Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 26 März. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/696zw19s1t/
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£3J ANNEE. — Série Nouvelle. — N° 885 Ijo Numéro i O Centimes (5 Céiitlmes an Front) JEUDI 26 'AVRIL 191?' RÉDACTIOS ET ADMINISTRATION 3, Place des Beux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Contrai 33 04 SUREAUX AD HAVRE: 28"', Rue de la Bourse, 28"* LE HAVRE Téléphone : 64 Belge directeur Fetfnand NEÙRAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS franco...£. 2fr.50 par mois » 7 fr.50 par trimestrt Angleterre. 2sh. 6d. par mois » . 7sh,6d. partrimestr* Autres pays 3 fr. — par mois » 9 fp. — par trimestre PUBLICITÉ S'atar A rittislrilitio du Joaruffi Les petites annonces sont également reçues à la Société Eui-upéenno dd Publicité, 10, rue de la Victoire, Pari+ Sui en a le monopole pour Paris. ï-jE) TEMOIGNAGE D l 'N IVÊUTFtB L'âme indomptée2 DE LA BELGIQUE ENVAHIE { d'après un Espagnol qui revient de là-bas n ri Tous ies Belges sont, dit=i!, étroitement unîs dans i'amour de leur patrie et la haine du boche Je tiens à mettre sous les yeux cle vos lec- 1 tours un article que je trouve dans le numéro du 1S avril du Biavio de Barcelona, journal qui fait les efforts méritoires pour être neutre, tnais dont trois ou quatre collaborateurs et en particulier le chroniqueur madrilène. sont notoirement germanophiles. L'article en question est signé par M. Angel Salcedo Huiz, l'un des meilleurs écrivains catholiques de l'Espagne, très équilibré, grand ami de la Belgique mais fort peu francophile. Je suis sûr que le témoignage récent et vécu qu'il a recueilli, louchera jusqu'aux profondeurs de l'âme tous les Belges exilés et leur inspirera le plus légitime orgueil. Je me sens moi-même 1res heureux de pouvoir, par l'intermédiaire du XX0 Siècle, leur apporter cette noble et douce consolation — A. Lugan. J'ai parlé longtemps avec un Espagnol, un amdalous poui* plus cle précision, établi il y a longtemps à Bruxelles d'où il est rentré au mois de mars. Je crois que ce qu'il m'a dit intéresse les lecteurs du Diario. <( La misère augmente là-bas dans des proportions terrifiantes et on sent suspendue dans l'air, la menace d'événements terribles et prochains en comparaison desquels ceux de 1914 ne furent que bagatelles. Certains assurent que la guerre se déroulera pendant ce printemps en territoire belge, d'autres, que les Allemands vont évacuer le piays après avoir dévasté et détruit tout avant de se retirer. Le fait certain est qu'ils construisent, sans interruption, des ouvrages militaires qui sont de longues lignes fortifiées, et que la haine de la population contre les envahisseurs est tous les jours plus violente ; seule la terreur retient sa manifestation extérieure. Dans toutes les agglomérations fonctionne un conseil de guerre permanent. Les procès sont ininterrompus, soit pour espionnage en faveur des alliés et du recrutement des armées du roi Albert en facilitant la fuite des jeunes gens d'âge militaire ; soit pour une aide quelconque offerte aux soldats heflges et français ; soit pour essayer de passer en Hollande ou en Suisse sans autorisation ; soit pour injure à l'égard d'officiers et de soldats allemands ; soit pour avoir mal parlé du Kaiser et de l'Allemagne ; soit pour avoir écrit ou propagé- des journaux clandestins, etc., etc. Les procès sont simples et courts, basés généralement sur des dénonciations secrètes, et sur des informations de témoins presque toujours allemands. De tous, et de chacuy de ces procès, les Belges disent, qu'ils sont arbitraires, faits sans preuves, etc. Je ne sais si c'est vriai, mais dans-le fond, étant donné l'horreur croissante et rageusie contre les Allemands, j'incline à croire que tourtes les condamnations sont « justes », une fois admise la justice de ces lois die la guerre, d'après lesquelles, ce qui est crime de trahison pour les Allemands est pour les Belges vertu de patriotisme et de loyauté à l'égard du Roi Albert et du gouvernement réfugié au Havre, qui à leurs yeux est l'unique gouvernement légitime et national de leur pays. C'EST TOUS LES BELGES QUI COMMETTENT LES « CRIMES » DE PATRJO-iTI&ME Bien plus, je crois fermement que l'administration allemande poursuit seulement un tant pour cent des cas qu'elle pourrait et devrait poursuivre en se conformant aux arrêtés qui règlent la matière, et même que les conseils de guerre d'ordinaire procèdent avec douceur. S'il n'en était pas ainsi, il faudrait mettre en prison, fusiller, condamner aux travaux forcer, à la déportation ou à l'amende la presque totalité des Belges. Car tous sont ou acteurs effectifs de semblables « trahisons » et « espionnages » ou disposée à l'être. Ceux qui ne les ont pas commis désirent les commettre et se sentent honteux de ne l'avoir pas encore fait. Pour la population belge le fait d'avoir été condamné par un conseil de guerre allemand est un titre de gloire et comme un diplôme de noblesse. Une dame fojt- à l'aise, mais peu connue à Bruxelles, fut condamnée au commencement de cette année, pour avoir proféré d'ans un tramway des paroles injurieuses contre des officiers allemands qui'étaient sur la plate-forme; j'ai vu cette dame saluée par tout le monde, comme une reine. Les hommes quittaient leurs chapeaux, les dames et les femmes du peuple inclinaient la tête en passant près d'elle. Le bourgmestre Max partage avec le Roi Albert et le Cardinal Mercier les honneurs de la plus extraordinaire popularité. On l'entoure d'un vrai culte. Un de mes amis intimes me montra une lettre qu'il avait reçut; de lui avant sa déportation et traitant d'affaires indifférentes...Il la gardait, ou mieux, il la garde dans une sorte de reliquaire d'or, comme s'il s'agissait d'une lettre d'un saint. Tous les Belges, sans exception, communient dans ce sentiment, bvrusque, cela va de soi, et la crainte du châtiment em-ï>êcihe plusieurs de l'exprimer. Le clergé, soit séculier, soit régulier, est des plus exaltés. Les jésuites aussi bien que les dominicains et autres religieux, les chanoines et les curés, sont regardés d'un très mauvais œil par la police allemande qui ne perd pas de vue les palais épisco-paux. Le cardinal Mercier et l'évêque de Nâmur sont soigneusement surveillés. Les Allemands endossent aux moines et aux clercs la rédaction et la distribution des feuilles clandestines dont la Belgique est inondée et dont la police n'a pu encore découvrir les nids. aveux significatifs D'UN ALLEMAND Par contre, les Belges attribuent à tous les Allemands établis dans leur pays et •JtaftVfeeap&TJC, _je lg g&iSj. p_ut àes senti ments plus beiges que germains, le rôle d'espions et de traîtres... A mesure que le temps s'écoule ces Allemands sont plus . ennuyés-, en songeant combien, uiî arrangement amical pour l'avenir se fait chaque jour plus difficile, quelle que soit la conclusion de la guerre. — Si notre armée, doit à ta fin se retirer dici, me disait l'un d'eux, tous les Allemands qui vivent en Belgique devront la quitter, même ceux qui étaient déjà belges de cœur. Si notre armée reste ici, ce' sera encore pire ; même en supposant qu'un jour la Belgique devienne allemande, ce ne pourrait être avant le XXI° siècle. La génération actuelle et les deux ou trois qui suivront ne verront que rancœurs, inimitiés profondes, haine inextinguible. Quel avenir I Car parmi les Belges, dont beaucoup avant la guerre étaient des germanophiles enthousiastes, sympathisant davantage avec lAllemagne "qu'avec la France et l'Angleterre, il n'y a aujourd'hui d'autre sentiment que la <c haine du boche », comme ils disent. Ces gens-là, àntend-t-on déclarer à tout bout cle champ, non seulement nous ont occasionné d'effroyables malheurs, mais nous ont trompés. Nous étions leurs amis, nous les croyions nos amis, nous parlions de la bonne foi, de 'a loyauté allemande, et voyez ce ?»'ijs ont fait... Nous ne le leur pardonnions, jamais, jamais ! QUANT AUX « EMB9SHËS » !... Et s'ils haïssent quelqu'un plus que les Allemands, ce sont les rares belges qui ont transigé et essayé de tirer parti de l'occupation, les embochés. A mon avis, il n'y en a pas plus de quatre ou cinq cents et dans une population de plus de cinq millions d'habitants oe chiffre ne représente rien. Et encore parmi eux, il faut faire des catégories : les malheureux qui pour assurer leurs emplois ont promis respect au pouvoir militaire occupant ; les plus malheureux encore qui pour obtenir une place qu'ils n'ont jamais pu avoir, pour manger du pain en un mot, écrivent dans les feuilles embc\chées ou ont accepté le titre retentissant de professeurs à l'Université de Gand ; les tout à fait misérables qui, par vanité, poiur avoir un nom connu, en sont venus à aider la Kommandantuire allemande dans ses plans d'imaginer un parti flamingant qui n'existait pas avant la guerre. — Comment, interrompis-je, il n'y avait pas de flamingants avant la guerre ? — Il y en avait, mais c'était bien autre chose que ceux qui s'agitent sous la domination allemande. Les querelles de langue entre flamands et wallons sont aussi vieilles que le royaume de Belgique... Mais tous les flamands ne Sont pas flamingants, pas plus que tous Iras catalans ne sont catalan istee. Dans le sein du flamingantisme s'agitent, les tendances les plus diverses et opposées. La séparation administrative des deux régions n'a été jamais l'idéal d'aucun de ces groupes. Les flamands se croient géo-mains d'origine, mands se croient germains d'origine, comme les wallons se croient latins, mais ce n'est pas une raison pour que tés uns veuillent être allemands et les autres français. Les deux groupes se reconnaissent belges et ne veulent pas être autre choso... Sur ce point, les Allemands se sont trompés en s'imaginant quie les flamand® allaient les recevoir comme des libérateurs et des frères de race. Le patriotisme belge en Flandre n'est pas moindre qu'en Wallonie- Il y a plus de soldats flamands près du roi Albert que de soldats wàllons. Tous les wallons, tous les flamands d'un neu de relief n'ont qju'un cœur et qu'une àme et travaillent à rétablir leuir commune patrie. Ce fut une surprise pour Bruxelles et pour toute la Belgique envahie, de lire d'ans les journaux embochés qu'un con-qrès national flamand s'était réuni dans la capitale du royaume, le 4 février dernier au nombre de 250 membres, et avaient décidé de constituer un Conseil de Flandre. Tout le monde se demandait : Où s'est réuni ce congrès ? Quels sont les congressistes ? Les journaux embochés satisfirent la curiosité publique en ces termes : « Au congrès national flamand ont assisté : Vernieuwe, Borms, Verhees, etc... » En somme, quatre employés de l'adiminstration alemande, deux maîtres d'école, un avocat qui ne plaide jamais, et un etc suggestif de 2-10 congressistes inconnus. Et ces messieurs partirent pour Berlin en commission permanente aux fins de demander la séparation administrative de la Flandre ! » Je remets à un autre jour la suite d© cette intéressante et curieuse « interview.ANGEL SALCEDO RUIZ. uim LA MANŒUVRE QUI VIENT L'ALLEMAGNE VA FAIRE CONNAITRE DE PRETENDUS BUTS DE GUERRE... AUX JOURNALISTES NEUTRES Londres, 25 avril. On mande d'Amsterdam que le ministère des Affaires étrangères a invité tekus les journalistes neutres actuellement à Berlin à prendre part à une conférence secrète au cours de laquelle MM. Zimmer-mann et voti Stumm feront des déclarations concernant les buts de queiTe lie V Allemagne. Les journaux allemands protestent contre le fait que les journalistes neutres soient renseignés sur une queslic^n aussi importante, lorsque la presse allemande est à peine autorisée à exprimer son qpi-niMSUTi çette que s Km* ' Le Maréchal J offre ET M. YIVS.WÏ arrivent aux Eîais-Upis Washington, 25 avril. — Le maréchal loffre et M. Viviani sont arrivés de bonne îeui'e ce matin dans un port américain ion désigné à bord d'un paquebot français apide que des contre-torpilieurs américains jétaient aiiés rencontrer au large et escortèrent au port. Pendant la traversée du Havre en Amérique, le navire qui portait la mission était environné d'un véritables—frlét l'acier. Le miaréchal Joffre a travaillé sans relâche avec son état-major pendant e voyage et il est prêt à soumettre au président Wilson un rapport exact sur la ituation militaire. ^aine. Lorsque le navire est entré dans ïe porî, es navires de guerre américains ont hissé e drapeau français, les musiques ont joué a « Marseillaise » et {es matelots rangés ;ur les vergues ont rendu !e saiut. Les attachés mjliîatre et naval de l'ambassade de France et les officiers militâtes et navals représentant le département l'Etat montèrent à berd pour saluer la nission à son arrivée sur la terre américaine.Une réception à bord Washington, 25 avril.— La mission française a été reçue au débarcadère par irne délégation des fonctionnaires américains, conduite par M. Long, sous-secrétaire l'Etat, ainsi que par M. Jusserand, ambassadeur de France- Vers Washington Washington, 25 avril. — Le département î'Etat est avisé que la mission française arrivera à Washington domain matin. UN MATCH Y/ILSON BALFGUR Washington, 25 avril. M. Bal-four, chef de la mission britannique, qui est, ainsi que le président Wil-àon, griand amateur et joueur émérite de jÉpf, a proposé au Président de faire un natch avec lui. On compte que M. Wilson acceptera ce courtois et cordial défi. — i WVWV - -- — PATRIOTISME ET CHARITÉ POUR SECOURIR LES MALHEUREUX PETITS ENFANTS DE BELGIQUE Nous rappelons que c'est dimanche prochain, 2 9avril, à deux heures un quart, ju'aura lieu, au Trocadéro, la magnifique :*epré6entation charitable au profit des malheureux petits enfants belges et français retenus en Belgique par les Allemands.Nous sommes heureux d'annoncer que le Ministère de la guerre anglais a mis à la disposition des organisateurs de cette matinée un film sensationnel complètement inédit représentant La Prise de Bapaume Ce numéro exceptionnel sera ajouté au >ufperbe programme de cette fête qui comporte la Korrigane, avec Mlle Zambelli et M. Aveline ; la Comtesse d'Escarbagnas, avec Mme Mary Garden ; Face à Vennemi, de M. Le Borne, avec Mlles Roch et De-mouigeot, et la Marseillaise, par Mlle Chenal.L'orohestre des Concerts Colonne-La-noureux sera dirigé par MM. Cbevillard 2t Pierné. La location -.est ouverte : au Trocadéro ; i la maison Durard, 4, place de la Madeleine ; à la Légation de Belgique, 20, rue le Berri et chez Mme la buronne Fdm. de CJai.ffier, présidente, 62, rue Pierre-Charron, de 2 à 5 heures. www Lire en 2° page : Les intérêts agricoles en Flandre libre : a réponse du fermier aux militaires. ■WWW ■ ■ poua la EPraeM n mnu 25 MILLIONS ONT DEJA ETE RECUEILLIS AUX ETATS-UNIS Avant son départ de Belgique, M. Brand-Whitloçk, ministre des Etats-Unis, avait fait, savoir à l'administration communale dte la ville de Louvain qu'une somme de cinq millions de dollars (plus de 25 millions de francs) avait été recueillie dans son pays pour la reconstruction de la ville brûlée par les Allemands. ♦ »»»♦» ♦ ♦ ♦ » ♦ a~»- NOTRE FEUILLETON Nous commençons à notre quatrième page la publication d'un roman qui sera certainement lu avec intérêt par tous nos lecteurs LE MAUGRÊ PAR Hauricî des Om'.iaux A sa. valeur littéraire, ce roman ajoute un, intérêt tout particulier pour les Belges qui auront plaisir à y retrouver les mœurs du pays et la saveur du terroir. LA GRANDE BATAILLE Les contre-attaques sont invariablement repoussées et les Alliés enregistrent de nouveaux progrès COMMUNIQUE BRITANNIQUE 11 heures 15. Le hameau de Blthem, au nord-est de Trescauit, est du bois d'Havrïncourt, est tomfeé, ceite nuit, entra nos mains. Un combat s'est engagé, au déiiut de la matinée, sur toute i étendue du front, en-ire ie Gojeul et la Scarpe. Nous avons effectué une nouvelle progression et consolidé nos gaina. Le chiffre des prisonniers faits par nous depuis le matin du 23 courant s'élève à 3.029, dont 56 officiers. [Le vilage de Tïescault et le bois d'Havrin-couirt soni situés au sud de la chaussée de Bapausne à Cambrai, à une dizaine de kilométrés au sué-ouiest de cette dernière ville]. COMMUNIQUE BR1TANNSQUE 20 h. 50. NOTRE LIGNE A ETE LEGEREMENT AVANCEE AUJOURD'HUI AU SUD DE LA SCARPE. DEUX CANONS DE CAMPAGNE ALLEMANDS ONT ETE CAPTURES HIER AU COURS DU COMBAT QUI S EST DEROULE DANS CETTE REGION. PLUSIEURS MILLIERS DE CADAVRES ALLEMANDS COUVRENT LE CHAMP DE BATAILLE ACTUELLEMENT OCCUPE PAR NOS TROUPES. Des coup3 de main ennemis ont échoué au début tlo la matinée au sud-ouest de Lens et au eud-est d'Vpres. Le beau temps a permis hier à nos aviateurs d'effectuer de nombreuses opérations.lis ont jeté des bombes avec succès sur des Giûs-Ucjs de chemin de fer, aérodromes, cantonnements et dépôts de munitions ennemis. Au cours d un de ces raids une grosse bombe a atteint la locomotive d'un train en marche, entraînant son déraiile-mer:t et la destruction des wagons. Un certain nombre dî détachements et c'î convois ont été, en outre, attaqués à la mitrailleuse avec d'excellents résultats. AU GOURS DE NOMBREUX COMBATS AERIENS, SEPT APPAREILS ENNEMIS ONT ETE ABATTUS ET HUIT AUTRES CONTRAINTS D'ATTERRIR DESEMPARES. DEUX BALLONS OBSERVATEURS ALLEMANDS ONT ETE EGALEMENT DETRUITS. SIX DE NOS AVIONS NE SONT PAS RENTRES. COMMUNIQUE FRANÇAIS 14 heures. Entre la Somme et l'Oise, nuit relativement calme. Un commencement de bombardement de nos tranchées près de La Fère a été arrêté net par la riposte de notre artillerie. Dans la région de l'Aisne, nou3 avons réalisé quelques progrès au sud-est de Gerny-en-Laonnois et fait des prisonniers. Une attaque allemande lancée ce matin après un violent bombardement dans les environs d'Hurtebise et sur le plateau de Vauclerc a été arrêtée net par nos feux. En Champagne, près du Mont-sans-Nom, nous avons également progressé et capturé des prisonniers et un canon. L'ennemi a tenté infructueusement près de Tahure et de Maisons-de-Champagne plusieurs coups de main qui ont échoué. Des détachements de choc ont laissé de nombreux cadavres dans nos fils de fer. En Haute-Alsace, dans la région d'Ain-mertzwiller, une de nos reconnaissances a pénétré dans les lignes allemandes et ramené des prisonniers. 23 heures. La lutte d'artilerie a continué pendant la journée sur l'ensemble du front. Au nord de Vauxaillon, une attaque allemande 9ur nos tranchées a été enrayée cet après-midi par nos feux d'artillerie et de mitrailleuses. Il se confirme que les Allemands ont subi ce matin un sanglant échec dans leur tentative sur la ferme HurteWse. Arrêtés une première fois par nos tirs, ils ont renouvelé peu après leur assaut. Une contre-attaque vigoureuse les a rejetés dans leurs lignes. Au cours de l'action, notre artillerie a pu prendre sous son feu et disperser d'importants rassemblements dans la région au nord du plateau de Vauclerc. Rien à signaler sur le reste du front. COMMUNIQUE BELGE Les actions d'artillerie ont été reprises le 25 avril en divers points du front belge, spécialement aux environs de Dixmude. -OÉX Une bataille férocs La seconde bataille d'Artois est la plus meurtrière de toute la guerre, — La ligne Hindenburg. — Les pertes des Allemands Front britannique, 25 avril. En nous coruviant le matin du 23 au départ des vagues d'assaut, nos chefs ncus avaient annoncé : « Ce sera une bataille de 24 heuires. » Deux jours ont déjà passé et la bataille continue, il semble qu'ici, jetant sans compter leurs réserves dans la mêlée, décidés à lutter jusqu'au bout, les Allemands veulent livrer une bataille décisive. Jamais l'artillerie anglaise n'atteignit une) pareille violence ccmtinuie. Jamais l'ennemi ne contre-attàqua avec une pareille fougue. Le secret de ces combats fu-reiuix, c'est que nos alliés touchent au point' sensible du recul, au suprême système (te-#Ie»se, s» X<«8|6 i< Bindenlnwg ». Devant Fontaine-lee-Croisilles, où le « fossé » a été atteint et où en quelques points où.l'on apercé, on pieut mesurer la force de cette ligne : deux lignes de tranchées bétonnées, de nombreux créffieauîç protégés par des joncbéies de fer ; à tous les cent mètres un fortin à mitrailleuses et comme protection des réseaux touffus enchevêtTfe, larges de vingt mètres ; mainte tranchée est tapissée à l'intérieur de fils de fer barbelés, et pour communiquer de la première à la deuxièriie ligne, des tunnels souterrains qiui peuvent en cas de barrage trop fort servir d'abri. Malgré ces précautions, les pertes allemandes s'annoncent déjà cojrnne terriblement sévères. Une division piomÉranienne se trouve presque anéantie. Toiut un régiment de la division prussienne a été littéralement fauché par les feuix combinés des canons lourds et des mitrailleuses. Les tranchées de Gué-ma.ppe regorgent de cadavres. Dans ce secteur, les Bavarois ont subi de telles hécatombes q-u'oni a dû les remplacer en plein combat par les Prussiens de la garde et les Saxons ; mais ces derniers soldats, médiocres, . semblent moins disposés à consentir aux effroyables saignées de leurs prédécesseurs. Ils se rendent tous assez aisément. <( '1 enir coûte que coûte », tels sont les ordres du grand était-major allemand-, et les contre-attaques se multiplient. Le village de Guémajppe fut ainsi le théâtre de frénétiques - coips à corps. En douze heures, le village fut pris, perdu, puis repais par nos alliés. On cite ici le courage d'un bataillon écossais qui, cerné de toutes parts dans des tranchées hâtives, faites en arrière du bourg, a opposé à l'ennemi une si efficace résistance qu'il, permit aux réserves d'a-courir, à la bataille de reprendre et à ses frères d armes de le libérer en enlevant la position. Les avions et les tanks ont donné sur tout le front avec succès. On en signale trois qui, s'attachant aux nids de mitrailleuses, ont harcelé les réserves jusqu'au seuil des « dug-outs », écrasant les réseaux barbelés et qui. se sent offerts impunément une incursion de huit heures à travers les lignes ennemies. La bataille ici engagée est à coup sûr une des plus meurtrières de la guerre. Un seul mot peut définir cette deuxième bataille d'Artois : elle est féroce. Les pertes allemandes sont effroyables. — Le moral de l'armée ennemie Londres, 25 avril. Le correspondant de l'agence Reuter sur le front télégraphie : A la vérité, jamais les pertes allemandes n'ont été aussi élevées en comparaison des effectifs engagés que dans la lutte qui se poursuit depuis les trois derniers jours. Prenons, par exemple, la contre-attaque que l'ennemi a lancée hier après-midi contre Gavrelles. Quatre de ses bataillons s'avançaient. A environ 3.500 mètres, nos batteries de campagne, braquées sur eux, les attendaient et à courte portée, une pluie de shrapnells s'est abattue soudain, drue comme grêle, sur leur première vaigue, la Îauchiîiit littéralement comme une rangée d'éipis mûrs. Ces bataillons sé sont évanouis alors dans une brume bleuâtre. Lorsque cette brume a été dissipée, que l'ordre de cesser le feu a été donné, une véritable litière d'uniformes gris jonchait la terre. •Cette affaire est un exemple typique de la témérité avec laquelle les troupes allemandes ont été lancées contre nos positions depuis lundi dernier, ce qui prouve combien les Allemands sont anxieux d'arrêter notre avance entre La Sensée et la crête de Vimy, avance qui menace directement Douai. Les prisonniers disent tous la même leur ordonner de faire face à notre ar-leur ordonner de farie face à notre artillerie.Soixante-cinq homes pris hier dans une ceuve de Gavrelles ont déclaré que leur intention était d'attendre dans cette cave que nos troupes les y allassent chercher pour les placer ensuite en lieu sûr. Quoique ces honunes combattent parfois avec obstination, leur moral est tombé bien bas. Tout ce qu'un sergent diu 1er régiment de la garde a trouvé à dire, c'est que les hommes de sa division n'étaient pas tout à fait aussi démoralisés que ceux d'un autre effectif dont il a donné le nom en même temps. • www Une crise ministérielle dans h Grand-Duché du Luxembourg Bâle, 25 avril. On mande de Luxembourg, de source officieuse : « Avant-hier mardi, au début de la séance dé la Chambre des députés, M. Thorn, ministre d'Etat, a déclaré que le gouvernement actuel ne possédant plus la confiance dont il a besoin, et les producteurs, comme les consommateurs, remplissant mal leurs devoirs, le Cabinet déposait son mandat entre les mains de la grande-duchesse. Les membres du gouvernement ont ensuite quitté la salle. « Après leur départ, un député socialiste a proposé d'envoyer une adresse de félicitations au gouvernement russe. « Par 26 voix contre 20, et 5 abstentions, la Chambre s'est déclarée incompétente. » vwwv — Grande disette de pommes de terre au Danemark, où l'on s'attend en, outre à des mesures restrictives sur la consommation du fiétrole, de l'électaicité>, du, gaz, etc. LA CRISE RUSSE Les paysans s'agitent et dans certaines provinces se partagent les terres « C'est la question agraire qui domino oute la situation russe », affirmait il y i quelques jours le général Broussiloff lans des déclarations que nous av-ons re-)roduites.L'événement n'a pas tardé à vérifier c« ugement. D'après une dépêche de Pétrel-rade au Times, l'agitation est extrême >armi les paysans. Des conférences aux-[u-clles des délégués ont été envoyés mèmie )ar les plus petites communes sont organisées dans chaque province de l'empire >our discuter les besoins des paysans. >ux-ci ont une confiance illimitée dans a bonne volonté générale... excepté dans :elle des propriétaires des terres. Dans la province de Saratoff, sous l'im-luence des soldats en permission, les pay-;ans ont, dans des meetings, voté des ré-lolutions confisquant les propriétés agricoles et ont aussitôt pris posses'sâon d« :elLes-ci. Les paysans chassèrent les propriétai-■es qui cultivent eux-mêmes leurs terres, léclarant qu'eux-mêmes se chargeraient Le l'etnsernencement, chose impossible, L'ailleurs, à cause dai manque de semen-:es. Les paysans coupent aussi les arbres Lans les forêts des propriétaires. Dans La province de Tambof, ils ont crcé les propriétaires fonciers à signer 'abandon de leurs terres. Pouir comble de nalheur, le vent sec qui vient de l'est durit le sol, retardant ainsi l'ensemencement [u.i, pourtant, ne peut plus tarder. Naturellement, toute cette agitation a on écho à l'armée et on peut se faire idée [•es préoccupations des soldats par cet ap-iel du comité de l'Alliance générale des »aysans aux paysans se trouvant sur le ront : Faites voire devoir. Ne craignez pas que les erres soient partagées sans vous. Le partage ie peut pas se faire par villages isolés, car :ela provoquerait des querelles intérieures lont pourrait profiter l'ennemi. Seule une Assemblée constituante où vous erez représentés décidera de cette question ^putale. Cette situation et ' le mouvement de dé-ertion qui y es>t lié sont les gros soucis .ctuels du gouvernement provisoire. Les gouverneurs de province continuent à tra-ravailler pour ramener au front les sol-tats qui l'avaient quitté. A Kieff, le com-nandant a adressé aux déserteurs une lernière sommation. A Odessa, un mee-ing a été tenu au parc municipal et on y . acclamé les officiers. Fait plus symptô-ruatique encore, un bataillon d'un régi-nent de Pétrograde est parti pour lo ront. La peur du Boche est le commence-nent de lia sagesse. Il faut peut-être y oindre l'influence de Moscou qui s'affir-oe de plus en plus hostile à toute foliea xtrémistes et qui n'a pas renoncé è sous-raire la future Assemblée constituante a 'atmosphère de Pétrograde. — Stylo. TRIBUNE LIBRE Pour ug contrôle de notre AdmieisiraHon Quelques réflexions qui ne manquent pas d'intérêt Nous avons reçu d'un de nos lecteurs la lettre suivante qu'on lira certainement aveo intérêt : Permettez-moi de vous demander l'hospitalité pour quelques réflexions qui ne mo sont pas strictement personnelles, mais où /ous voudrez bien voir plutôt l'écho de»' nombreuses conversations d'un groupe do belges, soir mille et une questions intéressant la situation et l'euvenir de leur paiys. Nous avons lu avec plaisir les articles1 )ù vous avez indiqué que le gouvernement aurait intérêt à s'assurer des moyens d'informations plus étendos et à provoquer un contrôle plus effectif C'est aussi notre ivis, et nous croyons qu'il ne faut pias se borner à des regrete platoniques, nXais foire qujeJque chose de pratique en cette matière. Il ne servirait de rien de s'imaginer que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ; trop de réalités persuadent le plus prévenu que l'afosence prolongée de tout contrôle est aussi nuisible à la bonne gestion des affaires publiques que l'eût été l'intervention excessive d'une assemblée parlementaire. Si la guerre avait été courte, on n'aiuraif sans doute guère souffert de l'absence du contrôle que nous sommes nombreux à réclamer aujourd'hui. Tout le monde était parti avec un bel entrain et un beau dé* vouement et personne ne songeait à prétendre qu'on pût diriger les affaires publiques avec les méthodes du temps de paix. Mais à 1a. longue le beau zèle s'est lassé, on s'est installé dans la guerre, la routine a repris le dessus; et de même qu'à l'armée on a vu parfois l'esprit de guerre faire place à l'esprit de caserne, on a vu trop son- vent à l'arrière l'esprit de bureau l'emporter sur l'esprit d'-administration. Il ne pouvait d'ailleurs guière en être autrement. Pour s'en étonner, il faudrait se faire de généreuses illusions sur la nature humaine. Tout homme quel qu'il soit, à quelque poste qu'il se trouve, a besoin d'être contrôlé sous peine de oéder à ses défauts naturels et d'abuser de l'autorité dont il dispose. Il faudrait que nos fonctionnaires civils et militaires fussent des angles pour avoir échappé à cette loi. depuis bientôt trois ans qu'ils disposent d6 pouvoirs presque aussi absolus que ceux dont jouissait la bureaucratie russe. Il suffit d'avoir eu à traiter quelques affaires avec nos différentes administrations pour s'être aperçu qu© le culte de lmcompétence et l'horreur des responsabilités ne les caractérisent pas moins cpu'aïuîtretfois et que les plus graves intérêts de l'Etat sont trop, souvent livrés à une dictature de su bal ter A nés qui a provoqué parmi les Belges uni mécontentement presque général bien les ministres, id&js wa

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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