Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 02 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kk94747x5z/
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22' ANNEE. — Série nouvelle. N° 510 Le numéro ! 10 Centimes (5 CENTIMES AU FBONT) Dimanche 2 Avril i9U rédaction & administration ffttr rus it la BoarsB — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n' 14,05 DirgstsB? : FERMD 'ÎHJRAÎ Tentes les communications concernait la rédaction doivent être adressées 9$mtrue de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICE: £15 Panton Street LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Francs 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlmastr® Angleterre.... 2ah.8d. par mois. » .... 7sh.Qd. par trlmeatra Autres pays.. 3 fr. » par mois. » • 9 fr, » par trlmostr» PUBLICITÉ 5'arfresser à t'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' pages Ofr. 40 la ligne Petites annonces** page: Ofr.SO'aflgn© Les petites annonces sont également reçues à la Société Européeno de Publicité, ro, rue delà Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre I ferre barbare, paix romaine ® • »Otc Soameat les Allemands font la guerre : LOUVAIN, VERDUN Sonoeat les Français faisaient la guerre : LOUVAIN (1748), ANVERS (1832) /VNA/> Un journal de New-York, 1 « E venin g Ban », annonce qae les Allemands nayant «lus le moindre espoir de prendre Verdun ont résolu de faire de la ville un monceau de ruines et d'infliger de terribles pertes eux civils sans avantages militaires pour •les destriWeurs. . . , _ Le- journal américain ajoute : « Les ressources et les espoirs allemands ont diminué, mais l'esprit de férocité qui s'est manifesté à Aersçhot, Louvain, Ypres et Reims est resté ardent. Ils veulent évidemment détruire Verdun à fond. » . Déjà Verdun a été terriblement masltrait-par les obus incendiaires. L'infortune de cette cité est aussi grande que son h-éroïs me. Tout cela c'est la manière germanise oui se moque de l'humanité comme elle se moque du droit des gens. Les écrits d Hugues Cornets van Groot, naguère encort tant vantés par les pédants en Allemagne le lent et pénible progrès des mœurs ai guerre, les conventions internationales le; ©lus solennelles, qu'est-ce donc que tou cela au regard des «passions* de la « furoi leutonicus » ! Wallenstein seul savait iair< la guerre ; le farouche oondottière l'avai apprise, cete façon de guerroyer, dÂttik et de Timour-1 e-Boîteux. Or,Wallenstein es dieu et von Molke hier et von Falkenliayn aujourd'hui est son prophète. On rougit, on frémit, — si l'on sait e-ncor rougir -et frémir, — en songeant au sac d1 Louvain et au bombardement sauvage e inutile de tant de villes. On rougit surtou lorsqu'on se souvient qu%ux 6ièc.les passés dont on était convenu cependant de consi <iérer tes habitudes de guerre comme rude et brutales, les généraux avaient d'autre façons de traiter les villes et les population' pacifiques. # _ Dans son beau livre sur l'Université d Louvain, Le iprofesseur Paul de Lannoy ra.f pelle comment, en une circonstance vra ment tragique, se comporta à l'égard de 1 cité universitaire 'Maurice de Saxe, qii (pourtant ne .passait point pour considérer l guerre comme une idylle pastorale. En 174-6, quelques mois après sa grand victoire de Fontenoy, le maréchal de Sax s'en vint mettre le siège devant Louvain c il envoya, au nom du Roi Louis XV so maître, des parlementaires pour traiter d la reddition de la place. Pair une fatalité il. concevable, ces .parlementaires (furent mi à mort par les -postes avancés de la garn son autrichienne. Justement irrité de cett violation du droit des gens, le imarécLc donna l'ordre de punir la ville en la livrar au sac et à l'incendie. Sous cette terribl menace, la terreur se répandit dans la cit-Le magistrat communal et les dames de 1 plus ha ite société s'interposèrent en vai pour faire fléchir le courroux du maréchal. A son tour, l'un des professeurs les plu illustres de 1' « Aima Mater », Réga, se pi^ s en ta devant Maurice de Saxe ; il le suppli d'épargner le sang innocent et de préserve du feu une cité dont les trésors scientifique et artistiques constituaient des biens prt cieux dn patrimoine commun de l'human té. Le -maréchal fit fléchir sa légitime colêr devant les devoirs impérieux de la civiliso tion et ordonna d'épargner la ville. Loin d consever rancune de ce fâcheux inciden-conserver rancune de ce fâcheux incident ans, confirma l'Université dans la jouis «r.noe Je tous ses privilèges. Plus près de nous, en Belgique toujours ta guerre offrit un spectacle aussi édifiant En 1832, sur le point de passer à l'attaqu de la citadelle d'Anvers,le maréchal Gérard commandant en chef de l'Armée française adressa au général hollandais Chassé, com mandant la citadelle, une sommation dan ■laquelle on lisait : « 30 novembre 1832, » Les opérations du 6ie^ seront diii »> gées sur les fronts extérieur de la citu î> obiie, et quoique la laiblesse de la fortili » cation du côte de la vilie, et le couvert de » maisons m offrent des avantagée pou u l'attaque, je n'en proiitarai pas ; je sui »> donc en droit d'espérer, conf'oimémen » aux [ois de la guerre et aux usages cous )> tamment obserws, que vous \ou? abs » tiendrez de toute espèce d'hostilités con » tie la ville. J'en fais occuper une parti » dans le seuil but de prévenir ce qui pour » rait l'exposer aux feux de votre artillerie » un bombardement serait un aete de bai » barie inutile et une calamité pour le com j> merce de toutes les nations. » Si, malgré ces considérations vous tire »> sur la ville, la France et 1 Ang.leterr » exigeront des indemnités équivalente » aux dommages causés par le feu de 1 » citadelle et des forts, ainsi que par celv » des bâtiments de guerre. Il vous est irr » possible de ne ipas prévoir vous-mêm » que dans ce cas vous seriez personnel!? »> ment responsable de la violation d un » coutume respectée par tous les peuple » civilisés, et des malheurs qui en seraien u la suit'* » Voua ie passe. Que dire après cela du présent tel qu nous l'a fait la Kultur ? Le procès de la « Kultur » est instruit e jujgé. La » Kultur » est au ban de la civil Edition. Béste à savoir comment sera payé la condamnation, comment les cendres et 1 sang de Louvain, de Verdun et des autre villes martyres seront effaces. L' « Evening Sun », de New-York, su£ gène le «mode de paiement que voici « Quand la guerre sera terminée, dit-il, sera peut-être impossible de faire payer un indem nité par l'Allemagne appauvrie,mai ne sera-t-il pas possible de la contraindre fournir un demi-million ou un mil]j0. d'hommes pour reconstruire ce qu'elle aura s maiieieusement détruit ? » Va pour ce mo- J de de paiement, mais il ne doit point ex- B dure les autres. A guerre barbare, paix romaine. Paul CROKAERT. L'anniversaire du Roi à Sainte-Adresse a l'occasion du 42e aniversaire de la nais- ' sance du Roi, la cérémonie du salut au drapeau, qui aura lieu le samedi S avril, à 9 h. du matin au ministère de la Guerre, prendra une solennité particulière. Le Roi a fait parvenir au colonel comte de Grunne, commandant la Place belge du Havre, une série de décorations à l'intention des invalides de la guerre. Le lieutenant-général Jungbluth, adjudant-général, chef de la Maison du Roi, : prononcera une allocution en français, le colonel de Grunne en flamand, puis la remise des croix aura lieu. 3 jirepss wtfej internationalistes « pas de conciliabules ni directs, ni indirects » dit m. brunet Nous avons reproduit l'autre jour la déclaration si nette, si précise faite par M. Brunet, député socialiste de Charleroi, au sujet de l'Internationale. Une coquille s'est glissée qui a fait dire à l'honorable député : — Des conciliations avec eux (les Boches) , jamais, ni aujourd'hui, ni demain ! — Ce pluriel me parait crispant, dit M. 1 ' Brunet à un de nos collaborateurs qui l'a rencontré hier. | J'ai parlé de « conciliabules ». Non ni ! ' conciliabules, ni entretiens d'aucune sorte, j ; ni directs, ni indirects, ni par personnes in- , , l.erposées. ni autrement, ni aujourd'hui, ni ! dtemaih, ponctue énergiquemeht l'honorable député. Dont acte et.avec grand plaisir. ; La euerre et !a înoptafitâ infantiie 5 quelques constatations 5 interessantes Un membre de l'Académie de médecine î de Paris, M. le professeur A. Pinard, vient - de publier dans le <i Journal » (n* du 29 - mars,, u,n fort intéressant article sur la i mortalité infantile pendant la guerre. i H on résulte que, grâce aux sages me- * sures d'assistance et d'hygiène prises à Paris, dès le début des hostilités, en faveur r- des mères et des enfants, les douze pre-8 miars mois de la guerre ont été marqués t par des progrès sérieux : 1 a Dans une conférence faite le 25 janvier 1915, résumant les résultats apparents de " l'effort accompli pendant les cinq premiers mois de la lutte, je pouvais avec certitude. I écrit M. Pinard, formuler, d'après ies sta-; tistiques officielles, ces appréciations : ' 1° La mortalité maternelle puerpérale a ' diminué ; 2* Le nombre des enfants nés morts, au lieu d'augmenter, comme on l'a toujours : observé en temps de guerre ou de famine, a diminué ; ; 3» Le nombre des, enfants abandonnés a diminué. t Et je terminais ainsi : r Aux chiffres démontrant que le nombre s des enfants prématurés a diminué et que le poids moyen des enfants au moment de la naissance a augmenté, si j'ajoute que 'e ? nombre des mères allaitant leur enfant na - jamais été aussi considérable, vous com--■ prendrez pourquoi et comment, avec une satisfaction que je ne cherche pas à dissimuler, j'énonce une vérité en disant : Jamais on ne vit à Paris autant d'enfants aussi beaux qu'aujourd'hui, et cela parce que iamais ils n'ont été autant protégés. ^ Après la première année de guerre, j ai = pu montrer, à l'Académie de médecine, 'ivec documents à l'appui, que les résultats constatés .pendant toute l'année venaient - confirmer et affirmer ceux des cinq pre-s iniers mois. , Je concluais par ces mots : « Les résultats q.ue je viens de vous faire connaître, et qui sont fournis pur une véritable exipé-rierice de protection infantile, montrent suffisamment, je pense, la nécessité b d încor-oorer un organisme de protection de 1 en-3 tance dans l'organisation sociale prochaine , de la France. » , t , . . ., M Pina«rd ajoute que pendant le troi6iè-î me 'semestre de la guerre, les constatations ont été moins satisfaisantes, les femmes m-. téressées m'ayant plus (aussi souvent pe-■ours aux moyens de protection qui leur -ont assurés. M. Pinard conclut en réclu-mant diverses mesures renforçant cette as-: sis tance et assurant mieux son efficacité. Nos listes ■ de prisonniers - L'accueil lait par le public & la liste de< r> prisonniers que nous avons publiée naguer a montré qu'elle répondait à un besoin. ? Pour satisfaire au désir qui nous a été ex-s n rimé nous nous sommes vus obliges de t orocéder à un tirage supplémentaire. Ce tirage est naturellement réduit et nous en-aaneons tous ceux qui désirent se procurer cette brochure à nous envoyer sans retard e leur souscription. Bavvelons qu'elle contient, en VINGT- 1 quatre pages de grand format, - igS noms de quelques milliers de militaires ■' beiffes dont les noms sont compris entre e la lettre A et. DE T inclus. s Cette brochure, d'un si grand intérêt pour lev Belges, sera expédiée franco contre l'en-' tsoi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau : du iournal, rue cEe la Bourse, 28 ter. Le Havre. 2 Pour l'Angleterre, les demandes doivent * être adressées à notre Lontlon Office, 21, "i proton Street (Leicester Square) London 3 S. W. Joindre 6 pence. încore aae rois socialiste es faveur des revendications territoriales de la Belgique Jn bel article de M. Louis Piérard dans F "Echo beige " M. Louis Piérard vient de publier dans i [' « Echo Belge » du 24 mars un très bel article dont nous sommes heureux de re- ! Droduire ici la partie essentielle. Tout au dIus, lui demanderons-nous la permssion ■ ie douter que les populations rhénanes soient parmi les plus pangermanistes de 'Allemagne. A part ce détail, nous applau-iissons de grand cœur aux déclarations si patriotiques de notre distingué confrère : En voici la partie capitale : Un remaniement de la carte d'Europe va s'opé-re? à coup sûr à l'issue de cette guerre, qu'elle se termine, comme nous l'espérons par une victoire complète des Alliés ou par un « draw ». Il est impossible qu'un autre Congrès de Vienne ne suive pas un bouleversement aussi formidable, une lutte aussi gigantesque. L'opinion publique a le droit de se préoccuper dès à présent des problèmes qui s'y •' agiteront. Nous ne voulons pas être pris au dépourvu. Si nous voulons une Europe plus harmonieuse, d'où soient éliminées les menaces de conflits, si nous ne voulons pas abandonner à quelques diplomates le soin de régler tes multiples questions dont dépend le salut du. mor 'e, il importe que partout les peuples fassent entendre leur voix. Les Belges qui souffrent, méditent, espèrent, au front, au pays envahi, en exil, n'ont pas manqué d'envisager ce grand problème des agrandissements territoriaux. Nous avons interrogé à ce sujet pas mal de gens qui venaient du pays et nous avons lu des lettres de Bruxelles fort curieuses publiées par des journaux hollandais. Alors?... Il ne sera pas dit qu'à la conférence européenne de demain les ' Belges se laisseront faire, fut-ce par leurs Alliés, laisseront les puissances décider de leur sort, comme en 1815 ou. en 1839. sans môme pouvoir faire entendre leur voix. Ils sont assez grands garçons et ont fait assez bonne figure dans le monde depuis dix-neuf mois pour qu'on tienne compte de leurs vœux. Or, après Louvain, Tamines, Dînant, l'effroyable martyrologe de cent villes ët villages de Flandre et de Wallonie, qu'on ne nous demande point de nous laisser hynotiser par je ne sais quelle conception abstraite du Droit (avec D majuscule) et d'aller partout bêlant : « Nous ne voulons que le droit, que notre pays tel qu'il était avant le \ a^Ot 1914.» Vraiment? line maison où l'on entrera comme dans un moulin, un pays avec trois provinces non défendues, indéfendables — tout ce qui est à l'est et au sud de la Meuse — un pays de la frontière duquel l'ennemi pourrait, avec ses canons à longue portée, bombarder la place de Liège II est une considération qui doit prévaloir avant toute chose aux yeux d'un Belge : il doit vouloir que son pays soit à jamais préservé des horreurs d'une autre invasion. Il est impassible que l'Allemand puisse un jour recommencer impunément son mauvais ooirp. son bond de fauve dans l'inconnu, par dessus nos campaign^s et. nos villes livrées sans défange à sa cruauté. Si l'on me démontre que l'annexion d'une bande de territoire est n<Vessaire à l'est pour mettre devant Liège le glacis qui lui manque aujourd'hui, je ne m'insurgerai pas immédiatement en vertu de beaux principes abstraits. « Mais vous êtes socialiste », va-t-an me dire. « Oubliez-vous donc le droit qu'ont les peuples de disposer d'eux-mêmes, droit proclamé pour les Allemands comme pour les autres par les congrès socialistes internationaux?» Depuis ces conciles, un petit incident assez intéressant s'est produit : la guerre. Et. c'est, assez pour nous forcer à faire une revision de ces sacrés principes. Te reconnais aux Allemands bien volontiers le droit de disposer d'eux-mêmes, mais j'entends qu'on leur conteste une bonne fois pour toutes le droit de vouloir disposer de nous. Enfin, n'est-ce point penser en démocrate que de vouloir protéger notre pays avec un rempart de montagnes plutôt qu'avec un rempart de poitrines?Je suis Wallon et j'entends qu'on va me dire : n Vous voulez ajouter aux quatre millions et demi de Flamands, qui ont déjà la supériorité numérique en Belgique, un ou deux millions d'Allemands pour ne pas dire de Boches. » Le reproohe est sérieux : outre que les populations rhénanes sont parmi les plus pangermanistes et qu'il .serait bien désagréable à des Belges de les avoir comme compatriotes, leur annexion compromettrait en efltet, ét gravement, l'équilibre national, au mo-m<$it où la guerre, les souffrances communes ont créé entre Wallons et Flamands un lien indestructible. Nous savons que les premiers flamingants trouvèrent en Allemagne, chez un Hoffman von Fallersloben, ohez d'autres, de précieux appuis, et nous voyons les mamours que von Bissing prodigue en ce moment aux Flamands, n'obtenant de succès d'ailleurs qu'auprès d'une poignée de loufoques ou vendus que méprise le peuple flamand.Ils sont nombreux ceux qui souhaitent voir la Belgique recouvrer sa frontière de 1815, avec les cantons de Nedercurfhten, de Néu (Eupen). de Malmédy ,de Schleyden, de Cronebourg, de Saint-Vith, Neureburg. Bitbourg, Dusseldorf. Arzfeld que la Prusse s'annexa contre tout droit et qui ne constituent tout de même qu'une infime partie du Rîieinland. IJ se fait en outre que la plupart de ces cantons ont une population purement wallonne, que nous pouvons revendiquer, parlant un dialecte en tous points semblable à celui de Spa ou de Stavelot, avec un folklore, des mœurs, une mentalité qui ne diffèrent guère de ceux de notre population paysanne des I-ïautes-Fagnes. Lorsqu'un Wallon, comme il nous fut donné de le foire récemment, a l'occasion de lire dans un journal de Malmédy, rédigé en français, quelque annonce mortuaire signalant qu'un Henriquet ou un Pietkin a été tué sur le front de Courlande ou de Pologne, son cœur se déchire. Ces cantons wallons c'est notre Alsace à nous : nous les pouvons revendiquer d'un point de vue sentimental, en vertu de la politique des nationalités, du point de vue du Droit violé. Louis PIERARD. — D'après un télégramme de Rio-de-Janeiro, le gouvernement allemand a demandé à M. Oscar de Teffé. ministre du Brésil à Berlin, des explications au suiet des manifestations qui ont eu lieu au Brésil en faveur du Portugal. JLu saillant %*% la part ie l'artillerie tolge an succès britannique L'armée belge a eu sa part et sa large part d'honneur duns la bnlianU; action qui s est livrée, le 27 mars, à Saint-Bloi. Saint-Eloi est, comme on le sait, un groupe de maisons situées à 4 kilomètres au sud d'Y,près, là où la chaussée venant de cette ville se divise en deux bra6, l'un menant à Messines et Armentières, l'autre à Wur-neton.Les Allemands possédaient dans ce secteur un saillant importun flanquant leurs positions d'Hollebeke. Avec unie vigueur et un « cran » magnifiques, les troupes britanniques d'assaut ont enlevé la première et la deuxième lignes de tranchées ennemies, sur une langueur de 600 mètres, coupant ainsi la corne du saillant. L'attaque fut menée au matin, après une minutieuse préparation et un orage d'artillerie. Cet orage d'artillerie fuit déclanché par les canons belges. Le tir fut d'une admirable précision. Tout le saillant ennemi fut systématiquement battu par des obus de tous calibres. Nos officiers et nos soldats d'artillerie déployèrent là toutes leurs qualités : science, courage et sang-froid. Lorsque les values d'assaut déferlèrent, nos canons allongèrent la trajectoire de leurs obus et exécutèrent de furieux tirs de barrage qui contribuèrent pour bonne part au succès. Les Allemands, furieux de leur écher, concentrèrent hâtivement de puissantes réserves pour contre-attaquer, mais l'artillerie belge résia immédiatement son tir, grâce à l'excellence de son service d'information et d'observation et, redoublant ses feux, fit grand or.rnape dans les rangs allemands, si bien que l'effort ennemi qui se préparait fut ronron et dislocroé et que les réserves allemandes s'égaillèrent sous nos ! meurtrières rafales. LES FAITS DU JOUR ' Le premier ministre britannique, M. As-quith, qui se trouve actuellement à Rome, a t ié reçu samedi matin par le Pape. La veille il a eu des entrevues avec la reine, la reine-douairière et le lieutenant général du Royaume. . .... Vendredi soir, le général Cadorna a quitte le grand quartier général pour Rome. wvwvwwwi D'après î'Evening News, le gouvernement britannique a décidé d'adresser un appel, pour le 5 mai, aux hommes mariés âgés de 27 à 36 ans qui ont signé un engagement t>o-lontaire lors de l'établissement du système Derby. fWW/WWWWl I Le prince Alexandre de Serbie est arrivé vendredi à Londres, où ta Iouïe lui a lait, û la gare de Charing-Cross, une réception enthousiaste. Il était accompagné de M. Pa-chitch.MVWWWWI Des nouvelles graves parviennent des Etats-Unis. La situation devenant de plus en plus tendue, l'Amirauté a donné des instructions à la Hotte de l'Atlantique pour que les navires soient tenus sous pression, prêts à partir vers le nord à toute heure. MWVWWWV1 Des aviateurs allemands ayant Jeté cinq bombes sur Porrentruy, en Suisse, le Conseil fédéral a chargé la légation suisse à Berlin de protester énergiquement contre celte nouvelle violation de la neutralité. Il réclame satisfaction rapide et complète, ainsi que la punition sévère des aviateurs et une indemnité. KiWWWWVWt Pendant son récent séjour à Berlin, dit une dépêche de Londres, le tsar Ferdinand a fait conclure avec l'Allemagne, par M. Ra-doslavof, une convention d'alliance économique valable pour cinquante ans. En 'outre, une entente économique a été conclue entre la Roumanie et la Bulgarie en vertu de laquelle la Roumanie céderait des céréales el de la benzine en échange de la-bac bulgare. iwwwwtvwl Le général Mahon, commandant en çhef des forces anglaises en Macédoine, est arrivé jeudi au Pirée, venant de Salonique. Sur tout le parcours du Pirée à Athènes, le général u été l'objet de chaleureuses manifestations de sympathie de la pari de la population. Il a été immédiatement reçu par le roi Constantin.Le même jour, le général de Mondésir, chef de la mission militaire française à Cor-fou, se trouvait également à Athènes. • 4AAAA/WWWW Afin de consolider la situation du cabinet Skoitlouàis, qui parait chancelante, le général Koumunduros, ancien ministre de la guerre, a proposé à la Chambre la proclamation de la loi martiale. AWVWWWWI Le premier ministre du Canada a annoncé l'émission d'un emprunt de guerre de 250 millions de dollars. l/WWWWWW« La grève des métallurg&les de la Clyde parait avoir avorté : sur l-M.OOO ouvriers qui travaillent aux munitions, trois mille à peine s'étaient croisé les bras ; ils se remettent à l'ouvrage par petits paquets, et lundi la reprise sera complète. Le syndicat des mécaniciens, en particulier, est nettement opposé à tout mouvement, et a interdit à ses membres d'assister aux réunions d'un comité de grève qui ne peut ie réclamer, d'ailleurs, d'aucune organisation. — Londres. — Les journaux publient une ! dépêche de P.ome, annonçant que les généraux monténégrins Sukasguinitch, Milo et Mntanovitch, avec un petit groupe de , soldats, sont parvenus à se frayer un che-I ^ à travers les' lignes autrichiennes. LES BELGES H LH GUERRE D'AFRIQUE AVEC NOS SOLDATS AU CONGO BELGE Un historique des opérations militaires du Kivu écrit sur place par un rédacteur du « XXe Siècle » n (i) ?s Allemands ont pille et massacre an Congo comme en Belgique Une enquête funèbre ur lethéâtre de leurs exploits t/vwwwviw La baleinière ayant été capturée, le canot utomobile la mena à Kissegnies puis re-assa à toute vitesse au large de Goma se irigeant ver3 l'extrémité Nord-Ouest du ic, coupant ainsi les communications en-re Goma et Bobandana, où s'était installé î comoiandant Pauwels. D'autre part, une ive activité était visible à Kissegnies et es bandes de Watuzi passaient la frontière I coupaient les communications entre ioma et Rutshuru. M. Van de Ginste prit es dispositions pour se défendre et s'ms-alla dans une redoute construite à l'inter-ection des routes Goma-Rutshuru et Goma-lake. Le 19 septembre, Jacques de l'Epine lia en reconnaissance et revint avec la ouvelle que le mont Goma était occupé par ne compagnie allemande. La nression en-emie était forte. Les Watuzi débordaient. £ commandant Pauwels donna ordre de ■:\itm retraite vers Sake, ce que le pelo-on Van de Ginste fit lentement, mettant 3s trois journées des 19, 20 et 21 septembre iour arriver à Sake où, le 22 la colonne 'auwels entrait à son tour. De leur côté les Allemands, qui disposent de trounes réffulières plus nombreu-es, faisaient a.npel contre nous, à une nuée le Watuzi rapaces et cruels, des nècres l'origine éthiopienne (fui s'étaient établis adis eu conquérants dans le Ruanda voisin t sur lesquels régnait le Sultan Musinga fui s'était emparé du ci trône « — si on peut tinsi s'exprimer — en assassinant son frère it quelques-uns de ses parents. ,T\ RA^NTH LfS HOR- RIBL^S MEFAITS WAT'T?T. — TTT PTTT.A^S. — MASSACRES D'ENFANTS ET DE FEMMES. J'ai en l'nfcasion d'interviewer à ce suiet, «r l'entremise du lieutenant norvégien rinsaar Encrer de la Force Publinue. un' :hpf de race Rahutu nommé Kaiemhe et tont un certain nrmbre de villa Ces _ ontre roma et Tv'batî reconnaissent l'autorité. .Te 'avais convoqué et i! est arrivé un jfour dr-'anf ma cabane de bambous avec une suite l'une vingtaine d'indiaènes armés de TKsiliS piston ou de lances. T.eurs vêtements liaient aussi disparates que leurs armes, îi les uns se drapaient dans des pagnes :ales ou revêtaient des vestons îchaki en oques. d'autres en étaient restés à la pea.ii le vache de leurs grands-père?. fis s'ae-roupirept en d^mi-cerele devant la maison t au milieu d'eux Kaîembe se tenait de-iout. Pour me faire honneur et nour iémoi-îner de son importance, il avait ci sorti n m costume blape acheté d'occasion à un européen oui rentrait en Europe, r-^s sou-iers, des guêtres et un casque complétaient ia toilette. Sur sa poitrine resplendissait lomme une soucoupe, de métal blanc lo arge médaille de ohefferic indigène. Mais e n fonctionnaire i> n'avait pas pu dépouil-er complètement le vieil homme : aux noi-mets il porfa.it'Ies bracelets de cuivre et de a.itinp chers aux vulgaires « hasenii » — ,rl rualifioatif ou'nn pierre plus on moin(; euro-téanisé, qu'un soldat ou un boy n'hésite-ont pas è annliouer à leur frère de couleur t oui équivaut à a Sauvage ». — Quand les Watuzis sont arrivés, dit-I, ie suis allé avec Mandefn (Mandefu : la iarbe: c'est le nom indigène de M. Van de ïipste) et un autr-" blanc de Goma è Mu-litsi, un de mes villages; (avec une intona-ion de fierté) moi-même je portais le dra-iea.il belge qui avait flotté sur Goma. Pc là. e me suis retiré dans mon village de Mnia. dandef'i est allé à Sake nour aftepdre îuana N'Deke fle Seigneur Oiseau oui est le mm indigène du lieutenant-colonel Henry*, la.ns tous les villages, les Daehi (les sol-lots allemands) et les Watuzi tuaient et lillaient,. Kaiembé. qui est jeune, qni a une nhvsio-lom.if intelligente, s'anime. Ses gestes se nultinlient. 11 mime le^ scènes ou'il décrit, aisant le geste d'épauler un fusil, de Innier un javelot, d'éventrer une malheureuse 'intime d'un coun de couteau. It arrache me d ka.mba » (une corde indigène) de la 'éra.nrlah. se la met autour du cou et fait e simulacre d'une pendaison. Il saisit onr es pieds un » toio « (petit enfant! hvnothé-ioue et lui fracasse le crftne sur un bloc de ave que dans son imagination il voit à ses lieds. Et toute sa suite, des témoins, affirme par les interpections et des gestes.cite les noms les victimes à l'appui des faits racontés >ax le chef. — Les soldats nous tiraient des rouns de usil. fyes Watuzi nous assassinaient à ouns de la,nce et de couteau. Ouatre hom-nés (il eomnte sur ses doigts : un. deux, rois, quatre, mopa, mbili, latu, inné) ont lé pendus. Pc petits enfants nui avaient ►eue et. oui pleuraient, étaient oris nar les lieds: les Watuzi les faisaient tournoyer in-dessus de leur tête (il fait !s geste) et sur brisaient la tête sur les cailloux de la 'oute. — Combien d'hommes ont été tues? Une centaine. Pui= il y a en les en- ants et les femmes. Des jeunes filles ont (1) Voir le XXe Siècle de hier I" avril. ; été emmenées. Sur l'ordre d'un Blanc all«« mand, à Kisegnies, quatre femmes ont été) libérées. Les autres, nous ne les avons plua revues. — II y avait des Allemands présents peu-: dant ces tueries? — Oui. J'en ai vu deux : Buana Tshaoï Chui (le seigneur Léopard... Quel est l'Aile^ mand qui a si bien mérité son pseudony^ me?) et un autre dont j'ignore le nom. — Et ces tueries et ces pillages ont duré! longtemps? — Ils ont duré trois jours. Puis BuansÈ N'Deke (le lieutenantcfcilonel Henry) est arrivé et j'ai été me plaindre à lui. Les sol* dais de Bula Matari (l'ancien nom de Stanley qui désigne encore maintenant le Gouvernement) sont arrivés et ont repoussé les Dachi (les Allemands) et les Watuzi. Il y ai eu encore deux invasions de Watuzi et ils ont brûlé mes villages de Munika, de Uka-bira, de Butava; les Belges sont arrivés et ont chassé les Watuzi. Ils en ont tué. Ils en ont fait prisonniers. Depuis lors lions — c'est-è-dire les Bahutu. la race à laquelle appartient Kaiembe — avons été tranquilles. Et à l'appui de ce qu'il vient, de raconter, Kaiembe me montre une « barua », une lettre de M. Jacques de l'Epine qui, comme on sait avait organisé un service de renseignements dans la région et qui y circulait continuellement au néril de sa vie. Cette attestation doit dater du 25 ou du 26 septembre. Elle porte que : s Kaie.TTi.be p'n encore connaissance que de la d mort d'un enfant de 3 ans, Baseke, tué d'un » coup de pied par un Watuzi. A perdu 30 têtes » de bét8il par les Watuzi. Perdu 5 malles, plus » 400 francs en argent et environ 300 francs de » costumes, étoffes, ftc... Plus une quantité de » vivres, récoltes, etc... (s.) J. be l'Epise. îi VISITE AUX VILLAGES INCENDIES ET PILLES. Certes, les Allemands ne se sont pas conduits autrement sur les bords du lac Kivn qu'ils ne l'ont fait en Europe et notamment en Belgique, jnais j'ai tenu à ajouter cette page à leur dossier si lourd soit-il déjà. D'autant plus, qu'ils, ont donné ici à leurs procédés habituels, une espèce de « couleur locale » en s'entourant d'auxiliaires choisis intentionnellement parmi les indigènes les plus férus de rapines, de • meurtres, de cruautés de tout genre. J'ai été visiter ensuite, en compagnie du lieutenant Eriger et conduit, par Kaiembé, les ruines de ouelques-uns de ses villages. J'ai vu les plania.tions ravagées, les huttes incendiées d'Ukabira à gauche de la route | de Kibati à Goma où une trentaine de Bahutu ont été massacrés, de Butava à droite de la route, où il y a eu tout autant de vie-: times, de Munika, l'ancienne résidence du : chef qu'il a abandnnnfe pour aller se fixer près du camp de Kibati sous la protection ; de Bula Matari. Là j'ai entendu refaire le récit des atrocités commises par les Dachi et par leurs alliés. Sur les lieux mêmes de la catastrophe. d»vant les paillotes en cendres, les Bahutu m'ont raconté avec force détails, horribles au point qu.il n'est pas possible de les reproduire, comment là, un homme avait été mutilé, comment là une femme avait été outragée, comment plus loin un malheureux gosse — (dé'ces négrillons qui sont si amusants à voir jouer, qui j ont l'air plus éveillé que leurs parents11 — avait été piétiné comme un chaton d'une portée trop nombreuse. Et il y avait dns groupps de témoins, racontant, avec força gestes, s'interrompant les uns l<=s autres pour aiouter un nom à la liste funèbre. p°nr rappeler une circop^tance de la mort d'un ii n'duku » — un frère de l'ace... Je suis rentré de cette funèbre enmiète, le cneur plein de tristesse. L'œuvre de civilisation en Afrique, le respect du blanc et j la reconnaissance de sa supériorité morale : qui en sopt la base, n reçu un emm funeste par la faute des 'On',hi. Tî aurait fallu la'sser ces contrées éouatorinles en dehors de nos luttes sanglantes. Cesf ainsi seulement que l'œuvre h la/nielle tant d'explorateurs da soldats, d'administrateurs et de missionnaires. tant de coloniaux avaient sacrifié leuir vie et souvent, même leur existence, pouvait être sauvée, rester indemne Mais, les Allemands, à l'ordre recu par téVjg'-a-phie sans fil et qu'il" attendaient, rai'ils | souhaitaient du plus profond de leur cœur1, ont attaoué simultanément leurs voisins belges, anglais et français. Le jour avait lui ! Per Tmg »! Ce jour en vue duquel ils avaient mulfi.olié&leurs trounes. accumulé les armes et, le« munitions, conclu alliance avec des rois ipdîgèpes tels que le féroce Mnsinga. le chef des -Watuzi, Tandis une ePs mêmes voisins, un nen naïfs, il faut bien l'avouer, s'endormaient dans une naci-finue oniétnde et ne eonsenfa-'enf même nas ! ù écouter ceux quî — les Cassandre des tepiins présents — voulaient, mettre leurs comnatriofes en garde contre les menées souterraines des Allemands . Mais ie vous raconte des événements vieux d'un an et regretter le temns passé est pour 1» moins superflu. « Tempus fugit nec revertitur »... Ernest HENRION. (A suivre.) AU FRONT BELGE Lutte violente d'artillerie 31 mars. -- Après une matinée relativement calme, la lutte d'artillerie a pris, au cours de l'après-midi, un caractère de très gTande violence, surtout dans le secteur ds i Pervyse et celui de Dixmude,

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