Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 27 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cv4bn9z847/
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' TROISIEME ANNEE. — N° "1069 Ue ÎSTu.mêro : 10 oèntimes -.mUD'I 27 SEPTEMBRE 1917 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone î Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGrE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28Ie[, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone : 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois — , 9 fr. par trimestre QUELQUES TEXTES EDIFIANTS Ce que l'Allemagne veut en Belgique • ** — S'ASSURER LA VICTOIRE POUR LA PROCHAINE GUERRE Peut-on espérer que les déclarations la Belgique serait pour nous une 'défaite, 'de M. von Kulhmann au nonce aposto- après de durs combats. La Belgique est lique de Munich ouvriront les yeux aux encore « un chaînon indispensable de la ir&ns mil <*V)h^finpnt à froiTP niiô I0 D6U- criante du cqtïitïici ce maritime allemand, ». pie allemand est un peuple comme les f^L^lG^S%ë?%LlTlWé autres et quon peut, sans danger, lac- et economique, peut nous donner cueillir en frère au foyer du monde Ci- SATISFACTION — seul un arrangement yilisé ? dans lequel Flessingue doit peut-être rem- Pendant que ces illusionnistes impé- pour Anvers le rôle que Cuxhaven ni'erts caressent leur chimère do Soeié- i°ue vour Hambourg. « • t té des Nations, l'Allemagne, elle, s'ef- „■ i j/* force d'aménager l'Europe de façon à -, ^ même \dee qu a\ aieni défen- B'assurer la victoire dans la prochaine iJa'XK iofr.^hniiniK it' fn" guerre. C'est bien à cela que tendent les catholiques de la hoelra- sxigences du gouvernement du Kaiser à ^ ^nas^slnM l'égard de la Belgique. Tout le monde pas_aGe essentiel . en Allemagne parle de cette guerre pro- « La pensée de notre défense et de notre ) chaine qui doit donner tout le profit sécurité nous guide. La Belgique demeu- que celle-ci n'a pas pu procurer et tout rera un riche pays et sera à même seule- lé monde se préoccupe de conclure une ment de poursuivre, sur le terrain écono- paix qui mette dans les mains de l'Ai- mipue, son propre développement si nous lema^ne les meilleurs atouts cour la veûlons constamment a notre propre exis- paUr la tence et PRENONS GARDE QUE L'IN-parue aecisne. DU STRIE BELGE NE DEVIENNE PAS Le général von Freytag-Lormghoven, VNE ARME CONTRE NOUS. Il faut dans qui fut quartier-maître général du géné- ravenir plus que jusqu'ici dans le passé, ral von Falkenhayn quand celui-ci était donner aux produits allemands un déchet de l'Etat-major général, s'est char- bouché vers la mer. Mais AFIN D'AVOIR gé de nous fixer sur la portée du plan L'AVENIR D'ANVERS ENTRE NOS actuel. Sous le titre « Les leçons de la l^^OUS FA hTETlili MAITRE guerre mondiale » il vient de publier N0US LE SOMMES A HAMBOURG ET À un petit livre ou il expose le sentiment BREME, MILITAIREMENT ET F.CONO-des militaristes prussiens « modères ». MIQUEMENT. ET NOUS NE SAURIONS Il s'applique à y démontrer pourquoi ETRE MAITRES .4 ANVERS SANS L'E-l'Allemagne n'a pas gagné et ne peut TRE A ZEEBRUGGE ET A OSTENDE. » pas gagner la guerre et il recherche les , A1, , , moyens nécessaires pour assurer le suc- am™s Allemands vont npus cure cès allemand la prochaine fois. ce.<lue XM- von kuhlmann recherche en En résumant ce petit livre, la Frank- figeant lç maintien de cea-e séparation fur 1er Zeitung constate que le général ^Çlminisirative dont il se^ pourrait que von Freyt-ag, après avoir reconnu que ^ ^nSi Die™ ir?tentionnes, .mais eloi-l'Allemagne a subi de graves échecs sur ?nés de la Belgique ne comprennent la Marne et sur l'Yser, insiste beaucoup Pa,s7 t°ute ia P,or\ce- , _ pour que l'empire s'assure une meil- °.IC,1 5uAcrivai ,™ÎPue Pan£er~ leure situation économique qui procu- manis^e' Ie 9 décembre 1916 : rera de grands avantages stratégiques. « NOUS DEVONS CONSERVER EN NOS C'est cette situation, ce sont ces avan- MAINS contre l'Angleterre. LA BELGIQUE tages que l'Allemagne veut* s'assurer et la côte de la Manche. IL EST 1N-par la réalisation du beau programme DISPENSABLE POUR SAUVEGARDER de M von Kuhlmann Oue si l'on don- RÈELLEMENl NOTRE r R0N2 1ERE OC- taitî ii suffiraU (te ^e reporte? à ï? cïm- ^gi'qIe^e pagne de presse et de conférences par TELLE FAÇON OUE,'PAR LA SEPARA- laquelle le gouvernement du Kaiser a ri ON ADMINISTRATIVE entre les Wal- prepare le peuple allemand à la recula- ions et les Flamands, LES HABITANTS de d'aujourd'hui. N'AURONT AUCUNE INFLUENCE SUR Nous ne citerons que quelques textes LES DESTINEES POLITIQUES DU particulièrement édifiants, choisis dans ROYAUME ; il est indispensable encore l'abondante littérature « modérée » que de laire P^ser en des mains allemandes 1e malheur des temps a fait éclore de- les Jntu7st,2es. et les biens des notaoilites puis quelques mois outre-Rhin. Ils jet- ae la Wall°me" " tent une lumière éblouissante sur les C'est ce qu'un député radical disait desseins de 1 Allemagne e, permettent également le 4 mai 1917 à la grande de deviner de quelle nature sont les ga- commission du Reichstag, avec l'appro- ranties que M. von Kuhlmann s est, « à bation du ministre Helfferich : dessein », abstenu de préciser. a IL N'Y A PLUS DE QUESTION D'AN- «►** NEXION ; même une souveraineté belge 71 nW rtacs nécP^airA In réduite de moitié soulèverait perpétuelle- u ii ebD pas neoe&bcine u annexer ja ment des mouvements de protestation. Mais Belgique, il sufnt q exiger delle des ga- ia restauration du statut antérieur cause- ranties qui nous assureront tous les rait aussi les dangers les plus grands. La avantages d'une annexion, en évitant Belqique ne serait alors qu'un appendice ■ses dangers. Telle est la pensée que les de l'Entente. LA SEULE VOIE QUI CON- « modérés » allemands, ont développée DUISE AUX BUTS EST LA SEPARATION depuis que la situation militaire de l'Ai- tDEv, fla^ANDS ET DES Iemagne ne permet plus les grands es- Zite ?e plus^vlSZ monde 'gamani- poirs ae iy^4. aue, Ulés à nous'ù la rie et à la mort. Il Le 3 janvier 1917, le délégué Wiemer nous fauti veiller maintenant, avant la déclarait, aux applaudissements du paix, à prendre possession de gages fia- Congrès du Parti libéral, réuni à Bel*- mands de la façon la vlus large possible. lin • IL FAUT QUE DANS SIX MOIS L'ETAT BELGE SOIT PARTAGE EN DEUX « NOUS N'AVONS AUCUN DESIR D'IN- PARTIES. » CORPORER LA BELGIQUE, pas un seul parti ne désire cela. Mais ce que le chan- Et qu'on ne dise pas que CD sont là j celier impérial disait en décembre 1915 des arrière-pensées isolées dans le peu- | avec l'approbation de la grande majorité p]e allemand. Tous les partis « modé- I ri rT veJ^SUnSnYrrinTn!?0^7 r^s " son^ d'accord pour demander à l \atjt% dans le sens poli11que, mi- l' nrcnnicin+irm « rlr* 1q Palrrirmo Ioq i / 1tatttf ft fconomtoue nous sau- organisation )> de la Belgique les ! REGARDER nous-MEMES, de telle fa- avantages que les pangermanistes atten- K (on que l'Angleterre et la France ne puis- dent de son annexion. I sent trouver en Belgique, un terrain pour Voici, par exemple, ce que dit une ré- I s'avancer contre nous. » solution du Parti social chrétien : S' Et quelque temps plus tard, les habi- u est nécessaire qu'il n'y ait plus une tants de Francfort sur Oder insistaient Belgique, avant-poste de la France et de dans le même sens : l'Angleterre, mais qu'il s'établisse un royaume germanique des Flandres avec | «LA BELGIQUE A PERDU SON DROIT comme roi, un Allemand fidèle; royaume A L'EXISTENCE EN TANT QU'ETAT IN- ressortissant — sans y être incorporé — de DEPENDANT. IL NOUS FAUT SON TER- l'Empire allemand CONSERVANT SA BITOIRE. NOUS EXIGEONS SES 1M- PROPRE LANGUE ET SON PROPRE MENSES RESSOURCES minérales et ses GOUVERNEMENT MAIS DONT LE COM- établissements industriels pour augmenter MERCE, LES PORTS DE MER ET L'AR- notre puissance économique. La forme de MÊE SERAIENT SOUS LA SUPREMATIE cette possession nous est indifférente. IL ALLEMANDE. N'EST PAS NECESSAIRE QUE NOUS ANNEXIONS. Nous voulons une « Marche » Le député socialiste bien connu Paul flamande comprise dans les frontières où Lensch a écrit, lui aussi, dans la Gene- Jlottera le drapeau noir, blanc et rouge. » rai Anzeiger de Dùsseldorf que « quoi- Voilà qui suffirait a nous édifier sur Qun existe en Allemagne aucune dites desseins de M. von Kuhlmann, si vergence clopinions en ce qui concerne d'autres Allemands n'avaient pas pris non-annexion de la Belgique, il ny soin de préciser ce qu'il réclame quand en f n0,n pl\is, a"cune en ce qui concer- il parle de la « liberté » du commerce "6 la l ?nHaiw^Knnn6T.a^eHga-a^ germanique à Anvers. ties » Et le socialiste Konrad Hœnisch Extrayons ces lignes d'un memoràn- publiait dans 1e 1 oiv:œrls cette plainte dum adressé en juin dernier au Chan- éloquente : celier impérial ef au Conseil fédéral par « n semble réellement que les déclara- la. puissante Ligue navale allemande tions de paix de nos■ leaders ne réflètent qui a joué depuis dix ans un rôle si pas la sensation de la majorité^ des mem-limportant dans la politique de l'empire: ires de notre parti. Pour moi, je ne cache pas que dans l'intérêt du peuple allemand « LA DOMINATION ALLEMANDE SUR et des ouvriers allemands je trouve désira- lA BELGIQUE EST UNE NECESSITE, bles et une large extension de notre fron-fîn retour à l'indépendance première de Hère de 'Est et aussi « DES SECURITES L'ALLEMAGNE DOUTE... Une proclamation significative de Hindenburg Zurich, 26 septembre. Un télégramme officiel de Berlin an- . nonce que le maréchal Hindenburg vient de < lancer la proclamation suivante : < « Grand Quartier Général, 25 septembre.« Le ministre de la Guerre me com- 1 munique que des bruits répandus par des personnages vialveillants circulent, 1 selon lesquels, le général Ludendorff et ] moi, aurions exprimé cette opinion que ' l'Allemagne est menacée d'une ruine économique, qice les sources de la jor-re militaire allemande sont taries çt ces circonstances noiis forceraient à con- , clure la paix à tout prix. | « Je ne veux pas que notre situation i soit compromise par de telles affirma- « tions mensongères. « Je déclare, en plein accord avec le i gouvernement impérial, que nous som• ■ mes armés économiquement et militairement pour des luttes prolongées et , pour la victoire. « Signé : Hindenburg. » « [Radio). i • * ■ J ■ 1 " ■ ' " rJWlHV" ■ I . . - ■ I I. r»M s—*—* Zi n'était qu'un bruit...1 ] La « Revue Militaire Suisse » vient de pu- j bli-îr dans son numéru de septembre une correspondance belge dont 1 auteur s'occupe, ( entre autres choses, du récent remaniement ministériel. Epingions au passage ces réflexions : 1 « Le bruit avait été répandu que, pro- ; fitant du mouvement actuel, le. gouvernement avait décidé de se « contracter » ';ur lui-même, de restreindre la nombre des portefeuilles. Peu de Belges auraient eu raison de se plaindre d'une mesure aussi ] justifiée. Malheureusement, l'événement ne semble nullement confirmer cet çs-poir. \u contraire. Il est question de là création d'un ministère nouveau ! Nous en manquons, paraît-il... Evidemment, au gré des papabili. » •wvwv- — la rupture de l'Argentine avec I'Allemagne En Ai^fenitineL île 'télégramme 'de von Kulhmann n'a fait que retarder l'inévitable. La chancellerie allemande a désavoué le comte de Luxburg prétendant lui imputer comme idée personnelle son fameux « couler sans laisser de traces ». Mais quand on persiste à employer des hommes à idées aussi féroces on les couvre, et < n est en droit d'être accusé de leurs projets barbares. Le Sénat argentin ne's'y était pas trompé. Il avait, le « XXe .Siècle » l'a dit, voté par 23 voix contre une la rupture avefi l'Altemagme. Mardi la Chambre des représentants a ratifié la décision par 53 voix contre 18, Il ne manque plus que la signature du Président. L'événement, .quoique attendu, a une importance très grande. Celle-ci se mesure de l'effort fait par l'Alema.gne pour l'éviter. Le Kaiser s est presque humilié pour conserver au commerce allemand cet excellent marché des républiques sud-américaines. Ces autres républiques, Chili, Pérou, Colombie, Equateur, ne vont-elles pas régler leur attitude sur celle du Brésil et de l'Argentine ? Pendant que 1"Allemagne s'efforce d'obtenir, par des concessions insidieuses, le débouché belge à la mer, les ports" d'outre-mer se fermant pour les navires allemands. Les derniers neutres se comptaient déjà sur les doigts. Et que fera l'Espagne ? Toutes ses anciennes colonies vont se trouver contre l'Allemagne. Les liens du sang encore puissants entre la métropole et les jeunes nations américaines, ne vont-ils pas parler ? N'attendons évidemment pas de coopération militaire. L'effet moral sera, en Allemagne, énorme. C'est décidément toute la planète contre le Boche. Il est impossible que celui-ci n'en soit, un jour, horrifié. — P. EFFECTIVES » TELLES QUE LA BELGIQUE NE SERA PLUS UNE PORTE GRANDE OUVERTE POUR L'INVASION DE L'EUROPE CENTRALE PAR L'ANGLETERRE — pour autant que de telles « sécurités » puissent être alliées avec la vie propre du peuple belge. » On voit ce que cela veut dire, mais si quelqu'un avait des doutes, un autre écrivain socialiste connu, Max Schip-pel, se chargerait de l'éclairer en écrivant dans les Socialistische Monathefte: « Il faut maintenant élaborer un programme net pour notre sauvegarde contre ea Belqique, {comme, PAR EXEMPLE, LA DÉMOLITION DES FORTERESSES, SURVEILLANCE DE SA POLITIQUE ETRANGERE, MOYENS DE COMMUNICATION RECIPROQUES, POLITIQUE COMMERCIALE DE RAPPROCHEMENT ET D'UNION). » * * L # i Ces textes nous paraissent suffisamment éloquents. A nos lecteurs de conclure.! Stylo*. LA VOIX DES OPPRIMÉS « Surtout, pas de paix boiteuse pour nous! » La a Belgique » de Leyde du 12 septembre îous est arrivée mercredi matin avec un irticle d'Honoré Lejeune rapportant les détaxations d'un disonais récemment échappé ie Belgique. Nous en découpons ce passage significatif : Quand on a su que je me disposais à 'uir, tous mes amis sont venus me dire : « Surtout, dis bien aux amis du front tu'on ne fasse pas de paix boiteuse pour lous. Que non seulement nous voulons les :oir rentrer en vainqueurs à Verviers, mais iller plus loin. Qu'on ne fasse pas les choses à moitié. » ^ — Parle-t-ôn de Stockholm ? 6 - - Si peu ! ce que je viens «e vous dire ,»ous le prouve. Mais on a plus parlé de la Proposition du Pape. Dans les milieux ca-hoiiques (d'où je sors, je dois vous le lire) on a rendu hommage à ses intentions, nais on a surtout penché à croire que le ;uivre conduirait ,à une paix « autrichien-lé ». On n'en veut pas. — Bravo ! — Il n'y a pas de quoi ; c'est tellement îaturel. _ — Et la séparation administrative, qu'en iit-on chez vous, en Wallonie, contre qui :'est dirigé ? — Bien. Bien de rien. Est-ce que ça ;xiste ? Du travail d'allemand. Cela sera îettoyé. — Oui, mais les traîtres d'activistes :réent peut-être un état d'esprit nuisible à a benne entente avec nous, parmi le peuple lamand. — Je l'ignore. Je ne puis que vous dire : ;'est le cadet de nos soucis. :,l XIIISIEE SWAGHJIS BJ16IP RAPPELÉ Madrid, 25 septembre. Le roi a signé un décret rappelant te ninistre d'Espagne en Belgique. --WWW--— ■' 1 ■ " ■1 La rûpoise des fiais are olires taies « La Pseigipe veut rester une!... » « Het Vaderland », le quotidien flamand lont le succès au. front et parmi les réfugiés ne cesse de grandir, répond énergi-juement sous la signature de notre confrère Léo Van Goethem aux injurieuses propositions de l'Allemagne : « Ceci est notre victoire, écrit-il notam-nent, et ce premier aveu solennel quoique forcé de cette victoire nous donne l'espérance de voir reconnaître, avant peu, par ''Allemagne notre victoire totale, de voir l'Allemagne payer complètement et largement notre pays et nos soldats, de la voir consentir à laisser la Belgique libre et indépendante, sans des conditions qui insultent au patriotisme des Flamands et des Wallons, sans des conditions, qui nous priveraient des fruits de la victoire pour les faire tomber aux mains des Allemands... L'avez-vous lu ?' L'axez-vous entendu ? C'est l'intérêt de VAllemagne que la Flandre et la Wallonie soient séparées. Grâce à cette séparation l'acte de banditisme de 1914 peut se renouveler avant dix ans, avec toutes les garanties de succès, cette fois. Grâce à cette séparation, la Belgique ne pourrait plus se défendre, comme elle se défendit en 1914, comme elle se défend encore à celte heure. Grâce à cette séparation, la parole que Bismarck appliquait un jour à un autre pays, se vérifierait : « Belqien annexiert, sicli selbst ! » (La Belqique s'annexera d'elle-même.) Eh bien ; non, la Belgique ne veut pas se laisser incorporer d l'Allemagne. Les Allemands, après avoir entendu les sept membres du Conseil de Flandre et la rédaction du Bruxellois, ont beau dire que la grande majorité des Belges est séparatiste, c'est un mensonge. La- vérité, c'est que la Belgique veut rester une, une sous un prince, le roi Albert, qui lui non plus paraît ne pas peser lourd dans l'idée des rédacteurs de notes allemandes. Ne se déclarent-ils pas prêts, en effet, à reconnaître tout gouvernement — donc aussi en dehors du 'Roi — qui accepterait leurs conditions ? La vérité, c'est que la Belgique, Flandre et Wallonie, ne veut pas que ses lonques souffrances demeurent stériles, que, si dure que soit la tâche, elle aura de la patience encore, des jours et des jours, s'il le faut, jusqu'à ce que vienne la seule note, que nous attendions de l'Allemagne : « La Belgique devient libre sans conditions et nous la payerons ». Des pièges comme cette nouvelle note n'attrapent plus les Belges depuis le « chiffon de papier ». Ils ont trop souffert, pour n'avoir pas beaucoup appris. » VWWl —* Comment l'or allemand travaillait les États.-Unis 30,000 DOLLARS POUR UNE CAMPAGNE PROALLEMANDE New-York, 2G septembre. M. Tobias, Chancelier de l'Ecole de droit des Etats-Unis, qui avait donné sa démission de président de la société américaine des « Amis de la paix » quand il fut convaincu des tendances proallemandes de cette société, a déclaré qu'il avait reçu antérieurement à sa démission une offre de trente mille dollars de la pa*t d'une banque de Stockholm pour travailler en faveur de l'embargo sur l'exportation des munitions fit de la ipaix avec l'Allemagne. Chez les écoliers de la Reine UNE VISITE AUX ÉCOLES BELGES DU FRONT • On sait qu'à quelques kilomètres du fronl belge, la Reine Elisabeth a fo;;dé pour les enfants de la région bombardée deux écoles, l'école Marie José et l'école Cliarigs-Théodore Ces écoles,•fondées il y a deux ans, abritenl cinq cent cinquante enfants, garçons et filles pcrur qui la Réine est une mère pleine de sollicitude.Le directeur du « XX0 Siècle » vient de ra conter dans 1' « Illustration » une visite faitt recemment à ces établissements. Nous em. pruntons à son récit une page qui permettrf à nos lecteurs de vivre quelques instants ave» nos petits compatriotes : La reine est leur mère à tous. Il faul les voir accourir au-devant de -Sa Majesté chaque fois — une fois par semaine au moins — qu'elle vient les visiter. Il faul voir le sourire de la reine —- vrai sourire de femme heureuse — (penchée sur ces marmots. L'allégresse maternelle donne se pleine valeur à ce visage intelligent et fin, éclairé de deux yeux rayonnants. Faisons rapidement, sous la conduite d( la directrice, Mme Dussart, veuve de l'héroïque colonel du 11e de ligne, tué devan Liège le premier jour de la guerre, le toui de Charles-Théodore. Ce qu'on y voit e' ce qu'on y entend donne l'impressior d'une école modèle, dénuée de .pédantis me, parfaitement adaptée à la mentalité des âèves ainsi qu'au milieu rural où il; sont appelés à passer leur vie. L'intelli gence et la raison, on s'en rend compte tout de suite, ont présidé à la distributior des locaux, a'u programme des études, au> méthodes d'enseignement et d'éducation De ces petits Flamands et de ces petites Flamandes, on veut faire des hommes e' des femmes de chez eux, sérieux, coura geux, capables d'exercer un bon métier ru ral ou de bien diriger un ménage de pay san. Il a fallu commencer par leur appren dre les bienfaits de l'hygiène dont ils n'avaient, à leur arrivée, aucune espèci d'idée. Ils se ruent au bain et à la dou che comme à une récréation à présent. E l'usage de la brosse à dents n'a plus d< secrets pour eux. Gomment fait le personnel pour entrete nir tous lés locaux dans ce bël état d< propreté que l'estime universelle appelait jadis, la propretéllamande et qui est poui tant de Belges, depuis la guerre, un ob jet de regrets ? Elles sont une quinzaim de femmes dans chacune des deux école: (religieuses ou, laïques) pour astiquer, ave-le renfort de quelques excellents travail leurs, chapelle, dortoirs, cuisines, réfec toires, classes, salles de jeu. infirmeries etc. Il n'y a pas de salle où l'on ne man qerait par terre, comme disent les bonne: gens. Avec leurs petits lits blancs, leur: rieleaux de mouseiine, les festons peint; qui courent sur les parois, les dortoirs on la grâce idyllique des pensionnats de de moiselles. Ét les vitres tremblent, à cha que instant, au fracas du canon ! Et de masques montrent, au pied de chaqui lit. leurs gros yeux de scaphandre... Ui jour, une vague asphyxiante, est venue ex pirer ici et "plusieurs fillettes ont été in commodées ; la reine a demandé qu'on ■ prenne des précautions. C'est jeudi. Voilà les enfants qui rentrent de la promenade. Suivons-les au réfectoire. Devant les tables où fume le café, une rangée de garçons fait face à une rangée de filles. Tout ce petit monde a les yeux clairs et francs. Bace un peu rude 1 d'asipect, mais saine et vigoureuse, et qui promet. Le pain doré où vous mordez à belles dents, petits enfants joufflus, nous fait penser à l'ignoble mixture qui soulève le cœur de vos frères et de vos sœurs de la Belgique, occupée et qu'ils deman-] dent pourtant au ciel tous les jours, les , petits martyrs, dans leur incertitude de manger à leur faim. Parmi les innocentes , victimes de la guerre, ce n'est pas vous : qui êtes le plus à plaindre. Les classes respirent, comme d'ailleurs le reste de la maison, un air de douce discipline et de belle santé morale. Toutes les leçons s'y donnent, comme de juste, en ! flamand. On apprend le français aux plus ' grands, vers la onzième année, par la mé-; thode directe, surtout à l'école d'adultes et . .aux cours de l'apprentissage professionnel. ' Comment ça va. mon viçux ? disait l'autre ' jour à la directrice, avec le plus pur ac« | cent parisien, un marmot pas plus haut ' qu'une botte. Bassurez-vous. Ce n'est pas à Vinckem qu'il s'est initié à de pareilles | finesses. Des zouaves avaient cantonné dans son village, et il parlait ïe français ' à leur manière, ce petiot. Nous venons de parler d'apprentissage ; Pratiques exclusivement, et réservées aur, plus avancés en âge, les leçons sont dou-; nées par les tailleurs, les menuisiers et les cordonniers installés à Vinckem pour les besoins de la maison. Les fillettes apprennent la couture, la coupe, le repassage et ~ la, cuisine. Pas un soulier qui ne soit ré-| paré dans la maison même : -pas un centime n'est dépensé au dehors, pour l'en-J tretien ou les réparations La maison a son ; potager, ejui fournit tous les légumes nécessaires. à, l'exception des pommes de terres dont la réçolte, tyian que fort belle, ■ produira la-moitié à peine de-la consom-? matiôn. Dix mille poireaux, pas moins, . s'engraissent, en vue des soupes futures, ' dans la terre brune, sous l'œil impatient ■ des jardiniers. Un vivant garde-manger ! s'ébat dans un enclos, poules et poussins, > lapins, canards, etc. Un peu plus loin, des ' porcs éclatent de graisse, le groin entre ■ les pattes, s offrent paresseusement aux ca-• resses du soleil. Vinckem est paré pour ■ l'hiver. Grâce à cette prévoyance, toute la' - population des deux, écoles, "enfants et per-s sc.nnel, revient à un franc par jour et par ! tète. Cela, tient du prodige. A combien se 5 sont montés les frais de premier établisse-t ment ? Il faut nous résigner à ne le savoir - jamais. C'est le secret de la reine, dont la - cassette particulière, aidée de quelques 3 dons, solde toutes les dépenses. Sans dou- - te ne manquerons-nous -pas à la discrétion i en disant que le budget ordinaire atteint - 20.000 francs par mois. FERNAND NEURAY. EN FLANDRE Une nouvelle avance des troupes britannique Nos alliés ont enlevé des positions Après-midi. A CINQ HEURES CINQUANTE, NOUS AVONS ATTAQUE SUR UN LARGE FRONT DANS LE SECTEUR DE BATAILLE A L'EST ET AU NOR-EST D'Y-PRES. LES RAPPORTS SIGNALENT UNE AVANCE TRES SATISFAISANTE. Un coup de main a été effectué, la nuit dernière, à l'Est de Gouzeaucourt, par des troupes de Suffolk qui ont rencontré une vi.qoureuse résistance. Deux abris occupés ont été détruits et de nombreux ennemis ont été, en outre, tués à la baïonnette. Nous avons ramené des prisonniers et une mitrailleuse. (Voir en 2° page les communiqués français, et en Dernière Heure le communiqué britannique de la nuit). COMMUNIQUE PORTUGAIS La situation s'est maintenue calme au cours de la semaine dernière. Actions intermittentes et réciproques d'artillerie. Engagements de patrouilles assez fréquentes. ■ , -'VYVW.'V DispaflliondeCuifBêmer Après une lutte inégale, le célèbre aviateur a été précipité cJans tes flots de la Mer du Nord Voici des détails sur la disparition de Guynemer, 1' « as des as » de l'aviation française : Il était 11 h. 1/2 du matin, et Guynemer était parti pour une croisière de chasse. On sait que l'escadrille des Cigognes opère depuis plusieurs mois dans les Flandres. Dans son vol, i audacieux aviateur erra jusqu'au-dessus de la '.Mer du Nord, et là il rencontra une escadrille entière d'avions de chasse allemands. 11 eut pu éviter le combat : il n'y songea même pas. Il se précipita sur les ennemis, en abattit deux, puis fut accablé sous le nombre. Son appareil s'abattit avec lui dans les flots. Ajoutons, ainsi qu'une note officielle le dit, que rien ne permet de conclure à la .mort du capitaine Guynemer, Les convoitises allemanies sur la Belgipe Jl'GÉES PAR LA PRESSE FRANÇAISE Proiestalioiis indignées cl unanimes L'opinion des pays alliés ne s'est pas laissée leurre par la" manœuvre allemande. Nous avons reproduit dès hier matin les articles où l'« Echo de Paris », le a Matin » et le « Petit Parisien » démontraient que les proposition? allemandes tendaient simplement à maintenir la Belgique dans l'esclavage le plus étroit. Le même sentiment a été exprimé sous une forme ou sous une autre par tous ceux de nos confrères parisiens qui ont accompagné de commentaires la publication des propositions allemandes. LES DESSEINS DE L'ALLEMAGNE Citons d'abord l'article où le « Temps » (n° du 27 septembre) montre ce que signifient les prétendues concessions de M. von Kuhlmann : -I.e programme que l'Allemagne proposa d appliquer en Belgique comprend des mots, qui sont pour les Beiges, et des réalités, qui sont pour les Allemands Les mots disent a indépendance », « compensations », « dignité ». Les réalités signifient : suprématie militaire, politique et économique de l'Allemagne eu territoire belge. Demander aux Belges des garanties militaires — après l'expérience de 1,914 ! -- c'est leur dire : o Promettez de vous laisser envahir et de ne pas vous laisser secourir. » C'est donc demander que l'Allemagne soit libre, le jj^ur qu'elle voudra, d'occuper derechef leur pays, d'attaquer !a frontière française» du nord et d'organiser sur la côte flamânele une base contre 1 Angleterre. Dire epie les provinces flamandes devront être séparées des provinces wallonnes et faire de l'Allemagne la protectrice des Flamands, c'est vouloir détruire la nationalité belge et donner à la politique allemande une influence prépondérante dans ce pays divisé. Assurer aux entreprises allemandes un développement illimité, surtout à Anvers, c'est accaparer l'activité et les ressources de la , Belgique au profit du transit allemand, de la navigation allemande, de l'industrie allemande. C'est exclure tous les moyens de défense économique qu'une nation à besoin de posséder, pour rester maîtresse de son propre marché. C'est transformer la Belgique en un « Wirtschaftsgebiet » allemand, accolé à la Prusse rhénane comme la Prusse rhénane l'est à la Westphalie. Ce programme n'est pas nouveau. Le 5 avril 1916 M. Spahn ,chef du centre allemand et porte-parole de tous les partis « bourgeois », disait devant le Reichstag à propos de la ; « V veiller & ce Qu'elle •

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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