Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 09 Mai. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/736m04005x/
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{23°AJSiNEE. — Série nouvelle.— WS^- Le Numéro 10 Centimes (5 Centimes au Front) MERCREDI 9 MAI 1917V BËDACTIOiî ET ADMINISTRATION S, Place des Deux-Eous, î PARIS Téléphone : Central 33 M BUREAUX AU HAVRE: 188'", Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belsa DIRECTEUR Fernand N EUR A Y LE XXE SIÉCLE abonnements France...^. 2fr.50 pap mois » 7 fp.50 par trimost.»o Angleterre. 2sh. Sd. par mois » . 7sh,6d. partrlmestp* Autres pays S fr. — par mois • 9 fr. — par trimestit» PUBI-ICiTÉ S'aJresssr à l'AjoiiiMii fla joafgg» T.es petites annonces sont ègalcmcn| reçues à Ici SocJcto CCuropôcuuo à s Publicité, 10, me de la Victoire, Partie jui en a le monopole pour Paris. QûôtitUbntSbelge^araissanfr auïOTavre^et à Paris Les Boches coBtincBt a déporter dûs Ouvriers • La haine que cette barbarie a suscitée dans le Borinage socialiste dépasse tout ce qu'on peut imaginer* RAPPORTE UN JOURNALISTE SOGBAL83TE BELGE Nous nous en voudrions de rien ajouter à ces lignes cinglantes d'un journaliste socialiste...11 a quelques jours, une importance revue américaine, Everybody's Magazine, publiait dams son numéro d'avril une lettre émouvante où le cardinal Merci c-r souhaitait qu'une commis ai on internationale d'enquête vînt se rendre compte en Belgique de la façon dont les Allemands ont traité nos malheureux ouvriers désertés.Pendant quelques jours, vgi certain nombre d'ouvriers, sont revenus d'Allema-gjle, épuisés, amaigris, malades, déclarant unanimement qu'ils avaie?it souffert de la faim et du froid ; beaucoup ont ajouté Qu'ils avaient été insultés, frappés, parce qu'ils se refus-aierit à travaiAler ou d se déclarer ouvriers volontaires. Mais au moment où ces déportés, qui sans doute étaient deie/ius plus une gêne qu'une aide, étaient renvoyés dans leurs fayers, les déportations recommençaient dans d'autres parties du pays. L'odieuse comédie jouée par les Allemands pour faire voir qu'ils avaient mis fin aux déportations, est dénoncée aussi dans l'Echo Belge du 20 avril dernier par M. Louis Piérard. De nombreuses informations concordantes q'ut nous avons reçues île Belgique ces temps derniersr établissaient quef maigre L'ordonnance récente du kaiser sur la cessation des déportations, très peu de déportés ont été ?a-paUiés on Belgique. Tout au plus a-ton vu revenir quelques centaines de malheureux, épuisas moutants,. véritables cadavres ambulants. La situation réelle nou.> semble précisée par l'avis suivant que iious lisons dans la Rhemische-Westfalische ZeiAung : « Selon, la haute volonté impériale, ont seul droit au rapatriement ceux des Belges qui, par erreur, furent envoyés en Allemagne comme sans-travail. On n'envisage aucunement, vn rapalrie-■mèrit wblQç-des ou prier* fartgës *$& îfvUvxlit Allemagne et qui, avec raïsQn, furent déportés comme chômeurs alors qu'ils étaient capables de travailler. (Arbeitslos und airbeits-&i&ig). & Ainsi donc, nos malheureux compatriotes, déportés au nombre de dizaine de milliers, comme des esclaves, soumis aux torture* des camps de Reck et de Casse t, s'ils persévèrent dans leur refus de servir l'ennemi, demeureront dans la géhenne, pleurés par leurs familles. Quelques centaines seulement ont < tê rapatriés. Selon i'Allenboecfhsté Willensmei-nuhg, les autres resteront en Allemagne Darib les usincs métallurgiques, on placera de ces malheureux pendant quelques heures à côté de fours chauffés à des températures fantastiques- jusqu'à ce que leur volonté faiblisse et qu'ils consentent à travailler. Le fait m'a été rapporté par notre compatriote liégeois M. Magnette, qui vient de s'é vader d'Allernagne où il est resté Tisonnier deux ans et demi. Un autre Wallon, qui vient de passer sous le fil, m'a raconté, avec des détails bouleversants, les scènes de déportation dans le Borinage. A des mois de distmi-ce, cet homme calme et sérieux, qu'il est ^difficile de prendre p<Jur un exalté, en est encore tout secoué. La haine que ces /(ianifestations d.e la barbarie « kultivée » ont suscritée au sein de cette loyale et ardente population du Lorinage socialiste dépasse, me dit-on, tout ce qu'on peut imaginer. Les bons, pharisiens neutres, troublés dans leur digestion béate, doivent trouver de tels sentiments très vilains. M. M. . Troelstra et Albarda, membres du Bureau Socialiste international, délirent de joie en apprenant que les Austro-Allemands offrent une paix séparée à la Russie. Et, comme les Anglais viennent d> prendre 1. en s, comme les Français tapent dur entre Soisson$. .cl Reims, comme enfin Éti fortune des armes semble être favorable aux allié s v ils se ruent à Stockholm pour y hâter l'avènement de la paix. {Il faut, n'esi-re pas, qu'il n'y ait ni vainqueurs, ni vaincus /) Si nçms en croyons les dernières nouvelles notre compatriote Camille lîuysmans — qui n'a cessé de voir Vandervelde et Schcidemann tomber dans les bras un de l'autre en versant des larmes attendries, — Camille Huys-yuans rejoindra par -d'autres voies ces bons P®yr la réédiscaliae de nos Mutilés Un Congrès d'Alliés se réunit à Paris à l'initiative de Belgique Mardi après-micli a eu lieu, à Paris, aï Grçtnd-Palais, la séance solennelle d'ouverture du Congrès interallié de rééducation professionnelle des mutilés et l'i-niauguration de l'exposition organisée ù l'initiative cki gouvernement belge. M. PoXncaré, président de la République, y assistait. Sur l'estrade. avaient pris place M. le ministre Paul Berryer, qui remplaça M. de. BroqueviUe, indisposé, à la présidence diu Congrès ; M. Léon Bourgeois, ministre, et les sous-secrétaires d'Etat Justin. -Godart et Roden ; puis les délégations des pays alliés, où les uniformes ' de toutes les armées se mêlaient aux redingotes et aux habits dans l'assistance, qui était très nombreuse, on notait particulièrement du côté français, M. B ri eux, de l'Académie ; du côté belge, le général Deruette, le colonel Boset et le sous-lieuténant Quineit", respectivement commandant et directeur de l'Institut de rééuducaticn professionnelle et rendu lez ; le commandant Froment, etc. M. Berryer prononça le discours inaugural où, après avoir rendu hommage à la courtoisie de la France, qui laissa à la Belgique la présidence c<*i Congrès, il traça le programme dè "ses travaux. Successivement, les chefs des. délégations alliées prirent La parole pour attester l'intérêt que leur nation porte à la question de la hommage à. l'initiative belge. M. Léon Bourgeois prononça -l'allocution de clôture, particulièrement gracieuse pour notre pays et interrompue par de fréquents applaudissements. La fanfare de l'Institut do Port-Villez, sous l'habile direction de M. Hemberg, coupa cette série de discours par l'éxécu-tion des hymnes alliés. La séance terminée.- tandis que M. Poincaré, les person-v fiç....:n esldaroéitnu cvmbfghky/yq/qpc naîités qui raccompagnaient et les membres diu, Congrès visitaient la magnifique et instructive exposition de la rééducation, la' fanfare exécuta en outre une série de "morcea<ux choisis dans son répertoire. L'assistance goûta beaucoup ce - petit concert. www h la glcire de Verhaeren Rotterdam, 8 mai. Une grande manifestation, à la mémoire de Verhaeren, organisée par le eomi'té hollaiKio-belge, a eu li-eu hier à. La Haye. On remarquait dans l'asistanee le mi-iristre de France, M. Allize, et le ministre de Belgique, baron Fallon. Au programme figurait, notamment, k quaLrièmo acte. d'Hélène, de Sparte. Les artistes défilèrent devant le public, costumés de façon à représenter les principales œuvres du poète et ses héros les plus illustres. Ce fut une véritable soirée d'apothéose. (P.adio.) H MB BC BlSiBii MB Quelques anciens coloniaux, l'Association générale belge et le Foyer du soldai belge ont pris l'excellente initiative d'organiser une manifestation en l'hortoeui du général Tombeur. Cette manifestation aura lieu le vendredi il mai, à 10 heures, au Foyer du soldat belge, quai de Valmy. y-. ^ .. neutres, par où la mission hollandaise ira i elle en Suède ? Ya-l-elle se voir offrir un wagon spécial par le gouvernement allemand, comme à Lenin, le chef des « défaitistes y. russes venu de Suisse V S'il en est ainsi, que les voyageurs regardent bien aux arrêts dv train. ILS VERRONT, PEUT-ETRE, TRAVAIL LANT A PROXIMITE DES VOIES, DES MEMBRES DU PARTI OUVRIER BELGE. DEPOR TES SUR LES ORDRES DES MAITRES DE Si HEIDEMANN. QU'ILS LISENl ALOR> DANS LES REGARDS DE CES MALHEUREUX : ILS Y VERRONT COMBIEN LES SOCIALISTES BELGES AUJOURD'HUI AIMEN'l L'ALLEMAGNE ET LES ALLEMANDS. LAGRANDE BATAILLE « Malgré leur vive résistance, les Anglais évacuent Fresnoy -- Sur Je front français, l'ennemi ne réagit pas COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 îieurea. Entre la Somme et l'Oise, assez grande activité de l'artillerie. Un coup de main ennemi sur un de nos pestes de la région d'Itancourt a éclioué. Au nord du plateau de VaucSerc, un 1 coup de main nous a permis d'eijfever 1 un centre de résistance ennemi et de faire quatre-vingt-dix prisonniers. Au nord-ouest de Reims, les tentatives infructueuses des Allemands pour reprendre pied dares le3 tranchées que nous avons conquises hier, au sud de Bcrry-au-Bac, ont donné lieu à un vif combat qui s'est terminé à notre avantage. , Les prisonniers Que nous avens faits sur ce point sont au nombre de cent vingt. Au nord-ouest do Prosrces, noua avens conquis un fortin et repoussé au nord-;st du Mont Haut une forte attaque allemande sur la crête du Têtosi, au cours de laquelle l'ennemi a subi des pertes, et laissé de3 prisonniers entre nos mains. Combats à la grenade au bois d'Avo-court et vers les Chambrettes. 23 heures. Au nord-est de Soiesons et sur le Chemin es Dames, aucune réaction de l'infanterie ennemie au cours de la journée. L'artillerie allemande, violemment contre-battus par la nôtre, a bombardé le secteur Cerny-Hurtebise et la région de Graonne. Escar-mouehea à la grenade à l'est de Vauxaii- . Ion. Sur le reste du front, canonnade inîer- i mittente. < E>ans la période du 1er au 7 mai, nos pilotes ont livré de nombreux combats aux aviateurs ennemis. Au cours de ces : luttes aériennes, vi^gt-cinq avions allemands ont été abattus dont la destruction a été rigoureusement constatée. En cuire, ; cinquante et un 3jp<ti3?oil» allemands, si-rieusement touchés, ^ont tombés dans 1 leurs lignes. La destruction de la plupart 1 d'entre eux est probable, mais n'a pu être contrôlée. Mes pilotes, dans cette période, ont accru Ee chiffre de leurs exploits. Lo capitaine Guynemèr a remporté sa trente-septième et sa trente-huitième victoire. Lo sous-ltoiutenant Itéungesser a abattu, pour sa pa;i, trois avions, ce qui porte à vingt- 1 quatre le nombre des adversaires dont i! a triomphé jusqu'à ce jour. Le sou s-lieutenant Dorme a descendu son yirîgt-deu-xième appareil, le capitaine Heurteaux 1 son vingt et unième, le lieutenant Pinsard s&n onzième et son douzième et l'adjudlant P/iadon son dixième appareil. COF&MUNÏQUES BRITANNIQUES 10 h. 45. Activité intermittente de l'artillerie ennemie, pendant tout le cours de la nuit, à un certain nombre de points du front de : bataille, notamment entre t-resnoy et Loos. i Notre artilierie a riposté. Des coups de main ont été exécutés avec succès, par nous, pendant la nuit, vers < Neuve-Chapelle et Fauquissart. Un détachement ennemi a attaqué, hier soir, nos positions au nord-est d'Armen-Uères.Les Allemands ont été rejetés à la suite i d'un corps à corps et ont laissé un certain nombre de cadavres dans nos tranchées. Quelques-uns de nos hommes ont disparu. Un autre raid ennemi a échoué au sud d'Armentiôres. 20 h. 50. L'ennui a lan'^, eu début de la matinée, une violente contre-attaque sur nos positions vers Fresnoy. La première parvint à prendre pied dans nos tranchées ïu nord-est du village. Le terrain perdu fut aussitôt' reconquis par nos troupes. Line nouvelle puissante attaque fut exécutée par deux divisions fraîches à l'est de Fresnoy. Elle fut g-epouïsée avec de gros-îes pertes pour l'assaillant sur la droite iu tront d attaque et nos positions furent maintenues. A gauche, nos troupes furent jbSigéeSj après une vigoureuse résistance, ^'évacuer le village et le boi3 de Fresnoy. Nos pilotes ont poursuivi, hier et la nuit précédente, leurs opérations de bomîîarde-r^nt. Une grande quantité eS'explosifs ont àté jetée avec d'excellents résultats. Dans la journée, sept de nGC avions ont effectué uko attaque très réussie sur les drachenc ennemis, dont sept furent abattus en iîammes. Six aéroplanes ont été abattus sn combats aériens et deux par nco canons oaéciaux. Sept autres ont été contraints d'atterrir désemparés. Huit des nôtres ne sont pas rentrés. LA NOUVELLE GUERRE SUR LA SCARPE Londres, 8 mai. Décrivant la nouvelle .forme qu'a prise a guerre dans la vallée de la Scarpe, M. Perry Robinson, correspondant de divers oumaux au front britannique écrit : « La défense allemande ne possède plus jn point stratégique défini auquel, elle misse s'accrocher ; en d'autres termes il l'y a plus en face de nous un système ?iOinplet de tranchées, mais d'innoinibra->les fragments-de tranchées et de postes le mitrajnieu3£S dispersés sur un terrain iécouvart. Le nouveau type, allemand de poste de nitrailleuses, le « Mebu » (maehinen ei -an bet.un unterstand), est construit en !)éton armé comme son nom l'indique ; 1 est entièrement souterrain ot se compose généralement' de trois postes destinas à ibciter trois .mitrailleuses et reliés .psw une *.hambre unique placée au-dessous ; cette chambre est reliée au poste par des esca-iers en .béton. Chaque poste est protégé par un couver-île d'acier ou de béton. La cible offerte par chacune de ces posi-ions de mit railleuses est éçruivalente à qu'offrirait une ni a que d'étant et eV rès difficile à détruire par l'artillerie ; ''est le mode de défense préféré de l'enrie-ni en terrain découvert.. Mais les ruines des villages, des bois et mtres points saillants, sont aussi utilisés ït dans certains cas, comme à l'usine de Rœux, transformés en véritables redoutes. Londres, 8 mai. Le colonel Repington écrit du front bri-annique : « Toutes les autorités militaires avec lesquelles j'ai, eu l'occasion de m'entretenir n'ont dit : « Si vous noms donnéz des hom-nes, nous battrons les Boches ; mais personne ne m'a dit : « Vous nous avez donné les hommes et nous battrons les Boches, » « Je n'ai jamais pensé, et je ne pense las maintenant, aiprès m'en être rendu compte, que nous avons assez d'hommes ît de munitions sur le fnkht. La sévérité les cojnbats ajoute à la gravité de cette si-dation. L'armée se demande pourquoi les ieunes gens oui sont encore en Ang-leterre îe rejoignent pas les camps d'entraîne-nent et pourquoi les hommes de 41 à 50 ins ne rempi-acent pas ces hommes jeunes îans les industries nationales essentiel&es. tannée croit que )es Boobes sont à bout le leurs moyens pour se procurer des réserves et que la défaite des Allemands dépend de l'utilisation des réserves que nous ms-iédons en matériel humain. Pour ma lart, pe crois que la victoire ou. la défaite îsit uniqiuiament s-u-bordonnée à l'importance de ce matériel humain et cyue rien au-re ne nous sépare du succès.. » LES ÉTATS-UNIS ©o. guerre LES MESURES ilLITÂlKES et économiques l\eu!' régiments du géaie ire ri en France Washington, 8 mai. — Lo Département d'Etat antionce que des ordres ont été donnés pour le recrutement de neuf régiments du génie qui seront employés dans le plus bref délai possible sur les lignes de communications en France. Ces troupes ne sont pas comprises dans Se nombre de celles prévues par le projet militaire gouvernemental. Parmi ie3 officiers a qui a été confiée la mission d'encader ces neuf régiments du génie figurent .les ingénieurs américains les plus réputés de la spécialité. Chacun des régiments sera commandé par un colonel et un lieutenant-colonel appartenant a l'armée régulière américaine. — [Radio.) Les Volontaires de SoosevcSî Londres, 8 mai. — On mande de New-York au Ôaity Telegrapli, le 7 mai : M. Roosevelt a déjà recruté 180.000 volontaires, non Compris les officiers. Il a pris ses dispositions pour que cette armée puisse être mobilisée en six semaines et pour que les premiers contingents puissent être envoyés en France pour y subir une période d'instruction intensive- Tous les Etats de l'Union sont représentés pai-rni les volontaires dont aucun n'est astreint au service d'après la nouvelle loi militaire. Tous sont célibataires ou sans charge de famille. Des hommes d'affaires forment la majorité des recrues parrrri lesquelles sont M. Bacon, ancien ambassadeur des Etats-Unis en France, et M. Stimson, ancien ministre de la guerre. Le ravitaillement de l'Allemagne empêché "VV^hingtQn, 8 mai. — Après un défcai de cinq heures, le Sénat, siégeant en comité secret, cï revenant sur ea uécïaratiOn "de la semaine dernière, a écarté l'amendement apporté à la loi sur l'espionnage, amendement qui autorisait M. Wilson à interdire l'exportation des produits améri cains seulement lorsque ceux-ci parvenaient à l'ennemi. Le président Wilson avait opposé son veto à cet amendement. Maintenant qu'il est rejeté par le Sénat, M. Wilson pourra interdire l'exportation de tous les produits. \La veille, la Chambre des représentants avait voté une motion de M. Smith, député de1- Géorgie, autorisant le président des Etats-Unis à mettre l'embargo sur toute denrée exportée vers l'Allemagne par l'intermédiaire des pays neutres européens.] LES ETATS-UNIS POURRONT RAVITAILLER LEUROPE New-York, 8 mai. L'association des Chambres de commerce américaines a publié son rapport sur le ravitaillement de l'Europe, afin de calmer les alarmes que la propagande' germanique s'est efforcée de répandre. Le rapport expose q^ la récolte de froment sera probablement normale cette année, mais que, si elJe ne l'était pas, il y auiait d'importants arrivages de grains, d'avoine, de pommes de terre dont l'abondance est, extraordinaire. Le problème du ravitaillement de l'Europe, ajoute le rapport, est seulement une question de transports. Pourvu que ceux-ci soient suffisants et sûrs, l'Europe aura toutes les denrées dont elle a besoin- Toutes- les terres vacantes aux Etals-Unis vont être mises en culture, y compris les pelouses, les jardins, les parcs, et jusqu'aux garages des chemins de fer. — (Radio.) Pas d'illusionsl La véritable signification de la crise du socialisme allemand M. William Martin met fort bien en lumière dans le Journal de Genève (numéro du 8 mai) le véritable caractère de la crise qui agite en ce moment le socialisme allemand. Au moment où le gouvernement impérial s'efforce de tirer parti de cette crise pour énerver l'etîort des peuples alliés, rien ne peut être plus utile que deL rétablir dans leur exactitude et leur vérita-' ble position des faits déformés à dessein : Depuis.que la .démocratie.sociale existe, les luttes, .les divergences, les dissidences n'ont, pas cessé en elle. Elit-, ont toutes fini par se' résorber, parce qu'elles avaient à leur base des divergences de méthode, plutôt que des oppositions de doctrine. Il en e.-'-t de même, malgré les apparences, de la dissidence actuelle. ,Schcidemann est préoccupé d'assurer les résultats économiques du socialisme en ne heurtant pas le gouvernement et de les compléter par quelques avantages démocratiques. Peu importe, à ses yeux, que ces conquêtes soient des créations * bourgeoises. Il sait les socialistes asàêz-forts ét assez nombreux pour 'les exploiter. La minorité, au Contraire, fidèle la lutte dés classes, croit peu à l'efficacité de ces' maigres concessions, gouvernemeiitales. Elle veut conquérir la démocratie, en s'appuyant sur les instincts pacifiques du peuple. Elle met l'accent sur le cOté international du socialisme.Entre ces deux systèmes, il n'y a pas de Xoss£. La minorité acceptera, des mains de Scherdemann, ce qu'il aura pu réaliser du; programme commun, et la majorité n'est sans douté pas fâchée de voir Ledebour talonner le gouvernement par ses menaces. Ni à l'intérieur, ni dàns le domaine international, l'opposition n'est irréductible. Haase, Ledebour et Bernstein, qui vont aller à Stockolm aux côtés de Scheidemann, de David, de Noske et de Legien, s'y trouveront sans doute d'accord avec eux. Les uns feront le jeu du. gouvernement impérial un peu plus "consciemment, les autres un peu moins. La seule différence est que . la majorité souhaite, pour l'Allemagne une paix « pleine d'honneur » qui assure à jamais les concessions déjà obtenues à l'intérieur et quie la minorité veut une paix immédiate, qui rende possible de nouvelles exigen-ces vis-à-vis dit" gouvernement. 11.ne faut pas croire que le nouveau- parti condamne la « guerre allemande ». C'est une erreur fréquente. Cette guerre ne lui semble I as plus abominable qu'une autre. La minorité réprouve la guerre en soi. Le gouvernement impérial, a ses yeux, n'est pas seul coupable'de ( es horreur-. Cest le capitalisme qui éM'oîi « ..ti.se. RTîsftFT.H.SkrdiOa; -, ;• cette doctrine d'un mot sévère, le « marxisme de bois » de la minorité. Cela explique le phénomère à première vue .surprenant que d'anciens modérés, Comme Bernsteiu. appartiennent maintenant .à l'aile extrême dft parti. Doctrinaires de toujours, ils le sont, restés, tandis que les révolutionnaires comme Lensch sont devenus des ^a» triotesenfiéviés. Cela explique aussi pourquoi la minorité allemande est d'accord, non avec les socialistes français, dans.leur ensemble, mais aveo quelques individus isolés, auxquels nous attribuons aucun sens politique, Raffins-Dugens. Jean Longuet et leurs amis. Eux aussi professent un marxisme de bois. La question de la responsabilité sépare Bernstein de Renaudel autant que de Scheidemann. C'est pourtant, pour le socialisme comme pour té us les hommes de bonne foi, la question essentielle. La minorité socialiste, en Allemagne comme en toqs pays, se refuse à la voir "et à l'élucider. Seul, peut-être, Liebknecht a entrevu la vé. rité. Malheureusement, i,! n'avait presque au* cuti partisan ni le talent nécessaire pour en recruter. Le gouvernement a pu le mettre en I_iison sans que personne élève la voix en sa faveur, e.t lorsqu'il s'est agi "de le remplacer au Reichstag: lè, candidat' qui se recotm> mandait de lui Franz Alehrin?, a été battu à plates coutures, dans la propre circonscription de Liebknecht. Entre la minorité socialiste et le groupe de Spartacus (adhérents de Liebknecht), il n'a pas été possible d'arriver à une entente, car on ne pourra jamais met* tre d-'accord ceux qui croient à* l'agression allemande, et ceux qui mettent la faute sur le capitalisme, c'est-à-dire sur tous les pays à la fois. Des socialistes qui tiennent aux annexions Amsterdam. 7 mai. La Fédération socialiste de Pforzeim a désavoué son représentant M. Geck, dépu» té au Reichstag, qu.i avait adhéré au principe d'une paix sans annexions. (Radio.) FEUILLETON DU « XX» SIECLE ». 1'. Le Hancjré PAR iauriee dos Ombiaux V — Suite — Il ne resta bientôt plus que quelques terres au sujet desquelles le régisseur cru1 qu'il pourrait s'entendre avec les anciens ienanciérs. il harangua céux-ci : — Vous savez que. le prince ne veut plus louer ses terres à un prix aussi dérisoire que celui que vous payez, quand, à côté, i y- en a dont on obtient le double.. — Ce n'est pas la même chose. Nou^ avons la tenure en vieux des vieux; no.< ancêtres ont toujours payé le même loyer ce n'est pas au prince à mianger la parole 4es anciens seigneurs. t — Taisez-vous, Trompette, la terre n'es Avec autorisation des éditeurs Calmann-Lévy rue Auber* 3, Paria, 1 pas dans votre famille de plus loin que votre grand-père ou arrière-grand-père, ne contez donc pas de carahistouilles. — Mais mon grand-père la tenait du bon gré de l'ancien locataire, et ce bon gré là, il l'avait payé. — S'il s'est laissé tirer de l'argent, ça ne nous regarde, pas. Le prince est propriétaire de votre lonin, il ne vous louera p-lus aux mêmes conditions. Mais vu qu'il ne demande qu'à vous conserver comme locatai: res, il se .contentera d'une augmentation de cinq francs à la mancaudée, soit quinze francs à l'hectare. Les fermiers se récrièrent, mais, après une longue discussion, ils finirent par transiger. Ils consentaient à payer un supplément de deux francs et demi à la man-eàndée à condition que le bail leur fût renouvelé pour une durée de dix-huit ans. Le régisseur ratifia. Ils cédèrent tous, sauf Clotié qui ne voulut rien entendre. Ses.camarades, avec le notaire, cherchèrent à vaincre sa résistance; pour l'amener à composition, le régisseur abaissa sa demande jusqu'à un demi-franc. Rien n'y fit. I) déclara qu'il ne paierait, pas un sou de | plus que ce qu'il avait toujours donné. — Dans ces conditions, conclut le représentant du prince, le.champ restera plutôt en friche. — Comme vous l'entendrez, dit Clotié. — Nous en trouverons bien un autre. —• C'est ce que nous verrons. Le Rouchat Neuboùrg- pensant que son . ami Clotié regretterait le lendemain son ' entêtement, prit le lopin à son compte pour ne pas le voir passer en location publique. Mais il offrit aussitôt à son copain de le lui remettre. Clotié, en proie à une fureur sombre, lui tourna le dos. ^ :— Nous, en reparierons demain, dit Neu-bourg ; quand tu auras dormi là-dessus, tu comprendras que t'ai rendu service. En Jous cas, je ,te donne quinze jotirs pour réfléchir. Mais Clotié, déjà loin, ne répondit plus. L'acte signé, Neubourg s'en fut, avec son ami Devaïlée, dans divers cabarets. •Vers le soir-, ils s'arrêtèrent à l'estaminet de la Montagne, chez Lerouge. Après y avoir devisé un moment, ils de disposaient à partir lorsque Clotié entra. Sa colère était loin d'être calmée. 11 bouscula Devallée pour s'aprpocher de Neubourg. — Ah ! te voilà, sale Rouchat, qui nous as trahi comme Judas le Christ. On m'avait toujours' bien dit qu'un roux porte en lui l'âme d'un traître et qu'on se repént tôt ou tard de s'être fié à lui, — Calmez-vous, Clotié, je vous pardonne vos gros mots parce que, lorsque vous êtes fâché, vous ne savez plus ce que vous dites. . / • ; - — Tu n'es qu'un grossier personnage, une 'canaille, un Jéan-foutre, un dépoin-1 t.eur, entends-tu ? — Vous ne pensez pas ce que vous dites. — Tu ne vaux pas mieux que ces agosii-les qui sont. venus voler la Roncière à Mi-co ; tu né vaux pas mieux que celui de là! Hucbette avec qui tu es de connivence. Tu m'as pris- ma terre. — Je vous l'ai si peu prise que je suis prêt à vous la remettre.- Je vous l'ai déjà dit à la Halle, mais 'vous ne voulez rien entendre. — Tu as menti, tu mens, tu es l'homme du régiBseur qui veut nous tondre tous. Tiens, je préférerais encore te voir avouer la. vérité ;• tu es bien -content de m'avoir enlevé mon bien. C'est cela que tu cherchais depuis longtemps. — Tu me fais hausser les épaules, Clotié, i>ar ton exagération. Si je ne te connaissais pas, je croirais que tu es devenu fou. J'ai repris la terre précisément pour qu'elle n'aile pas à un autre, je t'ai dit que, j'étais disposé à te la rendre, séance .tenante. Devant Devallée et Lerouge que voilà, je te réitère mon ojrre. Veux-tu oui ou non reprendre la terre, je suis prêt à te signer un papier. — 'Non, je n'en ai plus besoin, je n'en veux plus ; tu n'avais pas à te mêler-ne mes affaires, elles. ne te regardent pas. Tu as voulu, par un moyen détourné, nie faite pactiser avec nos ennemis. C'est cette trahison que je te reproche, Ah ! si la mort ne t'embellis pas, tu seras un vilain trépassé ! Devallée qui ne sa souciait pas d'assis-' ter plus longtemps à cette dispute où chacun des antagonistes répétait toujours la même chose, gagna la porte et sortit, 11 <e rendit à tin autre .cj^.a.ret, non loin de là, où le tenancier Grésilîon offrait une bonts-se aux maçons qui venaient de terminer sa grange. Là, se trouvait Charles Huét, oui devait reprendre toutes les terres' occupées par son oncle Clotié, lorsqu'il abandonnerait, la culture. Devallée raconta la. séance de la Halle d'Antoing et ce ôfii s'était.passe entre Neubourg et Clotié, en engagea le frère de ,c«-lui-ci à aller à la Montagne pour calmer son. aîné, car il pourrait, dit-il, avoir des « ruses » avec son camarade. En entendant cela, Charlct"-Hust devint tout p.âle et dit 4 son voisin :. - J.e croyais avéir cette terre pt>nr' me marier ; je ne l'aurai pas, c'est Vautre qui l'aura, mais je vais lui en foutre une «iorit : il se souviendra. < Son oncle Prosper Iluet, qui était assis à la même table, le contempla un instant, puis, se penchant par-dessus les verres, il lui donna ce conseil : — Va voir au cabaret de la Montagne ; et, s'il y est encore, tu viendras me dire 1 quoi, car il ne faut pas s'y rendre seul -Je 1 crainte de le manquer. Charles, répliqua à mi-voix en se levant : 1 — S'il y est encore, nous allons lui en 1 donner une que le diable aura pitié de sa peau. Et il sortit avec son oncle, Achille Clotié. 1 Au cabaret de la-Montagne,, ils. se'rnôlè- 1 rent aux autres buveurs. On continuait à 1 parler' de l'événement de la'journée. { Charles Iluet, à cheval sur sa chaise, ' les coudes appuyés au dossier, regardait ; fixement Neubourg comme pour le provoquer, tandis que celui-ci parlait toujours, j croyant câliner son copain. 1 A la fin, Clotié engagea son cadet à re-tourner, pour ne pas faire attendre sa fem- , qui devait se trouver au pont du canal. v Achille se leva pour nartir, Charles Huet c en fit autant, Clotié les accompagna jus- ' qu'à la route, où ils restèrent, quelques "mi- ( fuites sans que-l'on pût entendre ce qu'ils 1 disaient, puis il rentra sans plus invectiver t contre son contradicteur On pouvait le croire apaisé- ; mais resté 1 seul en compagnie de la cabaretière, NeUr bourg s'étant éclipsé un instant avec l'ins- c tituteur, il dit avec un geste menaçant : i — Toi, mon gaillard, tu ne t'attends pas à ce qui va Va.rriver tout à l'heure en retournant. • . ' Vers dix heures, comme la retraite allait sonner, on songea à partir. Clotié pris lea levants. Neubourg, qu'un troisième rete-lait encore, cria : — Eh L Clotié, attends-moi, j'arrive à .'instant. — Je suis ici, dit l'autre. Puis, s'étant rejoints, ils partirent et lisparurent dans la nuit au bruit d'un irage lointain. Les maçons continuaient à boire chea jiésillon, lorsqu'ils entendirent au dehors joirrme le bruit d'une chute d'un objet ourd- Tous s'empressèrent pour voir s'il l'était pas survenu d'accident à la gran« çe. qu'on venait d'achever. Ils trouvèrent levant la porte Prosper" Huet qui était sor. i quelque temps auparavant et Charles lui arrivait d'un tas de traverses dé bois levant-servir à-la construction d'une sal-e pour bal champêtre. — Qu'y a-t-i.l ?... leur demanda-t-bn ; l'où vient le bruit que nous venons d'en-endre ? — Rassurez-vous, répondi/ent tous deux ivec empressement, ce sont des moutons ;ffrayés par l'orage. Cette: explication pai ut bizarre : on pen-a -qrsë les deux hommes avaient quelque 'hose à cacher, mais l.'on ne s'en préoc-■u.pa point davantage. Où rentra et Ton se remit à boire. La figure de Charles Huet était toute'boulever^ ;ée ; il haletait encore comme s'il se fût ort démené. — Qu'avez-vous,- Charles ? interrogea la abaretière ; on dirait que vous venez de 'ous battre. \A Suivre), ■ Maurice' des ombiaux,:

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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