Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 30 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 05 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gx44q7s00x/
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» ANNEE. — Série nouvelle. — N° 9S0 3L.e Numéro ; lO cetitimés {5"cen'ttmes au.Pront) "SAMEDI 30 JUIN 1917. . J? BEBAC1I0S ET ABilISISTBATIOJ 0, Place des Deux-Ecus, S PARIS Téléphone : Central 33-84 BOREAUX ÂO HAVRE: P8"', Rue de la Bourse, 28'" LE HAVRE Téléphone ; 64 BelgS DIRECTEUR Fernand NEURAY LE XXE SIÈCLE abonnements France..... 2 fr. 50 par mois » 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 d. par mois. » ... 7 sh. 6 d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestra. publicite S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d« Publicité, 10, rue de la Victoire J?aris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LA RÉSISTANCE DU PEUPLE BELGE Une interview avec on diplomate cubain ; ■ ' ' VY? La république de Cuiba ayant déclaré la Çuerre à l'Allemagne, le personnel de la iégation cubaine, qui était resté à Bruxelles, a quitté la capitale de notre pays le 3 juin dernier. On sait que le ministre de Cuba était déjà en France depuis un certain temps. Partis de Bruxelles le 3 juin, tMM^Rameiro Hernandez Portela, premier secrétaire ; Rafaël de la Torre, vice-consul attaché à la légation ; GuilleLmo Gomez Cal on et leurs familles sont arrivés, le 10 juin, à Palis. Messieurs les Allemands leur ont fait attendre leurs passeports pendant deux mois, et toutes les protestations du monde n'ont eu aucune pTise sur des gens pour qui le droit et Les conventions sont choses vaines et chiffons de papier. Nous avons eu la bonne fortune de rencontrer, hier, M. Rafaël de la Torre. Quelle joie et en même temps quelle douleur de [pouvoir parler de la Belgique, do Bruxelles, die nos malheureux compatriotes, avec un homme qui a vécu dans notre capitale ces trois années douloureuses ! Ce que nous a dit M. Rafaël de la Torre est bien de nature, on va le voir, à provoquer ces sentiments contraires. C'EST LA DISETTE ... — Votre peuple est admirable, nous a-L î-il dit. Croyez-en le témoignage d'un étran-ger ; il n'a pas son [pareil au monde. Jamais on n'admirera assez cette population bruxelloise qui ne se soumet pas, qui ré-Biste aux avances, aux flatteries, aux menaces, aux privations, et qui se bat à sa manière contre l'envahisseur avec autant de courage et de confiance qu'au premier jour. f « La situation, au point de vue alimentaire, est grave, et je pourrais, sans exagérer, employer un mot à la fois plus juste jet plus fort. Le charbon coûtait 170 francs les 1.000 kilos l'année dernière et l'on n'en trouvait pas. Vous'savez sans doute que les Allemands enlèvent le charbon de vos houillères pour le vendre aux Hollandais * fît aux Suisses pendant qu'on laisse mourir kïe froid la population belge ? Le pain est de mauvaise qualité, noir, plein de saleté, et lourd à l'estomac. La viande coûte 12 Jet 13 francs le kilo : les œufs 75 centimes pièce ; le sucre, l'huile, les pommes de terre et le savon font défaut. Quant aux étoiles, elles sont hors de prix malgré leur qualité médiocre. Je n'ai pas encore eu le itemips de me faire habiller depuis que je Buis à Paris. Vovez le costume que je porte. Il est fait en drap fabriqué en Belgique, eh bien, il m'a coûté 225 francs ! Tous Iles matelas ont été réquisitionnés à Bruxelles ; défense d'avoir plus de six chemises ; la septième, si eile est trouvée, est annexée impitoyablement. « A propos des réquisitions, les abus r nt été scandaleux. Je pourrais vous raconter des choses énormes à ce sujet, mais cela '.serait trosp long. Dans tous les établissements industriels, la plupart des machines, Êiaion toutes, ont été enlervées. « Les gens du peuple, jusqu'à présent, ont mangé à leur faim grâce aux soupes (populaires dont on ne dira jamais assez ■Itout le bien qu'elles ont fait. Les gens ri-jc^es s'en tirent, naturellement, puisque e^ec de l'argent, en ne regardant pas à la dépense, on peut se procurer l'indispensa-Me. Mais pour beaucoup de familles de 3a petite bourgeoisie, la situation est atroce. J'en connais qui ont supprimé depuis longtemps, outre le goûter de l'après-midi, Vieille et chère habitude bruxelloise, un des principaux repas. « Ce qui les console, ils me l'ont dit, c'est !a certitude que le peuple allemand souffre encore plus qu'eux. Et ils ne se trorn-peiu pas ; c'est la vérité même. Je le sais d£ bonne source. Une dame allemande a dit à quelqu'un que je pourrais vous citer : « Il est très douteux que notre peuple (Supporte encore un hiver. » Certains Allemands sont tellememt honteux de l'être ' qu'un officier de ma connaissance, très poil d'ailleurs, m'a di.t une fois : « Monsieur, regardez-moi bien ; je ne suis pas Allemand, moi, j'ai du sang français dans les veines. » LA TERREUR ALLEMANDE (« Les prisons sont toujours pleines. Il Suffit d'une lettre anonyme pour faire arrêter le premier venu, si honorable soit-il. Aussitôt arrêté, aussitôt torturé. Les Allemands recourent aux moyens les plus bas, les plus cruels même, pour faire avouer \aux malheureux des délits imaginaires. On \ été jusqu'à dire à un honnête homme : > Avouez donc tout, nous avons arrêté (votre femme en rnê-me temps que vous, et elle ne nous a rien caché... » Ils ont tout 0> même dû relâcher ce pauvre homme qui n'avait rien fait de ce qu'on lui reprochait. Ils l'ont relâché sans le juger et en lui extorquant cinq cents marks d'amn-l\ le. N'esVce pas abominable ? « Note comique dans cette tragédie: les officiers et fonctionnaires allemands ne comprennent, pas encore pourquoi le peuple iju'ils traitent de cette façon les méprise et les hait. Si stupéfiant qu'il soit, leur étonnement est sincère, du moins à mon avis. Quand ils voient, aujourd'hui comme au lendemain de l'occupation, le3 dames se sauver littéralement des voitures de tramways pour gagner la plateforme dès (qu'un officier allemand s'assied à côté d'elles ils se plaignent, ils gémissent : « Pourquoi donc nous en veut-on tant ? disent-Ils aux étrangers. Nous n'y comprenons rien. » « Ils ne comprennent pas non plos nue |a presse em'nochée, loin de rapprocher d'eux la population, n'arrive, en lès défendant, en les louant, qu'à les faire détester davantage. \w —— j « Vous ma demandez s'ils sont enterre arrogants ? Non. Leur inorgue, leur insolence du début n'est plus qu'un souveuir ; ils disent à qui veut les entendre qu'il n'y aura ni vainqueur ni vaincu et que toutes lès nations sortiront de la guerre comme elles y sont entrées. IL N'Y A PLUS DE QUESTION FLAMANDE - - " Quelques Français, de mas amis, in'ont interrogé sur la question flamande ; sans doute le bluff des journaux allemands à ce sujet leur avait fait illusion. Dites bien à vos compatriotes qu'il n'y a plus de question flamande en Belgique et que la séparation administrative imposée par «l'occupant a achevé de rapprocher tous las Flamands de tous les Wallons; Là encore les Prussiens ont fait preuve d'une médiocre psychologie. Cette question m'intéressait au plus haut point. J'ai eu la curiosité d'interroger un grand nombre de Flamands. Pas une seule réponse équivoque. Tous comprennent à présent que l'union des Wallons et des Flamands est plus nécessaire que jamais, puisque les Allemands se sont tant acharnés à la rompre. Leurs menaces se sont heurtées à des cœurs fermes, inébranlables. La plupart des personnes menacées sont prêtes à se laisser déporter en Allemagne plutôt que de rejoindre les postes qui leur ont été arbitrairement désignés par l'oppresseur. Quant aux'traîtres qui ont donné à leur petite chapelle le nom de « Conseil des Flandres », il ferait beau que le peuple puisse les attraper, un à un, /ans une solitude propice !... Ils pourraient alors juger de leur popularité... JUSQU'AU BOUT ! 1 « Votre peuple, je vous le répète, Monsieur, supporte tout, brave tout, est prêt à tout. Il y a dans la province de Luxem-bpurg un grand nombre de nersonhes de bonne famille qui ont été forcées à exécuter des travaux militaires ; il y a dans toutes les régions du pays des hommes qui ont été déportés sous prétexte de chômage et qui n'étaient pas plus chômeurs que vous et moi. Plus le poids de l'oppression augmente, plus l'Allemand, le Boche comme tout le nvnde dit, est méprisé, détesté, haï. Quiconque oserait parler de paix serait hué et traité' en ennemi. Le roi <st 1 idole de la nation. Tout le monde approuve le gouvernement d'avoir parlé comme il l'a fait dans sa note au président Wilson, d'avoir déclaré que la seule paix possible doit comporter des réparations et des garanties. Je ne connais pas un Bruxellois, pas un seul, vous entendez, qui ne soit prêt à souffrir des mois et même des .innées, s'il le faut, pour éviter une paix honteuse ou simplement boiteuse. « Le roi, le Cardinal, Laman et Mm jouissent d'un prestige dont vous vous faites difficilement idée. Le peuple belge s'efforce d'être digne d'eux ; leur culte — le mot n'est pas trop fort — est général", unanime ; il a réconcilié et uni les Belges de toutes les opinions et de tous les partis. » La voix de M. Rafaël de la Torre vibrait d'émotion. Après un moment de silence, il reprit : UNE OMBRE AU TABLEAU — J'ai maintenant à vous dire quelque chose qui va vous faire de la peine. Mais il semble que je le dois, Monsieur. Un danger menace vos compatriotes et votre >avs. Il y a des Belges qui ne vous font pas honneur. Ce sont certains réfugiés de Hollande et d'Angleterre, de Hollande surtout. Ces individus gâchent votre capital de gloire. Plusieurs se conduisent mal. Un grand nombre vivent dans l'oisiveté, dans la mollesse et dans le luxe. Quand on revient de Belgique par La Haye et Scheive-ningue, le contraste, Monsieur, fait de la neine. » .. . .WWW-""- Les Allemands contre le clergé belge POURQUOI LE CHANOINE VRANCKEN FUT CONDAMNÉ On sait maintenant pourquoi le chanoine Vrancken, secrétaire du cardinal Mercier, fut condamné par le conseil de guerre d'Anvers à un an de prison en Allemagne; Il avait, dans un sermon sur la charité, exalté la mémoire des 24 jeunes gens de Saint-Léger qui, en août 1914, se laissèrent fusiller aux lieu et place de pères de famille. .1 ... -VWVW " - (Avant-Titre censuréJ LES SOLDATS AMERICAINS seront assurés sur la vie On télégraphie de New-York au Matin i Le secrétaire aux finances Mae Adoo a convoqué une conférence des compagnies d'assurances pour établir le mode d'assurance sur la vie de chaque soldat américain, le gouvernement payant la prime. . «h * * » » » . « . . > Censuré * < » « .• * « * « * «I B d « « t % C A k tas Eipœ, . les patriotes llps,,, et les autres On réëlame des sanctions On pense bien que la presse emboché* de Bruxelles n'accorde ni moins d'attention, ni moins de sympathie que les journaux allemands au rôle joué par M. Camille Huysmans à Stockholm. La, conférence de Stockholm est dans la Belgique, le Bruxellois et les autres oi-g"a-nes des kommandantures l'objet d'infor-mations abondantes dont il est superflu de souligner les tendances. Des déclarations sensationnelles de M. Huysmans sont signalées par des dépêches Wolff telles que la suivante, extraite de la Belgique du 18 juin ; Stockholm, 16 juin. M. Camille Huysmans, socrétair8 général du Bureau aociaJists international, si déclaré au cours -d'une interview que ce n'est plus un mystère pour personne qûô lo désaccord, règne entre le gouvernement russe d'une part et les gouvernement* (français et anglais d autre part. L'opposition de la France -et de l'Angleterre ià la conférence de Stoc/holîn n'est pas étrangère à ce désaccord. Le prrecnïer but de La Conférence a été atteint, tous les socfelistes des ip-ays belligérants s'étant montrés plus tôt quon ne l'avait espéré disposés à. participer à la conférence. M. Huysmans a ajouté : — Il est inadmissible que les gouvernements français et anglais excitent les ouvriers à la résistance en persistant dans leur attitujete înostile à l'ôgaini de là conférence. Ainsi pontifia M. Camille Huysmans, tandis que — pour n'en pas citer d'autres — les socialistes belgos se prononçaient catégoriquement contre la conférence de Stockholm, et au moment où les trois ministres socialistes endetrson, Thomaâ et Vandervelde travaillaient avec succès à dissiper les malentendus fomentés en Russie par Grimm et d'autres agents de l'Allemagne.On ne s'étonnera' j3as que les patriotes belges se réjouissent moins que les feuilles embochées de la^besogne de M. Camille Huysmans. Dans le3 Nouvelles de Maastricht du 9 juin, notre vaillant confrère Olyff dénonce une fois de plus de travail de démoralisation accompli parmi les Belles de Hnl-lnde par la feuille de M. Huysmans r Parcourez toute la collection dm journal que •M. Huysmans a créé à son imagre et pour ses fins personnelles, vous n'y trouverez pas une signaitune i Calomnie, calomnie, calomnie, tel est le refrain ; anonyme, anonyme, anonyme, tel est le ton die La chanson. On y bafoue indifféremment, avec la .plus prussienne dies gTossiére-lés, le Roi, la Reine, La famile royale, le go.u-vorniamant, les ministres, des sénateurs et députés dent plusieurs restés en ptays envahi, des écrivains, des journalistes, des hommes d"oeuvre, des soldats même, et même nos grands Morts, ceux qui sont -tombés au champ d'honneur, faisant à la patrie urne radieuse auréole da gloire dont 'l'éclat quelque jour aveuglera les traîtres. Mais les spadassins de carrefour qui ferraillent là, ont tcus un masque épais sur la figure, et si vous cherchez leurs tiares pour y colleir La main, c'est 1e derrière qu'ils vous tournent, en bons Boches bcchisant qurils sont / Et ce sont ces gens cependant — M. Huysmans et quelques comparses plus obscurs «t plus voi.lés encore si -possible — qui prétendent représenter l'essence même de la doctrine socialiste et !e fin fond des plus ipures aspirations démocratiques ! Ce sont ces gens-là qui voudraient dominer leurs coréigion-naires.Cela du socialisme, d« la démocratie ? Allons donc ! tPas même de îa plus vuX^aire démagogie. Tous les socialistes se sont prononcés contre M. Huysmans. Pas un ne voudrait reprendre à son compte les infamies folportées sous le manteaui par son journal, dont "tous désavouent les inqualifiables procédés.M. Olyff constate que le public belg'e commence à être saturé de ces influences délétères et qu'il « > « h « ■ » t « • . ■ « i (15 lignes censurées) « .* « » » « r •? * • « c • • « • m w * . • •• •• •*<•«••« « « « « M. Camile Huysmans continue à faire partie du Comité officiel belge, ayant mandat de s'occuper des réfugiés belges en Hollande. On se demande comment M. Huysmans peut remplir cette mission de son olympe de Stockholm !... P. S. — Les 15 lignes censurées ci-dessus l'ont été par la censure belge de Paris qui ne nous permet pas de reproduire la conclusion pratique de l'article de no/ tre confrère belje de Maestricht , . . i i » . . , v « * . . .(Censuré) ■ a«*«s « «'«'*'*' i « i « i »■' .....-..-A/VVW* ■» ILE BRÉSIL SE RANGE aux côtés des Alliés Rio-de-Janeiro, 28 juin. — Le Brésil s révoqué les décrets do neutralité dans te conflit entre les Alliés et l'Allemagne. (Havas.) [On se souvient qu'à son arrivée au pouvoir le nouveau ministre dee affaires étrangères, M Nilo Peçanha a fait révoquer le décret de neutralité dans le conflit entre los Etats-Unis et l'Allemagne. Les discussions qui ont eu lieu au congrès l'ont invité a étendre oette révoca tion au conflit entre les alliés et l'Allemagne. C'est ce qu'il vient de fa}r<U LA QUESTION DES PERMISSIONS lé fi lesière, ,u p.. ...Et de l'niformité. Car les exégètes interprètent, Sl perte de souffle, les circulaires qui règlent la question des congés. La règle des « cent vingt jours » est généralement observée ; les nombreuses lettres que nous avons reçues en font foi. Un correspondant nous demande si les soldats âgés de plus de quarante ans et pères de famille ne pourrp/ent comme par le passé, être envoyés en congé tous les trois mois. Il y a là "une situation particulière digne d'intérêt et que nous recommandons au bienveillant examen des autorités. r.V La question des congés en Angleterre se complique du fait de l'interruption ou de la suppression du service des malles. Mais les congés sont-ils — alors aussi — sus-' pondus pour les soldats anglais ? Et le gou-, vemement britannique, si on l'en priait, . se refuscrait-11 à faciliter le voyage de nos i soldats ? Nous ne le pensons pas. Beaucoup ■ de nos soldats, n'ont qu'en Angleterre des : parents, des amis, ou des comités qui con- • sentent à les héberger. *V La gratuité de deux voyages sur trois ; le remboursement des frais du premier > voyage effectué depuis 1er mars, soulè-; vent de nouvelles difficultés. Les instruc-' tions accordent le parcours gratuit aux militaires nécessiteux. Qui fauWl entendre par là ? Il semble qu'en principe, les ; militaires allant en congé à leurs frais ne ■ bénéficient pas du parcours gratuit, Mais 1 tous ceux qui sont invités par des parents ' ou des amis ne sont pas, de ce fa.it, nécessiteux. Cette condition, mise à l'octroi • de la gratuité, a quelque chose d'humiliant Quel est le soldat qui touchant 0,33 ' par jour puisse être considéré comme fortuné ? Ceux à qui leur famille réfu-; giée peut, à force de privations, envoyer quelque'argent de poche ? Certes, il est : des filleuls pourvus d'opulentes marraines, mais faut-il légiférer pour l'excep-1 tion ? De même, les frais du premier voyage ■ ne sont pas remboursés aux soldats « non nécessiteux ». Les « nécessiteux » eux-mêmes' n'obtiennent ce remboursement • qu'après mille difficultés — ou ne l'obtien-1 nent. pas du tout. — Interprétations dif-1 férentes de textes qui manquent parfois de clarté et de précision — comme trop de textes officiels, hélas I Un bref com-! mentaire des décisions antérieures pour- ■ rait aplanir bien des difficultés. Nous savons quelle parcimonie s'impose au gouvernement dans la gestion des de-'. niers de l"Etat ; nous savons qu'il ne | peut, — en cette matière comme en d'au-] fres _ trancher la question suivant- son ! seul sentiment. Mais si des dépenses sup-' plémentaires doivent être faites, pour que, ' comme leurs amis français, tous nos sol-; dats jouissent du parcours gratuit pour i leurs trois congés annuels, il v a peu do i dépenses qui soient, à l'égal de celles-là, sûres de l'approbation unanime du pays ■ et du Parlement. , ■ .... - ,, . WAVt" ■ . t | Lire en 2» page ; Nouveaux incidents anglo-hollandal9 ; La grande matinée de gala. î ■ . ■ I ■ I vwtvfc ■ ■ ■ ' ■' LA CRISE RUSSE La Douma sera-t-e!!e dissoute? Un télégramme de Petrogrnd annonce que la Douma a voté une motion aux termes de laquelle elle estime qu'elle ne peut cesser d'exister comme organe de la représentation nationale. LA SITUATION D'APRES UN JOURNALISTE ANCLAIS Londres, 29 juin. Les nouvelles qui arrivent de Russie sont comme d'habitude contradictoires. D'après plusiurs correspondants, la discipline est rétablie dans presque toute l'armée et les extrémistes perdent du ter-! rain. Le correspondant du Daily News à Pé-; troerade est ,au contraire, trèl pessimiste. Il dit qu'il est impossible que les populations occidentales arrivent à se faire une idée de la situation en Russie. Celle-ci ■ peut être considérée comme un chaos cristallisé ou si l'on pré/ère comme line > anarchie modérée par iVrdre naturel. En ■ conséquence des manifestations continuelles et des fêtes en 1 honneur de la li- ' beté conquise des congrès et des réunions, ' lés masses ouvrières sont désorganisées, , incapables de reprendre un travail régulier. La seule force vive et active est constituée par les Cosaques, qui conservent, leur unité civile et militaire et se montant, opposés aux extrémistes de telle manière que le gouvernement provisoire est obligé de les considérer comme des soutiens possibles dans le cas d'une crise prochaine. LES ANARCHISTES ONT QUITTÉ LE PALAIS DOURNOVO Une dépêche de PétrogTade au Petit | Parisien annonce que les anarchistes qui ' s'étaient installés dans le palais Dournovo ' oont enfin consenti à sortir. —-W — Le gouvernement allemand, fait actiwlle-i meint des envois d'OT en Hollande afin de i relever le cours d.u mark. _ Les lncenrti.es se multilient en Bavière. . On signale q.uo six villages ont été détruits dans la anême journéa. LA POLITIQUE NOUVELLE A ATHÈNES La Grèce rompt AVEC les Empires centraux .es ministres de Grèce à Berlin, à Vienne, à Sofia et à Constantinople ont reçu ordre de réclamer leurs passeports 'Athènes, 28 juin. Interrogé au sujet de la situation de la Grèce au point de vue international, M. Politis, ministre des Afjaire étrangères, a déclaré que la Grèce était, de fait, en état de guerre avec les puissances centrales. et leurs alliés puisque le gouvernement de Salonique a déclaré la guerre à VAllemagne et que tes soldats grecs combattent, depuis plusieurs mois, les Allemands, les Autrichiens, les Turcs et les bulgares sur le front de Salonique.En conséquennce, M. Politis a télégraphié à tous les représentants du gouvernement grec auprès des puissances centrales et de leurs alliés l'ordre de demander leurs passeports. (Radio.) Athènes, 27 juin. — Un régiment crétois de l'armée de la Défense nationale a parcouru les rues soulevant le plus grand enthousiasme.Une grande foule qui suivait le régiment s'est assemblée ensuite autour de l'hôtel de M. Venizelos qui, parlant du balcon, a le-mercié les libéraux de leur dévouement. M. Venizelos a d'abord rappelé l'entrée des Bulgares en Macédoine ajoutant qu'il fallait être aveugle pour ne pas s'apercevoir que la'Grèce s'était déshonorée en ne tenant pas ses engagement^ avec la Serbie. Il n'avait pas à ce moment hésité à quitter Athènes et à créer une nouvelle Grèce fidèle à ses alliés et à ses amis. a Salonique, il s'est consacré à l'organisation de la défense nationale avec un plein succès. Des légions ont surgi de la nouvelle Grèce prêtes à laver le déshonneur qu'avait jeté sur la nation l'absolutisme d'Athèr.e. L'armée du gouvernement provisoire atteint rapidement 60.000 hommes et avec la mobilisation de la Thessalie et des îles Ioniennes, elle aurait atteint 100.000 hommes. Dans cette œuvre, les puissances protectrices or.t puissamment aidé le gouvernement national et se souvenant qu'elles sont garantes du régime constitutionnel grec elles se sont décidées à exiger le rétablissement de l'union nationale et de la vérité constitutionnelle qui avait été abolie depuis que l'ex-i'oi avait formulé la monstrueuse prétention de n'être responsable que devant Dieu et de ne pas vouloir tenir compta de la volonté dit peuple. La Chambre élue le 31 mai 1915 sera prochainement convoquée, mais cette convocation no solutionne pas la question du déraillement constitutionnel. En temps voulu une assemblée constituante sera convoquée pour réviser la Charte constitutionnelle, pour garantir complètement la souveraineté nationale et le caractère démocratique du r'égime roya. liste. M. Venizelos a annoncé son intention de suspendre l'inamovibilité des magistrats afin de pouvoir épurer les services judiciaires. Cette épuration, dit-il, est néces-saire afin de ramener la confiance publia que dans le fonctionnement de la justice (confiance qui a été fortement ébranlée au cours des événements de décembre der. r.ier). Le Président du Conseil déclare ensuite qu'il est inutile d'expliquer à nouveau quelle sera la politique du Gouvernement grec dans la lutte mondiale dont dépend le sort des contrées helléniques. La place de la Grèce est aux côtés des puissances démocratiques qui luttent contre les Empi. res Centraux dont nos ennemis héréditaires sont les alliés. Malheureusement, la politique démente de l'ancien régime a singulièrement affaibli l'organisme de la nation. L'armée est presque décomposée, il faut la revivifier matériellement et moralement. Le Gouvernement va convoquer, pour les exercer, les classes 16 et 17. Les dépôts seront remplis de matériel et on s'efforcera de réconcilier les deux tronpons de l'armée en vue de leur collaboration future. Le gouvernement s'occupera également du ravitaillement de la nation et du rétablissement graduel de la vie économique du pays. M. Vénizelos, en terminant, déclare qu'il a une foi absolue dans l'avenir. Il remercie tous ceux qui n'ont jamais cessé de partager son idéal et ses espérances, et il ajoute : « Je ne désire pas qu'il y ait de représailles contre qui que ce soit. Ceux qui se sont rendus coupables de crimes qui ont été accomplis en répondront devant la justice. Les autres, ceux qui se sont laissés entraîner ne sont que de malheureuses victimes dignes de notre pardon. » Ce discours que la presse d'Athènes publie ce matin cause une profonde impression dans la population qui semble réveillée d'un mauvais cauchemar et qui déjà discute avec passion les grandes questions auxquelles sont liées les destinées de la Grèce. Le Parlement convoqué Athènes, 28 juin. — Un décret convoquant le parlement nommé au 31 mai sera' publié prochainement et la réunion de ce parlement aura lieu dans une quinzaine. L'épuration Athènes, 28 juin. — M. Politis a fait savoir ce soir à plusieurs fonctionnaires du ministère des Affaires Etrangtres qu'il ne désire pas les rencontrer. Autrement ditf il les a renvoyés. Parmi ces personnes, se trouvent MM: Pallis, chef du protocole, Si-cilianos, directeur des affaires politiques et lossit chef du bureau de la presse. les Menais UteM a retraite AU FAITS DE LENS Ils se livrent, sur le front français, à des attaques furieuses et stériles COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Nous avons attaqué et enlevé au début de la nuit dernière les premières positions ennemies sur un front d'environ deux mlile mètres au sud et à l'ouest d'Oppy. Tous nos objectifs ont été atteints et un certain nombre de prisonniers et de mitrailleuses scwit restés entre ne mains. Notre proression se poursuit sur un large front au sud de la Souchez où no troupes ont pénétré dans Avion faisant encore des prisonniers et capturant six mitrailleuses. Un coup de main allemand a été repoussé cette nuit au nord de Gfierisy. Nous avons effectué avec succès un raid sur les tranchées ennemies au sud-est de Loos. • 20 heures. Les opérations exécutées avec succès la nuit dernière vers Oppy et au sud de la Souchez nous ont valu 247 prisonniers e; 12 mitrailleuses. Des coups de main ont été effectués au-jourd hui sur les tranchées allemandes au nord-est de Croisilles et vers Armen-tières.Un appareil ennemi a été abattu hier en combat aérien Tous les nôtres son! rentrés indemnes. COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. L'ennemi a montré, pendant la nuit, uns très grande activité sur le front de l'Aisne où de violents bombardements ont été suivis d'attaques très vives dans la région de Gerny, au sud-est de Corbeny et au nord, ouest de Reims. Toutes ces tentatives ont été brisées par os feux ou rejetées par nos contre-atta-ques, et nos positions ont été maintenues. La lutte a été particulièrement vive dans ia région de Cerny où l'ennemi a attaqué plusieurs reprises en deux points différents de notre front Au nord-est du village de Cerny, dea fractions ennemies qui avaient réussi a prendre pied dans notre première lign» en ont été rejetées par une contre-attaque nergique de nos troupes. L'ennemi a laissé de nombreux cadavres sur le terrain et des prisonniers entre nos mains. Sur la rive gauche de la Meuse, la lutte d'artillerie a pris, hier, dans l'après-midi, un caractère d'extrême intensité dans I» région du bois d'Avocourt-cote 304. Un violent bombardement par obus do gros calibres dirigé sur nos positions a été suivi, vers 18 heures 30, d'une puissante attaque allemande menée par des troupe3 spéciales d'assaut sur un front de deux kilomètres environ, à l'ouest de la cote 304. La puissance de nos feux a réussi à désorganiser l'attaque qui a pu prendre pied

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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