Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 15 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/542j679s3s/
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ë — Série nC"Tcile. — N03 4 et 5 Le numéro : 10 Centime#» Dimanche 15 et Lundi 16 Novembre 1914. JPRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par moi» Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL ut, us de la Bonrss — LE HAVRE Directeur: a FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE PUBLICITÉ Les 3 lignes 0.50 Ligne «iu|t|>léiiient«lre. ,. O.JÎ5 Annonces à forfait» Adresser le9 annonces à L'ADMINISTRATEUR ouJOURNAL 28 tu, ne ûi la Êssraa — LE HAÏRB Téléphone Quotidien belge paraissant au Havre Au Roi Soldat! j Nous revoyons le Roi au matin tragique du 4 août : Dans-l'ovation crispée et effarée d'un peuple immense, il avait mis pied à terre" devant le Palais de la Nation et, botté, éperonné, avait gravi, entre deux haies de baïonnettes, l'escalier d'honneur. Le Parlement, toute la Nation représentée, l'attendait haletant dans la salle des délibérations de la Chambre et, quand il entra et qu'il eut, d'un pas ferme, gagné le siège présidentiel, il y eut une communion si intensément intime entre tous ces Belges, hier encore déchirés par les factions, que ce jeune prince blond, dressé droit et très l haut, semblait quelque thaumaturge ae-I complissant le miracle de la fusion des I bbrps et des âmes. il Mais il nous semblait entendre déjà T^i'aboi lugubre du canon : ce n'était donc point un thaumaturge d'âmes, mais un guerrier héroïque que notre angoisse réclamait. Serait-il ce guerrier-là, ce jeune prince blond ? S'il le fut, qui n'en témoigne aujour-" çl'hui ? Bonaparte disait, en 1800, qu'il n'y avait que le général Moreau et lui qui étaient capables de commander à cent mille hommes. C'est à deux cent J mille hommes" que commanda Albert, ' et il le fit avec une sereine maîtrise, sa-I chant aussi punir, briser, appeler les 'À valeureux aux suprêmes responsahili-I I tés, exerçant donc toutes les vertus du i i commandement et métamorphosant une I r armée sans histoire et sans traditions |. presque en une légion de héro1-. - Alors que tout brûlait et périssait autour de lui, que les forts d'Anvers sautaient, que les populations en détresse ne trouvaient plus de recours qu'en ■ Dieu, lui opposait à l'adversité un front » d'airain et, la défiant, sauvait son armée p—par une retraite digne des Dix Mille ; puis, avec, ses soldats tout brûlés encore . par le l'eu des derniers combats et que les Barbares traitaient' déjà de « négligeable ramassis », il s'accroche au rivage de l'Océan et accomplit, sur l'Yser, des exploits d'épopée. A ce Roi-Soldat, beau comme un héros £ antique, jeune et brave comme le général Iloebé, dont il évoque superbement la noble et magnanime figure et aussi les exploits — car les; tranchées sanglantes de la mer rappellent les lignes sanglantes de Wissembourg — à ce Roi-Soldat vont, en -ce jour d'âpre joie et d'amèro allégresse, tout l'hommage de notre patriotisme et tous les vœux de nos cœurs. I , Le XX' Siècle. I . _ _ 9ii ipmi l ll! 1!' m AU ROI — . A l'occasion de la saint Albert, le XXe Siècle, se .luisant r interprète de ses lecteurs, a adressé .au Roi Je télégramme suivant : A Sa Majesté le Roi des Belges, Grand Quartier Général. Le « XX0 Siècle », au nom de sa rédaction et de ses lecteurs, prie Sa Majesté le Roi d'agréer, à l'occasion de la saint Albert, l'hemmage de sa respectueuse admiration et de son inaltérable dévouement. Il forme, avec tous les Belges, les vœux patriotiques les plus ardents pour la victoire de notre armée et de ses alliés et pour la libération prochaine du territoire national.Le XXe Siècle. LA GUERRE LA SITUATION MILSTAIRE ET NAVALE || Le Havre, 11 novembre, midi. lyR Sur !r> ('roui occidental du théâtre des opé-It rations,, peu de choses à signaler. Les A 11e-ppk man ls on't. cessé de progresser. Les alliés, i de leur coté,, ont passé à l'offensive ou à ^ la contre-offensive," avec succès sur plu-J sieur.- points, entre La mer et la Lys. C'est I la luUr d'usure qui continue et qui se pro-| ibngtM a encore, c.royqn"S«-nou%, jusqu'à ce - -que les alités dispose rut. grâce a leurs ren-' {forts ireessants et aux pertes immenses subies par les -YMemauds, d'un avantage suffisant sur eux pour entreprendre une opération de nettoyage stratégique de notre pays. On peut présuittî«er- que cette opéra lion coïncidera avec une offensive générale russe contre la Silène. Sur le front Est, les Russes poussent activement leur pénétration en Prusse orien-taie de divers çMés, et refoulent toujours J les Austro-Allemands an dehors de la Pologne et dé la Gali-cie. Les forts avancés de Cracovie sont, dit-on, déjà attaqués ; Pr/o-mysl <1 < » i t être, à présent, de nouveau bloqué.» Sur mer, à signaler qu'un torpilleur fran-A rais croit avoir coulé un sous-marin alie-v ma,nid, au large de Wes'ténde. Il se confirme de plus en plus qu'il règne jP une grande aigreur entre ies corps d'effi-, ci ers au tri chiens, et allemands. Les pre-|| n'iiurs se' plaignent amèrement de l'-arro- I\ gance des seconds. i Des -'épéches'dé' diverses sources signa-I lent l'effervescence de l'opinion p'ublfpie en Roumanie, qui croit le moment, venu de prendre parti et d'attaquer TAulr-ehe. Les socialistes allemands usaient de créer nn mouvement en faveur de la poix (pour sauver l'Allemagne, dont ils sentent très bien que la situation devient d« jour en ^^^^^^^^^inenacée^ L'ATTITUDE DES Catholiques allemands Cette guerre ne nous aura épargné aucune amertume'; î P-armi les avanies les plus cruelles qui nouis aient été infligées, il n'en est pas peut-être que nous ayonis. ressentie plus douloureusement que le spectacle de l'attitude prise par- les catholiques allemands dans lu quiestipn de îa neutralité d'e la Belgique.On eût pu croire que la presse catholique allemande, qui avait fait preuve d'indépendance jadis, lors diu KuiMurkampf, vis-à-vis ( du chancelier de fer, trouvenait, dians cette tradition et dams ses principes religieux, ' une espèce d'immunisation naturelle contre le poison de l'inspiration officielle et les so- < phisimes du militarisme prussien. On pou- ( vait y compter d'autant [plus que le cas de morale politique constitué par la viol.mon de la neutralité belge était des plus clairs 1 et que .la victime en était unie nation liée aux" pays du Rhin par la communauté de croyances et par plus d'une affinité historique. Rien de tout cela ne paraît avoir retenu, même un instant, la presse catholique allemande. Dès le dlédmt de Ha crise internationale, elle s'est enrôlée dans la presse ministérielle avec un empressement ( extraordinaire. Encore le terme d'ern/p ressement est-il tro.p faible : c'est emportement qu'il fau- ' drait dire. Elle faisait penser au mot terrible de Tacite sur les sénateurs de Tibère, « se précipitant dans la servilité ». Il semblait que, comme eux, elle eût à se faire pardonner je ne sais quelle suspicion préétablie de non-conformité au régime. En fait, elle a dépassé en platitude et en basse obséquiosité la presse anticatholique elle-même.Nous avons eu l'occasion de suivre pendant-quelques semaines, en septembre et en octobre, simultanément dan» la Gazette de Cologne (libérale) et dans la Gazette populaire de Cologne (catholique) la campagne de presse entreprise par là Chancellerie impériale pour justifier l'Allemagne aux yeux des nations neutres, de son crime des 3 et 4 août 1914. Nous n'hésitons pas à dire que dés deux journaux colonais, l'organe du centre s'esit montré peut-être le plus acharné à justifier ce 'forfait. Nous avons souvenir, notamment, de deux ou trois àrt'iicles publiés en septembre par la Gazette populaire de Cologne pour déni!onifcrer qu'en violant la neutralité de lu Belgique, l'Allemagne avait agi dans la plénitude de son droit, et.mièrne de son devoir. De l'un à l'autre, la gradation du sophisme et l'aggravation de la mauvaise foi y étaient manifestes. D'abord, le journal officieux se bornait à dire : <c La violation de la frontière beige est un fait regrettable ; mais que voulez-vous' ? L'Allemagne était menacée dans son existence. Elle ne pouvait ?e défendre qu'en traversant la Belgique. Nécessité fait loi ». C'était la thèse officielle du chancelier au Reichstag. . Puis ce fut un stupéfiant déballage d'ar-ruties tendant à démontrer que la Belgique n'avait pas le droit, de défendre son soil les armes à la main ; que pour l'avoir fait, cille avait commis un crime dont elle devait, être Châtiée ; qu'il ne pouvait donc plus.être question d'une compensation ouel-conque ni môme d'indépendance nationale ; que. sans doute, le chancelier avait, au Reich'stag, reconnu dans l'acte de l'Allemagne une injustice (Unrecht), mais qu'il n'avait. voulu parler que d'urne violation «lu droit des gens formelle et de pure apparence, nullement d'un acte réellement et substantiellement injuste, etc. Enfin, dernière étape du mensonge : c'était la Belgique elle-même qui avait voulu e| décidé son sort c'était sa faute si les , Allemands la traitaient en ennemie, car, au fond, elle avait agi depuis deux. ans en ennemie de l'Allemagne : les documents trouvés en ses archives, à Bruxelles, le démontraient. et cela, l'Allemagne en avait la preuve depuis près de deux ans ! » ^ La contradiction était patente entre les articles : elle l'était encore plus avec l'explication officielle donnée par le chancelier à «ir Edmond Goschen, où les traités organiques de la neutralité belge étaient qualifiés die <( chiffons de papier ». Mais le journaliste officieux n'était pas le moins du monde gêné par la contrariété -de ses propres sophisiries et i)l n.e semblait pas soupçonner davantage que ses lecteurs la pussent remarquer ! Qu'importait que la morale fût blessée, la vérité foulée aux pieds, les faits méconnus, les documents faussés ou inventés ! Qu'importait que ce fût l'honneur d'une nation petite qui fût mis en cause, que ses populations eussent été massacrées sans raison, ses villes dévastées, ses biens détruits ! 11 suffisait, n'est-ce pas, que ce fût pour l'intérêt allemand, que la doctrine officielle fût soutenue et surtout que la Chancellerie fût satisfaite !... - - Voilà l'odieux spectacle qu'un organe important de la presse du Centre allemand n'a pas craint d'offrir aux lecteurs des pays ■ neutres. * • Nous exprimerons faiblement notre pensée en disant que nous n'eussions jamais imaginé que des journaliisites partageant nos convictions, pussent descendre aissi bas dans les pratiques de la domesticité intellectuelle..Fernand Passelecq. LE PAPE ET LES BELGES BENOIT XV REÇOIT M. MELOT Benoît XV a reçu en audience privée le député belge Melot, représentant catholique d e Namur. M. Melot est allé en Ital'ie pour y donner dans les milieux catholiques, une série de conférences en faveur de son pays. Déjà l'Italie a reçu et accueilli dans les mêmes circonstances un député socialiste, M. Juif-; Désirée, et un député libéral, M. Georges Lorand. Le paipe a fait à M. Melot l'accueil le r las sympathique. Il a écouté avec émotion le récit fait par M. Melot des atrocités commises en Belgique par les troupes du kaiser.Le député belge a été reçu ensuite pai plusieurs ca'rdinaaix et par de nombreux < r( lcsin.s'tioueft. Dernier communiqué officiel Nieuport vainement attaqué Echecs allemands partout ailleurs COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 14 novembre, 15 heures. En Belgique, une attaque allemande contre la grande tête de pont de Nieuport a échoué. Diverses tentatives d'offensive ennemie dans la région Est et Sud-Est d'Ypres furent arrêtées ; dans les environs de Bixschoote, nous avons progressé d'un kilomètre vers l'Est. Entre le canal de la Bassée et Arras. on signale quelques progrès de détail. t 1 Dans les régions de Lassigny e tde l'Aisne jusqu'à Berry-au-Bac, les Allemands at- '■ laquèrent sans succès. En Argonne, la lutte a recommencé plus vive, l'ermemi essaya vainement de reprendre Four-Paris et Saint-Aubert. \ Autour <7e Verdun, plusieurs offensives < partielles de l'ennemi turent arrêtées par f notre artillerie avant que le mouvement en 1 avant de l'infanterie allemande ait pu se J déclancher . En Woèvre et en Lorraine, où le mau- 1 vais temps sévit, rien à signaler. Les communiqés officiels COMMUNIQUÉ FRANÇAIS du 13 novembre, 23 heures De la mer h la Lys, l'action allemande a été rnuins vive el, sur quelques parties du ' front, nous avons repris nous-mêmes l'of- i fensive. Nous avons progressé au sud de Bixschoote. A l'est d'Ypres, nous avons repris, par une contre-attaque, un hameau | précédemment perdu. ' Au sud d'Ypres, nous avons repoussé j l'offensive de la garde prussienne. : Sur le reste du front, on ne signale seule- | mont que des canonnades. COMMUNIQUÉ OFFICIEL ANGLAIS Londres, 13 novembre. — Durant ces der- , niers jours, les opérations ont consisté principalement en de violents combats au nord de la Lys. Les points intéressants étaient d abord situés sur la ligne Hollebeke-Wytschaele-Messines, puis de violentes rencontres se sont produites sur la ligne allant de Zan-voorde fi Frelinghien. Ces attiques étaient caractérisée» par des alternatif 33 de vigoureuses avances de l'in- , fanterie allemande et de eontre-attàqueS d'égale vigueur, aboutissant généralement à maintenir notre ligne avec des pertes appréciables de notre côté, mais plus considérables encore du côté allemand. Le 8 novembre, nous nous sommes emparés de G mitrailleuses et nous avons fait plus de 100 nrisonniers. Des renforts ont constamment maintenus les effectifs des alliés. Dernièrement, l'effort a porté sur le voisinage de Gheluvelt, au nord d'Ypres, et à Dixmude. L'nrtillerie allemande bombarde continuellement, dans le but de détruire les défenses organisées en vue d'une marche en avant de l'infanterie. T,e centre de l'action a été Ypres, dont la défense s'inscrira certainement dans l'histoire de l'armée britannique comme un de ses épisodes les plus brillants. Pendant p'us de trois semaines, cette position, qui fait saillie comme un bastion sur les lignes ennemies, a été tenue sous une pluie d'obus nui tombaient nuit et jour presque sans discontinuité. Pendant ce . temps, l'ennemi se lançait contré la position, par lignes successives, qui venaient régulièrement, s'y briser. misei. tss 1 pu lia pan î m Un ami, venant de Bruxelles, nous cite la belle conduite d'un syndicat socialiste ja de la capitale. v< Une importante Arme d'équipements mili- v( taires avait reçu commande de l'intendance dl allemande pour la confection de 100.000 cartouchières triples, au prix marchand de je 900.000 francs environ. La firme déclara S£ qu'elle devait, avant agréation de la com- r{ mander consulter son personnel qui chôme depuis l'occupation. Le directeur de la fir- S£ me s'adressa au syndicat socialiste, auquel (fl appartenaient la plupart de ses ouvriers ^ et il reçut bientôt de ce syndicat la réponse la courageuse et patriotique à laquelle, d'ail-leurs, il s'attendait : « Non, dirent les ouvriers. Plutôt crever de faim que de tra- a] vailler pour l'armée teutonne t » ql " vaiutu puui 1 ~ ■ ( ; isMAÏS etLHIVER 1 ! 1 ; : 1 ; «■« «Wiii I)e nombreuses femmes* neiges sont au t Havrp •Qu'elles se mettent toutes bien vite à l'ouvrage et que, de leurs doigts ; agifl.es, sortent sans tarder, échàrpes, clian- -dails, gilets, tiicots de toutes espèces qui viendront garantir ces héroïques défenseurs 1 die la Patrie des bronchites et des froids mortels. I^e gouvernement, " de son côte, se | lpréoccui>e viveanent, comme on le pense bien, de ces nécessités spéciales de nos sol- • dats. : Le consulat de Belgique fait paraître 1 ! dans la presse du Havre, une note ainsi 1 conçue : «Le ministère de la guierre belge serait ' éventuellement acheteur de chaussettes de 1 l laine, caleçons, chemines, ceintures de fia--î nelle (ventrières), tricots, cliqua ils, passe- : ■ montagnJes ou écharpes en laine, gants ■ d'hiver. . « Les firmes intéressées peuvent faire ; leurs offres au ministère de la guerre, à 1 Mainte-Adresse, Le Havre. Pour la "rapidité - îles transactions h intervenir éventuelle- i ■ ment, les offres devraient être accompa-Ljnéeis d'un échantillon' des objets précités "f déterminer la quantité que le soumeflant peut livrer, le prix par objet et le délai de livraison. » s UN SOUS-MAfilN ALLEMAND SOULE AU LA3BE flt WJIEKflE a Dunkerque, 12 novembre. — Un torpilleur u de Dunkerque Aûent de rentrer au port lé-f. gerement avarié ; il a, au large de Wes-le tende, coulé un sous-marin allemand. 3- -ke petit bâtiment ennemi avait essayé u de torpiller le bateau français, mais le commandant avait aperçu le périscope du 6 sous-mari:i. Sans hésiter, il fit effectuer à son torpilleur une manœuvre rapide et, ayant mis toute la vitesse, il fonça droit sur le sons-marin qui disparut. Une immense nappe d huile monta à la surface de 1 eau, indiquant l'endroit où le sous-marin avait coulé. î- d — « — Ii Ce qu'ont fait les Héros de la 1 bataille de OixRiude-Ypres i ««ME,4T- CORPS A CORPS.— VILLAGES i DiSPUTÉS DE JOUR ET DE NUIT. — ,1 COMMENT LES ALLEMANDS ATTA- d QUERENT DIXMUDE. On commence à recevoir des détails sur i les incidents de la bataille de Dixmude- Ypres, qui a immédiatement suivi celle de \ l'Yser. r Ces détails sont émouvants. c Suivant l'envoyé spécial du « Daily Ex- n press », l'attaque de Dixmude était destinée surtout à faire diversion pendant que la garde prussienne et lès Wurtembergeois tentaient l'assaut d'Ypres. Cette avance ï dans des champs pleins d'eau coûta à l'en- , nemi des pertes considérables. Mardi matin, les Allemands enlevèrent le v village de Corsebeke mais ils le perdirent 'f a deux heures de l'après-midi. Ils le réoc- - cupèrent à sept heures, le gardèrent toute . la nuit et en furent de nouveau délogés c mercredi mâtin, par une splendide charge s des Indiens. Des combats corps à corps, ^ dans lesquels les Gurkhas se distinsruèrent f particulièrement, eurent lieu dans les mai- \ sons où l'ennemi, surpris par l'audacieuse ; contre-attaque alliée, s'était réfugié.. Les J Soldats cachés dans les caves et sous les i escaliers, furent littéralement massacrés u par les Indiens. L'attaque de Dixmude fut terriblement ) meurtrière pour les Allemands en raison J, du réseau de canaux qu'ils avaient à fran- ^ chir, de la concentration de nombreuses lC mitrailleuses et, enfin, du terrain détrempé c qui rendait impossible pour eux l'emploi de la grosse artillerie. L'ennemi avança à tra- , vers des champs inondés, traversant sou- ^ vent de petits lacs d'un mètre de profon- 1 deur, cela sous le feu terrible des alliés. Le long de la côte, les alliés soutenus par 1 les canons de la flotte ont résisté victorieu- J sement. Mais, près de Dixmude, ils np purent pas refouler la véritable avalanche précipitée sur eux par les Allemands qui sacrifièrent, pour atteindre ce village, dix fois plus de monde que son importance stratégique n'en valait. Là encore, les troupes ( lancées à l'attaque furent fusillées par der- 1 rière lorsqu'elles parurent faiblir. i Tous les villages situés derrière les lignes i allemandes sont saccagés par les soldats en i quête de nourriture. 1 TRA2N BLINDÉ CONTRE TRAIN BLINDÉ ~ Londres, 13 novembre. — L'envoyé spé- t cial du « Daily Chronicle » dans le nord ] de la France, télégraphie que les Allemands ont tenté d'opposeé à un train blindé des alliés un autr# train également blindé, le premier employé par eux et qui voyait pour la première fois le feu. Il eût été le digne rival du nôtre, dit le correspondant, car il était armé de canons de six pouces, mais f il n'eut même pas l'occasion de les utiliser, p Des aéroplanes le découvrirent comme il c ctvançaii "rapidement vers nos lignes, au I nord-ouest d'Ypres et le signalèrent. Notre d train, prévenu, se retira hors de la ligne a de feu* tandis que le train allemand continuait. Brusquement, il stoppa et se pré- c para à entrer en action, mais, aussitôt, t quatre énormes obus éclatèrent presque si- \ multanément. sur un des wagons, qui fut r réduit en miettes. C'étaient des obus tirés g par nos canons de neuf pouces. Le train r était hors de combat. L'après-midi, les sol- i dats du génie allemand, arrivèrent et tra- s vaillèrent jusqu'au soir pour enlever le r wagon détruit. Beaucoup périrent dans I cette tentative, les obus continuant à pieu- £ voir, malheureusement sans endommager i sérieusement le reste du train et. la locomo- j tive qui. la nuit venue, purent repartir. Le 1; train blindé allemand n'a pas reparu. (! YPRES TIENT TOUJOURS ^ Londres, 13 novembre. — On mande d'Amsterdam, au « Times », à la date du é 11 novembre : n Il y a maintenant dix jours que le kaiser H avait ordonné à l'armée allemande de s'em- P parer d'Ypres, coûte que coûte, et pourtant h Ypres est encore aux mains des alliés. L'héroïque défense du fort de Waelheim C'e9t un exploit lointain déjà que la défense dfu fort de.Waelhem, mais on n'en eût guère de détails jusqu'ici. Elle fut admirable et poignante cette défense, et les artilleurs de Waelhern furent dignes en tous poBPjts des héros de Loncin. Qu'on en juge par ce récit, qui, dans sa S'ninplkîl'té objective, prend une grandeur d'épopée, et qui est le cahier de notes-d'un simple artilleur de cette forteresse : «i Lundi 28 octobre. « Le. bombardement commence à 12 h. 50. Un premier obus tombe au pied de la grosse coupole de gauche. Le fort répond sans cesse. Il .es't relié par téléphone au poste d'observation d'Elenstraat qui signale l'empîa-cetmenit des batteries ennemies. Vers 4 heures un obus rompt les communications avec le clocher' ; le fort tire au jugé jusqu'au lendemain à mi'li. Il y a eu, dit-on, une couipole die 15 mise hors d'usage pendant la soirée. « Mardi 29 octobre. « Le fort tire sans interruption pendant que les Allemands bombardent surtout Wavre-Sainte-Cathenne. A 12 h. 1/2, on rétablit les communications téléphoniques avec Elsensiraat. Le téléphone marche jus-qu'à 1 h. 1/2 ; le fort tire sur les batteries allemandes signalées sur la plaine d'exercice de Malines à gauche. Le tir esl juste ; mais les batteries allemandes qui tirent ré-gu'iièrement un coup par trois minutes, atteignent la coupole de 15, réparée la veille, avec des obuis à l'acide picrique. Le fort répond toujours, le commandent De it est à l'appareil et communique lui-même. Vers -i- heures, il dit qu'une deuxième coupole est hors d'usage ; depuis 3 heures, il avait tiré sur le chemin de fer où on croyait distinguer du mouvement, Il rompt ■ainsi- les communications sur la ligne de Louvain. Vers 4 h. l:/2, le commandant, des larmes dans la voix, demande du secours : la machine électrique vient de sauter et. il a 75 hommes horriblement brûlés (1). Il veut s'occuper de ses blessés» D'Elsenstnaat, on demande du secours à Duffel. Nouveau message du commandant qui demande cfue la 8® batterie tire à sa place et qu'on cherche ses blessés. Enfin, le secoure arrive et le fort se tait jusqu'au lendemain. Le poste d'Elsenstraat, voyant des mouvements de troupes, demianàe au fort de. tirer, (t Impossible, répond le commandant. » « A G h. 1/2, le poste d'Elsenstraat est bombardé, les observateurs doivent l'abandonner.« Le fort n'esft plus renseigné sur le mou-vemjent die l'ennemi. Pendant la nuit, le commandant Dewit parvien à mettre quelques coupoles déréglées en état et tire quelques coups au jugé. « Mercredi 30 octobre. « Les cou/poles1 sont, dit-on., réglées de nouveau et, tandis que les troupes des tranchées 'se retirent et sont remplacées, le fort tire et subit de nouveau le feu très violent de l'ennemi. Les maçonneries sont démolies ; il y a des trous de 3 mètres 50 dans les coupoles-, qui, une seconde fois détruites; sont remises, de nouveau, en état. On dit. qu'il y a une seconde explosion de poudrière. Le commandant- se prépare pour le combat final ; il Réunit ses officiers et attend. Le pont a sauté et toutes les communications sont coupées. On dit que le vendredi, le commandant a laissé partir tous ses hommes en barquette sauf quatre qui son trestés avec lui e tont poiinté un canon remis en état à la hâte .» Ajoutons à ce récit dramatique que la veille du jouir où le fort dût se faire sauter, le Roi avait rendu visite à sa courageuse garnison et avait attaché lui-môme la croix de l'Ordre de Léopokl sur la poitrine du commandant Dewit. Ajoutons aussi que lorsque les défenseurs du fort apprirent que leur commandant et leurs lieutenants vivaient encore, ils pleurèrent de joie. ils pleurèrent de joie. ^ - — s v L'effort Anglais 2.186.000 hommes or tr — On annonce de Londres que NT. Asquith R< demandera mard'i au Parlement d'autoriser la levée d'un nouveau million de renies, a au besoin par enrôlement obligatoire, de m manière à porter l'armée à 2, iS'j.OtX"' Li.m- v< mes. On voterait pour cela encore LO mil- qi lions de livres d'impôts. gi ni £a pmse étrangers î\ îa 5af«t-JUbert Elle sera fêtée partout comme elle ne le ; fut jamais, la. fête de notre Souverain. La presse du monde entier exalte à cette occasion la haute et belle figure de notre Roi. Le « Matin » de Paris y consacre son lea- . ding ; il se termine en ces tenues qui iront au cœur de tous les Belges : , « Une même pensée est venue à tous les , cœurs, lorsqu'on a su que s'approchait cette douce journée ou d'habitude vos enfants, vos amis, vos sujets, vous souhaitaient comme, on dit votre fête. Chacun veut en être ( aujourd'hui, non pas seulement en Belgique, mais dans tous les pays où l'on respire l'hOn '. ncur avec la liberté. Si l'on osait, Sire, et si l'on ne craignait de troubler, fût-ce une minute, l'intimité bénie où votre àme de Roi-Soldat aimera pour un jour à se réfugier, il n'est pas un citoyen du monde, pas un artisan,, pas un penseur, pas un savant, . pas une mère, pas un enfant, pas un républicain qui ne vous crierai aujourd'hui par dessus toutes les frontières : Bonne fêt*, Sire ». , : ; C (1) Une vingtaine de ces braves qui ont ( échappé à la mort, mais qui ont horrible- j: mont souffert, m'ont dit que tous leurs of- 2 liciers ont été admirables de dévouement e pour eux et qu'ils offraient ce que l'on voulait pour les conduire à l'ambulance de X... f s LA. SAJIVX AIBEBT La popularité du Roi des Belges EN FRANCE (De noire correspondant de Paris) Paris, le 11 novembre 1914. — C'est dimanche la fête du Roi des Belges, la eaiiint Albert. A ce Roi sans palais, qui lutte à côté de nous pour la plus sainte des causes, un journal parisien, l'Intransigeant, a eu l'idiôe de rendre un homimage à la fois délicat et touchant U invite ses lecteurs, ses lectrices et knisies Français à exprimer des souhaits de fête au souverain héroïque et à son vaiil-lanil peuple^ et cela par un moyen très simple : l'enivoi d'une carte postale contenant quelques mots partis du cœur et la signature de l'expéditeur. Je plains les postiers, ceux du Havre en, particulier, car, n'en doutez pas, l'invitation sera entendue, suivie avec enthousiasme par las Parisiens. C'est par milliers, peut-être par centaines de 'milliers que les petits cartons illustrés iront dire au Roi des Belges l'amour des Français, k-ur reconnaissance et leur admiration. Dans ce>t immense hommage, il y aura des mots particulièrement délicats et touchants qui auront jailli de cœuirs de femmes, d'enfante, de soldats. Je voudrais connaître le secrétaire du Roi pour lui dire : « Faitos-rtous un album des pluis frappantes parmi ces phrases courtes, parmi ces pensées gracieuses, brûlaintes ou profondes. Les Français et les Belges parcourront ce livre d'or avec le même intérêt passionné. Ceux-ci y puiseront un md'estructilble loyalism'e et oeux-là une reconnaissance éternelle pour la nation qui a accepté les pires catastrophes pour la défense du Droit et de la Justice. » Les Parisiens connaissent le Roi et la Reine des Belges. 11 y a quatre ans, ils firent aux jeunes souverains une réception triomphale telle que, seul, le Tsar Nicolas on avait connu. Je vois encore le cortège encadré de cuirassiers dévalant l'avenue des Champs-Elysées, entre deux haies de soldats, au milieu d'une foule immense. Les acclamations s'é-lûnçai-ent vers tes hôtes royaux avec un merveilleux enthousiasme : n Vive le Roi ! Vive la Reine ! Vive la Belgique ! » Et te Roi souriait, et îa Reine paraissait ravie de cet accueil. Et les hommes disaient : « Qu'elle belle tête de soldat !» Et les femmes ripostaient : « Est-elle assez gentille 1 ça doit faire un bon. ménage ! » Le soldat s'est révélé, comme notre Bayard, sans peuir et sans reiproche. Et la Reine s'est montrée digne du Roi par son in/trèpidle fidélité aux côtés de son royal époux. Les Parisiens suivent avec une véritable passion les faits et gestes du couple princier. Ils s'attendrissient en lisant, dans les journaux que, Le matin, le Roi' a quitté la Reine pour se rendre au milieu des troupes et que celle-ci a passé-sa journée au milieu des blessés. Lorsque la Reine conduisit ses enfants en. Angleterre, tes Parisiens pensèrent, que le Roi avait raison de les mettre à l'abri. Lorsqu'ils apprirent que la Reine était revenue reprendre sa place à côté de son noble époux, beaucoup pleurèrent d'admiration attendrie. Et les Parisiens, donc ! Combien sauraient vous dire les prénoms diu Roi et de la Raine, des enfants royaux, leur fige, les particularités de leur vie. Un journal pu-blie-t-il un autographe d>u souverain, il faut procéder à un second tirage pour satisfaire la curiosité populaire, j'allais dire la piété populaire. L'autre jour, à la gare Saint-Lazare, un© famille de Parisiens avait recueilli, dams la rue, un beau sous-officier de lanciers et l'avait conduit à la brasserie, « pour le faire causer, quoi ! » Ce sont là des scènes quotidiennes, el cent fois répétées dans une. journée. On le questionnait sur les batailles auxquelles it avait pris part, mais surtout sur le Roi et sur la Reine. J'entendis encore sa réponse : — Ça, oui, c'est un chic général, et ca est une brave petite Reine ! Et le » margis » redressait le torse avec orgueil .semblant dire : « Il est à nous autres. Belges, ce Roi ; c'est la nôtre, cotte Reine ». Las Parisiens n'oublient point que le Roi a un collaborateur principal, un premier ministre dont la perspicacité a égalé le dévouement. Ils savent que le baron d!e Bro-quievillie, chef du cabinet et ministre de la, guerre, a été le préparateur de la défense nationale en Belgique. Ills n'ignorent point que son respect pour le « chiffon de papier » a été aussi inébranlable que'celui de son souverain. En u,n mot, ils ne séparent pas plus le premier ministre de son Roi que la postérité ne les séparera. Mais gourquoi beaucoup de b.-aveg gens s'imaginent-ife que le baron de Broquevdie est,,, général ? Pourquoi ? C'est la faute aux journaux. — Pourquoi le croyez-vous général ? de-, manidiai-je à un cocher. — Mais parce qu'il l'est. Je l'ai bien vu suir mon journal. — Vous l'avez nu en uniforme ; mais Ie3 ministres, on Belgique, portent un uniforme. comme nos académiciens et nos préfets. — Vous lêtes sûr ? Malgré ma réponse affirmative, mon col-lignion, qui est de Roubaix, est parti peu convaincu. II ne voyait pas son compatriote, Juiles Guesde, en uniforme de général ou de préfet. A. VIREY. A nos Abonnés AVIS IMPORTANT Ceux de nos lecteurs qui désirent prendre un abonnement doivent envoyer le prix . (3 francs par mois) par mandat ou timbres-poste, à l'administration du « XX0 Siècle », 28 ter, rue de la Bourse, au Havre, en lui adressant leur demande. Cette mesure s'impose, dans leur intérêt, pour épargner les frais de recouvrement, assez considérable.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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