Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 27 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zc7rn31f8p/
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21"ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 350 Le numéro : 10 Centimes (5 CMTIMgS AU FRÛNT) vmr'tmm »■■ i mi i rnjjmmàmam—«n—■mtam—mmmi— Tu———m Mercredi 27 Octobre 1915 fÉD ACTION ^ADMINISTRATION Ilisr rse éo h Boiirss — LE HA7RB Téléplioue : Le Havre ir 14,05 Directeur : FESMD NEURA? Tontes les communications concerr.on I la rédaction doivent être adresse<* jj QSu,,nie de la Bourse, Le Havre» * LONDOiM OFFICE s i21,Panton Street (Leicester Square) s. w. LE XXE SIÉCLE Quotidien beige paraissent au Havre i ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. 0 7 fr. 50 par tHmoslra Angleterre.... 2sh.8d. par mois. u .... 7sh.8 d. par trimestre Hollande.. 1.25 florin par mois. » ..3.75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » p*r mois. o .. 9 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Adminisiration du Journtf aj Havre ou à Londres Annonces 4* page: Ofr. 40 la ligne Petltesannonces4- page:Ofr.3Qlafign® Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publi-oitéy 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Gà et là 9 Leur cynisme Faut-il prendre la peine de répondre au; Hfttfiee do la presse allemande, qui pré tend établir une équation entre la violatioi iel-ï' neutralité belge par l'Allemagne et lt jéUrqueiiierit des troupes alliées à Saloni me '? La « Gazett® do Cologne » du 12 octo Ire publiait à ce sujet une dissertatior aussi lourde que longue. Les armées aile mandes ont franchi la frontière belge; les troupes alliées ont débarqué sur le terri loire grec : c'est identiquement la mèmt .■liose... On a déjà répondu qu'aucun traité n'obligeait l'Angleterre et la France à protège] la neutralité grecque et cette réponse, à ell< eeule est §ufiisamment péremptoire. L'exis tente et la neutralité de la Belgique étaient placées sous la sauvegarde de 1 Allemagne obligée par traité de défendre notre pays tootre toute espèce d'agression. Et cela fais jiai une différence. \ D'autre part» la Grèce, liée vis vis do le SSfbie par un traité d'alliance, était tenue do je porter au secours de son alliée en cas 'il'a^rcssion. On sait que les Grecs se sonl divins sur l'interprétation de cet engage-mentr Pmrr-M. Venizelos, la Grèce devài: aider la Serbie par les armes. Pour M. Ziaïmis, l'entrée en lice des Austro-Aile* inands a dégagé son pays de cette obligaJ lion . A ses yeux, l'obligation do la Grèce n'allait pas au-delà du libre passage aus Français et aux Anglais pour courir au se «ours de la Serbie- D'ailleurs, le suecesseui de M. Venizelos n'a pas même jugé bon d£ renouveler la protestation, purement platonique, de son prédécesseur. Au contraire* il ordonne aux soldats grecs de saluer les gradés français et anglais ! Enfin, « last net leas't », l'exploitation du port de Salonique ayant été concédée pan la.Grèce à la Serbie par un traité en bonne et due forme, on peut parfaitement soutenir que c'est en territoire serbe qu'ont dé barqué les Alliés. Mais à quoi bon insister sur do telles évidences ? La fourberie et lo cynisme de l'Ai' lemagne sont vraiment sans exemple dans les annales du monde. Quand il s'agit do gagner les Français de vitesse, et d'écra-eer leurs années avant que les Russes aient le temps de concentrer les leurs, la neutralité de la Belgique, solennellement garantie par l'Allemagne elle-même, no compte pas plus qu'un simple chiffon de papier. Mais quand il s'agit pour la France et l'Angleterre d'empêcher la Ser-i bie attacmée par l'Allemagne et l'Autriche et poignardée en même temps par la Bulgarie de succomber sous le nombre, la neutralité de la Grèce, alliée de la Serbie, obligée do lui venir en aide et plus qu'aux trois-quarts consentante au débarquement (les alliés. — cette mentalité devrait constituer mi obstacle infranchissable. Telle est la morale publique de l'empire allemand. Elle est cynioue, elle est odieuse, , elle est méprisable. Elle constitue véritablement un défi à tous les principes sur lesquels est fondée la civilisation chrétienne. ii C'est le renversement des valeurs morales » écrivait à ce propos M. Maurice ; Dewulf. Cette parole* se vérifie tous les jours. Rappelez-vous leur protestation contre 1e bombardement de Luxembourg « ville ! neutre », osaient-ils dire1, ialors nue Luxembourg. précisément, a cessé d'être neutre flii fait de leur iniustice et de leur brutalité. Quand M. Barrés les traita de » sale race », de bonnes gens protestèrent. La lempe annrocho où tout le monde trouvera Sue le mot n'était pas assez fort... Leur véracité (Jn soi-disant colonel, M. Emerson, qui j'intitule correspondant de guerre de jour- i&aux amérioains en Allemagne, vient de chanter à Berlin, dans une conférence, les louanges de la loyauté et de la véracité al-I lamandes. Jamais, s'est-il écrié, la censure | allemande n'a touché aux lettres que j'ai | adressées d'Allemagne, pendant la guerre, I lux journaux américains. Par contre, tou-S tes celles de mes correspondances qui ont | passé par la censure anglaise ont été ma-[ quillées. mutilées, tronquées... Nous résu-j mous, bien entendu. M. Emerson conclut « à un plus grand ■ amour d© la vérité en Allemagne que dans les pays alliés. » Nous n'avons pas, comme bien on pense, les documents qu il faudrait poui* juger «i !u P a'n'es dn colonel Emerson sont fondes ou non. Prenons toutefois la liberté m faire observer à ce guerrier honoraire jiuo la douceur de la censure allemande et F "Sueurs de la censure anglaise à son ïprd peuvent admettre une autre explication que l'amour de la vérité d'une part et » crainte- de l'autre. H se peut que l'une et 'autre aient eu des raisons identiques, bien ^opposées, de traiter comme elles l'onS les lettres de' M. Emerson. S'il al-«rait la vérité au profit de l'Allemagne et »u, détriment des Alliés, rien d'étonnant Pon l'ait caressé à Berlin et amputé à wndres. Nous ne disons pas qu'il en a ainsi. Nous disons simplement que cette ojTtotlièse, que rien ne permet d'écarter, ■Mit à expliquer la différence de traite' filent. Quant à l'amour des Allemands pour la rçOté, un livre récent du colonel Fevler, ™jet neutre, puisqu'il est Suisse — nous WB proposons d'en parler plus longue-! ™»t un de ces jours — démontre à l'évi-Que tous les communiqués allemands «ont rédigés, depuis lo commencement do la guerre, avec le ferme propos de déna-wrer la vérité. Le peuple allemand est jrompé depuis le 4 août par son état-ma-lor. : voilà ce que démontre, preuves à l'ap-j™i> lo colonel Feyler. Toutes les protesta-S tl>1Lq les gémissements du colonel B>er„?ain n'y pourront rien changer. Tenir... oïl y a encore des espions allemands au Havre et s'ils renseignent leur gouverne ™nt, avec exactitude, les dernières illusions de Berlin sur un possible fléchissement de la France so sont certainement évanouies. Dans toutes les classes de la société, l'état d'esprit et les conversations Peuvent se. résumer en quelques moi", tous' do la même famille : courage, confiance, magnifique et indomptable ardeur. Avant-hier, en tramway, j'entendais les propos de deux -femmes, jeunes, distinguées, sobrement élégantes. L'une et l'autre ont leur mari au front. La plus âgée, ou, pour êtro plus exact et plus juste, la moins jeune, était accompagnée d'un petit . enfant. Elles parlaient de la guerre comme ! d'un événement natiuel. — Mon mari esl , en Champagne. — Le mien en Argonne. E1 , mon cousin X... que vous connaissez bien, est parti hier pour... (à quoi bon écrire k nom, puisque la censura ne le laisserait , pas passer ?). J'ai souvent des lettres. Mon mari va bien. Il m'écrit que> lo moral des ; soldats n'a jamais été aussi beau... Le nez dans un journal, j'admirais cette . égalité d'âme, cette bonne humeur, cette capacité do sacrifice. C'est la même chose dans lo peuple. Personne ne se plaint. Personne ne dit que c'est long ou que ça coûte , cher. On veut tenir jusqu'au bout, on veut vaincre, et ce courage, après quatorze mois d'une guerre épouvantable, est aussi gai et aussi français qu'au premier jour. F. N. ■ — — — ?ap û fa perre K\< Uiu; I X DEMENTI PONTIFICAL L' ii Osservatoiv Romano » vient tle publier un nouveau démenti au sujet du prétendu Change de lettres entre le Pape et le roi Albert : Dans son numéro d'aujourd'hui, dit 1' < Osservatore », !e « Messaggero » insiste de nouveau sur un appel fait par le Saint-Père au roi des Belges en faveur de la paix, et il présente cet a.pnel comme ayant été fait non par lettre, mais par le moyen de personnes qui jouissaient de la confiance du Pape et qui pouvaient approcher le roi Albert. Nous sommés autorisés à déclarer que semblable appel ne fut jamais fait ni par lettre ni do vive voix par personne interposée, et si le diplomate ecclésiastique en a vraiment parlé, chose que pour notre part nous no croyons point, il a induit en erreur son interlocuteur et,par le moyen de celui-ci, le journal. » Il "jlffiti!»" M llSSil fig 11 M LA l'UGtTESTATION DU MONDE CIVILISE D'après un télégramme de Berlin à l'agence Wolf, M. Zimmermann, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, a reçu le correspondant d'un journal américain et lui a parlé de l'exécution de miss Cavel). M. Zimmermann a déclaré que les lois de la guerre ne s'opposaient pas à l'exécution de la peine de mort prononcée contre les femmes.Il a ajouté que le procès avait établi que miss Cavel! avait fait évader des soldats anglais, français et italiens qui conibattent aujourd'hui contre l'Allemagne. Il a conclu en déclarant que la conduite de miss Cavelb toute patriotique qu'elle fût, l'exposait à subir le sort des belligérants, et qu'il avait fallu faire un exemple alîn d'empêcher le retour de terls actes. Une autre k justification » du crime est proposée par un télégramme daté de Bruxelles. La dépêche reproche à la presse étrangère de discuter l'exécution de miss Cavell n d'incorrecte façon »; il est prouvé, ajoute-t-elle,que l'inculpée s'occupait depuis de longs mois de provomjer l'enrôlement de jeunes gens dans les armées ennemies, et de faciliter la fuite de soldats français et anglais; elle a été jugée dans une audience publique et conformément au code militaire de procédure.-C'est entendu... jusqu'à plus ample in-formé.Mais qui expliquera la hâte singulière avec laquelle la condamnée a été exécutée? Oui nous dira pourquoi la sentence de mort a été soigneusement tenue secrète, afin qu'elle reslàt ignorée de ceux qui pouvaient intercéder? Oui justifiera l'attitude et les manœuvres de ce complice d'assassins aui s'appelle baron von der Lancken? nui réfutera l'écrasant rapport de M. Gibson? L'indignation du monde civilisé-continue de se manifester par les articles de la presse. 11 n'est pas un journal important d'Angleterre. d'Amérique, de Hollande, de France, de Russie — à part ca et U'i les feuilles embochées — qui n'ont exprimé l'horreur que susciUnt. les pmc/dAs du tribunal do sang aui siège à Bruxelles. Le président du Conseil municipal de Paris a adressé à ta mère de miss Edith Cavell le télégramme suivant : Le conseil municipal de Paris, interprète do la population parisienne, profondément ému par la fin tragique de miss Cavel], vous adresse, madame, avec l'expression de son admiration pour la noble héroïne de la patrie anglaise, l'hommage de ses sympathies douloureuses. ADRIEN MITHOUARD, président du Conseil municipal. Le service funèbre amionçé à la cathédrale de Si-Paul, à Londres, aura lieu vendredi à midi. Toutes les autorités de la ville et le corps diplomatique y assisteront. M. Asquith représentera le gouvernement. En outre une journée de protestation sera organisée dans toute l'Angleterre. Les souscriptions pour le monument à élever à la martyre dépassent déjà les 50,000 francs demandés par le « Daily Telegraph ». LE PHARMACIEN SÉVERIN RENVOYÉ DEVANT DE NOUVEAUX JUGES Les Allem uids vont dit une dépêche de Maastricht, renvoyer devant de nouveaux juges le pharmacien bruxellois Louis Séve-rin, qui a été; condamné à mort en même temps que Mise Cavoll et devait être exécuté avec olle Cette révision diu procès est la suite, sans doute, de la protestation ' du Vatican et du roi d'Espamae. UN SPADOIS FUSILLE Le :c Belgisch Dagblad » apprend que M. Amédée Hosse, dentiste à Spa, a été fusillé à Malmédy par ios Allemands. On se rap pellera que le nom de M. Messe figurait dams la liîAc des condamnations publié-, hier d'api ès une ordoanojico allemands. ! La Daix allemande... )}Q« Rêves et réalité Il n'est pas mauvais que les Allemands s< chargent de nous rappeler de temps er temps pourquoi les Belges, autant que n'ira porte lequel do leurs alliés, doivent fortifie] chaque jour leur résolution de tenir jusqu'ai bout, de lutter avec toutes leurs forces jus qu'à l'écrasement du militarisme prussien jusqu'au démembrement de l'empire aile mand. Nos ennemis nous fournissent encore î cet égard quelques documents qui offren' matière à d'utiles réflexions. LES .ARMATEURS ALLEMANDS VEU LENT DES BASES NAVALES SUR LA MANCHE. Le u Hamburger Fremdenblatt » du 20 octobre (soir) donne le texte du discours prononcé par M. Ballin, directeur général de 'c Comp ' -une Ha.mburg-Amerika I.inie, à l'assemblée annuelle de l'association des armateurs dé Hambourg : « L'Allemagne, déclara-t-il, doit en première ligne s'efforcer d'acquérir les bases navales qui permettraient de porter remède à la situation dont nous souffrons actuellement. Déjà, aux dernières fêtes de Noël, j'ai eu occasion de dire que pour être sûrs de l'avenir, nous devrions anoir la garantie que notre flotte ne ncurrait plus être bloquée dans le n triangle humide » (das nasse Dreieck) de la mer du Nord. On en a coneli! que nos aspirations maritimes et navales pourraient être satisfaites par la possession de Zeebrugge. Ce n'est point le cas évidemment. Nous avons besoin de bases r ivales â l'entrée et à la sortie de la Manc-he. Nous avons également, besoin de fortes hases navales sur les grands océans du globe. » A la suite de ce discours, la réunion des armateurs de Hambourg a décidé l'envoi de trois télégrammes à l'empereur, au chancelier et à l'amiral von Tirpitz. LE GENERAL VON BRRNIIVRDI NE VF» T PAR OU'ON PARLE DU « RETABLISSEMENT » D13 LA BELGIQUE. L' n Humanité » du 26 octobre publie une circulaire « très confidentielle » lancée'le 99 août dernier par le fameux général von Bcrnhardi, gouverneur de la Posnnnie à la veille du caucus où les socialistes du Reichstag devaient demander dans une forme des plus équivoque le « Rétablissement, de la Belgique. » Voici le passage essentiel de celte circulaire : TRÈS CONFIDENTIEL Kt. Nr. Il 83. 5° corps d'armée, commandement général, Posen. Les social-démocrates vont prochainement exposer leurs thèses sur la question dies annexions. La publication esl tolérée, mais après que la phrase concernant le rétablissement de la Belgtfiue aura été rayée. Los bureaux de censure ont immédiatement à informer l'es réductions de leur zone qiuie la déclaration social-démocrate leur doit êtro présentée avant qu'on no l'imprime.Une discussion des thèses social-démo-, crûtes doit être strie-terne® empéchée. Posen, le 22 août 1913. Von Beiînhardi. LE PROFESSEUR HANS DELBRUCK DECLARE QUE LA MAJORITE DU PEU PLE ALLEMAND VEUT L'ANNEXION DE LA BELGIQUE, MAIS IL SE CONTENTERAIT DU CONGOI Le correspondant du « Times » à New-York a télégraphié à sou journal en date du 24 octobre : « Le u New York American » publie aujourd'hui une longue interview du professeur Hans Deïbruck sur les conditions de paix que l'Allemagne espère obtenir si « lo président Wilson ot le papo » consentent à agir comme médiateurs. Cette interview, que la censure allemande a laissé passer, so termine par le passage suivant : « Il est très possible que la paix nuisso être assurée par la cession à l'Allemagne de colonies -comme l'Ouganda anglais et le Congo français et belge, pour prix de 1 évacuation par elle du Nord do la France et de la Belgique. Ensuite une indemnité devrait être payée à l'Allemagne et je pen>:. que ceci incomberait à l'Angleterre, car lo coût d'une autre année de guerre serait beaucoup plus grand que le prix de la paix conclue maintenant. » Outre les parties, de l'interview respo: tées par- le censeur, le « New York American » publie le texte de plusieurs passages supprimés par les autorités allemandes. L'un d'eux a rapport à la Belgique. L'interviewer avait exprimé la croyance que le professeur avait été l'un des signataires do la pétition adressée au chancelier allemand pour protester contre l'annexion de ia Belgique. Le professeur Delbruck répondit : » — Ceux qui ont signé cette pétition sont en minorité. La majorité du peuple allemand désire l'annexion de la Belgique à l'Allemagne. » LA REALITE... Il v aurait beaucoup à dire de ces documente dont ia diversité de ton s'explique trop pai' les signatures ou les dates.* Le professeur Delbruck, qiu.i eslime Que l'avenir de l'Allemagne est dans le domaine colonial, fait plus facilement son dieuil de l'annexion de la -Belgique que l'armateur Ballin ou le général von Bernhairdi, pius stri.ctement^fidèles, l'un et l'autre, aux conceptions économiques ou mSlitaires de la politique pangermaniste. De même, le double jeu constant de la politique aHemande explique parfaitement qiue te censure défende auix socialistes de parler dans l'Empire du " rétablissement » de la Belgique et interdise à M. Delbruck die déclarer au public américain que la majorité du peuiple allemand réclame l'annexion die notre pays. Le gouvernement allemand pense fà-des-suis comme M. Delbruck, il pense sur l'empire dies mers comme M. Ballin et il pense sur le rétablissement die la Belgique comme le général von RernITardi, maïs il sait mieux qu'eux trois à (joel point en est l'empire et de qpelles ressources disposent ses ennenj4 "i, 1 et c'est pourquoi il n'est pas du tout aussi sûr de pouvoir réaliser les rêves de ses professeua-s, de ses armateurs et die ses généraux.Le gouvernement du kaiser ne voit pîus qu'une chance de pouvoir en atteindre encore queique chose, c'est de faire la paix au plus vite avant c;ue d'autres n'en dictent toutes tes conditions, et voilà pourquoi il s délègue le professeur Delbruck à ces'Iîlals-1 Unis dont il a depuis longtemps escompté ■ la médiation. Voyant l'Allemagne prête à • évacuer la Belgique, l'opiiâcn américaine 1 no so déciderait-erie pas a réclamer la paix? La population commence à comprendre, , Outre-Rhin, qu'il n'est plus question n un ■ l'Allemagne de la domination du monde, et de là naît cette inqu.i«l.iutle qui se li il t • cihaipre jour dans la presse pur- quelque ar- • tâcle sur la possibilité de la paix, les conditions auxquelles elle se ferait, les organismes à qui il faudrait en confier la négo- ■ dation, etc. Hier encore, la Frank[urter Zeitutlg publiait à ce propos ces ljign.es sibyllines : « S' '1 est actuellement encore défendu de discuter publiquement les conditions de la , paix et même le moment de commencer les • négociations di> paix, cela ne peut signifier • qu'un aurait l'intention i.c passer outre aux vœujf, aiux avis et à l'expérience des personnes qualifiées. Celui qui considère la situation politique et militaire telle qu'elle est actuellement, comprendra ptua»juoi son opiion sua- les conditions de la pa^c no pei :it pas se manifester, à l'heure qu'il est, publiquement. » Qaielle qu.0 soit cette opinion, une chose est certaine, c'est que l'immense majorité des Allemands n'envisagent la paix eju'à nos dépens : les uns rêvent de nous annexer purement et simplement, les autres se contentent de vouloir nous enlever le Congo, mais tous sont d'accord pour prétendre nous attacher à leur ebar. Ceux-là mêmes qui parlent du « rétablissement de Ha Belgique » ne renoncent à l'annexer que parée qu'ils jugent impossible de rédiiiire son hostilité ; ils se contenteront de l'asservir dans l'espoir que cette vassalité suffira provisoirement à leurs dessoins et préparera l'absorption complète. La conquête de la Belgique, politique ou éoc lomique, franche ou déguisée, immédiate ou par étapes, tel reste donc le pro gramme des Allemands et seul leur écrasement définitif peut en empêchor à jamais l'exécution. Que cet écrasement ne eoit pas impossible, l'attitude du gouvernement impérial, les iifiicultôs auxquelles il est aux prises et dont on trouvera ailleurs des traits aigri; "a'ifs nous en sont garantes. Plus que jamais, il est vrai de répéter le mot d'ordre des Alliés :. " Tenons et nous les aurons I » LA SITUATION MILITAIRE Mardi, 26 octobre, midi. Les Alliés achèvent lour œuvre de maîtrise des mers, tandis que leur flotte de croise urs ot de monitors bombarde la côte bnl-gMro, les sous-marins britanniques font, dans la mer Baltique, grand ravage parmi les navires de comme .'ce allemands et voici que les Russes, affirmant ainsi leur domination dans le goll'e de Riga, ont débarqué des troupes à Doermes, sur la côte nord-ouest du golfe qui est aux mains de l'ennemi. Ces troupes ont battu les détachements allemands qui gardaient la côte et ont jeté la paniqie dar.s les lignes do ravitaillement de l'armée do von Below, qui opère sur la Dwina. Le bulletin de Berlin dit que les troupes rasses qui avaient pris terre se sont rembarqrjées. C'est po.-..-il)le. Mais il n'en résulte pas moins que, malgré leur poissante flotte, qui a un asile sûr dans le canal do Kdcl, les Allemands ne sont même point parvenus à dominer la Baltique et à s'asîurer les débouchés du golfe de Riga. Or, qui tient la mer, tient le monde ot Cartbage fuit vaincue, malgré ses richesses, ses mercenaires, ses èléphant3, malgré Hannibal, lorsque les galères romaines dominèrent la Méditerranée. En, Serbie, l'avance de l'ennemi est très lente, tant à l'ouest, où des bataillons au-tncluons, venus de l'Herzégovine, ont pissé la Drina, qu'au nord et à l'est. Cependant, 011 doit envisager une jonction plus 011 moins prochaine de l'aile gauche austro-iMemande et do l'aile droite bulgare, car les Autrichiens sont parvenus à passer le Dan.uhe, à Tèkiya, tout près du point où les frontières de Hongrie, de Serbie et le Roumanie se touchent ot la oorae que des sine 1e territoire serbe, entre lo Danube et le Timok, paraît malaisément défondable à cause de son peu d'étendue, ce qui exposerait les troupes serbes à être prises entre doux feux. Dans le Sedi en Macédoine, les Bulgares paraissant s'être saisis d'Uskub; niais cette invasion hâtive de la Macédoine, inspirée plus peut-être par des convoitises territoriales que par dos desseins stratégiques, pourrai 1, répétons-le, coûter gros à l'enva'iisseur, si les Alliés surgi- laient en force sur son flanc. En Russie,les Russes défendent la Dwina comme les Belges défendirent l'Ysor. La roonaee directe contre Dwmsk que consli-trait la prise d'illuxi ipar les Allemands pourrait bien être conjurée par la résistance opiniltr1 du générai Rcussky dans les lois et les terrains marécageux de cette région. De plus, le persistant effort russe dans le pays lacustre et l'avajice déjà réalisée pourrait bientôt constituer une telle menace .pour l'aile droite des troupes alle-II.11vides de la Dwir.a qu'on s'explique 'que. l'ennemi s'acharne à obtenir un résultat dé-ci: 11' devant Dwinsk. Soin iineuccès dans ootle entreprise serait donc plus qu'un échec ; ce serait une vraie défaite. Dans les Alpes, les vaillantes troupes de montagne du général Cadorna foncent partout, tandis que, sur le Carso, une terrible caaiennade ee déchaîne. Paul CROKAERT. — La presse hollandaise annonce que M. Dumba est parti dimanche de La Hayô pour se rendre à Berlin et de là à Vienne — Un nommé Robert Fay,qui serait lieutenant de l'armée allemande, et son beau-l'rère, Walter Scholt"", ont été arrêtés à Weeliawken (New Jersey), au moment où ils étaient occupés à éprouver des bembe-g dans un bosqu- t.. L. ^ . L'Allemagne manque ie rares et d'homme: Les femmes de Berlin assaillent à coups de pierres le Ministère de Ja Guerre —o— La crise économique dont souffre l'Aile magne so revoie do plus en plus grave e sembio bien être une des plus graves préoe cupations du gouvernement allemand ei ce moment. Selon une dépêche de Zurich, à l'Agenc-Stefani. le chancelier allemand a eu mer credi dernier, à son retour du quartier gé néral, une longue conférence avec le seeré taire d'Etat à l'Intérieur,M. Delbruck, pou. envisager les mesures rendues nécessaire par lo renchérissement des vivres. Le chan celier a eu ensuite un entretien avec le chefs de tous les groupes de la Chambre. Pans toutes les villes d'Allemagne dei commissions ont été chargées de pourvoi] aux difficultés économiques. Mais il semble que la fameuse organisa tien allemande 11e suffise plus à cexnjurei le péril. Il y a bien de grands stocks consti tués par l'administration, mais voici, d'à près le « Vorwaerts », ce qu'il en advien souvent, n On lit dans la « Gazette de Franc tort » l'annonce suivante : A céder cen sacs do farine inutilisable pour la nourri ture humaine. » Le k Vorwaerts » ajoute à cette citatioi ces remarques : " Tout commentaire serait inutile, ce fai scandaleux parle de lui-même. On com prend que l'indignation s'empare élu pays tout entier. Pendant que des centaines eh milliers do personnes ne sa,vent pas oi prendre de quoi subsister, de pareille; quantités d'aliments sont négligées et oour rissent. » r Et dans un autre numéro, 1e «Vorwaerts» écrit encore : « Toutes les menaces de sanctions demeurent nulles comme effet. Il faut main tenant mêler aux matières grasses des denrées de qualité déplorable ejui déplaisenl non sans raison au goût du public. C'esl vraiment une chose terrible quand, faute de mieux, eles sous-produits repoussante doivent ainsi êtro livrés à la consommation. Or il y a la uno nécessité primordiale bans la graisse qui donne au corps l'éner-pe et la chaleur, l'homme ne peut smbsis-ler, à nlus forte raison celui qui doit tra-vailler clurejpeiit cle ses mains. » Ajoutons qu'hier une coquille nous a fail dire que le prix de la viande en Allemagne avait augmente de 15 p. c. : c'est 150 p c que nous avions écrit ! On comprend que cette situation rende la population allemande singulièrement nerveuse. Une dépêche de Copenhague dit que d après des renseignements particuliers de kwi'H !es f€miiics do la capitale se sont livi-ées a une bi-uyanto manifestation de- mi°istfr0 de la guerre. Elles protes-tuent contre la mobilisation des inaptes et des hommes de oO ans. « Rendez-nous nos soutiens, ne détruisez pas les familles!.» criaient-elles. prenant 1111 caractère ï&li u ®-.des Ç'en,fr< av,,»t été lancées dans les fenêtres de 1 edifice, on appela la ?e°,&t do^di^. Chai^< ^ On conmte beaucoup de victimes. DES LETTRES OUI EN DISENT LONG a tr,?uvé en Champagne sur un pri-sonmer allemand des lettres qui expliquent très tîv? ? "I"' f" i0tant mui très vivo sur le besoin d'hommes ou'é- prouye l'armée allemande. q Voici trois extraits suggestifs : « Brunswick, 23 septembre 1915. -Hier a eu lieu la revision. Sur 200 hommes, 180 ont été pris,par conséquent 90 p. c.-tu peux penser ce qu'ils prennent; »ouls' les estropies ont été libérés... Brunswick, 24 septembre 1915. ...L'émotion règne; ils n'en lâchent pas DakiVUmï'?iqm,-a têtC' bras et 3aœJi<3s doit part-il, qu il puasse ou non. {parait récente par son contexte) . —Hiea\ j'étais à Schude : là, sur 150 inaptes définitifs, 1.30 ont été inscrits comme capables de servir. » OA VA ENCORE PLUS MAL en HONGRIE Une dépêche dé Budapest reçue à Bucarest dit que l'excessive cherté des vivres menace d'occasionner des troubles sérieux dans cette ville, où des scènes tmnultueu-sos se sont déjà produites devant le bureau farine' c'largé de la distribution de la (,v?.eSirai'1'els Pels°nnes sie pressent toute la tournée devant le bureau, contenues à grand-peine par ta police. Devant les protestations du public, qui ne reçoit pas le dixième des quantités do tanne qui lui sont nécessaires,les emplovés reoondent invariablement epie le blé manque, la majeure partie des stocks ayant été enjyoyee en Allemagne il toS? s,ont à un P'* exorbitant et il devient de plus en. plus difficile de se procurer do la viande. lesfaTtsdujoùr »0« Jl, 'Th® q,Uti l? difficultés intérieures dont souffre le cabinet Asquith soient sur le point de se resoudre par la dêmissinn de plusieurs ministres. On dit en particulier que M, Asquith lui-même, dont la salit,: est ebranhie, songerait au repos. La question du servîe'é obligatoire continue de mssionner les esprits. Un certain nombre de parlementaires viennent de pu-blier un manifeste contrp la conscription mais le volontariat parait néanmoins (tvoir perdu beaucoup de sympathies. IVVVVWVV) La crise ministérielle en Espagne vient de se résoudre de la façon suivante : MM. Ugarte et Collantes quittent les portefeuilles des travaux publics et de l'instruction publique, où ils sont remplacés par MM gs_ piula, ancien sous-secrétaire d'Etat aux finances, et Andlrade. gouverneur de Bar- Q/zUuva DERNIÈRE HEURE Communiqué officie! français i Paris, mardi, 15 heures, t La lutte s'tist poursuivie pied à pied en - CHAMPAGNE, au centre de la Courtine,. 1 arec des fluctuations peu étendues : la ré* slstance de nos troupes et leur retour offen* sif immédiat ont brisé l'effort des contre-attaques ennemies. Une attaque brusquée au. nord-est de Massiges no us a rendus, maîtres d'une tranchée allemande ù, proximité des positions que nous avons récent* ment conquises, UNE VICTOIRE FRANÇAISE EN SERBIE Paris, mardi, 15 heures. — Officiel. —• Dans la journée du 22 octobre, les Bulgare$ ont attaqué sur tout le front les forces fran. çaises occupant la région de Stroumitza ; ils ont été complètement battus. Les informations selon lesquelles h'$ Français auraient été rc/etés sur la rive, droite du Vardar sont faussas. LES SERBES ET L'APPUI DES ALLIÉS Londres, 20 cet. —• On mande de Nich ait. 1 « Dailv Telegraph » qu'en raison du nom,~ ■ bre accablant do l'ennemi les Serbes sa 1 tiennent sur la défensive, utilisant tous les ' avantages de la configuration du terrain. Contre-attaquant, ils infligent des pertes! 1 considérables à l'ennemi et retardent soin ■ avance. D'après les rapports, les Alliés auraient 1 demandé au quartier général serbe do résister pendant cinq jours o.u maximum, après quoi leur appui sera efficace. LE COURANT RUSSOPHILE EN BULGARIE Athènes, 2G oct. — Le journal « Patrist >t est informé qu'un important courant russo. phile se manifeste actuellement à Sofia eti dans les grandes villes bulgares, dans lo but de renverser le gouvernement de M, Radoslavof. Les Allemands envoient actuellement da nouveaux officiers pour avoir en mains l'armée bulgare. » ut la mm* mmizjkmm GRAVES AGCUSATIGNS DE M. FILI-FESCO CONTRE LE GOUVERNEMENT ROUMAIN A l'inauguration du club du parti interj ventionniste, M. Filipesco a prononcé un discours sensationnel, dont la thèse, étaye» par do nombreux documents, est que le gouvernement a mis la Roumanie dans une situation désastreuse au point de vue de la .préparation militaire, allant jusqu'à refu- ' ser des munitions, qui pouvaient être obtenues dans les meilleures conditions. Ce discours contient, sur l'attitude do la Roumanie vis-à-vis de la Grèce, des révélations pour lesquelles le qualificatii' de sensationnelles n'est pas excessif. Première révélation : « Lorsqu'au commencement de la guerre européenne, vers la première moitié d'août 1914, le traité liant la Bulgarie à l'Allemagne a été conclu, notre ministre à Berlin — c'est M. Filipesco qui parle — informa le gouvernement roumain cle l'existence de cette convention; malgré cela, lo gouvernement a soutenu lai Bulgarie en toutes occasions. » Deuxième révélation : « Nous avons uni traité d'alliance avec la Serbie et la Grèce; pourtant, nous avons toujours été contre elles. Nous avons autorisé Berlin à communiquer le texte de notre réponse à Sofia informant la Bulgarie que nous lui laissions les mains libres pour son action éventuelle contre la Serbie, n Après avoir dit que le gouvernement roumain est responsable de la chute do M. Veni'zelos. M. Filipesco a dit qu'il était encore temps d'agir, mltis qu'une inaction nrolongée serait une trahison. On mande do Rome au « Daily News » : Une criso ministérielle est probable eni Roumanie, en raison de la démission da certains ministres germanophiles qui s'op-* posent à l'intervention. VENIZELOS PREND POSITION CONTRE LE CABINET ZAIMIS A la Chambre grecque, M. Venizelos a)i refusé d'appuyer- la motion du gouvernement concernant la question de rétrocession dos biens musulmans en Maicédoine. A la suite de cette déclaration, la séance1 a été suspendue. On a annoncé dans les couloirs quo 1er gouvernement poserait la question do con-" fiance à la reprise do la séance. L'INTERVENTION RUSSE EST IMMINENTE Le gouvernement russe, écrit le « Petifc Parisien », a exprimé avec torce, ces derniers jours, aux représentants diplomatie ques de la Quadruple Entente, son intention d'intervenir le plus tôt possible au secours de la Serbie. Il ne s'agirait pas seulement d'une ac-< tion par mer, mais de l'envoi de troupes en nombre considérable, et des dispositions seraient prises pour qu'elles pussent apporter à la Serbie un concours efficace, suc des points particulièrement sensibles du; front oriental. j — Le poète rieusement éclats d'ob

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