Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 10 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gx44q7rz7k/
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On l'a tu à l'œuvre dans toute sa sa/u-vage cruauté lors dé son invasion dans notre pays dont le roi de Prusse avait ga-rarirli l'indépendance avec r>lus de solennité que n'en pourront mettre se>s socialistes dans leurs promesses de Stockholm ou d'ailleurs. Elles ne datent que de trois «.ns les atrocités' des soldats allemande contre les ouvriers, les paysans, les bourgeois, les femmes, Tes enfants, les vîeîl-l«xds de chez noua, et déjà on se prend à se demander si tant de crimes ont bien pu ee commettre. Et pourtant, les preuves existent, abondantes, rigoureuses, consi gnées dans (tes documents officiels où on n'a voulu retenir, parmi les forfaits innombrables de nos ennemis que ceux qui ee trouvent irréfutablement établis par des témoignages concordants. « * * L'Allemagne . comptait sur la Belgique pour pouvoir se ruer sut la France et empêcher la. concentration de l'armée, française, niais lia- Belgique refusa de se prêter à ce crime qui l'aurait vouée à une bonté éternelle. , Le gouvernement du roi Albert ayant feit connaître sa réponse à l'ultimatum allemand dans la nuit du 2 au 3 août, les trains transportèrent aussitôt vers la frontière belge des troupes 'du nord, de l'Allemagne et le 4 août, de grand matin, l'armée d'invasion entrait chez nous par les routes d\Aix-la Chapelle à Visé, d'Aix 9. Liège, d'Eupen à Doihain, d'Aix à Verriers. du: camp d'Elsenborn à la Baraque Michel ,de MaJmedy à Hockay, de Mal-t Tnedy à Frnncorchamps et à Stavelot. Ce f;it une véritable inondation. ' Les soldats allemande, salon les ordres reçus de leurs chefs, avaient si grande hâte de tuer des civils qu'à Lourbrodt, lo,-v»lité prussienne, où l'on uarle vtilc.fl, entendant une langue qûi leur était in-fconnue, ils tuèrent un certain nombre de leurs compatriotes croyant que c'étaient des Beigçrs- Entre Maltnédy et Francor-ehamps,' sur «.'Eau-Rouge, ils attaquèrent % ïe poste de la douane allemande : seule, là vue du drapeau allemand, montré à temps les empêcha de faire jouer leurs se-îingruss à pétrole rt de se servir ds pastilles incendiaires. Sûr d'autres «mîtes, au moment de pénétrer sur notre territoire, on vit des officiers haranguer leurs soldats, leur disant, contrairement à toute vérité, que les ftyant-pqstes avaient été attaqués par la population et letur recommandant de se JivteT à des représailles au premier eoup de feu. Ces conseils, ces ordres, ne tardèrent pas'à porter leurs fruits. A Fouron-Saint-Martin, sans aucun motif, comme pour se faire la main, les Boches pillèrent le village, mirent le feu à vingt maisons et s'emparèrent d'un certain nombre d"ha:bitants, le pour même de leur entrée en Belgique, c'est-à-dire le & eoût. Fouron-le-Comte fut encoTe plus mal-► traité ; pour échapper aux supplices la population se réfugia en Hollande et de là, elle vit flamber ses foyers. Mais c'est à Bane>au que les hordes montrèrent leur manière dans toute son horreur. On la retrouvera exactement la même, à Andenne, à Dinant, à Tamines. à i/ouvain, dans le Luxembourg et le nord de la France, preurve qu'elle n'est pas due aux circonstances, mais préméditée depuis longtemps avec une scélératesse à iaqiueile on ne peut trouver de précédent sans remonter de plusieurs siècles dans l'histoire. On force las habitants à donner à hoLre aux soldats et quand ceux-ci sont ivres, leurs chefs-les excitent à exercer des «< représailles » sur le village. On connaît maintenant toute la portée de cet euphémisme. Les brutes ne se le font pas dire deux fois. Déchaînées, elles se ruent vers îes maisore qu'elles font flamber aussitôt grâce à leur matériel incendiaire perfectionné ; les malheureux qui s'enfuient sont ahaittus à coups de fusil ; ceux qui se réfugient dans les caves sont canardés par les soupiraux ; ni les femmes, ni les enfanta ne sont épargnés. Soixante-dix maisons d'une commune qui ne comptait que 456 habitants sont détruites par les flammes ; ce qui reste,- piiHé et saccagé ne vaut guère mieux. Le bourgmestre, m. vieillard de 80 aras, est assassiné. Des brutes humaines traquent hommes, femmes, jeunes fille, enfants comme du gibier- A Mouland, c'est à peu près la même chose. Juflémont est entièrement détruit, sauf une masion, eomme pour rappeler qu'il y avait là un village. Blégny aussi est rasé : 150 habitants sont pris, dont un certain nombre fusillés séance tenante, y eomp.riis le bourgmestre et le curé. A War-sage, un malheureux est ligoté à la roue d'un caisson. Quand en lui eut brisé les •s. on le, pendit. Veilà la guerre fraîche et joyeuse du Kaiser et du Kronprinz allemands ! **» ©a a tenté, à propos du sae de Louvain, «îetamment, dexpliquer eomment les soldats allemands furent amenés à se rendre coupables de telles atrocités : auto-suggestion et phénomènes de psychologie collective. formation de légendes, etc. Mais tout Je jargon scientifique appelé à la rescousse n'explique et ne justifie rien puisque dès l'entrée en Belgique, ayant tout com-fc.at, lés méthodes allemandes se sont immédiatement affirmées dans toute leur horreur. Berneau explique Louvain dans sa simplicité brutale. Lmrvain n'est que la répétition en grand de Berneau. A Louvain il y avait une bibliothèque célèbre, à i Berneau il n'v en avait pas, mai?; ceip. ne 1 "KKn Les avertissements n'auront pas manqué ,s ces jours-ci aux gens qui rêvent d'obtenir ' de ïa bonne volonté de l'Allemagne une paix capable d'assurer la tranquillité du monde. ^ « Vain espoir ! » leur ont crié des quatre coins de l'univers des hommes que per-t sonne ne s'avisera de suspecter de tendances réactionnaires ou d'ambitions impérialistes.C'étaient hier à Londres, les socialistes O'Grady et Hyndman, à Melbourne Hu-~ ghes dont nous avons signalé les paroles '" énergiques et c'était en même temps à ^ New-York le président Wilson qui décla-s rait que ce serait trahir les inté;^te de 6 l'humanité aussi bien que ceux de l'Amié-rique que de se laisser séduire par un fantôme de paix et de traiter avec des m.ili-j, taristes belliqueux déguisés pour l'instant j' en émissaires pacifistes. s A Rome, le ministre socialiste Bissolati . a dit la même chose aux.délégués du So-1 viet et il leur a répété très nettement que la paix de la justice ne peut être atteinte j que par la guerre. r C'est la même vérité que la Société Genevoise pour la paix vient de proclamer à son tour en réponse à un manifeste de la Ligue Hollandaise pour la paix. e «Vous prétendez travailler, écrit-elle, en vue - fie rétablissement d'une paix durable ; mais. . la paix, que nous désirons aussi ardemment _ que voue, soyez-en convaincu, ne surgira pas . des vœux pies que vous formulerez, autour B d'un tapis vert, ni des discours, quelque habiles qu'ils soient, d'un chancelier allemand. t L'œuvre de la paix, de la paix non seulement î durable, mais définitive, s'élabore sur les s Champs de bataille, *a.u prix d'indicibles, souf- 1 finances, de ruines .amoncelées, dans les lar- a mes et le sang de millions (Onno.ce.nts. Et " cette paix n<* .c<va uns la paix des Hohen- > zollern. ni celle des Habsbourgs : pilp no spr? r pas surtout, souhaitons-le ardemment, une k paix de conciliation qui permettrait au mili- - tarisms prussien d'organiser une nouvelle 3 agression et die se jeter, d'ici à quelques an-~ rées, sur l'Europe encore pantelante ; cette s paix sera la paix des démocraties fondée sur - sut le droit et la liberté. « N'attendez donc pas une résolution de la s Sc-oiété genevoise de la paix ; nous n'en émet-3 trons aucune. Par contre, nous ne saurions - manquer d'envoyer nos vœux de prochaine délivrance et de prompte régénération à tant de malheureux pays écnapôs momentanément sous la botte de l'envahisseur : la Belgique, ^ la Serbie, la Pologne, la Roumanie...» Ces vérités de bon sens finiront-elles par t avoir raison des efforts de l'Allemagne et , des alliés conscients ou inconscients qu'elle i à trouvés dans les pays alliés ? Il semble - permis de le eroire d'après les derniers - télégrammes de Londres. « Le3 cercles ouvriers, dit un de ces télé- - grammes, ne doutent plus que l'affaire de - Stockholm n'ait été machinée en Allema- - gne, au bénéfice de l'Allemagne et ne soit s un piège en vue de la paix allemande. » i C'est bien ainsi que dans son immense ; majorité l'opinion publique des pays al- 3 liés juge la ijanœuvre de Stockholm. Dût - la ténacité de M. Camille Huysmans rendre à cette machination des chances de - succès, ce jugement ne changera pas. — - Stylo. L ' change rien à l'affaire. Le petit village ' nous montre que les théories appliquées au cas de la grande ville ne sont "que jeux ' d'esprit ; il nous prouve que les Allemands entraient en guerre, môme contre un petit > peuple paisible, comme les reîtres du Moyen-Age ou comme Les soudards des " guerres religieuses du XVIe siècle. Les " procédés des troupes allemandes sont exac-1 tement les mêmes que ceux dés Vétérans : du duc d'Albe ; il suffit, pour s'en convain-1 cre, de relire les chroniques de la Révo-; lution des Pays-Bas sous le règne de Phi-3 lippe II et l'on verra que l'histoire s'est - simplement répétée ; trois siècles et demi n'ont rien changé à la conception que se font de la guerre les Allemands ; la Ié- ! gende des francs-tireurs nest pas née sur ° le sol belge ; elle avait été forgée de tou-■* tes pièces pour l'invasion de la France ' bien avant le mois d'août 1914 ; elle faisait partie des instructions données aux 3 officiers qui s'empressèrent de l'appliquer à la Belgique. ' A Chanxhe, à Aywaille, à Poulseur, par-" tout d'innocents civils sont mis à mort : avec des raffinements de cruauté dignes 1 de tortionnaires de peuplades barbares ; 3 Poulseoir est incendié-, les habitants chas-s sés de leurs demeures sont canardés sur ^ les routee. A Lincée, parce qu'un officier 1 allemand a été blessé par un de ses sol-® dats, le bourgmestre M. Naudin et son fils s sont martyrisés et mis à mort. Le3 mai- • sons flambent ; les habitants surpris dans Ha Junte sont arrêtés, frappés, fusillés. < Une jeune fille a la mâchoire fracassée d'un ecrup de feiu'; la joue ensanglanté» et e perdante" elle se sauve à travers la cam- • pagne. r M. Pirmez et son fils sontvtués cher eux, 1 au moment où ils apprêtent de l'avoine à 1 l'écurie. Une fillette de 15 ariV est fusillée f au moment où elle se sauve auprès de ses parents ; un paralytique est traîné hors e de sa maison, on le pousse dans une eais-s se et on le fusille; dix-sept habitants furent finalement conduits dans un champ ; 3 le ehanoirme Simon demanda à les secourir, «on l'y autorisa. Mais^éjà on le met tait en ligne eomme les autres, lorsqu'un ordre arriva de le relâcher : « Pas main- • tenant, celui-là ! » A genoux, les malheu " reux récitaient leur dernière prière, un 2 soldat, derrière chacun d'eux était prêt à " tirer. La salve retentit, les supplicés tom- - bèrent la face contre terre, innocentes vie-t times de cette kultur qui se prétend sujpé " rieuire à toute civilisation. => Pendant ce temps-là, tout le Reichstag - — les Erzberger et les Spahn du Centre - comme les Sudekum, les Haase et les \ Liabknecht du parti socialiste — approu-i vaient l'invasion de la Belgique et toute - l'Allemagne illuminait pour les victoires i des vaileureux soldats du Kaiser sur les e monstres belges... 21k LÔNDHïIS i La Conférence de SiockMm n'aurait pas liei L~ Londres. 7 août (retardée en transmi: sion). — La conférence interalliée de Loi dres s'est réunie à 10 heures du matïi sous la présidence de M. Ltoyd Georgt Assistaient à la conférence : MM. Sonn s no, Balfour, liibot, sir Edward Carsor Henderson, Thomas, Milner, les arnbassc f deurs lord Bertic, viarquis luiperiali, leui tl attachés militaires, lord Derby, lord Cw. zon, le général Tiobbcrlson et d'autres off e ciers supérieurs des armées alliées. La réunion a repris Cet après-midi. L séance a été fort longue. 'I Londres, ï> août. — La conférence miei alliée, commencée mardi, s'est poursuivi • pendant toute, la journée ; elle ne s'est po , terminée avant 6 h. 1/2 du soir. ~ Une foule nombreuse se pressait dan Dovyn Street pour assister au départ dE membres du cabinet de guerre et des ri présentants alliés. r Londres, 8 août. — La séance de la ccr e férence interalliée a été levée dans 1 soirée c Londres, 8 août. — Le « Times » dit qu j. la conférence des Alliés, à Down Stree it s'est terminée mercredi après-midi. M. Soi s nino et les autres délégués italiens ont pr: r leurs dispositions pour retourner à Rorr J" dans la nuit. M. Ribot et la majorité de délégués français retournent immédiate i- ment en France. M. Alfeert Thomas restera à Londres er r raison des délibérations des syndicats brï J" tanîiiçyes sur ia question de l'envoi de ' légués à Siookholm. Quoique l'objet de U 1" conférence des AUiés reste naturellemen 5 secret, il y a lieu de' croire que la questior d» Stockholm a été discutée Un fort mou l" vement s'y est manifesté contre la partïcï pation des délégués alliés à la conférenc* a da Stockholm. 8 août. — Suivant les journaux e !' .conférence do Stockhoïm n'aurait pa: s Le Retour des Ministres français ■■s M. » A. Ribot président du Conseil, es rentré ce matin à PariSj venant de Lon dres, avec MM. Painlevé, ministre de 1e L_ GueiTe; Thierry, ministre des Finances a mement ; Thierry, ministre des Finances et le général Foch, chef d'état-major gé e néra|. t, M:rSonnino. ministre des Affaires étran i- gère» d'Italie, qui, à la suite de la Confé sirène» interalliée de Paris, s'était rendu é ei Londres, est'revenu avec les ministres ;s I fraisais. AU FRONT ORIENTAL Lis Basses résistent dans des combats locaux Ce qae l'ennemi dit (les opérations près (le Focsani (iOfficiel) Pétrograde, 9 août. Au sud du Pruth, jusqu'au village de Sollca, l'ennemi a lancé une série d\\tta-(jues violentes qui toutes ont été xepous- SLl)âns la région, au nord-ouest de Sipota et de Cotargasu, l'ennemi, après des attaques acharnées, s'est emparé des hauteurs et nous a obligés à reculer légèrement. Sur d'autres points, ses attaques ont é,e rc-poussées, notamment sur une ■ ha\itezir où il avait réussi à prendre pied dans nos tranchées et dont une contre-attaque l a délogé et le forçant à battre en retraite. Nous avons fait 8 prisonniers et capture une mitrailleuse. Après une préparation d'artillerie, l ennemi a ensuite attaqué les Roumains. (En raison des conditions atmosphériques, la. fin <hi communiqué n'est pas parvenue). L'ATTAQUE DE MACKENSEN Le communiqué allemand de jeudi 14 heures est intéressant par ce qu'il dit de l'attaque de l'armée de Maekensen au Nord de Focsani i « La ' situation s'est développée favorablement. Les Russes et les Roumains ont ieté au feu, dans des attaques en masses, des forces considérables afin d'arracher à nos troupes le terrain conquis au nord de Focsani et sensiblement élargi hier encore. Toutes les attaques ont été repoussées. Nos adversaires ont subi les plus lourdes pertes en tués et blessés. Le chiffre des prisonniers s'est élevé à 50 officiers et 3.300 hommes, le; butin ô 17 canons et plus de 50 mitrailleuses et lance-bombes. » LA SITUATION Le Bureau d'Information militaire russe de Paris nous communique la note suivante : La poussée ennemie sur le front russe tend à se développer dans la direction de Kamieniec et de Czernovitz. Près de Goussi-atine, les # troupes russes onposent une extrême résistance à 1 ennemi et lui infligent, de l'aveu même de ses prisonniers, de grandes pertes. Elles sont .aidées par des auto-canons britanniques, qui ont abattu, le'6, un aéroplane allemand. , , , Le nouveau commandant en chef des armées russes1, général Ivorniloff, conserve une absolue confiance en la victoire finale et définitive des Russes. L'armée allemand» est privée de réserves sur le front oriental ; les prisonniers qu'elle a faits reviennent de plus en plus nombreux dans les rangs russes et ils déclarent que le? soldats "ennemis, manquant de pain et de vivres, sont ex-ténués. Dans la mer Noire, les torpilleurs rus-■ ses ont capturé deux grands voiliers turc? qui portaient une cargaison de matériel militaire. rtA/VIA/l; ■ Anciens ministres prussiens nommés gouverneurs de provinces Zurich, 9 août. — On mande de Berlin : Le « Berliner Volgszeitung » annonce la nomination probable du comte Von Solz, ancien ministre de l'Instruction publique . de Prusse^ au poste de premier président de la province de Poméranie. Le même journal croit savoir que M. de Schorlemer, ancien ministre de I Agriculture, succédera, en qualité de président des Provinces rhénanes, au comte de Rhienba-den, qui vient de démissionner pour, raison dp. santé — l'Agence Radio.) DANS LES FLANDRES Activité fl'ertiiifirie au socleui* de Nieuport - . ■ Progrès français vers Langcmark Kaids britanniques près de Lens COMMUNSQUES FRANÇAIS 14 heures. Activité des deux artilleries dans la ré-glon Panthéon-Epine de Ghevregny. Un coup de main exécuté par nous à l'est de la ferme de Moisy nous a permis de ramener des prisonniers Dans la région des Eparges, au nord de Vaux-les-Palameix, un de nos détachements a pénétré dans les tranchées allemandes et après un vif combat au cours duquel il a infligé de lourdes pertes à l'adversaire et bouleversé ses organisations, il est rentré au complet dans ses lignes. Rien à signaler sur le reste du front. 23 heures. En Belgique, nous avons rôaUsé de noti-veaux progrès âu sud de Langemarck et fait une vingtaine de prisonniers. Activité des deux artilleries dan3 le secteur Panthéon.-Epine de Ohevregny, dan3 la région des Monts près d'Auberive et sur les deux rives de la Meuse. Auc-una action d'infanterie. Dans la journée du 8 août,malgré le mauvais temps qui rendait leur mission particulièrement difficile, nos escadrilles ont effectué de nombreuses sorties et bombardé |eo terrains d'aviation de Colmar et d'Habs-heim. Tous les obejetifs ont été atteints. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Les troupes françaises ont fait de nouveaux progrès au nord-ouest de Bixschoote. Hier, un détachement ennemi qui tentait d'aborder nos lignes, au nord de Rœux, a été repoussé par notre feu, en subissant des pertes. 20 heures 55. L'artillerie est demeurée active, de part et d'autre, dans !a région d'Y près. Aucune action d'infanterie, Nous avons exécuté, vers Lens, au début de la matinée, des coups de main qui nous ont valu des prisonniers et ont coûté des pertes nombreuses à l'ennemi. Nos trowîïes, qui o;it pénétré dans les positions alleman-; des sVir tous les points attaqués, 3e sont re-1 tirées avec îffes pertes légères après avoir ! détruit cl&3 abris et bouleversé !es organisations défensives de l'adversaire. L'artillerie a montré plu3 d'activité que de coutume dans lé secteur de Nieuport. to travail de l'aviation s'est poursuivi, dans la journée d'hier,en dépit du mauvais temps qui gênait beaucoup les vols. Deux appareiîs allemands ont été abattus en combats aériens, un autre contraint d'atterrir désemparé. Tous les nôtres sont rentrés indemnes. j (On n'a pas transmis de communiqué belge la nuit dernière.) ■„ ..ton ■ I ■ ■ 'WWW ■' .. ......i » Italie et Belgique Echange de télégrammes entre les ministres de la guerre Le général De Ceuninck, ministre de la Guerre en Belgique, a reçu du ministre de la Guerre d'Italie le télégramme suivant en réponse à îfelui qu'il lui avait adressé en prenant 'possession de ses nouvelles fonctions : « Reconnaissant envers Votre Excellence pour les aimables paroles qu'elle m'a adressées, je la prie de mon côté, d'agréer les plus sincères expressions de profonde solidarité et de vive admiration que l'armée italienne nourrit pour la glorieuse armée belge, brillant exemple des vertus militaires ». fc VEFS LA LIBÉRATION f Dans Popigle ûégagé On fait bon ménage avec Tommy j (De notre envoyé spécial) On respire enîin dans la bonne ville de Poperingîhe» L'étreinte allemande s'est des-e- serrée. Les batteries ennemies les plus rapprochées sont maintenant à vingt kilométrés. Encore quelques bonds comme celui . du 31 juillet et la ville sera hors d'atteinte. Peu d'habitants sont restés au centre de la , " cité. Beaucoup se sont contentés cependant ^ de chercher un refuge aux environs, tout de même que de nombreux évacués des envi-rons d'Ypres. Q.uelques-uns de ces derniers qui n'ont pu se résoudre à quitter le sol de la Belgique ' se sont mis à l'ouvrage et ont édifié des abris provisoires. Au moyen de matériaux x, de provenances les plus diverses, ils ont is construit de petites maisons de_ deux ou trois pièces, sans caves et. sans étages, noyées dans les houblonnières. Ôa en voit de toutes espèces. Quelques-unes sont en briques — oh ! une demi-nri-•j. que seulement — et recouvertes de tuil.-s a rouges. D'autres sont en planches peintes de couleurs vives. Il y en a qui ont été édi-s fiées au moyen de caisses d'emballage, si Sous la couche de couleur qui les recouvre on déchiffre encore les inscriptions marquées au feu par l'expéditeur. Beaucoup de }' ces habitations sont en pisé recouvert de chaume. Parmi celles-ci, quelques-unes aux a fenêtres étroites ressemblent étrangement aux maisons d'arabisés dans la province orientale du Congo belge. ^ D'autres maisons que .recouvrent comme les écailles d'un poisson des feuilles en fer-blanc provenant de boîtes de conserves,fo.it songer aux cités du Klondyke. On voit que les Tommies dans leurs moments de repos ont donné, sous l'œil bienveillant des autorités militaires, un coup de main à nos compatriotes pour les aider à se refaire un home, î Toutes ces habitations portent un nom qui décèle l'origine du propriétaire... « A la Ville de Messines », « A Zofmebeke », ou bien font Connaître le nom de Madame eu de la « petite » : « Villa Louise », « Villa Andrée », « Villa Marie-José ». Malgré l'ambiance britannique, ces cà-raetéristiques, jointes à la propreté méticuleuse des habitations, leur impriment indiscutable cachet belge. é- Et cependant on ne voit â peu près que des Anglais et on ne lit guère que de I'an-3t glais. De tous côtés des inscriptions,de tou-î- tes dimensions, indiquant routes, bureaux et camps. Des arrêtés, des ordonnances,des le prescriptions de toutes natures en langue ts anglaise sons placardés sur les murs. Les ît plus petites boutiques elles-mêmes n'annon-a cent plus leurs marchandises que dans la 2t langue d'Outre-Manche. 'é Les quelques rar^s placards en flamand et en, français qu'on voit affichés aux murs détonnent presque autant oue nos sombres gendarmes parmi la foule"" des soldats en kaki. i* Beaucoup d'habitants prennent l'allure ;t anglaise. Les vieux et les gens mûrs conservent bien leur cachet national, mais ils s- ont un air de ne plus s'étonner de rien qui 13 est bien britannique et circulent dans 1. s ir embarras de voitures comme les plus fleg-n matiques des Londoniens. .Les jeunes copient volontiers nos grands j- alliés. J'ai vu des jeunes filles en imper-i- méable kaki, coiffées du feutre des « An-T- zacs n. Certaines vont plus loin, beaucoup lé plus loin. Oh ! en tout bien, tout honneur. 3- Le jeune lieutenant anglais qui nous guidait a voulu nous montrer une beauté flamande célèbre dans toute la région : « La plus jolie fille que j'ai vue sur le continent », nous confia-t-il.Hélas, trois fois hé-las! Elle était partie, en passant par devant " le curé et le bourgmestre, au. bras d'un t; sergfent-major anglais, d'un beau sergent-major d'avant-guer.re... ,5 A. MATACNE. ' ■ ■ ■ SOS «irais PMQTES rt se On sait que M. Maurice Lemonnier, qui faisait les fonctions de bourgmestre de iS Bruxelles, et M. Jean Delleur, hourgmes-\s tre de Boitsfort, avaient été arrêtés le 3 10 mai dernier pour avoir refusé 3e réqui-v sitionner pour l'armée allemande des ma-5. tériaux devant servir à la guerre. \r Pour avoir ainsi observé les lois de j. l'honneur et réclamé l'application des lois internationales, ces deux magistrats com-ie munaux furent traités en criminels et incarcérés à la prison cellulaire de St-Gilies. i, « L'état de santé de M. Maurice Lemon-is nier laissant fort à désirer, écrit Vlndé-x pendance belge, les docteurs de la prison n conclurent contre la déportation en Alle-r- magne. is Ce qui n'empêcha pas les autorités militaires de décider cette déportation et les deux victimes de leur devoir furent chaque ;r- jour menacées du départ pour le lendemain. , Enfin, MM. Lemonnier et Delleur furent embarqués le 28 juin pour, disait-on Dusseldorf — c'est ce que nous avions annoncé d'après le journal hollandais De Tclcgraaf. Mais pendant trois semaines on fut sans aucune nouvelle des exilés. Enfin on vient d'apprendre que ces deux vaillants patriotes sont incarcérés, en a cellule toujours, à la prison de Dusseldorf •e et que l'état de santé de M. Lemonnier i- s'est naturellement aggravé. » it A ces deux braves iront toutes les sym-i- pathies des Belges. - - - — —VWVW ■ ■ 'a NÉCROLOGIE rr fg — Le médecin adjoint Mahy, le pharma-r- cien Houbion et l'avocat Sarlet ont la je douleur de faire part de ln mort de leur is frère et beau-frère Ernest Mahy, décédé à Leuze le 2 iiulét dans sa. année. la résistance patriotique j1 des Belges Les arrestations continuent ■ Les Flamands contre les traîtres aktivistes On nous écrit de Belgique que les Bo- 2 chas ont procédé à de nouvelles arresta- j " tions dans l'espoir d'obtenir des fonction- - naires patriotes le concours que ceux-ci ■ refusent à la séparation administrative, i C'est ainsi que M. Jean Gesché, chef de • division au ministère de l'Agriculture, 1 vient d'être déporté près de Dantzig. M. t Gesché qui avait déjà été victime de la e tragédie de Louvain est père de six petits - enfants ! Ce brave a tout sacrifié à son devoir patriotique. 1 Ces actes de tyrannie ne font qu'aviver e la colère des Belges contre les Boches et s contre les misérables qui les servent pour '• quelques deniers et les Elamands ne sont 1 pas les moins ardente à manifester leur ; | dégoût pour ces traîtres. Voici encore à ce propos un incident édifiant Il y a à Saint-Nic'Ias-Waes un nommé ^ Karel Heynderickx qui, avant la guerre, s était secrétaire communal et que les Bo-' ches ont bombardé successivement professeur à l'Université boche de Gand et se-^ crétfiirc-général du ministère flamand de 1 l'intérieur. Comme il promenait un jour " cette double dignité dans les rues de Saint-e Nicolas, l'avocat Thuvsbaert le salua d'un: e « Traître ! » bien envoyé. Heynderickx le ^ poursuivit devant le juge de paix qui ac-' quitta. Colère de l'emboçhé qui va se plaindre à la kommandantur et obtient ' que Thuysbaert soit cité devant le tribu-e nal militaire allemand. Au jour fixé, la " salle était comble et au dehors se pressait une foule énorme. Thuysbaert fut condamné à une amende, mais à sa sortie i! fut acclamé et porté en triomphe tandis que Heynderickx était accueilli, malfïré la f protection prussienne, par des huées et 1 des coups do sifflet. « Cet incident, remarque le Belqisch 1 Dagblad en le rapportant, est significatif 1 uuant à l'état d'esprit de la population 1 flamande. » Certes, et les politiciens qui ménagent les embochés dans l'espoir de se servir un jour de leur influence se préparent un dur réveil. ^ ; WW- e La Hfoerté religieuse en Russie x . s ^ c Pebrograde, 9 août. — Le gouverne- s ment provisoire a aboli toutes les, res-, l- frictions existant jusqu'à présent a l é- a gard des églises catholique et unïate. ECHOS e l- 3 Sympathies touchantes 11 Nos souverains ont reçu en audience, à rs La Panne, M. W. A. Holman, Premier ^ ministre de la Nouvelle Galle du Sud, et M. Charles Grégory Wade, agent général f de cette colonie, et les ont retenus à déjeuner.^ M. Holman a remis à la reine deux ! chèques, l'un de 507.085 francs, l'autre de 921.816 francs, oe qui porte au chiffre d'en-viron 18 millions de francs le total des a souscriptions recueillies dans ce pays pour venir en aide aux victimes de la guerre en l Belgique. h Tous les Belges seront reconnaissants à rl ces généreux amis de leur nouveau témoi-gnage de sympathie. WMVt 71 défaut de grives... ' Oc. sait que le Boche n'a jamais eu le sens du ridicule. Adonc, ces ixtîssieurs de Boohie, en mal de grands hommes à commémorer, ont solennellement céléhré, le lsr août, le centième anniversaire du ba-ii ron von Drais, soit-disant inventeur de la e bicyclette en boi« qui fit, vers 1818, fureur sous le nom de « draisienne » et de « célé-e rette ». Malheureusement pour la gloire co i- grand homme, il est prouvé qu'il copia i- simplement le « vélocipède » du Français Blanchard, décrit dans le Journal de Pa-e ris du 27 juillet 1779; cette dernière ma-s chine était, d'ailleurs elle-même une réaiiar->- rection de la « célérifère » inventée en 1G9# i- par un autre Français, nommé de Sivrae. s. Et comme de juste, ont rit aux dépens da la lourde vanité boche. ' www l'n 'Danois njalii] et courageux i- Les Allemands ont envoyé récemment s en pays scandinaves une troupe théâtrale e en tournée, chargée de répandre dans ce ;- Nord les lumières de la Kultur, et dont le manager était Max Reinhard. t- A Stockholm cette manifestation a ob-n tenu un certain succès. Des étudiants s avaient tenu à honneur de s'offrir comme e figurants. Il n'en a pas été de même à Co-s penhague. Le jeune philosophe Knut Fe!r-lor (un élève de M. Bergson) et ses amis x achetèrent d'avance un grand nombre de n billets et tirent savoir aux organisateurs •f que si la représentation avait lieu ils amè-r neraient dans la salle un nombre respectable de marins de bateaux torpillés ; la rseprésentastion n'eut pas lieu et Rein-hardt, se le tenant pour dit, brûla Copenhague.WWW— ■ ■ I —• Une fabrique d'aéroplanes, dont le coût; est évaluée à un. million de dollars, va être , construite à Philadelphie. La fabrique occupera 2.000 ouvriers et. pourra construire mille a aéroplanes de type réduit par an. ■f — Victor Adier, chef du parti socialiste à autrichien, père du meurtrier du, comte .Sturs&h. est tombé gravement malade. 23° ANNEE.— Série nouvelle.— N" i02t TL<© Numéro : 'JLO centimes VENDREDI 10 AOUT 1917.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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