Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 17 Januar. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hh6c24rq5h/
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LE XXe SIECLE RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 tsi ne ds la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14.05 OFFICE SPÉCIAL A LONDRES : . Panton Slreet (Broadmead Ilouse^ London (S. W.). Directeur : mMU mm Toutes les communications concernant la rédaction doivent dire adressées aux bureaux du XXe SIÈCLE, 28rue de la Bourse, Le Havre, avec la mention : " Rédaction ABONNEMENTS : France 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimestP Hors France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » pap trimestre Angleterre 2 sh. 6 d. par mois. » Tsh. 6d par tPimestro PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent : Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. PUBLICITÉ COMMERCIALE : On traite à forfait. Quotidien belge paraissant au Havre Tranchées prises et reprises TIRS D'ARTILLERIE HEUREUX Attaques allemandes repoussées COMMUNIQUÉ OFFICIEL FRANÇAIS Paris, 16 janvier, 15 heures. ■EN BELGIQUE, combats d'artillerie «tons la région de Nicuport et dans celle ci'Ypres. DE LA LYS A LA SOMME, à Notre-Dame «le Loretta, près de Carency, l'ennemi a réoccupé une partie des tranchées qu il a rail perdues le M. A Blangy, près d'Arras, nos progrès ont continué. L'ennemi a prononcé une attaque énergique, précédée d'un violent bombardement, sur nos positions à l'ouesft de La Bois-sêllc. Cette attaque a été repoussée. Sur tout le front DE LA SOMME A LA 'MEUSE, aucune action d'infanterie signalée.Dans l'es secteurs DE SOISSONS A REIMS, notre artillerie a obtenu des résul- te tats appréciables sur plusieurs points (dis- ^ persion d'un régiment en voie de rassem- v hlement, explosion dans une batterie enne- e| mie, démolition d'ouvrage). <*' EN ARGONNE, action assez intense de _ l'artillerie ennemie sur Fontaine-Madame. ^ DE I,'ARGONNE AUX VOSGES, échec a complet d'une attaque assez vive dirigée r< contre nos tranchées' de Flirey et évacua- P tiion par les Allemands, en raison du tii de j- aotre artillerie de la crête au nord de Clé- r., mery (à l'est de Pont-à-Mousson). d Dans le SECTEUR DES VOSGES, corn- s, bat d'artillerie sur tout le front avec quel- J1, ques fusillades, notamment à la Tête-de- b" i Faux. b EN HAUTE-ALSACE, pas de change- d ment. ,j Les alliés doivent avoir la supériorité numérique UN ARTICLE DU « TIMES » Le colonel Repington, le distingue chro-niuueur militaire.du « Times », critique vivement le silence observé sur les données essentielles du problème militaire actue . H rappelle quo William Pit-t ime autre politique lorsque, en juillet, 1803, dans des circonstances ou, comme aujourd hui, le sort de i'Angleterre était en jeu, il lit connaître nettement les conditions de la lutte. Sa déclaration fortifia la confiance des Anglais et le courage de leurs allies. Pareille.franchise aurait encore pareil ei- tct. , '• t Les alliés doivent avoir la supériorité numérique. Or, comment Sauront-ils ? <( Derrière les 4,500,000 hommes valides et instruits que r Allemagne avait au début tic la guerre, — dit le colonel Repington, •il v avait une réserve de -4 millions au moins qui doit remplir aujourd'hui les dépôts et crui sera mise en avant certainement au printemps, sinon plus tôt. Si le gouvernement anglais est vraiment dans 1 ignorance que suppose lord Lucas, qu il prenne ces chiffres pour bons et quand, au printemps, cette foule armée se présentera de-vant nos lignes, qu'aucun ministre ne s e-cAe : « .'Grands, dieux 1 Qui aurait pu le croire ? » , « Evidemment, nous ne serons pas seuls h leur faire face. Ce sera l'affaire de nos alliés -comme la nôtre, et -c'est pourquoi le gouvernement devrait suivre le conseil de ford Selhourne et coordonner ses projets avec ceux des états-majors russes et français. Il n'est pas question d'établir des plans de camnagne, mais d'étudier l'utilisation dès ressources nationales, et de se concerter pour opposer à l'ennemi une supériorité numérique. Ayons le nombre ; de la qualité nous n'avons pas à nous inquiéter. Les Allemands sont bons soldats, quoique pas très intelligents, mais la valeur militaire de leurs troupes décroît en raison de l'étrange mélange d'enfants et d'hommes mûrs, pris un peu partout, qui y est maintenant introduit. Une bonne proportion — un tiers peut-être — des hommes amenés maintenant en ligne n'est nas « guerrière ». Cet article du colonel Repington constitue évidemment un- nouvel effort pour amener l'Angleterre au service militaire obligatoire, que d'aucuns considèrent comme indispensable pour fournir aux alliés l'afflux d'hommes qu'exigeront les immenses efforts militaires à accomplir pour chasser les Allemands par delà le Rhin. pour les titulaires Des livrets Se la caisse S'épargne Nombre do réfugiés belges en France sont actuellement dans la gêne, bien qu'étant ti • tulaires et porteurs de livrets de la caisse d'épargne. M. Van de Vyvere, ministre des finances, s'est préoccupé de cette situation et il a rencontré le meilleur accueil de la part du gouvernement français. Celui-ci a décidé que tous les bureaux de poste de France pourraient, pour le compte du gouvernement belge, opérer le remboursement de ces livrets. On n'attend que les mesures administratives pour mettre cette heureuse décision en application. PAS DE BOURSE BELGE A PARIS A en croire certains échos, le gouvernement belge aurait donné son appui à. la constitution, à la Bourse de Paris, d'un marché des valeurs belges. Cette nouvelle est dénuée de tout fondement et le gouvernement belge est loin de faire grief, — au contraire, — à la compagnie des agents de change de Paris qui n'ont pas voulu se rallier à cette proposition émise par certains agents de change belges. Il serait tout à fait dangereux de permettre à qui que ce soit, à l'heure actuelle, de créer un marché fictif et sans contrôle sur les valeurs belges. Et l'on conçoit fort bien que lé gouvetne-ment belge et la compagnie des agents de change de Paris s'y soient montrés cléfa-■\ oi'ables. £e roi Albert exprime \ ses condoléances au roi D'Italie : _ le Le Roi Albert a été très ému par la ca- d tastrophe qui plonge l'IteHie dans Le deuil, h On sait, d'ailleurs, quelle part la Belgique c prit naguère aux r«:-i luiir- de 1 li't ic '■ rs n de l>a terrible catastrophe de Messine. ], Aussitôt la nouve'ie !■ "a • atastroohe lGji- (j nue, le Roi Albert a, ^dressé aux souverains p Maliens la dépêche siuviui'c ; r Par les s outrances imméritées de mon r peuple je comprends d'autant plus combien s grande do>t cire la douleur de Votre Ma- r jesté et de la Reine en présence de la Ur- r rible catastrophe qui atteint Leur pays. 0 est I avec une vice émotion que je songe u~'X p nombreuses victimes et que f exprime â Vos d Majestés vies sentiments de profonde siim- cl palliie. Le deuil de VItalie sera partagé p-jr g la Nation Belge. r ALBERT. ? - + \ L'"OSmVATUE ROMMO" i stigmatise certains jour/taux catholiques italiens ' offansants pour les ALiés ^^ C Du correspondant romain de l'« Echo de J, Paris »'lè 16 janvier : L'« Osservatore romano »,_ organe officiel c du Saint-Siège, a publié, hier soir, une note t. blâmant et désavouant certains journaux <- catholiques italiens illustrés qui, depuis le ( commencement de la guerre, n'ont cessé f de publier des caricatures offensantes pour 'I la France et les alliés. c « L'« Osservatore romano » publie une i nouvelle note sur le même suiet, conçue en 1 termes encore beaucoup plus sévères, et r stigmatisant l'attitude de ces journaux. « Je crois savoir que ces deux notes sont r le résultat de remontrances très fermes et r très énergiques qui avaient été adressées r au Vatican par de hauts personnages ecclésiastiques français sur l'attitude et le r langage de certains journaux catholiques i italiens. r h Vaillance k nos soldats' Un trait qiu© nous rapportait, hier, M. Vandervclde et qui montre avec quelle belle humeur et quelle vaillance nos soldais I se battent là bas contre les Allemands et ! combien leur état d'âme est vaillant : « Au bord des tranchées, nos soldats,' l'arme.au pied, attendaient leur tour d'y des- i •cendre pour aller relayer leurs camarades. L'uniforme rapiécé, les barbes hirsutes, couve'i Is de boue, glorieusement sales enfin, ils piétinaient daiis l'eau, tout en devisant i joyeusement, tandis que le canon tonnait i et qu'autour de nous éclataient les slcrap- < mob.... Je ïemonnais l'un d'eux, un carolo- 1 régiien. < ' — Eh ! l'ami ! Comment ça va-t-il ? Vous ] êtes content ? — Je vous crois. Nous sommes très heureux, mais il est line chose qui nous ennuie beaucoup : ne pas avoir' de nouvelles du pays !... Et pensez donc, tandis que nous ■ici noué sommes bien vêtus, bien nourris, pouvoir supposer qiie les nôtres manquent 1 de pain peiut-ètrc la bas. « El. la banne figure épanouie de ce brave I me élisait qu'il nie mentait pas, nous ajoute I M. Vanderyelidle. Il m'exprimait dams ^'sincérité de son. âme la quiétude parfaite qu'il éprouvait, qu'éprouvent tous nos-admirables soldats, leur joie, d'èlre air front pour 1 reconquérir là Patrie contre l'ennnemi. » 1 Générosité ( | Nous avons reçu des sous-officiers et volontaires du 3° régiment de lanciers belges, < 3e escadron, la somme de 30 francs, mon- i taait d'une collecte faite le jour de Noël, au J profit des réfugiés belges. Cete somme a été remise à M. le président du Comité officiel de secours aux réfugiés, 1 à Sainte-Adresse. Au nom de nos malheureux compatrio- ' tes, nous adressons un cordial merci à nos < généreux et braves soldats: 1 ( i Le « XX0 SIECLE » est en vente dans tous les kiosques du Havre ; dépôt principal, coin de la rue Thiers et de la place de l'Hôtel-de-Ville. h :— -... ] Ae-de-Belgique Flandre, 5 janvier. Pris de nostalgie; j'ai voulu revoir, aux jour§ du Nouvi-f An, le petit ilôt de Belgi- I que, grand de quinze kilomètres carrés, que ] ne souilla pas et que ne souillera jamais — i Dieu le veuille —• la botte de l'envahisseur. -N'est-il pas défendu, vers le nord et vers : l'ouest, par un mur infranchissable, conlre lequel se brisent, depuis trois mois, les assauts exaspérés et impuissants des barbares ? Quelle émotion de se retrouver dans cette terre de Flandre, autrefois si calme, aujourd'hui secouée dans ses entrailles par les convulsions de la guorre. Dimanche 3 jan-7 vior, le vent du sud-est soufflait en lëmpêteâ et chaque rafale apportait les grondements, de l'artillerie proche. Les vitraux en tremblaient dans l'église où j'entendais la messe — Saint-Jean de Poperinghe, vieil édifice du plus pur gothique, qui fait l'admiration des | archéologues et des artistes, et dresse fièrement ses trois nefs similaires, comme Ja plupart, des temples de la Flandre maritime: La loule des soldats et des officiels, des militaires et des civils, des réfugiés de toute conviction, mêlaient leurs nrières, faites d'effroi et d'espoir, dans ce temple où depuis six ans toute la Flandre belge et française vénère une Vierge des Miracles. C'était 1 heure peut-être où, dans les églises du Bra-bant, les prêtres lisaient, en prône, la sublime lettre pastorale dans la cruelle le cardinal Mercier établit, avec la grande lucidité de son intelligence, la doctrine qui condamne et qui flétrit la nation spoliatrice. C'est que Ja Belgique catholique ne se lasse pas d'invoquer le Dieu qui doit décider du sort des batailles et il semblait que dans cette église inviolée, la prière jaillissait des âmes, plus impérieuse et plus confiante : ceux qui demeuraient libres et à l'abri d£s barbares songeaient à ceux qui, de l'autre côté du front, subissent momentanément la loi, des profanateurs. Toutes les énergies, toutes les vertus qui débordent du tempérament belge, éclatent, hypertrophiées, dans celte poignée de villes et eje villages sur lesquels plane l'âme de ta nation. Je ne dirai rien du tourbillon dans lequel on est obligé de vivre quand on est à quelques kilomètres des tranchées, ni de l'inextricable circulation des armées, qui rend difficiles lès choses les plus élément aires de l'existence, mais j'ai été frappé du sang-froid grâce auquel ces populations arrivent. à vivre d'une façon à peu près \<nr-male dans des situations les plus 1 roubîees". La poste fonctionne, le tribunal siège, la police circule, la banque- nationale chassée de \ille en ville, ouvre ses guichets, la douane instrumente clans ce petit territoire, grand comme .une république de Saint-Marin, comme à la \eille de l'invasion, et on y voit circuler d'authentiques tramways vicinaux. Villes et villages regorgent de réfugiés, et partout la solidarité nationale et la charité chrétienne réalisent des merveilles pour hospitaliser les fugitifs. Oh, ils ne viennent pas de loin. Ce ne sont pas des ciladins qui ont fui la simple menace et- qui n'ont jamais entendu le canon ! mais des terriens, attachas au sol, et qui sont prêts à rebrousser chemin à la première bonne nouvelle. N'allez pas croire que les fermes encerclées par les tranchées soient vides d'habit t.ants. Le fermier est là, nui continue de résider pour défendre son bien, tenir tête aux exigences du soldat, prêt à partir s'il le fallait-, mais décidé à demeurer le dernier. Tout Y près s'est déversé dans Poperinghe depuis le bombardement, et néanmoins des théories en'i ères de fugitifs reprennent cnio-Mdiennément le chemin de la ville martvré nour s'assurer si la vie y redevient possible. A trois kilomètres de Ponerinabe, c'est la frontière française, et on n'a pas le courage de la fniro frnry?hîr de force à ceux qui se refusent d'aller.plus loin. .Te me suis lai'««é dire nue. nour rénnndre aux vrr>ux du roi, les anlofilés n.'obligent r^r«onne à évacuer ce npHt coin sacré de la nalrie. H s'ao'rnndit d'ailleurs de ionr en innr Cl il n/» spra nas dit hup dans leurs exils pt lmir^ f.fihûlntions, lés P^lp'es auront été privée de toute terre belivcmc. GRATXDORGE [nnm le doGoment Barn^rrfi^ton LA LtGÎENDE AÏXEMANDE DE L'.YÇCOHD ANGLO-BELGE On sait lie bruit que la presse allemande a fait autour des conversations de l'attaflu miHiiiaire anglais, le colonel Baruardislon avec le chef d'éLal-major be'ge, le généra Ducarne, pour lâcher d'accréditer la légenid< d'une convention à.nglo-belge remontant ai lendemaiin de la crise d'Agadir. Nous en parlions encore vendredi. L'officieuse Gazelle de l'Allemagne di Nord tient à ce qu:e l'affaire Barniardrislor ne se soit pas bornée à des pourparlers Elle veut qu'il y ait eu un accord, et voie comment elle s'y prend pour démontrer au: lecteurs bénévoles qu'elle a raison. La photographie du rapport Ducarne i-en ferme la phrase suivante : « Mon interlocu teur (Barnardiston) insiste sur le fait: 1° qu( notre « conversation était absolument con fi'dlen liel'îc ». La (Uizclte de VAllemagne du Nord a dei lunefles' d'or ; elle lit : « I-Ierr Barnardistoi béton te. : 1° dass unser « Abkommen » al) Eolut, vertraiulich «-.sein sollte ». - Du mot « conversation » elle fait « con vention ». Elle fait dire - iV Bar nar dis ton 1° que notre. « convention'serait absohunen confidentielle ». 11 n'est pas plus difficile de démontre: que l'Angle terre et la Belgique ont contracti une entente secrète contraire à la neutralité La falsification est évidente.-Ce n'est pas tout. Le rapport du chef d'état.-jnajor belge es rempli de ratures. Le général Ducarne s'a perçoit qu'il a oublié de me.nliionner l'iiypo thèse d'une violation dé la neutralité belgi oi'i s'est placé le colonel Barnardiston. J précise l'éventualilé par cinq lignes écrite: en marge avec un renvoi de deux ligne: dans le texte. La Gazelle de l'Allemagne dt Nord, qui traduit tout le document, passi dans cette tradiic.tiéfli- tout simplement sou: silence ce renvoi. C'est ainsi qu'on écrit l'histoire en Allie magne. CARDINAL MERCIER AUX ARRETS £e sort actud Du CarDinal Nous avons dit, il y a deux jours, être en mesure d'annoncer que le cardinal Mercier était réellement consigné clans son palais, avec des sentinelles à la porte. Naturellement il faut tenir compte du f->it que les in- ' formations sur lesquelles nous nous fondons ' datent de plusieurs jours. Il est impossible, ; en effet, de recevoir dans d'autres conditions 1 de ciblai des nom elles de Belgique. Notre • informateur absolument sûr nous a écrit de | la frontière hollandaise le 6 janvier. Nous 1 ignorons si. depuis lors, le sort diu cardinal 1 a changé. 1 Il y a quelques jours, le gouvernement allemand faisait officieusement mamdier de Cologne aux agences que : « Le nonce aiposto- 1 1 i qu e et le cardinal Mercier peuvent se mouvoir L">renr\nt dans la zone soumise au gouverneur général et que leur correspondance avec les évèques du pays est iiibre. » S'il en est réellement ainsi — chqse pie nous ignorons — c'est que les arrêts infligés au Cardinal Me river ont été levés depuis le jour où notre informateur s'est renseigné: En tout cas, nous avons toute raison de croire que l'autorité allemande n'a pas levé l'interdiction de lire en chaire la lettre i asto-ràle ciu Cardinal. l'aitituÔÊ §13 Vatican T.e correspondant h Rome du Tenms télégraphie que Je;télégramme' du roi Albert a prodiuit une grande impression dans les milieux remains et qu!on n'y est pas moins impressionné par la réserve dans laquelle se renferme le Vatican. On explique cette réserve par le fait que les négociations diplomatiques se poursuivent entre le Vatican et Berlin et que le \afican ne veut rien dire avant d'avoir obtenu satisfaction. On assure que le Pape est ému du mécontentement qui se -manifeste dans certains i Milieux catholiques français et belges au sujet de 1 attitude en apparence germanophile du Vatican, attitude que le langage de journaux catholiques en relations avec le Saint-Siège paraît corroborer. Aussi \ oudrait-on* saisir l'occasion oui se présente ctu. fait de l'incident Mercier nour reagir contre celle impression et donner-sa-liMacl ion aux catholiques de lu Tri nie-E ntente.£es arâirax J&cier et Omette La Semaine religieuse de Paris publie la note que. voici : « Son Em indice le cardinal Mercier, archevêque de Malines, a pu nous faire parvenir la lettre pastorale qu'il vient d'adres-ser à. son diocèse. « Nous sommes heureux de publier inié- • .gralement celle lettre, œuvre admirable de •doctrine évamgéïque, de sollicitude pasto-l'ate et de Courage palriotique. Les ensei-'gnements et les consolations qu'elle contient sont utiles aux Français comme aux Belges. « 11 seiwbV avéré que, pour l'avoir écrite, le vénéré cardinal a été mis aux arrêts dans sa demeure et que la.publication de sa lettre -a été empêchée par la force en Belgique. C'est là une grave atteinte portée à la liberté du ministère épiscopal et à la dignité du primée de 1 Eglise. Comme évèquc et comme membre du Sacré-Collèglé, nous protestons contre cet attentai, qui s'ajoute à tant de crimes sacrilèges commis par les armées allemandes.« Leon-Abolphe, cardinal Amiïtte, u archevêque de Paris. » C§ p'olît Ôit k% journaux aisversels sous la censure allemand Les journaux d'Anvers qui se défendaient toujours avec une certaine â.prelé de n'être que des instruments aux mains de nos ennemis, vienneëit de se voir infliger le soufflet le plus brutal par ceux-là même qu'ils Vallachent à servir. Le mandement de Mgr Mercier que les Allemands, sans doute en souvenir de Beethoven, s'obstinent à appeler k La Pastorale », a inspiré au gouverneur général le petit communiqué que voici, imposé par lui à ^ 'tous les journaux d'Anvers qui l'impriment i en première page, première colonne : n Son lîminettce, l'archevêque de Malines, [ .Mgr Mercier, suivant une ancienne eoutu-! aie, a adressé pour la fêle de Noël, aux i fidèles de son diocèse une pastorale, qui 'tra,lté en partie les grands événements des •derniers mois. ■ i « La presse étrangère en a donné des i comptes rendus •inexacts et, entre autres, a prétendu qu'à la suite de cette pastorale, le i cardinal serait fcuiu séquestré dans son pa-: lais à Malines par des officiers allemands et •qu'il aurait été arrêté. <i Le gouverneur général a déjà fait décla-. rer officiellement que ces (Jeux affirmations î sont dénuées de tout fondement. « Il n'a jamais songé à entraver la liberté du prin.ee de l'Eglise, dans l'exercice de ses i fonctions ecclésiastiques. i ■ « Ctependant la pastorale conlenait des - 'passages blessants .pour l'Allemagne et qui, ipair conséquent, ne' permettaient pas aux - autorités de s'en désintéresser (!) Malgré : -cela, par respect pour la sainteté du lieu et t pour ne pas heurter les sentiments des fidèles, la-lecture de la pastorale n'a pas été • empêchée par la force, f.e gouverneur génié-i rai.s'est borné à prendre lés-mesures poli-. et ères que la situation comportait. En vertu de son arrêté du 13. octobre .1911, qui soumet formellement tousses produits d'impri-l tuerie à la"ceh.suro' du gouvernement géné- - rat, l'imprimeur chargé de l'impression et - de là distribution dé là pastorale, "a été'ap-; pelé à rendre compte à la justice de son'in-1 'firacliim à l'arrêté sus-mentionn'é et les ex-î emplaircs trouvés ont été saisis. ; « Dans un. échange de lettres avec le gou-i. verneur général, au sujet de la pastorale, : le cardinal a déclaré que,' vu l'opinion du ; ■ gouverneur général sur la portée éventuelle de la lecture, il n'insistait pas pour aslrein- - dire le clergé à reprendre la lecture de la pastorale et à la répandre dans les foyers. » le Brésil, Il HÉf'p et lo guerre européenne J'ai eu la chanc^de rencontrer l'autre jour, — en Belgique, s'il vous plaît — notre compatriote M.S.Paquot qui,parti il y a quelque temps pour un voyage au Brésil, était à Rio de Janeiro au moment de la déclaration de guerre. Il lui fallut attendre plusieurs jours avant de pouvoir s'embarquer pour l'Europe. M. Paquot a rencontré à Rio, fin août, sept belges, fonctionnaires congolais qui, partis du Cap clans les derniers jours de juillet, par un navire allemand, pour rentrer en Belgique, avaient dû suivre la fortune de leur paquebot, et échouer au Brésil avec lui. Le capitaine ayant appris, en mer, parla T.S.F. la déclaration de guerre, a.vait changé de route et filé sur Rio à toute vitesse, afin d'échapper aux navires de guerre anglais. Ce Teuton pratique avait négligé, bien entendu, de rembourser à ses passagers le prix du voyage. Grâce à la société belge de l'Espérance, nos compatriotes purent rentrer en Europe par le steamer anglais « Andes ». Parmi eux se trouvaient MM. Devillez et Vandenberg. L V RÉPERCUSSION DE LA GUERRE, AU 5Çlli:SIL, SUR LES FINANCES PUBLIQUES ET PRIVÉES. -i— La guerre, m'a dit. M. Paquot, a eu sur les affaires au Brésil une répercussion beaucoup plus grande qu'on ne pourrait l'imaginer. Dès la déclaration de guerre, des milliers de personnes' assaillirent les banques pour retirer leurs fonds. Le change brésilien, stable depuis 7 ou 8 ans, d'après lequel le milrcis valait environ 1 fr. GO, tomba jusqu'à 1 fr. 25 par rapport à l'or. L]or fit prime, d'autant plus que Jes compagnies de. navigation exigeaient le paiement des billets en or et que les négociants européens ne consentaient à livrer leurs marchandises que dans les mêmes conditions. UNE INTÉRESSANTE INTERVIEW Le retrait des dépôts se fit sur une si large échelle que, vers la mi-aout,_ le gouvernement brésilien déclara jours feues les quinze derniers jours du mois, fermant ainsi toutes les banques. Beaucoup de gens oui. à ce moment, avaient des lettres de crédit émises en Europe ne purent toucher un centime. . . , Le gouvernement réduisit aussi considérablement le nombre de trains et de vapeurs qui faisaient le service de la côte, en Vue d'économiser le charbon qui venait d'Angleterre. Dans l'intérieur du pays," les tenanciers d'haciendas ne pouvant vendre leur café ne payaient pas leurs dettes. Tontes les affaires étaient, arrêtées. Depuis que 1 Angleterre s'est assuré l'indiscutable maîtrise des mers, la sécurité a été rendue aux affaires et le commerce a quelque peu repris. On peut cependant dire que dans ce pays si éloigné du théâtre des. opérations et à première vue complètement désintéressé, il n'est pas un individu qui ne subisse, d'une façon ou d'une autre, le contre-coup de-la guerre. . Les finances publiques du Brésil meme subissent de grosses pertes. Ce pays négociait, au moment de la déclaration de guer. o'o, un emprunt or de 400 millions en vue de paver certains de ses fournisseurs et d'exécuter des travaux publics urgents. Il dut remettre, pour faire face à ses dépenses, du napier-monnaie qui consa.cra défini tivemént la baisse du change. Il faudra sans nul doute de nombreuses années pour que celui-ci remonte à son cours précédent. D'autre part, tous les paiements contractuels étalent stipulés en milreis. Le milreis avant perdu près d'un quart de sa valeur, tous les contracteurs subissent de très fortes pertes. C'est ainsi qu'un entrepreneur 'belge, à qui le' gouvernement devait environ 330,000 francs, ,perd près de 80,000 francs, à cause de la baisse du change. M. X.... qui est fort riche, ne put pas même échanger ses milreis-papier pour de l'or et put à peine réunir en or la somme nécessaire pour revenir en Europe en troisième classe. Un des plus riches propriétaires brésiliens, qui lui devait une assez forte somme, ne put pas lui envoyer une seule pièce d'or. . * * a DE RIO DE JANEIRO A FALMOUTII Les incidents du voyage Je me suis embarqué sur le « Seldria », navire hollandais qui avait Rotterdam comme nort d'att-ache. Sur ce navire se trouvaient naturellement des individus de toutes nationalités. 11 y avait là. notamment, un religieux allemand qui avait quitté Durban deux mois auparavant et avait été débarqué à Rio, ainsi que 150 nègres clu Mozambique envoyés aux plantations de l'île de San-Thomé et qui. partis à borcl d'un steamer alleùiand, avaient également été amenés à Rio. On leur réserva la troisième classe, et les passagers de troisième furent autorisés- à passer en seconde. Au Cap-Vert, à Saint-Vin-cent, ils furent débarqués après un trajet égal à peu près à la moitié du tour du monde. A bord se trouvaient assez bien de réservistes allemands et beaucoup de pseudo-Suisses ou -pseudo-Américains porteurs de passeports truqués, mais que les balafres qu'ils portaient sur ia figure pêrmettaienl aisément d'identifier comme Allemands. La possession, de ces passeports truqué* s'explique facilement par le fait que de nombreux Allemands, qui se sont créés.uné- situation prépondérante dans le commerce en Amérique du .Sud ont été revêtus des fonctions de consuls de Suisse, de Hollande, dés Etats-Unis, etc.' et abusent actuellement de leur situation pour servir les intérêts de leur pays. * * * Les deux croiseurs allemands, le « Bre inen » et le « Dresden » étaient signalés dans le Sud de l'Atlantique au moment or nous quittions Rio-de-Janeiro. Leurs exploits étaient connus de tous. Aussi les pas s a? ers anglais, français, russes et belges n'étaient 'pas très rassurés, redoutant de voir le navire accosté par l'un de ces auda cieux corsaires et emmenés comme prison niers. Les passagers allemands, par contre fouillaient l'horizon, la mine réjouie, dan l'espoir de voir apparaître un croiseur do leur pavs. Heureusement nous arrivâmes sans encombre iusqu'à l'Equateur et, à leur tour, les Allemands commencèrent à faire longue mine. Un beau soir, pendant le dîner, le oa-teau stoppa. Tout le monde se précipite aux hublots et l'on aperçoit les feux d'un projecteur qui scrute les flancs du « Geldria ». Dans ce rayon lumineux bientôt immobile, nous ne tardons pas à apercevoir une chaloupe montée d'une vingtaine de rameurs et de plusieurs officiers. C'était le croiseur anglais « Glascow » qui nous arrêtait. L'officier anglais vint à bord et monta clans i la cabine du capitaine, pendant que tous les passagers se groupaient sur le pont. Lo capitaine reparut bientôt : — Tous les Allemands sont invités à se présenter clans ma cabine ! ordonna-t-il. Les Allemands, ou du moins ceux qui n'avaient pas cherché à dissimuler leur identité, défilèrent l'un après l'autre. Leurs papiers furent soigneusement examinés. Ensuite l'officier anglais, qui prenait quelques notes, vérifia les papiers du bord Cette fois, les sujets de Guillaume n'étaient .plus rassurés du tout Cependant le navire put continuer sa route. Le capitaine, en vue d'éviter toute manifestation à bord, ne nous donnait aucune nouvelle de la guerre. Nous connaissions tout juste les événements de la première quinzaine de la campagne ; aussi étions-nous sans nouvelles depuis dix jours quand nous arrivâmes à l'île Saint-Vincent. En vain nous tentâmes de télégraphier au consul de Belgique à Ténériffe ; remployé de la télégraphie sans fil ne voulut pas accepter notre télégramme.Nous étions accoudés aux bastingages -quand un petit canot détaché d'un voilier à l'ancre dans le port vint tourner autour élu navire. L'occupant nous cria : — Y a-t-il des Français a bord ? — Oui. oui ! Avez-vous des nouvelles delà guerre ? — Les Français viennent de remporter line grande victoire sur la Marne, obligeant les Ailemands à un retraite précipitée. — Hurrah ! liurrah ! hurrah pour la France ! •C'est ainsi que nous apprîmes la victoire de la Marne. Arrivés à Lisbonne, nous sommes restés ■quelques heures en rade, puis nous pûmes acheter des journaux. Nous fîmes arrêt ensuite à Vigo. Bon nombre des Allemands qui étaient avec nous y descendirent, dans l'espoir dé regagner l'Allemagne par l'Italie et la Suisse. Les autres restèrent à bord, dans l'espoir de pouvoir rentrer par la Hollande. Nous nous remîmes en route après avoir enlevé l'appareil de T. S. F. Un matin, alors que nous nous trouvions au large d'Ouessant, le bateau fit arrêt. Des navires de guerre des alliés nous entouraient. Cette fois, les Allemands ne riai.ent plus clu tout. Nous reçûmes l'ordre de rallier Falmouth, situé à la pointe des-Cornouailles. Les sujets des nations alliées et des neutres — les pseudoneutres v compris — purent débarquer. Les Allemands furent dirigés sur un camp de concentration. Pendant quelques jours, j'ai attendu le départ clu bateau pour la Hollande, mais vainement. Il v avait à bord une cargaison de 1 million 400.000 kilos de café Santos, appartenant à un juif allemand passager à bord, soi-disant expédiée à la Hollande, mais très probablement destinée à l'Allemagne. Les autorités anglaises voulaient bien laisser partir la cargaison, mais à condition que les agents du gouvernement, hollandais prissent l'engagement écrit d'en interdire l'exportation. Mais ces derniers refusaient de souscrire à cet engagement, car c'eût été, disaient-ils, reconnaître implicitement le café comme contrebande de guerre. Comme cette discussion pouvait s'éterniser, je suis revenu en France par un na quebot anglais. **.. LA MENTALITÉ ALLEMANDE Orgueil et Cynisme J'ai eu l'occasion, continua notre interlocuteur, de faire, au cours de la traversée, une étude de la mentalité allemande, qui m'est apparue sous un jour sous lequel elle ne s'était jamais révélée à moi. Voici par exemple un des raisonnements que j'ai entendu tenir : Cette guerre ne concerne pas la Belgique, parce que la Belgique est un pays neutre. On devait nous laisser passer. Autre idée de ces gens-là : Il est inconcevable que les Belges se soient levés contre les Allemands, car c'est un idéal que de pouvoir devenir allemand. C'est atteindre d'un coup un stage supérieur. Un jour un Allemanet, à bord, me déclara, tout à coup, semblant sortir -d'un abîme de réflexions : « Je ne suis pas partisan de la guerre !» Je pensais déjà être tombé sur l'exception vainement cherchée jusque là, cjiuancl mon Allemand continua : Qui, c- ite guerre a été mal emboîtée. 11 cul fallu la taire simplement contre la Russie et contre la France, et, seulement dans quelques an- • nées contre l'Angleterre !... La colère qui anime les Allemands contre l'Angleterre osit celle du voleur envers le gendarme qui vient le surprendre clans l'ex-efeice cle sa profession. Bje.n qu'il v eût une centaine d'Allemands à bord, je n'en ai pas rencontré un seul qui ne fût convaincu du succès final. Tous parlent du Kaiser comme d'un gurhomme, et ils • prétendent que ce qui, à première vue, paraît être un échec a été prévu par le Kaiser qui ne peut pas, dans son omhiscience, ne ipas avoir tout prévu. Aussi j'estime qu 'il faut fort peu compter sur une révolution en , Allemagne. Ces passagers, gens ayant beaucoup voya-. gé, en contact avec toutes les civilisations, depuis longtemps éloignés d'Allemagne ont : conserve intacte leur foi dans la supériorité i de l'Allemagne et dans l'infaillibilité élu Kaiser. Ils ont, disent-ils, les premiers d'entre ■ i les savants et d'entre les artistes et aussi d'entre les militaires. La nécessité de domi-; ner matériellement et intellectuellement en j|y^09ANNÉE. — Série nouvelle. — Nos 67 et 68 Le numéro'. 10 Centimes Dimanche 17 et Lundi 18 Janvier 1915

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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