Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 01 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/125q81644z/
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SAMEDI 1« AOUT 1914 L'UNION DANS L'ACTION -- VINGTIEME ANNEE — N^ 213 *' ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an. . . • • » . fr. 9.00 Six mois . • . .... 4.60 Trois mois •••••« 2M Gr.-Duché de Luxemb. 20.00 Union postale. . . • • • 30.00 Directeur ? Fennand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition -$>-¥> ( 10 h. soir) Edition if (minuit) LE XXe SIÉCLE AfllYOffCBB Annoacos mà in., pet rte figa* • 0«4S Bécl&mas page), la Hjpe. 1.59 Faits direM corps • « m 4.00 Faits dÎTcvs fin. • 0 » 3.09 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies • • • • • 2410 Les annonces sont reçue» au bureau du journal 5 centimes te numéro Téléphones 3546 et 3B8G Instar-are xjmnia, in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * La guerre austro-serbe et la Belgique »o« Le Soi a présidé vendredi matin un conseil des mi nistres dont la réunion a été très longue. Les ministres n'ont quitté le Palais de Bru xelles qu'à midi un quart. Avant ce conseil le Roi avait eu un long entretien avec le général de Selliers de Moranville, chef de l'état major général. L'après-dîner, à 4 h. 1/2, un nouveau con seil des ministres a eu lieu, au palais-de Bruxelles, sous la présidence d#Roi. Notre neutralité sera-t-elle respectée? Voici la grosse question que se pose le pu blic belge : est-ce chez nous, sur notre terri toire que va se régler le conflit qui par rico-. chet et par répercussion du conflit austro-■l serbe, pourrait mettre aux prises la France < et l'Allemagne? Nous avons toutes les raisons du monde de croire que notre neutralité sera sauvegardée, grâce aux mesures prises et à celles qui vont l'être incessamment. Et cela pour deux raisons. Primo, parce que not*e armée s'étant renforcée comme on sait, grâce aux mesures dont le gouvernement a courageusement pris l'initiative, ni la France, m l'Allemagne n'ont intérêt à se mettre à aos plus de 250,OOC hommes, qui pourraient faire perdre à l'assaillant tout_le bénéfice d'une attaque brusquée.Secundo — et cette raison nous paraît décisive — parce que les conditions stratégiques sont toutes différentes de celles qu'elles ont été en d'autres circonstances, par exemple au lendemain d'Agadir. Alors, c'était la lutte directe entre la France et l'Allemagne. Mais l'Allemagne aurait, cette fois, à faire front à l'Est, contre la "Russie, à l'Ouest, contre la France. Sans compter qu'elle pourra avoii à défendre sa frontière maritime contre une attaque possible de 1? flotte britannique. "Dès lors, l'intérêt immédiat de l'Allemagne, obligée de diviser ses forces, c'est de garder s i frontière du sud-ouest de façon à contenir la France, sans se livrer au luxe de grands mouvements tournants empruntant notre territoire. Et il s'en trouve déjà, dans .Jes mouvements militaires signalés, une première confirmation. Les in^vements de troupes allemandes se portent vër» 1 a ^f mD.ûv>, vt g a i s e ; et nu camp d'Elsenbora, qui est la grauâeTese^fe: t£i no compte guère er ce moment que 28 &0C hommes. Voilà pour 1 Allemagne. La France, elle, aurait elle intérêt à emprunter notre territoire? Nous le croyons pas et cela exactement pour les raisons que nous venons de donner contre une action éventuelle de l'Allemagne. La France, si elle entend faire autre chose que retenir une grosse partie de l'armée allemande sur les Vosges, n'a aucun intérêt à entreprendre ce long et dangereux voyage qui distrairait aussi une part considérable de ses effectifs et la conduirait à se heurter aux grands camps retranchés allemands, sur la ligne du Rhin. Sans compter que, suivant toute probabilité, elle aurait à se mesurer dans le sud-esc avec l'Italie. Et remarquez que dans ces considérations nous ne faisons aucune part au devoir qu'impose à l'Allemagne comme à la France le respect des traités qui garantissent notre neutralité. Mesures militaires Le département de la guerre qui avait décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de rappeler les officiers de réserve des 3e et 5e divisions d'armée (respectivement Liège et Mons) a décidé vendredi matin d'étendre cette mesure aux autres divisions d'armée ainsi qu'à la division de cavalerie. La commission des fourrages de l'armée s'est réunie d'urgence vendredi, à 10 he>ures du matin, au magasin des fourrages de Bruxelles, à l'effet de procéder à une importante adjudication de denrées fourragères. L'esprit des permissionnaires rappelés Nous avons fait, jeudi et vendredi, une visite à la caserne des carabiniers; disons-le tout de suite : il est évident que ce que nous avons vu là, on peut le voir dans toutes les casernes et le spectacle est on ne peut plus rassurant quant à l'esprit de nos braves militaires. Une foule inaccoutumée stationnait sur la place Dailly. A l'intérieur, c'était un va et vient continuel et les visites aux miliciens étaient si nombreuses, que les habituels appels de clairon étaient remplacés par l'inscription, sur des listes, des hommes que l'on demandait. JJn.vr.sM du parloir éf.pît impressionnant. ] Presque tous les visiteurs étaient des feir mes, généralement l'épouse d'un solda d'une de»s classes rappelées qui, ayant eu 1 temps de préparer ce que la précipitatio: du rappel du mari n'avait pas permis à ce 1 lui-ci u'emporter la veille, lui apportait d linge lavé et repassé à la hâte, dos ohaus settes de rechange et aussi du tabac et que] ques douceurs... Beaucoup aussi avaient sur le bras u: bébé et* dans tous les coins on voyait u: soldat-papa faire sauter un enfant sur se genoux, mettre son bonnet de police sur 1 Lêto du petit en riant, pendant qu'à la d^ robée, la jeune maman essuyait une larme Dans la cour, le mouvement nécessité pa les surcroîts subits d'approvisionnement es intense. Tandis que, coïncidant avec la rentrée d l'avant-garde envoyée lundi au camp d'Aï Ion pour procéder aux installations, mai rentrée à Bruxelles dès jeudi matin, les m: liciens de la classe de 12 étaient arrivés la caserne soit isolément, soit par petit groupes, ainsi que nous l'avons dit hier, ceu: des classes de 10 et de 11 avaient gagn d'abord le dépôt de Malines, où on les avai dotés de la tenue, du fusil et de tous le objets d'équipement. Deux trains spéciaux les ont amenés à 1; gare de la rue Rogier, et, pour chaque régi ment, c'est en bon ordre, à une allure trè crâne et, musique en tête, qu'on est rentr à la caserne. L'attitude de tous était remarquable d correction, comme aussi de bonn» volonté, ; se mettre immédiatement sous les ordres d sous-officiers et de caporaux plus jeunes qu'on avait connus « bleus » ou t pilons quand on était de la classe. On ne croirait pas, nous disait un jeum caporal, oe que cette allure presque joyefus de ceux qu'on rappeJLe nous relève 1e moral à nous les jeunes, et donne de courage à cou: qui en manquaient- La oliasse de 1912 a été armée et équipé* sua* place, au dépôt annexe ; de sorte qu< vendredi matin, les deux régiments et le: doux <régisements bis étaient au complet Tous quatre ont été passés en revue, dan; la cour, par leurs colonels, en tenue de mobi lisatdon. _ » Les classes impaires sont ver sec* Alan les premiers régiments, les paires da.V le; seconds. Quant à la discipline, elle est parfaite La consgne donnée est formelle : s^vériti implacable pour les fautes réelles, m;: is évi ter toute tracasserie inutile et tout,- froisse ment. Nous sommes sortis de la caserne Bau douin, disons-le, sans aucune yâriière-pensée très fiers de nos petits soldais. Dans les caserps de Bruxelles Le docteur Méli^/ inspecteur en chef di service de sajxké. est allé visiter vendred toujc^rs^lés casernes de Bruxelles. ïïre sortie de la brigade ' des gi euauiei'S ^ La brigade des grenadiers, composée d deux régiments — on sait que, par suite di rappel des classes, nos régiments sont dédou blés —, a fait une sortie vendredi. La brigade était commandée par le généra Maes et se composait de 24 compagnies ; effectif de 130 à 140 hommes. La brigade étai suivie par ses mitrailleuses. Les grenadiers étaient en tenue de cam pagne. Le public a beaucoup admiré la tenu des hommes et leur a fait, au passage, d vibrantes ovations. Les passants s'arrêtaient, se découvraien et criaient : « Vive l'armée ! ». Les soldats des précédentes classes rappe lées, loin de sembler moins dégourdis qui ceux de la classe de 1913, paraissaient plu solides et çiieux formés encore. L'alîur. martiale de nos beaux régiments et la cohé sion dè leurs effectifs compacts a produit un excellente et réconfortante impression. Les engagements volontaires sont, nous l'avons dit dans une précédent édition, extrêmement nombreux depuis troi jours. Le premier arrivé au ministère de 1; guerre est celui d'un jeune avocat bruxel lois qui s'est offert avec sa voiture comm< automobiliste et dont la femme a proposi ses services comme infirmière. Beaucoui d'avocats et de médecins ont d'ailleurs de mandé à s'enrôler. On trouve parmi ces vo lontaires des hommes de tous les âges et d. toutes les conditions et plus d'un parm eux n'a jajnais appartenu à l'armée. Plu sieurs spécifient qu'ils désirent être envoyé là où il y aura, dès le premier jour, di danger. On signale également de nombreuses de mandes d'engagement parmi les paysans di Luxembourg et parmi les mineurs du Hai naut. Ajoutons que beaucoup de femmes e de jeunes filles ont également demandé i pouvoir s'enrôler dans les services ambu lanciers. Bravo! Les officiers pensionnés offrent en trè; grand nombre leurs services. _ Le comman dant d'artillerie Lemaire, l'ancien colonial, i demandé de reprendre du service commi simple soldat, disant que par suite d'un lonj éloignement du service, il ne< se croit plu: apte à commander une batterie. t Les télégraphistes dispensés » du rappel Les miliciens en congé employés par l'ad-1 ministration des télégraphes ont été dispen-. sés du rappel d'urgence qui vient d'être . ordonné. i Une honte ! i La presse belge continue à être parfaite s de tenue et de ton. Un seul journal fait ex-ception, la feuille à Marquet. Cela n'a au- - cuue importance, chacun sachant chez nous • ce que vaut le crédit de cette feuille,qui est r d'ailleurs à vendre. Certains journaux étrap-t gers semblent la prendre au sérieux et reproduisent les calculs biliaires par lesquels - elle entend démontrer, dans un but mesquiD - de dénigrement personnel, que notre défense s offre de graves lacunes. Cette triste besogne ■ juge les individus qui la font. i ; Les troupes allemandes 5 et françaises s'éloignent de nos ' frontières. 1 Nous recevons d'heureuses informations. - Heureuses, disons-nous, parce que si elles s a'éloignent pas la perspective du grand con- ; £ Ait international, elles nous confirment dans ' l'espérance que notre pays en sera préservé. ' 2 Hier déjàj nous apprenions que les Français i concentraient leurs troupes dans l'Est et que : les Allemands descendaient de la Prusse • Rhénane vers Strasbourg. j n Aujourd hui nous pouvons confirmer que j les troupes allemandes et françaises s'éloi- • > gnent de nos frontières. Actuellement Tes Al- -) lemands n'ont presque plus de soldats à Aix- j } la-Chapelle. (On sait que c'est de là qu'ils ; pourraient menacer Liège.) De même les Français reportent leurs troupes du Nord sur J » Ohâlons. > C'est très probablement à la mise sur pied s de paix de 100,000 hommes de troupes belges que nous devons cela. s C'est une couverture suffisante pour l'in-. stant et qui nous met à l'abri d'une surprise. Le rappel éventuel d'autres classes 5 nous permettrait d'opposer à un envahisseur ; quelque 350,000 hommes. Chacun de nos voisins, dont le principal intérêt est que son adversaire ne passe point i par notre territoire, aura vraisemblablement - estimé cette barrière suffisante. Explosion d'un obus â Mons } Vendredi, à 2 h. 1/2, à la caserne Léopold, à Mons, un obus que chargeaient des artilleurs a fait explosion. Un artilleur, Pierre ■» Ghristiaens, de la levée de 1911, a eu la ' jambe gauche broyée, avec de graves bles-} -ures à la jambe droite. Le malheureux a-f 1 été transporté à l'hôpital où l'on croit qu'il faudra procéder à l'amputation des deux ! jambes. On redoute une issue fatale. ' t Un espicrï? <, Jeudi on a arrêté à Namur un individu i qui photographiait les forts. Au premier , - moment on l'a pris pour un espion aile- : mand. Il a été toutefois remis en liberté ' 1 après une enquête dont nous ignorons les i résultats. Halte-là ! - D-es cinémas bruxellois ont fait défiler ces ' - jours-ci devant! lleur publie sous prétexte , d'actualité, des films exalïta-nt la France etf! t son armée. Comme on pouvait e'y attendre, ; ' ces_ films ont été accueillis par des manifes- j1 " tations en sens divers. U ne faut pas que ces - faits sie représentent. C'est pour nous un devoir d'une gravité extrême de nous abste-1 nir en ce moment de manifester le moins du j ' monde pour ou contre n'importe lequel de ' - nos grands voisins. Il appartient aux entre- ' preneurs de spectacles de rester fidèles à 1 ' cette neufcnalité et nous comptons sur le : ' bourgmestre de Bruxelles et le gou'vernomea s pour prévenir tout nouvel écart. ; Une assemblée pacifiste à Bruxelles Les représentants des ligues pacifiques de > plusieurs pays se sont réunis vendredi matin, ■ - à Bruxelles, sous la présidence de M. le ( ■ sénateur La Fontaine; celui-ci était^assisté ■ î au bureau par M. Emile Arnaud, vice-pré- -i sident de la Ligue internationale pour la paix < " et la liberté ; M.Henri Golaay (Suisse), secré- « 5 taire général; H. Buggenhalle (Suisse); < 1 M. Green (Anglais); M. Ruysen (France). Dans la salle, il v avait des délégués et des ■ déléguées au nombre d'une cinquantaine. '> 1 Après une longue discussion, on a décidé - d'adresser d'urgence des télégrammes aux ■ t chefs des gouvernements. Aux puissances • t appelées à intervenir dans une conflagration > ■ européenne possible, le bureau international t des lignes pacifistes demandera qu'elles re- > courent à la médiation ; aux pays neutres : ■ — Belgique, Hollande, Suisse, Grèce, Bulga- < L rie, Etats scandinaves, etc. — qu'ils veuillent ' î bien agir de tout leur pouvoir sur leurs voi- 1 f sins en faveur de la paix ; enfin, il demandera ' > au président Wilson d'offrir sa médiation. (Vo!r nos autres dépêches en L'amvee nés reservistes à la caserne ûu Petit Château liafion piri I l'armée belge 0»Ï«0»ÏÏ0 Dans le conseil des ministres tenu •vendredi soir, sous la présidence du Roi, le gouverne ment a décidé la mobilisation générale. Er conséquence, les neuf classes de 1909, 1908 1907, 1906, 1905, 1904, 1903, 1902, 1901 son1 I rappelées sous les drapeaux. L'e.';; pressentent avec lequel les réservistes des trois classes précédentes ont répondu à l'appi. nous est garant des conditions dans I lesquelles va se faire cette mobilisation, i Tous les citoyens auront à cœur de faire 4 généreusement les sacrifices personnels ou : autres que la patrie réclame d'eux à cette ' heure critique. | Le ordres de mobilisation ont été lancés | par télégraphe et par téléphone dès ven-< dredi soir. j Ce ;t donc aujourd'hui samedi le premier jou de la mobilisation belge. | : — Lis Réflexions DE M. GRAINDORGÉ »o« » La Guerre et la Paix — h C'est donc la guerre! » s'écrient avec stupeur quantité de bonnes gens. •— Oui, Ja guerrela dure, la terrible, Vtpourantable réalité de la guerre! Il y a un an à peine qu'elle s'est apaisée dan^s les Balkans, et elle renaît de tes cendres presque aux lieux mêmex qu'elle vient de dé-1 vaster. Et cette nouvelle lutte-ci même, qui r débute le 28 jvilet 1914, nul -ne sait quand elle s'arrêtera ni jusqu'où grand Dieu! elle j étendra peut-être son aire... Pourtant rien n'avait été épargné peur conjurer l'orage. i {.• I j a quelques jours, Jaurès et les socia-| liy.'s français, décidaient d'aller proposer ■.S,' 07ig?,è<> international —\con ^b i-rpme* - vn vcc .• /.; <enr '■u la proclamation obligatoire de la grève générale en cas de guerre. j Fresque en même temps, le Tsar et M. ! Poincarrè affirmaient à Peterhof en toasts chaleureux, leur commune volonté de maintenir la pa'x internationale. Enfin — et cela est d'hier — l'un des protagonistes du conflit armé qui vient d'éclater avait fait, au dernier moment, un suprême appel à l'intervention de la Cour permanente de La liage, et cet appel avait i été appuyé des vœux unaivimes du monde civilisé et des supplications du chef auguste I: de la chrétienté. Malgré tout, la guerre a éclaté. Ah! ces années-ci sont mauvaises pour les idéalistes invétérés de la politique ! Nous j sommes, quoi qu'on en pense, de ceux qui souhaitent avec sincérité'de voir l'IIumas-■ ni té, régénérée par le sang du Christ, inces-i samment confirmée dans la charité de son ; amour et dans la paix de sa Rédemption. Loin de nous de décourager les nobles efforts de ceiiïc qui s'attachent à circonscrire le règne de la force en multipliant les facilités de médiation. C'est un bienfait pour la civilisation que d'avoir assuré la permanence de l'institution arbitrale entre nations liti-gantes.Mais quelles déceptions se ménagent certains dogmatisants du Pacifisme, et quels affreux mécomptes ils préparent aux optimistes qui les suivent lorsqu'ils s'imaginent qu'il suffirait , de généraliser dans les esprits Vaspiration à la paix et de proclamer l'arbitrage obligatoire pour rendre la guerre. impossible ou même seulement inutile 1 Les nations, comme les individus ont des intérêts essentiellement mouvants et des passions en continuelle effervescence. Il n'est du pouvoir de personne de cristalliser une fois pour toutes en un rapport concret de valeurs politiques, leur virtualité infinie de combinaison. En ce domaine, l'absolu ne se laisse pas fixer: le possible y reste toujours immense et l incoercible mutabilité des circonstances y engendre une instabilité de relatio-ns telle qu'elle rend l'établissement d'un système définitif, et par conséquent d'une Loi et d'un Droit de qaix certains, radicalement impossible. Au reste, un tel Droit lui-même impliquerait. Vexistence de sanctions ordonnées et la nécessité corrélative d'organes exécutifs des sentences d'arbitrage. Organiser le règne de la Paix par l'obligation de l'arbitrage ne servit rien : il faudrait encore le doubler de 'Vinstauration d'un pouvoir de coaction. Si bien qu'on ne saurait sortir du système international de la force que pour rentrer dans le système de la contrainte internationale, L'institution de la guerre n'aurait pas cessé d'exister. Elle aurait simplement changé d'étiquette. Ne nous payons donc pas de chimères. Prêchons la paix aux hommes; soutenons-en la cause chaque fois gue ne nous l'interdit point l'intérêt majeur de notre pays; autour de nous, n'épargnons rien pour détourner les hommes de s'entretuer ; certes, oui! Mais de pacifiques à pacifistes sachons faire la distinction que commande, dans la réalité, le salut- positif de la Patrie et ne commettons pas la folie de désarmer sur le gage illusoire que les idéalistes nous bcuil-lent d'une prochaine impossibilité morale de la guerre. La guerre, hélas, en dépit de tous les effort* restera toujours possible parce que la condition humaine comporte naturellement la faculté du mal. Or si elle reste possible, il n'y a qu'un moyen de l'écarter de soi : c'est de s'armer assez pour la rendre d'avance infructueuse à l'agresseur. Graindorge. LE XX" SiÈCLE est 1© moins cher des grands i quotidiens belges illustrés LA GUERRE AUSTRO-SERBE la situation reste critique « LA SITUATION ¥£NDREDI4 HEURES. Statu quo. Ni recul, ni progrès. Une dépêche de Berlin dit qu'il n'y a pa de fait matériel permettant de dire que h situation s'est aggravée, mais que celle-c est devenue cependant très critique. Riei toutefois ne transpire jusqu'ici des projet: du gouvernement allemand. Le Conseil fé d^ral se réunira dans la journée de ven ( .edi. Ce qui, dans le courant de la journée de vendredi, a réduit l'impression de détente sur laquello s'était terminée la journée de jeudi, c'était la nouvelle reçue de Berlin que l'Empereur avait proclamé « l'état de guerre », sur l'information transmise par l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg que la Russie procédait à une mobilisatior générale. Nous croyons que ces termes « état de guerre » répondent à notre expression « étal de siège ». Ce qui ferait la gravité de cette informa tion, c'est que « l'état de guerre » serait la préface d'une mobilisation que les prépara tifs de la Russie dé cl an cher aient automati quement. Voilà les sujets de crainte. Voî^i -^ainteoAïit le? raisons ^'espécei*. La conversation entre Autriche et îlu.::c se poursuit à l'intervention de l'Allemagne, C'est là un fait tout nouveau, qui a sa signification rassurante, parce qu'il répond aux désirs de l'Angleterre, et qui fait suite à la communication de jeudi du comte de Pour-talés à M. Sazonoff. En suite de cette demande de l'Allemagne : à quelles conditions arrêterez-vous votre mobilisation ? la Russie répond : à la nature des assurances qui me seront données au sujet de l'intégrité territoriale et politique de la Serbie. Et Berlin a demandé à Vienne : quelle est la limite de vos exigences au sujet de j-Serbie t On attend la réponse de Vienne : Elle sera, dit une dépêche de Vienne au «Pester Lloyd», conçue en ce sens : La Russie doit rester neutre dans le conflit austro-serbe. Elle n'aura à faire valoir son point de vue qu'à la fin de la guerre, quand il s'agira d'en déterminer les résultats. La réponse est peut-être logique, mais il est douteux qu'elle satisfasse la Russie. La Russie ne tient pas à converser avec l'Autriche sous le coup d'une défaite serbe. Signalons d'autre part une dépêche de Londres qui semble confirmer l'impression de détente constatée jeudi après-midi. Les officiers français et allemands actuellement en voyage d'agrément à Londres, après avoir reçu une dépêche les invitant à rejoindre leur corps, ont reçu jeudi après-midi une dépêche leur disant qu'ils pouvaient différer leur départ. Quant aux faits de guerre, on n'en a guère de nouvelle précise. La légation de Serbie à Paris a publié jeudi deux télégrammes d'après lesquels des combats d'artillerie se poursuivraient à Kasnice et à Sermendria. (Certaines cartes portent Smederevo. N. D. L. R.) Au sujet de ce dernier combat, d'après une dépêche de Berlin au « Standard », les troupes autrichiennes qui ont envahi le territoire serbe par Sermendria marcheraient sur Osipaonitza. VENDREDI 9 H. SOffi. La satiuation, vendredi soir, est extrêmement mauvaise. Les relations avec l'Allema-gne.sont interrompues. Les trains belges ne peuvent plus dépasser Herbesthal et l'administration allemande a invité l'administration belge à ne plus délivrer de coupons à destination de l'Allemagne. Ce seul fait montre qu'il faut s'attendre aux pires éventualités. ^ On cause encore, mais avec la conviction évidente qu'on ne parvienne pas à s'entendre. Cest pourquoi chacun se prépare au lendemain qui menace d'être terrible. Les communications télégraphiques ont été un moment interrompues; elles n'ont pas tardé cependant à être rétablies. L'éîaî de guerre proclamé en Allemagne Une dépêche officielle de Berlin nous annonce que par suite de la mobilisation menaçante de la Russie, l'Empereur a proclamé, en vertu de l'article 68 ae la loi de l'empire, l'état de guerre. -©> , £ r .Ç'est la démarche préparatoire à la mobilisation.L'Empereur transfère vendredi sa résidence de Potsdam à Berlin. C'est à la suite d'une communication de l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg, annonçant que la Russie prooédait à une mobilisation générale de l'année et de 3 la flotte, que l'empereur a décidé l'état de l guerre. i Cete nouvelle prise en elle-même pourrait , paraître alarmante et il ne faut pas se dissi-. muler qu'elle n'indique pas précisément un état de détente. Mais il ne faut pas l'isoler autres faits acquis. La Russie poursuit Sa mobilisation y l'Allemagne prend des mesures de précaution... mais les conversations, comme nou3 le disons ailleurs, se poursuivent.La détente va-t-elle se maintenir ? L'ALLEMAGNE INTERVIENT A VIENNE L'Allemagne a fait des démarches à Vienne pour connaître la limite des exigences du gouvernement autrichien en vue d'ouvrir des négociations avec la Russie. Voilà la grave et. rassurante information qui nous parvient, de source absolument sûre, vendredi au début de l'après-midi. Pour en faire apprécier l'intérêt, rappelons que le grand reproche fait jusqu'à présent à l'Allemagne par la Triple-Entente, était son apparente inactivité vis-à-vis de l'Autriche. Jeudi, après la démarche passablement comminatoire de l'Allemagne à j S.iint-Pétersbourg, le comte de Pourtalès a ; Tait auprès de M. Sasoncff la seconde dé-ho à laquelle lai. ait allusion le commit, nkjué du gouvernement français et qui a pio-duit une certaine détente à Paris. Au cours de 'la (Jonversation, l'ambassadeur d'Allemagne aurait demandé à la Russie à quelles conditions elle aurait consenti à surseoir à sa mobilisation. Réponse du gouvernement russe : à l'assurance qu'il ne sera porté aucune atteinte à l'intégrité territoriale non plus qu'à l'indépendance de la Serbie. Ccst le point de vue auquel s'est toujours placé le gouvernement russe. Rappelons les déclarations faites mardi par l'ambassadeur de Russie à Paris. Or voici que l'Allemagne s'adresse h Vienne et songe à se mettre en mesure de répondre à la Russie. C'est la conversation à trois substituée à ha conversation à cinq. ^ A LONDRES PREPARATIFS MARITIMES EN ANGLETERRE D'après une dépêche de Cardiff, l'Amirauté a fait savoir aux principaux propriétaires de houillères que leur extraction entière sera réservée aux besoins de la marine.A LA CHAMBRE DES COMMUNES A la Chambre des communes, M. Asquith, en demandant l'ajournement de la Cham bre, a dit vendredi qu'il a reçu d'Allemagne et non de Saint-Pétersbourg la nouvelle que la Russie ordonna une mobilisation générale de l'armée de tefre et de la^ flotte, et qu'en conséquence de cette mesure l'Allemagne avait déclaré l'état de siège chez elle, ce qui signifie que la mobilisation allemande va suivre et Vu la Russie poursuit la sienne. M. Asquith a terminé en disant qu'il préférait ne pas avoir à répondre à d'autres questions avant lundi prochain. °~ A BERLIN RENFORCEMENT DES TROUPES DE COUVERTURE AU SUD-OUEST Des renseignements parvenus, il résulte que de très importants mouvements de troupes allemandes de couverture, qui viennent occuper leurs emplacements, continuent à se produire en Allemagne. Un certain nombre de réservistes ont été rappelés dans les pays ^un-nexés et dans la vallée du Rhin. Il a été procédé dans les mêmes zones à des réquisitions individuelles pour les besoins de ces troupes. La surveillance exercée par les Allemands sur les voies de communication est très stricte. Les autorités militaires ont pris des mesures pour interdire aux. habitants des pays annexés de gagner la France. UN INCIDENT A LA FRONTIERE ALSACIENNE Un détachement français a violé la frontière allemande en Alsace ; le commandant s'est aperçu immédiatement de son erreur et a fait reculer ses hommes. LES MESURES DE PRUDENCE ECONOMIQUES EN ALLEMAGNE L'empereur d'Allemagne a pris, vendredi matin, des mesures très strictes destinées à fermer les frontières aux produits indigènes

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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