Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 12 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 21 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r20rr1qr02/
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21" ANNÉE. Série nouvelle. ■ N° 212' Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AJJ FRONT) Samedi 12 Juin 1915 RÉDACTION & administration J£tn fiB de la Bourse — LE HAYRB Téléphone : Le Havre n* 14.05 Bireeteur : FERM2 ÏÏMMÏ Tentes les communications concerr.ant la rédaction doivent être adressées s 8*", rue de la Bourse,Le Havre. 1LOIMDON OFFICE: 2i,Panton Street {Broadmead House) ÉW»Ma»MiaKiBîacfflBKg8a^agga LE XXe SIÈCLE Quotidien belQe au Havre ^iWWSttr. ABONNEMENTS Frano« 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlmestra Hors Franco.. S fr. » par mois. » ... 9 fr. » par trimastre Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trlms3tre PUBLICITÉ S'adressât à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* pane: 0 fr. 40 la llqne Petltesannonces44 page: Ofr.301a ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne, de publicité, 1o, rue de La Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. La Force morale de la Belgique il y a quelques années — comme le temps' passe ! — Edmond Picard enrichissait le vocabulaire belge d'un mot nouveau: « Middlematisme ». C'était da.ns un des articles dominicaux à la « Chronique"»; 1 article fut remarqué, 1-e mot fit fortune. Il exprimait avec une rare précision la tendance, des dernières générations belges dans leur évolution nationale. Toute notre législation porte la trace indéniable des efforts des Belges avides de progrès, mais désireux de n'avancer qu'à coup sûr. Cette réserve prudente s'est manifestée aussi dans notre vie internationale, où nous nous préoccupons de n'être pas des novateurs, mais de ne pa? non plus former la marche dans le cortège des nations. Poussé à l'excès cet amour de la moyenne mesure a fini par émousser l'esprit viril de nos populations. Notre prudence politique a créé imo sorte d'indifférejice qui, à. son tour, a fait de nous des partisans acharnés de la loi du moindre effort. La moyenne mesure est devenue la demi-mesure. Dans le domaine international, notre esprit chassait (systématiquement l'idée qu'un jour pourrait venir où nous devrions faire face 4u danger. Nos paisibles bourgeois, assouip'3 dans une parfaite quiétude, trouvaient insupportables les iournaux qui signalaient de temps à autre les nuages s'amoncelant à l'horizon. Quant aux hommes politiques beaucoup parmi eux oubliaient que leur tâche était d'éclairer la Nation sur les dangers qu'elle courait. Electeurs et élus, tous se confinaient dans un « égoïsme sacré ». Faut-il rappeler les vains efforte de Lé <-pold II qui, en dépit de sa persévérante volonté, n'a pu vaincre l'apathie nationale et a terminé son règne sans avoir pu réaliser le service général ? Faut-il souligner 1 a somme de diplomatie et -d'énergie dont a d.'i faire preuve M. de Broqueville pour mener à bonmo fin l'œuvre de réorganisation mi'.i- Enfin, les âpres luttes entre Belges sui la question des langues détournaient des activités qui auraient dû s'exercer dans d'autres domaines. Je vois donc, à distance, von Bulow conclure ainsi ses. derni'ers rapports politiques au Kaiser : n Le peuple belge est divisé; matériellement et moralement incapabl-o de nous résister, il est mûr pour subir l'invasion, et ensuite l'annexion.» De Schoen an nonçait bien que l'ouverture des hostilités déclanchcrait la Révolution à Paris 1 ♦ * * Nos héros de Liège, d© Haelen, d'Hof-stade et de l'Yser se sont chargés de •!*-montrer à Guillaume II qu'il était au contraire « aussi bien gardé sur son flanc droit que sur son flanc gauche ». Le coup de cri vache brutal et dédaigneux porté aux Belges pacifiques fit agir brusquement un res sort, qui a répondu d'autant plus volontiers à l'appel do son levier qu'il était depuis longtemps au repos : Coqs wallons et Lions de Flandre ont sauté à la gorge de l'ennemi et 1-a petite armée belge fut le grain de sable qui empêcha le fonctionnement régulier jl'un mécanisme merveilleux, audacieuse. Jnerit créé pour le triomphe du crime ! La rage du fauve se reporta sur nos mal- lieu reuses populations civiles. $ & * Nos sacrifices et nos souffrances n'ont pos été inutiles. Il est trop tôt vraiment pour tenter d'établir notre bilan matériel. Mus nous pouvons enregistrer lès maintenant les conséquences heureuses qu'a eues pour la Belgique, au point Je vue moral, notre attitude décidée. Le r/ionde entier approuve notre conduite loyale et énergique; tous les peuples n us plaignent pour le triste sort qui nous est fehu. Voyez nos Alliés : la France, bonne et hospitalière, souscrit en un jour près o quatre .aillions pour le « Petit Drapeau !>elg" »; l'Angleterre souscrit six millions e>. quelques jours pour ravitailler les êtres chers que nous avons laissés au pays; I~s Russes témoignent, à notre Souverain et à nous, sous de multiples formes, leur admiration pour la Belgique. Et chez les neutres ? L'Italie, accueillant fraternellement nos compatriotes Lorand, Destrée, Maeterlinck et Mélot, pleure au* récits pathétiques de nos misères; elle est entrée dans la lutte avec les Alliés,alors quj les plus belles promesses lui étaient faites pouj; cas où elle aurait consenti à admettre ï'annêxion de notre pays par l'Allemagne victorieuse t. Les Américains, eux, ont eu tout de suite une pensée magnifique : Donnons du pain aux Beiges, qui meurent de faim pour avoir cru au Siècle de l'honneur I Bref, grâce à la noble attitude du Roi, ir ses ministres, du peuple belge tout entier, nous avons forcé le respect des honnêtes gens. A la veille de l'offensive alliée qui ■ a -rendre à notre pays sa liberté, il n'est pas mauvais de fixer ainsi notre influence morale dans le monde. Nous pouvons êtri* fiers, ot nous dire que nous assisterons .» front haut et. serein aux débats mémorables qui mettront fin à. la plus gigantesque Hutte qu'ait eu à enregistrer l'Humanité. * ± Dans ces conditions, un examen de conscience s'impose à nous. Lorsqu'on a atteint aux plus hauts sommets de la gloire, il importe de s'y maintenir, suitout quand l'avenir du pays en dépend. Noblesse oblige ! Mettons tout en œuvre pour que notre force morale, sacrée puisqu'elle est acquise au prix du sang de nos enfants et des tortures subies par nos frères restés en Belgique, ne soit en rien diminuée par des imprudences ou des faux mouvements. fl est certain que, sous la conduite de notre roi valeureux et clairvoyant, notre gouvernement saura s'inspirer des vœux de & nation tout entière. Il est non moins certain que nos hommes d'Etat se montreront à la hauteur de la tâche pleine de périls qui va s'oit i eux. Des modifications dans le statut politique des Etats, comme dans les frontières des pays, vont se produire ; la Belgique de demain ne sera sans doute pas colle d'hier. Nos intérêts, matériels et moraux devront être défendus avec la circonspection cl la fermeté que le peuple est en droit d'allcndre de ceux qui règlent sa voie. Mais, de leur côté, nos dirigeants, tenant compte du caractère de nos populations et des besoins du pays, pourront exiger de nous la pleine confiance qui leur donnera plus de force encore dans leur labeur. Tous, tant que nous sommes, veillons avec un soin jaloux à ne pas porter atteinte à notre avoir social ; pratiquons dans la plus large mesure une union sacrée fondée sur une hauteur de vues qui ne fut pas toujours notre qualité dominante, et sachons conserver dans la période de consolation qui va s'ouvrir la même générosité patriotique que dans les temps cruels de la défaite. L. Greplet. N0S PAYSANS Un de nos amis-nous adressait hier, sur un ton courroucé, des reproches amers. — Vous avez insulté, nous disait-il, le peuple flamand !... Sans doute, l'ahurissement de l'innocence se lisait sur nos traits, car il reprit, d'une voix adoucie : « Cette histoire du paysan et de sa truie, que vous avez racontée dans le « XX° Siècle » du 8 juin, vous ne la trouvez pas insultante pour les paysans de la We$t-Flandre ? » La tête sur l'échafaud, nous répondrions non. Le paysan a, comme tout le monde, les défauts et les qualités de son état. Qu'il soit Flamand ou Wallon, il aime avec passion sa terre et son bétail, sa seule fortune, le si/ne unique de son aisance et de son élévation. Il faut savoir ce que représentent de soins incessants, de peines et de privations une étable prospère et une basse-cour nombreuse pour comprendre la force et la profondeur de ce sentiment. En Wallonie non plus, il ne manque pas de campagnards qui aimeraient mieux, si la guerre faisait rage chez eux, s'accrocher à leurs maisons en ruines et labourer leurs champs entre deux rafales d'obus que de s'en aller, à l'aventure, manger sur une terre étrangère un pain qui serait moins dangereux à gagner, mais qui leur paraîtrait pihis amer cependant. En Wallonie aussi, il y a des paysans qui songeraient à évacuer leurs bestiaux avant de songer à s'en aller eux-mêmes ou à se séparer de leurs enfants. Par sécheresse de cœur ? Par avarice ? Parce qu'ils aiment mieux leurs bêtes que leurs enfants ? Non pas. Le paysan est enraciné dans sa terre. Il y est né, il s'y est marié, ses parents y sont morts ; sa maison^ son champ, ses souvenirs, ses tombeaux l'y attachent. Il est rare qu'un paysan marié et père de famille se transplante dans un autre village. Imaginez son angoisse quand on le presse de s'enfuir au galop pour aller il ne sait où, d'abandonner, en même temps qu'un bien amassé péniblement, le cadre familier de sa vie - Jusqu'à présent, il a eu de la chance. Les obus, qui ont plu autour de sa maison, ont épargné sa vie. C'est un risque comme un autre, comme le risque de la grêle et de la foudre. Il s'y est soumis, il s'y . est habitué avec la résignation un peu fataliste des gens accoutumés aux caprices, dangereux et inéluctables, des forces de la nature Bien p'us, il croit que sa présence protège ses biens et sa maison. Surtout, qu'on ne lui parle pas de se séparer de sa femme et de ses enfants et de rester seul à son foyer branlant. A cette seule pensée le courage l'abandonne, le désespoir l'envahit. Tant que sa famille est réunie. il sait pourquoi il lutte, et l'espérance ne le quitte pas. Quand le péril, pour son bétail, deviendra plus pressant, il fera partir son bétail. Mais il restera, lui, et les siens autour de lui, un peu plus pauvre, un peu dIus triste, jusqu'à ce qu'on l'expulse ou Jusqu'à ce qu'il meure. Tel est, en Wallonie et en Flandre, le naysan : résigné, courageux, héroïque, âpre et entêté. Cette race donne des sodats magnifiques. Il n'est que de la bien commander et d'avoir de la tête pour elle. Ce n'est pas le cœur qui lui manque, mais parfois l'intelligence, et la faculté d'obéir à des chefs qu'elle ne connaît pas ou à des ordres dont elle ne comprend pas la nécessité. Le paysan a raison de tenir à ses vaches et à ses cochons. Il faut l'admirer de remuer et . d'ensemencer la terre, avec sa femme et ses enfants, sous le feu de l'ennemi. Mais faut-il le laisser faire ? Voilà la question. Puis-le retour sur la terre des ancêtres d'un des peuples les plus laborieux et les plus courageux qui soient sous la calotte des cieux EN FLANDRE JLn. feont helg-e Le grand quartier général belge communique la note suivante : Situation, le 10 juin : Pendant la nuit du 9 au 10, bombardement de nos postes avancés. Violente canonnade sur le front de l'armée. Pendant la journée dv 10, l'artillerie ennemie a cartonné diffé-rents points du front au nord de Dixmude, ainsi que Nieucappelle. Notre artillerie a exécuté de nombreux tirs sur les batteries et tranchées ennemies. —o— LES MOUVEMENTS DE TROUPES EN BELGICTE Londres, 10 juin. — On télégraphie de Rotterdam au « Daily Mail » le 9 juin que les renforts allemands continuent à arriver dans l'ouest. On les dirige sur Anvers, l'Yser, Dixmude. ' line nouvelle offensive allemande a commencé aujourd'hui, au sud d'Ypres. Autour de Dixmude. un violent duel d'artillerie a lieu. D'autre part une dépêche d'Amsterdam au « Morning P.ost » dit qu'un nombre énorme de blessés allemands passent à Liè'ge et à Aix-la-Chapelle, venanÇ des Flandres et du nord de la France, la plupart pendant la nuit, pour qu'ils échappent aux regards de la population. Cependant il paraîtrait que des troupes disponibles seraient aussi envoyées sur le théâtre oriental. Les soldats du lardsturm wurlember-geois, en garnison dans 'a région du littoral belge, ont été transport"-*; en Galicie Plusieurs déserteurs allemands, qui avaient été arrêtés à Liège oià été fusillés. "Le ternis fies petits pays est]»" "Il nous faut la Belgique et la Hollande " —0— Ainsi parla à Liège, te 9 el le 10 août 1914, ! à un ancien diplomate belge, un officier allemand, d'un grade-nés élevé, gui avait connu noire compatriote ù Berlin. L'auteur de la ; lettre ci-wssous, personnalité belge dont1 l'honorabilité et le sens critique sont également incontestables, a recueilli de la bouche même du diplomate ce renseignement, dont l'intérêt n'échappera à personne, particulièrement en Hollande. Si notre correspondant ; ne signe pas sa leltre, c'est pour un motif qu'il explique hd-meme dans les dernières lignes de celle-ci et dont la légitimité saule aux yeux. Monsieur le Rédacteur en chef, Aij moment où les Hollandais- commencent ' à se rendre compte des intentions alleman dos concernant l'annexion de la Belgique et en- supputent les conséquences pour leur propre pays, je considère comme un devoir d'ajouter une .attestation nouvelle au faisceau des documents- connus. Aucun moyen ne me semble devoir être négligé pour dévoiler à nos voisins las visées allemandes.. Mon témjignage ou plutôt celui que je transmets, a des rapports étroits avec celui de M. Fléchet, que le XX' Siècle a publié en ces termes ; « Un officier allemand s'écria : Oui, TOUS CES PETITS ETATS, il faut les faire disparaître » Allusion, évidente à la Belgique et à la Hollande. Si le doute était permis, mon récit, absolument authentique, le dissiperait. Nous gommes à Liège te 9 ou 10 août. Un ancien diplomate belge, habitant les environs, y rencontre deux officiers allemands très haut gradés. Ils l'interpellent. Ils avaient fait tous trois partie du même cercle à Berlin d'ailleurs. Les officiers s'étonnent de la froideur du diplomate belge. Celui-ci répond en- manifestant une vive indignation du viol de la neutralité belge. Voici ce qu'un des personnages lui répond, : « Quelles illu sions, vous Belges, vous avez encore ! Le temps des PETITS PAYS est passé... D'ailleurs vous ne viviez que par no-us, vous et, la HOLLANDE. Anvers et ROTTERDAM ne doivent leur prospérité qu'à nos compatriotes. Voyez leurs importations et leurs exportations. La majorité est ,pou.r ou par des fi-r-rres allemandes. Croyez-vous que nous soyons assez naïfs pour vous laisser des villes dont nous avons fait la richesse ? Non, ROTTERDAM et Anvers sont nôtres de droit et doivent l'être de fait... Flessingue est un-port militaire qui commande l'Escaut, et qui ne peut donc être séparé d'Anvers et de Rotterdam. Tout cela est logique, indispensable et vous Belges, au lieu de résister follement aux Allemands, vous feriez bien mieux d'accepter notre volonté, notre force. Les petits pays n'ont pas le DROIT de résister aux grands et leur raison d'être n'existe plus... » Ainsi parla le comte von B. (qui occupait une très haute position), d'après des notes prises sur l'heure. Son langage est trop conforme aux déclarations de M. von .lagow et du chancelier de l'Empire, trop conforme encore aux résolutions votées par le parti national libéral allemand, pour paraître extraordinaire. Mais cette petite lumière supplémentaire ouvrira peut-être un peu plus les yeux à nos amis les Hollandais. Il serait intéressant et utile de montrer aussi à nos bons voisins à quel point les mesures administratives prises actuellement en Belgique par le général von Risstng et ses lieutenants prouvent l'intenti-on, bien arrêtée de conserver la Belgique, au jour de la victoire escomptée. Jusqu'à ce moment — s'il arrive ! — la tacliique est de traiter amicafem-anit les Hollandais en cherchant traîtreusement à leur inspirer confiance par mille témoignages et affirmations. C'est te jeu qu'on emploie vis-à-vis de la Belgique jusqu'au 2 août. Des serments d'amitié jusqu'au coup de poignard.Que ferait la Hollande à ce moment ? Au 2 août, la Belgique pouvait faire appel à l'Angleterre, à la France, à la Russie. Mais supposons l'Allemagne victorieuse, c'est-à-dire l'Angleterre, la France, la Russie vai-n-cr-es, à quais -aides la Hollande pourrait-elle taire appel? Et si elle était sage, ne devrait-elle pas suivre les conseils de certains de ses jour-roux et tout faire maintenant pour empêcher une éventualité qui serait sa mort sans défense et sans honneur I Je me permets, Monsieur, après avoir lu le XX" Siècle de ce jour, de vous envoyer ces nctes hâtives. Vous en ferez ce que vous vi udrez. Je ne puis vous donner le nom du diplomate, resté au pays et déjà menacé par Ici Allemands, mais je "tiens le récit de sa bouche et je vous en garantis la scrupuleuse exactitude. Je vous prierai aussi — si vous publiez ces réflexions de ne pas les- faire suivre de i ion nom : j'ai de sérieuses raisons pour ne pas attirer sur moi l'attention, des Brute.---oui occupent an ce moment notre cher pav e* mon domicile. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments très distingués. Gà et là — Le général français Kau-fmant, qui. commande une division sur le front, a per-' du, en août dernier, un de ses fils, le sous-Uéutenant Jean Kaufmant, tué à la bataille de Morhange. Un autre fils du général, Pierre, lieutenant d'infante-ie, blessé au début de la campagne, a été tué aussi dans un récent combat. , — On annonce la mort, à la suite d'une longue et cruelle maladie, de M. G. Har-mel, ancien colonel au 28° de ligne ; — ;ie M. Arthur Herbin, directeur du journal n Le Centre », à Montluçon. — On mande de Cologne q l'un incenr,''. a détruit plusie irs bâtiments d une grande aciérie de Solingen — La « Vossische Zeitung » annonce de Stosdorf que la foudre est tombée, sam-nl.1. sur le monument de Bismarck et a J édni ! en miettes la couronne impériale, taillée sur le socle. LES FAITSDU JOUR La démission de M. Bryan semble avoir produit aux Etats-Unis plus de soulagement que de mécontentement. Seule, la presse allemande en /ait grief à M. Wilson. Les autres journaux déclarent que M. Bryan a bien fait de. se retirer et qu'il aurait mieux valu p.our lui de ne iama,is entrer dans aucun cabinet. H y a longtempsf en effet, que la Frankfurter Zeit'u-ng avait porté sur M. Bryan un jugement que les circonstances actuelles justifiait : » fl \{ a longtemps, en effet, que la Frank-1007 dans le journal allemand, est une grande r inorale., un agitateur tout ù fait extraordinaire. Mais il nest nullement un homme d'Etat et probablement c'est à peine s'il est un politicien.jj M. Bryan a en effet chevauché la chimère pacifiste. Ce qui lui paraît devoir être évité avant tout, c'est la guerre, tandis que ses compatriotes subordonnent la paix au respect de leurs droits et de leur liberté. Ce respect ne pe.ut ôlre assuré dans certaines circonstances que par le recours à la force, et la retraite de M. Bryan accuse simplement, mais de façon retentissante, la faillite de. l'arbitrage. vvvwwvv Le chef du purti socialiste indépendant anglais, M. Ramsay Macdonald, ayant attaqué très vivement la politique extérieure de l'Angleterre, le parti socialiste réuni en un comité à la Chambre des communes, a décidé d'examiner la semaine prochaine l'attitude de M. Ramsay Macdonald et de considérer si elle est compatible avec la politique du parti. Au cours d une réunion du parti nationaliste irlandais, une motion a été votée contre l'introduction du service militaire obligatoire.RVVWWWl En Suisse, une votation populaire s'est prononcée par 450.000 voix contre 28,000 en [aveur de l'impôt de guerre. ù question les munitions !' - EMPORTANTES PEC5SIONS I>U GOUVERNEMENT FRANÇAIS Le gouvernement français vient de prendre de nouvelles décisions dans le but d'utiliser au mieux toutes les ressources de l'industrie et de la main-d'œuvre du pays : 1° Le gouvernement a décidé de rendre aux indu.f riels (sous le contrôle des services producteurs du : ministère de la guerre) quelles que soient leurs classes et quels que soient leurs grades, les ouvriers ayant travaillé, autrefois, "dans leurs usines et qu'ils réclament nominativement, comme indispensables à leurs fabrications. Une dépêche les a avertis de cetlte résolution. 2° Le gouvernement a décidé, outre ces rappels individuels, de répondre aux demandes d'ouvriens -professionnels ou manœuvres, qui lui sont adressées par les' industriels pour le renforcement de leurs effectifs du temps de paix, incomplètement reconstitués. Tous les ouvriers qualifiés seront recherchés. Des appels réguliers oftjt été prescrits dans les dépots et dans les corps. Dans les dépôts, un registre d'inscription sera ouvert et tenu à.jour. 3° Un service de placement, organisé par le sous-seofétaire d'Etat à la guerre, et qui centralisera tout à la. fois, les offres des industriels et les demandes des ouvriers, permettra d'utiliser, aussi, toute la main-d'œuvre, ancienne ou nouvelle, que l'activité métallurgique du temps de guerre a déjà accrue dans la population civile. LE PROJET D AERIEZ COMBATTU AVEC SUCCÈS PAR M. MILLER AND La Chambre des députés a continué, jeudi, la discussion du projet Dalbiez. M. Mille-rand, ministre de la guerre, est intervenu dans le débat et a pris nettement position contre la proposition. Les services publics et la vie économique Userai en t désorganisés, a-t-il) déclaré, par l'application de telles mesures ; en particulier. il est impossible de soumettre au contrôle d'un homme et d'une commission le personnel des usines sans compromettre la production du matériel do guerre. » Une question de M. Durafour a permis au ministre d'exposer d*une façon précise tout ce que le gouvernement français a ordonné depuis le commencement de la guerre en vue de la préparation industrielle de la victoire. Dans une éloquente péroraison, M. Millerand a déclaré que l'Allemagne, à la veille de défaite, doit renoncer au fol eàpoir de voir la France divisée contre elle-même.Le discours de M. Millerand a recueilli de vifs applaudissements sur tous les bancs et dans les tribunes. LES ALLEMANDS VONT ILS OBLIGER LES OUVRIERS BELGES ET FRANÇAIS A LEUR FABRIQUER DES MUNI TIONS ? Le « Morning Post » de jeudi reçoit d'un de ses correspondants en France des informations id'après lesquelles les Allemands se proposeraient d'obliger les ouvriers des territoires occupés en Belgique et en France à travailler dans leurs usin s d'obus et de munitions. Ainsi, « cette population ouvrière, miséreuse, mal nourrie, coupée de toute communication avec l'extérieur, comme l'écrif le journal anglais, serait forcée de travailler grâce à-d.es méthodes dont le despotisme militaire le plus âpre que le monde ait jamais connu s'est montré capable. » Le correspondant ajoute que les Allemands ont déjà pris des mesures préliminaires ; c'est ainsi que; tous les centres industriels belges et français où la population ouvrière e&t restée dense sont dès à présent l'objet d'une surveillance- étroite et' « gardés aussi étroitemnt qu'une prison. » EN ANGLETERRE Une dépêche de Londres du*ll juin annonce que le ministre Lloyd George a réuni en conférence les représentants des principales Trade-Unions industrielles. Il leur a exposé l'urgence d'accroître la production des munitions par tous les 1 moyens. LA SITUATION ; MILITAIRE , Venclredi midi Sur Se front occidental, — le nôtre, — reeueiflemeinlt. Sur te front galicien^ — pour autant que nau© ipuiiissionis suivre les événements que in'éclaire<nt que faiblement tant le® communiqués russes que le» comanuindiquiés de l'en-enaeini,— les Austro-Allemands lont glisser teuir effort offensif vers Leimberg de l'ouest à l'est c'est-à-dire de la région die Prœ-mysil à celle die Staniisl-aju, dju San au Dniester. Cette offensive* qui ne .parait pas avoir diminué d'acharnement, os-t en ciirectun générale nond-ouest ; elle vise à passer le Dniester, — ce qui est accompli déjà sur certain point, — et à pousser de l'avant en se servant comme cheminements des vallées où coulent les affluents de la rive gauche du fleuve. Les Husses résistent ;.vec leur habituelle opiniâtreté et sont J.ieme partis en contrenattaque dans 1e secteur de ZumvvTua. ce (fui pourrait faire croire qu'ils veulent frapper au centre l'offensive ennemie. Mais- ce n® sont là quie conjectures et il nous faut patienter. Sur nsionzo et dans Les Dolomites, les tienvreuses opérations signalées hier se développent méthodiquement. Ce qui doit nous inspirer confiance, c'est que l'état-major italien fait marcher ses troupes avec ia sûreté qu'apporte à ses coups le bon joueur di'échecsi Riien nie parait livré au hasard'. L'occupation, des cols et 1© passage de i'Iaonzo donnent l'impression d'une exécution {nteHlisg,nte et vaillante d"um plan mé-ttiodlqiuement ot longuement élaboré. Du théâtre lointain d'Arménie et de Mésopotamie, que l'attention publique ne peut délaisser, nous parviennent dos nouvelle® fort intéressantes ; cilles nous laissent psih=-rer qu'un jour, qui peut être plus prochî qu'on ne so l'imagine, les troupes indo-bri-taninliqiues, qui remontent le cours d-u Tigre, | et les troupes russes* qui descendent di 1 Caucasie ot diont des partis ont atteint déjà lies rives du lac de Van, feront leur jonction à MossouL Les Russes ont livré, ces jours-ci, de Ixrdllanifcs combats dans la région montagneuse, escarpée, farouche d-u Tsclior, «k, entre Batoum, sur la mer Noire, et Kars et Olty, daiis le massif d'Arménie. Leur offensive est utilement servie par les lignes ferrées q,ui partent de Tiflis et par l'important cabotage des ports russes diu Pont-Ë,'xin, grâce à qivioi leur ravitaillement est pénible sans doute, mails assuré. Ces opérations heureuses de nos alliés doiyent avoir à Berlin un retentissemmt douloureux, car <-n s'y flattait, avant la guerre, die transformer toute cette plaine d'Asie qui fut le berceau de l'humanité et dont les richesses naturelles sont immenses encore qu'inexploitées., en, une féconde Terre d'Empire et, du même couip, en une base navale et militaire oontine la Peinse et l'Inde. Ces vastes espoirs, seras par la politique de pénétration 5er-maniiquie en Turquie et par l'outil incomparable que dfevait être la voîe ferrée '-xine-tantinople, Mosstxiil, Bagdad et Bàssorih, de la Médite-armée au golfe Pers-ique, sont -dès aujourd'hui ruinés. Paul Crokaert. La poste à l'Armée (De notre envoyé spécial au front) LE FACTEUR Le facteur : c'est bien l'homme le pl-.^s populaire du régiment,— sans vouloir vous of- ; ser, mon colonel. Dès qu'on le voit poindre au loin, en auto ou à bicyclette, le brassard rouge au bras, la sacoche gonllée au liane, ! tous les yeux se braquent vers fui et, com- j me au commandement, tout ie monde part du pied gauche pour recevoir plus vite les nouvelles de ceux pour lesquels on combat. Et le facteur commence sa distribution, appelant à haute voix les destinataires jus-qu au moment où le paquet de lettres qu il a apportées ait entièrement Vendu entre ses. mains. Il ne reste plus rien à distribuer, mais cependant le cercle qui entoure le messager au brassard rouge est encore très épais. —• Rien pour moi, facteur ? demandent ceux qui attendent un mot de chez eux, avant de se retirer un peu jaloux de leurs camarades qui ont reçu des nouvelles. Les plus gouailleurs lui déclarent parfois : ' —■ Mais enfin, puisque vous êtes facteur, vous devriez apporter au moins une lettre , à chacun d'entre nous. Comme le service est mal fait ! Le serviee postal A première vue, le service postal parait une chose des plus faciles à organiser. 11 en est cependant tout autrement. Il laut avoir été à la réception des lettres et journaux destinés à l'armée belge pour se rendre compte du travail de triage qui doit s'opérer j avant la distribution. M. Ffévet, inspecteur des postes, qui dirige I la, poste aux armées, nous a montré les | rouages de son service. Le plus aimablement du monde, ce haut fonctionnaire a bien voulu nous faire visiter ses installations, en l'oc-curence une demi-douzaine de wagons postaux remisés sur une voie de garage et nous donner des détails sur le fonctionnement de son service. Il faut savoir, nous dit-il, que les lettres, cartes et journaux arrivent tous ici, sans autre adresse précise que la désignation de l'unité militaire à laquelle appartient le destinataire. Une première répartition se fait par division d'armée. Un paquet spécial est fait pour les dépôts ainsi que pour les civils, tant des régions envahies que de celles qui ne le sont pas. Les paquets destinés aux di- , visions sont à leur tour traités et répartis j par bataillon d'infanterie, régiment d'artillerie ou de cavalerie, etc., -mités qui comptent chacune un facteur. On distribue actuellement plus de 70,000 lettres par jour, sans compter- six ou huit ! sacs de journaux. Cette correspondance ■ vient d'un peu partout, d'Angleterre, de ; France et de Hollande notamment. La popu- i talion civile de la région non envahie reçoit ] également, par l'intermédiaire des postes i DERNIERS HEURE n Communiqué efficisî français Paris, 11 juin, 15 heures. Rien d'important à ajouter au communi-1 ué d'hier soir, si ce n'est : 1° de nouveaux iuccès DANS LE LABYRINTHE (nord d'Arias), où nous avons continué à refouler l'en-lemi ; 2° quelques progrès à l'est du Labyrinthe, où nous avons enlevé plusieurs 'loyaux allemands près de la grande route i'Arras à Lille : 3° DANS LA PJiGlON 0'HEB'UTEPiNE, élargissement de nos gains iu nord , t au sud du fron1 dr 1 at'aque du 7 et conquête de plusieurs tranchées. Nous ivons fait sur ce point cent prisonniers et •iris des mitrailleuses. ))0((—— HEUREUX COMBATS EN GALICIE Petrograd,ll juin (officiel).— Nous avons repoussé les attaques allemandes DANS LA REGION DE CHAVLI. EN GALICIE, près de Mosciska (nord-est de Przemysl), nous avons arrêté de grandes masses ennemies devant nos fils ie fer. Nous les avons repoussées le 9, à une distance de 2,000 pas, avec des pertes les plus graves. SUR LA RIVE DROITE DU DNIESTER nous avons fait 2,000 prisonniers, dont 50 officiers. SUR LA RIVE GAUCHE DE CE FLEUVE, dans la région de Zwawna, l'ennemi a été rejeté derrière la voie du chemin ie fer. Nous nous sommes emparés de plusieurs villages. Nous avons fait 800 prison-niers.Nous avons également rejeté. le 10, da grandes forces ennemies sur la rive droit® lu Dniester. L'ennemi a subi de graves pertes. Nous avons pris 17 canons, 49 mitrailleuses et 6,500 austro-allemands, dont 188 officiers. oOo PROGRÈS AUX DARDANELLES Paris, 11 juin (officiel). — Aux Dardanel. les, nous avons consolidé les résultats obtenus dans le combat du 4 juin. A l'extrémité droite de notre ligne, dans le ravin Kereve-Deré, nous avons, par des actions de détail, réalisé quelques nouveaux progrès.Les interrogatoires de prisonniers confii* ment que les pertes de l'ennemi ont été très considérables. LA SANTÉ DU ROI DE GRÈCE AUièmes, 11 juin.. — -Byl-letnn, de santé du wi : Température : 37°1. L'inflammation des leims- persiste. On constate une légère augmentation l'albumine. )>OI( LES PIRATES TENTENT DE SE JUSTIFIER Washington, 11 juin. — La réponse de l'Allemagne à la note américaine relative i la destruction du u William P. Frye d revendique le droii de détruire non seulement la contrebande destinée aux ennemis, mais les vaisseaux neutres portant celte contrebande. Le gouvernement allemand consent à payer une indemnité. militaires, environ 5,000 lettres par jour. Toutes proportions gardées, c'est la 6° division d'armée qui reçoit et qui expédie la plus de lettres, puis la lr0 division de cavalerie, c'est-à-dire les régiments de Bruxelles. Chaque division a un service spécial de contrôle où sont centralisées toutes les opérations postales relatives à cette unité. Le personnel des postes comprend un peu plus de deux cents hommes. Pour retrouver les destinataires Un service spécial, comprenant deux bureaux, fonctionne pour rechercher les destinataires que les facteurs militaires n'ont pas pu toucher. Les lettres rebutées y sont classées alphabétiquement. Ce classement à lui tout seul permet souvent de retrouver le destinataire, deux adresses insuffisantes se complétant souvent l'une l'autre. En même temps, on dresse des fiches pouit toutes les réclamations ou pour les changements d'adresse militaire. Certains hommes ont eu jusqu'à sept ou huit adresses différentes. En comparant les fiches de réclamations et les lettres rebutées, on arrive à pouvoir renvoyer chaque jour près de 4,000 lettres rebutées à leurs destinataires. Mensuellement, près de 150.000 lettres ne peuvent trouver ceux à qui elles sont destinées. Elles sont alors envoyées au Havre, au bureau central de la Correspondance, qui possède la fiche de tous les soldats do l'armée belge et a une quarantaine d'employés à sa disposition. Les lettres destinées aux soldats prisonniers en Allemagne leur sont envoyées par l'intermédiaire (,1e la Croix-Rouge de Genève.Parfois, il arrive qu'un soldat dont la tra-3e a été perdue quelque temps reçoit en même temps toute une liasse de lettres. C'est ainsi que, dernièrement, à la suite l'une réclamation, un soldat qui avait été -ilessé sur l'Yser et avait ensuite été soigné i l'insu de sa femme, en Angleterre, recul à la fois vingt-neuf lettres de celle-ci, toutes lu même format, de la même couleur el lortant la même suscr;r4jon. A. M. — On annonce la mort, à Paris, de M. ïmile Renaudin, administrateur de la Com-x-urnie de l'Est ; — de M. Ch. A. Bessand, meien gérant de la Belle Jardinière, an-■ien président du tribunal de commerce de a Seine, administrateur du Chemin do fer lu Midi.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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