Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 10 April. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/np1wd3qx73/
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Vendredi 10 Avril 1914 CI^O centimes 80" année PV" ÎOO Le Nouveau Précurseur ABOITITEMENTg ; «NVEBB. on ân 18.00 fr.; 0I1 mois 8.GO fr.; trois moto S.BO Ir. SnmUBbB, » 16.00 fr.; » 8.00 Ir.; . 4.50 Jr. HOLLANDE. * 88.00 fr.; » '16.00 fr.; . 8.00 lr. lUXBMBOtmO, » 33.00 lr.; » 16.00 fr.; • 8.00 fr. UNION POSTALE, • 48.00 fr.; » 81.00 fr.; > 10.50 fr. Tout abonnement sa poursuit Jusqu'à rsftu formel. OH S'ABONNE i AnTers «a bureau <lu journal et daiw tous les bureaux des » - - An R-aln-innr» JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOSES { îSùfetu»; K'«04 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. j±isT2<rojsrcrES; - Ordïnadus, la petite Hgne. fr. 0.30 I Réclames, 1û lign©. . . fr. 1.50 » 1 U lignes . » 1.00 I Faits divers, la ligne. . » 2.50 FatANCZ&RSS, la ligne . . » 0.50 I Anvers . . . . 3.00 Les annonces de l'étranger et de La Belgique sont roçua* aussi par l'Agence Eat-as, S, place des Mertyrs, à B-nweUet, i\, Place de la Bvursct à Patrie, et 20, High JSolborn, à Londres. LES NOMINATIONS DANS L'ARMÉE I Le 31 mars dernier, 1VI. de Broqueville, ■ tn sa qualité de ministre de la Guerre, en-I voyait aux autorités militaires, pour être ■ communiquée aux officiers, la circulaire H que voici: Messieurs, I a la suite des épreuves prévues par le rè- ■ élément «Avencement et Inspections», j'ai fait ■ «voir a certains officiers que le résultat qu'ils ■ avaient obtenu ne permettait pas, vu le nom- ■ fcre iimité de places à conférer, de les com-I «rendre parmi les candidats à promouvoir. H Les intéressés étaient à peine avisés de la ■ décision prise à leur égard que déjà j'étais ■ i.0i)jet je sollicitations nombreuses et parfois ■ pressantes de la part de personnes étran-| rires à l'armée qui me demandaient de fai- ■ re fléchir en faveur de certains, les règles ■ d'avancement actuellement en vigueur. ■ Il y a donc des officiers qui s'imaginent Bmj'il pourrait suffire de faire auprès de moi H des démarches pour m'amener à violer déli- ■ bérément un règlement qui a précisément ■ p0ur objet de garantir les titres et les droits ■ de chacun. ■ Je ne saurais assez réprouver pareille ten-Hdance, elle est tout à fait contraire à l'esprit ■ militaire qui doit animer tous les membres de ■l'armée. J'estime qu'un officier qui a recours ■ à des influences étrangères à l'armée, afin B d'obtenir de l'avancement fait preuve de sen- ■ ilments qui sont de nature à diminuer sa cote ■ de mérite. ■ En portant ce qui précède à la connais- ■ sance des officiers sous vos ordres, j'ai l'hon-Hneur de vous prier de bien vouloir défendre ■ d'une façon absolue, toute démarche qui pour-Hrait aboutir à une intervention,auprès de moi, ■ el en faveur de leur avancement, de personnes ■ autres que leurs chefs hiérarchiques. E Ainsi que je l'ai dit à la Chambre des Re- ■ présentants au cours de la .séance du 17 cou- ■ ranti rL'avancement est actuellement régi ■ par le mérite seul et les chefs hiérarchiques H]e mènent. Le Ministre n'a plus pour ainsi Bdire qu'à entériner les résultats de la sélection ■ laite par les chefs de l'armée». ■ Il en résulte que seuls, ces derniers sont ■Qualifiés pour m'éclairer et me faire telles ■propositions uitles en la matière. ■ Je ne puis moi, assurer qu'une chose, c'est ■que les propositions des autorités militaires ■ er. des commissions chargées d'examiner les ■candidats servent seules de base aux promouvions éventuelles. ■ Et afin que chacun puisse avoir à cet égard ■ twte garantie, j'autoriserai volontiers les in-■féressés, qui en feront la demande par la ■voie hiérarchique, à prendre personnellement ■connaissance des documents qui les concer- ■ sent. Le Ministre de la guerre, de BROQUEVILLE. I Le seul envoi de cette circulaire montre ■ le mal qui, depuis quelque temps seulement H ronge le corps des officiers de notre armée: ■ le favoritisme. ■ Jamais, à notre connaissance, avant M. ■de Broqueville, un ministre de la Guerre ■ n'a dû ainsi rappeler solennellement à ses ■subordonnés que seuls leurs mérites doi- ■ vent être les causes d'avancement. S'il doit ■ le faire, lui, c'est que dans les dernières ■années, la recommandation, le coup de pis- ■ ton, comme on dit en France, a joué un ■bien trop grand rôle dans la promotion des ■officiers. ■ Inutile de dire d'où viennent ces recommandations; elles ne sortent certes pas de ^■milieux libéraux et les aumôniers, ces es-■pions officiels du corps d'officiers, ont eu ■plus souvent l'occasion d'y recourir que des ■panes-maçons. ■ Que le favoritisme, la recommandation ■jouent un trop grand rôle dans l'armée,sous ■ la direction de M. de Broqueville, ou plutôt ■ce ses chefs de cabinet, il y a longtemps ■qu on le sait, mais, hélas! aussi le dénigre-^■ïiént et même la calomnie et la vengeance. ■ On s'est demandé pourquoi des officiers ■généraux ont dû se retirer avant l'âge de la ■retraite, pourquoi d'autres sont menacés, ■pourquoi des officiers supérieurs, très bien ■ftotés auparavant, ont été dépassés dans conditions incroyables. Tout cela est dû à la recommandation ■w faveur de quelques-uns qu'il fallait pous-■w> au dénigrement d'autres qu'il fallait écarter du chemin, bref, à l'intrigue basse et honteuse. Si M. de Broqueville qui, personnellement est un homme loyal, croit devoir protester presque publiquement contre l'habitude qui s'implantait de plus en plus d'avoir recours aux recommandations, c'est que le mal était devenu bien grand, c'est que la plaie avait pris une telle extension qu'il était impossible de la lui cacher plus longtemps. Ce qui est malheureux, c'est que la circulaire ne paraît que lorsque le mal semble fait presque tout entier; lorsque ceux qui ont eu recours à l'intrigue et à la recommandation sont bien près d'atteindre leur but qui ne peut pour ainsi dire plus leur échapper. Ayant passé par la porte, ils se hâtent de la faire fermer après eux, avec beaucoup de fracas. Cela fait toujours quelque effet, tout au moins en apparence. Mais la porte est-elle bien fermée par la circulaire du 3J. mars 1914? Nous en doutons, et pour cause. Monsieur le ministre de la Guerre affirme que «les propositions des autorités militaires et des commissions chargées d'examiner les candidats servent seules de base aux promotions éventuelles». Voilà son affirmation, mais le fait est tout autre. A côté des supérieurs hiérarchiques, des commissions d'examen et de toute l'organisation militaire, il y a maintenant le cabinet civil du ministre, dont le chef, un ancien pion d'école normale, est plus puissant que les colonels et les généraux, et qui, à rencontre de l'appréciation des supérieurs sur un officier, se permet d'émettre son jugement personnel, que le ministre s'empresse d'adopter. Oh! ce monsieur, ne se permet pas de juger des capacités professionnelles des officiers; il laisse cela aux supérieursjmais il fait pis; il émet des considérations sur la valeur morale, et taxe les officiers qui lui dépaisent, d'indignes d'occuper les grades supérieurs. Les faits précis sont connus dans chaque régiment. Disons-en un seul, sans indiquer ni l'arme ni le régiment où le fait s'est produit. Un capitaine commandant était arrivé en ordre utile pour passer au grade supérieur de major. Les rapports de ses supérieurs immédiats, de son colonel et du général-major commandant la brigade,étaient des plus favorables; les plus favorables qu'il fut possible, puisque l'un et l'autre se résumaient en ceci: ce commandant possède toutes les aptitudes et toutes les qualités requises d'un major; c'est le meilleur capitaine-commandant que nous ayons eu sous nos ordres. Pour un peu, ils auraient ajouté que c'était le meilleur capitaine de toute l'armée, tellement ils l'avaient en haute estime.Et cependant, le commandant, ayant l'âge, la vigueur et les aptitudes requises, ne fut pas promu major. Pourquoi? Parce que le cabinet civil — nous disons bien civil — du ministre de la guerre estimait («qu'il n'était pas dans une situation sociale convenable pour occuper les grades supérieurs»; encore une fois, c'est presque textuellement la communication qu'il reçut du cabinet, qui lui faisait dire par ses chefs hiérarchiques eux-mêmes, par ceux qui le prisaient si fort, qu'il était indigne de passer dans le cadre des officiers supérieurs. On se demandait quelle était la tare dont le malheureux était atteint et qui, la connaissant à l'insu de ses chefs, avait été la dénoncer au cabinet noir. Qu'il y ait eu enquête et dénonciation en haut lieu, en dehors des «autorités militaires et des commissions d'examen», il n'y a aucun doute, puisque la décision de non promotion est basée sur la situation sociale de l'officier, situation dont ses chefs n'avaient pas parlé dans leur rapport, l'estimant toute normale. Cet officier, quand il était jeune, avait-il été frappé d'une condamnation? Apparte nait-il à une famille dévoyée? Ce n'est pas un motif, car les fautes du père, des frères ne peuvent retomber sur les autres membres de la famille. Etait-il mangé de dettes, ou tirait-il des ressources d'une situation peu honorable? Rien, absolument rien de tout cela? Le commandant est un excellent officier, mais aussi un digne et brave père de famille, dont la parenté entière est aussi respectable que lui-môme. Alors, quoi? Ah, les espions du cabinet civil avaient découvert quelque chose. Quand le capitaine était jeune officier, il avait succombé aux tentations de l'amour non encore conjugal, et un enfant allait naître avant que le mariage ne fut officiel; on sait que le mariage des officiers a toujours été entouré de difficultés administratives et pécuniaires. Le jeune officier n'hésita pas; il fit son \ devoir à l'égard de l'armée et à l'égard de sa femme. Il exposa la situation à ses chefs et il obtint l'autorisation de convoler en justes noces; ce qu'il s'empressa de faire. L'enquête qui précéda l'autorisation montra que non seulement le jeune officier voulait faire son devoir d'honnête homme, mais aussi que sa fiancée était digne de donner publiquement le bras à un officier ■ de l'armée belge. | Il fit son devoir avec l'approbation de I ses chefs. Et c'est parce qu'il a fait son devoir, que maintenant il est arrêté net dans sa carrière et qu'on prive la défense du pays du concours d'un homme supérieur, lequel a le choix ou de végéter dans les grades inférieurs ou de quitter l'armée et de chercher une situation en dehors d'une patrie où l'esprit mesquin d'un pion vindicatif régente l'honneur de l'armée et la carrière de ses meilleurs serviteurs. Voilà le fait; il y en a bien d'autres sem-blabes; ils crient bien plus haut que la circulaire ministérielle, car, dit-on parmi les officiers, la parole est donnée à l'homme pour cacher sa pensée. ZGDE Au Dehors ALLEMAGNE La réforme électorale en Prusse Le correspondant berlinois de la «Gazette de Francfort» confirme que le gouvernement soumettra au landtag, au cours de cette session législative, un projet de loi sur le droit de vote. La date du dépôt de ce projet et le contenu de celui-ci dépendront de la composition du ministère prussien à cette époque, car il est probable que, avant que ce projet paraisse, des remaniements seront effectués dans la composition de ce ministère. DANEMARK La visite de M. Poincaré La cour du Danemark a été officiellement informée que le Président de la République française rendrait une visite officielle à Copenhague, au mois d'août, à son retour de Russie. | ESPAGNE La situation politiquo Les Cortès se sont ajournées jusqu'au l'i avril, En ce moment les partis prennent position. On a fort commenté le fait* qu'à la Chambre M. Gabriel Maura, fils du leader conservateur, se trouve à côté de M. Vasquez Mella, le leader jaimiste. Toutefois les attaques que pourront lancer les mauristes contre le cabinet libéral-conservateur seront loin d'être aussi violentes que se plaisent à le croire les membres des turbulents cercles mauristes. A noter que l'opinion libérale se fortifie i par suite d'un rapprochement très probable du groupe de M. Burell avec le parti ro-manoniste.Après les ardeurs de la lutte électorale, les esprits semblent quelque peu rassérénés. C'est ainsi qu'on est d'accord pour rendre à M. Dato, président du Conseil, cette justice qu'il a assumé sans hésiter toutes les conséquences j de la crise qui ne marquait ni plus ni moins que la division des partis traditionnels, et 1 que ce trait de patriotique abnégation, qui a tiré la couronne d'un pas difficile, mérite : d'être applaudi. M. de Romanonès confirme ses affirmations de l'autre jour: «Le parti libéral-conservateur, déclare son organe, le «Diario universal», est en mesure de mener à bien une œuvre durable.» ALBANIE A Coritza Le préfet de Coritza est arrivé à Durazzo. Le commandant des troupes albanaises à Coritza a demandé au gouvernement des renforts parce qu'il a appris que les insurgés épi-rotes se concentreraient à Lusciman dans le but de tenter une nouvelle attaque contre Coritza.GRECE L'attitude de la Triple-Entente Hier après-midi, les ambassadeurs d'Angleterre et de Russie et le chargé d'affaires de France se sont rendus au ministère des affaires étrangères et ont remis, chacun en particulier, au comte Berchtold un projet identique de réponse des grandes puissances à la note grecque. L'aAllgemeine Zeitung» apprend de Londres que le projet de la Triple-Entente renferme les points suivants: Les grandes puissances doivent déclarer à Athènes qu'elles emploieront leur influence auprès du gouvernement albanais en vue de faire accorder à l'Epire des droits de langue et de religion. Le désir des Epirotes d'avoir une participation proportionnelle à la gendarmerie albanaise doit être reconnu comme justifié. En outre, on doit déclarer à Athènes que les puissances examineront avec bienveillance le règlement de frontière désiré par la Grèce au sud d'Argyrocas-tro.Quant aux îles, les grandes puissances doivent demander à Athènes la sauvegarde des minorités musulmanes dans les îles qui reviendront à la Grèce et à Constantinople la même sauvegarde pour les minorités grecque? d'Imbros^Tenedos et Castelorido, îles qui, ain si qu'on le sait, ont été reconnues à la Turquie par les puissances. La même démarche a été faite à Rome et à Berlin par les ambassadeurs de la Triple-Entente.ETATS-UNIS Elections Des élections partielles ont eu lieu dans divers Etats de l'Union et elles semblent avoir favorisé les républicains plutôt que les démocrates et le président Wilson. Dans l'Etat de New-Jersey, l'Etat de M. Wilson, et dont il fut gouverneur, le président vait adressé un appel personnel aux électeurs en faveur des candidats démocrates. C'est un républicain qui est élu à une belle majorité au siège laissé vacant par un démocrate décédé.Boston (Massachusetts) a élu un démocrate opposé à l'abrogation de l'exemption du droit de péage pour les caboteurs américains dans le canal de Panama. C'est donc encore un échec à la politique de M. Wilson. COLOMBIE INDEPENDANTE Le traité pour Panama Suivant un télégramme de Bogota, le texte du traité entre la Colombie et les Etats-Unis ne sera publié qu'après Pâques. Ce traité, par lequel les relations amicales entre la Colombie et les Etats-Unis sont rétablies, accorde à la Colombie une indemnité de 125 millions de francs, payable en 6 mois, et assure à la Colombie certains privilèges commerciaux pour ; la traversée du canal de Panama. 11 ne confère aux Etats-Unis aucun droit sur le canal ; inter-océanique passant par la Colombie. Il ne donne aux Etats-Unis ni station de charbon ni mine sur le littoral de la Colombie. Il ne donne pas d'exemption de droit de péage que réclamait la Colombie pour ses vaisseaux passant par le canal de Panama. Il accorde les bons offices des Etats-Unis pour le règlement des questions pendantes avec l'Etat de Panama et la Colombie, et établit des frontières entre ces deux Etats, conformément à ïa loi de 1855. COLOMBIE BRITANNIQUE La lutte des races Le consul général japonais à Vancouver a protesté auprès du conseil de la ville contre j l'obligation d'ouvrir des écoles particulières ' pour les petits Japonais. Le consul a ajouté j que de pareilles vexations ne pourraient avoir sur les relations du Canada et du Japon, que j des résultats regrettables. Nouvelles de l'Étranger La guerre dans les airs Le «Berliner Tageblatt» annonce l'ouverture à Leipzig d'une exposition où l'on remarque un nouveau Zeppelin, muni d'une plateforme à mitrailleuses, et un nouvel aéroplane, dont la cavalerie doit être pourvue. Il est interdit de prendre des photographies ou des croquis de ces modèles. Scandales policiers en Allemagne Le bon renom de la police allemande a été gravement compromis ces derniers temps par des affaires scandaleuses. Le commissaire de police Schmidt, directeur à Francfort du bureau de la police des mœurs, a été mis en arrestation hier après un court interrogatoire. Schmidt aurait accepté des pots-de-vin de la tenancière d'une maison close et se serait en retour montré fort traitable quant à l'application des règlements de la police des mœurs a l'intérieur de cette maison. Schmidt fut dénoncé par la tenancière d'un établissement rivai. Le scandale, annoncé dans un Journal socialiste, fut d'abord démenti par les autorités. Peu de temps après, le commissaire Schmidt fut cependant suspendu de ses fonctions. Les charges résultant de l'enquête ont été jugées assez graves pour amener son arrestation. D'autre part, on annonce qu'une mission spéciale envoyée de Berlin travaille activement à la réorganisation de la police de Cologne, où de graves abus et de regrettables habitudes de corruption ont rendu des réformes nécessaires. Mort de M. Pierre Sales M.Pierre de Sales,le romancier populaire connu, est mort jeudi matin à Paris, succombant à une affection d'origine grippale, qui depuis quelque temps l'avait obligé à garder la chambre.Né à Tarbes en 1854, il vint très jeune à Paris et entra dans la carrière des lettres, attirant l'attention sur lui par la publication dans le «Petit Journal», que dirigeait alors Marino-ni, d'un roman intitulé le «Puits mitoyen». Supprimant la particule de son nom, il avait ! signé cette œuvre «Pierre Sales», et c'est cette i signature qu'il devait conserver. L'année suivante il entrait au «Petit Parisien» auquel il donna régulièrement un roman-feuilleton jusqu'en 1902. Ses œuvres, toutes d'imagination, obtinrent un réel succès dans les divers journaux qui les publièrent. L'impératrice mère du Japon L'impératrice douairière du Japon est morte. L'impératrice mère Haruko était âgée de 64 ans. On n'a pas de confirmation officielle de la mort de l'impératrice-douairière. La seule note officielle dit textuellement: «Douairière critique décida rentrer à Tokio». On fait remarquer qu'il n'y a là rien qui doive étonner car l'étiquette de la Cour ne permet aucune mention Tle décès d'un membre de la famille impériale. La nouvelle de la mort est considérée comme certaine. Le roi de Suède opéré L'opération subie par le roi Gustave de Suède, a commencé hier matin à 10 1/2 heures et s'est terminée vers midi. Elle a été bien, supportée et semble avoir réussi. Les personnes présentes à l'hôpital pendant l'opération étaient- la Reine, le prince-héritier, la princesse-héritière, le prince Eugène, le président du conseil, le ministre des affaires étrangères, le maréchal du Royaume. Le bulletin publiée par les docteurs John Berg, sir Akerdon et J. C. Edgen est très rassurant.Le bulletm publié hier, à 7 heures du soir porte que le roi a dormi pendant quelques heures. Il a éprouvé ensuite les souffrances ordinaires résultant de l'opération. La température est de 37°7. L'état du roi est aussi satisfaisant que possible. Un dirigeable italien fait exploision Le dirigeable italien, «Cetta di Milano» a fait explosion à Milan. Il avait dû atterrir près de Cantu à la suite d'une avarie à son moteur. Pendant que l'équipage l'amarrait, une rafale survint. Le dirigeable s'abattit contre les arbres. L'enveloppe se déchira et le gaz s'enflamma probable-iment au contact de pipes eti de cigares que le public fumait malgré les avis des soldats.Une cinquantaine de personnes, légèrement blessées, furent soignées à l'hôpital, et regagnèrent leur domicile. Trois grièvement atteintes sont restées a l'hôpital, deux sont à la mort. I A bord du «Citta di Milano,» se trouvaient le major Delfabre, le capitiane Abestini, les lieutenants Coturi et Cannovato, et quatre mécaniciens. Cent hommes de la garnison de Corne se sont rendus immédiatement sur les lieux. Les écrits de Tolstoï Le «Russkoïe Slowo» raconte que dans le parc de Iassnaia Poliana se trouve une maisonnette où Tolstoï avait enfermé un assez grand nombre d'exemplaires de ceux de ses ouvrages qui sont interdits en Russie. Il en avait donné quelques-uns à des aïms intimes, auxquels il pensait que ce cadeau ne pouvait attirer aucun ennui; cependant la police en avait eu connaissance. Aussi quand l'écrivain mourut, fut-il décidé entre son fils André et la comtesse Alexandra, héritière littéraire Tolstoï, que les ouvrages défendus en Russie seraient exclus de la succession. La comtesse Alexandra les fit emballer et | transporter à sa maison de Tetjatnikof; il y i en avait cinq quintaux; on les cacha dans une ! meule de foin. Plus tard, elle repartit pour | une autre résidence et, ne sachant qu'en fai i re, elle donna l'ordre de les anéantir. La per-' sonne à qui elle confia ce soin n'osa pas les brûler, de peur que la police, n'eût vent de l'opération; elle se contenta de les enterrer. Les paysans de Tchertkof découvrirent la cachette, exhumèrent les volumes et, pour évi-i ter que ce dangereux trésor ne causât des difficultés au village, les expédièrent à l'e-traniger.Les caisses furent déclarées comme un envoi de fonte. Par malheur, il se trouva qu'à la suite de vols commis sur le chemin de fer, on visita tous lès bagages; la fraude fut découverte. Deux paysans Bielenski et Leschtschen-ko, ont été arrêtés, ensuite remis en liberté sous caution. La police a brûlé les livres.Quant à Tchertkof, fondateur de la colonie, il s'est vu condamné à une forte amende. Le procès Caillaux Hier, M. Boucard, juge d'instruction, a entendu le docteur Sauvineau. Voici comment ce témoin a résumé sa dépo- • sition à un rédacteur du «Temps»: «J'ai entendu dire le jeudi 12 mars à ma table par mon secrétaire, M. Gaston Vidal, jeune journaliste, que la campagne du «Figaro» allait changer d'aspect et que M. Calmet-te était sur le point de publier des lettres intimes de M. Caillaux. «Je lui objectai que cela m'étonnerait de la part de M. Calmette; toutefois j'attachai une grande importance à ce que me dit M. Vidal, me souvenant que, lors de l'affaire -Prieu, il s'était déjà montré fort bien renseigné sur les révélations faites à ce sujet par le «Figaro» «M. Vidal me dit alors: «Lisez le «Figaro» ces jours-ci, et vous verrez!» Et en effet, le len-; demain parut la lettre «ton Jo». Le dimanche | 35 mars, M. Vidal me dit: «Vous avez vu que i j'avais raisôn. Eh bien, il existe encore deux autres lettres qui vont ^paraître \indessam-ment, et la première n'est rien à côté de ces deux-là.» M. Vital ajouta: «Vous devriez prévenir M. Caillaux.» «C'est qu'en effet ma famille est depuis plus de soixante ans en relations avec la famille ; Caillaux; mon beau-père, M. Poizat ingénieur des mines, était camarade d'école de l'oncle de l'ancien ministre des finances, M. Alfred Caillaux.«Je dois dire d'ailleurs que dès le 12 mars, M. Vidal m'avait dit qu'il lui semblait utile d'aviser M. Caillaux. Je n'avais pas voulu le faire à cette date, parce que je croyais pas alors la publication de lettres intimes possible; je ne voulus pas davantage le faire le 15 i mars, et j'empêchai ma femme de téléphoner ; à Mme Caillaux qu'elle connaissait, parce que i j'estimais que M.Caillaux devait être au moins aussi bien renseigné que nous. ■ » Le lendemain se produisit le drame. » Je dois avouer que je me suis alors demandé : si je n'avais pas eu tort de ne pas avoir avisé | M. Caillaux; et quand j'appris que la question des lettres venait en discussion, je le mis au courant de ce que je viens de vous relater.» I M. Vidal a confirmé en tous points la dépo-j sition du docteur, déclarant que le 12 mars dernier il informa M. Sauvineau que le «Figaro» allait publier trois lettres de M. Cail- • laux à sa femme. Le témoin tenait ces ren-I seignements d'une personne amie de M .Calmette, l'un de ses meilleurs amis. M. Vidal ne peut toutefois" donner le nom de cette personne.M. Vidal, abordant ensuite son rôle dans l'affaire Prieu, affirme que l'entourage de M, Calmette chercha à susciter des témoignages pour confirmer la campagne entreprise. Il raconte qu'un soir, se trouvant chez son ami, M. Schneider, M. de Fonvielle vint trouver ce dernier et lui dit: «Venez immédiatement au «Figaro» vous entendre avec Calmette au sujet de l'affaire Prieu. Il y a une fortune à faire.» M Vidal protesta contre cette démar-\ che et empêcha Schneider de se rendre au «Fi-i garo». j M. Vidal termine en disant que M. Calmette avait formellement déclaré que quand M. Caillaux ne serait plus ministre, il reprendrait î l'affaire Prieu et qu'il en tirerait parti. Ifeuilleton du «Nouveau Précurseur» 25 la Faite de Réatrix , JUSTUS M1 LIS FORMAM I1*1 if> l'anglais par E. PIERRE LUGUE' [flàîrallK aiTménagé une surprise; vou: ttesnia* Y'" e lesPère, car c'est un di kne7.v™ avor's e' je le chéris. Vous sou tesLn ■ ,.cottaÉïe en briques, avec ui PLodir» ai?n' situé environ à un milli Mudnm,; llanan-L°dge?... Il fait par moins 1 mais 11 a toujours été loué (avez iuî?ur.,le Printemps et l'été... Vou: Patuij m ué 'd un demi-mille de 1; PWelmioo^' au k°ut d'un sentier privé; i Aisseau Pt ^°re3, de .terres, un tout peti Nàfaitfc„ sP'endide vieux jardin. Il es Nne dp mnS 7ue L°dge, au delà d'uni ïcus' ®°ntagnes... Vous le rappelez 're t? sa 'f?™ oui" me rappelle. Un pein P- C'est -e J habitaient lorsque je 1< ^ «Q 3°U endroit. - Dan T' n°US ir°DS vivre là' Haut. 3 Ia lune si vous voulez, dit-il ei N de liemfL0?11 ^tage. Il est tout cou „e glycine et- et il y a. ur f"6 ie n'ai iam»1Ie° 1u.el(iues mots latin: |!r8 vient de Tivni-^u " Le cadran so flirts, des lot,, = 1" , y a un étang avei 'Wt seuls rien e'"' Ok' s'enfui] S' nen T" nous deux, tout ur long été!... Avez-vous rêvé une meilleur' luna de miel? 1 — Je ne crois pas... et je voudrais y aile maintenant, tout de suite... Quand pour k rons-nous y aller? Béatrix détourna les yeux. — C'est là le point difficile et embarras sant... c'est... tout est prêt à nous recevoir domestiques et le reste.. Vous savez, ex pliqua-t-elle en rougissant, j'avais peur., je pensais... c'est... et bien je pensais qui vous pouviez insister pour... nous marie r tout de suite, comme vous le faites, de cetti façon inconvenante, aussi... j'ai été vive ment apprêter le cottage... au hasard, vou: savez... s Faring se mit à rire. i — Ne riez pas ou je crie... Vous êtes stu ■ pide, Harry! i —Nous irons demain; nos enverrons no; i bagages le matin et nous partirons aprè; le grand événement, dans la petite église là-bas... Ainsi nous commencerons demain ! Béatrix le regarda et approuva de li t tête, trop émue pour parler, mais se sou l riant à elle-même. ' — Oui, dit-elle enfin, nous commenceron: : bien, vous et moi, seuls dans notre jardin i Bons commencements font bonnes fins - n'est-ce pas Harry?... n'est-ce pas? Rien ni pénétrera dans notre jardin pour nous bles ser ou nous dérober notre bonheur — elli , eut un petit frisson. J'ai froid, dit-elle, ren trons... Vous n'avez pas vu ma cousine c'est une chère vieille femme, Venez! 1 XVI MAISON DE REVE ET DE LUMIERE L i Le printemps fut, cette année-là, particu ■ lièrement précoce. A la mi-avril les arbre: : fruitiers étaient blancs de fleurs, et les ar ' bustes fleuris embaumaient l'air. Le moii i de mai paraissait être juin venu avant sor : temps avec ses roses, ses nuits douces et aes jours resplendissants. — Cela a .été bien arrangé, disait Béatrix Faring, uniquement en notre honneur, pour que notre lune de miel fut absolument parfaite de toutes les façons, dès le coïij-mencement.> Elle était assise sur un cadran solaire mousseux, essayant vainement de piquer des roses rouges dans ses cheveux. ■ — Eh bien répondit Farir.g, de tmiteS les impudences, celle-ci est la plus grande que '■ j'aie jamais entendue... revendiquer le ' temps, c'est être un peu prétentieuse. 5 — J'ai la prétention d'avoir tout ce que je désire; aussi vous n'avez pas besoin de me dire des injures, je suis au-dessus de " leur atteinte... Ce temps est à nous, il a été fait pour nous... Dieu merci!... Etes-vous 5 heureux? 5 — Oui, dit Faring sans hésitation, ja le > suis! Sa femrome se mit à rire; cela lui ressem-1 blait si bien cette affirmation brève, sans circonlocutions. — Quel speech fleuri!... et perdu, com- > plètement perdu, ignoré!... Harry, mon bon garçon, à part Stambolof, qui né parle pas du tout, vous êtes l'homme le moins pro- i lixe que j'aie jamais connu. Il est heureux - que vous 'nayez pas vécu aux jours d'Eu- > phuisme (1); il vous aurait été difficile de faire de petits poèmes sur mes cils, sur la ■ façon dont je marche ou dont je porte mes cheveux... Rêver à la lune, cheveux aux vents, vêtements flottants, n'est-ce pas votre genre! Faring hocha la tête avec un léger soupir.— Non, je ne pense pas. Hélas! j'aimerais - mieux pouvoir exprimer ce que je ressens, i (1) Langage maniéré, à la mode à la cour i d'Angleterre sous Elisabeth. dire tout ce que je pense de vos cils, de la façon dont vous marchez, dont vous portez vos cheveux et plusieurs millions de choses que j'ainiô passionnément, mois je suis si gauchê'Li Qiiahd Vous êtes loin de moi je pénsÊ dès masses de choses que je pourrais dire alors... seulement lorsque vous revenez, tout s'enfuit de mon cerroav; je ntî vôi§ plus que Y0U3...je ne peux faire autre chose que de vous contempler... mon cœur se met à battre d'une façon désordonnée et je... quel être stupide je suis! Il était debout devant elle. Béatrix Se leva et tout aussitôt, emprisonnée dans les bras de son mari, posa la ête sur sa poitrine.— Si vous étiez le moins du monde différent oe ce que vous êtes, je vous détesterais, je ne vous aurais jamais épousé et iïûus ne serions pas parmi nos roses... Je vous aime... vous ne saurez jamais combien je vous aime!... Là, venez, marehôns un peu; le soleil baisse, il fera plus frais. Ils marchèrent doucement à travers le jardin, la jeune femme appuyée contre l'épaule de son mari qui la préservait des faux pas en la soutenant à la taille. C'était leur façon de se promener ; ils allaient à travers les rangs de rosiers et l'enchevêtre-ment du vieux jardin où croissaient les pieds-d alouette, les pensées, les œilets d= poète, la mignardise, les phloxs et quantité d autres fleurs odorantes. Ces parter-„„ embaumés aboutissaient à une r1 :1 où un étang artificiel dormait, i- ! sombre, voilé de plantes aa'~ *'nr,1°bile et un sentier montait do>' .-'atiques. De là, tre rocheux au so- -cément sur un ter-kiosque ouvert -*umet duquel, sous un regards sa " , Phryné offrait aux courtis- Y' dUé triomPhante.Autour de la b^ -*ne immortalisée par Praxitèle, un -ne de pierre en demi-cercle abritait les amours et les batailles des oiseaux. De ce . banc, le regard embrassait l'Ouest, au delà. I d'un demi-mille de bruyères, la mer immense.Béatrix Faring et son seigneur vinrent sohs le tait de chaume ot s'assirent sur le banc rie pierré, cônimc ils avaient marché, la jeune femme appuyée sur la poitrine d.9 son mari, sa tète reposant sur son épaule. Une bandé de moiaeaux babillards s'envola avec un gazoullis railleui1. Béatrix, les yeux à demi-fermés, regardait la mer calme, où le soir mettait des lueurs opalines aux reflets changeants. — Un liioîs, dit-'èHe lentement, un petit, petit mois!. . c'est peu de chosôj n'est-ce pas? mais quelle immensité, quelle viô, qiiêî cyeiê il à été pour vous et pour moi, mon seigneur!... Qiiels sommets noliS avons gravis, sans peur et ftans honte!.;: Vous ôouvenez-vous de ce que je vous ai dit tiriû fois, que ma vie devait ses passer dans les vallées sombres, que les cîmes n'étaient pas faitëS pour mûii .. Et pourtant jp vis, je me meus, j'aime dans une sorte de sôftgô, 1iïï(3 brume dorée, un nuage teinté de ï*ose... où est le reste du monde?... Y a-t-il du monde?. . Depuis un mois je i\ô l'ai pas vu, n^en ai pas entendu parler, ne lui ài pas : accordé une pensée. Nous âvôns quitté le mohdê; il ne nous touche plus; il est bien loin, bien loin! ,, Nous deux, sur notre cime, ne savons rien des peuples ni des petites choses qui les occupent; nos visages sont tournés vers des gloires qu'ils ne peuvent voir, nos cœurs éprouvent des extases qu'ils ne peuvent atteindre. Elle frottait sa tête, doucement, contre la joue de son mari. — Harry, reprit-elle, et Faring attendis car elle s'arrêta, Harry! dit-elle encore ai bout d'un moment. Combien ce mois vaut il à vos yeux?... Que payeriez-vous pour ce la si vous aviez à paver? .. Si notre bonheui devait finir cette nuit, si nous devions pa: quelque miracle nous retrouver encor< dans l'interminable désert <de l'attente, si comme prix du bonheur que nous avons eu, voua deviez souffrir la misère, la honte... le déshonneur, seriez-vous encore heureux de ce bonheur, ou trouveriez-vous le prix trop élevé?... Dites-moi? — Le déshonneur! dit-il, relevant le seul mot qu'elle s'attendait à lui voir relever. — Oui, même le déshonneur. — C'est un mot terrible, Retty. . je ne pais pas!. Ah! mais, c'est absurde, vous supposez une chose impossible. Comment pour- _ rions-nous avoir à payer notre bonheur par le déshonneur?... C'est impossible. Nous n'avons commis aucune faute en nous mariant... Chérie, ne posez de ces questions morbides ni à vous ni à moi; c'est appeler le malheur. Mala argua-t-elle avec un petit rire, peux appeler Ie malheur, il est loin de moi, Dieti merci! — Oui, Dieu merci! —Ainsi laissez-moi lancer mes folles idée», elles ne peuvent pas nous blesser; elles ne me rendront pas tristes, car je vis clans des régions OÙ la tristesse est inconnue, au-dessus et au delà de toutes les douleur*. Je ne peux la voir, même quand je descends de mon nuage. Mais quelque part, au-dessous de nous, Harry, des malheureux supportent les misères que nous avons connues; ils marchent dans l'ombre... Mon cœur saigne pour eux... un peu, autant que peut saigner un cœur si haut placé dans le ciel, près d'un autre cœur qui fait partie du sien... un cœur fou de joie, encore émerveillé de savoir que ces joies existent... Regardez! voilà notre nuage, celui où nous vivons au-dessus du monde! Béatrix tendit le doigt vers l'ouest, haut sur la mer, où un joli nuage était suspen-- du, immobile, rosé par les derniers rayons » du soleil couchant, rosé, doré, opalescent; • trône de perles, couche d'innomable splen-; deur, demeure digne des deux cœurs embrasés d'amour dont parlait Béatrix Fa-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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