Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 12 März. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/222r49h397/
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_é§" ANNEE — Série "nouvelle — N° 87# ïjo TVumAro i O c«ntfmée fîî Centimes ati Front) 14 JEUDÎ Ï3 SVRÎC ÎOTSr, RKD^CTfî» ET ADHISISTKIT10X 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX AU HAVRE: 28'", Rue de la Bourse, 28'" LE HAVRE Téléphone : 64 Belge DIRECTEUR pernand N EUR A Y LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franoa.,,3. 2fe.50 par mois ■ 1 fr.SO par trlmeitrf Angleterre. 2sh.6d. par mole • . Tsh,6d.partrlme»tr» Autres pays 3 fr. — par mois • 9 fr. — par trimettr* PUBLICITÉ 8'ataer à l'Admiaistralioa la Joarsit Cet petites annonces sont également reçues a la Stoelété Européwiot di Pafcilctlà, 10, rue de la Victoire, Pari% çui en a le monopole pour Paris, Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris LES LUXEMBOURGEOIS dans l'armée belge — — vvvv •f A la fin de septembre 1830, au cours di la poursuite qui libérait leur patrie, les vo Wntaires belges atteignirent la Nèthe, ai jpont de Waelhem. La. compagnie d< Luxembourg était en tête, celle de Bruxel les' suivait, puis toute la petite armée. Lef .Luxembourgeois, au milieu des balles franchirait la digue impétueusement. Sous l'àvei'se de mitraille, ils hésitèrent. Alors on vit les Bruxellois les dépasser et couxlr avec des cris de joie, planter leur drapeai .à la tète du pont que balayait la caivcxn jiacle. Piqués au vif, les Luxembourgooiï partirent au pas de course, en chantant et allèrent planter leur drapeau sur l'aufcri rive. C'est ainsi que l'on se battait alors Les meilleurs de ces héros tombèrent, mai: le drapeau tricolore ne fut pas renversé .Ce fut le début d'une victoire. A la fin de septembre 1014, dans les tra piquas tranchées de la Nèthe, devant h Tort de Waelhem, point extrême du cami retranohé d'envers, un jeune lieutenant, sous les feux croisés de l'artillerie, racon tait à ses soldats l'épisode qui avait naguè ïe glorifié oe lieu : « Quelle joie j'aurai d< Vaincre ici ! dit un volontaire, je suis, moi aussi, de Luxembourg ! » Au même ins 'tant il chavira, un éclat d'obus le frappai! Oju front. Je n'ai pu retrouver son nom, qui eûi pris dans l'histoire la beauté d'un sym Loi». Ce mort renoue deux époques. Il es1 un de cas héros de cette.foule anonyme di jeunes Luxembourgeois qui, sur tous lei champs de bataille, ont donné teur vie si lencieusetaent pour l'amour du Droit e par haine, du Boche. On sait qu'il y en s plusieurs'centaines dans l'armée française Us étaieoit à Paris, pour la plupart, ai moment de la déclaration de guerre et il1 ont compris tout de suite qu'en défendani la France ils servaient leur patrie. Ils son multitude dans l'armée belge ; ils ont fran cbi, au premier jour, l'artificielle frontièrs que supprimaient, semblait-il, l'insulte dv même ennemi et l'horreur d'une même in vasion — sans compter tous ceux, « depui." les grades supérieurs jusqu'au rang obscui et glorieux de simple soldat » qui, dè.' avant la guerre, faisaient carrière che: nous. Il y a des Luxembourgeois dams l'a viation britannique. Ah 1 quand pourront ils aller survoler le pays lointain ? Et 1< Bulletin des Luxembourgeois de l'arméi bel'le signale le nom de M. Marco Elter "Luxembourgeois pur sang qui, sous-lieu tenant des chasseurs alpins d'Italie, aval' été blessé une première fois et décoré, e qui vient d'être décoré encore et promi lieutenant. Ces braves ont trop souffert d< no pouvoir se battre chez eux, ils sont par tout où l'on est libre, partout où l'on se ba pour la fierté et l'indépendance des peu pies ! « Y en a-t-il un seul dans l'armé* al'emahde ? » r« * * C'est le Bulletin îles Luxembourgeois cl l'armée belge qui pose cette question, dan: -ïe numéro-préface qui ouvre sa publica tion. Organe officiel de l'Union des militai rc.< grand ducaux au service de la Belgique dont le XXS Siècle a annoncé la récenti fo/idation, rédigé au front et avairrt tou pour les soldats du front, il est d'ores e déjà un des plus sympathiques parmi ce: petits journaux guerriers, nés et fleuri: dans la tranchée. Il est émouvant et sin cire et remue dans nos coeurs les fibre* les plus profondes de notre patriotisme . colles que la séparation de 1839 et la Ion guour du temps n'ont pu briser. Il poit avec lui le cri d'amour de tout un peti peuple à la petite patrie et à la grand soeur, la Belgique, jamais oubliée et tou jours servie. Et il va répandre parmi le plus isolés de nos héros les mêmes nouvel les locales qui font tant plaisir. « Ce qui est 'digne d'admiration chez cen: dnm la famille est là-bas dans la Belgiqu occupée. qui ont peu de nouvelles de che eux. et dont le moral reste si haut, l'est plu encore chez les fils de notre petit pays (ion la plupart n'ont aucun moyen de correspon drre avec les leurs, ne savent rien, n'ont pa de parents réfugiés en France et doiven parfois surmonter la douleur d'entendre cou fondre par des étrangers ignorants leur compatriotes avec les Allemands, leur pay avec l'Allemagne. Des Alsaciens de l'armé, française ont parfois souffert de la mêm façon. » La lecture du petit journal dont j'extrai ces lignes (tonne la plus belle réponse ; ces ignorances attardées. Ah I ils haïssen la Prusse, là-bas l Pour urne grande Du chasse trop jeune et trop hésitante, dit-on devant la force, pour un évêque qui fu tenté parfois, peut-être, de confondre le intérêts de la discipline allemande et ceu; de l'Eglise de Dieu, pour un député, ui seul député sur cinquante qui prononç; un jour un mot d'affection pour l'envahis seur, que d'adversaires intrépides a rer contrés, en Luxembourg, l'oppression teu tonne ! Je me suis laissé raconter que 1 premier jour de la guerre, le comte de Vi: lers. ancien officier allemand récemmen élu à Echternach, grâce à une pression u; peu v ive — au cours d'une lutte de parti si aiguë que l'idée nationale avait presqu disparu cfrez certains — ayant osé dire e pleine Chambre qu'il regrettait son sei ment à la souveraine qui l'empêchait d rejoindre la glorieuse armée où il avai servi, il n'v eut plus, dans la paisible sali de délibération, un seul encrier qui rest à sa place. Le Bulletin ajoute à son sujc m détail savoureux : « Chaque fois qu M. de Villers prétend, danrs l'allemand 1 plus officiel, prendre part à une discu: sion, son intervention est coupée a.ussitf par des interruptions peu flateuses. La de: mièi e trouvaille de nos honorables est chai mante : à peine M. de Villers a-t-il ouvei ■la bouche, que toute la Chambre commai de en chœur : E ins, zwei, drei .'*Et si 1 prussophile persiste, elle reprend : E in. ■zwei, drei, IJnlis, Rechts, Marsc'h ! » A Ils le orient, ils supplient qu'on le dis* les Luxembourgeois n'ont jamais rien e de commun avec les Allemands ; le Luxembourgeois sont d'ameiens Belges di tachés de la Belgique, malgré eux et à qi l'indépendance, au point de vue intérieur V 'i'.'VVV— ■ fut propice et devint très chère, mais la menace allemande, dès sa naissance, pesa lourdement sur le petit Etat. La présente guerre va l'en délivrer. C'était, depuis 1868, ■ l'onvahissement économique, après avoir i été avant cette date la surveilla,nce militaire. Les casernes existent encore au bord i du gouffre de Clausen où les soudards ; prussiens s'entassaient. Détestés, tenus à l'écart, ils se vengeaient par un orgueil ivre et lourd. Ils ne trouvaient pas de distraction plus délicate que d'aller dans les i fêtes éo village, hors de la zone urbaine où ils étaient parqués, briser les arbres de la : liberté. Somme aujourd'hui, le peuple les méprisait. 11 avait ajouté au refrain na-i tional : <i Nous voulons rester ce que nous sommes », un second vers : « Nous ne vofu-lons pas (tre Prussien ! » Aussi, quand ils ■ évacuèrent la ville, après que la conférence de 1807 eut donné au Grand Duché son nouveau statut, leur départ fut-il célébré par des chants de délivrance. u On vend aujourd'hui même, à Luxembourg, dit encore le Bulletin des Luxembourgeois de l'armée belge, une carte postale qui a grand succès. Elle représente le départ (Jes Allemands en 1868. Les envahisseurs d'aujourd'hui ne peuvent se fâcher : c'est l'évocation d'une scène historique qui n'eut rien de séditieux. On voit sur les marchas de l'Hôtel de Ville le bourgmestre faire un discours d'adieu à un gros général sanglé dans son uniforme ; le peuple se presse alentour et acclame : est-ce les partants ? ou Te départ ? Le rappel de ce célèbre P. P. C. est bien légitime. Pourtant, l'autorité allemande s'inquiète un peu ; car elle découvre sur la carte postale, au bourgmestre d'autrefois, un petit sourire terriblement ironique... » C'est sur ce tableau qu'il me convient de finir — en souhaita.nt, au nouveau journal du front, une courte vie — puisque la Victoire doit l'arrêter. PIERRE NOTHOMB. ; ' . .... Le Boche est satisfait La Frankfurter Zeitung, s'occapant du projet de voyage de M. Camille Huysmains | à. Paris, à 1 occasion du congrès socialiste ' qui devait s'y te>n<ir à la mi-mars, a publié dans son édition du soir du 13 mars, un télégramme daté de La Haye où on lisait ! ' notamment ce commentaire : • «A titre d'explicatioji, disons que Huys-[ mans désire une réunion du Bureau Socia-> liste Internationale, ce qui fait qu'il est aussi gênant pour le cabinet Briand que 1 pour son propre gouvernement au Havre. Il est manifeste que Von craijit la présence de Huysmans à Paris ; mais sans cela déjà, le groupe qui à Paris s'oppose encore à Vinternationale, diminue. « Dans le Socialiste Belge, Huysmans a \ osé accorder la parole à un journaliste j autrichien, socialiste cormu pour la réfu- ' talion des plus grosses sottises commises ; par la presse d'excitation belge, ce qw a \ été pris de fort mauvaise part par les Bel- i ges qui ont tenu à l'affirmer dans les ré- ' daclions de la presse des réfugiés belges. » On voit qu»e le Boche est satisfait de M. Camille Huysmans. Quand le Boche est satisfait, lei; Belges ont moins sujet de l'être. Aussi s'étonnent-ils de voir M. Camille Huysmans, qui reçoit tant de compliments d'Outre-Rhin — et qui les mérite ! — continuer à jouir d'une mission comme celle de jnembre du Comité officiel * belge, chargé, avant tout, d'entretenir le ; patriotisme chez nos réfugiés de Hollande !... i FRANCE ET LUXEMBOURG t l Le Temps publie la note suivante : M. Ribot, président du Conseil, ministre ; des Affaires étrangères, a reçu une délé-> gation du comité franco-luxembourgeois, 5 présentée par son président, M. Camille 5 Picard, député des Vosges. Cette délégation comprenait des hommes politiques 5 français et luxembourgeois, et des volon-i taires luxembourgeois engagés au service t de la France. ! Les cnaatÉs aliénante l New-York, 11 avril. M. Gérard, ancien asmbassadeur des 3 Etats-Unis à Berlin, a prononcé ,au Ca- - nadian-Club, un discours dans lequel il t dénonça les cruautés inouïes dont sont vic-i times en Allemagne les vdsonniers fran-s çais et anglais. Les révélations de M. Ge-D rard provoquèrent un sentiment de répro-i bàtion générale : Vous qui êtes ici, tranquillement ai sis, dé- ® Clara l'ambassadeur ,vous ne pouvez vous t imaginer les horreurs dont, pendant deux © ans, j'ai été le témoin dans les prisons alle- a. an-ûes. Un jour, je lois dans la Gazette de t l'Allemagne du Nord que oertaiins 'habitants 0 s'étaient mal comportés à l'égard des prison- ' niers ennemis, et que ces habitants seraient L punis. « Bon, me dis-je, voilà enfin des Alle- ; mands auxquels le gouvernement va donner t une leçon d'numanite. » Je chargeai le consul - d*'Amérique de fai.re une enquête. Hélas ! elle - révéla qu'un train amenant des prisonniers t canadiens ayant stationné longuement S'iir une voie de garage, dans une 'petite g are, la ~ population s'était approchée, et les Canadiens 0 se plaignant de mourir de soif, les habitants, » par pitié, leur avaient donné à boire.. C'est là ce que la Gazette de l'Allemagne du Nord appelait se mal comporter, et pour un tel crime, les habitants fuirent punis. J'ai vu d'autres horreurs. J'ai vu des enfants armés > d'arcs et de flèches s'avancer vers les camps [J de prisoniers et tirer -sur les malheureux. " J'ai vu aussi des Français et des Anglais . transiport-és dans un camp de prisonniers russes dévorés par le typhus ,sous prétexte il qu'il était bon que les alliés fussent unis<lans la mort comme dans la bataille. LE PEUPLE BELGE NF FI Ff.HIT PAS Le cardinal Mercier en rend témoignage dans une lettre à des évôquesfrançais En décembre dernier, vingt-quatre archevêques et éveques français, protecteurs de l'Institut catholique de Paris, réunis sous la présidence de S. Em. le cardinal Amettje, adressaient au Primat de Belgique une lettre pour lui offrir « une nouvelle expression de leur fraternelle sympathie et de leur admiration pour ce courage qui ne fléchit pas, mais bien plutôt grandit avec les malheurs que la divine Providence lui donne à | supporter. » Le Cardinal Mercier, profondément touché par cette démarche, vient de répondre par la belle et émouvante lettre [ que voici : « Il faut faire appel à toute l'énergie de nos sentiments chrétiens, à toute notre foi en la divine Providence pour sans révolte, cette dernière marche de notre cal-I vaire. | » Nous évaluons à soixante mille au minimum le nombre de nos civils déportés ; ! on ose les appeler des « chômeurs soutenus par l'Assistance publique ». Tous les Belges qui résident en Belgiq/ue peuvent cons-! tater que, parmi les centaines d'honnêtes | citoyens que l'on arrache encore journellement à leurs foyers, il n'y a souvent pas trois pour ceait de chômeurs. Le chômage, i d'ailleurs, n'est pas imputable aux malheureux qui doivent chômer, mais à ceux qui leur ont ravi leurs moyens de travail. » Le Saint-Père a élevé solennellement la voix et s'épuise en efforts pour nous faire rendre justice ; vous vous êtes serrés autour de Sa Sainteté pour la défense de notre cause. » Malgré tout, les abus de la force se poursuivent ; les ourviers condamnés au travail, en terre ennemie, écrivent qu'ils souffrent de la faim et du froid ; les âmes de nos ouailles sont abandonnées et privées de secours religieux, auxquels il leur soit, humainement parlant, possible de recourir ; nous sommes donc tous, fidèles et pasteurs, Belges et amas du dehors, réduits à une impuissance irrémédiable. C'est cette impuissance même qui met le comble à notre épreuve nationale. » Croyez bien, cependant, Emmentissi-mes Seigneurs, chers et vénérés collègues, que nous ne fléchissons pas ; que le peitplc belge ne fléchit pas. J'ai passé de longues heures dans les quart iers les plus pauvres de nos bourgades le plus cruellement torturées depuis l'invasion, de Lierre et d'Aerschot notamment ; j'allais de porte en porte, dans les ruelles et les impasses, offrir un secours aux familles des déportés ; j'ai• séché des larmes, recueilli des sanglots, relevé des cœurs-angoissés ; j'affirme n'avoir pas entendu une seule fo>'.$ un cri désespéré qui signifiât : la paix à tout prix, la paix quand même ! Notre peuple demeure patient : il a foi inébran-lablcment dans Vavenlr. Cette foi, le sentiment religieux la soutient ; inais la soutiennent aussi les assurances réitérées de nos alliés, que l'on n'admettra pas de dis> cussion sur des propositions de paix avant la libération du sol belge. » LES DIPLOMATES CHIX01S venant de Bruxelles louent le moral de la population M. Shu, premier secrétaire de la Légation de Chine à Bruxelles, interviewé à son passage à Paris par Excelsior et le l'élit Journal sur l'état d'esprit dans la capitale belge qu'il vient de quitter, • a loué les Bruxellois de leur magnifique résistance morale. Le Bruxellois — a-t-il dit, — est superbe de résignation tranquille et de confiance imperturbable. Il exaspère l'Allemand par son ironie qu'il sait arrêter juste au point où elle deviendrait dangereuse. C'est ainsi que de braves bourgeois se promenaient, ces jours-ci, en criant joyeusement : — Elles avancent !... Elles avancent !... — Qui? interroge brutalement un policier inquiet de cette phrase subversive qu'il attribuait avec raison à l'avance des troupes alliées. Mais, toujours calmes, les bons bourgeois désignent du doigt, au Boche, l'horloge de la Bourse et lui disent : — Elles avancent, vos horloges I C'est tout le temps ainsi. « Et pourtant, poursuit le distingué secrétaire de la légation chinoise, — qui parle français aussi bien qu'un universitaire français, — une ohose vous saisit d'adimiration : c'est le moral de toute la population. Ouvriers, bourgeois, petits bourgeois savent que'les empires centraux sont voués à l'écrasement. Leur e9poir en la victoire des Alliés est indomptable et ils attendent la libération de leur pays avec une résignation qui confine à l'héroïsme.» Même au lendemain des succès allemands sous Verdun — suoeèg afftahés sut papier bleu, aux portes de tous les monuments, — les Belges ne connurent pas tme minute d'abattement. » — Vous pouvez répéter, intervient M. Tohao, également secrétaire de la légation chinoise, que les Belges sont réfrac-taires aux défaillances. La libération, qu'ils croient prochaine, de leur glorieuse Belgique, leur fait oublier toutes les privations, tous les deuils et toutes les amertumes.« C'est admirable !... » www Encore un steamer du ravitaillement de la Belgique coulé Londres, 11 avril. — Selon un télégram me d'Amsterdam à l'agence Central News, le Telegraam annonce que le steamer belge de secours Anna Foslenes, de 2.500 tonnes, a été coulé. LaVictoire anglaise SE DEVELOPPE ■ <vw»%w\ ■ . . , . ■ Malgré la tempête de neige, un village et de: nositions imnortantes ont été enlôvés M. * OMMUNIQUES BRITANNIQUES 3 heures 30. LES OPÉRATIONS SE DÉVELOPPENT FAVORABLEMENT, CONFORMÉMENT A NOS PLANS. CE MATIN, OE BONNE HEURE, LE VILLAGE ET LES HAUTEURS DË MON-CHY-LE-PREUX ET DE LA BERGÈRE ONT ÉTÉ PRIS O'ASSAUT PAR NOS TROUPES. SUR LE RESTE DU FRONT DE BATAILLE, NOTRE AVANCE SE PCURSUIT D'UNE FAÇON SATISFAISANTE. 21 heures. La neige, qui n'a cessé de tomber en abondance toute la journée, a rendu l'observation impossible et fortement gêné les opérations. Ce matin, deux oontre-atlaques alloman-des sur nos nouvelles positions des environs de Monchy-le-Preux ont été rejetées. Des prisonniers laits à Monchy-le-Preux déclarent qu'ils avaient ordre de tenir le village coûte que coûte. Plus au sud, quelques-uns de nos éléments ont pénétré dans les positions allemandes vers Bullecourt et fait des prison niers. Contre-attaqués. vers midi, par des forces importantes, ils ont dû se replier sur leurs lignes. L'assaillant, pris sous le feu de notre artillerie ,a subi de grosses pertes. Nos pilotes ont, de nouveau, montré, hier, une grande activité. En dépit d'un violent vent d'ouest et de fréquentes bourrasques de neige, ils ont effectué d'excellent travail en liaison avec l'infanterie. Ils n'ont vu qu'un petit nombre d'appa-relle ennemis et sont tous rentrés indemnes.COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. L'activité de l'artillerie continue dans la région de la Somme et de l'Oise. Rencontres de patrouilles en divers points du front au cours desquelles nous avons fait des prisonniers. Au sud de l'Oise, une tentative de l'ennemi sur un de nos postes à l'est de Coucy à échoué sous nos feux. Vers Maisons-de-Champagne, la lutte à la grenade a été vive pendant la nuit. Au bols Le Prêtre, lutte d'artillerie assez violente. Au nord d'Arracourt, nos patrouilles ont ramené des prisonniers. Dans la région du Ban-de-Sapt, nous avons, au cours d'une incursion dans les lignes allemandes, au nord de la Fonte-nelle, infligé des pertes à l'ennemi. 23 heures. Lutte d'artillerie assez active dans la région de Saint-Quentin. Au sud de l'Oise, l'ennemi, après un vif bombardement, a refoulé un de nos dé tachemenis au nord-est de Verneuïl sous-Coucy. Nous l'avons rejeté immédiatement de nos positions par une contre-attaque. Activité marquée des deux artilleries dans la région de Berry-au-Bac et de La Pompelle ,ainsi que sur divers points du front de Champagne. Au bois Le Prêtre .nous avons exécute dias tirs de destruction efficaces sur les organisations ennemies. COMMUNIQUE BELGE (Officiel) Lutte réciproque de faible intensité des artilleries de campagne et de tranchées au nord de Dixmude et dans la région de Steenstraete. L'aveu allemand Une note Wolff, qui complète le com muniqué allemand, essaye d'excuser la défaite du kronprinz de Bavière en di sant ; « Grâce à la mise en jeu de tous les engins de combat et à une énorme prodi galité de munitions, les Anglais ont ob tenu un succès local, ainsi qu'il arrive ordinairement dans la guerre de position! à la suite d'une concentration d'artillerù et de troupes sur un point donné. » L'agence Wolff cherche à consoler se; lecteurs en insistant sur ce fait que « l£ tentative de rupture du front a échoué » Elle avoue l'importance des pertes aile mandes. « En dépit, écrit-elle, des perte: élevées causées par le feu roulant et le: tir-j de barrage, les troupes allemande: ont opposé une très vigoureuse résistanci aux troupes anglaises supérieures er nombre. » LE KAISER DEMANDE UN RAPPORT SUR LA DEFAKTE Amsterdam», 11 avril. — On mande d( Cologne que le kaiser a ordonné qu'ur rapport spécial sur le premier jour de lf bataille d'Arras lui soit adressé immédia tement. La défaite des armées allemandes : produit une grande consternation dan: '.'empire, malgré les efforts des critique: militaires pour en atténuer la portée i les résultats immédiats. U & été défend aux journaux de publier le oompte-rend intégral , des opérations. l'Assaut de Vimy Il M DE L'iNS menée par les Canadiens De M. VV. Beach Thomas, quartier gt aérai britannique, 10 avril : La grande bataille s'est poursuivie san arrêL Hier soir, à huit heures, nous avon bouleversé des tranchées au sud d'Arras et nous avons, ce matin, de bonne heurt étendu nos gains au nord de la crête' d Vimy. Nous avons connu la victoire sous toute ses formes. Ce qu'il y a de plus beau, c fut la vision de deux régiments déployé en tirailleurs gravissant la crête dans 1 direction de Cambrai. Pas un obus ne vin se ficher en terre au milieu d'eux, tan les cieux avaient été nettoyés d'observîi teurs aériens et tant les artilleurs allt mands étaient abasourdis. Nous voyions très distinctement nos pre près canons de campagne pénétrer dan des villages aux mains des Allemands el un peu après, des chevaux d'armes épai gnés nous revenaient, traînant derrièr eux des canons allemands. Il est ù noter que l'Allemand a été pris sa propre machination infernale, car l'u; des agents de la victoire fut notre liqui de enflammé, — forme d'attaque parties lièrement recommandée, on le sait, pa le général von Arnim à Ilindenburg. Ce li quide descendait en pluie dorée sur le tètes des ennemis terrifiés. Jamais un chose aussi terrible n'eut d'apparenc aussi splendide. Nous avons vu aussi notre cavalerie s diriger au trot vers une embuscade, pui serrer les sangles pour prendre le galoi Nous avons vu les « tanks » quitter leur tanrnères et grimper après l'infanteru la côte du « Telegraphe ». Nous avons vu des centaines et des cer faines de Bavarois d'un seul corps fait prisonniers- 1 xmjr nombre approcha bier tôt de 2.000. Nos généreux soldats empli: saient d'eau, à leur intention, leurs bidon: tout en s'enquérant avec gaité aupri d'eux du a lîescrit du kaiser » et du « l'ai vre Hindenburg ». L'artillerie en actiso Plus tard, nous avons visité chaqu tranchée et chaque fort allemands qui U ruèrent le jour et brûlèrent la nuit apri avoir reçus nos obus. te nombre des canons allemands pri sur les rives de la Scarpe ne fut connu qu tard dans la nuit et l'on ne pourra, d quelques jours, el même de quelques si maines établir le relevé du butin de moir dre dimension, tant il se trouve ép^rpill et parfois à tel point caché. L'efficacité de notre tir de barrage coi pa le ravitaillement des canons. Il inte; dit toutes communications avîc les rése ves. 11 terrifia. Il tua. Tous les record: en fait de tir de barrage, furent dépassi par celui établi dans la directiou du vi lage de Vimy. Nos aviateurs ayant aperçu des trair et des chariots amenant de fortes relèvi pour une contre-attaque .et pour consol der les redoutes menacées, en un tri court espace de temps, tous les canor lourds disponibles furent pointés sur ci nouveaux buts, car le lieu d'où les secoui débouchaient était hors de portée des ci nons d'un plus petit calibre. Cette bataille peut s'appeler la batail d'Arras, nom qui restera gravé dans l'hi toire, car Arras était à peu près le centi d'un front s'étendant presque depuis G venchy jusqu'à Saint-Quentin. Dans ceti ville — dans les faubourgs de l'est — combat atteignit les proportions les pli violentes ; c'est là que los troupes angla ses et écossaises, depuis celles de Pevense jusqu'à celle du Sutherland, remport rent une victoire supérieure à celles d 1™ juillet, du 15 septembre ou du 18 m vembre. L'ennemi concentra sa furie principal ment sur Arras. Plusieurs rues ne soi plus que des crevasses ; la cathédrale l'aspect d'une carrière de craie. C'est tou' une affaire de découvrir un rang de ma sons qui soient habitables ; mais quelqui rares Français et Françaises vont tout ( même à leur ouvrage et vont jusqu'à pla santer. DES CAVALIERS ANGLAIS ENLEVEN A LA CHARGE DES CANONS LOURD! Londres, 11 avril. — Selon une dépêcl du quartier général de la presse au trou i adressée à l'agence KeuUr, deux des c nons lourds allemands qu> viennent d'êt: pris ont été capturés sur lès bords de Scarpe par un groupe de cavalerie angla se. Les cavaliers chargèrent sur les pièc comme autrefois et sabrèrent les cano. ! niers allemands. WWW — Deux communes des Deux-Sèvres, cel de Couture* et celle de Villiers-Couture - viennent d'être assez sérieusement ôprouvéi - par un incendie de tjoia qui A (lôvoïë envirc i trente-cinq hectares. L'AMÉRIQUE CONTRE L'ALLEMAGNE | L'MGEHÏIHE solidaire des Étals-Oois Buonos-Airas, 11 avril. Le conseil -des ministres, après une longue délibération dans laquelle il a , discuté la situation internationale résul-s tant de la déclaraton do l'état de guerra par les Etats-Unis ot de la rupture de Cuba et du P.résil avec l'Allemag'ne, a signé une déclaration proclamant le gw-it vernement argentin solidaire de l'at-u titude des Etats-Uns d'Amérique, u . LA RUPTURE DU BRÉSIL On parle de Déclaration de Guerre Londres, 11 avril. — On mande de ltio-de-Janeiro que les passeports du mmistra d'Allemagne sont signés et prêts à être remis. Divers indices font prévoir une déclaration de guerre plutôt qu'une simple rupture des relations diplomatiques. On a augmenté le nombre des gardes placés à bord des navires allemands in- î AU GUATÉS1ALA é Est-ce le prélude de la guerre ? s Washington, 11 avril. — La nouvelle que e le président Estrada Cabrera a proclamé s l'état de siège au Guatemala, porte les i fonctionnaires américains à croire que le t -Guatemala se joindra bientôt à la guerre t -contre l'Allemagne., On annonce, que le président vient de - mettre l'armée à même d'étouffer tout complot sur les frontières du Mexique et du - San-Salva.dor, et ce fait est considéré com-s me le préliminaire d'une décision impor- - t.fï.ntf 1 ■ . Il I ■ -WWV'» ' " î Un Navire espagnol : TORPILLE SAHS ÂVERT1SSEMEMT r 3 Madrid, 9 avril. — La « Corresponden-3 cia da Espana », dans son éditii^ de e l'après-midi, annonce que le navire espagnol « San-Fulgencio » a été torpillé sans e préavis. L'équipage est sauvé, s Le comte Romanonès conlirme le torpillage du a San-Fulgencio u qu'il connais-s sait depuis deux jours. C'est le premier navire espagnol coulé sans avis préalable. 3 LA GRATITUDE ALLEMANDE Madrid, 11 avril. — La Epoca, commet i tant le torpillage du San-Fulgencio, écrit , s « Par une curieuse coïncidence, la nou-velle du torpillage du San-Fulgencio est arrivée en Espagne en même temps qu'un radiogramme allemand transmis à l'A B C par son correspondant berlinois et signa-6 lant une note qui exprimait la reconnais-l" sance de l'Allemagne pour la suspension s de l'exportation en France des denrées espagnoles.s « Ce fait démontre qu'il ne faut pas se e faire d'illusions sur les bonnes dispositions e apparentes des Empires centraux à notre .. égard. Ceux-ci agissent exclusivement dans l'intérêt de leurs buts de guerre auxquels é ils subordonnent absolument tout, si ils traitent l'Espagne comme n'importe quel autre pays. » « . ■ WVWV' » PARIS \ pendant la guerre :s Par Raoul A'arsy ■s i- 11 y a bien des manières de fortifier en [e nous l'esprit de résolution et de généreux j stoïcisme dont doivent être animés le» >e peuples jaloux de leur indépendance nat'io-i_ nale et qui comprennent qu'elle ne saurait c être assurée que par la défaite d'un inso-e lent agresseur. On peut faire appel à notre ls idéalisme, comme au sens ide nos inté-i. rêts ; aux traditions d'une glorieuse his-v toire ou aux perspectives d'un avenir qm i Se décide par l'épée ; on peut nous armer d'une invincible confiance dans le triomphe final de la juste cause et du bon droit, dans le temps qui en multiplie les cham-, pions, dans l'effet des déconvenues militai? î-es, des s-mbarras intérieurs, du resserrement économique qui ébranlent, qui affai-p blissent progressivement l'ennemi ; on peut f entretenir notre sainte haine par l'imp:-toyable rappel des forfaits qu'il accumule, [p Tous ces motifs ont leur valeur et sont propres à développer en nous la disposition à un mâle optimisme. Mais peut-être, tout compte fait, le moyen le plus efficace de nous égaler aux circonstances, de nou^ hausser à l'état moral qu'elles requièrent, i est-il encore de nous montrer précisément quelle tenue est la nôtre, de nous doner ie suis flatterie en spectacle a nous-mêmes, t. Peut-être l'exacte peinture de trente mon i- de "-uerre, le tableau dè notre vie collec-•e tivo au cours d'événements de nature a en a bouleverser toutes les manifestations, tant i- de magnanimes exemples d'héroïsme, d cn- :s durance, d'abnégation, enfin le contrasta j- éclatant entre une si irrésistible pou.«ee du sens national, une si lucide et si eri-thousiast-* coopération des volontés et de - rares écarts à mettre au compte de I egois-ine ou de' la vanité, et aussi, çà et la quel-le nues défaillances isolées, peut-être cette évocation est-elle le plus actif des stimu-n lants, la plus haute leçon denergie, lap< pcl le plus direct au devoir et à 1 esprit

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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