Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1773 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 12 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/db7vm4417m/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

QUATRIEME ffiSNEE* — N« 2045 r — ïJe- isî-uSia^aïso ; ÎO 'c^iitïiiïes _4M* ■■ ... MERCREDI 12 DECEMBRE 1917.' PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphona s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également teçues <) la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, , ■gui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28tcr, Rue de la Bourse, 28tw Téléphone i ©4 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY APRÈS LA PRISE DE JÉRUSALEM La croisade d'aujourd'hui Quel dommage qu'il n'y ait pas eu c ^contingent belge dans l'armée qui viei •d'entrer à Jérusalem ! C'est un crèv< cœur pour nous de penser que noi gavons pas été là, avec les Prançai 'les Anglais, les Italiens, pour acheve enfin l'œuvre de notre Pierre l'Ermite kle notre Godefroid et de notre Beai ciuin, premiers rois belges, après la pn Minière croisade, de la Jérusalem dél virée. La Belgique occupée en aura tressailli, dans sa prison, de fierté < de joie. Quel sujet d'homélie pour : Cardinal Mercier ! Quelle provision c courage et d'espérance pour le peup raptif ! Croyants et incrédules auraiei enfin communié dans l'allégresse, ce qi ne leur est guère arrivé, depuis trois ar et demi, que dans les larmes. La dél vrance du tombeau de Jésus-Christ lei serait apparue comme le prélude c llèur délivrance à eux, dont le martyi peut être comparé, humainement pa lant, à la passion de l'Homme-Dieu. E dépit de ce juste regret, saluons hard ment dans la prise de Jérusalem u dés plus grands épisodes de la guerr ,Sans doute, le tombeau du Christ n 'était plus captif, du moins avant 191 comme au temps des Croisa'des. Le pèlerins de la chrétienté pouvaient aller prier sans craindre pour leur vi De,s Arabes et des Turcs du Moyei 'Age, vrais molosses de l'Islam, "au .Turcs du 19° siècle, dont le fanatisn su satisfaisait par des insolences et c menues vexations, la distance éta grand©. N'importe : pour des millior d'êtres humains, le Saint Sépulcre sei plus accessible et plus proche quan lés soldats du Sultan s'en seront élo pnés pour toujours. * \ * * Est-ce- qtril m'est pas plus évident ai "jourd'bui qu'avant la guerre que Christ est lo centre du monde et c l'Humanité ? C'est encore par Lui < pour Lui, en définitive, que l'Europe e: divisée en deux camps. Tous les cathi ligues, nous le savons bien, ne comba tént pas sous sa bannière et pour so Evangile. Ce n'est pas seulement en A létnagne que des milliers de nos cori ligionnaires ne voient pas l'enjeu d cette lutte effroyable où s'affronten pour qui veut se donner la peine de ri fléchir, le Dieu universel du Calvaii 'et le dieu national du peuple allemanc Fustel de Coulanges croyait que l'avi snemént du christianisme avait marqu< tout au moins en Europe, la fin des d «vimtés locales, exclusives, guerrières, ( redoutables à tous les étrangers. L'A11< magne, hélas ! a donné le plus brut; démenti au grand historien. Son die •marche devant elle, sur le sentier do l guerre comme, il y a- des milliers d'aï nées, les divinités de Babylone et c Ninive devant les hordes d'Assourbi nipal et de Sennachérib. Tout ce qui es ou" semble seulement utile à la natio allemande, ce dieu le permet, le con mande même : injustices, rapines, sai glants et cruels holocaustes. Selon la for parole du président- Wilson, la notio du bien et du mal ri existe plus poi l'Allemagne. Dieu de la crèche et de î Croix, médiateur entre tous les hommi et leur Père commun, chrétiens et c; iholiques allemands, s'ils l'adorent ei core des lèvres, l'ont renié dans lei ctfeur, puisque persuadés de leur sup riorité et de leur élection, ils osent me tk> sous son enseigno leur orgueil lour cupidité. Cent textes sont là, d puis 1914, précis, formels, ineffaçable signés de noms jadis respectés de pr très et de laïcs, pour démontrer à cha ge de l'Allemagne ce péché de l'espri ie réputé le pire de tous par la vraie trait dition catholique.' -- Pas plus que dans les foules qui s'é-IS branlaient au Moyen-Age, pour la déli-5> vrance des Lieux Saints , pas plus que 'r dans les armées qui défendirent et élargi girent, après 1099, le royaume de Gode-froid" — des contingents musulmans y ;■ figurèrent tout de suite — l'unanimité ?" n'existe formellement, parmi les com-'j1 battants de l'Entente, quant à la foi re-ligieuse et au but moral de la guerre. e Mais ne suffit-il pas, pour donner à le celle-ci la portée d'une croisade et à la e prise de Jérusalem le caractère d'une ^ victoire religieuse, que l'indépendance 11 des nations et la liberté des conscien-ls ces individuelles, également menacées 1_ par le despotisme allemand, dépendent ir du triomphe des alliés ? Ce n'est plus l'Arabe ou le Turc qui est le cauchemar e du monde civilisé ; c'est l'Allemand. Jamais je n'oublierai l'accent avec le-n quel un vénérable prêtre belge me di-sait à Rome, en octobre 1914 : « Je me " sens pluâ près de maints libres-pen-seurs de mon pays que de tel et tel ca-/ tholique allemand... » Dans une Europe *• germanisée, c'en serait vite fait de la ar morale évangéîique, fondée sur la di-} gnité de la créature humaine et l'éga-" lité originelle de tous les hommes. Tout n'est pas faux dans la chimère de l'in-p ternationalisme, dangereuse dans la me-j sure où elle conseille la faiblesse et la '-9 lâèheté aux peuples libres. Dans le com-posé do la civilisation, nationalisme et * internationalisme doivent se mêler, agir . et réagir selon un dosage constant dans ; son principe et inégal, selon les cireons-*" tances, en quantités. La fraternité née do l'Evangile : voilà, à nos yeux, la source unique de l'internationalisme né-cessaire, gràco auquel l'émulation des le hâtions, rivales peut éviter- de dégénérer l0 en guerres die barbares et de sauvages. Plus d'un incroyant confesse aujour-jj. d'hui. que le monde, sans la Croix, j_ les sentiments qu'elle inspire, les mirais. cles de charité qu'elle enfante, la dou-n ceur qu'elle répand, serait plus inhabi-l_ table encore que ne l'a fait la méchan-ceté des hommes. Conjurée contre la g liberté des nations et contre le principe j de la fraternité universelle, il était na-£ turel que l'Allemagne vît se dresser con-'e tre elle tout le monde civilisé, plus chré-I tien et plus catholique dans le fond i' qu'en apparence. ; r« î i, * * Sous le sceptre de quelle puissance va passer la Palestine ? S'il est trop tôt pour faire des pronostics, l'heure est venue de méditer, en vue du remanie-u ment de la carte d'Orient, les leçons a éternelles de l'Histoire. Nous suivrons 1" avec plus d'angoisse encore que de cu-riosité le développement de la manœu-*1 vro, insensée à nos yeux, dont le but ^ avoué est de livrer la Terre Sainte à la domination de ce qu'on appelio pompeusement « la nation juive ». Aucun élément religieux n'entre dans notre scepticisme. Dans la Palestine de de-ir main, il faut que les Israélites aient a droit, comme les chrétiens et comme les ;s musulmans, à la liberté la plus entière, ainsi qu'à la protection du pouvoir. v Mais sans compter le péril d'une immi-Ir gration do juifs allemands, que le gou-vernement de Berlin ne manquerait pas de jeter, par bandes, sur les rives du ^ Jourdain, pour en faire les instruments g. de ses desseins, on ne saurait trop g prendre garde aux conséquences de a' l'humiliation qu'une domination juive infligerait à tous les peuples de l'Islam. t, FERNAND NEURAY. générale h La nouvelle de l'occupation de Jérusalem sera reçue à travers mon empire avec la plus srande satisfaction » télégraphiait le roi George V au général Allenby lundi s&ir tandis que le peuple de Londres mani-îqstait sa joie et que le cardinal Bourne chantait un Te Deum solennel dans la cathédrale de Westminster, au son du gros bourdon mis en branle pour la première fois depuis le début de la guerre. Comme mardi matin dans les autres pays de l'Entente, la grande nouvelle y a pioduit la même allégresse. A Paris, c'est dimanche à 3 heures que le cardinal Amette présidera à Notre-Dame une grande céré-rnohie d'actions de grâces, ^es journaux (■ut exprimé chacun a leur façon la joie iniatiifne de tous les Français. \"ous,af\'ons déjà cité hier à notre revue de la presse quelques-uns de? articles consacrés par nos confrères parisiens au rand événement. La note a été la même wartout .et jamais aucun événement n'a fait sur l'opinion une impression aussi profonde.(( Victoire retentissante surtout par sa h'âùte signification morale et symbolique » «cri*, lë Gaulois, \ a La reprise des lieux-saints aura dans le nvmde un immense retentissement moral » noie le Petit Parisien. n L'occupation de'cette ville,, berceau de la chrétienté, est une heureuse nouvelle qui adoucit en bien des cœurs les tristesses de l'heure présente » ait de même l'Humanité socialiste. Capitale de trois religions, îover sacré de trois cultes, Jérusalem, constate 1' a Œuivre ». est la cite du Temple d.e Salomon, du Saint-Sépulcre et de la mosquée d'Omar ; elle esl sainte pour tous les hommes qui, sous des formes diverses, professent l'unitté de Dieu N'estimons pas indifférent, que cette ville révérée par de longues civilisations passe désormais sous le commandement de l'Entente. La Mecque, déjà, par l'alliance du ché-rif du Hedjaz, était avec nous. La prise de Jérusalem complète uiie sorte de carte de moralité — qui est bien, elle aussi, une carte de guérrft. Et Hugues Le Roux écrit de son côté dans le Matin des lignes pleines d'émotion Comment ne p-âs croire qire sous les monu-ments qui le chargent le paysage lui-même tressaille ? Du Golgotha où fut jetée vers l< ciel muet cette parole où se fond toute dou, leur humaine : « Mon Dieu, pourquoi m'avez vous abandonné ? ». à cette vallée où ceu-î qui vécurent dans la pansée - qu'ici-bas tou commence et que tout finit ailleurs, attenden le réveil promis à céux qui ont cru. I.es juifs qui aepuia des siècles pleuraien contre le Miir eles Lamentations ont vu. ci soir des -larmes — des larmes de joie — jailli; d'entre les pierres. Les musulmans qui depui: , trois ans doutaient de l'Homme de Constan tmople comprennent aue là lace d'Allah s'as Le holoïsme en France M. Joseph Caillaux sera poursuivi La demande a été déposée hierà la Chambre Le président du Conseil des ministres de France, ministre de la Guerre, agissant comme chef de la justice militaire, a transmis hier après-midi, à M. Paul Deschanel, président de la Chambre, une lettre par lacpielle le général Dubail, gouverneur militaire de Paris, demande à la Chambre de suspehdre le privilège de l'immunité parlementaire à l'égard de M. Joseph Caillaux, député de la Sartihe, afin de pouvoir exercer contre lui des poursuites devant la justice militaire. On invoquerait, dit le Temps, les articles du Code pénal visant les attentats contre la sûreté de l'Etat. Au début de la séance de la Chambre, le président Deschanel a donné lecture de cette lettre de demande en autorisation de poursuites. Elle a été renvoyée à la commission. M. Caillaux n'assistait pas à la séance, ainsi qu'en fait foi la dépêche suivante que nous transmet l'agence Havas : Mamers, 11 décembre. — Sous la présidence de M. Caillaux, député, ancien président du Conseil, le général Fa.urie, commandant la quatrième région, a fait aujourd'hui une conférence au théâtre de Mamers, au sujet de l'origine de la guerre, en présence d'un nombreux auditoire. Le général Faurie et M. Caillaux' ont été chaleureusement acclamés. Autre demande de poarsuiies contre M. Louslaloi, député des Landes Sur réquisitoire de M. le procureur général Ilerbaux, une autre demande d'autorisation de poursuites a été déposée sur le bureau de la Chambre contre M. Lous-talt, député des Landes. Comme pour M. Caillaux, cette demande vise le crime d'attentat contre la sûreté de l'Etat. Elle a été renvoyée également à la commission chargée de l'examiner. ■■ •www — Belle résistance belge COMMENT SE TERMINA UNE TENTATIVE ALLEMANDE A STUYVEKENSKERKE Front belge, 10 décembre. Samedi, de grand matin, les Allemands ont déclanché un tir violent d'artillerie et de minnenwerfer vers Stuyvekenskenke, ie canal de Reigersvliet et Oud-Stuyvekens-erke. Un de ces trois points "a été attaqué à l'est et au nord. Le lieutenant Dechy a déclanché un barrage d'artillerie et de mitrailleuses. Le sergent mitrailleur Lomel, sous un bombardement extrême, a balayé l'est et le sergent Gobe-rs, le nord. Le poste de guet empêchait les patrouilles allemandes de sortir. Après une heure d'un combat infernal, les Allemands se retirèrent précipitamment, en abandonnant leur matériel sans même avoir abordé nos lignes. Trois Belges ont été.légèrement blessés; plusieurs Allemands ont été tués. détournée d'un mauvais serviteur. Les pèlerins qu; depuis des siècles venaient au Sépulcre, navrés de le trouver sous la garde deâ marchands de tous les temples, des ennemis acharnés de leur foi, ont le sentiment que les fers dans lesquels la promesse d'amour continuait d'être enchaînée tombent et qu'une seconde fois ils assistent à la résurrection de ce Maître que ses ennemis n'ont pu enfermer dans un tombeau. Pour ceux qui s'arrêtent au seuil des églises et qui savent tout de même qu'un souffle inconnu de fraternité, de bonté vraiment sur-humaines a un jour jailli de cette ville tant de fois magnifiée, tant- de fois martvrisée, ils saluent sa délivrance comme le premier acte de cette Immanente Justice vers laquelle leurs cœurs et leurs esprits se tournent pendant les longues heures où les coiisolations du Droit leur font défaut. L'avenir des Lieux-Saints est aussi, on le conçoit-, le thème de plus d'un article. Le Petit Parisien écrit que « le sort de Jérusalem est depuis longtemps défini : internationalisée, la Ville Sainte sera rendue aux nations chrétiennes. » » C'est aussi l'avis de la Presse : « On peut dire que la Terre Sainte, c'est l'Alsace-Lor-raine du monde chrétien ; c'est au monde chrétien qu'il faut la laisser. » Il y a bien la solution sioniste en.faveur de laquelle M. Théodore Reinaeh rompt une lance dans Paris-Midi, mais un autre israélite lui témoigne moins d'enthousiasme élans l'Echo de Paris : « L'idée ne manque pas d'originalité, écrit Marcel Hutin, mais je do-ute que beaucoup de juifs quelque flattés qu'ils soient de cette motion, se résolvent à accomplir pour de bon ce pieux pèlerinage. » Le nouveau statut de Jérusalem est le secret de demain. Comme l'a dit à un rédacteur d'Excelsior le R. P. Lagrange, l'é | minent directeur de l'Ecole biblique où il | travaillait depuis vingt-cinq ans, « c'est là ^ une question* de haute politique à régler : par des négociations qui seront sans doute ' laborieuses. >< Quoi qu'il en soit, dès maintenant, ainsi que le dit le Figaro « la perte de Jérusa-' lero, après celle de Bagdad, après celle de i l'Arabie et des Lieux Saints de l'islamisme, j diminuera singulièrement le prestige du ! calife dégénéré et germanisé de Constan-: ttnoDle. » ENTRE BOCHES & BOLCHEVIKS " —GHr— « Nous traiterons à Rétrograde 9 «Lit lo général Hofimann Les choses vont, en Russie et pour le maximalistes, de mal en pis. Le mouvi ment" de réaction provoqué par l'attitud du gouvernement de Lénine et Trotsk prend du corps et de l'ampleur. Il y a d'abord le mouvement séparatiste Actuellement la Finlande, l'Ukraine, 1 Bessarabie, l'Esthonie, les gouvernement de l'Oural, du Don, de Perm, d'Orienbourç de Samara et d'Oufa, la Sibérie et le Cav case n'obéissent plus au pouvoir établi Pétrograde. C'est la presque totalité de 1 Russie d'Asie et les deux tiers de la Russ; d'Europe. Dans la partie du pays où les Bolchevik peuvent prétendre être" maîtres, il faut ni ter que les administrations des capitale Pétrograde et Moscou, celles de pliîsieui grandes villes de l'intérieur, l'organisatio centrale de la marine, la flotte de la me Noire, l'association des chemins de fer ru: ses, les fonctionnaires de tous les service d'Etat, les banques, les employés du Si viet-, les soldats du front Sud-Ouest i ceux du Caucase se sont prononcés conti les maximalistes. Le comité exécutif des délégués des pa; san3, avec l'appui de nombreux groupi socialistes, a lancé un manifeste accusai Lénine et Trotsky de « négocier avec l'ei îiemi, en vertu d'instructions secrètes qv l'on cache au pays ». L'armistice concj dans ces conditions, déclarent les paysan ne liera pas la Russie. La Constituant seule pourra se prononcer. A Berlin, on s'est rendu compte du pe de garantie qu'offrent les traîtres de P trograde. Le général allemand Hoffman a repoussé toutes les conditions d'armistie des maximalistes. Il a proposé comme seu condition que « les Allemands iront à P trograde et y convoqueront la Const tuante, avec laquelle, seule, ils veulent ei trer en pourparlers ». Cette condition rempli de stupeur les maximalistes, tél graphie de Pétrograde le correspondant c l'Intransigeant. "Les illuminés du Sovi-voient-ils enfin où les conduit Lénine ? Charles XII répondit aussi, un jour, Pierre le Grand qui offrait la paix. « Noi traiterons à Moscou ». Le chemin de Mo cou passait par Pultawa, Charles XII l'a-prit pour son malheur. — P. KALEBINE ET KORNSLOFP SE PREP/ RENT A MARCHER SUR PETROCRAD Haparanda 10 «décembre. Des informations reçues dans la journ< permettent de supposer çni'une action mil taire dies cosaques contre les forces mas malistes est prochaine. s Une rigoureuse discipline aurait été éta-■- blie sur tous les territoires du Don par le e général Kalédine et l'administration elle-v même y fonctionnerait dans un ordre ab solu. L'approvisionnement de la popula-!• tion ne laisserait rien à désirer et des rae-a sures auraient été prises pour la fabrica-^ tion d'armes et de munitions. '• La proclamation adressée par le Soviet de Petrograde aux garnisons du Don ne paraît pas avoir exercé une grosse _ influence sur l'esprit des soldats. Toutefois, le général Kalédine, estimant qu'il convenait de ne faire fonds que sur la fidélité des cosaques, a licencié ces garnisons dont s les hommes ont été renvoyés dans leurs ,s foyers après avoir été désarmés, n Le général Korniloff collabore étroite-r ment avec le général Kalédine. M. Savin-3- kof, ancien adjoint dé Kerensky au minis-s tère de la guerre, s'occuperait plus spécia-)- lement de l'administration militaire. Quant ît à M. Rodzianko, ancien président de la e Douma, il présiderait une sorte de conseil civil assumant la direction des affaires in-térieures sur tous les territoiras du Don. !S it LES AMBASSADEURS RUSSES RELE-1- VËS DE LEURS FONCTIONS e u Petrograde, 10 décembre. 3, Aucun des ambassadeurs, aucun des mile nistres de Russie à l'étranger n'ayant même répondu à la demande de Trotsky de u déclarer s'ils reconnaissaient le nouveau ï- pouvoir, un ordre de Trotsky les relève eh n leurs fonctions sans droit à la retraite. :e Un oukase de Lénine déclare que l'ou-4 verture de l'assemblée constituante ne pourra avoir lieu que lorsque quatre cents membres au moins seront réunis. ,a LENINE TELEPHONE A KUHLMANN le Petrograde, 10 décembre. Comme les Allemands demandaient l'éva-. cuation du territoire occupé par les armées u russes en Galicie, ainsi que le littoral de LS la mer Noire; les délégué^ de Lénifie du * rent poser cles conditions inacceptables ?" pour l'ennemi afin que les négociations fussent rompues automatiquement. Lorsque le résultat négatif leur fut con k. nu, Lénine et Trotsky rappelèrent en hâte E ces délégués et entrèrent en relations Ji rectes, par téléphone, avec Kuhlmann e: Czernin. Ils insistèrent pour hâter la pab ie générale par des négociations auxquelles i- participeraient, non seulement les repré 1- sentants militaires, mais les délégués di plomatiques de tous les pays. — (Radio/ L'union sacrée en France Deux témoignage^ à épingler Le bruit avait couru de la candidature ! du cardinal Amette à l'Académie française. ; Interrogé par un de nos confrères du Petit Journal, l'éminent prélat a déclaré qu'jl n'avait nullement l'intention qu'on lui prêtait.L'Eglise, a déclaré' l'archevêque de Paris, est déjà dignement représentée à l'Académie par Mgr Duohesne. Mgr Baudrillart est aussi candidat, et il a, ltu, en sa faveur des titres académiques que je ne possède pas. Moi je ne suis qu'un prêtre qui vit pour son sacerdoce. qui désire y consacrer les dernières années de sa vie et qui veut réserver à sa patrie si éprouvée toutes les forces qui lui restent. Et comme notre confrère lui parlait de son dévouement^ aux œuvres nationales le cardinal a protesté qu'il ne faisait que son devoir : Moi-même et mes représentants, a-t.-il insisté, nous aimons à nous retrouver, unis dans une même pensée d'affection pour notre ciière France, à ces séances du « Secours National » où ies représentants de tous les partis, de toutes les classes travaillent, à alléger, autant qu'il est possible en d'aussi pénibles circonstances, les souffrances de nos concitoyens. Là l'Union sacrée n'a jamais été un vain mot ; elle s'est, maintenue aussi vivace, aussi profonde qu'aux premiers jours. Autre fait intéressant à noter. Mardi matin sont apparues sur les murs de Paris des affiches qui vont faire leur tour de France et dont le texte avait d'ailleurs été lancé la veille sur la capitale sous forme de tracts par une escadrille d'aviateurs.Affiches et tracts reproduisent des appels de MM. Clemenceau, Klotz, Ribot, Pevtral, René Viviani, Albert Thomas, de Lamarzelle et Ernest Lavisse on faveur de l'emprunt. Et voici le texte qu'on y lit sous la plume du sénateur catholique du Morbihan, M. G. de Lamarzelle : Les catholiques français ont toujours compris que, pour le salut du pays, ce n'est pas seulement du sanq qu'il faut donner. Aujourd'hui, conOTio hier, nos écèqucs nous demandent de confier à l'Etat l'argent indispensable pour écarter de nous la ruine de nos intérêts matériels comw.e des autres.Pour nous, d'ailleurs, en même temps que française, la lutte est religieuse. Car nous pensons qu'il s'agit, par la Victoire, de sauver ce vatrim-oine de droit et de justice, pour tous les hommes et pour les peuples, que le Christ, par VEglise qu'il a fondée, a donné au monde. 1 1 " 1 — Un bateau hollandais a croisé l'épave d'un zeppelin dans la zome libre de la mer du Nord : 11 n'y avait à bord aucun survivant. — Un Incendie a détruit à Sens_(près d'Au-xerre) douze mille quintaux- de céréales évalués h 700,000 francs. L'ACTIVITE DES AVIATEURS BRITANNIQUES Encore un raid en terre allemande COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Activité inaccoutumée de l'aviation ai Siid de la Scarpe et au Nord de la Lys. L'ennemi a effectué des bombardement, sévères sur un grand nombre de localité, de ce secteur. Un coup de main tenté par les Allemand à l'Est d'Epehxj a été repoussé. Aucun autre événement important. Soir. Ln coup de main exécuté auec succès ce après-midi par les Fherivood Seresters i l'Ouest d'Hulluçh leur a permis de faire ut certain nombre de prisonniers. Un raid allemand a été rejeté ce math au Sud d'Armentières. Le temps, qui est devenu meilleur hier a permis aux deux aviation-v de montre beaucoup d'activité. L'activité de L'ennem s'est manifestée principalement à l'Oues de Cambrai où il a attaqué à plusieurs re, prises nos appareils d'artillerie. Nos pilote ont jeté de nombreuses boinbes et tiré m grand nombre de cartoziches de mitrailleu ses sur les villages, baraquements et tran chées ennemis. Dans la soirée les aviateur allemands ont jeté des bombes dans no zônes d'armées mais ils n'ont occasionv que des dégâts sans importance. Deux appareils ennemis ont été abattu dans la journée en combats aériens et deu, autres appareils contraints d'atterri désemparés. Un ballon et un cinquième aé roplane allemand ont été détruits par no tirs d'infanterie. Trois de nos appareils ne sont pas ren très. Aujourd'hui à 11 heures, nos pilotes son partis par beau temps pour bombarder de usines en Allemagne. En arrivant, dans l région de leurs objectifs, ils ont trouv ceux-ci cachés par les nuages. Toutefoi ayant aperçu une éclaircie au Nord-Es, ils se sont portés dans cette direction. Il ont alors reconnu l'important nœud d voies ferrées qui. se trouve au Nord-Est d Pirmasens et y ont jeté leurs bombes. L't claircie ayant cessé à ce moment, ils n'on pu observer les résultats. Malgré les nue ges à faible hauteur qu'ils ont trouvés su leur chemin pendant tout 1e voyage de n tour, ils ont ramené tous leurs appareil indemnes, AU FRONT BELGE Au cours des deux dernières journées l'activité d'artillerie a été peu intensi. La révolution portugaise et la guerre La révolution de Lisbonne est devenue affaire très sérieuse. Aux premières nouvelles, on aurait pu croire à un de ces spasmes périodiques par lesquels l'opinion publique portugaise secoue le joug dun parti accroché au pouvoir. La jeune république n'a pas rompu complètement avec le» mœurs politiques de la monarchie des Bra-gance. Sous les rois, le parti du gouvernement se maintenait, par tous moyens, on dépit du discrédit dans lequel il était tombé. L'opposition devait recourir à la force pour rétablir la balance régulière des ar-tis. Cela s'est vu depuis lors, sous des gouvernements' républicains. Cette fois, c'est le parti démocrate qui-est renversé. Il a pour chef M. Affonso Costa. L'opposition -se partage entre un parti républicain'de droite, dont M. Brito Cama-cho est le chef, et un autre parti modéié intermédiaire entre les deux autres et dirigé par M. d'Almeida. Ce sont ces deux groupes qui viennent de renverser M. Costa. Ils accusaient ce dernier d'exercer une autorité dictatoriale. On pourrait se demander si le parti royaliste, epii a encore beaucoup de racines dans le pays, n'a pas joué un rôle dans les événements actuels, mais le représentant officiel des royalistes portugais en France a déclaré nettement que son narti ne prend aucune part au mouvement; il veut pendant la guerre, respecter. l'union sacrée nécessaire au pays. D'un autre côté, le capitaine de vaisseau Machado Santos, le chef des révolutionnaires qui renversèrent le trône des Bragance, participe à la révolution actuelle. Il n'est sûrement pas suspect de royalisme. Quant à la conduite de la guerre, il semble bien être que l'attitude du Portugal ne doive pas changer. M. Machado Santos fut à un certain moment représenté comme germanophile, mais il fut au Parlement portugais l'un des plus ardents partisans de la déclaration de guerre à l'Allemagne. Et puis il y a pour le Portugal la vieille ét séculaire alliance avec l'Angleterre, à l'ombre de laquelle le petit pays put grandir et prospérer, conserver ses colonies con» voitées par l'Allemagne et garder une marine naar&hande nombreuse et riche. Cependant, il nous est, à distance, difficile de juger. L'attention s'est forcément détournée eles bords du Tage depuis deux ans. L'Allemagne seu.ie a intérêt à voir dés ■ troubles se produire chez l'un ou l'autre des Alliés. Qui sait si avec son génie de l'intrigue, le Prussien n'a pas réussi à Lisbonne comme à Petrograde à pêcher en eau trouble ? L'avenir répondra. * PERCY. | LE PARLEMENT N'A PU SE REUNIR Lisbonne, 7 décembre (retardée en cours de transmission). —Par suite de l'inter vention des forces militaires, le Parlement n'a pu réunir le quorum. L'artillerie de Queluz, le 2e régiment de cavalerif. une partie du 7° régiment d'infanterie viennent de se joindre aux forces révolutionnaires. t Le » Vasco de Gama » et le torpilleur ! « Guadiana » ont seuls tiré contre la terre. Plusieurs projectiles ont atteint la gare- .J.e Piocio, où tout le service des trains est suspendu.LES MESURES PRISES PAR LE COMITE i REVOLUTIONNAIRE Lisbonne, 10 décembre. ï , Le nouveau gouvernement, a décidé dissoudre le Parlement et a invité le prési-; dent de la République à donner sa démission. Celui-ci s'y étant, refusé a été prié de se considérer comme en état d'arrestation, ■' -—-AVVVVV- C' Les aveux d'un socialiste boche i C'EST L'IMPERIALISME ALLEMAND !■ QUI EST CAUSE DE LA GUERRE * Le député socialiste minoritaire pru«c-f sien Stroebel vient de prononcer au Land-" tag un discours dont il ne faut sans douta s pas exagérer l'importance mais qui est c6-1 pendant intéressant. Dans ce discours, Stroebel dénonça -lei " militarisme et l'impérialisme prussien s « auxquels on peut bien dire crue nous som-? mes redevables de cette horrible guerre » ; il accusa « la légèreté du gouvernement allemand et des partis qui l'ont encouragé s à adresser à la Serbie l'incroyable ulti-r matum qu'on sait v ; il demanda « eom-r ment les Allemands comptent-ils après une " paix de violence régner sur le monde ?... s qui aurait cru que nous aurions pu faire un an de guerre sous-marine sans obtenir '* de résultat tangible ? ;> ; enfin, il affirma! que ;> la révolution viendrait d'elle-même.» t et que « l'étranger a ïe droit d'exiger c!e s l'Allemagne des garanties démocratiques ,>>. i Cette harangue fit naturellement scan-é dale dans cette Chambre prussienne où les s sozialdemokrat.es ne sont qu'une dizaine -, sur plus de 400 membres. Les journaux s bourgeois et socialistes majoritaires l'ont e soigneusement cachée à leurs lecteurs. , P I %VWW»~ ' I ' — ; AU FROHT FRANÇAIS s l\h eïires. Activité moyenne de l'artillcfiç dans queU qu.es secteurs de Lorraine et de Haute-Alsace.23 heures. Activité moyenne des deux artilleries sur la plus grande partie du front. Pas d'action i d'infanterie. ► - j

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume