Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 17 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 16 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v11vd6qf8x/
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TROISIEME ANNEE. — N" 1028 jue Numéro : lO centimes VENDREDI 17 AOUT 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone t Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28te* Téléphone i 64i Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois , — .. 7 sh. 6 d. par trim, j Autres pays. 3 fr. par mois — . S fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LES SOUCIS iooflveanclaicelieralleii par Jacques BAINVILLE On a déjà publié des projets magri fiques qui apportent une solution toi à fait simple, — sur le papier, — ai immenses problèmes écpnomiques et 1 nanciers soulevés par la guerre et qi n'apparaîtront dans toute leur amplei .et leur gravité qu'après la guerre. Cet tendance à croire qu'un système ing nieux peut venir à bout des difficulté d'argent auxquelles les Etats se trouvei en butte après les grandes calamih guerrières, c'est une tendance vieil comme le monde. Après 1871, en France, on vit aus les plans les plus extraordinaires a fiuer sur le bureau de l'assemblée n« tionale. Mais personne n'a jamais d passé le réformateur Charles Fourie Le théoricien du Phalanstère était d'ur hardiesse qui fait pâlir celle de M. C troën. C'était sous la ' Restauration, apri Waterloo, et tous les hommes qui s préoccupaient des questions d'argent i de finances dans leurs rapports avec 1< questions politiques et sociales étaiei frappées de l'énormité de la dette coi tractée par l'Angleterre. De toutes part on recherchait lès moyens d'éteindre c< énorme passif, qu'on ne croyait pc amortissable par des moyens normau: Fourier s'imaginait avoir trouvé la r< cette. Avec le sérieux de tous les invei teurs, il démontrait, chiffres en main; comment la dette britannique pouva être payée en six mois par les œufs c poules. '**• Ce n'est pas en six mois par des œu; iie poules, c'est par le travail de loi gues années, par une bonne gestion f cancière que l'Angleterre* du XIX0 si< ele est arrivée à payer les dettes qu'ell avait contractées pour vaincre Napolgoi .Vu le chiffre encore restreint de sa pc pulation, l'état primitif de son industri en 1815, l'Angleterre avait assumé de charges proportionneHemenHsupérieure à celles que lui laissera sa guerre contr l'Allemagne. Elle s'en est acquittée e cinquante ans plus tard, il n'y parais sait plus. Elle n'avait jamais été aus: florissante. Pareillement, cette fois-ci, le « tn "vaillez, prenez de la peine », devra êtr le mot d'ordre des peuples. Même vair queurs, ayant obtenu de justes inden nrtés, les Alliés devront produire e épargner. C'est ainsi qu'ils panseror ieurs plaies d'argent. Ce n'est pas pa «les combinaisons chimériques. La politique réaliste allemande n croit pas à la vertu des œufs de poule pour solder les frais et réparer les don mages de la guerre. Chose remarque ble : autant l'état-major militaire affect la confiance, autant l'état-major finar cier se montre enclin à manifester se préoccupations, sinon ses inquiétude: La composition du nouveau ministèi Îjrussien, les personnalités» choisies pou es sous-secrétariats d'Empire, le ton d'esprit du chancelier lui-même, toi révèle l'idée dominante du gouvern< ment impérial. La conduite de la guerr proprement dite est laissée à Hinder bUrg et à Ludendorff qui sont les vér tables maîtres de la politique allemar de, comme on l'a vu par la chute de M de Bethmann-Hollweg. Quant au char celier et à ses collaborateurs, ils sor chargés de l'administration intérieur et de la préparation de l'après-guerre Le Dr Michaelis, par sa formatio et par ses études, est un économiste Quant au Dr Helfferich, qui lui est dor né pour auxiliaire et pour second (stel vertreter), on sait comment il s'est élev uux plus hauts postes de l'Etat par 1 finance. Et l'organe le plus importar et le plus qualifié des grands intérêl financiers allemands, la Gazette d Francfort, écrivait, la semaine dernière que le Dr Helfferich présiderait un commission, dont la formation est in minente, et qui est destinée à s'occupe « des travaux préparatoires pour 1 paix ». . Or, le Dr Helfferich n'est ni un mil foire ni un diplomate. Nous le répétons c'est un financier : en 1871, Bisrnarc consulta quelquefois le banquier Bleicl roder, mais ce n'est pas Bleichroder qi a présidé les travaux préparatoires d traité de Francfort. Cette différence en dit long èur le deux guerres. Pourquoi le côté éconc mique frappe-t-il à ce point les Allt mands ? Il les frappe, d'abord, parce qu'ils sa vent que le mot « réparations » est ins crit dans le programme des Alliés. Il savent aussi, et nous devrions le savoi autant qu'eux, qu'ils sont parfaitemen en état de payer, de rembourser et d dédommager pour les ruines qu'ils on faites. En premier lieu, la Prusse, pour n parler que d'elle, est un Etat riche Avec la Suède et la Finlande, elle es même le seul Etat d'Europe qui soit ri che comme un particulier, qui ait u capital et des revenus. La Prusse a fou ses chemins de fer. Elle a des mines, des industries productives. Par conséquent, non seulement elle est solvable. mais encore elle est saisissable. Ce n'est S plus la Prusse de jadis, faite de marais et de sablières, et dont les princes étaient les plus gueux du monde. L'opulence même de l'Etat prussien donne prise sur lui. Des hommes de chiffres . et d'argent, comme Michaelis et Helffe- rich, se rendent compte de cela. ^ Ils se rendent compte d'autre chose :x encore : c'est que leurs armées ont beau l: avoir conquis du territoire à l'Est et à 11 l'Ouest, leurs buts de guerre ne doivent [T pas comporter seulement des « problè-, mes géographiques ». Si l'Allemagne r" ne veut pas étouffer, il faudra qu'à la iS paix elle arrive à desserrer le bâillon P économique que les Alliés lui ont mis. ;s Depuis l'avènement du nouveau chan-ie\ celier, tous les journaux d'inspiration . gouvernementale donnent la même ^ rtote : l'Angleterre et l'Amérique mena-l" cent, pour l'avenir, de nous fermer le )■" monde . « Il est de toute évidence que nous devons empêcher par tous les r- moyens qu'une pareille situation ne s'é-'.e tablisse », dit la Gazette de VAllemagne l~ du Nord. Plus nettement, la Gazette de Francfort demande si des acquisitions 's territoriales pourraient compenser le blocus économique continué après la ^ guerre par les plus grands peuples d'Eues rope, d'Amérique et d'Asie, et elle con-clut que « ce système devra être écarté, J* sans plus, par le traité de paix ». 3> Nous devons prendre note de ces sou-cis de l'Allemagne et du gouvernement s impérial. L'Allemagne ne croit plus à des succès militaires capables de la dé-livrer de la pression économique de J" l'Entente, mais elle continue à combat-tre avec acharnement dans le dessein l' de lasser l'ennemi. De même l'Entente e doit rester convaincue que sa pression économique sera d'autant plus forte que sa pression militaire se fera mieux sen- !s ^'r- j. JACQUES BAINVILLE. i- » Il I . VWl/V» — » — i'EGHOS >- e s Un Conseil de cabinet 'S s'est tenu jeudi après-midi à Ste-Adresse, |. sous la présidence de M. de I!roque-ville. La question du ravitaillement de la Belgi-*7 que occupée a fait l'objet de rapports de 51 MM. Van de V'yvere, Segers et Vander-velde, ainsi que de M. Hymans, lesquels l- se sont rencontrés à Londres aveolés re-e présentants des gouvernements britanni-i- que et français, et de la « Commission for Relief ». 1 I II résulte de ces. rapports que les négo-. dations poursuivies pour l'augmentation du tonnage nécessaire au ravitaillement r semblent devoir aboutir à bref délai à une solution heureuse. e Après que le Conseil eût délibéré à re s sujet, il a été procédé à un échange de i- vues sur la situation internationale et sur __ le mouvement diplomatique en cours. e La question des prisonniers belges en L_ Allemagne et des mesures à prendre en vue d'améliorer leur sort a fait aussi l'objet dpun examen de la part du Conseil. >. e »/ww» r r 517 atjs de service it C'est le total respectable qu'atteignent quinze brigadiers maréchaux ferrants de e l'armée belge. Le plus « bleu » d'entre eux h a trente et un ans de service. Les autres [. — qrue l'on ne nous cite pas — ont i\u bas _ mot vingt-cinq ans de service. Les quinze maréchaux précités sont porteurs des dé-•* corations militaire, industrielle et commé-l" morative. II nous paraît que tous ces bra-t ves ont mérité leur promotion au grade de e sous-officier et que les galons de laine ne s. doivent pas — (excusez la hardiesse de nt l'image) — être et rester leur bâton de maréchal... ferrant. mm é La discipline, force des armées.., a Dans son numéro des 12, 13 et 14 août, it le Moniteur publie le texte d'un nouveau s règlement de discipline militaire coordon-e nant le texte des règlements précédents. , Espérons que tous ceux qui seront chargés '' de l'appliquer s'inspïreront du sage et bienveillant esiprit qui en a dicté les pre-l" miers articles — se souvenant que, si la r lettre tue, l'esprit vivifie... a wi/vv% La mission belge aux Étals-Unis |' Le prétendu attentat contre la mission belge aux Etats-Unis, dont le « XXe Siè-l: cle » a parlé après les journaux américains, :I n'à existé que dans l'imagination d'un cor-u respondant mal informé. L'incident est ramené à ses justes proportions par le télé» S gramme suivant de Louisville : H « Une série d'autos mises à la disposition " de la mission' belge se présenta à l'entrée d'un camp américain. Le premier véhicule était occupé par un civil américain qui avait dressé les plans du camp, et sur l'or-•" dre de l'occupant, le chauffeur ne s'arrêta >- pas comme le commandait la sentinelle. S Celle-ci fit feu, heureusement sans toucher r personne. Un officier américain qui accom-t pagnait la mission belge fit relever l'hom-e me de son poste, mais les autorités militai-j res donnèrent raison au Soldat qui avait fait feu. » * «MU* E Pour la Croix-Rouge ^ Nous avons reçu, d'un généreux anony-" me, la somme de vingt francs, destinée à la 1 Croix-Rouge de Belgique, à qui cette of-s frande a été transmise par nos soins. Les Conditions & proposées par le Pape aux belligérants On trouvera ci-dessous le texte de la note du Souverain Pontife aux gouvernements des pays belligérants. A le lire attentivement, on comprendra que ce document ne peut exercer sur la marche des événements l'influence espérée par le Saint Siège. Rechercher une pai^ de compromis, sans faire une situation différente aux agresseurs et aux victimes, est une tâche vaine. Aucun doute n'est possible sur la réponse des gouvernements alliés à des suggesions qui font complètement abstraction des responsabilités de la guerre et des garanties nécessaires contre de nouveaux crimes. Quant à l'Allemagne,, qu'on aurai! souhaité voir inviter plus clairement à réparer à ses frais les ruines accumulées en Belgique, va-t-elle renoncer officiellement à son plan d'asservissement de notre pays ? Ne nous étonnons pas trop si elle cherche plutôt une échappatoire en invoquant les paroles du Pape pour défendre notre indépendance contre des atteintes qui ne la menacent pas. Quelle que soit sa réponse, nous avons la confiance que la volonté et la force des Alliés infligeront aux criminels le châtiment qu'ils méritent et exigeront d'eux toutes les réparations et toutes les garanties nécessaires. — Stylo. La note du Vatican aux puissances belligérantes a été remi'se à la légation d'Angleterre qui s'est chargée de la transmettre aux gouvernements alliés qui ne sont pas représentés auprès du Saint-Siège. C'est donc par l'entremise de la Grande-Bretagne que la France et l'Italie en ont eu connaissance. Le texte de cet important document est précédé de la lettre suivante : Londres, 16 août. — Le cardinal Gas-parri a adressé au roi d'Angleterre la lettre suivante : Majesté, Le Saint-Père, désireux de faire tout ce qui dépend de lui, afin qu'il soit mis un terme au conflit qui, depuis plus de trois ans, ravage le monde civilisé, en est venu à la décision de soumettre aux chefs des peuples belligérants des propositions concrètes de paix exposées dans un document que j'ai l'honneur de joindre à cette lettre. Dieu veuille que la parole de Sa Sainteté produise cette fois l'effet désiré pour le bien de l'humanité tout entière. Le Saint-Siège n'ayant pas de relations diplomatiques avec le gouvernement français, ni avec le gouvernement italien et le gouvernement des Etats-Unis prie très respectueusement Votre Majesté de vouloir bien faire parvenir un exemplaire de l'appel de Sa Sainteté à Monsieur le président de la République ainsi qu'à Sa Majesté le roi d'Italie et d Monsieur le président des Etats-Unis. Je me permets aussi d'ajouter douze autres exemplaires que je prie Votre Majesté de daigner faire parvenir aux chefs des nations amies des Alliés, en exceptant cependant la Russie, la Belgique et le Brésil auxquels ce document a été envoyé directement. En exprimant à Votre Majesté mes remerciements les plus vifs pour son extrême obligeance je suis heureux de saisir l'opportunité pour lui offrir l'hommage des sentiments de très profond respect avec lesquels j'ai l'honneur de me dire, De Votje Majesté, le très humble et très dévoué serviteur : Cardinal Gasparri. LE TEXTE OFFICIEL de la Hôte i Paie Voici le texte de la note du pape : Aux chefs des peuples belligérants, Dès le début de notre pontificat, au milieu des horreurs de la terrible guerre déchaînée sur l'Europe, nous nous sommes proposé trois choses entre toutes : srarder une parfaite impartialité à l'égard de tous les belligérants, comme il convient à celui qui est le Père commun et qui aime tous ses enfants d'une égale affection ; nous efforcer continuellement de faire tout le plus de bien possible et cela sans acception de personnes, sans distinction de nationalité ou de religion, ainsi que le dicte aussi bien la loi universelle de charité que la suprême charge spirituelle à nous confiée par le Christ, enfin comme le requiert également notre mission pacificatrice ; ne rien omettre, autant qu'il était en notre pouvoir, de ce qui pourrait contribuer à hâter la fin de celte calamité en essayant d'amener les peuples et les chefs à des résolutions plus modérées, aux délibérations sereines de la paix, paix juste et durable ; ce tut notre oeuvre pendant les trois douloureuses années qui viennent de s'écouler, on a pu facilement reconnaître que, si nous sommes toujours restés fidèles à une résolution absolue d'impartialité e{ à notre action de bienfaisance, nous n'avons pas cessé nor. plus d'exhorter les peuples et les gouvernements belligérants à redevenir frères, bien que la publicité n'ait pas été donnée à tout ce que nous avons fait pour atteindre ce très noble but. Vers la fin de la première année de guerre, nous adressions aux nation? rn lutte, les plus vives exhortations ; de plus, nous indiquions la voie è suivre pour arriver à une paix stable et honorable pour tous. Malheureusement, notre appel ne fut pas pntenft» • et la sruerre fut poursuivie. acharnée, pendant deux années encort avec toutes ses herreura ; elle devint même cruelle et s'étendit sur la terre, sur la mei et jusque dans les airs ; et l'on vit s'abat tre sur des cités sans défense, sur des vil lages tranquilles, sur des .populations in tiocentes, la désolation et la mort. Et maintenant, personne ne Peut ima^ giner combien se multiplieraient, s'aggraveraient les souffrances de tous si d'autres mois ou pis encore, d'autres années ve. naient s'ajouter au sanglant triennat. Le •monde civilisé devra-t-ii donc n'être plus qu'un champ de mort ? Et l'Europe, si glorieuse et si florissante, va-t-elie donc, sonr me entraînée par une folie universelle "'urir à l'abimo et prêter la main i son propre suicide ? Dans cette situatior si angoissante, en présence d'une me nace aussi grave, nous, qui n'avons au cune visée politique particulière, qui n'é' coûtons les suggestions ou les intérêts d'au> «une des parties belligérantes, mais uniquement poussés par le sentiment du de. voir suprême de père commun des fidèles, par les sollicitations de nos enfants qui implorent notre intervention et notre parole pacificatrice, par la voix même de l'humanité et de la raison, nous jetons un nouveau cri de paix et renouvelons notre pressant appel à ceux qui tiennent entre leurs mains les destinées des nations Mais pour ne plus nous renfermer dans les termes généraux, comme les circons-tancés nous l'avaient conseillé par le passé, nous voulons maintenant descendre è des propositions plus concrètes et pratiques et inviter les gouvernements et les peuples belligérants à se mettre d'accorc sur les points suivants qui semblent devoir être les bases d'une paix juste et durable, en leur laissant le soin de les préci ser et de les compléter. Tout d'abord le point fondamental doil être qu'à la force matérielle des armes, soit substituée la force morale du droit, d'où résulte un juste accord de tous pour la diminution simuitanée et réciproque des armements, selon des règles et des garan< tles, à établir dans ia mesure nécessaire el suffisante pour le maintien de l'ordre ou-blio en chaque Etat, et pour la substitution aux armées d'une institution d'arbi trage avec une haute fonction pacificatrice, selon des règles à concerter et des sane tions à déterminer contre l'Etat qui se re-fuserait, soit à soumettre les questions internationales à un arbitrage soit à en accepter les décisions. Une fois la suprématie du droit ainsi établie, on enlève tout obstacle aux voies de communications des peuples en assurant par des règles à fixer également la vraie liberté et la communauté des mers, ce qui d'une part éliminerait les multiples causes d'un conflit et d'autre part ouvrirait à tous ces nouvelles sources de prospérité et de progrès. Quant aux dommages à réparer et aux frais de la guerre, nous ne voyons d'autre moyen de résoudre la question qu'en posant comme principe général, une « con-donatione » (ce mot, en italien, signifie : remise de dette) entière et réciproque justifiée du reste par les bienfaits immenses à retirer du désarmement, d'autant plus qu'on ne comprendrait pas la continuation d'un pareil carnage uniquement pour des raisons d'ordre économique. Si, pour certains cas, il existe à rencontre des raisons particulières, qu'on les pèse avec justice et équité. Mais ces accords pacifiques, avec les Immenses avantages qui en découlent, ne sont pas possibles sans la restitution réciproque des territoires actuellement occupés ; par conséquent, du côté de l'Allemagne, l'évacuation totale de la Belgique, avec garantie de sa pleine indépendance politique, militaire et économique vis-à-vis de n'importe quelle puissance ; lTévacuai tion également des territoires français ; du côté des autres parties belligérantes, semblables restitutions des colonies allemandes.Pour ce qui regarde les questions territoriales, comme par exemple celles qui sont débattues entre l'Italie et l'Autriche, entre l'Allemagne et la France, il y a lieu d'espérer qu'en considération des avantages immenses d'une tfaix durable avec désarmement, les parties en conflit voudront les examiner avec des dispositions conciliantes tenant compte dans une mesure juste et possible ainsi que nous l'avons dit autrefois des aspirations des peuples et d l'occasion en faisant coordonner les intérêts particuliers avec le bien général de la grande société humaine. Le même esprit d'équité et de justice devra diriger l'examen des autres" questions territoriales et politiques, notamment celles relatives à l'Arménie, aux Etats balkaniques, aux territoires faisant partie de l'ancien royaume de Pologne, auxquels en particulier ses nobles traditions historiques, les souffrances endurées spécialement pendant la guerre actuelle, doivent justement concilier les sympathies des nations ; telles sont les principales bases sur lesquelles nous croyons que doivent s'appuyer la future réorganiation des peuples. Elles sont de nature à rendre impossible le retour de semblables conflits et à préparer la solution de la question économique si importante pour l'avenir et le bien-être matériel de tous les Etats belligérants Aussi, en vous les présentant à vous qui dirigez à cette heure tragique les destinées des nations belligérantes, nous sommes animés d'une douce espérance, celle de tes voir acceptées et de voir ainsi terminée le plus tôt possible la lutte terrible qui ap paraît de p'us en plus comme un massacre inutile. Tout le inonde reconnaît d'autre part que, d'un côté comme de l'autre, l'honneur des armes est sauf. Prêtez donc l'o reille à notre prière ; accueillez 1 invitation paternelle que nous vous adressons au nom du divin Rédempteur, prince de la "DflïîP fi DDT ï Vf D Paix. Réfléchissez à votre très grave res- i UUll ilii UlUil ponsabilité devant Dieu et les hommes. De vos résolutions dépendent le repos et la LES PROPOSITIONS DE PAIX joie d innombrables familles, la vie de milliers de jeunes gens, la félicité, en un mot, des peuples auxquels vous avez le de- «m , voir absolu d'assurer la vie. Les Allemands Ollt IRIS lC ffill Que le Seigneur vous inspire des déci- „ .■ , , , . ^ . , A sions conformes à ça très sainte volonté ; Û 13 Cîl(ilCUFfllC fiC Suîllt-(f 1161)1111 fasse le ciel qu'en méritant les applaudis- sements de vos contempora;ns,vous vous as- Le communiqué français de hier 23 ; auriez aussi auprès des générations futures l]eur0s dénonce dans, les termes suivants le beau nom de pacificateur. Pour nous. un nouveau crime de la Kult-ur : etroitement uni dans la priere et la peni- tence, à toutes les âmes fidèles qui soupi- « Les Allemands ont mis le feu à la ■ rent après la paix, nous implorons pour rn1hA(lrnlp d(, ?nhu nVPr)tiv nw hriVr ' vous, du divin esprit, lumière et conseil. araie ae saint Quentin, qm orme Du Vatican, 1« août 1917. depuis plusieurs heures. » Prise I [ipgfÉ pr les Anglais 1 PROGRÈS CONSIDÉRABLES DES FRANÇAIS VERS Là FORÊT DE HOUTHULST Les troupes britanniques ont fait 1,800 prisonniers en Flandre et 900 près de Lens uummuniguËS FKANÇAÏS 14 heures. EN BELGIQUE, APRES UNE VIOLENTE ET MINUTIEUSE PREPARATION D'ARTILLERIE, NOUS AVONS DECLANCHE, CE MATIN, A L'AUBE, NOTRE ATTAQUE EN LIAISON, A DROITE, AVEC L'ARMÉE BRITANNIQUE. AVEC UN SUPERBE ENTRAIN, L'INFANTERIE S'EST ELANCÊE A L'ASSAUT DES POSITIONS ENNEMIES, DE PART ET D'AUTRE DE LA ROUTE DE STEENSTRAETE A DIXMUDE, ENLEVANT TOUS SES OBJECTIFS; FRANCHISSANT LE STENBECK, NOS TROUPES PROGRESSENT SUR LA RIVE DROITE EN CONTACT AVEC NOS ALLIES.Au sud d'Aillés, une attaque vigoureusement menée nous a rendus maîtres, sur un front d'un kilomètres, d'un système de tranchées solidement tenu par l'ennemi. Quatre contre-attaques dirigées par les Allemands sur nos nouvelles positions ont , été facilement repoussées ; 120 prisonniers, dont 1 officier, sont actuellement dénombrés.Dans la région du monument d'Hurte-bise, nous avons également progressé et fait une vingtaine de prisonniers. Activité des deux artilleries en Champagne et sur les deux rives de la Meuse ; nous avons exécuté, vers Louvemont, un coup de main et ramené sept prisonniers. Aviation Notre aviation a copieusement bombardé, cette nuit et dans la matinée, les cantonnements et bivouacs ennemis, au nord de la forêt d'Houthulst, ainsi que la gare de Lichtervelde. Au cours de notre attaque dans le secteur Ailles-Hurtebise, nos avions, n hésitant pas, à cause du mauvais temps, à voler très bas, ont accompagné la progression de notre infanterie et mitraillé à faible altitude les débris et réserves ennemis. 23 heures. EN BELGIQUE NOTRE ATTAQUE S'EST POURSUIVIE AVEC SUCCES AU COURS DE LA JOURNEE. NOTRE INFANTERIE DOMINANT L'ADVERSAIRE A BRISE SA RESISTANCE A L'OUEST DE STEENBEEK ET CONTINUANT A L'EST SA PROGRESSION EN LIAISON AVEC LES TROUPES BRITANNIQUES ELLE S'EST EMPARÉE DE TOUTES i LES POSITIONS ENNEMIES. PLUS DE TROIS CENTS PRISONNIERS DONT QUATRE OFFICIERS SONT TOMBES ENTRE NOS MAINS AINSI QU'UN NOMBREUX MATERIEL QUI N'A PAS ENCORE ETE DENOMBRE. Activité des deux artilleries dans les régions de Laffaux et d'Hurtebise. Sur la rive gauche de la Meuse dans la région de la côte 304 une de nos patrouilles a ramené des prisonniers. En Alsace, deux coups de mains tentés par les Allemands au Barenkopf et au Sud de VHartmannswiUerkopf ont complètement échoué. COMMUNIQUE BRITANNIQUE 13 heures. LES TROUPES ALLIÉES ONT DE NOUVEAU ATTAQUE, CE MATIN, A 4 II. 45, SUR UN LARGE FRONT A L'EST ET AU NORD D'Y PRES. LA LUTTE SE POURSUIT AVEC VIOLENCE ET LA PROGRESSION S'EFFECTUE SUR TOUS LES POINTS, MALGRE LA RESISTANCE OPINIATRE DE L'ENNEMI.Sur le front de bataille de Lens, trois nouvelles contre-attaques, lancées sur nos nouvelles positions, au début de la nuit dernière, ont été repoussées. Des formations ennemies, qui se concentraient vers la cité Saint-Auguste, ont été dispersées par notre artillerie. PRIS l IjpflM Ypres, 16 août. Dans l'offensive qu'ils ont prise ce matin au Nord-Est d'Ypres conjointement avec les troupes françaises, les soldats britaniques ont brillamment enlevé le village de Langemarck. Plus à l'Est, ils se sont approchés de Zonnebekc, mais une j contre-attaque les a rejetés dans leurs tranchées de départ. : la lutte continue. \ vans ce secteur, les troupes britanniques ont fait 1.800 prisonniers ; au Nord de Lens, oiï elles ont repoussé de nouvelles contre-attaques, 900 Allemands sont restés entre leurs mains. L'avance la plus considérable en Flandre a clé réalisée, entre Langemarck et Dixmude, par les troupes françaises, qui se trouvent actuellement presque aux li-sières de la forêt de Houtlmlst. Voir en Dernière Heure le communiqué britannique de ia nuit, le communiqué belge et la « Situation militaire » de notre collaborateur M. de Juziers. Une belle attaque menée par beau temp? Les difficultés de ta lutte. — Le soleil est de la partie. — Le formidable travail de l'aviation. — La menace de Lens. Front des Flandres, 10 août. Afin d'avoir une idée approximative dô la situation au moment de l'attaque de es matin, nous dirons par exemple qu'en face d'une seule de nos armées d'opérations, 'ennemi avait groupé quelque quatre cents pièces de canon de tous calibres, et voua comprendrez tout à lait ces péripéties de la lutte, ces avances merveilleuses sur tel point du champ de bataille et les résistances acharnées sur tel autre, quand voua saurez que les Allemands avaient concentré la moitié de leurs effectifs en hommes et en matériel à la droite de notre front I d'attaque. Il faut revenir sur les avantages considérables que présente pour la défense la ligne des crêtes boisées qui prolonge, vers Poel-capeile, Paschendaele et Roulers les crêtes de Messines et de Wytschaete; aussi l'ennemi a-t-il organisé cette ligne de la manière la plus solide, aidé par la nature marécageuse du terrain qui précède les pentes et par les bois qui couronnent celles-ciLe Boche a transformé chaque colline eiï autant de forteresses ; nous avons vu tour à tour Messines, Wytschaete et West-hoelc capituler, nous en verrons bien d'autres, mais en lisant les communiqués. vous vous souviendrez que cent mètres gagnés du côté de Zonnebeke et du Polygone Wood, cela représente un kilomètre et davantage conquis dans la plaine de Saint-Julien ou de LangemsTrck. C'est exactement ce qui s'est passé dès le début de l'attaque de ce matin : considérable sur le front franco-britannique de gauche, l'avance a été tout aussi victorieuse, mais plus lente, à notre aile droite ; mais quel entrain" et quel « cran », tant parmi les Français que parmi les Britanniques ! Il faisait beau, et l'on avait confiance que, cette fois, le cieil serait dans notra camp : il y fut en effet. L'aviation, dès les premières heures accomplit un travail prodigieux : les appareils n'avaient jamais, en formations aussi 1 denses, volé aussi près du sol. attaqués par devant, par dessus et quelquefois par derrière, car l'artillerie boche tirait parfois trop court. Les garnisons allemandes de la première f et de la seconde lignes n'avaient qu'un souci : se rendre ou se cacher, ce qui / aalement, revenait au même. « Votre « Flyn-g Corps » est vraiment patant », disait en pur français un officier allemand témoin de ces hauts faits, et le pauvre homme se lamentait sur Ifl' travail de l'artillerie boche en disant : (c Jamais nous n'avons de bonnes conv munications avec notre artillerie ; le barrage est toujours lent à venir : on prend plus de soin d'un canon que d'un batail- 4 Ion. » Cependant que' la bataille d'Ypres recommençait sous d'aussi heureux auspices, la menace de Lens pesait toujours dans les conseils du prince Rupprecht de Bavière. Huit contre-attaques depuis hier matin, dont trois cette nuit, n'avaient procuré aucun avantage aux défenseurs de la place. Quand nous serons en mesure de raconter par le menu des tragiques rencontres des troupes canadiennes et de la garde prussienne, ôn verra 'que les exploits dont les Canadiens viennent de s'illustrer doivent compter parmi les plus brillants de la canwaene.

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