Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 14 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hm52f7kv07/
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LE XXe SIECLE ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an fr. 9.00 Six mois ....... 4.«0 Trois mois • • • • • « 2*85 Gr.-Duclié de Luzemb. 20*00 Dniûû postal*. . . . ► . 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition if if if. (6 h. soir) Edition ifif {10 h. soir} Edition if (minuit) ANNONCES Annonces oréin., petite ligne . 0.40 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps . « » 4.00 Faits divers fin. , . » 3.09 Réparations judiciaires » 3*00 Nécrologies • • « « » 2*00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le nu mira Téléphones 354S et 358Q Instars-are omnla in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * A l'occasion de la solennité de la Fête-Dieu, le journal ne paraîtra pas demain. CATHOLIQUES, soyez attentifs aux revendications des classes moyennes Un de nos amis de Bruges, catholique éprouvé, nous adresse l'intéressante lettre d-dessous, sur laquelle nous attirons l'attention * du gouvernement, des députés et sénateurs £ catholiques. ï Les leçons du scrutin du 24 mai doivent e profiter avant tout aux électeurs qui seront c appelés à voter en 1916. Mon arrondissement j est dans ce cas. Or, certains résultats consta- c tés le 24 mai à Gand et à Saint-Nicolas au- ^ raient été enregistrés, avec des conséquences g plus graves peut- être,si des élections avaient £ eu lieu cette année dans la Flandre Occiden- c taie. Ce serait une erreur de l'attribuer uni- (_ quement à la manière dont nos adversaires c ont exploité la loi militaire et l'obligation £ scolaire. Sans doute, leur démagogie en cette r matière a fait impression dans les campagnes. Mais il n'en est pas de même dans les 1 villes. _ s Faut-il le dire? l'organisation électorale f est telle en certains endroits^ que l'on n'ose r avouer la situation. Je crois au contraire a que c'est un devoir rigoureux de la signaler, s *** . h Comme le e«XX° Siècle» l'a très bien mon- c tré, les élections de 1914 confirment celles de ( 1912 ; alors* le cartel a chassé du parti libé- r ral bon nombre d'électeurs qui lui sont re- s venus quand leur crainte se fut dissipée.Mais c on ne s'est pas assez demandé à quelle classe sociale appartenaient ces électeurs. A la t classe ouvrière? Non; il n'y a guère, d'où- t vriers libéraux. A la classe des capitalistes, ) des grands industriels, du haut commerce, f des professions libérales? Moins qu'on le s pense, pas assez évidemment pour faire la ï victoire du 2 juin 1912. _ c D'où venait donc la grande majorité de 1 ces voix? De la classe moyenne, du monde « des artisans, des petits industriels, des com- s merçants, de - cette catégorie des citoyens ( âui a horreur de la politique d'imprévus et c o troubles, qui a besoin du calmé et de la ç paix comme d'une condition de vie. Cette c classe est la plus indépendante, la mieux 1 pondérée sous le rapport du bon sens, la c plus attachée aux traditions, la moins inféo- * dée aux partis politiques. Éloignée de tout ? sectarisme, foncièrement catholiques le jour des élections elle nage cependant, en partie c et par l'effet d'une vieille habitude, dans les i eaux libérales. C'est elle que le cartel a jeté i dans les bras du parti catholique, c'est elle c qui est retournée aux libéraux en 1914. Le i phénomène est naturel, mais il ne suffit pas 1 de le constater; demandons-nous si nous I avons fait tout ce que nous pouvions pour t garder ces électeurs au parti catholique; je ? ne le crois pas. f Les classes moyennes ne sont pas organi- i sées politiquement, aucun chef de parti n'a r réussi jusqu'ici à s'emparer d'elles; c'est '<■ pour cela sans doute que leur voix n'est pas ^ entendue dans les cercles électoraux. Est-ce c pour -cela que l'on ignore dans les milieux c politiques comment la classe moyenne s'orga- c nise sur le terrain économique et social1? ( La dernière statistique publiée par l'Office s du Travail constate que le. nombre des * unions professionnelles fondées ces dernières s années entre patrons et entre commerçants 1 est proportionnellement beaucoup plus considérable que celui des syndicats ouvriers, t Et ces unions ne se croisent pas les bras; leur '■ action est incessante; elles créent des coopé- c ratives de vente ou d'achat en commun, des j fabriques collectives,fondent des écoles tech- 1 niques, organisent des cours de perfectionne- . ment, donnent des conférences, créent des banques professionnelles, que sais-je encore 1 Elles revendiquent aussi certaines mesures légales ou administratives. Les écoute-t-on suffisamment? Parce que leur œuvre se poursuit dans le silence et le calme, attend-on le jour de la colère électo- ; raie pour se rappeler leur existence? Notez ; que c'est principalement en Flandre que ce mouvement a pris de l'importance. "C'est ( dans des centres comme Anvers,Gand,Saint- '/ Nicolas, Bruges, Roulers qu'il commence à j manifester de l'impatience. En plus d'un en- ( droit ces groupements professionels ou éco- ? nomiques, habilement excités par nos ad- ' versaires, sont en train de nous devenir ou- * vertement hostiles. Toutefois, ils sont com- i posés en grande majorité de catholiques. c Leurs chefs sont des nôtres. Dans les classes moyennes comme dans les milieux ou- } vriers,les œuvres sont l'apanage de nos amis, 1 qui trouvent dans leurs convictions le prin- c cipe du dévouement et de la générosité né- -, cessaires. *** c Mais ces œuvres, les a-t-on encouragées dans la même mesure où l'on encourage les 1 œuvres rurales et les œuvres ouvrières 1 1 Dans les associations de la petite bourgeoi- s sie, on se plaint souvent de la mauvaise vq- l lonté ou de la lenteur administratives. On fait ressortir que les autorités locales sont trop dédaigneuses ou trop indifférentes à l'en- J droit des revendications des commerçants. ) On veut voir dans l'attitude des classes su- c périeures une opposition sourde à certains 1 principes de justice, comme celui qui fut consacré en 1913 par la loi sur le paiement J comptant. # # ; » On reproche aussi à la majorité parlemen- l taire d'avoir négligé les projets de loi sur la police du commerce et sur la caisse centrale de crédit. 1 Bref, les griefs sont nombreux. Fondés ou L non, ils permettent de conclure qu'on n'a pas ï fait tout ce qu'il fallait pour retenir la masse c flottante venue à nous en 1912. Bien mieux, on peut affirmer qu'une grande partie des 1 voix catholiques qui sont allées aux listes 1 dissidentes, sinon à l'opposition, ont été dé- i terminées par les mêmes raisons. A Gand l d'ailleurs, nos adversaires ne se sont pas fait faute de les exploiter. Il faudra que d'ici aux élections prochaines nos amis avi- 7 sent sérieusement,s ils veulent s'éviter d'au- <! très mécomptes. En 1914 plus qu'en 1912, il t faudra être attentif aux revendications des ; classes moyennes. A. ^ — ——. LE XXe SIÈCLE 1© moins cher des grands quotidiens belges illustrés Radicalisme et socialisme auront coûté cher à la France ! *—»o«—- Sans le service de trois ans, il faut que la France se résigne à n'être plus, militairement parlant, qu'une nation de second ordre. La Russie son alliée et l'Angleterre son amie auraient-elles encore intérêt à lier partie avec une France affaiblie, diminuée, et pour ainsi dire ouverte à l'invasion ? Cela est au J moins douteux. Mais cela paraît indifférent aux socialistes et aux radicaux qui mettent J l'intérêt de leurs factions au-dessus de l'in-, térêt de la Patrie. En vain la vieille garde des parlementai- ; res de la troisième République s'est serrée autour de M. Ribot dans le vain espoir d'imposer respect et confiance à la majorité de la Chambre. Les socialistes unifiés, maîtres et dominateurs de cette majorité, ont accueilli MM. Ribot, Léon Bourgeois, Jean Du-puy, Delcassé et leurs collègues à peu près comme le général de l'autre vieille garde, à • Waterloo, accueillait les sommations des An-! glais victorieux. Le cabinet Ribot est mort avant d'avoir vécu. La loi des trois ans'est compromise. L'emprunt, nécessaire pour * éviter la banqueroute^ est remis aux calendes grecques. Le crédit de la France est -ébranlé; son honneur compromis, sa sécurité menacée. Mais les socialistes et les radicaux-socialistes, ivres de leur victoire parlementaire, se félicitent dans leurs journaux d'avoir in- ^ fligé à la réaction, vendredi, une « irrepa- o rable défaite »!... Ainsi se disputaient, il y ( a environ cinq siècles, dans Byzance presque ; assiégée, les factions rivales. Ainsi s'usaient, à la fin du dix-huitième siècle, dans les luttes d des partis, les dernières forces de la Pologne, d On traitait de rêveurs, il y a quelques an- j _ nées, les gens qui imaginaient une Europe ' ti sans France. Hélas! les événements de ven- t< dre-di autorisent le plus amer pessimisme. Avis aux politiciens de gauche qui se flat- ni tent, chez nous, d'être un jour en état de M gouverner la Belgique avec les radicaux et es avec les socialistes. En 1899, la France a fait pour la première *ois l'expérience d'un g] gouvernement soutenu par l'extrême gauche. _ M. Waldeck-Rousseau régnant, M. Millerand étant ministre, M. Jaurès faisait la pluie et j i le beau temps. On le vit, un peu après, impo- 11 ser et soutenir M Combes, simple jouet dans ses 'habiles mains. Jaurès genuit Combes: ai Combes genuit André et Camille Pelletan» ]>, destructeurs de l'armée et de la marine fran- tr çaises, auteurs responsables de l'humiliation Si de 1905, date du plus cruel soufflet que la France ait reçu depuis 1870, puisqu'elle fut s' obligée, sur un ordre de Berlin, telle une et nation vassale, de se « débarrasser » de M. Delcassé!... ^ _ ai La voilà tombée, aujourd'hui, plus bas encore. Un trésor vide, des finances avariées, ja une armée réduite, tout à l'heure, d'un tiers, j',] Àh ! la démagogie radicale et socialiste aura coûté cher à la grande nation ! Fait inouï : j? notre presse anticléricale se range, avec er l'extrême gauche du Palais-Bourbon, contre M. Poincaré et M. Ribot, contre la loi de trois ans! L'*Etoile belge», avant-hier, faisait solennellement la leçon à la Russie, cou- -pable à ses yeux d'intervenir dans les allaires . intérieures de la France en « venant à la | rescousse de la loi de trois ans ». Aujour- $ d'hui, le «Soir» tresse des couronnes aux vainqueurs de vendredi. « La France devient-[de plus en plus pacifiste», chante le «Soir», qui donnait aux catholiques belges, hier encore, de quotidiennes leçons de patriotisme. ; Quand la France sera pacifiste au point de subir les ordres de l'étranger, quand il n'y aura plus de France, on pourra graver sur son tombeau : «la démagogie radico-sooia-liste l'a tuée ». Avis aux politiciens soi-disant conservateurs et soi-disant libéraux qui s'acharnent à préparer chez nous, en s'attelant au char du S. U. pur et simple l'avènement et le règne de démagogues de la même école et de la même mentalité. BuBletïn p©!ïiisf&as } -——■ Les événements en Asie-Mineure fren-! nent une tournure très grave. Les viusul- \ mans, dans leur chasse aux Grecs, s'en donnent à cœur joie,sous l'œil paternel de fonctionnaires indolents ou complices. L'exode des Grecs se généralise et prend, des porportions lamentables. A Athènes, ! naturellement, l'émotion est très vive et la colère s'accroît chaque jour. M. Veni-zelos vient de prononcer à la Chambre des paroles d'autant plus graves qu'elles font suite à une réunion du Conseil des ministres et qu'elles sont le commentaire d'une note presque comminatoire adressée par la Grèce à la Turquie. — Pour la première fois, on se prend à croire que la Conférence de Niagara-Falls aboutira à un résultat heureux. Américains et Mexicains sont parvenus à se mettre d'accord sur la question de la transmission des pouvoirs du gouvernement actuel à un gouvernement provisoire. Lundi, probablement, se tiendra une conférence plénière qui préparera la rédaction définitive du protocole. Le général Car-ranza fait annoncer qu'il se fera représenter aux conférences de Niagara-Falls, mais il se réserve le droit de poursuivre les hostilités contre les fédéraux. — Derechef, le président du Conseil, en Italie, a été amené à s'expliquer sur les graves incidents de ces derniers jours. Il n'est pas éloigné de voir dans ces incidents l'explosion anticipée d'un complot. Le gouvernement, a-t-il ajouté, a eu pleine conscience du caractère pénible de j sa tâche, mais il ne pouvait reculer devant le ferme accomplissement de son devoir. J La fermeté, au surplus, n'exclut pas l'hu-< manité. L'ordre est rétabli, ou le sera bientôt. L'armée a fait preuve d'abnégation et de prudence. Les déclarations du ministre ont été chaleureusement accueillies à droite. — Guillaume II est arrivé vendredi au château de Konopicht pour y conférer avec l'archiduc-héritier d'Autriche-Hongrie sur les questions navales intéressant i la Triplice^ FÊTE-DIEU Sur l'Exposition du Sainl~Sacrement Tel qu'aux jours de ta chair tu parus sur la terre, Tel montre-toiy grand Dieuy dans ce siècle effrontét Où des hommes, armés contre ta vérité, { Osent impunément te déclarer la guerre. Tu Vouvris un chemin au travers de la. pierre, Pour porter dans les deux ton corps ressuscité; Romps cet autre tombeau, reprends ta majesté, Et sors comme un soleil de cette urne de verre. c Illumine la terre aussi bien que les deux, En m'échauffant le cœur éclaire moi les yeux; Et ne sépare plus ta clarté de ta flamme. Mais que dis-je? Seigneur, pardonne à mes transports C'est assez que la Foi montre aux yeux de mon âme Ce qu'un peu de blancheur cache aux yeux de mon corps* MARIN LEROY DE GOMBERVILLE* 1600-1674. Beaux succès belges a u concours hippique de Londres Deux de nos officiers ont remporté, ven-iredi, un beau succès au concours hippique ie Londres. Le lieutenant Delvoie, qui s'était déjà dis-;ingué la veille, s'est classé premier avec un >otal de 984 points sur 1,000. Un autre ae nos compatrioteSj le lieute-îant d'Orjo de Marchovelette, vainqueur du klilitary au concours hippique de Bruxelles, ! ist arrivé septième avec 956 points. Applaudissons à ces deux succès qui fon» jrand honneur à notre corps d'officiers. temps p'il lait... et celui p'il fera. Une dépression ayant son centre (756 mm.) « .u sud-est de notre pays, couvre l'ouest de j 'Allemagne et -de l'empire d'Autriche, nos oon- * rées, la France à l'exception de l'ouest, la j îuisse et le nord de d'Italie. I Par contre, une zone de très forte pression » 'étend sur l'Irlande, l'Ecosse, la. Scandinavie f t la Russie. , Le maximum supérieur à 771 mm., se trouve u nord-ouest des îles Britanniques. Le baromètre descend sur la Manche, le nord , t le centre de la France; monte sur le nord ds j ii Scandinavie, et varig peu sur le reste de [ 'Europe. En Belgique, le vent est faible d'entre N.-N.- ) î. et E.-N.-E., et la température est comprise j ntre 14° et 19°5. Prévisions : Vent N. à N.-E. faible; orageux j Déclinaison magnétique 12°50'8. ' Notre Colonie i DEUX DECES On annonce le décès, à l'âge de 24 ans, de Mme Henri De Meulemeester, morte à Matadi où son époux • était commissaire de district. Mariée en janvier 1912, Mme De Meulemeester était partie pour la colonie le 12 du même ^ mois. ^ Je On annonce également la mort de M. Octave g De Smet, commis au chemin de fer du Bas- ^ Congo, décédé à Bukama le 29 avril. Le défunt v était né à Norreghem lez-Audenaerde le 17 juil- g let 1887. x &&&■ I\om elles diverses é n n CHILI f, — On signale au Chili une véritable catas-Tophe financière. L'inspecteur des finances a ^ ordonné la fermeture de la caisse d'épargne de la Salle, dont le passif serait de plus qua-rante-sept millions. Quatre banques ont été amenées à déposer leur bilan. „ ETATS-UNIS . ï — Après le Sénat, dont hier nous avons si-;nalé le vote, la Chambre américaine a adopté ^ar 216 voix contre 71 la suppression de i'exemption des droits de péage du canal de Panama pour les caboteurs américains, motion ^ déjà votée par le Sénat. • SAINT-SIEGE 1 — La congrégation consistoriale vient de publier un décret par lequel elle défend aux y. ecclésiastiques d'exercer les fonctions de s membres des municipalités ou des conseils généraux, sans avoir obtenu au préalable p l'autorisation de l'évêque du diocèse. 1< Le concours annuel de chevau* de trait1! deuxième journée Deux vues prises sameûi pendant les opérations tiu jury Comment on prouve que la majorité du pays veut la Révision et le S. U. — K^ï— Une lettre suggestive de M. de Pon-thière classé par le « Peuple » parmi les députés révisionnistes. 2>0« Dans le «Peuple» du 8 juin, le citoyen Tro-clet, député de Liège, écrivait triomphalement que l'arrondissement de Liège avait donné « 76 p. c. des votes valables aux partis politiques qui réclament le suffrage universel pur et simple aux Chambres législatives ». Il annexait pour cela, aux votes socialistes, les votes libéraux et la portion des votes catholiques émis par nos amis de l'Union démocratique chrétienne. Le « Peuple » avait, jusqu'à la veille de l'élection, déclaré que voter pour M. Van Hoegaerden, c'était voter contre le S. U. ; mais cela n'a pas d'importance I Le « Peuple » faisait preuve de la même désinvolture en comptant parmi les partisans du S. U. M. de Ponthière et ses amis. M. de Ponthière vient de le lui prouver dans une lettre où il expose très nettement quelle est la situation des démocrates liégeois à l'égard du problème électoral. "Voici lia lettre de l'honorable député de Liège t « Arg-enteau, le 10 juin 1914. Monsleui le Rédacteur en Chef du « Peuple », Bruxelles, L'on me communique votre numéro du 8 juin dans lequel vous vous occupez de mes opinions en matière de réforme électorale. Je me suis prêté, peu de temps après la grève générale organisée par le parti socialiste en vue du suffrage universel, à une « interview » que votre journal a partiellement reproduite. Il s'agissait de cette grève et, en même temps, des revendications qui en faisaient l'o-bjet. J'avais insisté sur un point; je réprouvais énergiquement la grève. Autant je comprends que des travailleurs manuels de l'industrie privée recourent, comme moyen suprême, à la grève pour défendre leur salaire et les conditions de leur travail, autant je la condamne, sans la moindre réserve, lorsqu'elle est fomentée en vue d'une aspiration po litique. Sur ce point, 1* « interview » n'a pas été reproduite.Je me suis déclaré partisan du suffrage universel, avec double vote à 35 ans pour le citoyen belge marié, et avec une voix attribuée aux femmes célibataires à 35 ans ou veuves. Mon opinion est fondée sur la nécessité, dans un pays comme le nôtre, d'intéresser tous les citoyens à la chose publique et, en même temps, de proclamer bien ouvertement le respect des intérêts familiaux. Ce sont deux considérations auxquelles le parti catholique demeurera toujours attaché; et l'avenir me paraît dès lors devoir préparer cette solution. Je place bien avant oela, dans mes préoccupations, les moyens d'écarter les conflits entre le capital et le travail, d'assurer à nos travailleurs manuels plus d'instruction, plus de religion, plus de bien-être; de mettre un terme aux abus les plus criants de l'agiotage, du luxe «t de l'immoralité, et enfin d'apporter un remède à la façon déplorable dont se pratique la discussion de nos lois. J'appartiens au parti catholique, qui peut travailler utilement, efficacement à toutes ce^ solutions; c'est vous dire que je me garderai bien de me séparer de lui, sur une question électorale dont la solution me paraît beaucoup moins urgente. Je pourrai rester fidèle à mes préférences, sans avoir à commettre cette faute, que je considérerais comme impardonnable, d'enlever le moindre concours au parti pour le soin des intérêts de premier ordre que je viens de rappeler.Veuillez recevoir. Monsieur le Rédacteur en chef, l'expression de mes sentiments très distingués. DE PONTHIERE ». Et voilà comment M. de Ponthière est partisan de la revision et du S. U. pur et simple ! Quoi d'étonnant qu'à ce compte la revision et le S. U. aient dans le pays une majorité colossale ? LES NOUVELLES Dans la magistrature Sont nommés : Substitut à Namur, M. Talion, avocat à Liège ; notaire à Fléron, M. Randaxhe, notaire à 'Soumagne ; notaire à Soumagne, M. Voisin, candidat notaire à Chênée ; juge de première instance à Tongres, M. De Bis-schop, avocat à Bruxelles ; notaire à Alken, M. Snyers, notaire à Kermpt ; greffier de la justice de paix de Saint-Trond, M. Aussen, greffier de la justice de paix de Herck-la-Ville ; greffier à Herck-la-Ville, M. Weyens, commis greffier à Herck-la-Ville; greffier à la justice de paix du 3° canton de Bruges, M. Van den Bussche, id. à Ardoye ; greffier id. à Ardoye, M. Verraes, commis-greffier à Wervicq ; notaire à Gand, M. N.ast, notaire à Melle; notaire à Melle, M. Rutsaert, candidat notaire à Gand ; greffier de la justice de Eaix à Messancy, M. Georges, commis gref-er à Arlon ; juge de paix à Somergem, M. De Clercq, juge de paix à Hooghlede ; juge de paix à Hooghlede, M. De Vlieger, avocat à Somergem. La résidence notariale de Oost-Eecloo est supprimée. Le navire-école Suivant un avis télégraphique reçu, le navire-école « l'Avenir » a quitté Falmouth en destination du Havre. La correspondance est à y adresser comme suit : M. X..., à bord du navire-école belge « PAvenir », aux soins de MM. Vairon Schwenn et Co, Le Havre (France). Adresse télégraphique : « Concordia-Havre». Les cadets du stationnaire ont fait il y a quelques jours une excursion fort intéressante aux travaux du canal de Willebroeck. Lundi, s'ouvre'une intéressante exposition d.e tapis d'Orient : une remarquable collection de pièces anciennes et de toute beauté, que viennent de rapporter d'Asie-Mineure et ae Turquie les Grands Magasins de la Bourse, Bruxelles, qui, depuis un quart de siècle qu'ils visitent et fouillent avec compétence l'Orient, ont formé la collection la plus rare et la plus réputée^ Les prix défient toute concurrence. Authenticité garantie. — Entrée libre. 8936 Ursulincs, Laeken. Ecole normale et cours prép. Yllvorde, visitez Gildenhuls, rue neuve. LA CHUTE CABINET RIBOT Une journée lamentable (Correspondance particulière du XXe Siècle) Paris, le 12 juin 1914. Le ministère a été renversé, le jour même qu'il s'est présenté devant les Chambres. C'est la seconde fois que l'aventure arrive depuis que la République existe. Le cabinet Rochebouet — c'était en 1877 — connut le même sort, il y a exactement vingt-sept ans. La chute est-elle due seulement à l'effort de discipline des radicaux unifiés 1 Non ; il y a eu des désertions parmi les radicaux indépendants et les républicains de gauche. Elles n'ont point été inspirées par des motifs honorables.Que dire des deux interpellateurs ? M. Puech était, jusqu'à ces jours derniers, connu comme briandiste notoire. Il y a deux jours, il écrivait un article contre les blo-cards qui avaient fait échouer, par leurs exigences, la combinaison Viviam. Quant à M. Dalimier, la rue de Valois l'accusait publiquement d'être l'agent — elle employait un mot plus dur — de l'Elysée. A-t-il voulu rentrer en grâce auprès des chefs de son parti? De la séance, je ne puis dire qu'une chose : c'est qu'elle a été ignoble. Les voyous que la politique du pire a envoyés à la Chambre ont haché de leurs interruptions le discours du vieillard qui avait eu le courage d'assumer les lourdes responsabilités du pouvoir. M. Léon Bourgeois, en quittant le Palais-Bourbon, a dit devant vingt personnes : —• « Ces gens-là sont au-dessous de tout. Ah ! je me suis lourdement trompé. » Quant à M. Ribot, il s'est contenté de répondre à ceux qui l'entouraient : — « J'aurais pu m'abriter derrière ma vieillesse pour decliner les responsabilités du pouvoir. J'ai voulu répondre à l'appel émouvant que m'avait adressé le président de la République. Je m'en vais sans regret, mais non sans tristesse. Je .plains mon successeur, quel qu'il soit. » Et maintenant, de quoi demain sera-t-il fait 1 On dit que M. Viv.iani sera de nouveau appelé à l'Elysée et qu'avant vingt-quatre heures, il aura constitué son cabinet. Il bénéficierait du vote d'aujourd'hui, qui ne laisse pas d'inquiéter plusieurs de ceux qui figurent parmi les vainqueurs. La question de l'emprunt est urgente. Ce ne sont plus seulement les semaines qui comptent, mais les jours. M. Olémentel a fait cette réponse à un blocard qui déclarait avec emphase que la France pouvait encore prêter de nombreux milliards : — « Ce n'est pas une crise monétaire, monsieur, mais une crise de confiance. Vous verrez où elle nous conduira, et de quel prix la France paiera vos sottises. » Eh oui, il y a encore des milliards dans les bas de laine français ; mais il ne sera pas si facile de les en faire sortir que l'imaginent les Franklin-Bouillon, les Ceccaldi, les Dalimier et les J.-B. Morin. A. VSrev. La physionomie du débat Nous ne pourrions mieux la faire connaître à nos lecteurs qu'en reproduisant ici les impressions de séance écrites pour le « Figaro » par M. Louis Latzarus sous le titre : « Une journée lamentable x : M. Ribot est monté à la tribune et a commencé de lire la déclaration ministérielle. Aussitôt les députés d'extrême gauche ont mené un furieux vacarme. Toutes ces gloires, qui s'appellent Lauche ou Walter, tendaient le £oing pour l'invective et vociféraient à l'unisson. M. Jaurès ne disait rien. Mais une extrême gaieté brillait sur son visage roux. Les bras croisés sur sa poitrine et gardant, après tant d'années, une posture scolaire, il avait l'air de l'élève sournois qui ne s'aventure point à faire des farces lui-même, mais se divertit sans risque à celles des autres. M. Ribot restait calme. Il a vu d'autres orages. Haut et droit, il ne faisait pas un geste pour demander le silence. Lorsque les cris devenaient trop forts, il s'interrompait de lire, et attendait l'accalmie. M. Deschanel ne pouvait montrer une philosophie pareille. Tour à tour il adjurait, suppliait ou ordonnait. Mais les interrupteurs se refusaient à l'entendre. Il chercha un mot. Il en trouva trois, il dit : « C'est intolérable, incroyable, inconcevable.» Tout à l'heure, il dira : « Vous appelez cela _ une délibération parlementaire! ». On rira. Il n'est pas question de délibérer. Trois cents frénétiques ont juré que ce vieillard, debout à la tribune, ne resterait pas vingt-quatre heures au pouvoir. L'éclat de son nom, le prestige de son éloquence, l'autorité que lui confère un grand passé, cette richesse morale qu'il porte en lui, Lauche ou Walter ne s'en soucient point. Lorsque M. Ribot parle de la grandeur du pays, cent ricanements ironiques accueillent ses paroles. Et si M. Bourgeois se hasarde à dire qu'il n'a pas d'ambition, et qu'une santé chancelante lui interdit l'amour du pouvoir, aussitôt, de Dalimier à Groussier, une risée grossière éclate. C'est la populace déchaînée contre un homme. C'est le terrible et méprisable gouvernement de la foule. A travers le tumulte, on perçoit de temps a autre une phrase agressive : « A bas les trois ans ! », crie M. Vaillant. « Frappez les riches ! », nurle un autre. « L'alliance nous a coûté six milliards ! », braille un anonyme. Et tous ont un cri, ou un mot, qu'ils ne retiennent pas. Ils sont à peina sortis des réunions publiques. Et leur poli-tiqué sent l'auberge. Et lui, M. Ribot, a l'air d'un sage antique, descendu par mégarde dans le Forum. Autour de son visage classique, les fins cheveux d'argent mettent une auréole. Je pense qu'il peut mépriser ce vacarme vulgaire. Je pense qu'il le méprise en effet. Mais il ne se permet aucun sourire et il ne hausse pas la voix, tl lit. Les feuillets, pourtant, tremblent un peu dans sa main. *«* H a pu achever et descend de la tribune. La droite et le centre applaudissent. La gauche piétine. Et voilà que la parole est à M. Puech. M. Puech n'est pas un très grand orateur. Et il se pique, dit-il, de n'avoir jamais passé x pour un extravagant ou un exalté ». Nous l'attendons pas de lui d'amples périodes. DIMANCHE 14 JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTION VlNGTiEwit: A^rrree; — rr» nny

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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