. eC° R avertlt l'inspecteur canto- ^ rilKule'" ne d°it rien faire du devrait-il faire quelque chose? Il doit, en c-ffet, avertir les chefs de famille qu'en' cas de fait nouveau, c'est-à-dire de récidive au cours de la même année scolaire, ils seront dénoncés au juge de paix. Il sait parfaitement qu'il n'y a pas fait nouveau, mais continuité du même fait, et qu'il est inutile de menacer le père de famille qui occupe une situation inattaquable aussi longtemps qu'il persiste. Mettons qu'il passe outre et qu'il saisisse îe juge de paix. Ce magistrat se trouve en présence de la même anomalie juridique; il est forcé de dire aux chefs de famille: — Je ne peux rien vous faire; je ne peux pas vous condamner. Mais gare à vous si vous avez un autre enfant en âge d'école l'an prochain. Je vous repincerai au fait nouveau, mon gaillard. Si le chef de famille met son enfant à l'école, et l'en retire définitivement au bout de huit jours, à moins que ce ne soit après vingt-cinq minutes, c'est encore une fois la même chose. Il faut attendre que le père de famille ait de nouveau retiré de l'école l'enfant qui en est déjà retiré ou qu'il en ait retiré un autre. C'est admirable! Evidemment, la droite de la commission a raison de restituer au terme récidive sa signification exacte, la seule qu'il puisse avoir au sens juridique et philologique; mais, en faisant cette restitution, elle énerve complètement les dispositions de la loi portant-sanction de l'obligation scolaire. Ces dispositions étaient déjà aussi anodines qu'insuffisantes. Elles n'existent plus du tout. La droite va-t-elle défendre cette interprétation?Alors il faut changer la loi, et c'est une raison de plus pour qu'elle retourne à la Chambre. Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du MatinJ La crise de l'Odéon. — « Le Talion ». — Quel» ques opinions de la famille Duncan. Paris, 13 avril. A peine l'Odéôn nous avait-il donné cette « Psyché » tant attendue, où nous allions réen-tendre le génie de Molière, allié à celui de Corneille, à l'habileté théâtrale de Quinault, à la musique si délicate de Lully, à peine avions-nous admiré une mise en sècne qui nous donna l'illusion d'être à la cour du Roi-Soleil et de participer, à notre tour, aux joies goûtées par les spirituelles Sévigné et Scarron, à peine avions-nous admiré le goût, la science et la magnificence du directeur qui avait voulu une telle reconstitution, que nous apprenions que le dit directeur lâchait son poste et, vaincu, ruiné, s'en remettait au ministre des Beaux-Arts et à ses créanciers pour décider de son sort. Cette nouvelle nous accabla. La Chambre ayant voté une indemnité de 125,000 francs à M. Antoine, nous le croyions sauvé. Nous savions, d'une part, que cette somme lui permettrait de se débarrasser d'un arriéré de dettes et, d'autre part, qu'il brûlait, avec « Psyché », ses dernières cartouches. La situation était critique, mais la somme reçue du gouvernement et le succès de la nouvelle pièce pouvaient l'étrayer. Hélas, il en a été autrement. Les recettes de «Psyché», dès les premiers jours, "furent loin d'égaler les frais, et le ministre, plutôt que de verser à M. Antoine la somme d'un seul coup, décida de le faire par mensualité. De plus, des oppositions étaient déjà à la caisse des Beaux-Arts. De tous les côtés que se I retournât M. Antoine, c'était pour lui l'effondrement. Incapable de lutter davantage, il a I donc, dans une lettre très digne, donné sa démission de directeur du second Théâtre-Français à son ministre. Voilà, encore une fois. l'Odéon à la disposition des convoitises. Déjà, on s'étonne que les candidatures arrivent si nombreuses. On sait (les années l'ont prouvé) qu'il n'y a rien à faire avec ce théâtre, que le public de la rive droite refusé d'y venir et que celui de la rive gauche, quand il veut se distraire, s'empresse de passer l'eau. Mais l'orgueil et la confiance que les hommes s'accordent à eux-mêmes sont infinis. Où Antoine, avec son goût, son intelligence, a spmbré, le moins malin s'imagine qu'il réussira. Et, c'est un défilé d'hommes de lettres et de directeurs d'autres théâtres qui viennent exposer leurs programmes et faire connaître leur façon bien personnelle d'attirer la foule, là où elle ne veut plus aller. Celui-ci montre ses états de. services sur d'autres tréteaux, celui-là propose, a la manière de Shakespeare, de jouer sans décors, un autre de faire de l'Odéon un cinématographe. F.n attendant que M. Yiviani prenne une décision, l'anarchie règne dans le monument abandonné du chef. Cabots, figurants, machinistes ont des opinions à présenter et à défendre, et jeudi soir, alors que chacun était plus disposé à parloter qu'à remplir sa tâche, un décor s'effondra, pendant le ballet de « Psyché », et blessa assez grièvement quatre danseuses.* * * Et, pendant que M. Antoine, dans sa retraite, soupire sur tous ses vains efforts, attend la liquidation de sa situation, redoute la faillite, se demande si, demain, ce ruban rouge, qu'il avait tant mérité, ne lui sera pas ôté, on se , hâte, en d'autres théâtres et avant la belle saison — celle du soleil — de remplir des engagements pris. M. Abel Deval, à la Comédie-Marigny, vient de s'acquitter envers M. Henri de Rothschild. Ce directeur est un veinard. On suppose volontiers que les amabilités prodiguées à un tel personnage sont payées de retour. On sait que M. de Rothschild a accoutumé de faire à ses interprètes des petits cadeaux qui entretiennent leur sympathie et, quand nous connaissons tant d'individus riches plus rats que les rats eux-mêmes, il nous est agréable d'appren dre qu'il est au moins un millionnaire qui n lésine pas. Au reste, M. Henri de Rothschild ne manqu pas de talent. Peut-être, s'il n'avait pas sa foi tune immense, aurait-il plus de notoriété litt'i raire. L'argent qui ouvre tant de portes au: gens, se retourne parfois aussi contre eux Quand un prince de la finance fait métier d'au teur, on ne veut, habituellement voir en lu qu'un amateur ou un monsieur à exploiter Pour moi, je jure que je n'attends de M. Henr de Rothschild ni une livre de beurre ni menu une bouteille de lait et que, si je dis que s; pièce m'a plu, c'est parce qu'il en.a été ainsi. D'après le titre de cette comédie, «Le Talion» on devine le sujet. Sur les scènes parisienne; où l'amour se trouve chez lui, la peine <li talion ne peut s'adresser qu'à l'adultère. Eï l'occasion le dit adultère se passe chez des gen-non mariés, mais les grands sentiments se son toujours moqués des lois, et quand une mai tresse se considère autant qu'une femme légi time, il n'y a aucune raison pour qu'elle n< l'imite pas jusque dans ses sottises. Les personnages du « Talion », Irène, qui es actrice, et Raymond, qui est peintre, ne son unis que par leur seul amour et la présenc< d'une petite fille, fruit, de cette belle tendresse Irène est fidèle, ce qui a cessé d'être rare che; les actrices, et Raymond cesse de l'être, ce qu se passe, de temps en temps encore, chez le; peintres. Apprenant cet événement, Irène, qu n'est pas sanguinaire, ne voit pas rouge, mai' jaune, et, pour se venger, court échanger s£ vertu contre un collier de perles. N'étant pa: hypocrite, au retour, elle s'empressera de ra conter la chose à Raymond, de lui montrer h collier et d'attendre "les effets de ces révéla tions. Pour commencer Raymond perdra ,1a rai son, ce qui veut dire qu'il raisonnera comni tous les hommes (après ça, me reprochera t-on encore de ne pas être féministe?) et ni pourra admettre que son péché à lui ne soi infiniment plus leger que celui de sa corn pagne. Des scènes suivent; de part et d'autr de la douleur aussi. L'enfant, spectatrice d ce combat, va peut-être en être la victime, e c'est en voulant la sauver que les amants s réconcilient. Si le sujet du «Talion» n'est pas d'une gran de originalité, la qualité des dialogues est trè fine. M. Henri Rothschild a de l'esprit et 1 prodigue dans ce qu'il écrit. Comme on lu a déjà emprunté tant de choses, les tapeur professionnels pourront encore lui en em prunier là. Mais yoila que monsieur Phébus, qui » 'décide à nous montrer le bout dé son nez nous fait, penser que bientôt nous en auron fini d'aller nous enfermer dans des salles ai chauffage artificiel. Paris s'habille de ver dure; les Champs-Elysées, les Tuileries, I Luxembourg ont repris leur air de fête, e Von s'aperçoit qu'il y a d'autres feuilles e d'autres fleurs que celles des décorateurs. Le reveurs aux clairs de lune, les passionnés d distractions sylvestre sont dans la joie, et le élèves de Mme Isiaora Duncan, là-bas, su le coteau de Bellevue, vont pouvoir, sans ris quer la fluxion de poitrine, évoquer les muse antiques dans les allées ombreuses. Près de la Seine, dans cette jolie banlieu de Bellevue, la tanagréenne Isidora a instalf son école de danse. Son but est de réunir dans l'admirable pavillon loué par elle, un, cinquantaine d'enfants, garçons et filles, e de les initier aux mystères et à la grâce chc régraphiques de l'ancienne Grèce. Pieds e bras nus, drapés dans leurs blancs péplums ces néophytes évolueront selon des rythme imposés et exécuteront, en l'honneur de 'l'erp sichore, des rondes harmonieuses. Attentif sévère, Raymond Duncan, le frère de la di i-ectrice, qui, pour être drapé de calicot, n'ei rappelle pas moins l'homme de la nature assistera à ces défilés et à ces exereices d'as souplissement. J'ai eu, il y a quelque temps, l'occasion d< rencontrer M. Raymond Duncan chez un arn qui se pique d'imiter les Athéniens du temps de Périclès et, pour ce faire, se nourrit d< bouillie de maïs et de lait caillé bulgare. Ji dois dire ici que cet ami souffre d'une mala die d'estoinac et qu'ainsi ce régal, qu'il croi propre aux bergers de l'Attique plus qu'au? sauvages des Baikans, répond tout à'fait auj prescriptions de son médecin. Donc, je vis M. Raymond Duncan qui,je 1( déplore, pour lui et pour nous, ne rappelle qu< vaguement Antinous, mais dont l'éloquence in Interrompue serait très à sa place, à la veill« des élections, dans les meetings populaires. Nu, en partant du haut de sa personne, jus qu'aux premiers poils de sa poitrine, en par tant du bas jusqu'aux genoux, vêtu seulemen d'une courte chlarnyde et de ses longs che veux, M. Raymond Duncan daigna me prendrt ! comme exemple des erreurs de l'humanité mo derne. | — Qu'on vous déshabille, me déclara-t-il et ; devant un aréopage, vous avez honte des tra i ces laissées à votre cou par la monture de vo I tre guimpe, de la taille plissée que vous aure ] donnée votre corset, donc, vous serez laide, ei la laideur seule est un péché... Moi, je n'ai au cune trace de torture à la taille, mon corps est net comme une statue antique; donc, je suis chaste... Priez n'importe qui de se déchausser, ce monsieur là-bas, ou cette dame... Nous reculerons d'effroi... Je devine des durillons, des œils-de-perdrix, des cors, des oignons, el cela me fait pleurer! »Croyez-moi,il faut vivre nu pour rester pur, et beau, et chaste .. Je ne passe sur cette terre que pour le prê'chér. Respirez, non seulement par le nez et la bouche, mais par la peau toul 1 entière. Envoyez vos souliers au diable, ren-i dez à vos orteils leur souplesse primitive. Vous 1 avez immobilisé, atrophié vos membres- et vos organes, l'heure est sonnée de les rendre à la lumière... Et, comme M. Raymond Duncan continuait sa conférence, une jeune fille,' qui se trouvait près de moi, s'écria, sur un ton de pâmoison. — Il a raison! Il a raison!... Ah! avoir de l'aii entre les doigts de pied! Tel Fernand, amant de «La Favorite», je restai seule avec mon déshonneur. Jeanne Landre LES FAITS DU JOUR LA POLITIQUE SERBE M. Pachitch a fait la déclaration suivante, lundi matin, à la Skoupchtina: Durant toute cette session, de tous les côtés , a été soulevée la question de la convocation de la grande Skoupchtina. , Le gouvernement royal a eu l'occasion de déclarer à la Skoupchtina qu'il n'était pas opposé à cette convocation, mais que l'élection et la convocation de la grande Skoupchtina devraient être ajournées pendant quelque , temps, parce qu'après ses deux guerres, la ' nation était fatiguée et épuisée, mais en pré- ; sence de la lenteur des travaux législatifs, le ' gouvernement auquel incombe la responsabilité des affaires de l'Etat, doit déclarer qu'il ne pourra pas continuer à assumer cette responsabilité si le budget et les questions importantes et urgentes qui sont à l'ordre du jour rte sont pas décidées en temps voulu. Après cette déclaration, l'opposition a fait comprendre que la présidence de la Skoupchtina devait faire son possible pour tenter une entente entre le gouvernement et l'opposition. Le président, répondant à cette invitation, a 1 suspendu la séance et a prié le gouvernement et les chefs de partis de s'entendre pour continuer les travaux parlementaires. A la question posée par les eliefs des radi- ; eaux indépendants si, oui ou non, le gouvernement convoquera la grande Skoupchtina • dans le courant de cette année à la suite du ^ dépôt par les autres partis de l'opposition des j propositions de revision de la Constitution, le président du conseil, après de courts pourparlers, a déclaré aux • chefs des radicaux indépendants ne pouvoir donner une réponse avant , d'avoir pris sur ce point l'avis du roi, et il pria , l'opposition de terminer au plus tôt la pre- i mière lecture du budget et qu'il donnerait une réponse définitive avant la deuxième lecture. Puis M. Pachitch a ajouté que le gouvernement considère qu'il lui est agréable de dire à l'assemblée que le roi consent à la convocation i de la grande Skoupchtina, si toutes les ques- 1 tior.s urgentes et importantes sont résolues en 1 temps opportun, questions attendues par le peuple, si le budget est voté et si l'entente s'établit sur les questions de la revision de la Constitution qu'aura à résoudre la grande Skoupchtina. Dans ce cas, le gouvernement déclare qu'un oukase pour l'élection de la grande Skoupchtina paraîtra au plus tard avant la fin dé l'année.Fox 1 m ( Etranger La politique française PARIS, 14. — Le prince Napoléon adresse au général Thomassin, vice-président du comité politique plébiscitaire, une lettre dans laquelle il constate que le trouble et l'inquiétude s'emparent des bons citoyens. Il ne croit pas que le salut puisse sortir de la nouvelle consultation nationale. « La République parlementaire est vouée à une agitation stérile. L'omnipotence du Parlement a fatalement engendré un pouvoir faible et instable. Le gou- . vernement est l'instrument des partis et non j le gouvernement de la nation. Le seul remède à cet effet est la revision de la Constitution J et l'élection directe du chef de l'Etat. » Le prince ajoute qu'il faut faciliter les pro-grès démocratiques et garantir aux travailleurs comme aux grandes entreprises la sécu- ' rité du lendemain. 11 faut clore la progression ' effrayante des dépenses, dont il fait retomber la responsabilité sur le Parlement. Le prince rend ensuite hommage au patrio- ( tisme des hommes de toutes les opinions qui | ont voté la loi de trois ans: « Le pays, sur lequel la réforme militaire repose si lourdement, l'a acceptée avec une abnégation et un dévouement admirables. Comment peut-on ï désespérer de l'avenir d'un peuple qui sait ; s'imposer de pareils sacrifices?» Le prince dit en terminant: « Si les Français 1 voulaient une fois de plus s'unir sur le nom ; de Napoléon je ferais appel aux hommes émi- j nents de tous les partis pour fonder avec eux, sur la base de la souveraineté populaire, un c gouvernement d'action féconde et de réconci- ~ liation nationale. » £ L'assassinat de M. Cal mette M. GUEYDAN | LAUSANNE, 14. — La,«Gazette de Lausanne» s dit que M. Gueydan s'est rendu à la convo- | cation du jugé d'instruction du canton de Vaud à Lausanne ce matin, à 10 heures. Il a déclaré qu'il ne connaissait la lettre signée « Ton Jo » que par la pablication faite le la c mars dernier. Quant à la correspondance de ' M. Caillaux à Mme Raynouard, il a affirmé qu'il en a été momentanément détenteur en J 1909 et qu'il l'a restituée peu après et que dès lors et jusqu'à l'assassinat de M. Cal-mette il n'en a plus entendu parler. ^ La politique anglaise " LE SUCCESSEUR DE LORD GLADSTONE EST CREE VICOMTE ' LONDRES, 14. — Sir Sydney Buxton, ancien ^ ministre du commerce, désigné pour remplacer Lord Gladstone au gouvernement général r de l'Afrique du sud, est créé vicomte. n La politique en Suède s LA SANTE DU ROI STOCKHOLM, 14. — Suivant le bulletin offi- c [ciel qui a été publié aujourd'hui dans le cou- c rant de la matinée, le roi a dormi tranquille* ment dix heures. Les médecins comptent sur une prompta. -guérison. La situation en Orient L'ENTREVUE D'ABBAZIA VIENNE, 13. — Le comte Berchtold, accora pagné du comte Forgach, chef de section att ministère des affaires étrangères, est partf ce soir à 9 1/2 heures pour Abbazia. UN SERBE LEGUE QUATRE MILLIONS A L'ARMEE DE SON PAYS BELGRADE, 13. — M. Liouba Kramanovitch a laissé par testament la somme de quatre millions au ministère de la guerre pour l'ar-i niée. Le conseil des ministres a décidé que bieà que M. Liouba Kramanovitch ne fût pas soldat, de grands honneurs militaires lui seraient rendus et que des députations de tous les corpa de troupes assisteraient aux funérailles. Le prince héritier Alexandre et le prince-Georges y ont représenté le roi. On remarquait parmi les couronnes celle da ministère de la guerre. Une foule immense a accompagné le corps de M. Kramanovitch à sa dernière demeure. LE GOUVERNEMENT RUSSE REVOQUE SON CONSUL A B1TLIS CONSTANTINOPLE, 13. — La Porte a été avisée que le gouvernement russe a révoqué le consul de Russie à Bitlis qui aVàit donné asile aux insurgés kurdes dans le consulat. Suivant les derniers télégrammes de Bitlis, les insurgés sont concentrés à Heyzan et les troupes se disposent à les attaquer. La Porte a télégraphié l'ordre au vali de Bit-lis de surveiller étroitement le consultât russe pour empêcher l'évasion de Selim Mommas. AZIZ ALI CONDAMNE A MORT CONSTANTINOPLE 13. — La sentence contre Aziz Ali a été rendue. C'est une condamnation à mort; elle sera probablement commuée en peine de prison. Tout le procès a eu lieu à huis clos. L'AGITATION EN EGYPTE EN FAVEUR D'AZIZ ALI LE CAIRE, 13. — Le mouvement d'opinion en faveur d'Aziz Ali el Masri va grandissant. La presse indigène publie des télégrammes spéciaux, des articles et des livres à ce sujet. «El Mokattam», dans un article très énergique, déGlare aujourd'hui que l'affaire d'El Masri a ému les Arabes jusque dans les régions les plus éloignées. Il prévient ensuite que l'attitude du comité Union et Progrès est préjudiciable à la Turquie parce qu'elle conduit graduellement à une rupture avec l'Egypte, et ajoute qu'un haut et influent personnage égyptien et mahométan a fait savoir au haut commissaire ottoman au Caire que si l'on continue à recourir aux méthodes employées àù l'égard d'El Masri, il en résultera des conséquences graves pour la Turquie, tant en Egypte qu'en Arabie. Un signe caractéristique du fossé qui se creuse entre les deux pays se trouve dans ce fait qu'au cours d'une réunion récente, on a refusé l'envoi d'une délégation au commissaire tuïe et décidé de faire appel à l'agence diplomatique britannique. «El Mokattam» demande aux Ottomans égyp» tiens d'éclairer la Porté sur la véritable situa* tion. Dépêches diverses SUR LE RAIL. — 2 MORTS. — 8 BLESSES LONDRES, 14. — Le train allant de Londres à Aberdeen a eu une collision ce matin avec la machine d'un train de marchandises à Bum-Island. Le chauffeur et le mécanicien ont été tués. Quatre voyageurs ont été sérieusement blessés. LONDRES, 14. — C'est entre Edimbourg et Aberdeen qu'a eu lieu l'accident de chemin de fer de ce matin. En plus, du conducteur et du mécanicien qutï ont été tués il y a 8 voyageurs qui ont été plus ou moins grièvement blessés. LES ETUDIANTS RUSSES PERDENT LEUR GRANDE BIENFAITRICE PE1 ERSBOURG, 13. —- Les étudiants russes pleurent, la mort d'une de leurs plus grandi bienfaitrices, la princesse Hélène Mikhaïlovna Bariatinskaïa, fille du comte Orlow-Demidosv. La princesse a laissé en mourant toute sa fortune, évaluée à 3,750,000 francs environ, aux étudiants nécessiteux de l'Université de Pétersbourg. Les deux tiers de cette somme seront consacrés à un sanatorium pour étudiants, qui sera construit en mémoire du fils de la testatrice, mort tuberculeux alors qu'il faisait ses études à Pétersbourg. Un hôtel et un restaurant pour les étudiants furent créés il y a déjà longtemps par la princesse, qui en avait pris la direction personnellement.ELECTROCUTION DES QUATRE ASSASSINS DE ROSENTHAL NEW-YORK, 13. — Lès assassins du tenancier de tripot Rosenthal ont été électrocutés ce matin à la prison de Sing-Sing. Les quatre condamnés ont montré assez de calme. L'un d'eux était accompagné d'un prêtre, les trois autres d'un rabbin Dago Frank, Gyp the Blood, Lefty Louis sont restés silencieux jusqu'à la fin; mais Whiley Lewis a protesté de son innocence et a déclaré que les témoins à charge étaient coupables de parjure. Il venait de prononcer le nom de l'un d'eux, Stannish, quand le courant élèctrique mit fin à ses protestations. Tout fut terminé en quarante minutes. D'après un télégramme reçu du lieu de l'exécution, Dago Frank avoua peu avant de mourir que la condamnation était juste, mais il nia avoir assisté personnellement à l'assassinat de Rosenthal. L'assassinai, a-t-il dit, a été commis par Hn-rowitz Rosenberg et Vallon. Il ajouta qu'r/u-cun des assassins ne savait, au moment crime, que Becker fût mêlé a, l'affaire.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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