Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 28 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 17 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4t6f18tb9c/
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25e ANNI E — Série nouvelle.—N° 659 Lundi 28 Août 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATIOÎ $tar. F28 dj la 3oupsa — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • 33, tue %laan-Jacquos-Roussaau, 3i l)0<t LONDON OFFICE 21. PANTON STREET Leicester Square, S. Ht. Directeur : rliÂSD KORAT IVWWWWWI tO cent, le N° LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS F'rtr.c* 2 fr. DO par mois » 7 fr. DO par tv."mettra ftflîlrtorre.. £ sh. 6 d. par mois /K .. 7 sh. 6 d. par trimestr» Motr*a pays. 3 fr. — par mois • . 9 fr. — par trime»»*» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçuet à la Sociét6 Européenne S© Publicité, 10, rue de la Vicloirt. Pttru, gui en a le monopole pour Paru. »{K(—- ■ v5 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris I siii ipnii La Bataille de Paris a pubi'ié, il y i quelques jours, un curieux article oi jteiarchis-te Jean Grave énumérait le principales erreurs dont la. guerre actuell a convaincu ses coreligionnaires. Citons un extrait de ce confileor liber laire : « Que nous ayons fait (les erreurs dans notr propagande, écrit le rédacteur de la « Bataille > que, plus d'une fois, nous, ayons été dominé pa l'idée présente, sans tenir compte des modiiict lions que des circonstances différentes peu: valent apporter à notre conception première évidemment. Si je voulais énumérer tout ce que nous, anar oliistes, aurions pu laire que nous n'avons pa fait ; tous les cas où nous avons été un peu tro absolus, toutes les choses que nous aurions p apprendre et qne nous ignorions, la liste en « rait longue. Par exemple, lorsque nous affirmions que le travailleurs n'avaient rien à perdre dans une il vasion, lorsque nous affirmions que tous le gouvernements se valent, que les anarchiste n'avaient pas à choisir entre les hâtons qui de vaïcrit frapper. Lorsque, pour appuyer notre propagande ant militariste, nous nous servions du même argv ment, déclarant que le travailleur n'avait rien perdre par l'invasion ; que, pour lui, cela n'ava aucune importance d'être exploité par un eon patriote ou un étranger : que, n'ayant rien à d< fendre, il serait bien bête d'aller se faire troue la peau, nous passions, ici légèrement par-de,' sus la vérité, notre conviction des méfaits du m litarisme et du patriotisme a la Déroulède noi: empêchant de voir la faiblesse de cette argumei tation. » On sait, hélas ! quelle a été la coûteus rançon de toutes ces méprises. Des mi lions d'hommes en sont morts, des millier en meurent to-us les jours... Le journaliste anarchiste invoque, il es vrai, des circonstances atténuantes : « Nous avions une excuse, écrit-il, Jnlematii naiistes, nous ignorions à peu prés tout des ai très pays. Du véritable esprit en Allemagne, s Angleterre, nous n'en connaissions rien, absoli nient rien. En ce qui concerne l'Angleterre, plupart de nos camarades, pas seulement 1< ignorants, en jugent d'après les idées q avaient cours au temps de la Restauration. Pour l'Allemagne, nous savions bien que 1< chefs so"ial<lémocrâtes étaient patriotes. Ail m and S avant tout* mais nous ne s&apçonnioi pas qu'ils pouvaient envisager une politique d' pression et de conquête, nous escomptions résistance de la messe sociale-démocrate. Maintenant si nous avions -oium tout ce! notre propagande en eût-elle été beaucoup nioc fiée ? Je ne !e crois pas. » Tant pis pour l'anarchie, s'il en est ato et tant pis surtout s'il n'en est pas au.tr ment dfeiïvB l'avenir. Quoi qiu'il e>n soit de cette conclusion, s phone tirer fie cette confession couragew tout le parti qu'elle nous offre. Le fond c toutes les erreurs dont 1a. somme a fa il mous tuer, c'est que nous ne conn.aissioï pas l'Allemagne. Tous ceux qrf à un titre quelconque s prêtaient à collaborer avec des Allemanc «ans la vie internationale se sont trompe ur leur compte1. Ni tes savants, ni les a tiistes, ni les libres-penseurs, ni les soci listes, ni — sachons le reconnaître — 1< catholiques des pays affilés n'ont dise&rr que l'Allemagne est une nation die proie que les gens avec qui ils croyaient pouvo se rencontrer étaient Allemande, non se' lememt par-dessùs tout, mais à "exclussic de fout. i Nous avons payé cette erreur assez ehi pour n'en vouloir rien garder. Dieu meav l'immense majorité des Belges sont raf caleimenit, guéris de toutes leurs illusion Quiconque en aurait gardé queilques-une par naïveté ou autrement, verrait son cr dit. compromis, ruiné même à son retour. L'autre jour, dans le Vprwa.erts, nOi voyions se dlérouler la thèse d'un 'le C' swu'gfias pour qui « la Belgique et 1k Belges veulent l'indépendance complète ne veulent e,n aucune façon être liés nu so d'un groupe die grandies puissances ni mi tairemeinit ni économiquement d. Le journal socialiste allemand applaudi sait à cette déclaration et nous le Compr nous trop, mais il est, permis à des pftfcrte» belges d'envisager l'avenir de la Belgiqt autrement que les socialiste?», du kaiser. Lia Belgique et les Belges veulent l'ind penxlence complète, c'est bien sùr. ' I.'li roïsme de nos soldats, le patriotisme irr ductible d'e nos provinces opprimées n 'prouvé au monde miter due la Belgique le dlroit de vivre indépendante de toute ( telle et qu'elSe n'acceptera jamais rf'êti vassal© de personr>\ Mais la Belgique dfetnain vivra dans une JBurope où il y au) encore une Vllemagne et rien ne donne droit de croire, après toutes les expérienc de cieis vingt-quatre mois de guerre, o cette Allemagne sera moins vorace moins dangereuse pour ses voisins. Que' sera donc notre défense à nous qui son» le plus exposés à s^s entreprises ? Sera-ce par hasard la neutralité ? Gara fie par l'Allemagne, • elfe apparaît à to le monde comme une ridicule monstru site. Garantie exclusivement par les autr puissances, elle équivaudrait à la vassnli Trop petite et trop faible pour se défend touitê seule contre' un retour offensif d Barbares, il faudra que la Belgique ch< Che des appuis. Où donc les tro-uVera-t-é' sinon auprès des peuples qui ont été po elle les amis des mauvais jours et qui so seuls à pouvoir venir à son secours--? C'est ainsi que le problème se pose c'est bïen ainsi qu® lés Belges, presque un nimement, le comprennent. Si le temitoi belge se trouvait flans une Europe idé? où il ne serait entouré que de la Holilanc de la Suisse, de la principauté rie Mona «é de la république de Saint-Mln.rin, o pourrait rêver pour notre pays une po tique qui le tienne complètement à l'écE de tout groupement de nations eui péenn.es. Pratiquée au sein d'une Europe qui n'< pas dans la lune, cette politique, véritai aberration, exposerait de nouveau la B oique — au nom die son indépendance ! h la mort dont elle vient d'être sauvée. 1 ce péril, les Belges ne veulent plus à aua PFIX' Ed. LABEY. i La criss est sériense en Aliemagne | »>0«— Un aveu significatif i d'un journaliste peu suspect 3 Nos lecteur» savent que le Tifd n'est pas suspect d'exagération à l'endroit des diffi-" cultes de l'Atemagrie. Si, depuis la condamnation portée par le Souverain Pontife con-e Ire la via.ation de la neutralité belge et les , réquisitoires de notre épiscopat contre les r cruautés allemandes, le 2'i/ct a témoigné à - la cause belge des sympathies dont, il faut - lui savoir gré, il n'en reste pas moins qu'il a servi en puis d*uy«e occasion, l'intérêt allemand et qu'on ne peut exiger que nous - considérions comme l'idéal du journal neu-s Ue une feu Lie qui n'a pas craint — pour f> ne pas citer d'autre exemple, — de mettre 11 sur le même pied l'agression de 1 Allemagne contre la Belgique et ia déclaration, de guerre de l'Itaiie à l'Autriche. s Le correspondant du journal hollandais '* à Cologne s'est montré pariicuùièreanent peu s suspect d'antipathie pour le pays où il ha-s bite. Aussi, le témoignage qu'il nous apporte touchant l'état de 1 opinion allemande n'en est-il crue plus intéressant. En tête du Tijd <lu 16 août, ce correspon-i" dant explique cjue les efforts faits par le ^ chancefer pour orienter la discussion des 1 buts de la guerre dans le sen-s désiré à Berlin ont complètement échoué et il ajoute ces détails précis : ;- « La seule chose que le gouvernement i- ait obtenue par ses mesures de conipres-s sion est la propagation sur une grande i- échelle d'écrits clandestins qui sont répandus de main - en mata, glissés sous les e portes ou jetés dans les boites aux lettres i et qui augmentent encore le malaise ré-s gnant, le trouble des esprits et le sentiment général de naufrage. Pense-t-on que cela ■t réconforte l'opinion publique, lorsqu'on vous met sous les yeux un pamphlet dactylographié, hectographié ou mystérieusement imprimé — ce pamphlet fût-il même ano-nyrne —- où « un groupe dé patriotes », ou n bien h les ouvriers unis de... », ou « les rnères et, les femmes », augmentent encore ; la désillusion régnant déjà depuis toute une année à cause des nouvelles du front ou l'irritation au sujet de la crise alimentaire ,s par oes appels comme ceux-ci : « Venez à telle place pour réclamer vos 1S droits » ; , « Demandez le pain et la paix, si vous ne a vouiez pas que c'en soit {ait de toutes les familles allemandes. » :ii Ou encore : li! « Au {roui, nos soldats ne saluent plus leurs officiers ; devons-nous montrer plus ■ de respect aux hyper patriotes qui font égor-^ dter nos pères, vos fils, nos frères et nos 5" fiancés pour ùelqws kilomètres de terrain 3 en plus ou en moins ? »... î6 Ou bien encore : te jj « Nous voulons la pair, nous voulons la lS paix ; avant donc qu'il soit trop tard, sachons ne pas être trop fiers pour offrir la ie paix, nous qui ne l'avons pas été trop pour [s ta rompre » •s Ou : c. « Le chancelier a couronné la plus stu-î- pide politique de diplomates stupides, lors-■s qu'après les victoires à l'Est et à l'Ouest îl ié n'a pas offert une paix qui aurait sauvent gardé notre intérêt et notre honneur qui ir maintenant sont partout en danger. Unis-i„ sons-nous pour obtenir, au besoin par la n force, une paix sans annexion qui puisse écarter le pire qui nous menace », etc., etc. >r Je pourrais continuer en une énuméra-i, tion sans fin la litanie anonyme des plaintes, li- des appels, des menaces et des excitations s. où s'exprime tout ce qui actuellement re-s! mue l'opinion publique. él J1 ne faut pas s'attendre h ce que la suppression de la censure mette fin à toutes is ces publications clandestines et à des écrits sg 'analogues, mais ce serait pourtant une sou-pape de silivlé pour le sentiment qui s'ai-pf grit, surtout à lainière, dans le monde des rt ouvriers et dans la petite bourgeoisie. » ■i- on avouera qu'un document comme celui-là en dit long ?sur les sentiments des sujets du kaiser. e- -s /whvvvvvwv1/vvw \\»vvwvivvvvvvvvvvvvvvvvvvvv/vvv\-w1 te | | 3 Nos lecteurs trouveront en | fi- I seconde page, toutes les | é* > * s | nouvelles de la guerre et les > fl ? dépêches de la dernière heure î "" I î 1(3 ^ vvvvvwwi/vvvia/ïvvvvvvvvvvl/t a/ww vvvw\ vwwwv w1 ilo ^ — m s ta semaine a été Donne s pour notre artillerie n~ Communiqué hebdomadaire du Grand Quar-tter Générai beige, du 19 au 25 août 1916. pj La semaine du 19 au 25 août a été carac- & térisée par des bombardements assez in-,.P tenses de nos avant-postes entre Nieuport p, et Dixmude. Les batteries allemandes ont r_ particulièrement pris à partie notre posi- }p tion avancée d'OudstvAjvekenskerke. ,liT. Dans le secteur de Dixmude, se sont de-nt roulés des duels d'artillerie, sans gran.de intensité. a» Les batteries belges de tout calibre ont a exécuté divers tirs de destruction sur les ' organisations défensives ennemies aux en- ,1p virons de Dixmude. Dans la région de p' Steenstraat-Boesinghe, l'artillerie et les po mortiers de tranchées ont été fréquemment -ifc en action. Les tranchées adverses de Steen- lî straat et de Het-Sas ont. été violemment rt bombardées par les Belges. L'ennemi a ■0. riposté avec force en (m de semaine Le 25 courant, des tractions d infanterie .«t ennemie ont tenté de traverser le canal de ile VYscrà Y près, au sud de HH-Sas, et de M nénélrer dans nos lignes. L'action de ces - vartis allemands, préparée par de violents 3e feux d'artillerie et de minenwerfer, a pom-in vlètement échoue sous nos tivs (l orUUerie, de lance-bombes et de mitrailleuses. Aucun ennemi n'est arrivé jusqu'à nos tranchées. Les marins belges à l'œuvre Les héroïques aventures du STAD VAN ANTWERPEN pendant la guerre Tandis que nos soldats résistent héroïquement dans les boues de l'Yser et préparent les vieloires de demain, nos marins accomplissent au milieu des périls de la mer des exploits qui jettent un nouveau lustre sur le nom belg'a. Parmi les équipages qui se sont le plus distingués depuis le commencement de la guerre," il faut citer en premier lieu les matelots de notre malle Slad van Ant-tverpen.Au plus mauvais jours de 1914, ce navire a quitté le port d'Anvers avec le gouvernement, et il contribua au. transport du personnel et des archives des ministères en terre d'exil. Puis, ancré à Dunkerque, il servit d'hôpital à l'armée belge pendant neuf mois. Ce ne furent pas les mois les moins mouvementés; les aéroplanes allemands survolèrent à plusieurs reprises le bâtiment, essayant d'y jeter des bombes. On vécut dans une alerte continuelle. Lors du bombardement de D'unkerque par les pièces allemandes à longue portée, au mois d'avril 1915, le Stad van Antiverpen quitta cette localité en même temps que le ministère de la guerre, et entra au service de l'Amirauté britannique. Attaché désormais à la base de Douvres comme navire-hôpital, il n'a cessé de naviguer dans les parages les plus dangereux-faisant continuellement le voyage de Calais, de Boulogne ou de Dieppe. On devine les dangers que courent les transports de troupes valides et de blessés dans ce bras de mer où les sous-marins allemands peuvent espérer faire le plus de tort aux navires des al- liés. Les marins du Slad, van Anlwerpen les ont bravés avec suceès et les bravent encore chaque jour. A quinze reprises différentes il a fallu faire les manoeuvres les nlus périlleuses pour éviter les mines; par deux fois, on s'est porté au secours de navires torpillés par les pirates, en pleine tempête et en vue d'un Sous-marin ennemi. Le nombre des blessés transportés en Angleterre dans ces conditions par le Stad van Antiverpen dépasse le chiffre de 23.000. Oes jours derniers, le Stad van Antiverpen fut chargé d'une mission de confiance; il s'agissait d'aller h Hoek van Hoîland porter des prisonniers allemands invalides et en ramener des prisonniers anglais, livrés en échange des premiers. Le voyage fut plein de périls; quand il fut achevé, l'Amirauté britannique exprima sa vive satisfaction au capitaine du Stad, pour la façon dont il l'a accompli. Ce n'est pas le seul témoignage de satisfaction que le capitaine et l'équipage aient recueilli pour leurs exploits. Le capitaine et deux de ses hommes portent avec fierté la médaille française de sauvetage de 1"° classe, que le gouvernement français leur a accordée pour les deux périllçux sauvetages dont nous avons parlé. De plus, M. Graham Greene. grand chef de l'Amirauté britannique a félicité les braves du Stad van Anlwerpen du dévouement et du courage dont ils ont, t'ait preuve .pendant la semaine du 3 au 9 juillet. — une semaine pendant lacprelle la navigation en Manche fut particulièrement intense et périlleuse.. Nouvelles de la Patrie Belge 1 vvwwvll/vwvvvv vt les imrn a mm «tut Dans le « Smoller's Fahrbuch fur Gezetz-gebung, Vorvaltung' und Volkswirtscnaft » de 191tj, 1" édition, le professeur allemand Karl Bali-od, un statisticien boche réputé, calcule la quantité de vivres que les armées allemandes ont trouvée dans les territoires occupés. Il estime que les réquisitions faites en Belgique ont plus que compensé les pertes occasionnées par l'invasion russe. Trois millions d'hommes ont reçu, de la Belgique et du Nord de la France, au moins 4000 grammes de viande, 50 grammes de beurre ou de graisse, 600 grammes de pain, 600 grammes de pommes de terre par jour et par tête, c'est-à-dire Î38 millions de kilos de viande, 657 millions de kilos de pommes de terre. 673 millions de kilos de pain. 55 millions de kilos de beur re, ce qui équivaut à 44 p. c. de la consommation totale de l'Allemagne en viande, à 6 p. c. de la consommation totale en pain et en pommes de terre. En outre, l'Allemagne enleva à la Belgique, au début de la guerre, plus de 400.000 tonnes de farine et au moins 1 million de tonnes d'autres matières alimentaires. Faut-il s'étonner, après cela, du renchérissement de la vie dans le territoire occupé et de la menace chaque jour grandissante de la famine ? A BRUXELLES M fermeture tie9 établissements En général, tous ceux oui vendent en détail du vin, de la bière ou toutes autres boissons, sont tenus de fermer et de faire évacuer leurs établissements et leurs dépendances, à l'heure de minuit en toute saison, de ne pas les rouvrir avant 4 heuies du matin, de-puis le 1er avril jusqu'au 31 août et avant 5 heures du matin pendant le reste de l'année, sous peine d'une amende de 5 à 15 francs et d'un emprisonnement de 1 à 5 jours. Les personnes qui seront trouvées dans les établissements ou leurs dépendances eu qui dherchent à s'y introduire, seront punies d'une amende de 5'à 10 francs. En cefs de récidive, l'amende sera portée à 15 francs. La défense n'est pas, quant aux auberges, applicable aux étrangers qui logent et qui doivent y être inscrits sur le registre de logement. Aucune salle.de spectacle, de concert ou de bal ne peut rester ouverte après mi/nuit. Les Emprunts communaux A la dernière séance du conseil communal, M. Bréart, bourgmestre de Saint-Gilles, a annoncé que depuis le commencement de la guerre, la commune de Saint-Gilles a emprunté 3,950,000 fr. pour les besoins des différents services pour laquelle elle paie un intérêt annuel de 150.000 francs. Une boucherie populaire à Molenbeck Après Bruxelles et Saint-Josse, Molenbeck vient d'ouvrir sa boucherie populaire. La viande y est débitée ou prix de revient, savoir : bouilli 2 fr 25. la livre, carbonate 2 fr. 25 la livre, entrecôtes, avec l'os du morceau, 3 fr. et 3 fr. 50 la livre ; ros-beaf sans os, 3 fr. 50 et 4 fr. la livre. » Les organes de la Kommandaniur Les organes de la kommandantur de Bruxelles, qui se disent belges sept, fois la semaine, publient tous Te rapport de la « Deutsche Bank ». Ce rapport est, faut-il le dire, un long panégyrique de la -prospérité fiaiandère du l'Allemagne, que « les adversaires de l'Allemagne nous envient » (!!). Mais c'est aussi un document politique qui détruit tous i les Livres jaunes, gris, etc. Le rapport affirme que l'Allemagne n'avait que des « m- wwvwwiwwwv ter. fions pacifiques » e.t qu' " elle a été entraînée dans cette guerre criminelle sans un but de guerre ». Et ies individus qui publient ces histoires essayerai: en t de plaider non coupable, un jour prochain ? !... —o— A LOUVAIN Une exposition archéologique A l'ancienne abbaye de Sainte-Gertrude ce tient actuellement une exposition d'art. Cette abbaye, restaurée sous la direction de M. le chanoine Thierry, professeur à l'Université, renferme des merveilles d'archéologie : socles, .de statues, peintures décorative, fresques, tapisseries anciennes. Une salle spéciale est réservée à la peinture e.t à la-sculpture. Dans trois autres salles sont organisées des sections d'architecture.: la reconstruction des villes, l'architecture rurale et ouvrière, l'art du jardin. Ajoutons-y une section d'art floral. Des conférences et auditions musicales ajoutent à l'intérêt de oe-s manifestations. DANS LE PAYS DE LIEGE Le chemin de fer Tongres-Visé Les Boches continuent- à. travailler ferme au nouveau chemin de fer «de Visé. Les remblais s'élèvent rapidement. Le viaduc monstre de la ligne Liége-Maestricht est quasi achevé. Les travaux du pont sur la Meuse avancent également bien. Les tètes et les piliers sont déjà complètement reliés. Le pont sur le canal sera accessible avant la fin du mou- pour une voie. On travaille simultanément sur plusieurs points de 300 à 350 m. du tunnel qui sont encore à maçonner. £es gelges en hollande L'ŒUVRE PU << DUBBELTJE » BELGE Le dimanche 6 août, a eu lieu à Zand-voort une fête organisée par le Du,bbeltie belge, cette oeuvre de charité fondée en 1915 pair MM. E. Devisscher et F. Carpentier pour venir en aide au Comité national de s'ciiouips et d'alimentation au moyen des petites pièces de 10 cents (duibbeltje> recueillies auprès des Belges du dehors. 'Cet-le fête a eu le plus grand succès. Dès le matin, des jeunes filles habitées de blanc se répandaient dans la ville et offraient les fleurs, emblématiques et les jolies médailles du Dubbeltje. Dans la matinée, ,1a fanfare des soldats internés est anrivée par le train. Sa récepton à la gare a donné lieui à une manifestation chaleureuse. Musique en tête, nos compatriotes allèrent donner une aubade au boua-g-mestre de Zandvoort, et tout le monde se •réunit -autour des tables d'un lunch plantureux.A 3 h. 1/2, eut lieu une fête artistique au Kurhaus. L'immense salle était comble dès 2 heuaes et demie : pas une place vide. A l'entrée, Mmes Devisscher et Deckers entourées de jeunes vendeuses, offraient des bouquets de fleurs et de petits bijoux d'argent et de fer ciselés par nos soldats. Une ma»ehe de la fanfare ouvrit le concert. et suceessivem<int les auditeurs ont applaudi ainsi qu'ils le méritaient Mme Adrienne Dhayrmonce, M. Pierre Kra.il, Mme. Tyna Wijmalen, l'excellent accompagnateur T/mis dosspn. etc. Après te concert, te thé; ail milieu du thé, la loterie, è laquelle le peintre anversois Twnmermans avait offert le gros lot. sous les espèces d'un tableau de sa meilleure manière. La i fête se termina brillamment par une grosse J recette au profit de l'œuvre du Dubbeltfe. NOTES OU FRONT. La nmiie classe —-—»OH— (De notre envoyé spécial.) Que vont bien valoir les hommes que le Gouvernement vient d'appeler sous les drapeaux dans l'armée de campagne ? Les célibataires de 25 à 3o ans et jos fiomnras mariés de 18 à 25. Leur nombre ne sera pas très élevé, certes, mais suppléeront-ils par la qualité à la quantité ? Vaudront-ils leurs prédécesseurs dans la carrière militaire? Je pense qu'on peut répondre franchement que les nouvelles recrues feront très rapidement d'excellents soldats. 11 suffit de voir ce que font dans les rangs de la troupe, de l'infanterie principalement, les hommes frisant ou dépassant la trentaine. En général ils font d'excellents soldats. Bien souvent on est étonné du changement avantageux qui s'opère en eux au bout de quelques mois de vie militaire. Des malingres deviennent costauds, des hésitants, résolus. Tous ne deviennent pas des héros, mais tous font de bons, de très bons soldats. 11 y a environ un an j'avais rencontré un jeune homme, ayant dépasé la trentaine, qui avait quitté Bruxelles au début de 1915 pour venir s'engager. Sa santé n'ayant jamais été fort bonne, je craignais qu'il ne pût résister à la vie assez dure des camps. Ses supérieurs ne voulurent pas l'envoyer au front et l'emplo-yèrent comme instructeur. Au bout de quelques mois il sollicita l'autorisation de rejoindre l'armée de campagne. Sa demande resta sans suite. Il y a ii-.-ux mois, .il fit une requête eu Boi. Quinze jours après il était versé comme sous-officier dans un régiment d'infanterie. Je viens de le revoir. Ce n'est plus le même homme. Il a maintenant dormi sur la dure, mangé à la gamelle, s'est familiarisé avec tous les... habitants des tranchées, sait qu'une balle dont il entend le sifflemeni n'est plus dangereuse, méprise les 77 boches, bref a été environné pendant six semaines de cette atmosphère morale extraordinaire qui ne se rencontre qu'aux tranchées. Il ne cherche plus qu'à faire partie de la patrouille prochaine pour avoir l'occasion de décrocher la citation à Tordre dt jour qui lui vaudra le ruban rouge liseré d* vert. Il est pénétré de cette idée -— idée ancrée dans l'esprit de tous nos piottes — q.u< lé jour où, après une sérieuse préparatior d'artillerie, on les lancera sur les tranchées boches, nos fantassins étonneront mêm< leurs chefs qui les connaissent le mieux. E cette idée il la fonde sur l'impression qu'i se sent prêt, et tous ceux avec qui il vi aussi, à donner son sang, à donner sa vie. pour contribuer dans la mesure de se; moyens à la défaite de l'Allemand, à la vie toire des Alliés, à la délivrance de sa petite Belgique. Il est fier d'être soldat, fier d'êtri fantassin, le plus exposé des soldats. * * * Le troupier, le simple soldat dans le: rangs, s'informe volontiers de la façon don les camps et les dépôts se remplissent. J s'est rendu compte que rien n'est plus con taigieux que la bravoure et sait bien qu-tous ceux qui viendront grossir les rangs d; l'armée de campagne feront de bons sol dats. Aussi tient-il à apprendre que le camps sont bien remplis, qu'on appelle ai service tous ceux qui sont en état de por ter les armes. Les exemptions pour » indis pensabiliifé » ou « inaptitude » ne prennen généralement pas avec eux, car ils saven que — sauf de très rares exceptions. — nu n'est réellement indispensable et qu'il fan être fort hypothéqué pour être inapte au ser vice militaire. D'ailleurs, ils ont des exemples frappant; qui leur prouvent combien rare est 1 inap titude. Je pourrais citer une compagnie d'in fant-erie qui n'a jamais un traînard. Et pour quoi '! Parce que le commandant de ceit compagnie, officier de cavalerie qui avai dû quitter le service avant la déclaration d guerre, à la suite d'une infirmité grave qu lui rendait la marotoe presque impossible n'a jamais quitté un moment ses hommes malgré la difficulté qu'il éprouve à marchei L'exemple de ce chef est pour eux le maii leur stimulant. Les traînards n'existent ça-dans cette compagnie : 'ils n'oseraient piu regarder leur commandant. Qu'on soit bien convaincu dans les ' li lieux dirigeants que l'armée toute entièr observe la façon dont la nouvelle classe es incorporée,et qu'elle Veut l'égalité pour tous * À & Ce serait, répétons-le, une grosse erreu de croire que les hommes qui n'ont pas rt pondu volontairement à l'appel et ont atteu du la toi, fassent des soldats médiocres. Voici un fait, qui m'a été raconté par i lieutenant commandant une batterie d mortiers de tranchée. Comme oes batterie font généralement beaucoup de tort à l'er nemi, elles sont souvent prises à partie trè vivement .par l'artillerie allemande. Le hommes désignés à l'arrière pour cette bal terie, « rouspétaient », comme tout boi Belge ne manque jamais une occasion de 1 l'aire. Aussi le lieutenant n'avait-il en eu qu'une confiance limitée. Un jour, il reçu brusquement l'ordre de partir pour le frori avec son matériel et sa troupe et de prend i position immédiatement. 11 faisait noi quand il arriva aux tranchées. En premier ligne crépitait une fusilla* e très nourrie.Se hommes n'étaient manifestement pas à lou aise. Pour les rassurer, on leur dit que c'i tarent nos soldats qui tiraient. Enfin, l'off câer réussit à mettre tes mortiers en batte rie et à l'aube il faisait ouvrir le feu. L'er nemi ne tarda pas à riposter. L'exempl d-es « piottes » qui occupaient les tranchée forçait les hommes de la batterie à ne pa brancher, à subir bravement le baptême d feu Huit jours après, ils avaient tous méi'it d'être cités à l'ordre du jour. C'etaitftit ç( pendant tous hommes de la dernière levé< qui venaient de voir le feu pour la pre.mièr fois : te milieu, l'esprit du devoir et de s:, orifice qui régnent aux tranchées avaler fait en quelques jours de oes « bleus » d solides soldats, de vrais « castards ». A. MATAGNE. l'Ill 111II Ce que skjnifie la présence des Italiens à Salonique (Correspondance particulière diu XXe Siècle.) La nouvelîe est officielle. L'Italie a envoyé à Salonique une forte expédition de troupes sous les ordres du général Petit!* di Boreito, qui s'est distingué pendant les récieartes actions dans le Trentin. ■Il y a quelques jours, j'avais écrit dans le XXe Siècle que si,, sur un point quiconque du front unique, on avait besoin de troupes, l'Italie en enverrait. Aujourd'hui, l'Italie en envoie à Salonique, l'unique partie du front jusques hier in®,c-tive.S'est-elie demandé si sur ce front eîie rencontreira ou non Jes trouieps du kaiser ? Jamais une telle question ne s'est posée à l'esprit, du gouvernement italien, car l'Italie ma robe sur la grande route de sa destinée., et rien ne peôl l'arrêter. La Tribuna, journal très modéré, n'hésite pas à écrire : « Rencontrerons-nous sur le chemin de Snlonique tes soldats allemands et avec eux' une déeteretion de guerre de la part de l'Allemagne ? C'est l'affaire de l'Allemagne... Le problème de notre situation vis-à-vis de l'Allemagne est désormais, d'ailleurs, plus formel que substantiel, el si l'Italie, avec son te.mpénamen.t aristocratique, n'aime pas les gestes excessifs et superflus, elle n'est pas du tout disposée à s.g laisser impressionner et déroute*" par les gestes des autres. » Les Italiens ne comprennent pas l'Espéranto d'Hindenburg, ils n'écoutent que la voix de leur conscience. Le Giornale d'ilalia écrit : ««L'Italie démontre qu'el'e evut marcher énergiquement "et sercsneme.nt sur la grande route, sans se préoccuper de ceux qu'elle rencontrera: elle mc-ntre Qu'elle veut participer par la force ^ des armes et par l'action diplomatique à la solution de ious les problèmes importants , qui se rattachent au conflit des nations... Ennemis et neutres doivent se convaincre qpe les Alf.ife ont vraiment et- complètement) , atteint l'unité des bute et de l'action. » Les deux journaux que je viens "de citer , représentent deux grands courants d'opinion. La TriMmeresi grolittie-nne; elle avait I iadis prêché la modération, car, connaissant ; impréparation » militaire italienne avant ; 1914, elle ne voulait pos engager le pay» j dans une lutte longue et difficile sans nrtei préparation convenable. Le Giornate d'ilalia, lui, ami de M. Son-; nino et de M. fialandra, a suivi toujours 1® ■ gouvernement deouis le mois d'août 1914. i On peut donc dire que toute l'opinion pu-s blique italienne (car il est inutile de- citer la presse ç»ui a été toujours interventionniste ardente., et d'autre part les neutralistes à tout prix te's que les socialistes officiels sont une quantité négligeable', un. infiniment petit), et tout le peuple italien coru 3 tinuera. à soutenir la lutte jusqu'au triompha ! final. ' Bruzio Romano. S ECHOS ~ r . Nos jeunes soldats, t Le plus jeune soldat anglais est un pe-1 t-it belge, nous apprenaient, l'autre jour les t feuiiies d'Outre-.Manche. Nous avons aus-. - si dans notre aimée de très jeunes braves et l'un des plus jeunes est sans doute bien. = cet artilleur plein d'entrain que nous - voyions l'autre jour sur le front à son pos- - te d'observa leur-téléphoniste. Fils cadet du général Thiemann, Jean 3 Thiemann qui venait d'achever au collège 1 belge de Bwnemopt-h ses études comrnen-: cées au collège Saint-Michel à Bruxelles 1 s'est engagé le 31 janvier 1916 à l'âge de > seize ans et trois mois. Il est au front de-' puis deux mois et s'y comporte, ma foi, • comme un vieux soldat, faisant honneur à " son pa.rent. et professeur le P. Michaux, au* f mônier volontaire glorieusement blessé sur 3 l'Yser aux côtés du br<ave major comte; d'Oultremont. ^ On voit que les braves volontaires de . seize ans qui se sont engagés dès les premiers jours de la. guerre ont trouvé des compagnons ou des successeurs dignes d'eux. —o— Leurs mensonges. Les journaux allemands ont décidément ' acquis une rare virtuosité dans l'art de n mentir. L'un des plus sérieux, la « Koei-" nische Zeitung » ne craint pas de parler l comme aux premiers iou.rs de la publica-tion des documents Bamardiston de « la ' découverte à Bruxelles de traités secrets g d'alliance anglo-belge ». Elle se plaint de ce que les ennemis de l'Allemagne « con-" tinuent à entretenir l'opinion de la préten-s due violation de la neutralité belge par l'Allemagne », et parlent « encore et tou-t jouirs de la traversée de la Belgique par t les troupes allemandes, nécessitée par les e événements et pleinement justifiée après r coup par les faits mis au jour, » s r Pour les orphelins belges Nous lisons dans la « Gazette de Lau» sanne » -* ' « La somme de 380.000 francs donnée si ' généreusement par M. Rockfeller pour g l'hospitalisation de 500 enfants belges dans „ le canton de Fribourg, n'a pas été offertei j aux autorités de ce canton, mais à Mlle A. Clément-, de Fribour^, et à son comité,, f, à Ta suite de son heureuse sollicitation, d'ailleurs toute fortuite, auprès des reprè-. sentants du philanthrope milliardaire à e Berne. Nous ne croyons pas, en vous signalant I ce fait, blesser la. trop grande modestie e de Mlle Clément qui. depuis de nombreuses années, et surtout depuis la guerre, sa dépense si' généreusement et si complète-ment pour tous ceux qui souffrent. »

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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