Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 17 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4m9183564j/
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TROISIEME ANNEE. Na Ï089 X3t& NunKjgo : ÏO beritimesf MERCREDI 17 OCTOBRE Ï9Ï7.) PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-D<5 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Scciélc Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28lef Téléphone t j64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY te pf is enfants de cta suis... Six cents quarante-deux petiots de Liège et de la banlieue industrielle sont arrivés à Paris hier matin. De grands personnages les attendaient sur le cruai de la gare de Lyon — de ceux qu'on voyait autrefois se déranger pour les princes : M. Berryer, ministre de l'Intérieur ; M. le baron de Gaiffier, ministre de Belgique à Paris ; le sénateur Empain, le député Maurice Fe-ron ; les fonctionnaires dévoués du ministère français de l'Intérieur, MM. Ogier, Guichard, Imbert. Et voici, emmitoufflée de fourrures par ce frais matin d'octobre, une généreuse Américaine, Mme Hill, bienfaitrice des petits enfants belges. * * » Les portières s'ouvrent, et, ae la cage roulante des wagons, s'évadent les petits oiseaux de chez nous. Oiselets bien sages, aux*ailes fripées par le long voyage.Avant-liier, à Evian, ils débordaient de turbulente gaieté. La France hospitalière leur ouvrait les bras ; M. Petrot les recevait, au nom du comité français du « Secours aux rapatriés » ; mie fidèle bienfaitrice, Mlle Gaussuin, les embrassait et leur chantait notre Brabançonne. Et les gosses, soudain debout, répondaient par la Marseillaise — ils l'ont don-c apprise en Belgique ? — et Dar le Valeureux Liégeois. Car tous viennent de Liège, des rues po-Duleuses des noirs faubourgs. L'admirable charité de Mlle Jeanne de Ponthière — cette charité que nous avons si souvent rencontrée durait les mois sanglants de 19M, au chevet des soldats blessés — a préparé leur départ. A 664, ils ont quitté les vieux papas et les mamans ; ils ont, gardés par les dames de la Croix-Rouge, traversé l'Allemagne hostile et muette. Fribourg les a choyés vingt-quatre heures ; Lausanne les a vus, puis Evian. A Evian, un médecin les a visités : les plus faibles, les plus malades y sont restés. Les autres, immatriculés, munis d'un brassard numéroté, pavoises aux couleurs belges et françaises, viennent de débarquer. Des commissaires les groupent et les confient à de bonnes sœurs belges de toutes les couleurs — il y en a de grises, de brunes, de noires, de blanches, gui reçoivent, maternellement, ces membres souffrants de la Belgique crucifiée.• 1 » e a Devant le pain blanc — quel régal ! — les gâteaux, le café fumant de la cantine, les langues se délient. Les gosses me regardent, de tous leurs yeux : — Vous êtes un soldat, mossieu ? — Un soldat français ? — Mais non, hein toi, un soldat belge ! — Vous êtes un soldat belge, mossieu? Et moi de répondre : —- Awè edone! Et on Lidjwè ! C'est une explosion d'enthousiasme : •— Vous savez encore le wallon ? — C'est un Liégeois, da, Marie ? — Monsieur, je suis de la Boverie ! — Et moi de Bressoux, Monsieur I * Monsieur, moi de Seraing, Monsieur, "de la Vecquée. — Et moi de Flémalle, Monsieur ! . — Monsieur, Monsieur, et moi de "Liège, Monsieur, de la chaussé® Saint-Gilles. j M ^ * * O mon pays 1 J'ai deux gosses sur les genoux ; d'autres S'appuyent à mes épaules ; une petite iillg-a pris ma main et me regarde de ses yeux ^profonds. Les voilà vingt, en un marnent, serrés, pressés autour de moi, comme si je leur rendais un peu de la Patrie. O mon pays, depuis si longtemps quitté ! Liège, la Meuse, et les collines, l'eau qui s'ouvre aux arches des ponts, et les bosquets levés comme des corbeilles dans la douce lumière du jour, dans l'ombre mauve des crépuscules. Et la banlieue sombre le jour, où la nuit s'incendie de fèux multicolores, où les lumières de la terre et du dciel confondent leurs reflets, dans l'eau [paisible. Et la « belle-fleur » des houillières, couronnant les côteaux, parmi les arbres et îles tours- O mon pavs ! • » T * * Je regarde longuement les petites figures. autour de moi : elles sont pâles et mual-erres ; une ombre bleue cerne les yetux ftia-|linâ. Il est grand temps qu'on les délivre : — Qu'est-ce qu'on mange à Liège ? — On mange mal, allez, Monsieur, me répond une « spitante » fillette de douze ans : plus de blanc pain ! Du pain tout noir, Monsieur, un kilo par personne pour trois jours ! Et presque plus de viande, da! Et les pâtisseries, et les «beaux boutiques» jde Liège qui sont presque tous fermés ! — Qu'est-ce qu'on mange, alors ? _— Du rutabaga et des betteraves, Monsieur ; il n'y a plus de pommes de terre tjiu'à la campagne. Même que les gens de chez nous allaient en chercher avec le tram de Flémalle, est-ce pas, Monsieur ! Alors, les Allemands arrêtaient le tram et volaient les pommes de terre aux gens. Et •les gens se sauvaient par les fenêtres ; même' que beaucoup se faisaient mal1. — Et les Allemands, que disent-Us ? — Ils ne disent pas grand'chose, allez, Monsieur. Us disent : « Nous autres tous tués, mais vous autres, crever de faim ». Ou bien, qu'ils vont s'en aller, qu'ils né .passeront plus l'hiver avec nous. Us ont fait sauter les forts, après avoir tout déménagé ; et les femmes ont dû aller travailler pour remblayer les tranchées. — Est-ce qu'on les aime, les Boches ? La petite me regarde, avec un sourire crue je saurais peindre : — On fait des chansons sur eux, Mon-eieur ; on les leur chante. Et ils sont si l>êtes qu'ils ne comprennent rien. m m * O mon pays ! J'évoquais, tantôt, ton visage. Voilà que, »ar oas mains d'enfants, ton âme s'ouvre devant mol, obstinée, vaillante, narquoise; l'âme que rien — rien jamais! — n'a ployée ; et qui rompra, s'il le faut,, sans plier... Les pères et les mères ont gardé les gos-ces, autant qu'ils ont pu. Us les ont laissés partis enfin, parés de leurs pauvres habits de dimanche, pour les sauver de l'anémie et du dépérissement qui les guettaient, dans* les ruelles et les « cités ». Avec le dernier baiser sur les fronts pâlis, ils ont mis un peu de leur âme. Et c'est l'âme de la Belgique qui chante dans ce bavardage d'oiseaux, comme elle chantera dans la chanson des quinze cents petits Liégeois ou Hennuyers, que l'on attend avant l'hiver C'est l'âme de la Wallonie, sœur vaillante et souffrante de la Flandre indomptée et martyre. C'est l'héroïque « paskêye » de Tchantchet, sœur liégeoise de l'invincible gaieté de l'Uylenspiegel. Ce sont les deux âmes dont, pour jamais, est faite ton âme immortelle, ô Patrie... F»l s * J'ai vu tout cela dans les yeux, dans la voix des petits enfants de Chez nous. Julien FLAMENT, ■ m << WVWi " 1 1 1,1 "■ — Jl ■■ ■* LES « AS » BELGES Sont nommés chevaliers de l'Ordre de Léopold : THIEFPRY, Edmond, sous-lieutenant auxiliaire, Av. M. : Pilote de chasse d'une audace, d'un allant et d'un sang-froid remarquables. A abattu les 16, 22 et 26 août 1917, respectivement ses 7°, 8° et 9" avions ennemis. DEMEULEMEESTER, André, adjudant, Av. M. : Pilote de chasse de première valeur ; par son courage et son habileté, a abattu le 21 août 1917 son 5° avion ennemi. A été assez grièvement blessé au cours du combat. ECHOS Vtj lapsus d'impression a dénaturé hier, faute d'un mot, le- sens d'une phrase de l'article où nous rendions hommage à la mémoire de Ferdinand Gof-fart.« On sera, disions-nous, émerveillé de ce que peuvent une intelligence et une volonté dans les circonstances les plus difficiles, MEME contrariées par l'ignorance et la timidité, pour le service public. » Nous avons souligné ci-dessus le mot fâcheusement omis dans notre numéro d'hier. Nous voulions faire allusion à certaines difficultés que la routine diplomatique, so*t ignorance, soit pusillanimité, a créées à l'agent d'élite dont nous déplorons la perte. Complétons aussi le salut que nous avons adressé à notre regretté ami René Paillot en rappelant que ce vaillant fut longtemps un des collaborateurs les plus appréciés du « XXe Siècle », Vijc graude maijifcslalict} patriotique belge à Taris L'Association Générale Belge de Paris organise pour le dimanche 18 novembre prochain, à 2 h. 1/2 de l'après-midi, dans la grande salle du Trocadéro, une manifestation patriotique belge, à l'occasion des fêtes patronales de LL. MïVI. le roi et la reine des Belges. Le programme de cette fête paraîtra très prochainement. */vwv* Les affaires sort ies affaires On sait avec quel soin l'Allemagne commerçante prépare 1,'après-guerre; en dépit des justes haines accumulées contre elle, elle ne désespère pas de reprendre sa place prépondérante sur les marchés du monde. Une manufacture genevoise n'a donc pas été étonnée de recevoir d'un éditeur de Leipzig un prospectus sollicitant un ordre de publicité pour une nouvelle édition de soin <( Livre d'adresses commerciales ». La manufacture genevoise a été plus surprise de voir un autre papier joint à ce prospectus. Elle fabrique des cigarettes dont les diverses sortes S'appellent « Albert Ior », « le Héros belge « la Liégeoise ». Pour faciliter la commande et épargner au destinataire la peine de l'écrire, l'éditeur de Leipzig avait pris soin de joindre au prospectus une formule toute remplie et sur laquelle il avait collé de sa main une réclame de la fabrique suisse, contenant l'énumération de toutes ses cigarettes et le portrait du roi des Belges, entouré de lauriers. Dans les premières années qui suivirent 1870, remarque à ce propos le » Journal des Débats », les voyageurs égarés outre-Rhin y recevaient le plus charmant accueil et s'entendaient dire souvent avec un Ion sourire : « Pourquoi les Français nous montrent-ils tant de froideur ? Nous ne leur en voulons point. » Généreuse Allemagne ! elle n"en voulait pas davantage à la Belgique opprimée et meurtrie. Ignorant la rancune, elle oublie aussi aisément ses crimes que d'autres leurs bienfaits -www U ^!SS!0N BEIGE EH ITALIE Florence, 16 octobre. Le ministre de la justice belge, M. Carton de Wiart,' et le général beige Morel, sent arrivés et ont été reçus au Palazzo Vecchio par le maire et la municalité. Le soir, en présence du garde des sceaux Sacchi, ils inaugureront l'exposition photographique de Belgique installée au siège de la Société Léonard de Vinci- ' Scheidemann veut garder l'Alsace-Lorraine Le congrès socialiste de Wurzbourg l'applaudit Le Congrès des socialistes allemands de Wurzburg sfest particulièrement occupé des socialistes minoritaires. Divers discours ont été prononcés en vue d'amener une réconciliation entre les deux fractions du parti socialiste allemand. Le ton des uns était conciliant, tandis que d'autres ont été nettement agressifs contre les minoritaires. Plus spécialement Scheidemann s'est élevé avec véhémence contre les dissidents. A ce propos, Scheidemann a combattu la thèse des minoritaires en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine « Le peuple d'Alsace-Lorraine, a-t-il déclaré, n'est pas une nation particulière (applaudissements), l'Alsace-Lorraine est une terre essentiel!cmer-t allemande («i&j applaudissements). Nous demandons que l'autonomie complète soit accordée à l'Alsace-Lorraine, mais nous voulons aussi nue l'Alsace-Lorraine continue à faire partie de l'Empire allemand (vifs applaudissements). car l'intégrité de l'empire allemand fait partie de nos conditions de paix, et nous lutterons jusqu'au bout pour l'Allemagne. (Vifs applaudissements.) OU EST PASSE CET ARGENT? Un rappert sur la situation déficitaire de la caisse du parti expose que malgré le déficit le parti socialiste allemand a consenti un prêt de 362,000 marks « au parti socialiste d'un autre pays ». Cette communication a soulevé une certaine émotion. On se demande si ce prêt ne serait pas une somme payée par le gouvernement allemand. par l'intermédiaire du parti socialiste, à Lénine et à d'autres maximalistes russes, pour organiser un mouvement pacifiste en Rusie. On sait, en effet, que des sommes importantes ont été versées à Lénine et à d'autres maximalistes à Zurich, avant leur départ pour la Russie, et que ces sommes venaient des socialistes allemands.- WWW— I > — Le Canada construit pour l'Angleterre 22 navires d'acier de 3.000 à 9.000 tonneaux, et étudie la construction de navires en bois pour un prix total de 50 millions. Les marins anglais et le boycottage de l'Allemagne < « Il y a des espions à Cardiff » Nous avons annoncé hier en dernière heure la résolution de boycottage de la marine allemande votée à Cardiff par la Ligue des marins de la marine marchande et non par l'Union des*marins et chauffeurs anglais, comme une dépêche d'agence nous le fit dire erronément. L'Union a voté cette résolution il y a plus d'un mois et le « XX0 Siècle » l'a rapporté alors. U s'agit donc d'une adhésion nouvelle au principe du boycottage, et c'est intéressant au plus haut point comme preuve de l'extension que prend le mouvement anglais de réprobation. Au cours du meeting de Cardiff, l'amiral Beresford a réclamé l'internement de tous les étrangers, trop nombreux encore en Angleterre. Sir Edouard Nicholl, qui présidait la : réunion, a 'déclaré au milieu de la vive émotion de la nombreuse assemblée : j « Nous avons indubitablement des espions à Cardiff. Je sais qu'il y a ici, des étrangers aujourd'hui. Dans cette salle, j'en vois quelques-uns. Aujourd'hui, des Allemands «e promènent autour des docks, depuis Bristol jusqu'à Swansen. Us devraient être internés. C'est là une honte intolérable. » ' ■ V\/VWV« ■ " ■ TMPBfL iÎME-LiMl UN DEMENTS ALLEMAND Genève. 16 octobçp. Le sous-secrétaire d'Etat allemand aux af^ires étrangères, von den Bussche, a fait t la déclaration suivante : L'a'Eirmation formulée par M. Ribot dans son discours à la Chambre française le 12 octobre, d'après laquelle l'Allemagne aurait donné à entendre au gouvernement français qu'il pouvait, par l'entremise d'un homme politique, entamer des négociations sur la restitution de l'Alsace-Lorraine, est dépourvue de tout fondement. Chaque fois que le gouvernement allemand a été sondé, au sujet des possibilités de paix, il n'a laissé aucun doute sur ce point que le : territoire allemand ne pourrait jamais faire l'objet rte négociations avec une puissance étrangère. Au front franco-britannique Nouveau bombardement de Dunkerque COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Sur le front de l'Aisne, activité moini qrande des deux artilleries. Nous avons réussi deux coups de mair sur les lignes allemandes : l'un à l'Est dt Reims ; l'autre, en Argonne, dans la ré qion de Boureuilles. Nos détachements ont détruit de nom breux abris et ramené des prisonniers. Swr la rive gauche de la Meuse, nota avons repoussé une tentative allemande ai nord de la côte 304. Sur la rive droite, la lutte d'artillerie c été particulièrement vive dans le secteui au nord du bois des Caurières. Nuit calme partout ailleurs. Aviation Des avions allemands ont bombardé cette nuit, la région de Dunkerque. Ni victimes, ni dégâts matériels. 23 heures. Sur le front de l'Aisne, après un vif boni bardement, les Allemands ont lancé plu sieurs coups de main sur nos positions ai Sud de Courtecon. L'ennemi n'a réuss qu'à prendre pied dans un de nos poste: avancés d'où nous l'avons rejeté aussitôt Une autre tentative au Sud d'Aillés a éga lement échoué. La lutte d'artillerie s es maintenue très vive toute la journée dan. la région des plateaux. Canonnade intermittente sur le reste di front. •" 1 1 ,rr Les Evénements de Russie Troubles dans plusieurs vîlies Pétrograde, 16 octobre. — Un télégramm< de Kharkofî annonce que des éléments cri mjnels de la population, renforcée par de: groupes de soldats déserteurs, ont brusque ment' commencé le pillage de la ville, le H octobre dernier ; les troupes ont éprouv quelque peine à arrêter les excès et à disper ser les bandes armées. Une violent îysilladf s'est engagée entre les soldats loyalistes e ls émeutiers. Des désordres similaires plu; ou moins .graves sont également signales £ Bondery en Bessarabie, à Bra,ylovka en Podo lia, à Tiraspol et dans les provinces de Kher son et d'Astrakhan, mais ils ont été rapide ment réprimés par les autorités et la partU saine de la population. Les maximalistes à Copenhague Copenhague, 10 octobre. — i.e « Aarhui Stil'tstidende » dit tenir de sourc-e autorisée qu'un groupe de maximalistes russes es; arrivé à Copenhague sous la conduite d< Radeck, l'agent autrichien bien connu. I. serait question d'établir à Copenhague le quartier général des maximalistes russes. -. VttlWb — D'après la « Morning Post les Allemands ont perdu au front occidental, pen dant le mois de septembre, 462 avions, et le: Alliés 24-S. . L'activité aérienne dans les Flandres COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Des troupes irlandaises ont exécuté, ce matin, un coup de main au nord-est de ■ Bullecourt. Grande activité de, l'artillerie ennemie, au cours de la nuit, vers la voie ferrée. d'Ypres à Staclen. 21 heures 10. : Nos patrouilles qui ont montré de l'ac-. tivité au cours de la journée sur le front de bataille ont ramené un certain nombre , de prisonniers. Grande activité des deux ■ artilleries. Le temps, qui est devenu plus clair. nous a permis de faire avec succès beaucoup de travail de contre-batterie. Un détachement de troupes de South-Midland a pénétré la nuit drenière dans . les tranchées allemandes vers Rœux et a fait subir des pertes aux occupants. Un autçe coup de main effectué cette nuit au Nord de Lens nous a valu un certain nombre de prisonniers. ' Un fort détachement ennemi qui tentait l ce matin d'aborder nos liqnes au Sud-| Ouest d'Aclieville a été rejeté avec pertes ; par nos feux d'infanterie et de mitrailleuses.Nos pilotes ont fait hier avec succès ' beaucoup de travail d'artillerie. Ils -ont pu ; prendre de nombreux clichés et harceler de faible hauteur l'infanterie ennemie par i leurs feux de mitrailleuses. DEUX TONNES DE PROJECTILES ONT ETE JETÉES AU COURS DE LA JOURNÉE SUR UN IMPORTANT DEPOT DE MUNITIONS ALLEMAND PRES DE COURTRAI. UN CERTAIN NOMDRE DE BOMBES A ETE EGALEMENT JETE SUR ' DIVERS OBJECTIFS DE LA ZONE D'A-! VANT DE L'ENNEMI. : Trois appareils allemands ont été ebat- ■ lus en com-bals aériens et deux autres con-; traints d'atterrir désemparés. Trois des > nôtres ne sont pas rentrés. t ' ' Des bombes sur Bruges, Varssenaere eî Houtlave Londres, 16 octobre. . Un communiqué de l'Amirauté britannique annonce que de nombreuses reconnaissances aériennes ont été effectuées hier par notre service d'aviation au cours desquelles plusieurs formations ennemies ont été rencontrées. Deux appareils ennemis ont été descendus. Un des nôtres manque. Les objectifs suivants ont été bombardés, pendant ces dernières vingt-quatre heures: Les docks de Bruges, les aérodromes de Varssenaere, d'Houttavc, sur lesquels de grandes quantités d'explosifs ont été lan-' ces avec des résultats satisfaisants. Tous nos appareils sont rentrés indam-np.s. Ls campagne locie contre le cardinal Mercier incroyables agressions des flammgants aKtivisîes On sait que, fidèle à combattre tout ce qui pourrait nuire à l'intérêt supérieur de la patrie, le cardinal Mercier a été des premiers à ouvrir les yeux des Belges opprimés sur le véritable caractère de l'agitation entamée sous le patronage de l'autorité allemande par les flamingants aktivis-tes. Ceux-ci ne le lui pardonnent pas. Quand un Paul Frédérica ou un Alfons Sevens osa flétrir leur trahison, on eut tôt fait d'obtenir leur déportation en Allemagne. Malgré toute leur audace, les Boches ont dû renoncer, devant les protestations du Pape, à infliger le même traitement à l'archevêque de Malines, mais les aktivis-tes se vendent en multipliant leurs agressions contre le vénéré Primat de Belgique. Nous avons signalé les injures qui lui ont été lancées dans les Vlaamsche Nieuws par le professeur Auguste Borms qui prétendait parler une fois de plus au nom des catholiques flamands. Nous avons conté aussi l'exploit des quelques voyous qui allèrent, sous la protection des policiers boches, siffler le cardinal Mercier devant Sainte-Gudule, le 21 juillet. Le professeur Borms et sa bande viennent de récidiver. Un dimanche de septembre. le cardinal Mercier se rendit à l'église Saint-Georges à Anvers pour y prononcer une de ces allocutions qui encouragent si puissamment nos frères opprimés.' Comme toujours, l'église était comble et la foule s'était rassemblée devant le portail peur saluer le prélat. Aux acclamations de cette foule, se mêlèrent à l'arrivée et au départ de l'archevêque, des huées et des coups de sifflets d'un groupe d'énergumènes dont tout le courage était fait de la présence d^s soldats du Kaiser. Inutile de dire que les ovations redoublèrent et que la divulgation de cet inrident scandaleux augmenta encore la vénération et l'attachement de tous les Belges pour leur Primat Les feuilles flamingantes entretenues par les kommandanturs ont célébré cet exploit comme une victoire. Parmi elles, les Vlaamsche Nieuws ont publié un article qui donne la nausée. On croirait lire l'une où l'autre do. ces fouillés d'outro-Rhln qui ont injurié le cardinal Mercier avec toute la bassesse et toute la grossièreté boches • « Mgr Mercier n'est plus évêque, ni prêtre, c'est un courtier qui représente ici le gouvernement du Havre. » Il n'est plus le père de la Flandre catholique ; il est le meneur des fransquillons, ennemis des Flamands. ...Le jour de son départ — et ce jour approche indiscutablement. — le clergé se sentira soulagé et allégé. Ce sera un jour de fête dans les presbytères des Flandres ! ...Il coulera ses vieux jours dans une solitude hostile et morose, pleine de rancœur, s'il survit à sa chute, — ce que nous lui souhaitons de tout cœur. Il ne trouvera en lui m-ême ni force, ni corrélation, car il est pareil à un Dubois, à uS?Broglie, à un Tal-leyrand, et bien qu'étant professeur en philosophie, il ne possède ni la pieté, ni la sagesse pour que ses rêves de grandeur trouvent place dans son âme. ...L'habit de prêtre et la dignité ecclésiastique ne protègént plus Mgr Mercier, parce qu'il a commis une profanation en se soulevant contre les droits de son peuple et en devenant le principal meneur du frans<ruillo-msme....Sa dignité n'est, plus en sécurité — si l'on peut dire — dans les Flandres. Son palais devra à l'avenir être protégé contre le peuple flamand. Une zone neutre devra être tracée autour de sa résidence, » Quelle abjection dans ce débordement d'injures où la haine boche semble ponctuée de hoquets d'ivrognès ! Le mépris unanime a fait justice de ces ordures ; il faudrait ne rien connaître de l'âme belge pour en douter un instant. Ajoutons que quelqu'un qui n'est pas boche et qui se croit très malin déclarait 1 autre iour qu'après tout le cardinal Mercier n'est pas un si Grand esprit... Plaignons sincèrement ce pauvre myrmidon. — Stylo. , ,.i ^ *VVWW 1 Le Conflit saglc-hollandais Le fjoînt de vue du gouvernement britannique Londres, 15 octobre. — L'Agence Reu-ter tient de source autorisée que, avant la guerre, l'entretien des routes et des voies ferrées, en Belgique, nécessitait annuellement 1.320.000 tonnes de sable et de cravier. En conséquence, la nécessité de sable et de gravier n'existe virtuellement pas courJ.es besoins civils. En revanche, la nécessité est énorme pour les routes, tranchées, abris et réduits bétonnés dans les zones d'opérations militaires.En fait, les Allemands importent de toute part, et notamment de Hollande, des graviers et des sabies pour des usages militaires. Du î-r janvier au 15 août, cette année, ils ont importé plus de trois millions de tonnes en Belgique par la voie de la Hollande. Pendant la seconde moitié d'août, les importations ont été faites à raison de 5 millions de tonnes par Le témoignage d'un journa! hollandais Amsterdam, 16 octobre. Le Télcgraaf publie un article de son correspondant de Belgique, établissant, avec témoignage à l'appui, que les Allemands emploient le sable et le gravier transportés par eau dans !a zone hollandaise, à des travaux militaires, notamment à Iseghem, Roulers et dans plusieurs autres localités des Flandres. Le journal réclame une enquête immédiate. (Radio.) « IlISMj SOFIA Que Guillaume II ait satisfait sa mania des déplacements par une visite à son royal complice de Sofia, rien de bien surprenant en soi. Mais qu'il ait précisément quitté Berlin le lendemain de l'incartade de von Ca.pelle au Reichstag et alors qu'une crise ministérielle est latente en Allemagne, ceci paraît plus étonnant. Et que von Kuhlman, en qui le « Tijd », souvent bien informé, voit le successeur de Michaëlis, ait quitté Berlin en ce moment pour accompagner son maître, c'est bien extraordinaire encore.Il a fallu évidemment un puissant intérêt pour que ce voyage ne pût être différé. Cet intérêt, c'est la situation de la Bulgarie. Guillaume II doit être allé parler sévèrement au tsar Ferdinand, qu'on représente disposé à demander une paix séparée.Ceci sans doute est faux. Ferdinand ai partie liee avec ses allies dons les aimées sont là,, prêtes à lui faire payer cher une défection. Et cette défection supposerait que l'Entente fût disposée à ne pas demander au tsar bulgare le juste compte de sa déloyauté. Et grâce à Dieu, l'Entente n'en est pas là. Guillaume II a peur du peuple bulgare'.. Celui-ci serait impatient d'obtenir la paix. Il n'a jamais voulu d'enthousiasme la guerre actuelle, d'ailleurs. U a marché sans conviction, poussé par son gouvernement et dans l'espoir de reprendre ce qu'il avait perdu dahs la seconde guerre balkanique. Aujourd'hui, il est en Bulgarie de notoriété publique que Radoslavoff, le premier ministre de Sofia, et Tonteheff, ministre des finances, ont fait une fortune colossale avec la guerre. Le « bakchitch », ce pourboire turc si puissant en Orient, a été habilement utilisé par l'Allemagne. Mais le gouvernement est actuellement là-bas le seul élément pro-germain. A la Sobranié. il ne dispose de la majorité que parce qu'il fit disqualifier une demi-douzaine de députés de l'opposition. Et depuis l'emprisonnement de Ghénadieff, cette majorité n'existe même plus. Aussi, on ne convoque plus la Chambre. Le peuple est fatigué des hostilités. Il trouve qu'on a gagné la « guerre bulgare » en occupant • plus de territoires qu'on n'en espéra jamais. Il demande qu'on négocie. Tenir actuellement, c'est prolonger la résistance pour permettre à l'Allemagne de réaliser ses buts de guerre en Belgique, en Pologne et en France. Ceci n'intéresse guère le Bulgare et on sait que la loyauté et la fidélité aux alliances ne l'étouffent pas, En Allemagne d'ailleurs, et avec l'autorisation de la censure, certaines voix se sont élevées en faveur des Serbes. La loyauté n'est pas non plus le fort de l'Allemand et celui-ci voudrait, lui aussi, conclure la paix en sacrifiant les buts de guerre de ses alliés. La Bulgarie s'émeut de cette campagne et organise elle-même en Suisse romande un office pour faire connaître dans les pays de l'Entente par le conseil de la presse suisse, le véritable sens de sa participation à la guere. C'est décidément s'affranchir de la tutelle de la diplomatie allemande.Radoslavoff est allé à Berlin porter 'es doléances bulgares. Et comme à la Wil-hemstrasse on ne néglige rien, Guillaume! s'est mis en route. Ne nous emballons pas, bien entendu. Le torchon brûle entre complices, mais ç$ n'est pas encore le bel incendie final. PERCY. mtrna—a«ipi» wm»'I''VVVWV"«'«wri'a* Les affaires Solo, etc. A l'instruction M. Bouchardon a interrogé mardi après-midi l'inculpé .Touca, en présence de son défenseur M0 Antony Hubin Il a ensuite recueilli longuement la déposition d'un témoin dans l'affairb Bolo. Le dos-t: sier Bolo a été remis à Washington à l'ambassadeur de Franco. Le cas de M. Monier La Cour de cassation, toutes chambres rém. nies- s'est constituée mardi après-midi, à l'issue de son audience solennelle de rentrée, en Conseil supérieur de la magistrature appelé à statuer sur les poursuites disciplinaires intentées contre M. Monier, premier président de la Cour d'appel de Paris. C'est le premier président Sarru.t- qui présidait. Tout s'est passé dans le huis clos 13-plus strict. La séance a été levée à 5 heures ; la décision ne sera prise qu'aujourd'hui. Les « tournées » électorales de M. TurmeJ «£ Louidéac, 16 octobre. -- Au cours de sa campagne électorale contre M. Jacques Dhur, M. Turmel arrosait, généreusement les gosiers d» ses électeur^. Aucune auberge n'était oublies dans ces tournées et, la plupart du temps, .la candidat disait au tenancier : « Inscrivez la dépense à mon compte ! » Et l'on inscrivait, croyant que l'argent suivrait bientôt. Mais l'argent ne venait pas. Au commencement de 1915. plusieurs débitants de Cornouailles adressèrent au député leurs notes sous pli recommandé. Ils n'obtinrent ni réponse ni argent Eu mai 1915, les aubergistes de Locarn se concertèrent pour une réclamation collective, leurs créances totalisées atteignant le total de 554 fr. 25. Ils n'eurent pas plus de succès. Les Exploits d'un «Mien» Genève, 1C octobre. Un ballon captif allemand, parti à la dé.rivs de Friedrichshaîen, a traversé le lac de Constance jusqu'à la frontière suisse près de Romanshorn. Le cabie du ballon, qui traînait sur le sol, vint en contact avec le cable électrique d'un tramway, et sept écoliers qui se trouvaient à proximité furent électrocutés. Deux d'entre eux sont morts, les cinq autres ont été grièvement blessés.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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