Le national bruxellois

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s.n. 1914, 01 August. Le national bruxellois. Konsultiert 26 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rx9377757v/
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Samediieraoüt 1914. La publicitê ds nos oSres stdetnandes d'eaiploi$;de sujets est la plus considerable en Belpque. U™année. — N° 213. La mobilisation générale en Russie L'état de guerre en Allemagne Institut royal Météorologique. Buil.du 31. £ Situation atmosphérique générale, 8 h. du matin. ■ Baromètre a ü degré et au niveau de la mer 765.0. •— Temperature: Maximum de la veille, 19°9; minimum de la nuit, I2°8.—Temperature: Normale, 17°4. Maximum absolu, 31°0; minimum absolu, 7°7. — Déclmaison mag'nétique a midi a Uccle, 12^52.7. Ephóïfiéride& du l«r: Soleil, lever, 4.08, coucher, 19.29. — Lune,'lever, 16.37; coucher, 23.22. La situation atmosphérique s'est de nouveau considerable ment modi f tóe depuis bier. Deux depressionss'étendent aujourd'hui, l'une sur l'ouest les lies Britaniques et l'Atlautique (Valentia 765 m/m),1*autre sur l'est de la Scandinavië, le nord-est de l'Allexnagne et la Eussie. Les plus fortes pressions, supérieures a 765 m/m, s'observent sur le nord-est de la France, la Belgiqüe, l'ouest ele la Hollaude et le sudpuest de l'Angleterre. . a Le baromètre baisse sur KAfclantique, l'Irlande, Ie sud-ouest de la Gr an de-Br etagne et ia péninsule bispanique; il monte partout ailleurs. Le vent est faible d'autre ouest et nord-nord-ouest la siT&AtioN j^Sbj.Vendredi midi. Du theatre des bbstilités- on apprend ee matin que Belgrade est oocUpée par les troupes autrichiennes et que les forces qui «nt envahi la Serbie par Semendria s'avaneent vers Osipaonica. On trouvera plus loin ties détails, divers selon la sourcj d'oü ils proviennent. •*• « Pas de fait materiel permettant de dire que la situation s'est- aggravée mais il est certain qu'elle est tres critique, mande-t-on .de Berlin ce matin. Kien toutefois ne transpire des projets du gouvernement.Les journaux s'efforcent de rejeter par avance sur la Russie la responsabilité d'une rupture, attendu que les questions adressées par )'Allemagne a la Russie au sujet de sa moloilisation sont demeurées sans réponse ras'eurante' ». Le messager de paix, dont le depart pour Moscou était annoncé bier, le grand On ignore sur quelles « nouvelleB venues d'Allemagne qu'ils n'osaient espérer * tles mini stres Augagneur et Malvy annoncaient hier a 5 heures, au Palais Bourbon que « Bi on ne pouvait envisager la situation trop gaiement, rien ne justifiait un pessimisme excessif i>. Quant aux conversations que l'on disait 'a Paris engagées entre Berlin et StPeters-bourg, — on ne sait rien. __De StPéterebourg, on apprend qu' « aucun déveïoppement vers la paix -n -est nettement visible. Le fait que la f lotte anglalse a quitte Portland a cause une oertaine emotion. Cetté nouvelle, jointe aux assurances données par le Japon, a certainement confirmé la Russie dans sa resolution de montrer de la fermeté >. Hier soir, aux Communes, sir Grey a fait entendre une parole sibyliue ' l'Angleterre tt'a rencontre aucune difficulté auprès des Puissances, mais il ne lui a pas été possible «Pengager une action diplomatique, comme elle Pa propose lundi... A Rome, on tient que le silence des Puissances constitue une menace contre laquelle Mobilisation générale en Autriciie-Hon- gric. La mobilisation générale est déoidee en • Belgiqüe. l'atriotiqitc declaration de M. de Broque- *ülc. La monnaie et les billets de banque. Reunion du bureau international des socié- (és paoifistes. Pourquoi l'Angleterre combattra, en cas de conflit, avec la France et la Russie. Une flottille anglalse entre Ostende et Fles- singue. ('Oniplicités serbes dans les attentats de Serajevo. Au cónseil communal dTxelles. AUX 0£RNI£R£S KOUYELLES : Jaures a coups de rcvol- Assassinat de v«r. tout le monde doit se prémunir, suivant ses interets et ses engagements. Le gouvernement italien se tient en contact permanent avec le cabinet de Londres, résolus tous deux a continuer malgré tout 1 oeuvre de conciliation... Le Quirinal croit que si les t-oupés autrichiennes remportaient une première victoire importante, une solution médiatrice serait facilitée; au contraire, des combats douteux pousseraient sans doute les troupes autrichiennes a e'engager davantage et a fond. Vendredi, 3 heures. L'agence Reuter de Londres apprend que les conversations sont reprises entre Yienne et StPétersbourg. .*, Ces conversations se poursuivent a la fois a Vienne et a St-Pétersbourg; on espère qu'elles apporteront une détente a la situation actuelle. Aucune ambassade, a Londres, n'avait connaissance d'un nouveau déveïoppement de la situation ee matin. Belgrade a été occupée, mais on n'a aucue idéé des mesures militaires qui suivront. Dans les milieux diplomatiques autrichiens, il se répète que l'Autriche ne convoite aucune partie du territoire serbe. D'après une feuille juive de Vienne, les theses allemande, russe, austro-hongroise, sont encore fort éloignées. L'Allemagne refuserait a la Russie de peser sur l'Autriche, en ce qui regarde les relations futures de la Monarchie dualiste avec la Serbie. L'Autriche, de son cóté, refuserait de prendre aucun engagement. Mais les chosea sont-elles comme4a7< Neue Freie Presse » Ie pretend? Des pretentions de la Russie visent a borner les exigences austro-hongroise3 aux termes de sa note k la Serbie : pas de proteetorat autrichien sur la Berbie. A Berlin, long colloque entre le ministre des affaires étrangères et 1'ambassadeur russe. On y dement que 1'Aliemagne ait posé a StPétersb6urg les questions relatives a la mobilisation russe, dont les journaux berlinois faisaient état ce matin, mais, ajoutet-on, une demande de ce genre s'imposera a bref délai. En attendant les efforts de 1'Allemagne pour concilier Vienne et SaintPétersbourg se déploient toujour. A St-Péterbourg, hier soir, le ministère des affaires étrangères consider ait la situation comme presque désespérée. Nationalistes et panslavistes pressent sur le gouvernement en faveur de la guerre. — L'ambassadeur de France a declare a. des journalistes que a 1'Allemagne desire visiblement la guerre ». * * La Bulgarie fait connaitre officiellement qu'elle gardera la neutralité. Vendredi, & heures. L'Empereur allemand (suivant i'art 68 de la Constitution) a-décrétó ce midi l'Etat de guerre; même mesure pour la Bavière. Cet état de guerre comporte ce qui suit : « L'état de menace de guerre concerne les mesures militaires a la frontière et pour la protection des chemins de fer, la restriction de 1'exploitation des cervices postal, télégraphique et des chemins de fer au profit des besoins militaires.. D'autres consequences en soüt : la declaration de l'ctat de guerre, qui équivaut a l'état de siege en Prusse avec defense de publier des nouvelles sur les mouvements des troupes et sur les moyens de defense. Cet état de guerre comporte en soi-même l'état de guerre ou l'état de siège, c'esta-dire qu'il signifie plus qu'état de guerre luimême. » L'état de guerre a 'été décrété k la suite d'une dépêche de 1'ambassadeur allemand a StPétersbourg, annoccant la mobilisation générale de la flotte et de P armee en Russie. Done, arret des communications télégraphiques. Dans quelques heures, peut-être, la mobilisation générale sera décrétée. Les Allemands continuent le rassemblement de leurs corps-frontière et Parmement de leurs places fortes. Ils ont établi un service de reconnaissace cfc de patrouilles tres acti-f sur la frontière qui, tres vraisemblablement par erreur, a été violée sur un point par une patrouille. Du cóté franeais, les troupes de eouverture ont pris leurs avant-postes. Toutefois aucun de leurs elements ne s'est approché de la frontière a moins de dix kilometres. Un certain nombre de réservistes ont été rappelés dans les pays anuexés et dans la vallée du Rhin. Il a été procédé dans les mêmes zones a des requisitions individuelies pour les besoins de ces troupes. La surveillance exercée par les Allemands sur les voies de communication est tres stricte. Les autorités militaires ont pris de3 mesures pour interdire aux habitants des pays an-, nexés de gagner la France. P La reine de Hol land e a signé a 1 1/2 h., d'nrgence, la mobilisation générale.. DERNIER ESPOIR. B heures. Les conversations entre Berlin et SaintPétersbourg ne sont pas encore arrêtées. Cela, joint au fait que la mobilisation n'est ordonnée ni en France ni en Allemagne, est jugé a Berlin comme la seule raison pour laquelle il est «permis de dire que tout espoir de paix n'est pas entièrement dispara... Le contact entre Vienne et St-Pétersbourg n'est pas rompu mais les tentatives faites pour diminuer la tension n'ont jusqu'a main tenant aucun succes. D'après 3ia« Gazette de Cologne ■» le gouvernement ' allemand a jusqu'ici évitó de faire a Saint-Pétersbourg une démarche decisive et de poser une question iCatégorique ce qui, par la réponse qui serait faite, déciderait définitivement de son attitude. L' « Indépendance roumaine > dit : « Il faut espérer que le conflit austro-serbe sera localise sous Pinfluence des efforts unanimes de tous les Etats qui, comme nous, ne negligent rien pour éviter une conflagration générale. Le devoir de la Roumanie est de s'abstenir de toute manifestation inopportune et en contradiction avec ses interets et' ses relations d'amitié ». Vendredi, 7 heures du soir. Urie dépêche de Saint-Pétersbourg insiste sur ;oe fait que la Russie intervient non en faveur de Pintégralité mais de la eouverainetó de la Serbie, car « la Russie ne peut admettre une situation qui impliquerait la suzeraineté de l'Autriche sur la Serbie » On préconise a Saint-Pétersbourg une formule d'après laquelle. des commissaires rushes pourraient être substitués aux commissaires autrichiens dans 1'enquête reclame© par l'Autriche. Mobilisation générale en Autriche-Hongiïe. 8 heures. La mobilisation va être, générale en Autriche-Hongrie par ordre imperial. Des placards relatifs a cette mobilisation viennent d'etre affiches* a mobilisation générale est décidée m Sen BELGIQÜE. 1 Vendredi, 10 h. soir. Le conseil de cabinet tenu au Palais de Bruxelles sous la présidence du Rei a déci- cidè la mobilisation générale de l'arraée bclgc. Treize classes seront rappelées. (Voir suite aux Dernièrcs -NouYelleSf), Fatnotiqus declaration de 1. de Broquevülo. LA SITUATION.. Ï/A.FF0LEMENT NE SE JUSTIFIE PAS. Vendredi soir, M. de Broqueville a réuni dans son cabinet les représénïtants des -'V-v<• na»ix bruxellois. .Il leur a dit: Messieurs, les événements s'étant précipitës, nous avons décrété la mobilisation générale. Cette mesure exoeptionnelle a été commandée par des sentiments de prudence et d© patriotisme. L'heure est grave, tres grave. Nous nous trouvons dans la même situation qu'en 1870. Les événements se présenteront-ils de la même maniere? J'ad la conviction profonde que le territoir© beige ne sera pas violé. Je le répète, c'est une conviction sincere. Néanmoins, il importe que nous soyons a la hauteurs de nos obligations. Il faut que nous soyons a même de nous défendre le cas éehéant. Du cóté de P armee, il n'y a qu'un cceur et un vouloir : défendre la patrie. L'esprit et le loyalisme de? hommes qui sont rentrés sont admirables. Que le public maintenant se rassure. Rassurez-le, messieurs. L'affoleiment qui règne un peu partout, ne s'expdique pas. Ces histoires de biPets de banque qu'on refuse de changer sont tout bonnement ridicules. Le.peuple beige, ajoute en riant M. de Broqueville, ne mourra pas de faim... Le gouvernement a tout prévu. Nos places sont bien garnies. Ce qui se passé actuellement est insensé. Au point de vu© financier, nous sommes dans une excellente situation. Il faut done que la presse rassure l'opinion. En ces moments, nos coeurs doivent battre a l'uniason, nos yolontés doivent être communes. Nous sommes done a une heure solennelle de notre histoire. Faisons-nous respecter... Imposons le respect de notre indépendance. Nous sortirons, j'en suis certain, agrandis de cette aventure. Je tiens encore a vous dire, en terminant, que j'ai conüance dans les nations voisines. Elles respecteront notre neutralité. Mais ce serait ■une suggestion mauvaise que de laisser un passage ouvert. Ne tentons pas nos voisins. Ces paroles ont été approuvées par les confrères de tous les partds. Détail charmant, détail émouvant : A la fin de ce petit discours,, le f ils et le neveu du chef du Cabinet, militaires et rappelés, sont venus embrasser affectueusement M. de Broqueville. D'une voix légèrement émue, mais belle et claironnante et, en serrant sur son cosur les soldats qui partaient, le chef du Cabinet leur a dit : — « Allez, mes amis... Faites bien votre devoir. » monnaie st les billets de banque. Grand émoi, vendredi matin, a la poste centrale de Bruxelles et a la gare du Nord: aux guichets on refusadt les biUets de banque... Et le pü%lic de s'alarmer. « Le motif de cette situation reside dans Paffolement du public lui-même, noue a dit M. Lebureau, De grand matin, une foule considerable se présenta aux guichets. L'un demand'ait un ticket de 10 centimes, 1'autre un timbre et chacun présentait un billet de vingt ou de cinquante francs en paiement. Bientöt les réserves de monnaies furent épuisées et les employés furent momentanément obJdgés de refuser les billets de banque. Il fall ut attendre quie les comptables fussent revenus de la Banque Nationale avec de la monnaie. ». De nombreuses personnes ont manqué leur train, se trouvant dans Pimpossibilité d'obtenir un coupon. A celles qui présentaient un billet de 100 fr. on remettait cinq billets de 20 fr. et on les engageait a aller changer aux cafés voisins de la gare... oü elles ne trouivaient du reste pas meilleur accueil. Aux guichets des bureaux d'e poste faisant le service de la caisse d'épargne se pressait vendredi matin, une foule considerable. On se bpusculait pour dépasser le voisin. Les retealfc&'xBont considerables. Ils témoignent d'une suite de panique tout a fait injustifiéo. Les nerfs surexcités, trop tendus, amènent rapidement Paffolement. Sans raisons bien séricuses, la plupart des commercants refusent carrément de recevoir en paiement des billets de banque belges; on va même, dans beaucoup de maisons, jusqu'a demander d'avanc© au cliënt s'il a sur lui de la monnaie divisionnaire! Quant a changer un billet étranger, il n'y faut guère songer< Naturellement, des individus peu scrupuleux ont cherché a tirer profit de la situation, pour se livrer a une speculation vraiment scandaleuse. Ils rachetaient les billets de 20 francs pour 19, 18.50, 17.50 voire même pour 17 et 16 francs. La police mit heurensement fin a ee trafic en arrêtant trois de ces individus. Elle parvint a rassurer quelques négooiants qui consentirent k accepter des billets de banque. Les petits commercants matinaux marchands de lait, boulangers, commercants en verdure furent assaillis de billets et plus d'un a dü #se mettre en frais d'un calepin pour inscrire ses clients « mauvais payeurs faute de monnaie ». Beaucoup de ceux-ci sont trlsrennuyés, d'autant plus que nous sommes a une époque d'échéance et que certains d'éntre eux comptent sur la recette journalière p^ur arriver k liquider leura comptes de fin de mois. A la Banque Nationale, vendredi, dès l'ouverture des guichets, un bon millier de personnes se sont présentées pour obtenir de la monnaie d'argent. Des bousculades ont eu lieu, rue de Berlaimont^i. . Certaines personnes étaient arrivées ó!ès 6 heures du matin. Durant toute la journée, ce fut une interminable procession de « clients ». Un important service d'ordre avait du être organise; Il fallait, avant de passer,justifier de la nécesöité o;u'il y avait E our l'intéressé a pénétrer a Pintérieur du atiment et c'est par « paquets » de dix qu'on était admis a y entrer. Les cinémas ont fixó sur les films ces scènes vraiment pittoresques. Rien n'était plus curieux que de voir ces personnes munies de valises, de sacs voire même, quelques-unes, de pliants. Les marchands de pistolets fourrés et de bières firent des affaires d'or 1 Jamais, déclarentles employés de la Ban-* que, on n'a vu pareille aiflnence. De grands magasins de denrées alimentaires du centre dé Bruxelles ont été envahis par des gens désireux de faire des provi^ sions 1 On signale Parrivée de nombreux Francais nantis de quantité de pieces de cent sous et venant en Belgiqüe tenter de trafiquer sur les billets. Les agents veillent, des instructions sér*vères ayant été données a ce sujet.p| A la frontière, leurs petites operations ont été les plus fructueuse». Aux halles, les marchandises s'accumu-» lent. Les acheteurs sont légion mais on refuse les billets et viandes et primeurs restent pour pompte. La commission des halles s'est.réunie ce matin a Peffet de prendre des mesures capables de parer a une situar» tion aussi préjudiciable. Dans certains établissement» de Ia ville,' les employés ont protesté, ce 31 juillet, parce qu'on voulait leur payer leurs appointements en billets; ils exigeaient des pieces d'or ou d'argent. Et ce fut, avec les caissiers recalcitrants, des palabres longues et délicates... Finalement, tout s'ax-t rangea1 lil •**m Les bourgmestres de 1'agglomeration bruxeüoiae ont fait placarder l'avis du « Mo-' niteur », redatif aux billets de banque. En depit de ces wvis rassurant le public, vendredi, dès 11 henires du soir ?un group© d'environ trente personnes avait pris posi-»' tion devant la grand© porte de la Banque, du cóté de Sainte-Gudule, avec la resolution d'y passer la nuit. Les guichets ne s'ouvrent qu'a. 9 h. 1/2 du matin. Du cóté de la rue Berlaknont, une ving* taine de personnes faisaient déja queue,* al. la même heure. ®W£A^i®() An Palais du aaquaateaaire, Salca trlennal d* beaox-arts. Avenue Defré, 13, üccle, ceuvres de M. Raymond ho Rasse. De 10 a 5 h.. a la salie des ffites de la Madeleine, ru Duquesnoy, inventions, nouveautés et travaux des.concours professionnels poor ouvrters Ue divers inó* tiers. —. De 10 a 5 h., a« Musée Moderne. ex--oMi:on des travaux d'architecture du Concours de Rome 1914.. (Jusqu'au 9.) Aux Ecoles SainfeLnc, exposfUon des travaux des élèves et anciens élèves : InstHut Jean Bétöune, rue d'Irlande, 77, k Saint-GiUes, de 15 a 18 b.; rue des Palais, a Schaerbeek. de 14 a 17 b.; rue de la Colonne, 54. a Molenbeek, de 14 a 18 h. A 8 h. 1/2, rue de la Victoire (angle de la rue du Métal), SainWSilles, T'IJ=mnlo Accordéoniste , BruxeUoise. •^^ A 8 h. 1/2, avenue Ducpétiau.. Salüt-Gilles, re-' presentation cinématographiffue.^1' Ouverture de la kermesse-de watermael (quartier des Viaducs) : cbamp de foire. concerts, jeux populaires, feu d'artiüce, etc. CONTRIBUTIONS DIREOTES, DOUANES ET AO*' CISES. — Sont noioinés : Receveurs des contributions directes et des accices : A Lauwe (ilandre occidentale), M. Desquenne E., actuellement receveur des mêmes lmpöts a Moorslede (même proxince. A Heyst-sur-Mer' (ïlandre occidentale). M. Delbuvenne, D., actuellement receveur des mêmeS Lmpöts a Beeringen (Limbourg);'f* A Herck-la-Ville (Limbourg), M. Legrand C, actuellement recevear des mêmes lmpöts & Aeltre(Flan-. die oriëntale); A Oostvleteren (Flandre occidentale), M. Goolaerts A., actuellement receveur des mêmes Lmpöts a Loo (même province);Ijj A Rousbrugge-Haringhe (Flandre occidentale), M. Doudan C, actuellement receveur des contributions, douanes et accises a .Adinkerke A Izel (Luxembourg). M. Hiernaux A., actuelle-" ment vérificateur des douanes de ire classe a Qüévy; (station) (Hainaut); A Maulde (Hainaut), M. Joly F., actuellement vérificateur des douanes de ire classe a Momigniea (station) (même province); ; Receveur des contributions directes, douanes et» accises : A Macon (Hainaut), M. Douchamps E., actuellement brigadier des douanes dans la province de Hainaut. ~~ ler aoüt. *i^êc ENKEGISTREMENT ET DOMAINES. — M. NolS J., receveur du timbre extraordinaire a Bruxelles» » Feuilleton du leraoüt. LA ROBE DE LAINE PAR Henry BORDEAUX *— Dilette? elle était Ik tout k Pheure. Elle se sera sauvée en\ jous voyant. Elle a eu peur de vous. Les figures Peffraient, et non le danger. Savez-vous oü elle est? Toujours au même endroit, je parie. Assise sur le mur du cloftre, mademoiselleattend qu'il lui arrive des {«ventures, tellesqu'apparitions d'anges ou venues de chevaliers. Patientez : je réussirai peut-être a ï'amener. M. Mairieux revint avec la fugitive qu'il avait apprivoisée. Le grand-père et la petitefille devaient s'entendre specialement a frequenter les bois de compagnie. Je regardai mieux celleci que j'avais a peine apercue a ma première visite. Öes cheveux, plus dorés aux boucles qu'a la naissance, tombaient librement, et déja bas sur le dos. Elle était menue et mince, avec de petites jambes et de p'etits bras de rien !u tout, et pourtant ses moindres mouvements décelaient un jeu facile, une aisance, une grace dj coureur. Ses yeux sombres, a la fois limpides et profonds comme ces eaux que Pombre entoure et dont la transparence est comme inutile,.] étaient bien grands ouverts et bien farou- ches pour des yeux d'enfant, fc-i mère lui avait-elle transmis cette crainte mystérieuse qu'eUe^nême avait lressentie % Je fis avec obstination la cour a une fillette de six ans et demi. Au café, elle m'of f rit du Bucre, pensa è. me reprendre ma tasse vide, et peu après la yoil^ qui grimpe sur mes genoux. J'en étais fier comme d'une conquête.. -L. C'est étonnant, constatait Mme Mairieux, un peu énervée de l'importance que j'attachais a ce résultat. Mais son mari se réjouissait sans scrupule des attentions que j'avais pour Dilette. Dilette ne voulait plus s'aller coucher. Il fallutla gronder pour la detacher de sa place oü je 1 avais immobilisée avec des histoires. Tu m'en raconteras encore, dis, monsieur 1 Bien sür. Des histoires avec de la peur dedans. Nous nous quittaznes les meilleurs amis du monde.. , *•* Deux jours plus tard, passant par la, mon fusil a l'épaule, je distinguai Ba petite silhouette grêle dans la partie de 1'avenue qui conduit au cimetière. Elle se déooupait sur la voute de soleil. Ses pieds, ou'elle laissait trainer, soulevaient devant elle une vague de feuilles mortes. Tout Pantonine, Pautom» ne doré, se répandait ca lumière sur cette enfant. Elle s'en accommodait a miracle, sans le savoir. En me découvrant, elle fit un écart et vonlut se jeter derrière les chênes. Je Pappelai pour la rassurcr k — Djlétte, tu ne me reconnais pas 1 Ma voix Parrèta et, en quelques bonds, comme un jeune léVrier, elle fut vers moi. — Tu t'es é.chajBpée, Dilette % Non, papa est lè^-bas, avec 'des fleurs. Avec des fleurs? Oui, qu'il porte k maman. Et toi ? Je m'ennuyais. Alors il m'a dit de rentrer. Toute Eeule % C'est chez nous. Gravement, elle m'emmena vers le chateau, tandis que je voulais rejoindre Cernay s Il faut pas déranger papa. L&-bas, ilaiaae pas qu'on lui parle. Bien : allons-nous-en. Nous nous installames sur le petit mur du cloïtre. Dilette les jambes pendantes, et moi appuyé a un pillier. La vigne vierge. toute' rouge, grimpée le long de Parceau, laissait retomoer sur nous ses lianes. jj— Maintenant, ordonna-trelle, vite une histoire. Je cherchai quelques minutes dans mon répertoire mytholo^njue ou légendaire, et j'y ramassai une vieflle ballade de Tennyson assez émouvante : « le Lord de Burleigh ï. Peut-être ne la connaissez-vous pas 1 Dans ce cas, il est nécessaire que je vous la raconte aus*. Vous t&cherez d'imiter Dilette et d'écouter bien sagement. 11 est indispensable d'avoir entendu cette ballade si l'on veut comprendre la suite. Elle vaut un personnage pour l'importance du récit. Comment, sans elle, Raymond Cernay se serait-il determine a #des demi-aveux? Sans elle, comment aurais-jeété mêló a la poignante tragédie de sa vie intime \ Il y a des années et des années que je n'ai pas relu le poète anglais. Je transcrirai de mémoire son poème tel qu'il m'en souvient. I Que mon teste ressemble au sien, je n'en suis pas assure. Peut-être Pai-je denature 1 Qu'importe : l'« histoire » arrangée pour Dilette suffira, et la voici done : « La petite bergère regardait de tous ses yeux le tableau qu'achevait, sur la lisière du bois le pauvre peintre venu récemment au village. Sur un carré de toila pas plus grand que ca, il avait fait tenir tout ce qu'on voyait, ou a peu pres. Etait-ce Dieu possible ? Il y avait bien de quoi s'étonner. « Il donna un dernier « — Tu es jolie, dit-il. Le sais-tu 2 « Elle se mit a rire : elle était gracieuse et gaie. « — La fontaine me Pa dit. « — Elle ne t'a pas dit autre chose? c — Et quoi done ? i c — Que tu me plaisais. 'S eux-tu être ma femme ? « Elle détourna la tête, ent un petit tremblement et, tout heureuse, car elle Paimait en secret, murmura : « — Je veux bien. « On célébra leurs noce3 a la chapelle du village. Et avant de rentrer chez eux ~ une petite maison couverte de chaumo — il emmena sa femme a travers les champs : « — Nous rentrerons a la nuit. Pendant que le soleil brille encore, promenons-noua. Si tu le veux, nous irons jusqu'au grand chateau qui est la-bas, tout lènbas. On en dit des merveilles. Je suis sür que tu ne Pas jamais visite. « Elle eut un sourire dédaigneux : c, — Il ne vaut pas, djit-elle, notre chez npuflt «Mais il insist a : « — Veux-tu venir jusqu'au chateau ? — Je veux tout ce que tu veux. « Ils dépasser ent les limites de la paroiss.e, et poussèrent la grille d'un pare. Ds se trouvèrent dans une avenue de vieux chênes, tres longue et bien ombreuse au bout de la&uelle& #ils pouvaient distinguer le chateau. Le soir venait, les feuillages s'inclinaient sur eux gentiment. Les oiseaux chantaient, mais c'etaient leurs deux cceurs qu'ils entèndaient. « Comme ils approchaient, les chiens vinrent a leur rencontre. « — J'ai peur, dit-elle.. e — Avec moi ? « Mais les chiens les accueillirent par de joy eux aboiements et léchèrent les mains du jeune homme. « — Ils te connaissent done? demanda-telle..ggg ï g^ « — Je suis venu quelquefois. « Ils gravirent le perron en marbre rose. « — Nous pouyons entrer, assura-t-il,. Il est permis de visiter. . a lis entrèrent et il lui montra les richesses du palais. Tandis qu'il expliquait Part des meubles et celui des tableaux, la spiendeur et la commodité des salles, elle j revoyait distinctement la petite chaumière blanche, dans les ar bres, oil tous deux rentreraient tout a l'heure, et qu'il lui avait montrée la veille en lui disant : « Voici le foyer oü nous nous chaufferons Phiver. C'est petit, c'est pauvre, n'est-ce pasl Mais Pamour nous suffit... » Oui, Pamour leur suffirait. Elle Paimerait si tendrement qu'il ne penserait plus jamais a ce beau chateau oü il avait eu grand tort de la conduire. c Cenendant. il et Pintèrrogea : « — A quoi penses-tu 1 « — 'A toi, dit-elle en toute vérité. m.« .Ils s'étaient arrêtés dans le salon pritf-, cipal, dont les croisées, de tous cótés, don-, naient sur les arbres et les pieces d'eau du pare. Le soleil se couchait et reflétaib dans les places ses derniers rayons. « —- Il se fait tard, soupira-t-elle. Si nous rentrions ? « Mais il souritj lui fit un gran 1 salut et lui dit : « — Ce chateau est a vous, madame. « Le rire gai de la jeune femme sonna dans le vaste salon. f — A moi? « Il reprit gravement : c —Oui 4è. yous. Je suis lord de Burleigh^ Tout ce que j'ai vous appartient avec. mon coeur. « Elle devint toute pale, et dut s'appuyerLau mur, prés d'une fenêtre. La campagne,;a cette heure, était d'une beauté paisible.jDans le fond, la petite maison blanche rece*vait les reflets du couchantw*yï « Hélas I » murmura-t-elle intérieuremenj^comme si elle perdait son bonheur. « — Je vous ai choisie entre toutes, lui dit-il encore, pour vótre beauté, pour yotre; sagesse. Et j'ai voulu vous conquérir sang ma fortune et sans mon nom. « Pourquoi, songeait-elle, a-t-il cessé brna-quement- de me tutoyer? » ^i\j-J « Afin dó ne pas ïe coatrarier, elle luisourit doucement, tristement. Elle stfrmonttfvite sa dófaillaace afin de se soumettre *son nouve.1 état^ . ,]*£[, IA suivrfi,} j

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