Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 12 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/959c53g14g/
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25 ANNIE.— Série nouvelle.—Ne61î Mercredi 12 Juillet 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 28 'er, ras' (s t'i Bourse — LE HAVRE : iÉLÉPHONE:n'64BELGE BUREAUX fi PARIS : ! 33 fjQ Jean-Jacques-Rousseau, 33 nO« london office; 21, PANTON STREET Leicester Square, S. bV. j Directeur : fËMIÎB SÏ5KAÏ IVVWtVVVWU 10 cent, ie LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fp. BO par mois » ...... 7 fr. 50 par trimestre •Angleterre.. 2 sh G ç). par mois » 7 sh. 6 «J. par trimestM A,Jtf£2 pSîu5. S fP: —■ n^ois » . 9 fr. — par trimeslra PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne tîe Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris, £3 cent, au fVont Quotidien beige paraissant au Havre et à Paris 1ERR HOFFMANN, Rector Germanicus. —✓sy-sy-Ny-s,—. 1 £g journaux ont annoncé que le Recteur cl le l'Université « germanique » de Ganci se- Iti!" fcs sieur lioflïnann. Parbleu ! . . l! A tous ceux qui ont vécu de la vie univer- cl iiiiire gantoise et qui connaissent le per- _ ouuel de la grande institution scientifique ni forma et. orna leur intelle- «alité, si l on iiyait demandé lequel de leurs anciens malires eût été capable d'endosser la livrée kervile de von Bissing il n'y aurait eu qu une i'nix pour ré} -ndre : Ho.fffna.im . Au lointain do mes soitvenirs — cela date, [tétas de trente ans — je revois un être mi-(eùx, mal lavé et mal peigné, qui nous bafouillait — avec un fort accent d'outre-Rhin j — Une morale pédantesque et fumeuse, im-EpfÀfed'Allemagne et dont le cours n'offrait aux"étudiant! d'autre attrait que celui de l'invraisemblable u chahut » dont il était l {'occasion... ' * :k îk ' ; La » moral'e » de Hoffmann avait par ail- 1 Peurs un caractère très brutal de fanatisme ; )';d>ique. Quand le cuistre parlait de la religion catholique il ne manquait pas de l'ap- , peler la « cnouperstichon roumaine ». La répétition de cette basse plaisanterie donna sur mes jeunes nerfs et dans 1' « Impartial » — journal alors dirigé par M. Jules Van den Heuvel — je dis vivement son .fait à Hoffmann... L'article avait pour litre « l!n hirsute Teuton »!... Le surnom resta... «manque de discipline et de respect» me' Kit|M même des » observations académiques » dont se fit l'interprète — avec un bourire —-le secrétaire du conseil. ; La presse a prétendu que Hoffmann est Luxembourgeois; je n'en crois rien : qu'on •y regarde de près et on découvrira que ses iSorigines sont nettement prussiennes; en •Jous cas, s'il n'a pas l'état-civil d'un Allemand il en eut toujours l'âme... 1 En voici une preuve encore : lorsque en âfiOÔ j'occupais la vice-présidence de 1' « Association flamande pour la vulgarisation de la langue française » — qui, soit dit par pa-hrutliese, fut toujours une œuvre sainement belge, ayant pour seul objectif d'établir un ximlaH plus intime entre les deux éléments Lelliniques de notre pays — notre société fut hi'irhrinent attaquée par un torchon bruxcl-liois que rédigeaient précisément les Fla-pninganls — heureusement très rares — qui [depuis ont eu tant de hâte à sourire au ric-[tiis sanglant de l'occupant... Avant_ en i mains lès preuves que ce torchon vivait de I l'argent, allemand et n'était qu'une entre-I prise déguisée de pangermanisme, je pro-[.daisis publiquement ces pi eux es... ' n'avais plus vuHeh'nlfe'-^ tue je fa Cand. au boulevard do L, ,01'ta LdtiîKiuda, sans préambule imrJiS? hnainlenais mes « aêcousaelions »... Je répliquais par une cassante affirmative ; et iÇlloll'inann.les dents serrées, me dit: <. Alors, -< foi 1 s » aurez des nouvelles de « Mossieù » ■ îo Ministre d'Allemagne ! »... J'en suis tou-I.jouis à attendre ces nouvelles ! , l n dernier trait — et si amusant : Hoff-■rnana avait la manie du végétarisme — une [litanie qui se faisait volontiers prosély tique : [il donnait, dans un local même de rUnivcr-U lé, des conférences « légumineuses » aux ifiia.uts ! A l'une de ces conférences, compile lé propagandiste attribuait l'énergie de lèurps et d'esprit- des Germains à une dimi-tnution 1 rograssive de l'usage de la viande, h« joyeux luron wallon — du nom de Charnier — lança cette interruption-: « Et les [ saucisses, monsieur ?... Hoffmann resta [ • baba » !... | *** ' Et vog» l'être falot que von Bissing va h lacer à la tête de l'Université « gerniani- I que » de Gand... Dans cette maison fi l'science, illustrée, clans le passé, par les l'I .aiirent, les Cnllier, les de Ridder, et les l'Missent, et que représentent actuellement Ittvec tant d'autorité un Phenne, un Frédé-lïicq, un Mehsiôn, un Boulvm, un van Er-Inienglien, un de Brabandére, un Eeman, Ij'un Vanden Bossche, un Uoeisch, un van II loi il te, un Severin, un Gounson, un Hulm |Vt tant d'autres, les Allemands, pour leur l.vuvre de désunion, n'ont trouvé que ce rweux pierrot macabre dont personne — l-'<'.vant eux et sans eifx — ne songea à faire I eu recteur... Ii II a fallu l'interversion des valeurs que I crée la guerre pour que nous soit donné le ■ spectacle qui —..pour ceux qui connaissent ■•le personnage — est peut-être plus risibie I "ncore qu'odieux : l'hermine rectorale eou- ■ vuatf la médiocrité intellectuelle et la sor-I diuilé physique de Hoffmann' !... II C'est lé cas de dires que pour les sales be-|j.iigncsron trouve toujours des gens sales. L'Allemagne prévoyait Hoffmann ; Iloff-I aaann attendait l'Allemagne : ils sont dignes t l'un de l'autre 1 Firmin VAN DEN BOSCH. l'.-s. - Çomme vis-à-vis d'un laquais de la I d( cte Allemagne, il est bon de montrer qu'on tst I documenté, voin quelques précisions — données I ilè mémoire, car mes « pièces à conviction » sont I restées, avec ma (bibliothèque, en Belgique. J* L'article » Un hirsute Toulon » doit dater de ^sl1 ; en même temps que dans L'Impartial, 1 llotfmann fut déshabille — avec des pincettes — l dans l'Etudiant catholiqur, sous la signature de ■ Sgns-Peur pseudonyme de M .E. D.). f; 3' I.o Bulletin de l'Association flamande pour 'fl Kt'iiarisaUon de la Langue française a.rap-I ln'rir l'incident du torchon bruxellois dont „e I regrette d'avoir oublié le litre. 3' La One « 'végétarienne » — qui se passa •1 l'Iîeolo des Sciences, rue Plaleau — fit l'pbjet I 11 «ne joyeir • chronique du tournai de Gand, signée Jean de Gand, pseudonyme d'un spirituel I i' iirnalisle, décédé depuis lors, M. dé Mulder. I Hoffmann, i'écleur sans Sèves, aura tout "e l,ir 1ç Vérifier r-es sources dans la « collection | ganloi-e » de la Bibliothèque de l'Universilé. I ' :— —— < TRAIN D'EPOUVANTE ))0( 1 ,. },f plaine dernière, racontent les Nou-I » nus, est an ivé à Xamur «n train mi'itaire I -uieiiiand peu ordinaire. Il transportait p'u-isieins cenhiines de mallieureux, presque pus (ifs soldats allemands et des .olficiej's iei t . uerit devenus fou- à ln suite du bom-| Hdement violent auquel ils ont été sou-I îu,s dans la région de Verdun. E V- , Un avion français survole Beriin i Les Allemands ont fait prisonnier, il y a .quelques jours, un aviateur français dont iis n'annonceront probablement pas la capture.Gel aviateur, montant un Xieuport du dernier modèle, a survolé Berl.ip, a jeté sur la capitale allemande des proclamations et a poursuivi son voyage vers lé front oriental, s'effoiraiil d'atieindie les lignes russes. Il n'a mallieureusenionl pas pu léussir complètement cet invraisemblable exploit et a été obligé d'atlerrir dans les lignes allemandes u liste vingxaine de kilomètres seulement élu but qu'il s'était proposé. Un désir légitime »0«—-— Un ingénieur de nos amis nous éciit : « A plusieurs reprises déjà, j'ai entendu exprimer par des industriels français des doléances au sujet de la façon un peu cavalière dont agissent 'certaines de nos commissions de révision. Des militaires qui travaillaient dans les usinees et y occupaient des emplois de spécialistes ont été' invités à comparaître devant ces commissions et. sans aucun préavis, expédiés te jour même sur Calais oU une formation de-l'arrière, sans même qu'on leur laissât te' temps de prévenir leur patron. 11 v a là une façon de procéder tout à fait désagréable pour les industriels français et nuisible à la défense nationale, car elle désorganise les ateliers. Cette manière ne parait nullement imposée ; il. n'y va pas de la sécurité du pays et il suffit pour s'en convaincre de comparer cette procédure avec celle qui a été instaurée en France sur les instructions du général Galliéni. dont on connaît cependant l'austère rigidité : au moment où, fin 1915, on décidait d'appliquer strictement la loi Dalbiez en envoyant aux armées tous le:t, hommes susceptibles d'y être utilisés et en! ne laissant aux usines que le personnel reconnu nécessaire à leur plein rendement, les groupements industriels qui assurent la défense nationale s'émurent et le ministre de la Guerre manifesta son accord sur, les deux points suivants : 1) aucune décision ne sera prise .en ce qui concerne lés ouvriers militaires sans 'ane le patron ait été entendu ; 2) des délais su f lisants seront, accordés pour procéder au remplacement des bummes renvoyés sans porter atteinte, à la production. Si- l'on iuge exagéré de satisfaire au 1°,-qui constitue cependant, semble-t-iJ, une mesure de courtoisie si bien indiquée vis-à-vis de la France au moins devrait-on, dans l'intérêt du travail des usines de guerre se conformer au second point. M. le Ministre de la Guerre pourrait*! examiner ce déside.ratum avec la largeur de vues qui lui est coutumière ? » ECHOS Remercions encors nos excellents confrères, du « Journal d&( Débats », de 1' « Echo de Paris ». du « Fn garo », du « Gaulois », de 1' « Action fram çaise », du « l'élit Journal », de la » Croix », de la « Liberté », de 1' Evénement » et du u Journal de Rouen „ de la sympaftuc qu'ils oftt bien voulu nous témoigner là l'occasion de la publication de notre édition parisienne. Nous sommes très sensibles à leur délicate attention et nous saisissons avec plaisir celte occasion de leur dire notre gratitude pour l'accueil si cordial qu'ils ne cessent de faire à toutes les initiatives belges^ —0— Dans le corps diplomatique- Mgr l'aoci Porreili,' ancien nonce du Pap? à Bruxelles", a ni veut, sous peu au Havre M il présentera ses lettres de congé Le nouveau nonce, Mgr Locatel'li, passera également au Iiavrë le mois iTTOcbain. U ira ensuite présenter au Uoi sfts-leftireS de créance â La Panne où raccompagnera' le ministre des Affaires Etrangères.. —0— Lu milice nalionaltf M. Berryer, ministre de l'Intérieur, vient" de nommer M. Campioni, greffier du Séttôg en qualité de président suppléant de la Commission do recrutcmènt de Dieppe. Une brochure à lire. La librairie Lethielleux à Paris (10, l'Uô [ Cassellc) vient de publier en une élégante brochure le texte du sermon prononcé par; le R. P. t ténus se en l'église cle la Madeleine' , à Paris le 8 avril à l'occasion de l'annivef' sa,ire du Roi Albert. On y retrouve avec , plaisir les qualités qu'on a accoutumé do goûter chez l'éminent p.ré.dicatour. Gette brochure intitulée : « Le Royaume 1 de Dieu » est en vente au prix de un francf dans toutes les librairies religieuses et chez • Persyn à La Panne. i Nous en recommandons d'autant plus vi> vement la lecture que la vente en est faite au profit de mères et cle veuves de soldat#' restées en Belgique. j —0— Dispense du maigre 1 En vertu des pouvoirs qu'ils ont reçus dif 1 Saint Siège, les évèques français accordent dans leurs diocèses la dispense de l'absti*' nenoe pour le vendredi 11- juillet, fête natio^ 3 n aile. —0— 3 Les militaires de Marchin et des environs - qui désireraient faire savoir à leurs famille qu'ils sont en bonne santé sont priés d'enJ vover leurs nom et adresse-et l'adresse des* - leurs à 'Mlle la comtesse Madeleine de Ro^' r biano, Hôtel S'ig.non, rue Yignon, Paris. 0 Prfùrà de faire parvenir les lettres (J l'adresse indiqv'e avant te 13 courant. ,.t- ..U Vj-PHèSiz - ■ _y ' ~h r Embuscade ? Xous recevons d'un de nos amis de Londres l'information ci-dessous, dont la gravité n'échappera à personne. Xolre correspondant esl, par sa situation et ses relations, en étal d'être bien informé, et sa bonne foi est au-aessus de tout scupç ).l. Londres, 7 juillet. A ta v eille du jour où le conseil des ministres va délibérer sur les dispositions de l'arrèlé-loi relatif à l'appel sous les armes, vous- n'apprendrez pas sans intérêt qu'on se livre ici à certaines manœuvres anticipant sur ces dispositions. Si je suis bien informé, il y a dans ces dispositions un article qui laisse la porte ouverte à tous les abus. Je n'en connais pas la teneur. Mais les faits dont je suis témoin, me donnent à penser que tous les embus-quables seront abrités à temps. c;u on essaiera tout au moins de les :ucUre \ l'abri. Voici comment procède actuellement certaine officine d'embuscade. On fait venir les candidats à l'embuscade dans un bureau officiel, Ils y viennent sans connaître le motif pour lequel on les fait venir. Là on leur explique qu'ils doivent faire leur... devoir. C'est-à-dire revêli.r immédiatement un uni-formé qui, d'aventure, est là tout prêt. On le leur fait revêtir, ce qu'ils font d'assez, bonne grâce, puisqu'èn même temps on les désigne pour un des innombrables bureaux de Londres. Et rentrés chez eux en tenue, ces braves, qui en étaient partis en pékin, avouent modestement qu'ils se devaient à la Patrie ! Je crois devoir vous signaler en passant qu'un de ces bureaux- officiels n'est ni plus ni moins qu'une officine où, sous prétexte d'objectivité, on fait couramment l'éloge des publications de propagande allemandes.Comment celle officine reçoit ces publications, voilà qui tient du mystère. Ce qui semble certain, é'csi qu'elle sst en rapport avec les agences de propagaiyi^ de Bochum et de Paderborn. Nous en reparlerons. Î1ÎI6 l'ilill pifllÉ INTERESSANTE POSITION PRISE PAR LA CONFERENCE OUVRIERE INTERALLIÉE DE LEEDS Il s'est réuni ces jours derniers à Leeds, en Angleterre, un congrès d'organisations ouvrières des pays alliés, auquel environ deux millions et demi d'ouvriers étaient représentés. . - y 1-travic-r "J-ra yupr<&»'cnrfcarrfcgr^qitf sait re- venu en France — une fois le congrès terminé — est M. de Ambris, le député syndî-calisy de Parfne. très populaire dans toute l'Italie, où il a été un des plus grands artisans de l'intervention dans la guerre. M. de Ambris. avant de poursuivre son voyage pour le front, où il doit rejoindre son régiment, a donné à notre confrère Louis Campolonghi du _« Petit Parisien » quel-nu as renseignements dont voici l'essentiel : « Je crois à l'utilité de la conférence qui vient d'avoir lieu à Leeds. Son but a été défini, dès le premier moment, par la délégation anglaisé. « L'ancienne Internationale des Syndicats, a-t-elle déclaré, qui a son bureau à Berlin, a cessé de fonctionner. La guerre en a brisé les rouages. Mais si les organisations ouvrières des pays alliés ne peuvent et ne veulent pas avoir cle rapports avec les organisations ennemies, ce n'est pas une bonne raison pour qu'elles ne cherchent pas à établir un contact entre elles, en vue des nombreux intérêts qui réclament une action coordonnée et suivie. >' » La C. G. T. de France avait proposé auparavant cle transporter le bureau de l'Internationale des Svndicats, de Berlin dans la capitale d'un pays neutre, ce qui aurait permis de considérer l'Internationale comme encore existante.. Mais les Allemands ne semblèrent pas disposés à laisser échapper la direction de l'importante organisation, et d'ailleurs les alliés ne trouvèrent pas l'appui qu'ils avaient escompté du côté des neutres, décidés à rester... neutres, même sur ce terrain. » D'ans ces conditions, le seul moyen de se révolter contre l'absurdité d'une Internationale avant son bureau directeur à Berlin, consistait — pour tous les alliés — dans l'acceptation de la proposition anglaise. plus radicale que celle qui.avait été préconisée' par la C. G. T. C'est ce qu'ont de suite compris les délégués français qui, par l'organe du camarade Jouhaux, se soni ralliés à la proposition des délégués an ■ gla.is, en indiquant même les moyens de sa réalisation pratique. On a décidé, en i effet de créer à Paris un « Bureau de correspondance entre les organisations ouvrières des pays alliés »w Quand à l'esprit de cette réunion, M. de Ambris l'a indiqué en ces termes : ' « On s'est éloigné du prolétariat aile ! mand responsable, au même degré, que les autres classes, de l'effroyable guerre qu< l'Allemagne a déchaînée sur le monde on a rapproché les uns des autres les pro létariats alliés. Voilà ce (pie nous avons fait à Leeds. C'est, du moins dans cet es ; prit que j'ai voté les résolutions dont j< . viens de vous parler. » > Et voilà Une preuve cle plus ciue ce qu > pourra rester de l'Internationale ne sur ; vivra... qu'à condition d'être nationaliste 1 UN INCIDENT SIGNIFICATIF AU COUR! ; D'UNE RÉUNION SOGIALISTE Nous lisons clans le « Temps » : ' « Un socialiste belge, M. de Brouckèrc était allé à Lvon pour donner une confé rence sur la Belgique opprimée. La réu = nion était présidée par M. Marius Moutet l député : clans la salle, les unifiés étaient et grand nombre. (( Nous avons apporté notre concours loya au gouvernement, dit le député clu Rhône parce qu'il combat pour le droit ; il est in dispensable de combattre jusqu'à la victoir complète. » 1 Après lui, M. de Brouckère affirma qu les Belges sont prêts à endurer encore t-ou tes les privations, toutes les vexations plu tôt que de subir la paix favorable aux Al ïemands. M. Raffin-Dugens, député de l'Isère ayant voulu parler, ce fut aussitôt un va carme épouvantable ; la voix de l'orateu fut couverte par les cris de « A Kienthal ! " Il dut abréger son discours. » L'offensive de Picardie et de Volhynie Les .Français onl donc atteint la patte d'oie de chemins'qui s'amorce aux portes file Péronne, dans l'angle droit formé par la Somme. La cote 97 et la Maisonnette dominent directement le canal, le fleuve et la ville. Il serait cependant prématuré de dire que Péronne est virtuellement pris, car il est vraisemblable que le commandement français, faisant pivoter toute sa ligne sur la nouvelle conquête, s'assuiera. d'abord, de Barlêux et de Villors-Carboamel sur la droite (nive sud de la Somme) et des villages de Clérv et de Mont-Sa.mt-Q.uen'tin sur la gauche (rive nord de la Somme) ayant de descendre dans la vallée devant Péronne. Le passage d'une rivière doit cire couvert pour être tenté avec chances de succès, môme lorsqu'on se trouve dans une boucle du -cours d'eau qui constitue toujours l'endroit le plus favorable à une opération de fiv.nebiissoment. Au demeurant, beaucoup de prudence et de circonspection s'impose toujours dans l'apprcieiation des opérations de guerre. Le critique militaire du Temps 1e rappelle fort -à propos et ajoute ; 'i Les combats de ces jours dernieçs, qui ont donné tous les résultats qu'on attendait, ne sont que le début de l'exécution du plan élaboré par notre haut commandement, plan dont on peut escompter les plus beaux résultais. Tout le monde sentira le "danger qu'il -y- aurait à l'exposer dans un journal. On doit bien comprendre d'ailleurs qu'un plan d'opérations ne saurait avoir une forme rigide et invariable. Napoléon lui-même n'en a"jamais conçu de semblables; ses plans, dominés par une idée maîtresse', étaient à l'état d'évolution continue, il les modifiait d'après" les mouvements de l'ennemi. Nos opi'aalions sont commencées et bien corn-mancées, ne cherchons pas à en prévoir la suite. Sur l'immense front où nous sommes en contact avec nos ennemis, les événements évolueront, et sans s'écarter de son idée maîtresse, notre commandement modifiera en conséquence ses premières intentions. » La guerre, en effet, esl un ai t et sa plasticité est extrême. Le jeu de ses combinaisons est infini. Que la droite des Alliés, en Picardie, ail marché plus vite que la gauche, i-1 voilà loufe li manœuvre de dp-main aaii doit s'inspirer de cette situation nouvelle. Mais le seul fait qu'une mainoeuvre, non plus seulement tactique, mais aussi stratégique soit rendue possible est déjà exliê--memènl intéressant, et montre l'étendue des T.es Russes poursuivent ardemment le cours de leurs succès. En Volhynie, leur cavalerie galope déjà aux avancées de la \ille de Kovel. Le passage du Stochod par l'armée Broussilof! peut être, sans forfanterie, comparé au passage cle la Dunajee, en mai 1915, par l'a pha-lange de Ma'ckensén. Les pertes terribles subies par l'armée austro-allemande de von Lisi-ngen font espérer que Kovel tombera, qiue la Tui-ija sera à son tour franchie et que Vladimir-Volynski sera à son tour menacé. On peut espérer aussi que la marche vers ^ Sokal pourra être reprise. C'est par la trouée j de Sokal qu'aux premiers jours cle la guerre, les Russes pén6tt èrcrit en Galicste sepienri io-imlo et marchèrent sirv Lemberg. Sokal est à 70 kilomètres au nord de Lembeirg et 1 obstacle du Bug v peut être franchi plus aisément qu'en aval. En Galieie orientale, il c-st à présumer que ''•innée de von Bot.lmier.se repliera vers le norci et, n.rwm paru -uc itco-ecrf-- pathes, y appuiera sa droite afin, d'opposer une meilleure 'résistance aux efforts russes par un raccourcissement de sou front. Mais même si ce rétablissement du front de von Bolhmer parvenait à s'accomplir, Lemberg n'en serait pas moins menacé et par les routes les plus directes qui sont celles du nord. s * A Il parait que plusieurs brigades de l'armée aul.richienjre de von Koe.vess ont quitté les Balkans potir défendre'Lemberg el Stanis-lau. L'heure sonnera donc bientôt, — espérons-le, — où l'armée du général Sarra.il, encore renforcée, pourra, à son tour, prendre l'offensive. Paul CROKAERT. Nouvelles de la Patrie Belge NOUVELLES DE PARTOUT Quelles prévisions se cachent sous cet ordre? Le « Telegraaf » apprend que les bourgmestres des communes belges sont tenus d'organiser dans-chaque village, avec l'aicle des civils, un service do la Croix-Rouge dirigé par un médecin allemand assisté de trois infirmiers. I.es sloeks de savons Un autre arrêté signé de von Bissing annonce pour le 10 juillet aux premières heures du jour le relevé cle tous les stocks de savons durs,mous,en poudre et autres produits à base de graisse servant au lavage et au lessivage. Ne doivent pas êlre déclarées les quantités de 100 kg. et moins, qui sont fdï possession d'an même détenteur. —0— A BRUXELLES Ge qu'on leur a défendu de dire Les journaux emboenés ont publié la nouvelle de la mort de M. Emile AVaxweiler. Ils citent les ouvrages important! que le grand ritoven avait signés. Mais — voyez la liberté que la Kommandantur leur accorde — i' i ne l'ont mention ni de » Belgique neutre et loyale », ni du « Procès de la neulralilé belge. » Bien entendu ! Statistique démographique Pour l'ensemble de Bruxelles et cle ses faubourgs, le total -des naissances 0. été de 551 et celui des décès de 923, soit un taux correspondant de natalité de 8.1- et un taiix de mortalité, de II pour 1.000 habitants. Quant au groupe des maladies contagieuses, bi mortalité sur 1,000 habitants a été de 0,2. —0— ANVERS Les Allemands hérissent toute la région de fortifications Le> Boches placent cÎ6s canons près de la porte de Boom -at même sur 1 pont du chemin de fer ! Près de ces endroits sont creusées des tranchées qu'on cherche à dissimuler.De l'autre côté du fort, on a pratiqué aussi des tranchées juste au-dessous du rempart. Chose" curieuse, la gueule des canons est i dirigée vers la ville ! A Burg'ht aussi, de grands travaux «ont effectués, pour relier par voie ferrtie la route cle Sainte-Anne-Waes à la fabrique de toile cirée, le pont de l'Escaut à la gare de Zwyndrecht. On place aussi des munitions dans les forts. Par exemple, le fort n» 8 constitue un véritable magâsien à munitions.D'autre part, il paraît auc dans le Lim-boui'g des. tranchées sont effectuées au milieu des sapinières aux environs de Bréë. La circulation est interdite aux environs de ces travaux. Ceux-ci sont effectués principalement par cles prisonniers russes. —0— Au Pays de Liège Grève de houilleurs Une grève a éclaté parmi les ouvriers du charbonnage de la Grande-Baçnure à Liège. Ce sont les liiercheurs et les manœuvres qui ont cessé le travail. Ces ouvriers réclament une augmentation cle salaire en se plaignant de la cherté des vivres. Au charbonnage cle la Grande-Bacnure, -on travaille au complet les six jours de la semaine depuis février. On y occupe à peu près 400 ouvriers, dont 200 sont en grève pour le moment. On parle du reste d'un arrangement rapide et que les grévistes reprendront rapidement leur travail. Nécrologie On signale parmi les décès enregistrés récemment clans la région, ceux de M. Régnier Saroléia que tant de générations d'élèves ont connu à l'Ecole Moyenne de Visé ; cle M. IIosay-Quadvlieg de Devant le Pont ; de M. F. Boulanger, négociant en vins, décédé à Bruxelles et de M. Bartho-lomé Skivée de Hermalle-S/'A. Ce dernier est mort victime d'un accident de foot-ball. DANS LE HAINAUT Une nouvelle école industrielle à Charieroi La Ville de Charieroi va fonder un nouvel établissement pour l'enseignement industriel et chimique, qui coûtera 114,126 fra.n<' Les plans ont été faits par M. Devrèux, architecte et bourgmestre de la ville. /\YA^/VVVVYVVVVWVV \'W\\aW\/VWWlWWW\/VVV\Y\/WVYV ! | iVos lecteurs trouveront en S j deuxième page, toutes tes s g nouvelles de la guerre et les % S dépêches de la dernière heure | < £ VYVVVVVVWVVWV\ \ AAWWVM 'WWX'VVWVWY VHUWV ..... AU PILORI -—»o« i ; f.ç sieur ENGELEN Alfred, né à Lumitfen prey-ince"de Limbourgi, le 2 décembre lo9p, loïto'iir du "diplôme d'instituteur et irlugte in Hollande, a refusé, après avertissement-, le se soumet!'ce à ses obligations militaire?» Par décision de M. le Ministre des Sciences et des Arts, ii est inscrit sur la liste des instituteurs indignes d'exercer une Jonction lans l'enseignement publie en Belgique. ^ L'opinion socialiste française j et la frontière du Rhin ; »o« De la « Victoire » socialiste de M- Gus- ' tave Hervé (n° du 11 juillet 1916 : « Vous ne voulez pus de ta frontière du ; Rhin ? Alors la victoire décisive. Car à tout prix il faut se prémunir, C'est là, Messieurs, une logique de ter. Seulement il arrive, ô illogisme! que ceux qui ne veulent pas de la frontière du flhin sont tout disposes à ta paix allemande. » Poiïpi il îaiit ie paii fle 1er et ie jPHMrre L'Allemagne elle-même se charge de nous ..le dire. M. Balin, directeur de la compagnie de navigation " Hamburg-Amerika », ami de Guillaume II et grand collaborateur cle la » Flottenpolitik » impériale, vient, en effet, de faire à un journal danois ces déclarations que la et Gazette de Cologne » s'est hâtée de i eproduire : « Les armateurs allemands ne restent pas les bras croisés. Pour le prouver, voici quelques renseignements sur le tonnage de la marine marchande qui est actuellement en construction chez nous. La Hamburg-Amerika construit actuellement le Bismarck, le plus grand navire du monde, de 50,000 tonnes, litle construit aussi le navire, à turbines 'tirpHz, de 30.000 tonnes, et trois autres navires de 2?,000 tonnes chacun. Sur le chantier « Vulfcan », près de Brème, il n'y a pas moins de neuf navires en construction, dont quatre onl chacun 18,000 tonnes : ce sont les plus grands cargos du nionçic. Le_ chantier de I'ieiisbiirg, -où l'on construit, déjà trois grands navires mixles à passagers el a marchandises, a reçu de nous il y a quelques jours la commande cle deux autres vapeurs. A Gecstemunder 011 bâtit deux cargos cle 17.000 tonnes chacun pour le transit à travers le canal de Panama. rc)1I,.. trait le'navi.'o ~Pap-Pofônio équivalent, amélioré, du croiseur auxiliaire Cap-Trafalgar. Le Norddeutsche Lloyd. construit à Dantzig. deux steamers rapides, le Kolombus et le llin-denburg, de 35,000 tonnes chacun, plus deux vapeurs, Miincbcn et Zeppelin, de i C .000 tonnes chacun, plus 12 vapeurs de 12,000 tonnes chacun.La ligne Afrika construit six vapeurs, la Ilansn en construit huit., la Kosmos eu construit dix. leurs dimensions variant entre 9.000 el 13,000 tonnes. M. Ballin veut bien ajoutée que la liste n'est pas complète..Telle qu'elle es>l, cependant, elle énumère déjà 62 nav ires, dont 51 auraient au total" un tonnage d'environ 708,000 tonnes. Et ces chiffres suffisent à nous dire qu'il faut que les Alliés puissent parer aux mauvais coups que l'Allemagne médite pour l'avenir. 11 leur faut pour cela pouvoir se payer sur la flotte impériale et prendre toutes les mesures piopices à empêcher la revanche économique qu'espèrent les Allemands conscients de leurs défaites militaires.HÏ fflTiNEÏEN H0LLA1DE ))0(( La suppression du camp d'internés d'Ol-clenbroeck vient d'èiie décidée par les autorités hollandaises. Cette mesure a été; prise, en considération du grand nombre d'internés îles camps de Ziést et d'Ilarçlerwijcic travaillant dans les industries- privées du pays. La place laissée libre dan,- ces deux cqmps sera donc occupée par les internes du camp d'Oldentoroeick et les internés d'Oldeobroeck qui travaillent au dehors formeront un groupe,spécial soit à Oldenbroeck soit dans une des communes voisines. Encore un hommage français aux savants belges ^—»CW—-—• L'Ecole d'anthropologie de Paris, fondée en 1875, u voulant donner au gouvernement » cl aux savants du royaume de Belgique » un témoignage d'admiration et de sympa-» thie », v ient de nommer ; Membres d'honneur : M. le comte F,. Goblet d'Alvella, minis-1 tre* professeur à l'Université de Bruxelles : M. So>!vay, fondateur de l'Institut de socio-: logie de Bruxelles ; Membres correspondants : M. J. Capart, conservateur des. Musées royaux du Cinquantenaire, à Bruxelles ; | Kl. le dlocteur Hou/é, professeur d'anthro-pologiie à l'Université de Bruxelles : M. Rutot, conservateur au Musée royal | d'histoire naturelle, \ Bruxelles M. E. Waxwei-ler, directeur de l'Institut de sociologie Solvay et professeur à l'UniVcr-1 si té de Bruxelles. Le gouvernement belge s'est empressé d'adresser au comité de.l'Ecole ses vils rp-mereiements pour otle marque nouvelle de sympathie. 1! l'a informé en même temps du décès de M. Waxvveiler, à Londres, et dè ' la perte que fait la nation belge en la per- • sonne de ce grand sociologue. ; *** Dans -a réunion de lundi. l'Académie des - sciences de Paris a élu le docteur Depage en qualité de membre correspondant.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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