Le patriote

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s.n. 1914, 03 August. Le patriote. Konsultiert 24 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/736m03zx1p/
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wmmm Quinzième année. N. 215 a^a^Attff Z£ftT/MES le numéro. -« Abonnement par smttifc r?Û"tËHÎlM& Lundi 3 Août 1914 l£2a o centimes le nuatéro pour toute la Belgique. Trente-unième auaee, —* N. SI 3 Lundi 3 août 1914. ANNONCES (téléphone Ü82) Elles sont reçues ex'.-'u-ivcmeut au Suietsdemandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 —- : de 1 a 'à lignes1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, . '.»- (avales Bourses) la ligne 1.25 FAITS DIVERS(comm\iuilieuouün):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDlCIAlliES : la ligne. . 4.00' NECROLOGIES : la ligne .......... 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. ' Administration (tél. H82) - RêdacHon , ce mot que nous accueillons bien volontiers: le Roi George est intervenu. Un sentinent plus optimiste uréyaut actuellement, Dimanche, 5 heures. LA CUERRE FRANCO-ALLEMANDE OU RISSO-ALLEMANDE N'EST PAS DÉCURÉE. Utd information militaire, parvenue à Berln annonce que ce matin un aviateur franiais a jeté dans les environs de Nurenhrg des bombes. « Comme, dit le télégranme allemand, il n'existe pas entre l'Allemagne et la France de déclaration de guère ce fait constitue un délit du droit des ;ens. » Ei ces conditions, comment Arlon peutil eifcendre, comme l'affirme un télégramme ecu ce midi, le canon dans la direction de ïontmédy, chef-lieu d'arrondissement dam le département dé la Meuse, qui serait ittaqué par les Allemands? D'iilleurs, de source officielle allemande, , Bruxelles, on dément hautement que l'AUmagne ait déclaré, jusqu'à présent la guère à la Russie ou à la France. Par contre.ie Berlin, 2 août, on assure que l'ambassadeur de Russie a reçu ses passe-port... Dimanche, 5 h. 1/2. 100,W ALLEMANDS SE MASSENT A LA FRONTIERE FRANÇAISE. Pis de 100.000 hommes traversent le Grad-Duché et se massent le long de la frorière française. Ds engagements auraient eu lieu entre les roupes échelonnées le long de la frontier francoallemande. Des crieùrs peu scrupuleuxvendent l'édition ordinaire duPATRIOTE comme édition spéciale au prix de 10 centimes!\ En cas d'édition spéciale, c 'està - dire tout exceptionnellement, quand des événements extraordinaires l'exigent, mention en est faite sous le titre du journal, et le prix du numéro reste invariablement fixé à 5 centimes le numéro. LA SITUATION .Dimanche, midii. LES ALLEMANDS DANS LE GHA.»« DUCHÉ. - LES HOSTILITÉS EMA MÉES A LA FRONTIERE RUSSO-AL- mLEMANDE. Un ami nous mande do la frontière, vers 10 heures : Cette nuit, deux trains de soldats allemands sont entrés en gare de Luxembourg. Aussitôt ils se sont emparés de la gare, du télégraphe, du téléphone, de tous les^ ponts, ainsi que de la ligne ferrée vers Trêves et Trois-Vierges, de manière à garantir aux troupes allemandes le passage vers l'AlsaceLorraine. Après quoi, ils ont pénétré en ville et ont voulu s'emparer de la « caserne des volontaires ». Le gouvernement a immédiatement élevé une protestation; les dignitaires de la Cour prévenus arrivèient rur-le-champ et entamèrent des pourparlers avec le commandant allemand. En vain invoquèrent-ils la neutralité du Grand-Duché, le commandant et ses officiers refusèrent d'abandonner la place, alléguant que toutes les lignes du Grand-Duché sont propriétés des Compagnies allemandes. Des patrouilles de cavalerie allemande parcourent le territoire grand-dusaL ! De Berlin, en date de ce matin, 5 heures, on informe que « la Russie a attaqué le territoire allemand et que, de ce fait, la guerre & commencé ». Cette attaque s'est produite, ainsi,d'après ,les nouvelles reçues jusqu'à 4 heures, au grand étatmajor de Berlin : • Cette nuit des patrouilles russes ont attaqué le pont du chemin de fer sur la Warthe, près 4& Eichenried situé sur la ligne Jarotsohin(Wrechen(. L'attaque a été repoussée. Les Allemands ont eu deux blessés peu grièvement. Les •pertes russes n'ont pas pu être constatées. Xes Russes ont ensuite attaqué la gare de Mlleslaw mais cette entreprise n a pas réussi. Le chef de gare.à Johannisburg et l'administration des forêts à Bialla annoncent que, dans 'la nuit du 1er au 2 août, une forte colonne russe, avec de l'artillerie, a franchi la frontière de Bchwidden qui est situé dans la direction du sud pst de Bialla et que deux escadrons de cosaques He dirigent vers Johannisburg. Le téléphone entre Lyck et Bialla est interrompu. Chez les bateliers. — On nous écrit, 1er:! Le Syndicat chrétien des bateliers vient,de se réunir à la Maish des Ouvriers de BruixeleSj afin d'examiner la situatim faite aux;bateliers par suite du manque d'eau au canal de Charleroi.; Une requête a été envoyée au ministre de l'Agriculture et des Travaux Publics lui expliquant comment on pourrait y obvier promptement. Soixante jours avaient été demandés pour, les réparations aux écluses. Il paraît que l'entrepreneur demande encore de prolonger la fermeture pour 16 jours Après cela, il paraît que lo génie doit fai- ; re sauter un petit pont aux environs de l'é-, cluse 53. Il faut noter que l'eau depuis l'é-j cluse 53 à la Place Sainctelette est polluée' et les bateliers vivent sur leurs bateaux dans les conditions les plus anti-hygiéniques.; Le bureau de la Confédération généralo des syndicats chrétiens et libres de Belgique, affiliée à la Ligue des catholiques belges pour la Paix, est profondément émue par la perspective des désastres et des horreurs qu'accumuleraient l'extension de la triste guerre autro-serbe. Il exprime le désir ardent de voir les groupements ouvriers seconder énergiquement les efforts de toua ceux qui veulent que malgré tous les obstacles. 1 idée si profondément chrétienne de l'arbritrage triomphe de la force kvutale des armes. Il espère que la presse internationale de tous les partis prêtera son appui aux ouvriers encore plus cruellement atteints que d'autres. Ljfoibassade de France à Londres a reçu cetfprès-midi par dépêche officielle, l'annoté que les Allemands ont envahi la Frace et franchi la frontière à Girey. LALIGNE STRATÉGIQUE DE MALMEDY A LIÈGE qu passe par Trois-Ponts est gardée militaùment tant du côté allemand que du côi belge. •*. . (a vient de constituer un comité de travatj extérieurs à construire dans les intervals des forts de la Meuse. I/e comité se coipose de militaires et de civils parmi lesquf MM. Van Hoegarden et Greiner.Plus de25.0O0 hommes travaillent aux terrassemtjs dans les intervalles. On emploie aussi >s chômeurs de l'industrie. Le journal de M. Marquct a été saisi envertu de la loi de 1852 relative aux offensesenvers les souverains étrangers, en vertu dela loi de 1858 relative aux crimes et délitsportant atteinte aux relations internationales et enfin, en vertu des dispositions du.Code pénal, qui punit les crimes et délitscontre la sûreté de l'Etat. — Le tout, à raison d'un article agressif contre l'Allemagne et formulant le cri : Vive la France.-♦ Aux dépôts. — Les dépôts des diverses unités sont situés aux environs üJ An vers. C'est vers eux que se dirigent les hommes « mobilisés ». A leur arrivée, ils reçoivent leur équipement : armes, shako, capote, etc... Un repas chaud leur est servi, puis les hommes sont embarqués dans les voitures du chemin de fer pour rallier leur ville de garnison ou la commune qui leur assignée pour les cantonnements. ET LES NÉGOCIATIONS? y Hier, à St-?étersbourg, le ministre des Finances, parlant aux directeurs des Banques a, dit-on de source officielle, indiqué que l'espoir d'une solution pacifique n'était pas encore perdu, puisque les conférences diplomatiques entre les Grandes Puissances n'ont pas cessé. A Berlin, ce matin, à 5 heures, bien que lies communications télégraphiques avec la Russie n'eussent pas été rompues, la réponse du Tzar à l'ultimatum allemand n'était pas encore parvenue. La remise de l'ultimatum au Tzar par l'ambassadeur allemand comte de Pourtalès, ;a été effectuée à minuit dans la puit du 31 'juillet au 1er août. Elle avait suivi immédiatement l'ordre de mobilisation générale 'russe; elle stipulait, dans le déL.i de 12 heures, l'invitation d'arrêter toute -,aobilisation contre l'AutricheHongrie et contre l'Allemagne. ••* Dans un appel à la France à propos de .la mobilisation générale, le président Poincaré dit : « La mobilisation n'est pas la guerre. Dans les circonstances actuelles elle apparaît au contraire comme 'e meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur. Le gouvernement espère encore aboutir par ses efforts diplomatiques. » LE JAPON PROFITERA DES CIRCONSTANCES. Le journal « Nishinishi », de Tokio, écrit : t Le Japon doit absolument profiter des difficultés éventuelles de la Russie pour régler la question mandchoue-mongole. » Les Boys-Scouts cyclistes ont fait diman^ che le service d'estafettes à Bruxelles. On les a vus pédaler à vive allure malgré la chaleur. Us allaient, porteurs de nlis secrets, dans toutes les directions, au Palais,à l'EtatMajor, à l'intendance, aux casernes, etc... Mr les faines (le La Fédération nationale de l'Ensel» gnement moyen libre de Belgique, fondée il y a deux ans, tiendra son assemblée générale à Louvain le mercredi 26 août. Cette réunion coïncidera avec le Congrès de l'e Alliance des Maisons d'éducation chrétienne de France », qui se tiendra à Louvain du 24 au 27 août. M. l'abbé Derume, préfet des études au Petit Séminaire de Bonne-Espérance, présentera un rapport sur : « La Réforme du programme des Humanités et la Rhétorique supérieure ». Adresser les adhésions au secrétaire, M. l'abbé Van Reeth professeur à l'Institut St-Louis, à Bruxelles. PREMIERE LISTE. L directeursdu « Patriote » MHap, notaire, Etterbeek MColfs, député de Bruxelles M Franken Uami Aihyme, avenue Louise Mrie-Elisabeth et Yves Devadder LB., Bruxelles FI Z. B., Bruxelles MÏJovens, vicaire, Bruxelles Total: fr. 1170 fr. 500 200 d 100 ! ° fyie les uns et les autres veuillent, en cette 100 Belgique, affirmer tous leurs droTTs, se dévelop100 per librement suivant les principes de leurs natures propres c'est une prétention legitime. Mais, l'essentiel, c'est que la Belgique soit.Nous réglerons après ,a question de la place que chacun y doit occuper. 100 20 10 _- 1EVUE DE LA PRESSE bu sang-froid. » — M. Masson, député lirai de Mons, écrit: .1 jest des heures où chaque citoyen porte en s.uhe large part de responsabilité dans la marelles affaires, et où les efforts des dirigeants La question des aumôniers militaires sera réglée dans les quarante-huit heures, dit-on. De nombreux prêtres ont offert leurs services au département de la guerre. Le gou* ve m em ent a agréé avec reconnaissance leur offre, mais comme il convient^d'apporter de la méthode dans l'organisation de ce service, le ministre de la guerre s'entendra' i pj| nous qui l'avons vu à l'œuvre, c'est isnsé. e en était là de son admiration de bellequand M. Mairieux sortit du salon. I* crus comprendre ce que signifiait sa rAite : il protestait san? paroles contre laouanges de sa femme, «pendant j'étais amené, par l'abstention ejernay, à fréquenter les bois de conservée le régisseur et Dilette. Peu à peu, en nt du regard l'enfant qui gambadait en t et revenait vers nous à la façon des ,^38 lévriers qui font deux ou trois fois lcjiemin, il prit l'habitude d'évoquer tout r# devant moi une autre enfance plus an<#ie<#, celle de sa fille. Jamais il ne me de Mme Cernay, et constamment de la e Raymonde. J'appris par le menu sa ï»lraphie jusqu'à l'âge de quatorze ou Ize ans. Au delà de cette date, c'était le fee. js gestes de Dilette rythmaient ses soups. Un matin, comme celb-ci se pent sur un colchique : iTu ne le cueilles pas? demanda-t-il. Il est mieux dans l'herbe, grand-père, tte réponse me parut l'attendrir outre psure. ■* Raymonde, m'expliqua-t-il, aimait ainsi y fleurs et ne les cueillait pas. Elle les î> vait plus jolies sur leurs tiges, mêlées champs. On n'a jamais pu obtenir e un bouquet. C'est drôle : ne trouvezpas? ais cette drôlerie lui piquai» les yeux, îtres fois ce furent d'autres traits. Je l'avais conduite dans la forêt à la ée du jour. Quel âge pouvait elle avoir? de Dilette, tenez. Il n'y avait presque de feuilles. C'était la saison où nous pée de ses lèvres^ parut le bouleverser. Elle coïncidait trop bien avec les allusions douloureuses de Raymond Ce may pour ne pas frapper mon esprit. M. Mairieux ne s'accordait pas avec sa femme sur la félicité conjugale de leur fille. Il y avait là un secret que, peu de jours plus #ta;d, je devais ap-j prendre dans de si tragiques circonstances..- \ ***! Les mauvais temps succédaient aux derniers soleils d'automne. Nous étions prisonniers de la pluie. Une brume opaque nous, cachait la vue de la forêt. Et l'atmosphère du château devenait irrespirable. Raymond Cernay, terré dans son cabinet de travail, comme un alchimiste dans son laboratoire,traversait parfoisun corridor avec une face de fantôme, ou s'asseyait à table sans nous distinguer?le regard perdu à de grandes distances. Dilette n'osait plus lever, les yeux sur lui et implorait ma protection., M. et Mme Mairieux, r.e s'entendant sur; rien, gardaient de longs silences. Une vague de tristesse nous recouvrait. Je résolus de m'enfuir, mais la tragédie me devança., ; Ce jour-la, après déjeuner, nous étions réunis au salon, presque sans paroles, comme une famille disséminée que rassemblent des obsèques et qui attend 'e mort. L'enfant, une fois de plus, me réclama une histoire et j'opposai mon ignorance. Cernay, qui n'avait pas encore ouvert la bouche, descendit de sa tour d'ivoire : Et le « Lord de Burleigh » ? Je l'ai déjà raconté. . s'(A suivre.) LA ROBE DE LAINE ^ ^- Il ne s'apercevra pas de mon absence. i— Ecoutez. L'an dernier, il s'est pareillement absorbé pendant une ou deux semaines. Après, il était si déprimé qu'il m'inspira de la pitié. Alors votre présence nous serait précieuse. ^ Attendez, je vous en prie. — Mais que fait-il tout le jour 1 Nous causions dans l'avenue. L'apparte1 ment de Raymond Cernay occupe trois pièces en enfilade au premier étage : un salonbibliothèque, un cabinet de travail et la chambre à coucher. La grande baie ouverte du cabinet de travail — ces jours d'automne étaient si doux — nous permit de l'apercevoir à sa table. La tête dans les mains, il lisait ou étudiait. Ce fut. pour moi, Un trait de lumière. Il disparaissait pour mieux songer à ses monopiuns. Des calculs? dis-je à M. Mairieux. Je ne crois pas. Malgré moi, le secret de cette vie me tourmentait, j'allais dire me hantait. Pourquoi s'étaitil pris, à notre première rencontre, pour le lord de BurUigh dont la femme ne put vivre hors de son miliej naturel? Pourquoi s'accusaitil envers la .némoire de Mme Cernay? Pourquoi réclamait-il la pu- :lies 6.95 4.00 15.00 18.00 %17.00 1.95 |)û3da primés 18 Iraacs. lines à Coudre upérieures E UNIVERSEL^ le spécialement commandé : bureau, 5 tiroir tés de payemei ■magasin; ues Catalog Réparations ie SINGER mpme LES piers, 27-3Î dent, 19. Antoine, 53. lunale, I. oine Carrière, nes, 'Sb. 3. lireetes en BolgiqrwJ Fèsfraètsi es, Lodefinsart. sde pavements] ues. avements en mosaïaine, pour vestibu-rnanger,véiandas, rs et cours, tjs de fenêtre,lam- îs travaux sont avec du béton arantie de dix s sont garanuel genre que 1698 NTRALE inbre BROI éralodsBélgiqua 57 et 53 Avanc33 sur res de crédifci cli-ô Dépôts: 'ue; nboursables avei ferai. oursî. ipt9 de sooiâfcà e en 1873^ ELGE ourg Siî-Thérèsa »n sf&ONfc ei 0» 1033 TJS arregueiui'ies pierres polies es. chaux et plâtr» ns, coupe-air anglaises sins est ouverte tout ssSi te connu Oustro-SeiDB. dimanche, 3 h. LA NEUTRALITÉ DU GRAJND-DUCHE. LA NEUTRALITÉ BELGE. L'envahissement du territoire grand-du cal, la prise de possession des lignes ferrées et des voies de communication sont, sous deux aspects, une violation de la neutralité luxembourgeoise par l'Allemagne. L'ambassade de France à Londres déclare que de ce fait, l'Allemagne a violé le traité de Londres de 1867. Le plénipotentiaire anglais était à cette époque Lord Stanley, principal secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères de la Grande-Bretagne. Dans l'article II de ce traité, il est dit: «LE GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG DOIT ETRE UN ÉTAT PARFAITEMENT NEUTRE. » « Les puissances qui signèrent ce traité s'engageaient à respecter cette neutralité et à la faire respecter par les autres. Cette neutralité était garantie ainsi par les puissances, signataires. » Voioi comment une note officieuse allemande croit justifier la violation du territoire grandducal: « Le Luxembourg, on vue de la protection des chemins de fer allemands qui s'y trouvent a été occupé par des détachements de troupes du 8e corps. » L'« Agence Havas » est informée, que le chef du cabinet do Londres, M. Asquith a demandé a l'ambassadeur allemand à Londres si la neutralité de la Belgique serait respectée par l'Allemagne. L'ambassadeur a répondu qu'il ne pouvait donner aucune réponse sur cette question, n'ayant reçu aucune instruction. Pour la Belgique, d'une source officielle, on nous dit qu'une déclaration analogue à celle de la France n'est pas nécessaire. La neutralité belge est de droit, non facultative^'Allemagne est résolue à la respecter, parce que o'est son devoir: cela va de soi. Peut-être, néanmoins, l'engagement pris par Bismarck en 1870 scra-t-il répété. Le ministre d'Allemagne à Bruxelles n'hésite pas à dire que la Belgique ne court aucun danger. *•• Le ministre d'Etat du Grand Duché de •Luxembourg, M. Eysc-hdi, vient de recevoir par l'intermédiaire du ministre d'Allemagne à Luxembourg, un télégramme du chancelier de l'Empire allemand disant que les mesures militaires prises par les Allemands à Luxembourg ne constituent pas un acte d'hostilité contre le Grand-Duché mais sont uniquement des mesures destinées à protéger l'exploitation des voies ferrées affermées à l'Empire allemand contre une attaque éventuelle des troupes françaises. Le Luxembourg géra complètement indemnisé pour les dommages éventuels qu'il pourrait subir. LA GUERRE EST-ELLE DECLAREE? — CONVERSATIONS A PARIS.— INTERVENTION DU ROI GEORGE. Jusqu'à ce matin, l'Allemagne, télégraphie-t-on de Londres, n'aurait déclaré la guerre ni à la Russie, ni à la France. Hier après-midi, à Paris, dans une seconde entrevue avec l'ambassadeur allemand, M. Viviani aurait dit au début même de la conversation : Vous mobilisez, nous le savons. M. de Schoen ayant gardé le silence, M. Viyiani ajouta : « Cette attitude de votre gouvernement nous a dicté la nôtre et nous avons été obligé de prendre des précautions analogues aux vôtres. Nos dispositions pacifiques demeurent intactes. Nous vouJons la paix et la meilleure preuve que je puisse en donner c'est que,à l'heure présente, le parlement français n'est pas convoqué, ce que constitutionnellement nous serions obligés de faire si nos intentions n'étaient pas pacifiques. « Mais, aurait objecté l'ambassadeur, des incidents de frontière sont malheureuse- Feuilleton du 3 août. nition d'un crime, ou de plusieurs crimes inconnus, que personne, autour de lui, n'aurait soupçonnés 1 PAR ^ïeilry BORDEAUX Je passais maintenant la fin de mes journées au pavillon, pour fuir la morosité du château. Il arriva qu'un soir Mmj Mairieux se mit à parler de sa fille avec une émotion communicative. Prenant part à des regrets ''qui s'exaltaient, je murmurai des consolations : Du moins elle a été heureuse. N'est-ce pas? se hâta de me répondrel'excellente dame. Son mari lui offrait uneexistence si belle. Paris, le monde, le luxe,les fêtes, tout ce qu'on aime à son âge. Elleavait beau n'y pas tenir autant que la plupart des jeunes femmes, être un peu tropsage et sérieuse à mon idée. C'est le plaisir quand même, surtout après ce désert dela Yiergeau-Bois. Ce « désert » lui plaisait, objecta M.Mairieux qui n'approuvait pas cette déclaration. J'insinuai : Peut-être le changement fut il tropbrutal ? Oh! non. Elle ne s'en est jamais plainte, et vous comprenez qu'elle me l'auraitdit. A qui se livrer, sinon à sa mère 3 Je laconnaissais si bien, la chère petite. Visiblement son mari s'impatientait. Je ne m'étais pas trompé à son en droit. Il essaya de changer de sujet. Elle ne s'y prêta aucunement. — Pendant sa longue maladie, Raymonda été parfait pour elle. Il l'a accompagnéeici, il a renoncé à ses relations, il a fait venir les plus célèbres médecins. Et, pour comble de délicatesse, il se rep-'oche maintenantde n'avoir pas été un mari assez tendre. pourraient être considérées comme une atteinte à notre neutralité. Des pouirsuites ont dû être ouvertes, sur le pied de l'article 213 du code pénal à charge d'un journal bruxellois. En ce qui concerne la baisse du prix des papiers et effets publics. Les parquets ont reçu pour instruction de poursuivre sur pied de l'article 311 du Code Pénal, les personnes qui auront opéré cette baisse par des moyens frauduleux. Les mêmes mesures s'appliquent à la hausse des prix des denrées ou marchandises. Le droit de réquisition sera rigoureusement appliqué aux détenteurs de marchandises ou denrées qui les accumuleraient en vue de ne les vendre qu'à un certain prix plus cher que celui qu'auirait déterminé la concurrence naturelle du commerce. seraient impuissants s'ils étaient contrariés par l'affolement et la pusillanimité générales. Dans le grand malheur qui menace l'Europe nous sommes, si on peut due, privilégiés. Nous savons que nous ne serons pas nécessairement et directement engagés dans le conflit, que s'il nons arrive d'y être mêlés, ce sera par accident, mais que cet accident il dépend de nous surtout, mais de nous tous, de l'éviter. Nul belligérant ne s'avisera de franchir nos frontières, s'il sait qu'elles sont bien gardées, s'il constate que tous les organes de la nation fonctionnent d'une manière normale, et que nous avons assez de ressort pour nous tenir debout au moment que passera la tempête... Notre armée est éminemment superieure à ce qu'elle était en 1870, et si nous n'avons pas suivi pas à pas les développements militaires des grandes puissances, au moins avons-nous la certitude que nous pourrons opposer au passage qui sorait tenté un front de troupes autrement important qu'il y a quarante ans. Nous devons être d'autant plus rassurés, qu'aujourd'hui notre mobilisation est faite ; il faut approuver le gouvernement de n'avoir pas attendu davantage pour l'ordonner... LA JOURNÉE Le Roi prendra lundi matin le commandement de l'armée sur pied de guerre et aura comme aide de camp le général Hanotaux, inspecteur général de l'artillerie. Les officiers d'ordonnance de Sa Majesté seront les commandants Gallait, d'Avreux et Preud'homme. Et comme on a toujours dit que le péril que nous avons le plus à redouter était dans une attaque brusquée, dans un coup de surprise, au moins avonsnous la certitude à présent, que nous en sommes garés. Mais s'il y a lieu de se tranquilliser de ce côté, qui était le plus inquiétant, il n'en va pas de môme de nos affaires intérieure». Rarement on a vu pareil affolement et si peu jusjtirié. ...Il n'y a çeut-être pas de pays où les institutions de credit soient plus solidement assises que chez nous. Le Roi a reçu dimanche matin, à 11 beures, M. de Broqueville, ministre de la guerre, et les généraux de Selliers do Moranville, chef d'état^major général et Dufour, commandant la position d'Anvers. Nous devons faire crédit, non seulement à ceux qui ont la direction et la responsabilité du pouvoir, mais à tous ceux qui de près ou de loin auront, pendant la période critique, la charge d'aider le gouvernement, d'alimenter nos forces, d'assurer le fonctionnement de notre régime économique. M. de Schoen, ambassadeur d'Allemagne à Paris, se rendant à Berlin, est passé à Venders, dans la nuit de vendredi a samedi. Il s'y est arrêté une demi-heure. Il faut fahV momentanément trêve, à toutes querelles, réprimer les fâcheux conseils de la peur, s'inspirer des seules pensées que doit sug- gérer le devoir civique, et, tout en réprouvant autement la guerre, se préparer à en conjurer le3 effets, en déployant l'énergie des nations qui ont le malheur de s'y livrer. M. de Broqueville, ministre de la guerre a travaillé toute la journée de dimanche, dans son cabinet de l'avenue des Arts où il a reçu des généraux et des ministres. « La trêve des partis. » — Nous reproduisons volontiers ces lignes d'un confrère de gauche : A la chancellerie du consulat de France, in'a cessé de régner dans la nuit de samedi à dimanche et toute la journée de dimanche, une animation extraordinaire. Les portes ont été assiégées par la colonie française à Bruxelles, anxieuse d'avoir des nouvelles. Dimanche soir, les conscrits français de Belgique ont quité Bruxelles pour Lille à 7 heures. Les derniers déiparts pour la France se feront lundi à 6, 7 et 8 heures. L'appel à l'union de tous les Belges lancé, vendredi soir, par le ministre de la guerre devant les journalistes assemblés, rencontrera l'unanime approbation du pays. Quelles que soient nos legitimes revendications, quels que soient les profonds dissentiments qui partagent l'opinion publique en temps normal, ils disparaissent pour le moment de l'horizon,que seules les menaces extérieures couvrent tout entier... C'est à notre unité morale, c'est à nos efforts communs qu'il appartient en grande partie de détourner de nos foyers, de nos familles, le cataclysme de l'invasion. La population le sent, elle en est convaincue, et c'est pourquoi elle est prête à oublier, en ce nt solennel, tout ce qui peut la diviser et iblir. Un appel aux hommes d'oeuvres. ~ Le Bureau de la Confédération des syndicats chrétiens et libres de Belgique convoqué d'urgence pour examiner la situation créée par la mobilisation a pris les décisions suivantes : Le Bureau invite les syndicats à examiner les mesures à prendre pour venir en aide aux familles ouvrières atteintes par la mobilisation. Il désire que les fédérations et les syndicats dispensent de la cotisation syndicale les chefs de faJ'aurais voulu que la « Lutte Wallonne t ne mille rappelés sans qu'il en résulte poureux Les grandes aspirations de fraternité humaino re sont point éteintes, mais l'heure que nous vivons fait jaillir du plus profond des consciences le sentiment de solidarité nationale, de la communauté d'intérêts, de mœurs :qu'une longue période de paix y avait enfoui. Les Belges de quelque nom qu'ils se soient baptisés pour ;tinguer et se combattre, se retrouvent tout à coup unis autour de leur patrie, n'ayant plus qu'une seule pensée, qu'une seule immense volonté : lui épargner les horreurs de la guerre. « La trêve. » — Sous ce titre, on lit dans la « Lutte Wallone > : une perte quelconque .des droits acquis. Il exprime le vœu que les fédérations de mutualité examinent s'il n'y a pas lieu de prendre des mesures analogues. Les syndicats sont instamment priés de s'efforcer d'organiser dans les localités de quelque importance un secrétariat temporaire ayant pour but de venir en aide par des conseils et par des secours aux familles éprouvées par la crise actuelle. parût pas aujourd'hui C'est qu'en ces jours où toute la vie de l'Europe est troublée, il ne doit y avoir en Belgique ni Wallons, ni Flamands. Il ne doit y avoir que des citoyens d'un pays libre, considérant de sang-froid le danger qui les menace, et prêts à faire leur devoir, tout leur devoir. La communauté de beaucoup d'intérêts et de certains sentiments, plus objectifs qua sugges: tifs, c'est vrai tdoit faire oublier aujourd hui Wus les dissentiments. L'armée belge, dit-on au ministère de la guerre, est prête à marcher depuis dimanche soir. C'est l'effet de la mobilisation rapide et oalme. Tous les ordres ont été exécutés à la perfection, oomme un mouvement d'horlogerie. Les officiers ont interprété et appliqué les ordres avec une remarquable intelli- Sence--..,, j, La remonte qui inquiétait un peu le departement s'est bien effectuée. Wallons et Flamands ne sont d'ailleurs actuellement, je l'ai souvent constaté ici, divisés que par des malentendus... gique. Wallons et Flamands ont le sens des réalités. Us sont intimement convaincus que, dans l'état actuel des ohoses, le meilleur moyen qu'ils aient j d'être « Wallons avant tout » ou t Flamands avant tout », c'est encore d'être citoyens de Bel- Des nominations de sous-licutenants de Appel h h population. — Se garder de toute incartade. — Contre les spéculateurs. la deuxième année de l'Ecole Militaire et des nominations de sous-offioiers ayant satisfait à lia sous-lieutenance, paraîtront demain au « Moniteur ■». Le conseil général du parti socialiste s'est réuni dimanche à la Maison de Peuple. Il invite « la classe ouvrière à faire son d'eII est dé la plus grande importance que j voir de tout cœur, à défenefre le sol natal la population et la presse respectent dans et nos libertés publiques contre un retour les circonstances actuelles notre devoir in- offensif à la barbarie ». toi national de neutralité en s'abstenant de! Les députés socialistes voteront les crétoutes manifestations ou publications qui. dits. 'evant un vieux monsieur obligeant qui s'informait d'elle. Une fois dans la campagne, elle fut rassurée. Les figures de la ville ne lui revenaient pas, tandis que celles des paysans la mettaient en confiance comme une terre connue. Ainsi elle nous revint à pied, juste ayant la nuit. A côté de la grille, avez-vous remarqué un bouleau isolé pouss~ là au hasard ? 11 était alors beaucoup plus petit. Le premier mouvement de Raymonde^ en rentrant chez nous, fut d'aller h cet ami et de l'embrasser. De loin je croyais qa'une petite pauvresse pénétrait dans l'avenue. Déjà Stop lui léchait les mains, et même les joues. Et dans cette mendiante, je reconnus ma fille. M. Mairieux, me contant cette mémorable odyssée, se redressait, rajeunissait, esquissait un sourire. Il levait .a jambe en marchant comme un maître de danse qui explique un pas et puis, tout à coup, il la rentrait dans le rang comme s'il avait eu vergogne de son audace. Il reprenait au passé un peu de bonheur perdu : — Et ce qu'elle était jolie à quinze ans ! Un rayon d'or, entendez-vous. Des cheveux en boucles qui changeaient de nuance, des joues toutes fraîches, de ce blanc intact qui brille, et de ces yeux qui font du bien à regarder parce qu'on n'imaginait pas qu'il pût en exister de pareils, d'aussi purs. Je l'aimais avec un peu de frayeur. Je la trouvais trop délicate, trop seasible, et je n'aurais pas souhaité ru'elle le fût moins. Je pensais qu'elle ne serait jtamais assez heureuse. D'avance, je tremblais pour elle.Combien j'avais raison l Cette dernière réflexion qui s'était échap- sommes.' Devant nous, le disque rouge du 1 équipage, un peu honteuse, et se sauva soleil était barré par les l.roncs des arbres, même a toutes jambes '!««•«* Elle tendit ses petits bras vers la lumière qui s'en allait. Et quand il n'y^ en eut plus da tout, je trouvai son cher visage si triste que je m exousai :.a— Je ne puis pas arrêter le soleil, ma mignonne. — C'est biea dommage, grand-père, » dit-elle en .soupirant. Ah! ce soupir à fendre le cœur! Le croiriez-vous? J'ai envié Josué ce soir-là Men raisons valaient bien les siennes, en somme, pour accomplir un miracle. Le "ire d'une petite fille, c'est la rosée qui rafr. îchit nos années. Un enfant qui ne rit pas, il semble qu'il reproche de lui avoir donné la vie. Sur ce chapitre, il ne tarissait plus. C'était l'amitié naturelle que Raymonde distribuait aux choses; c'étaient les courses dans les allées et les brusques arrêts, comme si elle voyait venir quelqu'un l'idorable mélange de la confiance et de la crainte. — Elle était si timide, si sauvage même que nous avions résolu de la mettre en pension, pas très loin, dans un couvent de la ville, afin que le contact de ses compagnes l'accoutumât à la vie ordinaire. Ce fut, avant le départ, une cérémonie dont vous n'avez pas idée. Elle voulut dire adieu à toutes les chambres comme si c'étaient des personnes en chair et en os, et aussi aux arbres qu'elle avait distingués, et encore à Stop, le chien, à mon cheval, à toute la basse-cour. Elle ne fut pas longtemps absente. Après trois jours, elle se sauva. Il lui fallut franchir un mur qeu surmontait un treillis de fer. Un peu de sa robe y resta. De plus, elle avait perdu son chapeau et ne retourna pas le chercher. Elle traversa la ville dans cet

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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