Le matin

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s.n. 1914, 27 April. Le matin. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pg1hh6dc3h/
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IICJÏX PAGES — CINQ ClCN'FimfE®" 21me Année — N° 117 I rédaction pLLE BOURSE, 39 <J A^vEr.îS Tfléphone Rédaction : &V7 ^oiineraoKLts : t , . .(r. i».oo Pli .... «BO S®s j Trois mois . • • • :î iît> ..... 16.00 S ■ • • • ®-SW* ■ • • • ï;°° •«*gff5®!KÎS ssst.^-0»- se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VSESLLE BOURSE, 39 AÎÏ¥ei)t8 Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Armonces : Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id » S Réclames la ligne, i S î Faits divers corps id. » ït.O© Chronique sportive id. » S Oft Faits divers Un id > 5t. OO La Ville -id. > Ji.OO Emissions Prix à convenir. 7>.î annonces de la France, de l'A nglclerre et de Z'Amérique sont exclusivement reçues rt Bruxelles chez mm. j. i.EBKGUE A Cf. unis et Mexique I LES FORCES EN PRESENCE ■Dans le conflit entre l'Union américaine H le Mexique, conflit qui, de l'état latent, la-Je passer à l'état -aigu, c'est plutôt du ■ de la première que penchent les sympa-K de l'Europe, non sans que toutefois ne Egtle «ne sorte d'appréhension. On sait ■ filet, depuis l'intervention française et ■giiite aventure qui entraîna la perte Eiheureux archiduc Maximilien, il y a Kd^meat cinquante ans, ce qu'il en peut de vouloir mettre le poing dans le Kier mexicain. Peuple policé, mais chez K',, quand il est excité, les passions l'em- ■ sur les devoirs qu'impose la civili-Ki et dont il y a toujours lieu de redou- ■ eicès, les Mexicains ont, fortement ■ a eux, le sentiment de la nationalité. Ht sentiment entre en jeu dans les cir-■saaces actuelles autant qu'à l'époque ■mis venons de rappeler II n'y a donc H : s'étonner si fédéraux et rebelles, ou-Kat leurs discordes et sortant de l'état ■nrchie dans lequel est plongé le pays, ■retrouvent comme un seul homme à ■matière, prêts à faire face à l'agresseur Hangar. C'est ce qu'il appert déjà de la ■(adressée il y a quelques jour§ par le ■él Carranza au président Wilson, et fc, dans ce sens, les choses ne se sont ■ amendées. Au contraire, et l'exode des ■agers, devant l'attitude de la population ■iesico et ailleurs, s'explique. ■es Etats-Unis ont poussé la longanimité ■si Soin que le permettait le souci de leur ■R mais, si l'une des puissances euro-Bues, l'Angleterre ou l'Italie, comme il ■-"• question, ne s'interpose pas officieu-■»', ils n'en auront pas moins sur les ■s me fort mauvaise affaire. Comment ■tireront-ils' Ils auraient tort d'escomp-Bcepoint de vue l'occupation de la Vera- ■ II est clair que leurs flottes, tant celle ■lilantique que celle du Pacifique, ne ■sont pas à s'emparer, s'il le faut, des ■«ï»a \«rè mexicains ou à les blo-Hin. Les Américains possèdent une marine ■pierre de tout premier ordre, compre- ■ raisseaux de combat de Ire classe, ■ raseurs cuirassés, 29 croiseurs de Ire, BL!1 7e.classe' et un nombre relatif ■, "® "aj!nlents de combat: torpilleurs, ■ n °'fLr I mcin^ors, sous-marins et Bta i .s' ^possible, par consé-■f-'n!!"' cams' avec leurs cinq ou KL' '"Tres i un Peu plus que le double MZ 'e coryettes, de goélettes, de ré-K:, n, ™r a ensemble formidable. ?as niême sur terre, où K en ta»?™ 'ue l'armée de l'U- ■ 'ni?nif»I!,?Uarmée envahissante, appa-■t w 'e'car' tandis que le Mexique ■Olioffln iUn e^ec^f de guerre de J'serait difficile à l'Union ■N homrr,o.COAS Expédition dépassant KentrS ' si les Etats-Unis doi-RjIesL. y ^e-guerre véritable con-K^til 6 avis concordant de plu-Bsji1 .^'Waires entre autres alle-Kr n faut au moins trois cent Scl'"linctae réguli.ère n'est Pas HVtr»nt devant qu,e les Américains ■ ^l'intérieur 4 • qu'lls s'avance-H&ts qu'ont »r. ]uger dcs renseigne- ■ (es cor^ naguère à leurs jour- ■al:«s de^ tff s qui ont suivi les ■r^tlan" ,, ,ux dans la zone qui H"a Wn?n «t ^ Pacifique, remonte ■(ico, Z0J et de descend j usqu'à ■ r®ins dpc '^ui entièrement ■ !&ct u ,f ? cette armée pré- ■fi' assez ext™ iran?e- Déia sa tac" ■a',aucent m'e dmaire- Les troupes ■ ^forment!?.®ass®s ou en colon- ■ Profondeur ,ln'erminables chaînes ■„,8%efois n,,1-"1 Rendent sur huit, ■!a jamakT kllomètres. et. com- ■ hommes t.ottengage1S que cinci ou ■ P générai! atu plus' ^es batail- ■ moins S® qu'un gaspillage V^rie, d'ailim ? de munitions. ■*ifr61fl r n .s' i°ue rarement le RS®tf%ués01iLqUand leS combat- Ces m ' se retirent dans l?s fédéralpq aussi bien pour les Bh^'res ont P°ur les troupes ré- ■ „ies Plus ife,ux;mêmes une physio-■'5 ""mmensL î'esciues. Ils ressem-■ÏSt aveo p,P.lque":Qiques : les so1" ■ i' lfs enfant? X'ten effet' leurs fem" B ,te frarirho et,.1aux heures de re-Rk 5 Animes nrf ne cesse d'y ré" Bia!aviatidemT rent le café) les K-V'Sarettes-7«UÏ lé8umes °u rou-K fument f hommes boivent, K ^va^o C(Bur à l'aise. Puis ■tiV^menoT? ,r pour doi™ii' en mS avec i! ^demain la m6-m dans l\memes résultats- On cenncon+ditions' qu'une B .^gouvernéilftrePnse Par les Rl"lssNu,Pt /nt P°llr déduire les ■^ 'Jtant D ,,0 mois et mêlne des B>auxfcque le générai Huer-des Irt^ chargés de cette B», •u'ils ne f; ectlfs restreints, de eux"mê'-nes de B ,0^lu TU 0S et qu'Us ne ^ I ^ Wiiprko IIîalePnent, la vie des ^ise na rfea de désagréa- i ble et les belligérants ne sont jamais pressés d'en finir. Contre ces troupes douées d'une extrême mobilité, la plupart étant montées, et pouvant tenir la campagne indéfiniment, les Américains emploieront surtout leur cavalerie, qui est nombreuse et forme une élite de l'armée. Us utiliseront leurs régiments nègres, qui sont excellents, leurs éclaireurs indiens peaux-rouges : Pawnie6, Pieds-Noirs et Sioux, et l'on verra se livrer là des combats d'un genre particulier qui, plus tard, feront la fortune des cinémas et la joie des amateurs. Nonobstant, les Américains ne seront pas au bout de leurs peines; car l'armée active, dont on le voit la physionomie rappelle un peu celle des bandes plus ou moins disciplinées à la solde des condottieri médiévaux, ne constitue, faut-il le répéter, que le noyau de la résistance à laquelle ils se heurteront. En réalité, cette résistance doit être calculée sur une bien autre base en vertu de la loi, qui textuellement dit : Tout Mexicain capable de -porter les armes est obligé de servir dans l'armée active ou dans la garde nationale. La population du Mexique étant d'environ 15 millions d'habitants, à l'exclusion des étrangers, les dispositions de la loi n'ayant égard ni à la condition sociale, ni aux différences d'âge, auxquelles, en pareil cas, ne s'arrêterait d'ailleurs pas l'ardeur du sentiment national, on peut être sûr que des légions de défenseurs surgirent du sol. Ce n'est pas avec les cinquante mille hommes qu'ils auront malaisément mis sur pied que les Etats-Unis pourront les affronter et envahir le territoire mexicain. Et où iront-ils chercher leurs renforts? L'armée américaine ne se recrute que par voie d'engagements. Elle ne comprend strictement que 79,986 hommes (4,665 officiers et 75,321 soldats). De ce chiffre, 54,000 hommes sont en Amérique, les autres se trouvent dans les Philippines, aux îles Hawaï, à Porto-Rico, en Alaska et dans la zone du canal de Panama. Il y a encore les milices des Etats militairement organisées; mais on ne les voit pas bien servant à alimenter un corps d'expédition chargé d'une entreprise belliqueuse au loin. On ne peut s'empêcher dTê£re frappé de cette faiblesse numérique de l'armée d'un pays aussi étendu que les Etats-Unis qui comprennent quarante-neuf Etats et plus de quatre-vingt-cinq millions d'habitants. Elle est bien peut-être pour quelque chose dans la modération relative dont le gou-! vernement américain a fait preuve vis-à-vis ■ du Mexique — le gouvernement américain ; et tout le premier le président Wilson en ! raison, sans doute, de ses sentiments pa-j cifistes; car il n'aura pu s'empêcher de se dire que, nonobstant le pacifisme, cette guerre, qui s'annonce comme ne devant pas être moins meurtrière que les autres, serait la quatrième du siècle, la cinquième même si l'on sépare la guerre balkano-turque de la I guerre entre alliés. Et le siècle n'a pas trois ' lustres! Marcus. Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Le voyage des souverains anglais: !a soirée à l'Opéra; l'Après-midi d'Auteuil. — Les élections législatives. Paris, 85 avril. Certes la soirée à l'Opéra, avec son cérémonial, son apparat, ses uniformes, ses toilettes, ses bijoux — et sa musique, fut un spectacle éblouissant. Certes l'avenue et la place de l'Opéra, la rue de la Paix ruisselantes de lumière, l'Académie nationale illuminée, et toute cette débauche d'étendards, et.la foule, la foule parisienne, enthousiaste, bon-enfant, massée de l'Opéra à la Madeleine et tout au long de la rue Royale, et qui s'écrasait pour n'apercevoir en somme que des nuées d'agents de police et des bataillons de la garde , républicaine — cette cohue, ce flamboiement, i ce Paris grouillant dans la nuit pailletée de mille et mille feux multicolores, offrirent un coup d'œil féerique. Certes les landaus, les coupés, les berlines, et tant d'ambassadeurs, de généraux, d'amiraux, de diplomates de tous pays et de tous rangs, galonnés, emplumés, chamarrés, couverts de dorures, et tant de toilettes incroyables, invraisemblables, et si claires, et scintillantes de tant de pierreries, suscitèrent à juste titre les acclamations populaires... La nuit d'ailleurs sied bien à ces manifestations enthousiastes, à ce déploiement de magnificences aussi, la nuit que troue l'acier des cuirasses et des casques, l'or des épau-lettes et des broderies... La masse, énervée par toute une journée de labeur, excitée par i i l'attente est plus vibrante et la clameur qui j monte d'elle roule, s'enfle, éclate et tonne comme le tonnerre lui-même, un soir d'orage, ou la vague qui déferle sous le vent nocturne. Ce fut ce qui arriva, l'autre soir, lorsque 1rs souverains anglais, après le président de la République, aparurent entourés de leur escorte, et que leurs carosses débouchèrent sur la I place de l'Opéra. Le délire du public avait | atteint à cette minute son paroxysme: en un instant, il n'y eut plus de gardes de Paris ni de sergents de ville, les barrages furent forcés, enlevés, submergés et ce fut un véritable torrent humain qui se précipita, dévala, roula jusqu'aux roues des voitures où la triple et terrible barrière des cuirassiers eut une peine infinie à le contenir... Parmi les « Hourrah ! » formidables, le déchaînement de tous 1 ?s « Vive quelque chose », le roi George et la | reine Mary, comme l'avait, un peu aupara vant, fait le président Poincaré, disparurent i au milieu de leur haie d'acier — et tandis 1 que les voitures allaient se ranger, — voitures, de gala aux cochers et valets en culottes d satin cerise, bas blancs, habits bleus brodé d'or, vastes bicornes à plumes blanches, — 1 peuple là-bas continua de crier son enthousias me... et de se battre avec la police. Mais déjà des feuillages trop verts des ar bres du boulevard, si curieusement illuminés en grappes des hommes, qui s'y étaient juchés descendaient avec de grands rires et des pré cautions de Sioux... * * Cependant, « l'homme civilisé, l'homme tassi dans les villes a beau disposer de toutes sor tes de lumières factices, prolonger le jour si nuits éclatantes » il n'est rien de plus beai que la lumière du jour, que le rayonnemen divin du soleil. Aussi les heures les plus en chanteresses du séjour des souverains di Grande-Bretagne à Paris, auront-elles été cel les qu'ils passèrent à Auteuil, dans le plus lu mineux des décors, devant la tendre verdun des pelouses. Si les flûtes et les harpes man quaient à la fête, la joie de la nature chantai de tous côtés. Parmi les branchages, avri avait accroché ses lampions couleur de topaze le printemps avait éparpillé tous les grain: d'or de son fantastique collier. Ahl la douceur de cet après-midi d'Auteuil l'attendrissante tiédeur de la température, 1 charme indicible du ciel dé soie bleuet Et cett tribune royale fleurie de cent roses roses, di cent roses blondes, de cent roses blanche dont le parfum doux flottait dans l'air!... Les courses se succédèrent devant une assis tanoe de Grand-Prix. L'élément féminin, no tamment, rivalisa d'élégance, de grâce et d< beauté. La Mode, bien entendu, avait profit de la circonstance pour lancer son dernier cr — et je vous garantis que c'est un cri qui ser; entendu, pour une raison majeure, du reste c'est qu'il est ridicule. Mais si joliment, s gentiment ridiculel Oyez plutôt: la mondaim d'hier portait la coiffure des Pharaons, mai poudrée comme au grand siècle; elle avait li cou paré d'un col Médicis; le torse ceint d'ui gilet Directoire ^u bien d'une ceinture di raousmé; des paniers et des ruchés à fair pâmer la princesse de Lamballe; une cape à 1; Henri III et des souliers Molière,à talons Loui; XIV et à bouts américains!!! Joignez à cet ac coutrement harmonieux une ombrelle du plu; pur Second-Empire et vous aurez devant vou: l'image exacte de la dernière création Paquii et Cie, et la silhouette précise d'une Pari sienne, sous le pro-consulat de M. Raymonc Poincaré. N'empêche... Il suf/isait de considérer ur instant la re'iné Mary, qui nortait une toiletti amarante à col montant, pour les trouver tou tes jolies, les Parisiennes, si jeunes, si frin gantes, si «chic» — si françaises... Mais à quoi bon tenter de redire la beautt réelle de cette réunion sportive, les ovations d'une foule aussi chaleureuse qu'aristocrati que, ces heures dont le souvenir perdure ai cœur de chacun?... Tout cela est fini, tout cels est lointain. Les lumières une à une se son éteintes, les trophées ont été décrochés, le; drapeaux descendus, les fleurs se sont fanées Paris a repris sa physionomie habituelle e c'est à peine s'il ressent encore quelque mé lancolie en songeant qu'à son enthousiastf hommage, le roi d'Angleterre a répondu pai un toast empreint d'une froideur toute britan nique. «Le discours du roi (écrit M. Marce Sembat dont je vous entretenais l'autre jour eut exactement les qualités qu'il nous fallai par ce chaud printemps. Il fut hygiénique e rafraîchissant.» Il est vrai que les «Débats» ré pondent: «A l'issue des conversations qui on eu lieu au quai d'Orsay, les gouvernements on publié une note constatant l'identité de leur: vues. Afin de dissiper toute équivoque, ils on associé la Russie à cette déclaration.» Et tout est donc bien, qui finit bien. * * * L'attention, à présent, se porte toute vers les élections de demain. Qui l'emportera? Les radicaux vont-ils per dre quelques sièges? La droite en gagnera-t elle? Et les socialistes? A cette heure, chacun se défend avec une ardeur farouche, avec l'énergie même di désespoir. Les tempéraments les plus calmes s'énervent, les caractères les plus droits men tent à leur droiture: réunions publiques trans formées en scènes de colletage; affiches col lées, lacérées, recollées, redéchirées;afficheun se lançant leur pot à colle à la tête et candi dats s'évertuant à s'amoindrir sous le flot des plus basses injures, tout cela est spectacle quo tidien. Aujourd'hui tous vantent une dernière fois leur marchandise, clament, en un appel su prême la valeur de leur homme: «Partout ot se présente un candidat qui a reçu l'investitu re de la Fédération des gauches s'écrient les Briandistes, nous conseillons à nos amis de lui accorder leurs voix; les hommes qui ont mé rité la confiance d'un comité directeur où fi gurent Briand, Millerand et Barthou ne peu vent être que des républicains fermes et prudents, dignes de devenir à la Chambre des re présentants utiles et fidèles.» «C'est l'opposition conservatrice qui paralysa la bonne volonté parlementaire, c'est par elle que nos réformes sont faussées ou ajour nées, c'est elle qu'il faut briser demain», hurlent les Lanterniers... Et les traditionnalistes de déclarer: «Il importe que le devoir électoral, même réduit au rôle de moyen de défense contre l'abjection radicale et la ba'.rbarie révo lutionnaire, soit exercé avec indépendance el clairvoyance.» Votez pour moi, votez pour moi, votez pour moi! braille-t-on en chœur. Et M. Cochon lui-même donne ses ultimes conseils: «Ne votez que pour les candidats qui ont à leur programme: la taxation du loyer; le paiement du loyer à terme échu; l'insaisissabilité du mobilier; construction de maisons à bon marché: la reconnaissance de la propriété commerciale.»Dans le public, certains noms passionnent encore et malgré tout: Caillaux sera-t-il réélut Et Lépine? Et Thalamas? Et ce bon M. Riche-pin?... Certaines idées aussi: Et la R. P. que devient-elle? Qui en parle encore? N'a-t-elle pas sombré complètement sous l'indifférence générale? Les trois ans, la réforme fiscale, la défense laïque ne l'-ont-elles pas tuée? ? | Quoiqu'il en soit 2,094 candidats briguent s les suffrages des électeurs pour les 602 sièges 3 que comprendra la nouvelle Chambre et la - bataille, demain, sera rude. Elle n'empêchera d'ailleurs pas certaines gens — et de cela je suis bien sûr — d'aller dimanche, ainsi qu'à l'ordinaire, à Sures-, nés ou à Robinson, et d'autres de passer leur - journée à se demander avec angoisse, non pas si Mme Caillaux a tué M. Calmette, mais à quelle heure (et cela est bien plus grave, évidemment) la meurtrière a pu ouvrir son coffre-fort-, le lundi 16 mars, au Crédit Lyon- i nais! Guy Marfaux i _ ! LES FAITS ÛO JOUR DES ARMES POUR L'ULSTER Des dépêches nous ont appris hier que des ! armes avaient été débarquées en Irlande et j que les nouvelles de l'Ulster avaient produit 1 un émoi si vif à Londres qu'un conseil de , cabinet a été convoqué en toute hâte à Dow-' ning Street. Voici des détails sur le coup d'audace vraiment extraordinaire des volontaires à de Sir Edward Carson: î II y a quelques mois, le gouvernement avait 3 interdit, par décret, l'importation des armes 5 et munitions en Irlande, alors que, probable - ment, les Ulsteriens n'avaient pas encore com- - piété leurs approvisionnements. Un navire hor-\ wégien, le Fanny, avait embarqué, il y a une • quinzaine de jours,- près de Hambourg, envi i ron 300 tonnes d'armes et de munitions, et il était parti pour une destination inconnue. Ces armes ont été débarquées dans la nuit de vendredi à samedi, près de Belfast, et transportées en automobiles dans des dépôts secrets. Pour endormir les soupçons de la police, les chefs des volontaires avaient organisé pour vendredi soir une mobilisation générale dans toute la province. A Belfast, 15,000 hommes sont sortis de la ville et se sont disséminés le long des routes. Un millier de volontaires J se sont rassemblés près du petit port de Lar- - ne; ils ont fait le cercle autour de la ville et ' ont coupé les communications téléphoniques ! et télégraphiques. Us ont posté des sentinelles : le long de la route conduisant à la ville, afin - d'arrêter toute circulation. Peu après, une cin ' quantaine d'automobiles ont franchi les pos-, tes de sentinelles et se sont dirigées vers le i port. Dans la, soirée, un petit vapeur, portant à I l'avant et à l'arrière le nom fraîchement-peint de Mount Joy, s'est approché de la côte, et, en quelques minutes, il l'a abordée. Avec une i hâte fébrile, le débarquement a commencé. ; Une à une les automobiles se sont avancées ! sur la côte et ont reçu leur chargement. Elles ont aussitôt filé à toute vitesse. ■ ' Pendant ce temps deux allèges venaient se ! ' ranger aux côtés du mystérieux navire et la I grande grue du port y déposait un grand nombre de caisses d'armes et de munitions. Les allèges ont été remorquées jusqu'aux ports voisins de Bangor et de Donaghadee où les mêmes mesures avaient été prises qu'à Larne Là aussi, les communications étaient c'oupées la ville cernée et les routes surveillées par les volontaires; des automobiles ont emporté à toute vitesse les armes passées en contrebande.Au moment où le jour se levait, le débar- ■ ] quement était terminé. Les quelques police-; men de Larne, après avoir vainement essayé 'de se mettre en rapport avec Be'fast, ont dû assister impuissants à l'exécution de ce coup : de main savant. D'après certaines nouvelles, les volontaires auraient entouré de cordes la cabine des douaniers de Larne, pour les y i retenir prisonniers. Le Mount Joy, qui, sans tloute, est le Fanny, II est reparti de Larne après que le capitaine eût fait battre par les volontaires trois bans en ; l'honneur du roi et de l'Ulster. Des ordres ont été reçus samedi coir à Bel- ■ fast par la police pour qu'elle s'efforce de dé-| ; couvrir les endroits où les armes ont été cachées. On estime le nombre des fusils débarqués à 50,000 et celui des cartouches à 3 1/2 ' i millions, de quoi commencer une petite campagne.Fox. La politique française LES LLECTIONS LONDRES, 26. — Le «Daily Graphie», parlant des élections législatives françaises dit qu'elles englobent les plus graves questions, j entre autres celle de la défense nationale et celle de la stabilité financière. C'est de la solution que la nouvelle Chambre apportera à ces questions que dépend dans une large mesure le rôle que jouera la France dans les conseils et peut-être dans les discordes de l'Europe. Si les partis de l'extrême-gauche trouvent faveur auprès des électeurs, l'œuvre de la loi de trois ans qui est en qûelque sorte la garantie de la fidélité de la France à la politi- j que de la Triple-Entente, comme l'ont exposé M. Poincaré et le roi George, sera compromise, j II est à craindre aussi que les projets financiers de M. Caillaux et de son allié M. Jaurès ne viennent affaiblir encore la France par la nouvelle confusion que ces soi-disant remèdes . introduiraient dans les finances déjà sérieuse-jinent troublées de la République. i | Le journal ajoute qu'en dépit du patriotisme élevé et du bon sens du peuple français les perspectives sont loin d'être favorables. Parmi les causes de pessimisme, le «Daily Graphie» cite notamment les défauts du système électoral, le rôle stérile des républicains modérés dans la dernière législature et leur scission actuelle en groupes rivaux. Le «Daily News and Leader» se montre aussi pessimiste. Il y a lieu de craindre, dit ce journal, que dans cette confusion de groupes et de programmes ce ne soient les intérêts locaux qui décident. Dans ces conditions il ne vaudrait guère la peine de spéculer sur les listes dressées par le gouvernement. Le journal croit cependant que le peuple français finira par mettre en ordre ses affaires politiques, mais la période de confusion et d'absence de sincérité n'est pas encore passée.L'«Economist» dit que la visite des souverains anglais a contribué à obscurcir les polémiques déjà suffisamment obscures entre les partis politiques. L'«Economist» estime que le point le plus important de toute l'affaire Caillaux est le soupçon qu'elle fait naître de la corruptibi-lité de tout le système financier et judiciaire français. Le crédit français a été gravement ébranlé tant moralement que financièrement, mais les 600 députés songent uniquement à leurs sièges et les électeurs ne s'intéressen* qu'aux questions personnelles et locales. La situation au Mexique L'OFFRE DES REPUBLIQUES SUD-AMERICAINESWASHINGTON, 25. — Voici le texte de l'offre des trois républiques sud-américaines: «Dans le but de servir les intérêts de la paix et de la civilisation, en toute confiance et avec le plus grand désir d'empêcher une nouvelle effusion de sang qui nuirait à la cordialité et à l'union qui ont toujours entouré les rapports des gouvernements et des peuples de l'Amérique, nous, plénipotentiaires du Brésil, de la République Argentine et du Chili, dûment autorisés, avons l'honneur d'offrir au gouvernement de Votre Excellence nos bons offices pour arriver à une solution pacifique et amicale du conflit entre les Etats-Unis et le Mexique. Cette offre traduit sous forme autorisée, les suggestions que nous avons eu l'occasion d'offrir antérieurement à ce sujet au secrétaire d'Etat à qui nous renouvelons l'assurance de notre plus haute et plus distinguée considération. » REPONSE DU PRESIDENT WILSON WASHINGTON, 24. — Voici le texte de la réponse de M. Wilson aux propositions des républiques sud-américaines: « Le gouvernement se sent obligé de dire franchements que ses rapports diplomatiques avec le Mexique étant pour le moment interrompus, 'il ne lui est pas possible d'assurer qu.'^. Pourra, sans délai, discuter le plan da médiation internationale que vous proposez. Il est sans doute possible qu'un acte quelconque d'agression de la part de ceux qui contrôlent les forces militaires mexicaines oblige les Etats-Unis à agir d'une façon qui pourrait détruire l'espoir d'une paix immédiate, mais ceci ne justifierait pas une hésitation à accepter votre généreuse suggestion actuelle. Nous espérons les meilleurs résultats dans un délai assez court pour diminuer la crainte que nous éprouvons de voir des manifestations irréfléchies et hostiles interrompre les négociations et décevoir nos espérances de paix. » CONTRADICTIONS WASHINGTON, 25. — M. Shivelly, membre de la commission des relations étrangères du Sénat, a annoncé en revenant de la Maison Blanche qu'aucune nouvelle opération offensive ne serait entreprise à moins d'être nécessitée par quelques troubles au Mexique ou par quelque mouvement des fédéraux ou des con-stitutionnalistes.D'autre part, le sentiment général qui se manifestait aujourd'hui dans les milieux parlementaires était en faveur de la reprise de 1 offensive. Ori estime généralement que l'on s exposerait à des complications internationales si l'on se bornait à attendre à la Vera-Cruz que les Mexicains attaquent les premiers.La presse parle dans le même sens. A TAMPICO LA VERA-CRUZ, 25. — L'amiral anglais rapporte qu'il y a eu un combat à Tampico entre les fédéraux et les constitutionnalistes. 1,900 réfugiés ont quitté Tampico. A CGRDOSA LA VERA-CRUZ, 25. — M. Canada, consul des Etats-Unis, apprenant que les 4mérica.ins retenus prisonniers à Cordoba sont en grand danger, est parti pour demander au général Mass de garantir leur sécurité. Le consul d'Angleterre part de son côté pour se mettre en communication avec les autorités mexicaines au sujet des ressortissants.LES REFUGIES WASHINGTON, 25. — Le contre-amiral Flet-cher télégraphie qu'un train portant le drapeau blanc a quitté la Vera-Cruz à 10 heures du matin avec 350 Mexicains. Parcourant 10 kilomètres, il est allé jusqu'à l'endroit où le chemin de fer est interrompu. Il a rencontré à cet endroit un train transportant 400 réfugiés étrangers dont 50 Américains, qui ont été ramenés à la Vera-Cruz. WASHINGTON, 25, — M. Canada, consul des Etats-Unis à la Vera-Cruz, annonce que 125 Américains, hommes, femmes et enfants, allant de Mexico à la Vera-Cruz ont été obligés par les employés mexicains du chemin de fer d'abandonner leur train entre Yripâta et San Juan de la Rio. On envoie de la Vera-Cruz un train pour les recueillir. CURIEUX PROCEDE DE COMBAT LA VERA-CRL Z, 25. — Un officier de marine des Etats-Unis croit qu'il existe une organisation secrète de Mexicains qui poste la nuit des tireurs d'élite dans des endroits où leur tir peut avoir le plus d'effet. C'est ce qui explique les coups de feu isolés incessants dès que le joui1 so lève.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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