Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 10 März. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bk16m33z9d/
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Hardi ÎO Mars 1914 CII\ÏQ CENTIMES HO! année — M0 69 Le Nouveau Précurseur ABOWNEMENTS : ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, " 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 fr. HOLLANDE, » 88.00 fr.; » iC .OO fr.; » 8.00 £r. LUXEMBOURG, » S2.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 48.00 fr.; » 31.00 £r.; « 10.60 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus forme!. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { »• { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. y^3Sri-TOTSTCS3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 ! RÉcr.AJinss, la ligne. . . fr. 1.50 » i à i lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . . 2.50 Financières, la ligne . . » O.SO I Chronique '.An + ers . . . » 3.00 La, annonces de l'étranger et de ia Belgique dont reçues aussi 'par l'Agence Hanat, 8, place des Martyrs, à BrucceUes, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, Mtgh Holborn, à Londres. Chronique anversoise j,a jeune épouse qui attendait son mari. — Le trein en retard. — C'est la faute aux libéraux qui sabotent! — Un revirement soudain. — Un moyen ingénieux Comme c'était la première fois, depuis .qu'il était marié, qu'il était parti en voyage sa femme avait voulu de toutes façons aller le prendre à la gare quand il reviendrait. On avait consulté le guide: le train gérait à Anvers à dix-huit heures quarante-deux. Un calcul rapide donnait plus de Clarté à cette formule: c'était 6.42, — du soir. Et Monsieur avait dit: — Tiens, pour que tu ne t'ennuies pas trop, viens au café X..., près de la gare. Comme il sera près de sept heures, il y aura beaucoup d'animation, avenue de Keyser. Nous prendrons un verre, avant de rentrer. ' Ainsi fut fait. Seulement, à dix-huit heures quarante-deux, la^eune femme était devant le café X..., qui s'emplissait do consommateurs. Elle n'osa y entrer. C'était si drille, toute seule! Que dirait-on? D'autant plus que, à travers les vitrines,, elle voyait d'autres jeunes ..seules", mais qui, vu leur maquillage et leur effronterie, ne se confondraient pas longtemps, sans doute, dans cette solitude... Son mari allait arriver. Elle tira sa montre minuscule: 6.46. Il aurait pu être 11... Elle demeure quelque temps, songeuse, devant l'établissement où s'était fixé le rendez-vous. Mais elle" appréhenda, tout à coup, de rester ainsi, car derrière elle, quelques jeunes gens avaient déclaré qu'elle était jolie... Sept heures: son mari n'y était pas encore. Si elle allait s'informer près du chef de gare? Oui, mais voilà: son époux pouvait sortir pendant ce temps-là, et elle ne le verrait pas. D'ailleurs, elle n'oserait jamais... Sept heures et quart. Elle résolut d'entrer au café convenu: il avait peut-être pris un train plus tôt, et il l'attendait. Erreur. Rougissante, un peu indisposée par la fumée, elle demanda des journaux illustrés. C'était si drôle, ce café où l'on buvait des choses dont elle ne soupçonnait le nom! En attendant,elle soupçonnait bien autre chose: te n'était pas gentil, de la part de son mari, de.n'être pas revenu à l'heure ditel Est-ce que... Quiconque ignore le looping-the-loop que peuvent faire les suppositions dans une cervelle féminine ne saura jamais quels tableaux effrayants se succédèrent dans l'imagination de la dame dont il s'agit. Trah'ison, infidélité, dévergondage, perversité, mauvaises rencontres, amis détestables, cafés à' femmes, toute la lyre... Ce devait être ça, — et pis encore, peut-être. Huit heures!... Ou une catastrophe? Un télescopage? Une collision?? C'était peu probable: on en aurait entendu parler. Non: il faisait la noce, son mari. Il était peut-être là-bas, dans un... Justement, un dessin du „Journal pour rire" lui montrait un bar de ce goût-là.Hor-reur! — Huit heures un quart. Huit heures vingt. Enfin, le voilà I — Ma chérie, je te demande pardon. Je suis bien en retard. Pas moi: le train, tu sais, le désarroi du chemin de fer... Et, comme sa femme avait l'air tout à fait incrédule, il ajouta: — Oui. Et ce désarroi du chemin do fer, c'est la faute aux libéraux. • * * Alors, la jeune épouse eut un rire sonore. Comment, c'était la faute aux libéraux! Pourtant, le ministre des chemins de fer était un clérical, comme tous les autreslNon, mais, c'était de la fantaisie toute pure! Elle avait lu, il y a quelque temps, dans le Nouveau, Précurseur, un article d'un nommé Marzerelle dans lequel il était dit que, si les enfants étaient odieusement exploités dans es couvents, c'était également la faute aux libéraux, — d'après un rapport de M. Pierre Verhaegen. C'étaient donc des abominables saboteurs, ces libéraux? Comment pouvaient-ils faire, ces gens-là, pour occasionner du retard aux trains? Alors, le mari montra à sa femme un journal catholique de Bruxelles dans lequel la chose se trouvait imprimée noir sur Diane. C'était bien ça: les libéraux arrêtaient les trains, comme de vulgaires pirates. Par leur faute, par leur très grande faute; la Belgique subissait d'énormes pertes, tant dans 1 industrie que dans le commerce. Par leur très grande faute encore, il y aurait de la brouille dans des ménages où sévissait une épouse soupçonneuse; les libéraux, aidés par les socialistes, dérangeaient tout le réseau belge.Voilà Ce qui se trouvait dans ce journal catholique de Bruxelles. Et pourquoi le faisaient-ils, ces affreux mécréants? Tout simplement pour ennuyer le ministre clérical. Adonc, il fallait purger le pays de cette engeance. En effet, la jeune femme lut: „La politi-que*n'est pas étrangère à cette situation: et pour rendre haïsable le ministre catholique et le gouvernement catholique, il peut arriver que l'un ou l'autre sire, instigué par des libéraux ou des socialistes, perpétrât un sabotage malhonnête. Parmi les fonctionnaires du ministère des Chemins de fer, il niche encore maintenant, après trente ans de gouvernement catholique, beaucoup trop d'adversaires, et, sous ce rapport, on peut en dire de même de l'armée et de notre colonie congolaise. Un grand nettoyage ne serait pas superflu dans tout ceci." Cela s'est trouvé dans le Nieuws van den Dag, journal clérical de Bruxelles, numéro du 3 mars 1914. Nous citons les noms des journaux, ô Métropole! * * * Donc, si les trains arrivent avec des retards considérables ou- n'arrivent pas, s'il y a pénurie de matériel, si les ouvriers du chemin de fer sont exténués par une journée de travail trop longue, si le désarroi est complet, c'est qu'il y a encore dans l'administration quelques vieux scribes libéraux auxquels il faut donner leur congé, incontinent. Ce sont eux qui sabotent, histoire de faire sombrer sous le mépris le plus définitif un ministre qui n'est pas de leur bord. C'est entendu. Mais, alors, comment ex-plique-t-on cet articulet, paru dans le même Nieuws van den Dag, à la date du 7 mars, et libellé comme suit: „Depuis deux ou trois jours, les voyageurs n'ont plus à se plaindre de ce que les trains n'arrivent plus à l'heure. La cause de ce revirement subit doit être trouvée dans le régime nouveau, introduit depuis lundi dernier. A présent, les machinistes touchent une prime de dix centimes par minute de gagnée, . et les chauffeurs cinq centimes..." Pierre MARZERELLE. 130JbL0I*S ANGLETERRE Lg Homo rule C'est hier, que M. Asquith et l'opposition devaient discuter en public les adoucissements possibles à la loi du Home rule. On n'a abouti à aucune solution, mais non plus à une rupture; le débat est ajourné. M Asquith admettrait que pendant une période de 6 années, les divers comtés de l'Ulster pourraient par une espèce de referendum, s'exclure de l'administration irlandaise et rester exclusivement anglais. Pendant cette période, les électeurs du Royaume Uni auraient l'pccasion de se prononcer sur le point d<3 savoir si l'exclusion peut être rendue définitive. Ce serait une situation intermédiaire permettant à des élections régulières de résoudre le problème. M. Asquith ne cache pas que les propôsi-tions ne semblent convenir à aucun parti extrême.Immédiatement le chef de la majorité unioniste, M. Bonar Law, se lève et déclare les propositions inacceptables. Il faut donner immédiatement une entière indépendance à l'Ulster et soustraire cette province à la domination d'un parlement irlandais. M. John Redmond, irlandais modéré, estime que le premier ministre est allé jusqu'à l'extrême limite des concessions et est convaincu que bien avant que la période de six ans se soit écoulée, le gouvernement irlandais autonome aura fait preuve de tant de tolérance et de modération que toutes les craintes et toutes les suspicions se seront évanouies. Il est donc du devoir étroit de la Chambre de transformer le bill en loi. Mais, O'Bnen, et plus tard Tine Hotely, irlandais intransigeant repoussent les propositions de M. Asquith qui auraient pour effet d'amputer l'Irlande. Enfin, sir Edward Carson, orangiste intransigeant, repousse les propositions de M. Asquith avec dégoût. Il constate que celui-ci fait un pas vers la justice en admettant le principe de l'exclusion de l'Ulster du Home rule ; mais ce principe admis, il faut l'appliquer immédiatement. Si le gouvernement voulait supprimer "les limites de temps qu'il fixe, alors on pourrait convoquer le Congrès de PUlster pour étudier sa proposition, sinon cela serait impossible. L'habileté do M. Asquith Une des premières conséquences des déclarations de M. Asquith a été de produire une scission dans le parti conservateur. Les modérés trouvent que les propositions du premier ministre sont satisfaisantes et voudraient accepter les concessions faites, tandis 'que l'extrême droite ne les regardent, suivant le „Daily Express" que comme une duperie et^xcite les protestants à continuer leurs préparatifs de guerre civile. Les chefs des gens de l'Ulster ne sont eux-mêmes pas d'accord et ne savent quelle attitude prendre. Bonar Law, le chef de l'opposition à la Chambre basse, n'a pas dit son dernier mot. On est d'accord pour dire qu'Asquith s'est de nouveau montré un maître consommé dans l'art difficile de conduire la politique. Sans avoir rien cédé sur le principe même de l'autonomie il est parvenu à briser l'opposition et à amener le plus grand désarroi dans ses rangs. FRANCE La campagne électorale MM. Raynaud, ministre de l'agriculture, et Albert M étui," ministre du travail, sont allés hier matin visiter l'Ecole nationale de laiterie de Mamirolle. Ils se sont rendus ensuite aux sources de la Loue. A midi, les ministres ont assisté à Ornans à un banquet offert en leur honneur par la municipalité.Le Sénat contre Calllaux La commission sénatoriale de l'impôt sur le revenu a rejeté, à l'unanimité des treize membres présents, les propositions nouvelles de M. Caillaux, touchant l'imposition de la rente. Deux membres absents avaient écrit qu'ils les rejetaient également. ESPAGNE Les élections législatives Les élections qui ont eu lieu dimanche en Espagne sont des plus intéressantes parce qu'elles ont donné lieu à une mêlée comme on en n'a jamais vu en Espagne. La Chambre a renouveler comprend 408 députés, dont 93 ont été proclamés élus sans lutte. Le scrutin devait désigner dimanche 315 députés. En Espagne, deux systèmes fonctionnent simultanément: le scrutin dej ilishe pour les grandes villes et le scrutin d'arrondissement pour les campagnes. Madrid a, par exemple, huit députés à élire; chaque électeur ne peut voter que pour une liste composée de six candidats. Il reste donc deux sièges pour les minorités.Jadis, il n'y avait que deux partis en Espagne: les libéraux et les conservateurs qui alternaient au pouvoir. Puis est venu un parti républicain et républicain socialiste. Récemment les amis de M. Garcia Prieto, libéral, se sont séparés des autres libéraux admettant la direction du comte de Romanones; ils ont formé le parti démocrate. De son côté M. Maura, ancien chef du parti conservateur, voyant que le roi lui préférait M. Dato, l'actuel chef du cabinet, s'est séparé du gros de son parti et a fondé le groupe ultra conservateur, ou mauriste. Pour que ce tableau soit complet, il faut ajouter que les républicains sont également divisés. Les ancGens fédéraux, unioniste efr progressiste ont formé ce qu'on appelle la conjonction républicano-socialiste avec le parti ouvrier et présentent des candidats dams plusieurs grandes villes. Les radicaux, qui suivent les inspirations de M. Lerroux, luttent seuls. L©s résultats Les résultats des élections législatives sont encore incomplets. Les renseignements officiels de la dernière heure indiquent comme élus: 199 conservateurs, 97 libéraux, 21 républicains socialistes et radicaux, 8 indépendants, 19 régionalistes, 7 républicains réformistes, 4 catholiques, 5 #partisans de Dom Jaime. Il reste à connaître les résultats de 38 circon-scriptions.Des nouvelles élections* devront avoir lieu ; dans 9 circonscriptions, par suite de l'élection d'un même candidat dans deux circonscrip- ; tions à la fois. A Madrid ont été élus 5 républicains et 3 monarchistes : '. les premiers ont objlenu environ 20,000 voix; les seconds 18,000. ITALIE La crise ministérielle Le conseil des ministres est convoqué pour mardi pour remettre, croit-on, au roi la démission du cabinet. ALBANIE Turkhan pacha Turkhan pacha qui vient d'accepter la présidence du conseil albanais est né à Trikala, en Thessalie, en 1346. Il fut envoyé à Janina, capitale de l'Epire, pour faire ses études dans le „medressé" de cette ville. Il passa ensuite dans les écoles, grecques de Janina et fut envoyé à 'Athènes pour y suivre les cours de l'école de j droit. Il termina ses études auprès de profes-| seurs privés-. Il entra alors au service du gou- * vernement ottoman, dans le bureau de traduc-| tion de la Sublime-Porte. Après un passage j dans la carrière diplomatique, il fut nomme ' gouverneur de Tekké (vilayet d'Angora), puis d'Ourfa (vilayet de Diarbékir). Il rentra dans j la carrière diplomatique, fut nommé ministre à Madrid et géra l'ambassade de Turquie à Paris. En 1896 il fut rappelé à Constantinople ; et nommé gouverneur par intérim de l'Ile de Crète. Pendant-quelques mois on lui confia le portefeuille des affaires étrangères. Il revint en Crète comme gouverneur général, fut nommé membre de la section civile du Conseil d'Etat. Il fut envoyé deux fois en mission spéciale saluer le tsar à Livadia, devint ministre des fondations pieuses, fut nommé premier ; délégué turc à la conférence de la Haye, et enfin envoyé comme ambassadeur à Saint-Péters-. bourg. | Turkhan pacha, homme aux idées libérales et d'une réelle honnêteté, parle couramment le français et le grec. BULGARIE Les résultats électoraux Les résultats connus jusqu'à présent sont très favorables aux partis gouvernementaux. A • Sofia et à Philippopoli, leurs candidats obtiennent une telle majorité (3,182 voix sur 5,400 votants à Philippopoli). Dans les territoires annexés les candidats du gouvernement ont presque toutes les voix. Le parti socialiste décline; le parti démocrate et le parti national ont gagné du terrain. ROUMANIE Verê la revision constitutionnelle La Chambre a adopté le projet dû à l'initiative parlementaire et demandant la revisioh rte i la constitution pour réaliser: 1. la réforme i agraire en établissant l'équilibre entre la grande et la petite propriété et permettant au gou-i vernement de vendre aux paysans dans certaiT ! nés conditions et contre un juste et préalable dédommagement de grandes propriétés; 2. la réf.orme politique en supprimant les collèges électoraux actuels qui seront remplacés par un collège unique avec représentation des minorités et obligation du vote. MONTENEGRO Un Incident de frontière Un incident qui pourrait devenir grave s'est produit à la frontière austro-monténégrine. Des douaniers, ou des soldats bosniaques ont voulu occuper une hauteur nommée Sirkopos,que le commandant monténégrin prétend appartenir à son pays. C'est une localité du district de Plevlie occupée jadis par les Turcs avant les : monténégrins. Devant le refus des troupes monténégrines i d'évacuer ce point le commandant autrichien I a envoyé un bataillon lequel en a chassé de : force les Monténégrins. Ceux-ci auraient eu un tué et 5 blessés. Le gouvernement monténégrin a adressé au ministre d'Autriche-Hongrie à Cettigné une note relative à cet incident de frontière. A la skoupchtina, la majorité a fait présenter une interpellation relative à l'incident de frontière survenu au col de Metalka. Lecture a été ensuite donnée du texte. L'assemblée l'a accueilli sans aucune manifestation. TURQUIE Le traité de paix avec ia Serbie Une dépêche de Constantinople parvenus lundi soir annonçait que le traité de paix turco- serbe'avait été signé dans la journée.: La ae-pêche suivante, arrivée dans la nuit, dément cette nouvelle, en ces termes: „C'est par erreur qu'on a annoncé que le traité de paix turco-serbé avait été signé lundi. Ce qui est exact, c'est que les - négociations sont définitivement terminées. Leur conclusion a eu lieu après la réunion tenue lundi après-midi-entre le délégué de la Porte Rac.hid bey et le délégué serbe M. Stoyaovitch. Celui-ci a proposé des modifications que la Porte a acceptées, notamment en .ee qui concerne les originaires des territoires annexés domiciliés en Turquie, qui pourront opter pour leur nationalité serbe, à condition de quitter la Turquie, mais qui pourront ensuite revenir à titre temporaire. La signature du traité de paix aura lieu aussitôt que les papiers seront prêts, mardi ou mercredi." RUSSIE La réaction s'obstine Le renversement de l'ancien président du 'Conseil avait fait attendre, ou plutôt espérer un nouveau cours politique. L'empereur a confirmé ces espérances en ordonnant à M. Gore-mykine de s'engager résolument dans la voie de réconciliation du cabinet avec la Chambre. Mais au sein de ce cabinet, il y a des ministres — plus fonctionnaires que membres du gouvernement — qui veulent, malgré et contre tout, conserver les anciennes traditions, toutes d'hostilité et de dédain pour la Douma et ses origines. , ,, • Et à côté d'eux il y a la citadelle de 1 ancien régime qu'est le conseil .de l'empire, repoussant impitoyablement toutes les tentatives teintes de libéralisme, faisant ainsi de l'opposition difficile à combattre, pusqu'elle vient de vieux conseillers, de serviteurs dévoués à une cause qu'ils servent avec outrance, sans voir qu'ils la desservent en réalité. MEXIQUE Les fédéraux battus Un radiotélégramme de Tampico annonce j que 5,000 insurgés ont battu les fédéraux à Altamira. iLes fédéraux âc sont retirés sur Tampico. Un croiseur anglais, un croiseur allemand et deux vaisseaux de guerre des Etats-Unis sont partis en hlte pour Tampico. Atrocité Nous avons dit hier, en ..Dernière heure", i que le cadavre de l'Américain Vergamas a été rapporté sur le territoire des Etats-Unis par des inconnus. Le -corps porte deux blessures de balles à la tête et une au cou. La tête a , été Scarsée, probablement avec la crosse d'un ; fusil, et les doigts de la main gaucKe, ont été • brûlés. Encore deux Anglais molôstéa L'ambassadeur d'Angleterre a fait appel aux bons offices du ministère des affaires étrangères des Etats-Unis en faveur de deux Anglais dont les ..constitutionnalistes detruBent ■ les biens, et dont la vie est menacée. Le premier est M. W.-D. Snyman, riche fermier de Chihuahua. Le général Villa a confis-qué son ranch et lui a donné ordre de partii ■dans un délai de six jours. Le crime reproché à M.Snyman serait d avoir prêté son appui à l'ennemi. Le fils Snyman a télégraphié d'El-Paso que son père ne s'était jamais mêlé des troubles intérieurs du Mexique, et que plusieurs Anglais et Américains notables résidant a Ll-Paso étaient prêts à témoigner en sa faveur. Sir Cecil Spring-Rice, ambassadeur de Gran-de-Brtagne, après avoir communiqué avec M. Percev.il, à El-Paso, et avec le vice-consul britannique à Chihuahua, a demandé à M. Brvan de prescrire aux agents consulaires de ■coopérer avec leurs collègues anglais. M. Bryan a fait droit à cette demande. Le second anglais qui se trouve en difficulté avec les constitutionnalistes, est M. Da\ia Roy, riche fermier de l'Etat de Sonora. Ecrivant G6 Los-Angeles, M. David Roy a fait connaître à l'ambassade britannique que sa propriété avait été consfisquée, et qu'il avait été exilé par suite de la jalousie de ses concurrents en affaires, qui avaient mis les constitutionnalistes dans leur jeu pour l'opprimer. La version des constitutionnalistes, d après un rapport du consul des Etats-Unis à Her-mosillo, est que M. Roy est venu en aide aux fédéraux et que sa propriété n'a été confisquée que provisoirement, bien qu'il ne doive être autorisé à retourner chez lui que lorsque la période troublée aura pris fin. ABYSSINIE Les compétitions armées On annonce que le's anciens conflits relatifs à des questions de prééminence se sont renouvelés dans le Tigre entre les chefs de -ce pays I ueux-ci ont ete appeies a Aaais-AoaDa au moment du couronnement 'de Lidj-Jeassu, mais tous, pour excuser leur absence motivée réellement par la crainte réciproque de laisser leur pays à la merci d'un autre, ont porté de graves accusations les uns contre les autres. Un conflit armé s'en est suivi. Dans un premier combat, le Dedjas Gabre Selassie de Adouah a battu les troupes du ras Sevat de Afigat qui a été tué, mais dans un deuxième combat, il a été battu lui-même par le Dedjas Sioum de Makallé. Le gouvernement d'Addis-Ababa a donné l'ordre au ras Woldé Gheorghis de Amara d'aller dans le Tigré, sur lequel il exerce sa suprématie, afin d'y rétablir l'ordre. Nouvelles de l'Étranger » Ministre et sportman M. A.-J. Balfour, ex-premier ministre d'Angleterre, s'est inscrit comme concurrent dans le tournoi international de tennis qui commencera demain à Nice. Il jouera dans le handicap double avec le champion du monde, Wil-ding, et en mixte avec Mrs Lambert Chambers, née Douglas, championne d'Angleterre. Les sans logis On mande de Sacremento (Californie): La police ayant voulu arrêter un agitateur nom-», mé Kelly et dix-huit de ses partisans, accusés de vagabondage, qui faisaient partie d'un groupe de six cents sans-travail, membres de la Société des travailleurs internationaux, une violente bagarre éclata. Trois cents agents armés de pioches et autres armes improvisées sont parvenus à.repousser les agresseurs qui ont été définitivement dispersés au moyen de tuyaux d'arrosage. Une grève de 24 heures Hier, a eu lieu à Rome la .grève générale de 24 heures, pour protester contre la fermeture de l'hôpital Saint-Jacques et la réduction du personnel des autres hôpitaux. Certains journaux font valoir qu'il ne s'agit pas simplement de défendre les droits du personnel des hôpitaux: car la réduction du personnel entraîne une diminution des services. La journée s'est terminée sans incident. La fermeture des magasins a été presque complète sauf du Transtevere. Dos meetings ont eu lieu sans incident. Une commission a été reçue par le sous-secrétaire à l'intérieur, à qui elle a exposé ses desiderata au sujet de la question hospitalière à Rome. Le sous-secrétaire a énuméré les mesures que le gouvernement compte prendre. Mardi matin a lieu un meeting pour décider si la grève doit prendre fin. Mme Pankhurst arrêtée Mme Pankhurst a été arrêtée hier à Glasgow.Son arrestation a été opérée dans une salle où elle faisait un discours provocateur. La police a pris d'assaut la tribune, qui était protégée par des fils de fer cachés sous des guirlandes de fleurs. Les suffragettes se servirent do cannes et lancèrent des pots de fleurs sur les policiers, qui tirèrent leurs bâtons et prirent d'assaut la tribune. Alors il y eut une scène de désordre indescriptible. On entendit des coups de revolver. Ca et là des pétards éclatèrent. Mme Pankhurst fut arrêtée et emmenée au poste de police central, où de nombreux policiers se tenaient en réserve. Après -le meeting, un grand nombre d'assistants marchèrent sur le poste et tentèrent de le prendre d'assaut. Des policiers à pied et à cheval se précipitèrent sur les manifestants et les dispersèrent. Lo Tsarevltsch D'après un télégramme envoyé de Moscou au „Daily Telegraph" le Tsarevitsch serait de nouveau complètement remis. Il peut faire usage de ses jambes et d'après les médecins une rechute ne serait plus à craindre. Un procès de Mary Garden Poursuivie par un couturier parisien en pavement de 5,082 francs de fournitures de robes, manteaux et fourrures. Mme Mary Garden de l'Opéra, répondait: „Je ne dois que le payement des vêtements et fourrures qui m'ont été fournis personnellement et non celles faites à mes sœurs, Mlles Hélène Garden et Mme Leguen." Le tribunal lui a donné raison. LA VIERGE DE RAPHAËL I PAR Adrienne CAMBFsY Merci, monsieur, excusez moi, c'est Çeu de fatigué, d'énervement. Mais je pi elèro entrer clans cette pension, dès aujourd'hui.IsT'V1' ma's non' Pas aujourd'hui! Si vous ïou'ez> nous avons encore le temps d'aller amble jusque-là, pour convenir des arrangements.' 77 J® vous en prie, dis-je, en l'interrom-P nt, allons à Auteuil, et, à moins qu'il n'y 1 pas de place, j'y resterai. à ma voix, que ma résolution «ait inébranlable et il me céda, w ''e.V0V'a's surtout ne pas me retrou-ji . vite en présence de M. Robert. *f( besoin de voir clair en moi-même, rwior j, s.ai'rai!8ea promptement et je pus riifi i où je trouvai une jolie so- ae- quelques jeunes filles, dont plusieurs me plm-ent tout de suite. XV 3U'? ?as m°ins du monde roma-celio h'- mais ■l'e n? sache pas, non plus, que Ile implique de la sécheresse, S'tendres SUX enti™®Iits affeectueux j'ai du bon sens, n'aurais-je il d'nnn ai m^me' un cœur aimant? Faut-la mnnrii ?x5érée el aveugle, croire que dins nn rfo i, rempli de galants pala-mot nireo!„cl!evaliers éperdus, folle, en un ans? qu 011 est uno J°une fiUe de vingt '«tigré toute ma raison, j'ai toujours dé siré rencontrer un jeune homme qui pût m'aimer, être aimé de moi, et dont je serais heureuse d'être la femme. Les mariages avec les Paul Guymard, ou ceux d'après les théories de Mme Minois, me paraissent d'odieuses et hypocrites conventions sociales. Il est possible que beaucoup d'honnêtes gens y rencontrent un bonheur suffisant à leurs aspirations; moi, je ne saurais m'en contenter. Mais, par cela même que je ne suis pas romanesque et que je ne me complais pas à toutes les petites comédies sentimentales que goûtent si fort tant de jeunes filles, il m'est très désagréable de constater que j'aime, sans savoir si je suis aimée. Jeune fille de bon sens, j'ai pu, tout en trouvant un réel plaisir à voir M. Robert, ne pas perdre la raison à cause de lui. L'univers n'a pas été immédiatement réduit, pour moi, à la personne d'un lieutenant de dragons. Je n'ai pas pensé ou dit mille folies; je n'ai pas rêvé d'impossibles rêves, et peut-être me trouvera-t-on positive jusqu'à la platitude. Qu'importe? Les cœurs qui flambent très haut ont peut-être des heures fort belles; mais qu'il y doit faire sombre et froid quand sont éteints ces feux trop vifs pour être durables!C'est à cause de ma tranquille sagesse que j'ai découvert seulement, ces jours derniers, le sentiment que j'éprouve pour M. Robert. Son atl'itude non plus, ses façons d'être à Hivernent, ne me donnent aucune garantie qu'il ait, pour moi, la moindre inclination. Il a été charmant, affectueux, presque tendre, en ce frais matin des grandes manœuvres, quand il a pris ma main dans la sienne, par-dessus la haie du jardin.Je lui plaisais certainement, à ces heures-là; mais qu'est-ce que cela prouve? Les jeunes gens n'ont-ils pas un grand nombre de petites inclinations gentilles et tendres, „des amourettes", comme disent les grandes personnes, avec une indulgence un peu moqueuse? Cela ne tire pas à conséquence; cela s'oublie vite, et on finit, presque toujours, par épouser une jeune fille pour laquelle on n'a encore rien ressenti. M. Robert a passé près de moi et s'est arrêté un instant; il serait flatté, il rirait bien s'il savait que je l'aime! Et voilà que je m'attendris et que mes yeux se voilent, car j'ai beau diFe, c'est triste, au fond, tout cela... Un espoir me reste: M. Robert a été froissé de l'attitude familière du jeune lieutenant d'infanterie. C'est donc que je ne lui serais pas indifférente. Si je puis, sans sortir de'ma dignité, faire cesser ce malentendu, peut-être saurai-je à quoi m'en tenir d'une façon décisive. Le lendemain de mon installation à Auteuil, M. et Mme Dorival sont venus, dès le matin, me chercher. Nous nous sommes promenés en voiture, puis ils m'ont emmené chez eux. M. Robert était absent; on n'a point parlé de lui. J'ai écrit à M. Gallois pour le prier de dresser mon compte de tutelle et de me faire expédier mes robes, mon linge et différentes choses dont j'ai besoin. Dans l'après-midi, le domestique de M. Croisset a monté, chez M. Dorival, un télégramme que venait de recevoir mon tuteur. C'était de ma belle-mère. Effrayée par 1e ton de la lettre qu'elle venait de recevoir, elle répondait très vivement en offrant de me donner les cent cinquante mille francs et en indiquant le nom du commerçant qui avait acheté la „Viergo de Raphaël", priant que M. Croisset fît une démarche auprès de son représentant, un Américain qui habite Paris. Peut-être le tableau n'était-il pas encore parti pour le nouveau monde et consentirait-on à le restituer! M. Dorival était enchanté. — J'ai réussi à lui faire'peur, disait-il en riant; elle doit trouver que lo bonhomme . Croisset a joliment changé, pour écrire une lettre comme celle qu'elle a reçue! C'est que, si elle avait refusé de se rendre, je la faisais attaquer sans retard! M. Dorival a couru à l'adrfcsse donnée par Mme Delroche. Il a eu quelque difficulté à se faire comprendre, ou, plutôt, on n'a pas voulu avoir l'air d'entendre son histoire. Il est revenu furieux, après avoir affirmé à ces gens que j'allais inquiéter Mme Delroche et qu'ils auraient mille ennuis à cause do leur acquisition. — Vous gagnerez certainement, répète-il, puisqu'elle a vendu une chose qu'elle n'avait pas le droit de leur vendre. Mais pour-ra-t-on les forcer à rendre le tableau? Car, enfin, ils ont acheté de bonne foi! Vous aurez l'argent, c'est certain;mais le chef-d'œuvre sera peut-être à jamais perdu! Cela le désole; il voudrait revoir on ma possession la „Vierge de Raphaël". Les choses s'arrangent pour le mieux; M. Gallois a terminé mon compte de tutelle et est tout prêt à me faire entrer en possession de mes biens. J'aurai juste le chiffre do rentes que m'a laissé mon père. Mme Delroche, qui recevait, de mon tuteur, l'ensemble de mes revenus, ne les a pas augmentés d'un centime. C'était son droit; mais elle ne fera croire à personne que mon instruction, ma nourriture et mes toilettes aient nécessité l'emploi de tous mes revenus. Nous ne sommes guère sorties de Rivemont et je n'ai pas été comblée de distractions. Ma belle-mère doit avoir, par-contre, augmenté d'assez coquette façon le chiffre de sou capital. Enfin, je ne puis rienàsela .Si, du moins, elle m'avait fait une vie agréable! Je ne me plaindrais pas, alors ! Mais, dans le cas présent, c'est vraiment payer cher une compagnie aussi peu divertissante ! Pour une somme bien moins forte, j'aurais pu demeurer dans une pension comme celle-ci, par exemple, où mon esprit n'aurait pu que gagner, où l'on cause avec des gens instruits, où l'on s'occupe d'art, où l'on voit ! des visages gracieux ! Cl Mais, alors, je n'aurais pas connu la ta-mille Dorival et c'eût été grand dommage. . R M. Gallois me demande de venir, dans j vi huit jours, à Rivemont, pour tout terminer, cl Ce sera plus commode, dit-il. Il m'offre ir l'hospitalité. D'ici là, il m'enverra les pièces à faire signer par M. Croissêt, qu'il est inutile d'essayer de déranger. M. Robert boude toujours. Je le laisse ; mais cela m'affige beaucoup. Et puis, main- . tenant que je l'aime, je ne peux pas penser s< à me marier avec un autre que lui. Et. s'il ne m'aime pas, alors, que .deviendrai-jo ? Celle vie de pension peut convenir pendant, ij quelque temps ; elle lie saurait dure'. d M. Dorival père a repris sa belle humeur, s: Il me regarde tendrement et malicieusement, tout à la fois. Que pense-t-il ? Je redoute toujours un peu sa franchise, et, quand M. u Robert est là, je me sens très mal à l'aisef bien que j'aime à le voir. Je suis en pension ; mais, en vérité, je passe presque toutes mes journées chez M. t( et Mme Dorival. c L'artiste fait mon portrait. Mon visage lui s plaît beaucoup. Il cause de façon charmanlo en travaillant. Drapeé dans sa tunique blan- g elle, Mme Dorival nous considère en souriant. q J'arrivais dans l'atelier où je croyais trou- p ver déjà M. Dorival. Ne voyant personne, je pris un livre et je lisais quand la porte . c s'ouvrit- M. Robert entra. 11 se tenait raide, a l'air farouche. c Il me salua et me dit, d'un ton bref : r •— Vous êtes seulo ? — Oui ; j'attends Monsieur votre père. Il fit mine de se retirer puis, tout à coup, i revint sur ses pas et s'approcha de moi. Je i sentis mon cœur battre. Qu'allait me dire 1 M. Robert ? — Vous vous plaisez, darts cette pension? ( me demanda-t-ii d'un petit ton dégagé qui me fit froid au cœur. • 1 —1 Oh ! je m'y plais relativement, répon- 1 dis-jè. J'y suis fort bien ; mais, enfin, il est c irtain que cela ne peut durer. Malgré sa raideur, je vis très bien que M. ibort était, gêné pour continuer la cou-irsation. Il avait évidemment quelque îose à me dire et n'osait plus, au dernier oment. Pourtant il commença : — Alors, avez-vous des projets ? Sa voix devenait sombre de façon très sen-ble.Je le regardai : — Quels projets, monsieur ; de quelle irte? Brusquement, cette fois il me répliqua: — Do mariage, naturellement. Vous voici lajeure, vous êtes seule, c'est le moment ■ tenir les engagements que vous avez lais-'s prendre par votre .belle-mère. Je croyais rêver, je ne comprenais rien, ne agitation fébrile me courait par tous :s membres. — Je ne sais de quoi vous vouiez parler, is-je sur un ton d'impatience, M. Robert eut un sourire amer : — Vraiment 1 Vous ignorez que ce lieu-ïnant d'infanterie, cousin de Mme Delro- he, a manifesté l'intention de vous épou-?La colère me gagnait. Je m'écriai, indi-née : —Certes, je l'ignore, et ce ne peut être u'unc invention, qu'une erreur de votre art! — Une erreur! reprit M. Robert d'un ton ourroucé, une erreur! quand ce lieutenant, près que je Vous ai quittée, ce soir-là, me it, lui-même que votre belle-mère l'avait ssuré que vous consentiriez à l'épouser! — Oh !... Où donc l'avez-vous revu ? — Dans le jardin ; il prenait l'air, moi ussi, et nous nous sommes parlé à cetto ilace où, le matiii môme, par-dessus la îaie... Sa voix s'étranglait, sa bouche se crispa louleureusement, et il détourna la tête. J'aurais pu me défendre : j'aurais dû me âcher, me révolter. Je n'en trouvais pas la orce. Tombée dans un fauteuil, je sentais le grosses larmes chaudes, dont l'afflux me

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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