Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1839 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 15 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 20 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/h41jh3f90x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XX' SIECLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28te® Téléphone i 6£ Belge ABONNEMENTS Fiance 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrë Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays . 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre SOUS LE JOUG ALLEMAND " la gloire île nttre pairie sera immense.,.' line émouvante allocution du premier président de la Cour de cassation à Bruxelles A l'occasion de la ' rentrée annuelle des Cours et Tribunaux, la Cour de Cassation a célébré, en octobre dernier, le 50e anniversaire de magistrature de M. le Premier Président Du Pont, nommé Bubstitut du Procureur du Roi à Neuf-château, le 14 septembre 1867. M. le Procureur général Teflinden et le président Van Iseghem ayant en termes élevés félicité le distingué magistrat, M. Du Pont les a remerciés dans un discours dont on ne lira pas sans émotion cet extrait : « Il était une perspective qu'on fond des Ardcnnes en 1867,, le jeune substitut ne pouvait nécessairement entrevoir ; celle de célébrer son cinquantenaire de magistrature. Celte éventualité se réalise liélas ! et ici mon « hélas » part du plus profond de mon âme car ce sont les malheurs de mon pays qui en ont permis la réalisation ; l'invasion de notre chère Belgique, les tristes évér nements qui en furent en en sont encore la suite ont imposé à la magistrature nationale le devoir patriotique de rester debout, ses membres ne pouvant abandonner au détriment de leurs concitoyens les fonctions leur confiées par le pouvoir légal. Fils, neveu, père d'officiers, j'ai obéi à cette consigne et voilà comment je suis encore au milieu de vous 1 Maintenez, mes chers collègues, avec votre ferme et courageuse attitude, votre confiance entière ! La nation Belge retrouvera iriTarie sa liberté'pour laquelle, depuis plus de trois ans, elle combat avec tant de virilité ; la gloire de notre chère Patrie sera d'autant plus immense que son sacrifice a été phis grand, plus douloureux, plus long ! Jamais l'existence de la Belgique et le trône de son grand monarque le valeureux Roi Albert n'auront été plus solidement assurés ! Se joignant au vœu amicalement formulé par M. le Procureur Général, votre Premier Président espère être bientôt en droit de considérer sa tâche comme totalement accomplie et vos voix unanimes appelleront alors à la tête de la Cour de Cassation notre Premier Président Van Iseghem et notre cher collègue doyen Holvoet, — deux 'magistrats dont l'élévation sera saluée avee enthousiasme par te monde judiciaire. Avant de terminer, je désire, mes chers collègues, vous faire des maintenant une confidence puisque nous sommes dans l'intimité : ma première pensée, aussitôt qu'il m'aura été possible de remettre, conformément à notre législation, ma démission entre les mains du gouvernement belge, sera de détruire un écrit que j'ai tracé fin de 1914 et qui est ainsi concu : « SI JE VIENS A MOURIR AVANT LA FIN DE LA DOMINATION ETRANGERE, JE VEUX ETRE ENSEVLI DANS L'ETOFFE TRICOLORE QUI, AUX JOURS DE FETES NATIONALES, FLOTTAIT A LA FAÇADE DE MON HABITATION. » Mais cette dernière volonté ne devra pas s'exécuter, j'en ai le ferme espoir ! Quel bonheur, Vra contraire, pour le vieux magistrat de pouvoir, en un jour prochain, témoigner d'assez de vitalité encore pour que, d'une main que la joie seule fera trembler, il fasse apparaître et fixe lui-même au balcon de sa demeure le drapeau belge, tout en saluant de ce que l'émotion lui laissera de voix, le retour de son Roi, de la Reine et de la Famille royale ! Ce bonheur fera dé• !border ses larmes ! Celles que vous constatez aujourd'hui trouvent leur source non seulement dans l'espoir du patiiotp mais aussi, mes très chers .collègues de la Cour et du Parquet, daiis la reconnaissance du jubilaire. » . Telles furent les paroles prononcées .par le vénéré magistrat dans ce temple de la Justice où campent encore les Boches... Il exprimait ainsi, suivant le mot du Times, que nous citions l'autre jour, les sentiments de la Belgique depuis le Cardinal Mercier jusqu'au plus modeste des ouvriers. Les membres de la Cour de Cassation ont été profondément émus, nous écrit-on de là-bas, des paroles de leur chef. Nous nous associons h leur émotion et nous nous inclinons bien bas devant l'admirable patriotisme qui, après trois ans d'oppression et de souffrances, garde les Belges opprimés dignes de leurs héros de l'Yser, L'Angleterre et la guerre sous-marine La situation reste grave, mais elle s'améliore déclare sir Eric Ceddes Sir Eric Geddes a parlé jeudi à la Chambre des Communes de la guerre sous-marine. Avec la loyauté et la sincérité britannique, le premier lord de l'Amirauté a déclaré que malgré l'efficacité toujours crois- 1 santé de la lutte contre les pirates, et malgré l'activité fébrile des chantiers de constructions navales en Grande-Bretagne, « lo menace sous-marine, dans son opinion, est arrêtée mais n'est pas encore maîtrisée •>. Sir Eric Geddes résume la situation dans les deux constatations suivantes : « Les Allemands construisent des sous-marins plus vite qu'on ne les détruit. Les Allemands coulent les navires anglais plus vite qu'ils ne sont remplacés, ». Il faut donc, d'après le ministre anglais, activer les constructions et. surtout effee-tuer rapidement la réparation de3 navires atteints par la torpille allemande. De sérieux progrès ont. été fait depuis juin dernier, date à partir de laquelle la réparation des navires a été soumise à un contrôle officiel centralisé. C'est ainsi que ie-[juis juin 1917 il n'y a eu, de tous les navires torpillés dans les eaux territoriales, que trois navires dont le sauvetage ait été abandonné et qu'un seul navire qu'on ait décidé de ne pas réparer, quant à présent du moins. La construction navale a été en 1917 de 18 p. c. plus élevée que dans toute année antérieure. On a essayé la construction des bateaux en ciment; déjà des chalands de 1,000 tonnes ainsi bâtis sont en service. Les essais se poursuivent. L'Amirauté vient d'autoriser 1 installation de quarante-cinq cales nouvelles pour bâtiments en fer. Néanmoins la construction ne remplace pas encore les pertes. Sir Eric Geddes constate enfin que les pertes de la marine marchande diminuent régulièrement tandis qu'augmente régulièrement aussi la destruction des sous-marins ennemis. La situation reste cependant grave. L'Angleterre doit faire tous les efforts possibles pour construire des navires. * * * La presse anglaise commente le discours , du j.H'fiink'i' lord de l'Amirauté. Le « Daily News » se montre .satisfait rte : la sincérité de l'orateur, et réclame la misa : en chantier de nouveaux bateaux. Lei« Times » écrit : Les laits signalés par sir Eric Ceddes, au sujet, de la rapidité avec laquelle les Allemands construisent des sous-marins sont ex poses simplement, mais ils sont plus con, vaineants que des montagnes de chiffres. La ■ menace est réelle, son importance' s'accroît, nais elle peut être et elle sera annihilée si nous nous unissons tous contre elle. 1 On voit que -les Anglais regardent en face ! et avec unie froide détermination la me- ■ nace allemande. Il y va de la suprématie ' maritime de la Grande-Breta^ne et on peut 1 compter que notre grande alliée fera tout pour la maintenir. AA$»A A A AA&A&A&^mtÇ» &.AJ~£*AA&AAAAAAA Lire en deuxième page : LA PETITE MEIIIÉRE DE ROLLÉ ! Nouvelle inédite par LUC FLOSTOY ! ïïWtïTmTm'i'TVV'i'TtTVTfTÏTT ' AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. 1 Action d'artillerie violente dans la ré- . g ion de Maisons-de-Champagne. ] A l'est."de ta Suippe et ewAlsace, au sud- , ouest de Cerny, nous avons réussi des coups de main sur les tranchées de l'en- , nemi. . Rien à signaler sur le reste du front. | 23 heures. Activité moyenne de l'artillerie sans ' action d'infanterie. 1 î 1 11 " ■ -WMV" ■ AU FRONT BRITANNIQUE < ( Après-midi. ( t Le combat à la grenade signalé hier à \ l'est de Bullecourt nous a permis d'améliorer légèrement notre position sur ce. ■ point. A la suite d'un coup de main ennemi sur , un de nos postes la nuit dernière au sud , de Prouville, quelques-uns de nos hommes , ont disparu. ' Aucun événement important à signaler ' sur le reste du front. Soir. Ce matin, au sud-est du Bois du Poly- ' gone, une opération de détail a été exécu- ' tée par les Allemands qui ont attaqué au lever du jour nos positions aux abords du 1 Château de Polderhoocque. L'ennemi a été • rejeté partout, sauf en un seul point où il 1 a réussi à pénétrer dans nos tranchées de ' première ligne sur î(?i front d'environ 1 deux cent cinquante mètres. L'artillerie 1 ennemie a. montré une grande activité cet ■ après-midi à l'est de Bullecourt. Toute la journée les deux artilleries ont ( été extrêmement actives entre la vallée de la Scarpe et Gavrelle. 1 Rien d'important à signaler le 13 décembre en ce qui concerne les deux aviations en dehors d'un appareil allemand abattu par notre infanterie. r, - " " » i LA VIE MILITAIRE ie trouve aujourd'hui en deuxième oaçe, — On envisage en Espagne le départ possible du ministre de l'intérieur, M. Balia-nionde, qui n'avait accepte ce portefeuille «uà, titre jwavteotrfc. EN RUSSIE MAXIM ALI STE L'Ukraine se joint aux cosaques pour tenter la résistance . .AiSI LA CONSTITUANTE EST EPUREE PAR LENINE Les maximalistes rencontrent de- graves difficultés, que les dépêches d'agencé et que la presse alliée enregistrent avec satisfaction. Néanmoins il né faudrait pas croire qu'ils n'obtiennent pas aussi des succès. Sans doute, dans la Russie méridionale, les cosaques de Korniloff et de Kaledine sont maîtres de la région du Don. Sans doute encore, à Rétrograde, la Constituante est-elle en majorité hostile aux partisans de Lenine. Mais les régions où l'opposition aux maximalistes rencontre le plus de sympathie sont toutes Ken éloignées de la capitale et l'histoire nous montre que presque toujours c'est aux heures de révolution la capitale qui vainquit le plat pays. Quàpt à la Constituante, Lenine l'épure de l'opposition des Cadets. Se consolide-ra-t-il ainsi contre la réaction ? En France la Convention de 93 ne s'ampuita-t-elle pas elle-même de tout le parti girondin ? Lenine ne serait pas le premier poiitique qui affermirait son autorité par ! a brutalité et le mépris de toute légalité. Bismarck lui-même n'a pas eu d'autres débuts.Ne nous faisons donc aucune illusion. Lee alliés n'ont plus rien à attendre de la Russie en fait d'aide militaire, quoi qui] arrive. Mais les réels embarras que les Bolcheviks rencontrent peuvent, les empêcher de porter cette aide, directe ou indirecte, à l'Allemagne. C'est à cela que les Alliés doivent travailler en plein _ accord et en liaison avec ceux qui, en Russie, veulent le rétablissement et le respect des traités. PERCY. P. g. _ Bielgirod, dio-nt on parle beaucoup depuis la victoire de Korniloff, ot une ville de 25.000 habitants sur le Donetz, à 450 kilomètres de la mer Noue, sur 1« chemin de- fer .Moscou-Sébosiopol. Kliar kovv est un port sur la mer Noire et lenv bouchure du Don, en plein pays co«aquo, Elle compte 150.000 habitants. LES BATAILLES DANS LE SUD Petrograde, 13 décembre. Le commisaire de la flotte de la mer Noire a demandé l'envoi immédiat, par voies de terre et d'eau, de tous les détachements de marins de la mer Noire, avec autant de mitrailleuses qu'il est possible. Le commissaire ajoute que les aspirants officiers ont attaqué Rostow avec des autos blindés. LES COSAQUES S'APPROCHENT DE MOHILEF Petrograde, 13 décembre. La guerre civile sévit dans toute la Rus* sie méridionale. La bataille continue à Karkhoff entre les maximalistes et les cosaques de Kalédine. Le gouvernement de Lénine a reçu, iit-on, un rapport lui annonçant que les cosaques se rapprochent du quartier général de Mohjlef. — (Radio.) LA TERREUR MAXÏMALISTE Londres, 14 décembre. On mande de^Petograde à l'Agence Reu-ter à la date du 13 : Aucun membre de la Constituante n'est admis au Palais de Tauride sans une autorisation signée des commissaires maximalistes.Les comités régiment aires organisent dos meetings de soldats pour discuter l'attitude de la garnison de Petrograde à l'égard de la Constituante. Les gardes rouges ont perquisitionné dans les bureaux du comité central lu parti cadet, ainsi que dans les appartements du leader socialiste révolutionnaire Tchernoff. D'après le « Den », une collision s'est produite entre divers groupes de soldats et des coups de feu ont été tirés lorsque le député de la Constituante Kuttor a été arrêté. Bien que blessé aux jambes, Kuttep fut emmené à l'institut Smolny. Les maximalistes concentrent huit mille soldats de toutes armes dans les casernes qui environnent le Palais de Tauride. qui est lui-même occupé par une compagnie de réservo du régiment Li'tovsky, une compagnie de fusiliers lettons, des groupes de marins de 'a flotte de la Baltique, une compagnie d'artilleurs avec six mitrailleuses et un canon léger. A la suite d'un décret des maximalistes, les journaux socialistes ne publient aucune annonce. Le Soviet de Moscou a supprimé le grand quotidien « Rousskoié Slovo » pour avoir annoncé le bruit qui courait que la prise du quartier général de Mohilef par Kry-lenko avait été exécutée à la demande de mat-major allemand. Des soldats en armes occupent les bureaux du « Rousskoié Slovo ». Les presses et les réserves de papier ont été confisquées pour les besoins du Sovi.ît. L'ALLEMAND REGNE A PETROGRADE Petrograde, 12. décembre. Mes visites au Smolny m'ont laissé une pénible impression. Il y foiïrmille une foule houleuse, peuplée d'étranges personnages parmi lesquels les habitants de la Sprée et entre autres Fursteubarg ,Ganitszky, Ra-dek Jhéros fameux de Stockholm. A Smolny, les appartements de Lénine et de Trotsky sont gardés par un triple cordon de matelots de la garde rouge. Les deux hommes sont invisibles; on * ne peut les approcher, car ils craignent un attentat ■.contre leur existence. Dans les rues de Petrograde, on entend ,1a langue allemande; on rencontre des /soldats allemands en uni for m y à côté des soldats russes ivres-morts. Des hommes à l'accent étranger incitent la foule à des violences, contre les intellectuels, contre la bourgeoisie, contre les Alliés. Lo, vénéré socialiste Potressof me déclare : « Les actes de Lénine n'ont rien 'de commun avec la révolution sociale,ma,îs • ils concordent parfaitement avec les -les-.seins de l'impérialisme .allemand. L'histoire ne connaît pas d'exemple d'une trahison aussi formidable. — (Intransigeant.) LA CONSTITUANTE SE REUNIT, SI... Petrograde, 13 décembre. D'après un. décret de Lénine, les séances plénièreis de l'Assemblée constituante commenceront demain... si 400 membres sont présents, ce qui paraît douteux. Hier, le comité révolutionnaire militaire a consigné la troupe dans les casernes pour la'première fois depuis la révolution. Les soldats ont protesté. L'ATTITUDE DE L'UKRAINE Petrograde, 13 décembre. Les troupes ukrainiennes ont décidé qu'elles soutiendraient la Constituante,les armes à la main, si elle était dissoute par les anaximalistes. Dans ce cas, les Ukrainiens proposent de transférer la Constituante à Kieff. On sait que les cheminots, les employés des postes et télégraphes s'opposeront auisi à la dissolution de la Constituante. LES TROUPES CHINOISES A KHARBINE Tientsin, 14 décembre. • On apprend ici officiélément qute des troubles graves » . sont, pr Kluits à Khar-bine (Mandchourie) entre les extrémistes pro-germains et les nationaux alliés. Les autorités chinoises oint télégraphié d'urgence à Kirin pour demander l'envoi de renforts. Ces renforts £• r déjà arrivés à Khar-bine. — (Radio.) WVWl Un nouveau Verdun en perspective Les Allemands préparent-ils une offensive \ioiente contre la France ? Il est de toute évidence que l'opinion publique allemande" réclame une action énergique sur le front occidental. Le discours du ministre autrichien comte Czernin a fait prévoir cette offensive. Dans la « Deutscne Tageszeitung », le major Moraht écrit : Dans le cours de cette guerre, chaque fois uu© le haut commandement allemand ou bien l-Undenburg a promis à nos alliés à Vienne ou à Budapest, le secours de nos armées contre la Russie, de grandes forces ont été rapidement rassemblées. Nous n'avons vraj-iij'L-nt pas besoin de douter que cette fois-ci encore les actes suivront les paroles. Le critique militaire major Franz Cari F.nders écrit dans les « Dernières Nouvelles de Munich » : Si le commandement anglais considèrfe que les négociations sur le front oriental peuvent de nouveau déplacer à notre avantage des forces puissantes, il pourra pressentir dans la contre-attaque de Cambrai I indice caractéristique d'une nouvelle époque de la guerre (souligné dans le texte allemand). S'il réfléchit de sang-froid, il devra envisager l'avenir avec les pires soucis, car l'expérience die la guerre aura pu lui apprendre que le commandement .allemand reste sur la défensive seulement quand il veuit épargner ses forces. Le général von Ardenne annonce ariss» dans le « Berlincr Tageblatt » une nouvelle offensive de grand style sur le front occidental, avec le concours des troupes autrichiennes attendues en Belgique et"ei> France. De son côté, le colonel Repington étudie dans le « Times » la question des effectifs dont pourrait éventuellement disposer l'é-tat-major allemand. Il constate que depuis la révolution russe, Hindenburg a dû tirer du front oriental tous les hommes de 19 à 35 ans, et que ces éléments — les 'meilleurs donc — ont fondu au cours des opé-r-ations en France depuis avril 1917. Il reste seulement les troupes autrichiennes» Le distingué critique militaire' Conclut à la possibilité pour les Empires centraux «l'a, mener un demi-million do combattants frais sur notre front, ainsi que defe canons et des avions. Il y a donc lieu d'envisager sérieusement la menace, , WWW-; — . COMMUNIQUÉ DE L'ARMÉE D'ORIENT Journée calme dans la partie orientale du front. < Dans la boucle de la Cerna et sur la rive droite de cette rivière, l'ennemi, après avoir bombardé l'ensemble de nos positions, a exéeuté plusieurs attaques locales poussées, en certains points, jusqu'au corps-thcorps, et qui ont échoué~ L'Emeute el le Saint-Siège M. Sonnino dément l'existence d'un accord secret contre le Pape Piome, 14 décembre. Le gouvernement a été interrogé par le député catholique Longinetti dans le but de savoir si le fait que' la Censure ait permis la publication de la clause de l'accord secret signé entre l'Italie et les Alliés (laquelle semble exclure a priori toute intervention possible du Saint-Siège en faveur de la paix) doive signifier que cette clause est authentique, et que le gouvernement italièn persiste dans son attitude. A cette question, M. Sonnino, ministre des Affaires étrangères, a fait, par écrit, la réponse suivante : Dans l'accord signé entre l'Italie et ses alliés il n'existe pas de clause {qui, suivant les agences télégraphiques, aurait été publiée à Petrograde) affirmant que la France, l'Angleterre et la Russie soutiendront l'opposition de l'Italie à l'admission de toute démarche diplomatique de la part des représentants du Saint-Siège tendant à la conclusion de la paix et à la 'solution des questions relatives à la guerre: ■ ' IWU\ '■ 1 « Les poursuites contre M.Caillaux M. Clemenceau est entendu par la commission La Commission cles Onze chargée de l'examen de la demande de suspension de l immunité parlementaire de MM. Caillaux et Loustalot, s'est réunie hier matin. Elle a entendu le président du Conseil, accompagné de M. Ignace, sous-secrétairs d'Etat à la justice militaire. A l'issue de la réunion, la note suivante a été "communiquée : Dès le début de son audition par la Commission cles poursuites, M. Clemenceau a annoncé que M. Ignace allait remettre a celle-ci quelques-mies des pièces du dossier du ministère des. affaires étrangères. « Nous apportons toutes les pièces qui sont notre propriété. ià-t-il dit en substance ; niais nous n'avons pas le droit de communiquer des pièces qui sont, la propriété de gouverne rr.ents étrangers. Il nous faut l'autorisation des puissances étrangères et cette autorisation ne peut être demandée que dans le cas de l'ouverture dl'une instruction. » M. Ignace a alors donné lecture de ces pièces. Après quoi, il a expliqué que Si les articles du Code visés dans le réquisitoire ccncernaient à la fois l'intelligence avec 1 ennemi et l'attentat contre la sûreté de l'Etat, c'est qu'il y avait, dans le dossier deux ordres de faits distincts : les affaires Alme-rsyda, Bolo-Cavallini et les manœuvres relevées par cles services diplomatiques à la charge de Caillaux en Italie. Toutes les portes de l'instruction seront ouvertes. L'instruction dira de quelle juridic tion relèvent les faits judiciairement établis. Un membre de la Commission ayant dit que le gouvernement ne lui fournissait pas des pièces suffisantes, AI. Clemenceau a rappelé que la Chambre avait renvoyé M. Malvy de-\ arit la Haute-Cour avec une feuille de papier blanc et il a fait observer que le gouvernement \enait, dans la circonstance. d,e verser un assez grand nombre d,e feuilles imprimées. Trois' des- plus notables interlocuteurs de M Caillaux étaient, l'un mort, en prison, les deux autres en prison sous les accusations les plus graves. . . Tout autre citoyen, en pareil cas, eût de]a été appelé devant le juge d'instruction. Lo fait est que, dans l'affaire die M. Caillaux, comme dans celle de M. Malvy le pays veut savoir la vérité dans sa pleine lumière et ce résultat ne peut être obenu par l'action de la justice. Nous demandons la même justice, a dit le président du Conseil,, pour tous les citoyens. ( MM. CAILLAUX ET LOUSTALOT ONT ETE ENTENDUS AUSSI Dans sa séance de l'après-midi, la commission des poursuites a entendu MM. Caillaux et Loustalot. M. Caillairx s'est expliqué sur îa partie du réquisitoire qui vise ses relations avec Bolo et le « Bonnet Bouge ». Une nouvelle séance de la commission doit .avoir lieu aujourd'hui matin, à 10 heures, au cours de laquelle l'ancien président du Conseil s'expliquera sur la partie du réquisitoire concernant son voyage en Italie. ' 1 - "WVWV--" "■ ■* L'Italie et l'abaissement du change UN DECRET DONNE LE MONOPOLE DES OPERATIONS FINANCIERES A UN OFFICE NATIONAL DE CHANCE Rome, Il décembre. Le « Journal officiel » italien puhiie un décret instituant un « Office national du Change » en Italie. Cet organisme se substituera aux banques pour toutes les opérations impliquant, l'échange de valeurs quelconques, avec l'étranger. Il aura ainsi le monopole pour, acquérir en Italie les traites sur l'étranger, les billets de banque étrangers ainsi que poi/r réaliser hors d'Italie les titres et leurs edupons. Quiconque aura un payement à faire hors des frontières du royaume devra s'adresser à l'office en question, qui n'accordera 1',autorisation que pour les payements dûment justifiés. 1 AVWtv. — I.a censure allemande a interdit la publication de la déclaration récente de M. Bal-four à la Chambre dos Communes, sur la réponse des Alliés aiix suggestions die paix. — Le Brésil vient de céder à ia France dix des navires j0'),<?Tï.an4$ &ai.sj.s dans se? ports. Encore une manœuvre de paix La Belgique indépendante.. mais sans forteresse ni armée Genève, 14 décembre.' Suivant des informations qui ne man* Quent pas de vraisemblance, l'offensive austro-allemande contre l'Italie viserai# actuellement un but politique. L'ennemî chercherait à élargir ses gages'en Vénétia — et autant que possible à en accroître la> valeur par l'occupation de Venise — avea l'idée d'utiliser ensuite ce gage pour obtenir certains avantages. Il proposerait aux alliés de restituer la Vénétie à l'Italie, en échange de tous les territoires qui ont été conquis sur l'empire ottoman, y compris la Tripolitaine. Ce serait pour cette raison que des détachements turcs figurent parmi les troupes qui ont envahi l'Italie., Il se peut que la diplomatie austro-aile» mande ait l'intention d'offrir prochaine» ment une combinaison de ce genre aux Alliés, par exempte en prenant pour prétexte la démarche du gouvernement bol-cheyiki, qui « sommera » l'Allemagne de faire connaître ses conditions de paix. Les puissances centrales, en ce cas, indiqueraient aussi leurs conditions suri d'autres points : 1. libération du nord çla la France et de la Belgique en échange da la restitution des colonies allemandes [la Belgique perdrait le droit d'avoir des forteresses et une armée, le commerce aile-mand aurait un accès privilégie au port d'Anvers, etc...); 2. annexion de la Serbie! orientale, de la Macédoine serbe et de la' Dobroudja par la Bulgarie, etc... A Vienne, on semble compter sur. le suc-! cès d'une pareille manœuvre ; ainsi s'expliquerait une allusion récente de la1 Wiener Allgcmeine Zeitung à 1' « offensive pacifiste ?> des puissances centrales. Par contra,, il set probnlile. Que la»-vâiULta-bles dirigeants de l'Allemagne escomptent des prolits encore bien plus considérables et qu'ils envisagent simplement -oes « offres « éventuelles comme un moyen de di< viser les alliés. •1 • " 1 ■ 1 W/VVV\- ■ > LA REVOLUTION PORTUGAISE LE PRESIDENT MACHADO DESTITUÉ Lisbonne. 12 décembre. (Retardée en transmission) La destitution du président de la Répu» blique a été décrétée. Les séparations dans les services respectifs des fonctionnaires civils et militaire^ ont été annulées. 1WVW ——.. m Des élections générales auront lien en Espagne Madrid, 13 décembre. Le gouvernement a accepté de dissoudra les Chambres et de procéder à des élections générales. La loi accordant une- amnistie générais aux délits politiques sera déposée ensuite devant le Parlement. * -vvwvy. i «r XL JERUSALKM Où le Christ mourut... Lse Calvaire et le Saint-Sépulcre dans une même basilique Malgré les émerveillements d'une route dont les étapes s'appellent le Sinaï, Gaza et Jaffa, Jérusalem aura réservé à ses nouveaux conquérants bien -des surprises. Pas de ville au mondie dont le nom soit) aussi universellement connu, pas de ville non plus dont la véritable image nous soit moins familière. Combien de chrétiens se font une idée exacte de l'état actuel des» Lieux Saints que leur rendent chers tant de grands souvenirs ? Venant d'IIé'bron, les soldats du général Allenhy auront pénétré dan» la Ville Sainte par cette porte de Joifa que double la brèche sacrilège ouverte en 1898 pour l'entrée tintamarresque: du Kaiser. Ils auront eu aussitôt devant eux la Tour de David encastrée dans la citadelle tunjua oi'i. avant d'être germanisée, la puissance? militaire du sultan no se manifestait que par la présence d'une sentinelle, affalée pieds-nus dans une guérite sordide. Puis, par un dédiale de ruelles aux mafff ches glissantes et aux voûtes obscures, nos alliés auront gagné le cœur de la vieille cité. Tout, à coup un large tiarvis ; dans le fond, un double portail romani fleuri de sculptures, une haie iniunée, l'autre fermée par une vieille et lourde porte de bois. C'est la. Sans avoir deviné la. large coupole qui domine le panorama de la ville sainte, les guerriers britannique?; foulant la pierre tombale d'un de leurs compatriotes, le chevalier d'Auibigny, 8« seront trouvés au seuil de la basilique qui depuis jes croisées recouvre à. la fois et le calvaire et le tombeau où le corps dut. QUATRIEME1 'ANNEE/ ^ 'N# 2048 ïi© NttMïèPO îl O tyeiltïïnes? SAMEDI 1?> DECEMBRE Î917; . , — ■ , ïr**"—MU, Il r " — --i-j- . - - II'.)' 'I- ^ ^ »! , rfe. Il ■ ^ —: : ' ~ w

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume