Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 22 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 05 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/3n20c4tg6v/
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1S1ERCREDI 22 AVRIL 1914 L'UNION DAIMS L'ACTIUIN! /tNGTIEIVrE ATNTIMETE — IV° ITîS ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an fr. 9.00 Six mois ....... 4.60 Trots mois • Ml Gr.-Diiché de Lujomi. 20.00 ]uoo postal*. ..... 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Editicn Jf 3f->f (6 h. soir) Edition 10 h. soir) Edition if- (minuit) LE XXᵉ SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne , 0.49 Réclames (3« page), la ligne. I.5ÎJ Faits divers corps • • » 4.0C Faits divers fia. • « » SJQO Séparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • « « • » 8410 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 358(3 Instanî-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION * Paganisme d'autrefois et d'aujourd'hui A A Par hasard, je viens, en feuilletant des revues, de mettre la main sur une étude na guère publiée dans le « Correspondant » par Paul Allard, sous ce titre : « Le mouvement féministe et la décadence romaine ». Cette étude redevient singulièrement actuelle et d'une vérité frappante en ce moment où l'affaire Calmette, qui est surtout l'affaire di. ménage Caillaux, nous initie aux mœurs d'une partie, à tout le moins, du monde officiel et politique de France ; à cette pratique de ce qu'on pourrait appeler le libre-echange. divorce et redivorce, si je puis dire, non seu lement légalisé par le Code, mais accepté, reconnu, protégé par l'entourage, qui ne ré pudie aucune relation et apporte l'appoint de sa présence à des noces successives. Je passe sur les observations de Paul Allard quant à l'intrusion néfaste des femmes dans la politique ; l'influence de Livie sout* Auguste, de la première Agrippine sous Ti bère, de la deuxième Agrippine sous Claude et sous Néron, de la favorite Marcia sous Commode. J'en arrive tout de suite à ce qui concerne la vie intime, la famille et particu lièrement le divorce, à propos duquel Paul Allard écrit : « Quand la fille de Cicéron mourut, & trente-trois ans, elle avait eu trois maris... Cicéron lui-même était marié depuis trente ans, et il en avait soixante-trois, lorsqu'il divorça pour épouser , sa pupille, qui était fort riche, et de laquelle il se sépara bientôt par un nouveau, divorce. Brutus divorça pour épouser la fille de Caton. Caton, divorcé une première fois, avait fini par épouser une femme appelée Marcia : après de longues années d'une union sans "uages, il divorça encore, pour la laisser libre u'épouser le célèbre orateur Hortensius. Hortensias étant mort, après avoir fait Marcia son héritière, Caton l'épousa de nouveau ». Ces exemples pourraient être multipliés, car on pense bien que si telle était la conduite des intellectuels et des favoris du pouvoir, on s'empressait de les imiter, ailleurs. Ce n'était pas une rareté que la matrone romaine ayant secoué le joug, et Juvénal, en quelques lignes, en a tracé ce portrait : « Elle est devenue l'égal de l'homme. Elle vit dans la maison en camarade de son mari. Et si celui-ci s'indigne d'une violation de la foi conjugale elle le regarde dédaigneusement en disant : c Nous sommes convenus que tu feras ce que tu voudras ; je puis me donner même licence ; en vain crieras-tu, invoqueras-tu le ciel et la terre ; je suis homme comme toi. • « Je suis Ihomme », voilà le dernier mot de la cause. Il supprime tout ce qui fait le charme de la ïemme et, en somme, sa vraie force, c'est-à-dire la pudeur, la grâce, la tendresse. Dès qu'elles auront répudié tout cela, la dureté de coeur, chez les Romaines, et notamment pour les esclaves, croîtra en raison de leurs dévergondages, puis on les verra lutter dans le cirque. Et ce sera la corruption complète, la dissolution définitive, l'écroulement d'un monde. Mais une puissance subsistera qui permettra que la vertu continue à fleurir et que l'on puisse, ensuite, tout restaurer dans une so ciété ou les ruines se seront accumulées. Cette puissance longtemps méprisée et persécutée, et désormais tous les jours grandissante, c'est le christianisme, aux païennes il opposera des femmes qui seront chastes, modestes, secourables aux petits. Il maintiendra la pureté conjugale et l'indissolubilité du mariage d'où résultera, pour celui-ci, une dignité dont nul ne pourra contester ln beauté morale, et une garantie de stabilité dont le bienfait s'imposera à tous les esprits De plus, s'il veut, avec saint Paul, que la femme soit soumise à son mari, d'autre part il exigera, pour l'un comme pour l'autre des époux, l'égalité dans le devoir. C'est ce que la loi romaine ne faisait point. Elle ne frap pait l'homme que s'il avait compromis une femme mariée; pour tout le reste elle lui assurait l'impunité. Par contre, toute faute pareille était sévèrement atteinte chez la femme. Cette mégalité subsiste dans les législations modernes, et pour la condamner l'Eglise n'a pas attendu la venue des féministes actuels. Par la voix des Pères d'Orient d'Occident, de Laetance, de S. Ambroise, de S. Jérôme, de S. Grégoire de Nazianze. de S. Basile, de S. Jean Chrysostome, de S. Augustin, elle oppose ,depuis dix-huit siècles, « la loi du Christ aux lois de César, les préceptes de Dieu aux consultations de Papi-nien en déclarant que « ce qui est défendu à » la femme est aussi défendu à l'homme ». Et cette scdlicitude elle ne la réserve pas aux privilégiés de la fortune et du nom; à toutes les époques elle en a fait bénéficier les humbles. Dans la Rome de jadis elle s'intéressa avec ardeur au sorti des esclaves dont on n'admettait pas que le mariage fût valable. Elle promulgua qu'il l'était et ne cessa de défendre les femmes non libres contre la loi qui permettait à leurs maîtres de les déshonorer. Saint Jean Chrysostome le dit avec son énergie coutumière : a Séduire une reine ou séduire une esclave est un crime semblable. » Si nous comparons, à celui-là, l'état de nos habitudes morales,assurément serait-il excessif de prétendre que nous sommes, dès aujourd'hui, en retour vers Byzanee. Il faut prendre garde, cependant, car un fait reste indéniable : la moralité jpublique va ^'abaissant d'une manière continue et, particulièrement, le divorce ne oesse d'étendre ses ravages. Ce qu'on appelle du nom d'amour libre n'est autre chose que l'une des formes de ces honteuses licences où se complut le njonde antique, et c'est avec raison que Paul Allard a pu écrire que le progrès, tel que le rêvent certains révolutionnaires, ne serait 3u'un retemr au passé, et quel passé ! Celui u paganisme en pourriture et de l'empire romain en décadence. Pour lutter avec succès « contre cette revanche des plus mauvaises mœurs païennes ». » ne faut rien de moins que l'esprit du Christ Revenant vivifier les cœurs et les consciences. puisqu'il s'agit de garder la société d'un Péril dont aucune intelligence réfléchie ne saurait contester l'évidence, cela ne peut se faire, selon un- mot de Lamarfnne, qu'a en émettant l'Evangile dans la loi» Ctianteflor. LE XXe SIÈCLE est lu pour sa Rubrique sportive comme pour ses ^formations et ses articles politiques ET LITTERAIRES I Bulletin politique Nous connaissons maintenant dans son texte la réponse faite par les Puissances à quelques réclamations faites par la Grèce. Ce qu' il xonvient d'en retenir, c'est que les Puissances acceptent une rectification de frontière, dans le sens des vues de la Grèce, du côté d'Argyrocastro, mais non du côté de Korytza. Elles s'engagent, •n second lieu, à user de leur influence tuprès du gouvernement\ albanais pour taire reconnaître certains avantages aux popidations de l'Epire, mais elles ne précisent pas ces avantages et ne parlent pas de garanties. Elles réservent, d'une manière absolue, par leur silence la question du sort final des îles du Dodécanèse. Enfin, elles n'insistent pas sur la question de l'évacuation des territoires albanais par les troupes grecques, cette question devant faire l'objet d'une communication particulière. — La presse officieuse de Vienne st montre peu enchantée des commentaires assez froids de la presse italienne au sujet des résultats de l'entrevue d'Abbasia. Elle lui reproche d'avoir dans ces commentaires blessé le sentiment national autrichien et rappelle au gouvernement italien que, s'il veut consolider l'alliance de l'Autriche et de l'Italie, il aura à détruire les dernières tendances irrédentistes. Mais le gouvernement autrichien aura à écarter les dispositions toujours méfiantes des Slaves du Sud. D'où elle conlut que le mariage de l'Autriche et de l'Italie n'est toujours qu'un mariage de raison et qu'il se passera sans doute du temps avant qu'il ne devienne un mariage d'inclination.-—En Suède, à la date de lundi, étaient élus 84 partisans de la défense, 70 libéraux et 70 socialistes. — Le message adressé par le président Wilson au Congrès américain, au sujet du différend avec le Mexique a été discuté d'urgence. Il a été adopté lundi à la Chambre, par 337 voix contre 335 au Sénat. Au Conseil des Hospices de Bruxelles Ecce iterum Catteau... Le Conseil des Hospices de Bruxelles a procédé mardi après-midi à une séance de dégustation de vins. Le Conseil des Hospices goûtera peut-être moins les questions que nous nous permettrons de lui adresser que les crûs qui lui ont été soumis. Cela ne doit pas nous empêcher de lui demander s'il est vrai, comme le bruit en court dans des milieux bien informés : 1° Que l'honorable M. Catteau, sénateur et restaurateur, avait sacrifié le Sénat aux hospices pour se dévouer à la dégustation; 2° Que parmi les fournisseurs offrant leurs vins à la dite dégustation se trouvait le neveu du dit M. Catteau. Nous reconnaissons volontiers que cha» cune de ces deux questions prises isolément n'offre aucune espece d'intérêt. Nous avons la faiblesse de croire qu'il n'en est plus tout à fait de même si on les rapproche l'une de l'autre... LES NOUVELLES Le Roi rentrera à Bruxelles jeudi et ira s'installer avec la Reine et les enfants au château de Laeken. Le port d'Anvers M. Helleputte, ministre des travaux publics, a reçu mardi matin en audience les membres du bureau de la Chambre de cc>m-merce d'Anvers et de la Fédération maritime conduits par M. Corty. Cette entrevue, qui s'est prolongée de 10 heures et demie à 1 heure, concernait les travaux à exécuter au port d'Anvers. Le Comité d'armée s'est réuni mardi matin, comme nous l'avons dit, au ministère de la guerre, sous la présidence de M. de Broqueville, pour discuter les promotions au généralat. A l'issue de cette réunion, l'honorable chef du cabinet a convié à sa table les membres du comité. ^ Le navire-école L'Association maritime belge a repu *îu navire-école « L'Avenir » un radio-télét/ a-me signalant son passage à la date du 18 courant, à : 33°21 de latitude et 14°38 de longitude (environ 160 milles O. du Cap de Bon^e-Espérance). Tout était bien à bord. La manifestation jubilaire en l'honneur de M. Helleputte Rappelons que c'est dimanche prochain 26 avril qu'aura lieu à Maeseyck la manifestation en l'honneur de M. le ministre Helleputte qui depuis 25 ans représente l'arrondissement de Maeseyck à la Chambre. Voici le programme des fêtes : A 10 h. 20 : réception de M. le ministre Helleputte et des autres notabilités à la gare et cortège. A 10 h. 30 : réception à l'hôtel de ville et allocution de M. le bourgmestre. A 11 h. 15 : messe suivie de Te Deum. A 12 heures, en la salle des fêtes : discours de M. Moors, député permanent et remise du cadeau au jubilaire. A 1 h. 30 : banquet à la salle des Ursulines. M. de Broqueville, chef du cabinet, et MM. Schollaert, président de la Chambré, et Van de Vyvere, ministre des finances, le gouverneur du Limbourg, ainsi que les représentants Ortegat, de Coster, Pollet et toutes les notabilités de la province du Limbourg, participeront au banquet. A 2 h. et 4 heures : concerts donnes par les harmonies de la Concordia de Maeseyck et de Tongrea, au kiosque de la Grand Place. |Les inondations aux Etats=Unis Les Etats-Unis viennent de 3ouÙnr u'inond«*:ons qui ont revêtu divers points du pays un caractère calamiteux TOUJOURS DES FICHES! »o« Comment les socialistes émancipent i l'ouvrier Nous avons, à plusieurs reprises, publié de? } extraits des u instructions générales » données par le parti socialiste à ceux qu'il charge de recueillir à domicile les signatures pour le pétitionnement du S. U. J La nature des indications dont ces envoyés ' sont requis de prendre note donne à leurs rapports l'incontestable caractère de fiches... qu'il n'est pas nécessaire de dresser en présence des intéressés. Aujourd'hui nous avons sous les yeux un «Bulletin de renseignements» — tel est le titre du morceau — adressé aux « ohers ca-j marades » par l'Union centrale des travail I leurs du bois de Belgique ». J Les chers camarades sont priés « de rem-' plir minutieusement le présent bulletin et dt le remettre dûment rempli au percepteur de cotisations ». Nous y relevons les cjuestions suivantes : « Etes-vous lecteur du journal * Le Peuple », a Vooruit » ou d'un autre journal ? » Faites-vous partie de la Ligue ouvrière de votre commune 1 r. « Etes-vous eoopérateur de la Maison du Peuple? » On comprenel ce que ça veut direl Dans le parti socialiste, l'ouvrier n'est pas libre de lire le journal qu'il veut, d'acheter, les denrées, vêtements, etc., dont il a besoin, à la boutique de son choix. On lui impose les journaux socialistes, la Maison du Peuple. Gare à ceux qui voudraient tricher ! Et qu'on ne s'imagine pas qu'il est facile ci'échapper à l'exercice do la liberté socialiste.Le grand parti ne se fait pas d'illusion sui l'enthousiasme avec lequel bien des malheureux, obligés, par crainte de représailles, d'accepter sa tutelle, accomplissent leurs devoirs de civisme. Aussi fait-il peser sur eu> une surveillance qui va de l'espionnage — exemple : le carnet de poche des visiteurs du l S. U. — à l'inquisition cynique — exemple : les « Bulletins de renseignements » comme | celui dont nous parlons ci-dessus, i Et, par-dessus le marché, ce sont ces gens là qui reprochent aux catholiques de ne pouvoir lire que les journaux autorisés par leui évêqueI ■ . ■ - ■ - ■ ■ ■«» Ck-4b - .... — L'inauguration du port de Bruxelles Pour l'inauguration du port de Bruxelles, le comité de participation hollandais a décidé d'offrir à la Ville une coupe en argent. Le comité espère pouvoir amener près de Bruxelles une importante flotte hollandaise. D'autre part, une société maritime bruxelloise offre une coupe d'une valeur de 2,000 francs; cette coupe deviendra la propriété de l'armateur du plus grand steamer qui, ayant participé à l'inauguration du canal maritime, continuera à naviguer régulièrement au moins une fois par mois sur notre port. Ils n'en veulent pas à la religion!,,. iO« S'occupant du discours prononcé dimanche à Mons par M". Woeste, le « Peuple » reproche à l'honorable ministre d'Etat de vouloir faire accroire que les socialistes veulent s'en prendre à la religion et éteindre les lumière du ciel. Cest vieux jeu, déclare le «Peuple» et cette légende est morte, ajoute-t-ii.il lui faut pour cela beaucoup d'audace, vraiment, car nous, n'avons que l'embarras du choix lorsque nous voulons prouver l'objectif antireligieux du parti socialiste et de toutes ses entreprises. 11 y a deux mois à peine, le « Journal de C'harlerôi » s'en expliquait avec uue franchise qui fait bonne justice des prétentions du « Peuple » : « A chaque instant, écrivait-il dans son n° du 16 février, nous trouvons dans les journaux cléricaux ce singulier reproche de duplicité qu'on fait aux socialistes : d'attaquer la :< :gion, tout en se défendant de lui on vou-icl>.Le « XX0 Siècle » nous entreprend encore à ce sujet, dans son n° d'hier ! Où, quand et à quel propos a-t-il jamais lu dans nos colonnes que nous n'en voulions pas à la religion catholique ? Car, nous nous sommes déjà, cent fois et plus, expliqués là-dessus : Nous respectons la religion, c'est-à-dire le sentiment religieux; mais pour ce qui est de la religion catholique, nous disons et répétons que nous ne la considérons que comme une mythologie insensée, basée sur le mensonge et toute une collection de faux, mise en société anonyme, pour son exploitation au point de vue financier, par l'Eglise Romaine. A cette prétendue religion-là, non seulement nous lui en voulons pour tout le mal qu'elle a fait à l'humanité, mais nous considérons comme un devoir de salubrité publique, d'hygiène morale et d'intérêt social, de démasquer sans relâche la fourberie cléricale et l'élément de corruption essentielle que représente la religion catholique. Cela nous le répétons aussi bien pendant qu'après et avant les périodes électorales. Que le « XXe Siècle » se le tienne pour dit. » Après cela, on sait à quoi s'en tenir quand les journaux socialistes protestent de leur respect pour le sentiment religieux ! H948K Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera Uccle, mardi matin. La situation atmosphérique se modifie peu. La pression n'est inférieure à 760mm.que sur le nord de la Scandinavie et l'océan Glacial, et elle dépasse 772 mm. sur le nord-ouest et le Le baromètre baisse légèrement su>r le nord centre de l'Allemagne. du continent, et monte partout ailleurs. Le vent est faible de directions variées sur notre pays, où la température est comprise entre 11°5 et 17°5. Prévisions : Vent sud-est faible; beau. Le voyage du roi d'Angleterre à Paris Le public français attend du voyage du Roi d'Angleterre à l'an-v d ncureuss effets pour la politique internationale. Quoi qu'il arrive, il a eu, dès maintenant pour résultat, d'embellir certains coins de Paris qui en avaient grand besoin. Voici, en effet, et qu'on pouvait voir à l'arc de triomphe de l'Etoile il y a quelques jours; inutile de dire que, quand ils y sont passés mardi après midi, les souverains anglais n'ont riei+ vu de t&ut cela*. A LA VEÎLLE DUS Elections françaises Le parti de l'équivoque « UNE TOURDE DE MISERABLES FARCEURS », DIT M. CAM. PELL.ETA.N (De notre correspondant particulier) Paris, le 20 avril 1914. M. Doumergue n'est point éloquent; il le sait, et il a la modestie de prononcer le moins de discours possible. Il n'avait nulle intention de haranguer la France par dessus les habitants du Quercy. C'est M. Clémen-ceau? protecteur impérieux, qui lui a enjoint d'imiter l'âne de Balaam. Que voulez-vous qu'il fit, alors surtout que les m Valoisiens » joignaient leurs instances comminatoires à celles du tigre? Il s'est incliné avec résignation.Le manifeste de la Fédération des gauches porte (a griffe de M. Briand; celui du « Parti républicain démocratique », celle de M. Barthou. L'appel du comité de la rue de Valois a certainement été rédigé ou du moins corrigé, par M. Malvy, ministre de l'intérieur. Quant au discours de M. Doumergue. je suis bien sûr qu'il n'y a pas un mot là de celui qui en a endossé la paternité. Non, ce n'est pas le joyeux méridional, gaffeur et vantard, qui a rédigé ces déclarations ternes et neutres, mais habiles et mesurées, où les expressions semblent avoir été disposées pour déguiser la pensée de l'orateur. C'est le langage du Normand auquel on pose cette question : — Y a-t-il des pommes, cette année1? — Pour dire qu'il y a des pommes, il n'y a pas de pommes. Mais pour dire qu'il n'y a pas de pommes, il y a des pommes. M. 'Clemenceau espérait que le président du conseil, enhardi par l'exemple de plusieurs de ses collègues et surtout par celui de M. Léon Bourgeois, trouverait une formule heureuse pour achever de ruiner le programme de Pau en ce qui concerne la loi militaire. Les «Valoisiens » s'attendaient, ' au contraire, à ce qu'il fît une déclaration dans le sens opposé; ils comptaient du moins qu'il glisserait une toute petite phrase laissant percer le désir, sinon la volonté, de revenir par étapes à l'ancienne loi. L'espoir de ceux-ci comme de celui-là a été déçu. Voyez le résultat. Alors que le « Petit Journal », avec beaucoup d'autres, estime que M. Doumergue s'est rangé, « tout âv. moins par son silence et son approbation tacite, du côté de M. Léon Bourgeois, de M. Aristide Briand, de M. Millerancl », le « Radical » déclare qu'il a répondu « très nettement » à ceux qui l'avaient sommé de s'expliquer sur la loi de trois ans.Le malheur est que l'« Humanité » n'a pas trouvé le dis cours aussi net que cela, et qu'elle dit sa déception, avec mesure et discrétion d'ailleurs.L'équivoque continue.Si M. Mougeot avait la parole dans ce débat, il pourrait repren dre le mot qui l'a rendu presque célèbre : « Nous vivons sous le régime de l'inexactitude de la position do la question. » L'équi voque n'est-elle pas d'ailleurs la vie du parti radical? Ce parti éprouve pour la clarté la même horreur que le chat-huant pour la lumière du soleil. M. Bonnet, président de la Fédération radicale de la Seine, qui a fait, comme on le sait, des déclarations troisannistes, vient d< réaliser un tour de force auquel il convient de faire un peu de rélame. Cet Auvergnat madré et pince-sans-rire ne s'est-il pas avisé de s'appuyer à la fois sur le congrès de Pau et sur M. Léon Bourgeois ? « J'ai voté la loi de trois ans et je la voterais encore », écrivait, l'autre jour, le sénateur de la Marne. M. Bonnet approuve ce « noble langage ». Mais en quoi est-il contraire aux décisions du congrès de Pau qui s'est prononcé pour le retour « par étapes » à la loi de deux ans ? interroge-t-il imperturbable.M. Camille Pelletan a malmené M. Bon net; mais celui-ci lui rend coup pour coup. Non seulement, il lui prouve qu'il n'a point violé le programme de Pau, mais il lui îance cete flèche du Parthe qui atteindra par ricochet les principaux « Valoisiens » : « Les convenances les plus élémentaires lui commandaient de respecter les sentiments des sénateurs et députés adhérents au parti dont la majorité a voté la loi de trois ans. » Cela n'empêche pas_ d'ailleurs TA. Pelletan d'avoir raison lorsqu'il flétrit les déserteurs de la pensée paloise (Parois = habitant de Pau). «Ce qui est évident,écrit-il dans le «Matin », c'est que, pour les radicaux, il ne pou vait s'agir d *exe.cn t. ion loyale que jusqu'aux élections, mais qu'ils doivent, une fois devant les électeurs, ou réclamer le retour des deux ans, ou déserter le programme de Pau.» Telle est bien l'interprétation autorisée que nous donnait tout récemment encore le >« Radical », organe officiel du parti, lorsqu'il écrivait : « Nous irons à la bataille avec le programme de Pau contre la loi de troi<• ans... » Tel est bien aussi le sens de 'a dé claration lue à la tribune de la Chambre par M. Caillaux avant le scrutin sur l'ensemble du projet de trois ans. M. Camille Pelletan, dans un autre journal où il est plus à l'aise que dans le « Matin clame son indignation en termes qui scat à retenir : a La question dépasse singulièrement la portée de la loi militaire, si grave qu'elle soit, écrit-il dans la « Dépêche de Toulouse ». Elle engage l'existence même du parti radical. La fidélité au programme, une fois arrêté, est in dispensable pour qu'il continue à être un parti digne de ce nom. Le public le considérerait à bon droit comme une tourbe de misérables farceurs, s'il se moejuait de ses propres, décision; et se réservait, après avoir pris un engageme'ii devant le pays, de le jeter au panier à la pre mière occasion. Quel spectacle donnerait-on, si les hommes que le congres a choisis pour faire respecter ses résolutions les considéraient comme chose négligeable, dont on n'a point à tenir compte? » Ces hommes, ce sont les membres du comité exéoutif dont MM. Bonnet et Pelletan font partie l'un et l'autre. Le comité ne désavouera ni M. Bonnet, ni M. Doumergue, ni tant d'autres, car ce serait la dislocation du parti radical. Faudra-t-il en conclure que c'est « une tourbe de miserables farceurs » 1 Vous verrez d'ailleurs que la colère de Camille ne dépassera point les imprécations, et qu'il continuera à faire partie de cette « tourbe de misérables farceurs ». A. Virey. LE XX° SIÈCLE est I© moins cher des grande quotidiens belges Illustré» LES M¥ItEg »o« Carnet de campagne d'un officier prussien 1813-1814). Capitaine von Colomb. Ce capitaine von Colomb, qui fit la guerre de partisans contre Napoléon, en 1813 et en 1814, avait pris part à la campagne de 1806 comme sous-lieutenant. Lieutenant générai et gouverneur de Berlin en 1841, il prit sa retraite en 1849. Les escarmouches, les surprises, les embuscades, les coups de ruse ou de force qu'il conte sont curieux, mais ce n'est tout de même que la menue monnaie de PE-popée. Les soldats liront ces notes avec plaisir. Pour nous le livre n'est pas sans intérêt, car il effleure quelques points de notre histoire. Le 18 décembre 1813, le major von Colomb ntre avec ses hommes do os Lounain. '< Lorsque le détachement fut rangé en bataille devant l'Hôtel de Ville, le maire, M. Plaehard. accompagné de plusieurs personnes, descendit le grand escalier avec un« émotion visible. J'attribuai celle-ci, tout d'abord, à la crainte de se voir maltraité par nous, mais c'est, au contraire, la populace qui était dangereuse, car, arrivé au bas du perron, le magistrat fut frappé et foulé aux pieds, de sorte aue mes hommes eurent fort à fa.ire pour le dégager. Plusieurs habitant* avaient été écrasés par les chevaux, mai» l'ordre se rétablit à la fin ; toutefois, je dus, pour soustraire le maire à la fureur populaire, le faire conduire hors de la ville par un peloton. Le calme était revenu ; cependant les passions couvaient encore. Quelques anciens officiers du célèbre régiment autrichien des dra-gons de Latour vinrent à moi pour me supplier de maintenir l'ordre, car, disaient-ils, cette populace était te-llement mal disposée qu'il y avait lieu de craindre les plus grands excès. Ils me proposaient d'organiser des patrouilles, qui seraient soutenues par nous, de manière à bien montrer aux habitants qu'ils n'avaient aucun appui à attendre des Prussiens. A ce prix, l'ordre pouvait être maintenu ; je donnai mon approbation à ces propositions. J'aurais pu armer les habitants et soulever une insurrection ; je ne crus pas devoir déchaîner un désordre dont il était impossible de prévoir l'extension. En outre, je ne savais qui mettre à la tête du mouvement, et, en cas d'échec, les Français ne manqueraient pas d'en tirer vengeance elont les événements de Hambourg ne me donnaient, hélas, qu'un trop triste exemple. Je fis donc ccwn-prendre aux habitants que, en prévision •l'un retour possible des Français, ils avaient tout intérêt à se tenir tranquilles. Mieux valait, pour eux, attendre l'arrivée imminente •lu général Biilow ; ils pourraient, alors, donner libre cours à leur haine contre Napoléon.Mais, pour éviter les représailles, je fis ■mmener le maire comme otage, ce qui tranquillisa tout le monde. Il s'était borné à exécuter les ordres reçus; toutefois, la population lui reprochait de s'être montré serviteur trop zélé de l'Empereur. M. Plaehard nous fit l'impression d'être un homme intelligent et de bonnes manières. Il fut longtemps a so remettre de sa frayeur et se montrait heureux el'avoir été soustrait à la fureur populaire. Pendant plusieurs années, à l'occasion du jour de l'An, il me manifesta sa reconnaissance. Le capitaine Van Zglinitzki, qui s'était particulièrement employé en faveur du maire, se vit même inscrit sur son testament. » Le général von Bûilow fut d'avis que von Colomb, au lieu de maintenir l'ordre à Lou-vain, eût dû fomenter l'émeute et appeler le« habitants aux armes contre les Français. Le chef de partisans eut raison d'agir autrement. U en trouva sa récompense. En repassant par Louvain, dans le courant de juillet 1814, il fut reconnu, et beaucoup d'habitants, parmi lesquels les anciens officiers de Latour, le remercièrent d'avoir épargné à la ville des malheurs dont l'étendue était incalculable. Le Manteau de bure, par Victor Clairvaux Le « Manteau de bure » est un titre symbolique. Ce n'est pas le manteau du pèlerin, mais celui de l'étemel errant, selon la définition de Ilegnard qui sert d'épigraphe au roman : « Ainsi, se fuyant toujours lui-même^ il ne peut s'éviter ; il porte toujours aivec lui son inconstance ; et la source de son mal est dans lui-même, sans qu'il la connaisse. » Le héros de M. Clair vaux, Marcel Hauri-court, est un type que nous connaissons ; nous en rencontrons tous les jours des spécimens à peine variés. Dis sont intelligents, As ont des dous multiples dont un seul pourrait leur servir de boussole dans la vie et assurer leur existence. Mais non, un démon secret les pousse à abandonner, aussitôt obtenu, ce qu'ils ont longtemps convoité, pour passer à d'autres désirs, à d'autres projets, qui subiront le même sort à leur tour. Insatisfaits, dégoûtés de ce qu'ils ont, uniquement préoccupés de ce qu'ils n'ont pas. « A quarante-deux ans, Monsieur Hauri-court, dit le ministre qui lui résume son curriculum vitœ, vous avez derrière vous un passé considérable.Vous me comprenez.Vous fûtes un excellent élève à Saint-Cyr et un parfait officier au 5° régiment de chasseurs d'Afrique. Bon. Mais quoi? L'armée n'était pas votre affaire. Passons. L'enseignement vous récflamait. Vous laissez une situation pour venir fréquenter la Sorbonne. Vous ga-gnèz Bonn ensuite, dans l'intention d'y poursuivre vos études. Vous trouvez en cette ville, à l'institut Kurt, une place de professeur de français. Au bout de deux ans, vous abandonnez cette position pouv gagner Londres, où vous enseignez notre langue et l'allemand. Votre are s'est augmenté d'une corde. Londres ne vous retient pas... Pardon, vous supportez son « fog » durant quatre années entières. Eh! les Etats-Unis vous attirent. Vous y obtenez, après dix mois de séjour, une place à l'Université de Middle-stown. Voilà qui est significatif : vous y restez sept ans, puis vous passez au Venezuela... » Ces quelques lignes montrent l'instabilité foncière du personnage. Sans doute le fait d'être satisfait est un élément de perfectibilité, mais il y a des bornes à tout. A courir ainsi de place en place, de pays en pays, Marcel Hauricouri ne cède pas a un besoin supérieur de s'augmenter et d'apprendre, mais à une faiblesse connue et fréquente,qui empêche les hommes, les mieux doués de devenir quelqu'un, qm n'en fait que des épaves ballottées au gré de leurs caprices, perpétuellement mécontent* de tout et de tous pour n'avoir su s'astrein dre à aucune discipline intellectuelle et mo* raie. Le livre de M. Clairvaux n'est pas parfait, mais il a ce grand mérite d'avoir cherché à dépeindre un type. La Finlande aux mille lacs, par Jules Leclercq. M. Jules Leclercq est un grand voyageur: il voyage ,ôti observateur et en poète; aussi

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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