Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 19 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3t9d50gs45/
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MARDI 19 MAI 1^1^ L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - N° I89 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an fr. 9.00 Six mois . « .... 4.66 Trois mois ...... i.» Gr.-Duchô de Luxerai. £0.03 Ira» i>oita!«. 30.0 f Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition ( 10 h. soir) Edition (minuit) LE XXᵉ SIÈCLE Téléphones 3B4& et 368Q Instant-are oznnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES *aaoa»eesordiii., petite ligne . 0*43 aërfaiaes (3* page), la ligne. 1.53 Karts divers corps . • » 4.00 Farts divers fin. . . » 3.00 Séparations judiciaires » Z.OQ *écrologies • • • • » 2>00 Les annonces sont reçue, au bureau du journal 5 centimes le numéro E P I TI ON -¥ A propos de la visite des Souverains danois Un coup d'œil sur le Danemark ——— »|}lO»j*t — ion rôle international. — Sa poliiique. — Son histoire. — Ses trois derniers souverains. faire visite aux nôtres, offre, au point de vue international, bien des similitudes, oi du moins des analogies, avec la Belgique C'est un pays petit et riche, habité par ui peuple fier, courageux et actif, glorieux paj ses souvenirs historiques et qui a fort à faire pour maintenir son indépendance au miliei des conflits de 'la politique internationale. Il est essentiellement insulaire, tandis qu( la Belgique est continentale. Mais comme lî Belgique, le Danemark est situé géographi quement à un point de croisement ou de défiflé des ambitions de trois grandes puis &ances. D'une part, la Russie; d'autre part l'Allemagne; en troisième lieu, l'Angleterre Son histoire est faite du choc de ces ambi lions contraires, et c'est miracle qu'il ait pi jusqu'à présent se soutenir indemne au cen tre des rivalités de si puissants voisins. Un coup d'œil sur la carte du nord-ouesi de l'Europe suffit à révéler au moins initia l'extrême importance stratégique de la posi tion du Danemark : il commande absoflumenl le passage de la mer du Nord à la Baltique. La Russie, qui souffre congénitalement di défaut d'accès direct et permanent à la mei perpétuellement libre de glace, a un besoii: absolu de la liberté des détroits danois : Sund, Grand-Belt, Petit-Belt, Kattegat e1 8'kagerrack. L'Allemagne est dans la même situation pour tous ses ports de la Baltique, biea que îe creusement récent du canal de Kiel, qu: réunit la Baltique à l'embouchure de l'Elbe lui ait conféré, depuis quelques athées-, une indépendance maritime vis-à-vis des détroits danois que la Russie ne connaîtra pas de sitôt, si jamais elle la connaît. Quant à l'Angleterre, sou intérêt sur ce point n'est pas tant commercial que naval rl apparaîtrait surtout en cas de guerre avec l'Allemagne ou avec la Russie. Les côtes allemandes, en effet, ne sont guère vulnérable? q<ue sur le littoral de la Baltique. Brème el Hambourg, les deux grands ports allemands sont abrités contre tout risque d'attaque e\ de bombardement à la fois par des fortifica-tions puissantes et par la profondeur de pé nétration naturelle dans les terres des estuaires au 'fond desquels ils sont placés ; H n'en est pas de même des ports allemands de la Baltique. D'autre part, si les forces navales allemandes'ont Ha liberté dè déboucher dans la mer du Nord à la fois des estuaires de lIElbe eà du Weser et du Ska-gerrack, les forces anglaises qui leur seraient opposées seraient obligées de se diviser poui surveiller à la fois ces deux débouchés. Enfin, nous n'avons rien dit de la Norvège, qui a proclamé sa neutralité sans doute, mais a intérêt à ce que les hostilités ne soient point rendues possibles dans la proximité de ses côtes et presque dans ses eaux ; ni de In Suède, séparée du Danemark en eertair point (Iîelsingborg) par un bras de mer larg* d'une lieue a peine, c'est-à-dire complète ment sous 1 e canon de la côte danoise. »«* Chacune de ces nations voisines du Dane mark a donc un intérêt majeur à oe qu'au cune des autres ne possède seule les détroit; danois. Chacune est intéressée pourtant i s'en assurer directement ou indirectement lf maîtrise en cas de guerre. De telle sorte qu< le Danemark doit se sentir perpétuellemen dans une situation sinon precaire, du moin: pleine de risques et même de dangers. Sa politique doit consister à rester neutre autant que possible, niais pourtant fort e' capable de défense efficace. Sa diplomatie doit se donner pour objectif de garder l'équilibre en utilisant adroitement à son profil la contrariété même des intérêts étrangère dont les poussées se reneontrent»incessam ment, comme en :hamp clos, sur son terri toire. H faut convenir, à sa louange, que ce petil peuple sympathique a, en général, reuss: dans cette tâche depuis cent ans. S'il n'a pi garder toute, son intégrité territoriale, ai: moins, a-t-iîl jalousement conservé son indé pendance et paraît-i'l bien décidé, autant que nous le sommes nous-mêmes chez nous, à te défendre, le cas échéant, avec bes et ongles. Les épreuves! ne lui ont pourtant pas manqué. Mais iH j'est montré plus fort que le malheur et sarvie autonome, il peut dire, er •vérité, qu'elle est faite de sa volonté de la vivre telle. I/épreuve la plus terrible qu'il eut à subii deipuis le bombardement et la prise de Copenhague par la flotte anglaise au début du xixe sièole, au cours des guerres de l'époque napoléonienne, ce fut la guerre des Duchés (1864), préface de la guerre austro-allemande. Le Danemark, on le sait, écrasé avec se? ouuuauo jjcli Jd UUtfcUbXOIl ue la i lusse i et de l'Autriche (90,000 hommes) après une héroïque défense de cinq semaines aux lignes de Diippel, réduit à ses îles, demanda la paix qui ne lui fut accordée que moyennant l'abandon des trois duchés de SoMeswig, de «Holstein et de Lauenbourg (traité de Vienne, 30 octobre 1864). C'était l'amputation du quart de son territoire 1 La monarchie danoise s'efforça de réparer i les désastres de cette guerre. Le pays fut doté d'une constitution dont l'application fut d'ailleurs lente et coupée de retours vers l'absolutisme. L'armée et la marine furent réorganisées. Le vieux roi Christian commença cette habile politique d'alliances matrimoniales qui devait multiplier au dehors les points d'appui dont le Danemark avait tant besoin pour se soustraire au danger des compétitions internationales.,«# Le -vieux roi Christian mourut le 29 janvier 1906, laissant pour successeur son fils aîné, le prince Frédéric. Le règne de Frédéric Vi II fut très court et se termina soudainement le 14 mars 1912 : le roi de Danemark fut frappé de mort subite dans une rue de Hambourg1 où il était de passage. Il avait consacré oe court règne à la réorganisation de la défense nationale, au rétablissement des finances (fort compromises par le déficit périodique), à l'amélioration de la législation électorale et au vote d'un grand nombre de lois d'intérêt général. Une ombre fut jetée sur ce règne par la déplorable affaire judiciaire Alberti, où l'on vit cet ancien ministre de la justice condamné, pour concussion, à plusieurs années de réclusion.Au point de vue de la politique intérieure, le roi F rédéric VJII- s'accommoda de la collaboration des radicaux que son père n'avait jamais pu admettre. C'est sous son règne que le Danemark connut le premier cabinet radical (Za-hle). A l'extérieur, Frédéric VIII se montra partisan d'un rapprochement prudent avec l'Allemagne : i] signa le traité dano-alïémand du 11 janvier 1907, qui régla (en partie seulement) la situation des Danois du Sleswig. 13 accéda aussi aux fameux accords de fa Baltique et de la mer du Nord (28 avril 1908) qui ont pour but de rendre stables les rapports de l'Angleterre, de l'Allemagne et ae la Russie dans ces mers. Cette adhésion s'inspirait d'une pensée de neutralité que les ministres de Frédéric VIII n'ont cessé d'affirmer et qui est pour le Danemark, comme nous l'expliquons plus haut, une véritable nécessité naturelle. * * * Le monarque actuel du Danemark, Christian X, était le fils aîné du défunt roi. Il était né à Charlotténlund, le 26 septembre 1870. Il a. épousé, à 28 ans, le 26 avril 1898, la duchesse Alexandrine de Mecklembourg-Schwe-rin, sœur du grand-duc de Meeklembourg et de la princesse héritière d'Allemagne. Il a deux enfants, les princes Frédéric, né en 1899, et Knud ou Canut, né en 1900. Il a la réputation d'un prince éclairé, actif, « soldat dans l'âme, comme 6on père et son aïeul ». Accompagné de la Reine, il a entrepris un grand voyage officiel en Angleterre et en France, au retour duquel ifl fait à nos souverains la visite que nous avons annoncée. i On prête à ce voyage, du moins à la visite de Londres et de Paris, une signification politique : le Danemark, dit-on, pencherait actuellement vers la Triple->Entente... Nous ne savons ce qu'il en est. Nous devons dire toutefois qu'il nous paraît peu probable que le Danemark pût prendre une attitude de froideur, de réserve et moins encore d'antagonisme vis-à-vis de l'Allemagne. Ce serait contraire à ses traditions et à son intérêt,qui lui recommandent plutôt la neutralité. Mais, tout comme les Belges, les Danois comprennent qu'être neutre ne doit pas signifier être inattentif et indifférent à la politique et que la neutralité est un bien positif et concret qui, à l'égal de tous les autres, doit être défendu au besoin par les armes. Cette communauté de point de vue politique ne manquera pas d'éveiller chez nous une sympathie particulière pour les souverains qui vont représenter pendant quelques jours, chez nous, cet idéal heureux d'un peuple dont les destinées se rapprochent tant de celles du nôtre'. XX. -On trouvera dans notre 4e page un article sur lf» réveil de l'idée national'- •• J^nemark. iue Palais Royal à Copenhag^u# La liberté de la parole en régime socialiste M. Hymans et ses amis savent aujourd'hui ce qu'elle vaut !... Nos lecteurs savent comment, dimanche à Liège, les socialistes ont empêché M. Hymans de parler au meeting organisé par les libéraux tout spécialement à son intention. Journaux libéraux et socialistes épiloguent à ce sujet, lundi, chacun selon son tempérament et ses affections. Le « Peuple », à son habitude, est impudent. A grand renfort d'ironiques points d'exclamation, il se moque du <( grancL! 1 meeting libéral de Liège ». Froidement, il explique que '« pour éviter le discours de Léon Troclet les libéraux ont sacrifié celui de M. Hymans. » Voici comme il rapporte et commente les détails du charivari : « Et M. Hymans, qui n'a pas fait le moindre effort pour parler, paraît heureux de la tournure de l'affaire. Avec un certain empressement, il remet son discours en poche, et allègrement il tourne les talons. Cette attitude des libéraux est interprétée par les milliers d'auditeurs présents, comme une reculade et comme le moyen d'échapper à la contradiction que. à contre-cœur, ils avaient dû accorder à Troclet. La tribune est envahie par les notabilités libérales qui, la face congestionnée par la colère, se répandent en injure à l'adresse du député socialiste. De la narration des faits, résumés d'une façon objective, il résulte que les libéraux, tout au moins les plus réactionnaires, ont, tout heureux, saisi l'incident au vol, pour lever précipitamment la séance et empêcher Troclet de poser, d'une façon claire et précise, devant les mandataires libéraux, les questions sur lesquelles la classe ouvrière et l'opinion publique attendent des engagements sans réticences, c'est-à-dire sur la revision et le S. U. pur et simple à tous les degrés. » A l'injure de ses amis, le « Peuple t 'ajoute le coup de pied de l'âne. Il profite, sans charité, de l'embarras qu'ont toujours éprouvé les plus révisionnistes des libéraux à exprimer une opinion précise sur le S. U. pur et ' simple à tous les degrés. Mais c'est chose connue depuis longtemps et si les libéraux \ étaient condamnés à se taire et à se tenir à { l'écart des meetings jusqu'au jour où ils se- ■ raient d'accord sur le S. U., autant vaudrait j pour eux se couper la langue. Leur absence j de programme ne les gêne pas et nous les 1 savons nommes à discourir pendant plusieurs i mois sur n'importe quel sujet, en laissant à ! l'adversaire le choix de la thèse. L'explication du « Peuple » est donc une plaisanterie que seule justifie l'ivresse- '.n triomphe, de cette sorte de triomphé facile chère à l'organe socialiste, à défaut d'autres. TARDIVE SAGESSE Le « Journal de Liège », l'organe des doctrinaires cartellistes pénitents, tire, avec un grand bon sens, la morale des exploits de ceux qu'il appelle « la meute à Troclet » : « La réflexion, écrit-il, formulée le plus souvent à nos côtés fut : voilà donc ceux pour lesquels on réclame le S. U. pur et simple; ce serait du propre. Tel fut le résultat le plus clair obtenu par -la savante stratégie de M. Troclet : toutes nos félicitations. » Nous avons dit cela cent fois, peut-être davantage. Oui, très probablément. nous l'avons répété davantage car nous l'avons dit chaque fois qu'en pareille occurrence les socialistes se sont montrés tels qu'ils sont : des furieux incapables d'écouter autrui, impuissants à se dominer eux-mêmes et prétendant conduire le pays. La « Meuse » n'est- pas d'un autre avis quoique son amertume se complaise encore dans l'euphémisme : « Ainsi, écrit-elle ,s'est terminée une réunion au cours de laquelle un orateur éminent, un homme dont le talent et le caractère sont unanimement respectés, M. Paul Hjmans, n'a pas pu prendre la parole à cause de l'intolérance socialiste. Voilà, messieurs les chefs, sous-chefs et caporaux du collectivisme, où mène la détestable politique de la surenchère : à la démagogie. » La sentence se trompe d'adresse. Il y a longtemps que les chefs et sous-chefs du collectivisme sont fixés sur sa valeur. Cette sentence est pour eux un principe dont ils vivent. .C'est aux chefs et sousi chefs du libéralisme qu'il appartient de méditer sur les origines de la démagogie. Mais peut-être un tel examen de conscience serait-il trop amer. LE MOT DE LA FIN L'a Express », lui, ne veut même pas essayer. Il reste pénétré des bienfaits... futurs du cartel et l'adversité présente ne réussit pas à entamer sa confiance. Les bons amis socialistes n'ont pourtant pas été gentils, dimanche. Ça ne fait rien ! Pour un peu, l'cExpress» les excuserait. Avec empressement, il rend •« justice » à M. 'Troclet qui n'a pas songé à défendre la scandaleuse intransigeance de ses amis politiques. Et puis, pour bien montrer que l'attitude des socialistes n'est qu'un accident et qu'ils ont subi quelqu'oeculte influence cléricale, il termine ainsi son article : « Puis la fôule se disperse en commentant vivement la conception toute cléricale dont les socialistes liégeois viennent de respecter la liberté de la tribune. » C'est le mot de la fin. pgsSificgu® IOI C'est mercredi que la Chambre des Communes doit reprendre l'examen du :< Home Rule Bill » qui, cette fois, quel yiie soit l'accueil à lui réservé far la Chambre des Lords, doit devenir définitif. On s'attend à ce que M. Asquith donne à cette occasion quelques précisions au sujet de la proposition transactionnelle dont il a , déjà révélé les principaux éléments. On , noie encore que M. Lloyd George a été 1res longuement reçu, samedi, par le Roi ! 'J il résulte d'un communiqué officieux ] jue la conversation royale avait porté sur la question irlandaise. On croit que M. , Lloyd George, en grande sympathie avec \ les Irlandais, a été chargé du rôle de négo- ' rÀateur entre les nationalistes irlandais et J <>arti libéral. , Les catholiques oot=ils abusé du pouvoir en Belgique? ,o« Won, répond un journal libéral de France, qui reproche aux libéraux belges leurs imprudences et leurs fautes. Le correspondant belge du libéral « Journal des Débats » croit encore, après les articles pé-remptoires de M. Edmond Picard, que le gou vernement catholique belge favorise ses amis dans une large mesure en ce qui coi-cerne les nominations aux fonctions publiques. Il croit avec une égale fermeté à a l'arrogance sacerdotale ». Le jugement qu'il porte sur l'œuvre des gouvernements catholiques depuis trente ans ainsi que sur l'actuelle politique du parti libéral belge ne sera donc suspect, croyons-nous, à personne. Reproduisons-le ci dessous, tel que nous l'avons trouvé dans les « Débats » du lundi 18 mai. Des milliers de libéraux authentiques, en ce moment, pensent comme le correspondant belge du a Journal des Débats » • on le verra, dimanche prochain, une fois de plus. C'est nous qui mettons les sous-titres, bien entendu... LA NATION BELGE N'A PAS ETE OPPRIMElB PAR LES CATHOLIQUES Serait-il vrai de dire que, pendant ces trente ans, la nation belge ait été tourmen* tée ou brimée par ses gouvernants? Non. :*ar s'il en avait été ainsi, elle aurait — même lu risque de connaître les excès démagogiques — renouvelé depuis longtemps le système de bascule électorale qui, avant 1884, taisait alterner les partis au pouvoir. L'ancien parti « conservateur », auquel une TRES, NETTE ORIENTATION VERS LES REFORMES SOCIALES a fait prendre le titre de parti « catholique », a eu la très grande habileté de ne se laisser griser ni par sa puissance électorale, ni par l'étonnante durée de son règne. IL N'A COMMIS AUCUN DE CES ABUS DE POUVOIR qui soulèvent la réprobation et déchaînent la vengeance. Il a eu la sagesse d'élargir la Constitution au profit des classes populaires; il a eu le temps et la persévérance ae mener à bien des travaux publics d'une extrême importance ,et de faire voter tout un Code de lois sociales dont quelques-unes ont servi de modèle à l'étranger. Ce sont là des vérités qu'on ne peut nier sans sottise, parce qu'elles sont d'évidence, ni sans danger, parce que la masse des électeurs a là-dessus des opinions arrêtées. LES GRIEFS DES PARTIS D'OPPOSITION <Ce n'est pifs à dire que les partis d'opposition soient sans «griefs contre les « cléricaux r, et que, par exemple, dans de nombreux vil-Liges, la vieille te arrogance sacerdotale » ne -> manifeste sous une forme batailleuse et Lyrannique. Mais, par malheur, *es municipalités tombées aux mains des socialistes t'ont preuve, en beaucoup d'endroits, d'un despotisme au moins aussi vexatoire, et cela émousse singulièrement l'arme électorale, autrefois dirigée avec succès contre « les envahissements du clergé ». Il va sans dire ,aussi, qu'en matière de nominations, le gouverneyient favorise ses amis dans une assez large mesure et que la presse d'opposition ne manque pas d'en faire état contre lui ; mais, outre que tous les gouvernements agissent de même et que le public s'est fait, là-dessus, une phiilosox>hie cou- i rante, le nombre des candidats déçus ne con- ! stitue dans le corps électoral qu'une quantité négligeable. LES LIBERAUX ONT EU TORT DE S'ENTETER CONTRE LE PROJET SCOLAIRE En revanche, il est arrivé ceci que, par la force des choses, autant et plus peut-être que par la clairvoyance politique, le ministère catholique a réalisé, ou est sur le point de réaliser les deux principaux groupes de l'éformes inscrits au programme libéral : il a [ait adopter le service militaire personnel et • la réorganisation complète de la défense na- j tionale ; il est en train de faire voter l'instruction obligatoire, l'institution d'un qua- j trième degré d'enseignement primaire (scien- i tifique. et professionnel), l'amélioration de la situation des instituteurs, la généralisation ie la gratuité scolaire. Les membres de la gauche libérale ont foté, en grand nombre, la réforme militaire : [LS ONT EU LE TORT DE S'ENTETER. PENDANT QUATRE MOIS, CONTRE L PROJET SCOLAIRE pour Tunique raison que celui-ci encourage les écoles libres par ies subsides dont un million ou un million et lemi ira aux établissements dirigés par des religieux ou des religieuses. Du moment où a majorité introduisait dans 1a législation 'obligation scolaire réclamée par les partis l'opposition, IL ETAIT TOUT NATUREL qu'elle assurât en même temps la liberté des ;)ères de famille en ce qui concerne le choix ie l'enseignement, et, pour cela, qu'elle encourageât pécuniairement les écoles libres, que fréquentent 450,000 enfants et dont la suppression coûterait plus de quinze mil-ions par an à l'Etat. C'EST UNE GRANDE FAUTE dans notre oays et trop de libéraux ne s'en rendent pas compte — de vouloir aboutir, par des foies directes ou indirectes, au monopole de 'ait de l'enseignement officiel et neutre. La Belgique, cela n'est pas niable, est le pays e plus historiquement et le plus foncièrement ïatholiqùe qui soit ; les parents, même indif-!érents en matière de religion, sont désireux îe faire donner une éducation religieuse à eurs enfants, et la meilleure preuve en est jue^ sur un million d'écoliers que compte le )ays, trente-quatre mille seulement sont dispensés par leurs parents de suivre les cours le religion. L'ardente opposition faite à la oi scolaire ne sera donc pas de nature à élee-;riser les masses électorales en faveur des inticiéricaux. jE PARTI LIBERAL EST EN MAUVAISE POSTURE POUR ALLER AU SCRUTIN... De tout cela il résulte que LE PARTI LIBÉRAL SE PRESENTE DEVANT LES JRNES DANS DiElSi CONDITIONS MOINS FAVORABLES qu'il ne l'avait espéré. De on programme d'il y a deux ans il ne reste >lus debout que le suffrage universel pur et impie, - le S. U., comme nous disons ici. )r, si le S. U. constitue la partie la plus mportante du programme du parti socialiste, 1 n'en est pas de même pour le parti libéral. Nous sera-t-il permis de rappeler qu'un cer-ain c XXe Siècle » a pris la liberté, plusieurs ois, de dire à peu près la même chose aux minents stratèges du parti libéral ? En aoins bons termes, naturellement. Souhaitons lue le « Journal des Débats « r»lus de sucés que ' Les Réflexions de M. Qraindorge -• ® 'v ps**!" i S Le corps diplomatique On critique parfois notre corps diplomatique; ce n'est pas toujours sans raison bien que, pour ma part, je n'aie eu qu'à me louer des services que nos légations rendent aux compatriotes oui font appel à leurs bons offices. Mais les cordiales relations que j'ai nouées avec quelques-uns de nos représentants à l'étranger m'ont permis de constater les lacunes qui existent dans l'organisation de ce service si important pour un pays comme le nôtre. Ce n'est pas le recrutement qui laisse à désirer : les examens d'entrée sont diffici les. Je n'ai pas d'ailleurs le fétichisme des diplômes. Le mal est ailleurs. Notre corps diplomatique souffre en premier lieu du mode d'avancement qui y est devenu la règle : l'ancienneté y a acquis des droits exagérés. On peut dire qu'un jeune secrétaire n'a besoin que de persévérance pour atteindre à coup sûr le grade envié de ministre plénipotentiaire, ha conséquence m est que non seulement des -mtdiocv.es- arrivent facilement au sommet de la hiérarchie, 'nais encore que les meilleurs éléments sont déprimés par la conviction qu'ils acquiè-<-e<nt de l'inutilité de l'effort. Or cela est néfaste dans une carrière dont les obligations mondaines ne peu vent faire oublier les de- \ voir s très stricts. i Le ministre des affaires étrangères devra tgt ou tard, à l'exemple de son collègue de la guerre, restaurer le principe du choio) e1 \enir les chefs de mission comme personnellement responsables de la façon dont ils ipprécient les aptitudes de leurs subordonnés. . _ Des mesures devront aussi être prises oour maintenir entre le département et les igents du service extérieur le contact indispensable. Comme le demande à nouveau la commission du Sénat, nul ne devrait papier à la tête d'une légation sans avoir fait, >eu de temps auparavant, un stage à Bru telles. Je vois en faveur de cette mesure deux •aisohs principales. Loj première : les diplomates sont conduits, par les exigences mêmes de leur charge, à vivre en dehors de Vatmosphère nationale. Il est bon qu'ils s'y retrempent parfois afin de rester en relation étroite avec la mentalité du pays qu'ils représentent. L'Allemagne a si bien compris Vimportance de ce point qu'une mesure disciplinaire a interdit aux diplomates dt l Empire d'épouser des étrangères. ■ Le seconde : c'est un moyen efficace d'empêcher le ministère lui-même de s'engourdir ians ce lourd sommeil bureaucratique qui i'nit par paralyser- les plus brillantes intelligences.Le stage à. Bruxelles, en outre, est la seule \ façon d'assurer'dans le corps diplomatique Vunité de vues nécessaire pour permettre une appréciation utile des événements extérieurs et pour susciter dans les légations le* initiatives individuelles selon un vlan d'ensemble. % % La politique internationale n'a. jamais Hé aussi compliquée qu'aujourd'hui : lf industrialisation et la subordination de la presse rend indispensable la présence auprès des chancelleries d'informateurs im-1 partiaux et avertis; le .succès des négocia- ; tipns commerciales est subordonné à mille combinaisons qu'on ne peut négliger. Nous. ivons donc besoin d'un corps diplomatique de premier ordre. « La force et l'appui de. la Belgique sont dans l'intérêt bien compris des Etats qui ont garanti son existence disait un jour Frère Orban. Mais cet intérêt, il faut que notre diplomatie Vinvoque sans cesse; il faut qu'attentive à tous les dangers qui ■pourraient nous menacer, zlle les dénonce et les conjure par son incessante vigilance. » Rien ne doit être négligé pour stimuler selle-ci, et je voudrais voir le gouvernement y porter son attention, maintenant que la clôture de la session parlementaire va couper la -fièvre législative qui absorbe depuis deux ans l'activité des ministres. Graindorge. LES HONORAIRES d'un défenseur du pauv' peup' M. Paul Pastur nous adresse la lettre suivante, identique à celle qu'a publiée un de nos confrères et dont nous avons déjà fait connaître à nos lecteurs les parties principales : « Marcinelle-Viïïette, le 15 mai 1914. Monsieur le Directeur du «XX0 Siècle», Vous publiez dans votre numéro de ce jour un article intitulé « Les honoraires d'un défenseur du pauv' peup- » et dans lequel vous m'accusez d'avoir retenu 5,000 francs d'honoraires sur une indemnité de 27,000 £r. qu'aurait reçue un de mes clients, ouvrier accidenté du travail. Il s'agit d'une affaire ancienne, plaidée en 1905. J'oppose à cette accusation île démenti le plus formel et je fais toutes mes réserves au sujet de mes droits à une réparation. Au surplus, voici la lettre réconfortante que m'adresse mon client : « Farciennes, le 14 mai 1914. » Monsieur Pastur, avocat, Mareinelle, » J'apprends que les journaux catholiques publient qu'à l'audience du 13 mai courant, ma femme a trouvé bon, lors de sa comparution devant le tribunaTcorrectionnel, de déclarer, pour chercher à excuser le délit qu'on lui reprochait, sa situation misérable, ajoutant que l'importante indemnité obtenue à raison de mon accident de travail (29,000 fr.) avait été dépensée et réduite par un prélèvement de 5,000 francs que vous auriez fait à titre d'honoraires. » Je proteste contre pareille déclaration. Lorsque cette affaire s'est terminée, j'ai, en raison du résultat obtenu et du grand travail qu'elle vous avait demandé, offert spontanément de vous payer des honoraires et ceux-ci ont été fixés de commun accord à la somme de deux mille francs que je vous ai prié de retenir sur l'indemnité. Je vous a-i^ ale>rs et depuis, à diverses reprises, témoigné ma reconnaissance et je vous répète encore aujourd'hui combien je suis désolé et indigné des calomnies de ma femme, reprises par les journaux cléricaux. » Agréez, Monsieur Pastur, l'assurance de tout mon dévouement. » (S.) Adolphe BINON. » A titre de droit de réponse, je vous prie de publier la présente dans le même texte et à la même place que l'article auquel je réponds. Agréez, Monsieur, mes salutations. Paul PASTUR, avocat. ï ' Chez nos Boy-Scouts En réponse à une demande d'un de nos lecteurs, disons que M. Corbisier, chef scout général des B: P. Belgian Boy Scouts, continue à s'occuper avec le même dévouement que par le passé de cette excellente œuvre de jeunesse. L'accueil parternel que lui a fait naguère publiquement aux fêtes de l'Institut St-Georges S. Em. le cardinal Mercier suffit à attester que le vaillant chef scout mérite la confiance des familles catholiques .Le patronage que lui continue le Comité d'honneur formé sous îa présidence du lieutenant général Donny est garant de l'esprit, dans lequel il conduit ce mouvement profondément patriotique. Aussi, souhaitons-nous de tout cœur que la belle saison qui s'annonce lui permette de donner à son œuvre un nouvel essor et réserve à ses braves scouts de réconfortants succès. * * Rappelons que les adhécions et les demandes de renseignements peuvent être adressées au chef-scout M. Corbisier, rue Calvin, 19. " Le temps p'il {ait... et celui pli îera. JO;. Uccle, lundi matin. Le reste de l'Europe est couvert par une aire de forte pression, le maximum s'observtant à l'ouest de l'Irlande (Valentia 774 mm.). Le baromètre descend sur le nord oe l'Irlande, l'Ecosse, la Scandinavie et le nord de la Russie, il monte partout ailleurs. Le vent est faible d'entre N. et E. sur nos contrées; où la température est comprise entre 14° et 18°5. Prévisions : Vent faible; beau. La visite des Souverains danois M. de Grevenkop Castenkiold, ministre de Danemark à Bruxelles Mine de Ui evenkop Castenkiold Dans l'élégant hôtel qu'il occppe rue de Trêves, et où il caresse_ le rêve de demeurer jusqu'à la fin d'une carrière déjà longue dans la diplomatie, M. de Grevenkop Castens-kiold, ministre de Sa Majesté danoise, §. bien voulu nous recevoir dimanche quelques instants pour nous parler deson pays et de la visite que son souverain va faire à la Cour de Belgique. n>,. ■ 1904 que le ministre de Danemark vint s'installer à Bruxelles en qu lité de chargé d'affaires. Il avait débuté dai la carrière, il y a un peu plus dè trente an en 1883, et était parti pour Stockholm «if d'y remplir les fonctions d'attaché de lég. tion. Il se rendit ensuite a Paris comme s crétaire, puis à Rome où il devait, en 18S épouser au Palais Farnèse, la comtesse c Mouy, fille de l'ambassadeur de France. I Rome, M. de Grevenkop îCastenskiold fut e:

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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