Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1259 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1916, 21 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 08 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1j9765bb8r/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

22 ANNËE. — Série nouvelle.—N* 529 Le numéro : 10 Centimes (5 CSMTIZTO AU FRONT' Vendredi 21 Avril 1916 EÉDACTION & ADMINISTRATION Si» rus te la Baarsn — LE RAYEE Téléphone: Le Havre n* 14,05 Directeur : FEfttiAFD KS7HÂ? Tonies tes communications concernati la rédaction doivent être adresséet 98**,rue de la Bourse>Le Havre. LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franc® 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlrnestr* Analatorrd*... 3oh»Ôî£. par atesa» » .... 7sft.Cd. par trimestP iSstras pays.. 8n. • . 9 rr. » par trimMtM PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journàl au Havre ou à Londres Antionco3 4* pages Ofr. 40 la ligne p3tlt9sannons334* paga: 0fr.30lallgn« Les petites annonces sont également reçues à laSooiéj Européens de Publicité, io, rue delà Victoiret Paris, qui en a le monopole pou.r !*aris. Quotidien belge paraissant au iiavre k réponse des Flamands as Chancelier allemand -——wîoh Le chancelier allemand s'est-il vraiment fait des illusions sur l'accueil qui attendait les avances qu'il a laites aux flamands dans son dernier discours au Reichstag ? Nous l'ignorons, mais ces illusions n'auront, en tout cas, pu être que de courte duaée. Tous les journaux flamands protestent à l'envi contre l'injure que M. von Bethmann-Hollweg a faite aux Flamands en feignant de croire qu'il pourrait obtenir de leur part une collaboration quelconque. Au Havre, « Het Vaderland » a souligné ce qu'avait d'odieux l'attitude affectée par les bourreaux de Louvain, d'Aerschot, de Ter-monde et d'Ypres. A .'..a Haye, le D' van Cauwelaert a, danô Je it Vrij Belgie », 'diéolaré que la tutelle de l'ABemagne serait la mort de la Flandre dont la civilisation serait bien vite absorbée ■par la Kuiltur allemande. A La Panne, le « Belgisahe Standaard » a rappelé que les Flamands ne ressentent que mépris et aversion pour les assassins 'le leur peuple et que la Flandre ne veut pas d'autre place sur la carte du monde que celle qui lui revienl dans la Belgique indépendante.A Londres, la « Sfiem uiit Belgie » a affirmé que môme s'il n'y avait pas des ruines e-t des îlots de sang entre les Boches et les Flamands. « un gouvernement qui n'a cessé d'opprimer la langue et le peuple polonais, ne pourrait jamais être le protecteur d'un peuple qui désire se développer en toute liberté. » Il n'y aura donc eu pour applaudir au discours de M. von Bettimat'n-Hollweg que les quelques flamands égarés qui continuent «dans la n Gazette van Brussel », dans la k Vlaamscha Flost » de Pioard et de Minnaert, et dans lès « Vlaamsche Nieuws » d'Adel-pfon9 Henderickxs et du Dr Borms, les traditions de René De Clercq et de Jacob. Les journaux allemands reproduiront iv.s feuilles K. K. pour prouver aux neutres que les Flamands acoeptent le licol, mais veut-on une nouvelle preuve du désaveu infligé à ces organes des Komn andanturs par le peup'n flamand ? La o Vlaamsche Post » de Gand vient de morrir de la même mort que la n Vlaansche Stem » N'est-ce Das assez significatif ? Du tact et de la mesure s. v. p. Le tact et la mesure sont d« qualités doni la pratique s'impose à tout le monde partout et toujours. Il n'est peut-être pas inutile dfi rappeler qu'elles sonit plus nécessaires que jamais en ce temps dg guerre aux Belges qui reçoivent l'hospitalité en pays étranger et ami. Ges réflexions noue sont inspirées par !a îecture de deux entrefilets qui nous paraissant exiger un correctif. Le «Catholic Times» a publié dans son numéro du 31 mars, le compte-rendu d'une conférence donnée à la Ligue Gaélique de Manchester le dimanche .procèdent, par un domi-•nicain belge, le R. P. Gallewaert D'un accenl itrès patriotique, cette conférence ne sembla «ependan-t pais avoir eu tout-à-fait la note uon pouvait lui souhaiter. « La Belgique el l'Irlande », tel était le sujet choisi par l'ora-■tour et an n'a pas l'impression que célui-c ait suffisamment compris avec quelle réserve il lui fallait le -traiter en ce moment-ci en Angleterre. Il ne s'agit pas de faire violence è l'histoire de l'Irlande ou à l'histoire de notre pays, ni de renoncer à l'expression de6 sympathies sêcuîaires qui les unissent, mais k situation de la Belgique d'aujourd'hui et les amitiés epii font son salut exigent cependant un langage différent de celui qui pouvait être tenu hier. II est d'ailleurs dangereux de s'immiscer dans les affaires intérieures d'un pay< qu'on ne connaît pas à fond et un inciden de détail surgi à la fin de la réunion de Man chester a montré au P. Callewaert que let irreilleures intentions ne suffisent pas à évi fer de fâcheuses méprises et qu'on peut poui des questions de nuances se voir mai ac cueillir par ceux-là même dont on prend les couleurs. . Nous nous sommes fait une réflexior cnaSogue en lisant ces jours-ci dans le«Tijdi un extrait d'une lettre où un aumônier fia mand actuellement en France se plaint amè rement de l'état religieux de la région où i «se trouve. „ . . , Nous ne doutons pas des excellentes mten tions du prêtre qui a écrit cette lettre et nou: «Mîmes persuadés que s'il s'y trouve quel •<çue exagération, elle n'est due qu'à l'ardeu: de son zèle apostolique. Mais à supposer mê mie que ses doléances soient fondées, eUe; n'en sont pais moins regrettaMes. Des lettre* comme celle-là, •— et nous en avons déjà 1' plus d'une dans les colonnes du « Tijd » -ne tiennent pas suffisamment compte de fait que tout ce qui est défavorable à nos alliés nuit à notre cause. Le bon droit de la Belgique est mainte i)anit victorieusement établi aux yeux de tort les neutres de bonne foi Aussi, les amis di J'Allemagna ne s'efforcent-ils plus que de dis d'éditer -nos alliés. Auprès oes catholiques de Hollande, de Suisse. d'Espagne et d'ail Heurs, disposés à épouser notre cause, il brandissent le spectre de la France « impi1 Vt immorale ». Ils se jettent sur des excep ■tions dn genre de celle que signale le «Tijd pour entonner l'antienne pharisaïque : «Pau vre France ! Pays sans foi ni mœurs... » Les catholiques -belges qui ont trouvé dan; •ce pays une hospitalité fraternelle et gui on ■pu v constater la vivacité de la foi religieus-se doivent de n'alimenter en rien, une propa •aande mensongère qui, derrière la Franco atteint la Belgique elle-même. au1pront_belge QUELQUES ACTIONS D'ARTILLERIE 19 avril — Quelques actions d'artiller'' réciproques sur Io front belge, notammen au sud de Saint-Georges, aux abords d< •Dixmude et près de la maison du Passeu>' Le député français Girod, élu par li Doubs et commandant à l'aviation, vien 4'4ire notomé liouteuaat-cotoaai Il Mt mi l'esprit ie perra silsists psiîael la paix PAROLES INTÉRESSANTES DU MINISTRE SOCIALISTE THOMAS Il nous faut revenir sur le discours que M. Albert Thomas, vient de faire au cours d'une visite au Creusot. Ce discours n'est guère moins intéressant cpie celui où le ministre socialiste haranguant naguère les ouvriers de la même usine leur montrait que la guerre avait tué le fétichisme de l'égalité. Le ministre des munitions a assisté à des démonstrations et à des tirs de pièces de gros calibres ; puis il a parcouru tous les ateliers de fabrication. Il a constaté que depuis sa dernière visite un grand effort avait été fait pour mettre la production à la hauteur des nécessités formidables de la guerre actuelle. Des installations nouvelles ont surgi de toutes parts. Près de l'étang de Breuil, que trouble le tir de gros canons de marine alignés en nombre, superbes et puissants, il a vu l'usine des Presses, encadrée de blanches fumées et emplie de tout un monde ouvrier nouveau, et là où, au mois d'août, il n'y avait qu'un champ d® betteraves, on lui a montré upe nouvelle aciérie qui va doubler les ressources de l'usine en métal. Pour leur exprimer la joie que lui causait ce grand effort, M. Albert Thomas a réuni autour de lui, à la fin de la journée, dans le grand hall de la tôlerie, les chefs de service, les ingénieurs et le plus grand nombre possible d'ouvriers et d'ouvrières. Dans l'éloquent discours qu'il a prononcé devant ce nombreux auditoire, il ne s'est toutefois pas borné à adresser au nom du pays des remerciements mérités à M Schneider, à ses collaborateurs directs MM. do Courville et Fournier, aux ingénieurs, « aux contremaîtres vaillants qui, dans les dernières semaines, ont multiplié les journées de dix-huit heures pour arriver à nous donner en plus grand nombre les pièces lourdes impatiemment attendues », aux ouvriers qui ont surpassé la production du temps de paix, aux ouvrières .1 qui sont venues renforcer les moyens diminués du pays en armes » ; il a fait en même temps appel à leur patriotisme et à leur conscience pour que les uns et les autres se surpassent encore et persévèrent dans « l'esprit de guerre » qui a enfanté des merveilles dans l'organisation industrielle du pays : « L'esprit de guerre, a dit M. Albert Thomas, c'est l'esprit de sacrifice et d'abnégation, la conscience des devoirs collectifs qui nous dominent, c'est la subordination de tous les Intérêts particuliers à l'intérêt commun, l'assentiment à la discipline et a l'organisation sociales, la volonté de tendre toutes ses forces pour le salut de la patrie ■ Cet esprit de guerre, il a déjà, chez nous, enfanté des merveilles, des merveilles dans l'organisation du travail, dans l'organisation de l'industrie, dans les rapports de l'industrie et de l'Etat Ah! messieurs, je ne voudrais pas paraître m'attarder, ne fût-ce qu'un instant, à contempler l'œuvre accomplie : celle qui reste à faire est trop grande encore. Mais j'ai bien le droit d'aller puiser, dans nos efforts passés, de l'espoir pour nos tâches nouvelles. Hier, pendant la paix, les industriels multipliaient les reproohes à l'égard de l'Etat; hier, ils , s'en allaient isolés, de droite, de gauche, à l'aventure, aux hasards de la concurrence. Aujourd'hui, ils ont discipliné leurs efforts, ils ont répondu à l'appel de la nation; ils ont permis oette organisation d'ensemble que les plus audacieux d'entre nous n'avaient pas osé rêver. Il s'est formé dans l'industrie comme une organisation supérieure d'Etat qui a su coordon-[ ner toutes les initiatives, sans en étouffer aucune. | De oette organisation, de cet effort cohérent de | nos administrations et de l'industrie sont nés de toutes pièces des ateliers nouveaux, des fabriques nouvelles. . C'est avec confumcc qu'ils ont consenti à cet'e . union; rien n'a été perdu pour le salut du pays. Entre les Industriels, hier c'était la concurrence, au moins l'absence d'union, parfois la ; lutte. D'un côté les usines et la métallurgie, de l'autre la mécanique. D'un cûté le grand industriel, de l'autre le petit fabricant. Tout cela s'est i trouvé réglé par la volonté commune, pendant le temps de guerre. Et vous aussi, ouvriers, ouvrières, n'avez-l vous pas senti s'allumer en vous la flamme fie l'esprit de guerre ? Ouvriers du Creusot, vous avez vu, sans les réserves d'autrefois, venir parmi vous nos ouvriers parisiens, nos ouvriers de la Loire et de Lyon, '.ous les ouvriers ■'.« France, confondus en une même foule énergi-1 que et taboricuse. Ouvriers, vous avez senti disparaître quelques-uns des préjugés qui vous animaient contre les employés. Ouvriers spécialistes, vous avez aidé lo manœuvre à s'élever jusqu'à votre capacilê professionnelle. Et ^insi, peu à peu, vous avez pendant le temps de guerre su créer dans la nation cette unité ouvrière que les plus persévérants efforts des organisateurs syndicaux n'avaient pu réaliser oendant le temps de paix. Maintenant, mes amis, pensez-vous que celte politique d'union sacrfe et d'organisation ni' fait son temps ? Admettez-vous que dans les débats où se «trouvera nécessairement la nation, I? ne subsiste rien de cette concorde nalionàle ■ Cet esprît de guerre, est-ce que nous allons i-. laisser disparaître et ne pensez-vous pas que c'est en lui que vous trouverez la force suffisante. non seulement pour faire face à tous les efforts nouveaux de la guerre, mais aussi pour ^-éparer la France nouvelle, la Fiance demain qui sivtira plus noble et plus granle de la victoire ? Ouvriers, camarades ouvriers, je n'ai rien oublié de mou passé. Demain, lorsque la guer.'e victorieuse n'ayant pas aboli toutes les oppo :i-lions sociales, vous aurez a faire valoir de no •-veau vos droits légitimes, camarades de lut'.e. camarades d'espérance, vous me retrouverez avec vous pour réaliser l'idéal de justice et .'e liberté qui fut et demeure le nôtre. Mais vous ne serez, nous ne serons vraiment forts, M'aiment capables ds faire valoir des ' droits que dans la mesure où vous vous serez t donnés sans réserve pour la grandeur el le sa-1 lut du pays. Vous avez donné k tous les peuples l'excmp'e - admirable de ce oue peut un prolétariat animé de l'esprit de défense nationale; domain, vous î pourrez rappeler à chacun les droits que vous t aurez acquis, mais vous aurez appris à les faire valoir selon l'esprit iju temps de guer», est e*- prit d'organisation et do concorde qui a permis à tous de travailler d'un même cœur au sa-ut du pays. » Tout le monde applaudira à ce sain réalisme et sera heureux d'y voir avec le gage des prochaines victoires la promesse de progrès pour le lendemain. Les manœuvres pacifistes de l'Allemagne continuent ELLES SONT DENONCEES PAR UN GRAND JOURNAL SUISSE —o— Les agents lancés par l'Allemagne à la poursuite de la paix ne se laissent décourager par aucune déconvenue. Les rebuffades et les démentis ont beau pleuvoir, ils n'en continuent pas moins leurs manœuvres avec la ténacité qui esTîa marque dis-tinctive du pays qu'ils sei-vent. Il y a quelepies jours, une dépêche de Rome au Tijd prétendait que le Vatican, après les discours de M. von Bethmann-Holhveg et de M. Asquith, avait demandé aux cabinets die Berlin et de Londres de préciser leurs vues sur les conditions auxquelles ils consentiraient à suspendre les hostilités. Une dépêche de Rome inflige un désaveu formol à" cette nouvelle tentative faite par l'Allemagne pour embrigader le Saint-Siège. Attendons-nous à voir surgir un de ces jours quelque manœuvre nouvelle du genre die celles dont s'occupe le Journal de Genève 'numéro du 19 avril) dans un article extrêmement intéressant pour les Belges._ Voici le texte de cet article, intitulé -, n Manœuvres suspectes » ; « Sous ce titre, le Teinps du 12 avril signale divers appels, circulaires et manifestes en faveur d'un groupement des neutres. Tel manifeste, daté de Lug'ano, semble vouloir placer les neutres à la tète d'un mouvement qui tenterait — tel le grand roi frappant la mer à coups dé corde — d'entraver le cours des événements. » M. le conseiller fédéral Hoffrnnan a dit clairement à la tribune du Parlemont suisse de quelle manière notre pays envisagerait son rôle en ce qui concerne la paix. Prendre l'initiative d'une paix que l'on n'a pas contribué à conquérir, c'est commettre un acte « inamical ». Et les puissances savent bien, par ailleurs, que le jour où notre petite nation pourrait servir la cause de l'humanité mieux encore que par des soins à des blessés ou à des réfugiés, elle sera là, burnble, mais dévouée. » Il n'est pas sans intérêt de constater, et il est même important de relever que les manoeuvres suspectes auxquelles le Temps fait allusion ne proviennent pas de l'Entente. Elles ne sont pas le fait des nationaux de ces pays envahis, saccagés et que, de l'autre côté du Rhin, on qualifiait naguère, un peu trop tôt, d'e vaincus. » Leurs origines sont, au contraire, nettement germaniques. De vagues person-| qages rôdent autour des chancelleries, at-! trapant par le bouton celui-ci ou celui-là, lui demandant ce qu'il penserait de la restitution des départements du nord sans indemnité de part ni d'autre, voire d'une petite rectification en Lorraine. Ils insinuent que la Belgique, enfant gâté et aujourd'hui châtié, pourra reprendre sa vie et toute sa place habituelles, à la condition cependant qu'elle renonce définitivement à porter les armes — si dangereuses {W«r ceux epii eurent à les affronter —- et qu'elle consente un tout petit brin de tfaité économique. Traité qui serait tenu, bien entendu...» Ces vagues personnages se sonWls crus «les mandataires autorisés ? et furent-ils déçus de l'accueil reçu ? Le fait est que le bruit court en Allemagne et ailleurs que des propositions furent adressées à la Belgique et qu'elle les repoussa. » C'est inexact. » Nous sommes autorisés à déclarer que jamais le gouvernement belge n'a reçu de proposition de paix, et que, par conséquent, il n eut ni à en examiner, ni à y répondre. >1 Aussi bien se doute-t-on peut-être que l'héroïsme d'Albert I" et de son armée mérite devant l'Histoire autre chose qu'une demande de désarmement 1 Mais il est si difficile de reconnaître la gloire, surtout lorsefu'on se rend compte eju'elle est étroitement solidaire d'autres gloires aussi farou-ohes et aussi déterminées dans leur rayonnement. » Hos listes de prisonniers •IWW1VWVVVV L'accueil /ait par le public à la liste tes n Tisonniers que nous avons publiée naguère a montré qu'elle répondait à un besoin. Pour satisfaire au désir qui nous a été ex-vrimé nous nous sommes vus obligés de mocéier à un tirage supplémentaire. Ce liraqc est naturellement réduit et nous en. aai/eons tous ceux qui désirent se procurer cette brochure à nous envoyer sans retard leur souscription. Bavpelons qu'elle contient, en vingt-quatre pages de grand format, les noms de quelques milliers de militaires belaes dont les noms sont compris entre la iettre A et det inclus. i Cette brochure, d'un si grand intérêt pour ■ les Belges, sera expédiée iranco contre l'envoi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau du journal, rue de la Bourse, 28 ter, Le Havre. Pour l'Angleterre, lai demandes doivent être adressées à notre London Offics, 21, panton Street (Leicester Square) «.ondosi S. W. Joindre 6' pence. i__ « —_ NECROLOGIE On nous annonce le décès de >M. Liôvin- I Henri-Marie-Joseph Degroux-Van Humbeeck, frère du capitaine-commandant d'artillerie Ch. Degroux, né à Bruxelles lo 11 septembrt ; 1S57, y décédé nie do la Loi, 183, le 31 mars 1910, à la suite d'une longue et pénible ma-i is&a. Une note-ultimatum des Etats-Unis à l'Allemagne PLUS DE GUERRE SOUS-MARINE, OU LA RUPTURE M. Lansing disait mercredi au comte Bernstorff qui essayait encore de gagner du temps : « Vous venez trop tard ; la décision du gouvernement est prise et vous n'y changerez rien. » A cette heure-là en effet, le gouvernement américain avait déjà envoyé à Berlin une note-ultimatum posant la question en termes très nets : plus de guerre sous-marine, ou la rupture. Les Etats-Unis ont dçcjandé une prompte répoinse. sans cependant spécifier aucun délai.Mercredi après-midi, le Congrès s'est réuini à Washington. M. Wilson y a fait part officiellement de l'envoi de cette note. Il a demandé au congrès de ne prendre aucune décision : il a exposé l'accumulation des faits établissant que l'Allemagne a violé les assurances données • que, malgré les protestations instantes des Etats-Unis, la campagne se poursuit avec un redoublement de vigueur, en contravention avec toutes les lois internationales et les règles de l'humanité. Il faut, a-t-il conclu, que l'Allemagne se conforme à ces lois et à ces règles, sinon c'est la rupture des relations diplomatiques.*** La nouvelle de l'envoi de la note a causé une vive émotion dans tous les Etats-Unis. A la bourse de New-York, les valeurs américaines ont subi une baisse générale. Tout le monde est convaincu ejue la rupture des relations diplomatiques, c'est k guerre à brève échéance, car les Allemands ne consentiront jamais à abandonner leur; procédés de torpillage ; à la mort du premier citoyen américain sur un bateau tor pillé, il faudra donc chercher réparation par les armes. Après la séance du congrès, le Sénat s voté, presque sans discussion, le projet de lai tendant à la réorganisation de l'armée et prévovant une réserve permanente d'ui million d'hommes. LES FAITS DU JOUR 0 M. Asguilli a remis à la semaine prochaine la déclaration du gouvernement sut le service obligatoire. Il 1/ aurait une certaine détente dans U situation. Le cabinet se serait mis d'aeçon sur un compromis, adoptant le principe di service général obligatoire, mais réservan, son application pour le moment où l'intéréi de la nation le réclamerait. twwwwww M. Mongenast, ancien ministre des Fi nances dans le cabinet Eyschen, vient d'ac cepter la présidence du conseil du. grand duché de Luxembourg. (VVWWWWWM Le général Froloff et le sénateur Garir viennent d'être nommés sous-secrétairei d'Etat à la guerre, en Russie. Le généra Bieliaefl devient chej d'êlat-major général poste qu'il remplissait temporairement de puis le début de la guerre. Le général Lo | komskg, qui était le collaborateur du géné ral Bieiiaeff, a reçu, le commandement d'uni division. Cela parait être l'indice de changements importants dans les méthodes de l'adminis trvtion militaire. B/WVWUiWVU 11 esl entendu qu'un vénizôlisle posera désormais sa candidature à toutes les élec lions partielles en Grèce. M. Vcnizélos lui-même vient d'accepter une candidature i Mytilêne. Les élus n'assisteront pas aux séances d( la Chambre, que le parti considère commc irrégulièrement constituée. /WXWWWl-VO Toutes les parties de l'immense empirt britannique poursuivent leur effort poui donner des soldats à la cause commune. C'est ainsi qu'on annonce officiellement que 2,800 mineurs du Sud-Africain viennent encore de s'enrôler dans l'armée en Europe et en Afrique. Rumeurs de paix en Hollande L'AUTRICHE ABANDONNERAIT LA LUTTE Le correspondant du « Daily Telegraph > à Rotterdam dit que des rumeure de pai: circulent avec persistance dans les milieu: liaanciere de Hollande. La plus écoutée d< ces rumeurs a trait à une décision du gou vôrnemient autrichien qui, d'après des nou velles de source privée, penserait sérieuse ment, en face de la gravité de la 6itnatior intérieure, à se décharger de sa part du far dea-u de la guerre. Le voyage du baron Bu rian à Berlin se rapporterait à cette déci sian. Bien entendu, o» ne prête à ces nouvelle.' qu'un crédit restreint, il est à remarque] pourtant qu'elles n'ont pas été sans influen cer les bourses de Rolteixlam et d'Amster dam. Le -change sur Berlin et sur Paris r tout-à-COTp diminué pour une période d'à ps;. près trois'jours, et si le change sur Londre< n'accusait qu'une baisse insensible, c'est di à l'excellente tenue de la .monnaie anglaise Les valeurs de navigation ont subitemen baissé : la paix entraînerait en effet la libe ration de nombreux navires marchands, lr réduction des frêts, et ipar conséquent, la di minution des bénéfices des compagnies di navigation. Il va de soi que nous n'enregistrons cetU ir. formation ejuà tft-re j>urewea5 documcui les préparatifs de l'attaque lie Yerdun vus lie Bruxelles ))ût( INTERESSANTS DÉTAILS SUR LES EFFORTS ET LES ESPOIRS DES ALLEMANDS Nous venons de recevoir une lettre qui nous a été écrite d'un village du Brabant le 10 février. Malgré son retard, cette lettre reste particulièrement intéressante par les détails qu'elle nous donne sur les préparatifs auxquels les Belges ont assisté avant l'attaque de Verdun, sans en con-naUre exactement le but : « Tout l'intérêt de cette semaine réside dans l'importance de mesures prises en Belgique par l'autorité militaire pour masquer les mouvements de troupes allemandes et empêcher le public de se rendre compte de" leur importance et de leur objectif. On a commencé par vider tous les lazarets de leurs'malades et nous avons assisté un peu partout à l'évacuation des blessés dont on devait opérer le transfert en Alemagne pour permettre notamment aux hôpitaux de la région de Gand de se préparer à recevoir les futures victimes des opérations militaires qui se préparent. C'est inconstestablement à ce fait qu'il faut attribuer le passage ces jours derniers dans la capitale do convois de soldats belges dont 011 a aperçu furtivement les uniformes derrière les vitres dos autobus allemands traversant les rues avec fracas. On suppose que ces prisonniers se trouvaient à Gand depuis quelques mois, dans les lazarets de lia Croix-Rouge allemande et cpi'on les aura évacués en même temps que les autres malades pour les conduire en Allemagne. Quant aux mouvements de troupes, ils ont dû être exceptionnellement importants. Demi i s huit jours, une activité extraordinaire règne sur notre réseau. Les trains se succèdent sans discontinuer, jour et nuit, mais c'est le soir surtout, dès que l'ombre ; commence à s'épaissir, que le trafic se ma-] nifeste avec le nlus d'intensité, l'ennemi confiant aux ténèbres le soin de garder le secret des mouvements dont l'espionnage, . toujours en éveil, voudrait arriver à percer le mvstère. T1 est impossible de se rendre un compte 1 môme approximatif de l'imoortance. des renforts envovés de ce côté du front. Sur les limes de Narnur et de Lièae, des trains de voyageurs ont été supprimés pour ne pas contrarier le va et vient des innom-. brables transports militeires. On a vu partir vers Liège des trains chargés d'artillerie et de matériel usagés : canons, mitna.il-; leuses, autos brisés ou démantibulés. En . revanche il est arrivé énormément de matériel nouveau ainsi, que des trouoes et def i clievaux en grand nombre. Chaque train ne comporte pas moins de quarante à cinquante wagons. Une personne qui a aperçu un de ces convois m'a dit/avoir vu des pièces d'une longueur telle que la masse cylindrique de l'une d'elles suffirait à barrer - une de îios grandes artères dans toute sa largeur. Les voies ferrées sont surveillées avec une vigilence extrême. Défense formelle aux habitants dont les maisons sont ados-' sées à la ligne de ceinture d'ouvrir leurs fenêtres. Les sentinelles sont là qui veillent. Dès qu'une fenêtre s'ouvre, l'imprudent qui- s'y hasarde voit se lever dans sa ■ direction le canon d'acier d'un fusil... Depuis huit jours les habitants des Flan-; dres sont bloqués chez eux. Plus de passeports pour aucune espèce de raison. Interdiction formelle de se rendre à Bruxel- ■ les ; suspension aussi de toutes les permissions accordées vers la région d'étape. Des députés des sénateurs qui avaient à Bruxelles des rendez-vous d'affaires, ont été - obligés de s'excuser par télégrammes. Les rares voyageurs qui ont réussi à échapper à la surveillance ont été avertis qu'il leucr ; était interdit de jeter un seul regard indiscret à la portière de leur wagon. Cette débauche de précautions sembla in-diquer qu'une entreprise de grancle envergure se prépare du côté allemand. Les Allemands estiment à 500.000 hommes le sacrifice nécessaire pour réussir un ; effort suprême. Ce sacrifice, ils sont décidés à le subir. Us escomptent le su-ccès. Ils se disposent à une offensive immédiate parce que, d'après leurs renseignements, au mois d'avril, les Anglais auront augmenté les effectifs dans des conditions qui laisseraient peu ou point d'espoir de triompher. Depuis'une huitaine de jours des centaines de trains ont transporté des troupes en Belgique, dans toutes les directions mais plus spécialement vers la Champagne. L'interruption de toute communication avec les Flandres facilite et dissimule le renforcement du front Ouest. Détail précis. Samedi dernier, 17 trains ont ramené des soldats des Flandres et les ont conduits vers diverses directions. De plus 47 trains complets venant de la fron-1 tière Est ont passé par les lignes qui croi-: sent autour de Bruxelles. » : Ges lignes sont, répétons-le, datées du 10 février. Onze jours ulus tard l'offensive commençait contre Verdun. Nos ennemis, ■ on l'a vu plus haut, espéraient triompher 1 avant avril. On sait où ils sont anrès deux ■ mois. L'aventure Mexicaine VILLA N'EST PAS MORT Londres. — Suivant un message de San-. Antonio, Ile général Bell aurait rapporté | qu'il était convaincu, après une enquête approfondie, que le bruit de la mort de Villa ; est faux et a été lancé Mexico. ' Il aurait été lancé par Carranza dans le but d'obtenir le retrait des troupes amén-' caines —Un immense incendie,, que l'on croit - provoqué par la malveillance, a détruit la . presque totalité d'un faubourg oriental Là» SÔ&raâs. Le Cardinal Mercier et les Allemands LA LETTRE APOCRYPHE DU CARDINAIi A VON BISSING Des dépêches de Rome au « Temps » et à! la « Croix » confirment que la lettre attribués au cardinal Mercier est apocryphe « La prétendue lettre du cardinal Mercier au baron von Bissing, qu'un journal de Paris a publiée comme la tenant d'un correspondant, de Bruxelles et qui fut reproduite par tous les journaux français et italiens,suscite, e it le carrespondant du « Temps », une véritable indignation dans les cercles du Vatican. L' « Osservatore romano » se fait l'écno do cette indignation. Je vous signale le bruit de source suisse qui circule ici qu'il y aur.iit là une manœuvre imaginée par les Allemands pour essayer de compromettre la cuise du cardinal Mercier, que les Teutons estiment trop sympathiquement accueillie daws le monde entier. » L'ARRESTATION DU CHANOINE LONCIN Un correspondant de Belgique -écrit au u Tijd » (n° du 12 avril) : « Le coup monté oontr* le chanoine Lorucin, secrétaire de d'archevêché de Ma!ine6, aboutira sans nul doute à un fiasco. Leis Allemands voient qu'ils risqueraient de se couper s'ils poursuivaient l'affaire. L'œuvre charitable pour les soldats au front a été reconnue tout-à-fai.t inoffensive après l'examen de la correspondance saisie et les Allemands eux-mêmes avouent à l'heure présente que S. E. le Cardinal n'avait rien à voir dans l'expédition secrète des lettres. Le gouvernement allemand n'a rien pu répondre à la protestation faite par le Cardinal à ce sujet et Berlin n'a pas osé procédr-r ù l'emprisonnement à long terme du chanoine Loncin » C'est pourtant oette arrestation du chanoine Loncin que la presse allemande avait, invoquée pour accuser le cardinal Mercier d'un complot contre l'Allemagne ! Peut-on espérer que la 11 Koelnische Volkszeitung >1 el ses émules avoueront l'écroulement do; machinations de la police du général von Bissing 7 liÊMtliinli! AsiraiilinÉ Trébizo-nde pris, Verd'un imprenable, une gi-ande rumeur de prochains assauts sur tous les fronts des Alliés, c'est là plus qu'il n'en faut pour faire naître chez l'ennemi autant de doute et d'inquiétude que d'espoir chez nous. Rian des fautes furent commises sur le théâtre oriental de la guerre. L'obstination d'ans l'attaque de Gailipoli ne fut point la plus grande ; ce qui fut la faute capitale, ce fut de n'avoir point tiré parti de la victoire serbe : u®e offensive en masse sur le Danube aux jours propices de 1915, une menace en direction de Vienne eût eu des conséquences politiques et militaires incalculables. Mais les fautes se réparent. L'occupation de Salonique a été le premier ict» réparateur ; la victoire russe en Arménie est le deuxième acte. On comprend maintenant pourquoi le grand-duc Nicolas abandonna son commandement lorsque la retraite russe fut enfin arrêtée et pourquoi il partit pour le Caucase. Son activité allait trouver sur un autre champ d'opérations un emploi plus utile "Uo sur le front russe principal où une longue période de recueillement allait s'ouvrir. L'opération en Arménie fut menée d'énergique et maîtresse façon : Attaque par Je centre sur Erzeroum, suivie d'attaques pat les ailes, sur Bitlis et Mouch, à l'aile gauche, sur Trébizonde à l'aile droite. En trois mois, la victoire a couronné partout l'effort russe. De quoi demain sera-t-il fait ? Marche su£ le littoral en direction de Sinope, puis d"Hé-raclée entre la mer Noire et la chaîne des Monts Pontiqiues ? Marche vers le sud en direction d'Ei'zingan, de Ka.rp.ut, voire d'Alexandrette pour occuper toute l'Arménie et le Taurus et couper l'Empire turc en doux, du Pont-Euxin à la. Méditerranée ? 0>j les deux marches auront-elles lieu simultanément ? On ne le saurait dire, car l'était-major russe garde soin secret. Mais, quoi qu'il déeidte, on peut plus que jamais lui faire confiance après les gages ae'science, de méthode et de valeur qu'il vient de don/ ner. Paul CROKAERT. «M Trébizonde ))Olt LE GRAND PORT DE L'ARMENIE Trébizonde, le grand port de l'Arménie turque, est bàlie sur une colline appelée Bos-Tépé. La ville est entourée dé montagnes, les unes plus hautes que les autres, faisant partie de la chaîne des Pontiejues. L'ancien « Trapezus », qui est aujourd'hui le quartier turc, conserve encore ses fortifications primitives. Les murs des Commines, hauts, en certains endroits, d'une trentaine de mètres, des vieux châteaux, datant des jours lointains de Miihridate, les ponts superbes do Tabak-Hané et de Zajios, la vieille église de Sainte-Sophie, transformée en mosquée lors de la conquête turque, tout c&a donne à Trébizonde l'aspect d une ville historique et vraiment orientale. Sa population est d'environ 100.000 habitants. Tel est le désordre de l'administration tureiue qu'on ne peut donner que des chiffras approximatifs, line route stratégique très importante, reliant Trébizonde à Erzeroum. a été construite il v a un demi-siècle. Depuis 1911, une compagnie française exécu-! tait les travaux nécessaires en vue de la | construction d'une chaussée pour automobi-i i«o. A la mobilisation, les ingénieuro asal

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume