Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 09 Juni. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Konsultiert 06 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/zg6g15vv83/
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4eAnnée N.288-289. Direcieur-Fondateur : ' François Olyff. Dimanche 9 et Lundi 10 Juin 1918 - " "■ * '" 1 ^ Les Nouvelles ABONNEMENTS ï Hollande : 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration et Rédaction : Bureaux à Maestricht : La Haye - Frinsegraéht, 16- Téléph. 2787 Wilheiminasingei 27 ANNONCES: La ligne : i5 cents en 4® page. Réclames permanentes â forfait Lettres du Hâvre L'imbroglio de Ste-Aclresse — M. 'M a si CauweSaeH en détresse — ië©tre Anastasie — La voloisîé du pays occupé — A propos du dernier manifeste sociaSïste — Notre armée coloniale ! ! : i 'I ! ! La Belgique à Sainte-Adresse 21 mai 1918. 11 y a eu, ea ces derniers quinze jours, de nombreux conseils de cabinet à l'Hôtellerie de Ste-Adresse. La formation de commissions gouvernementales chargées d'étudier les diverses questions dont Ta solution s'imposera au retour a, principalement, fait l'objet des délibérations. Celles-ci ne sont pas jerminées à l'heure où je vous écris, mais il parait presque certain que leur conclusion amènera la suppression de celle de ces commissions que,- sans consulter ses collègues — voire même les ministres de» Sciences et Arts et de l'Intérieur, aux administrations desquels la question des langues ressortit — M. de Broqueville avait cru pouvoir constituer dans ce département informe et créateur de chaos qu'est le " Ministère de la Reconstitution Nationale „. Des commissions gouvernementales seront instituées avec charge d'étudier respectivement ou plutôt de préparer des projets de réforme tant en matière militaire, scolaire, électorale qu'en ce qui concerne la question flamande. A l'heure où vous arrivera cette lettre, la chose sera vraisemblablement en cours d'exécution — à moin» que des événements graves ne surgissent, qui apporteraient une refonte des Départements ministériels. Tout le monde semble aujourd'hui d'accord pour admettre que la création successive des deux nouveaux ministères " des Affai- ' res Economiques „ et " de la Reconstitution Nationale „ a été une œuvre tout à fait * empirique, faite'saiis otude préalable, sans la moindre méthode, sans souci d'une bonne organisation du travail. D'abord n'eut-il pas fallu transformer les Ministères de l'Industrie et du Travail, de l'Agriculture et des Travaux publics; enfin des Chemins de fer, en un seul " Ministère des Affaires économiques „ ? La renaissance du pays à la vie économique semble bien contenue dans ces troi» anciens Départements. C'eût été une œuvre intelligente que de les placer, avec le programme admis pour les " Affaires Economiques „ dans les mains expertes d'un même ministre. Au lieu de cela, après les complications fata.es qui devaient surgir de la création d'un nouveau Ministère empiétant sur le* attributions des trois Départements précités, sous prétexte que le chef du Cabinet qui, à la suite des incidents Evence Coppée-von Lancken-Comtesse Werner de Mérode, ne pouvait plus conserver le portefeuille, des Affaires étrangères et n'entendait pas rester chef du Cabinet «ans portefeuille) on imagina de compliquer les choses un peu plus encore. Et " le Ministère de la Reconstitution Nationale „ — qui, pendant huit jours se dénomma " Ministère du Ravitaillement National „ — fut ! A partir de ce jour, le gâchis devient complet! Le nouveau Ministère n'avait pas d'exécutif. Pour l'avoir, il fallait empiéter sur les attributions de tous les autres Départements ! " Et allez donc ! C'est pas mon père ! „ comme s'écriait la Môme Crevette, esquissant le grand écart devant les yeux horrifiés de la vertueuse marquise, dans " La Dame de chez Maxim „ de l'hilarant Fey-deau.On y alla — et avec quel coeur! Tout un chargement de professeurs d'Université fut requis. Us vinrent d'Angleterre, du pays ualles et des Etats-Unis! Des traitements mirifiques — certains fonctionnaires se sont va allouer jusqu'à 24,000 fr. par an — mo- i oestes dix-mille florins que, comme au lendemain de 1830, nos ministres touchent encore aujourd'hui, où êtes-vous ? — furent 1 accordés. 1 Le cabinet civil, qui déjà de la guerre j avait passé tout entier aux Affaires étran-| Seres, s'en fut à " la Reconstitution National aussitôt grossi d'une série de person- . , atites recrutées avec une fantaisie que la < 'institution du Ministère lui-même rendait i S'que, il faut le reconnaître. J Le nouveau Département, on ne saurait j • ™ul°ir'à ses agents, se mit à remuer , ' Dr- ;i+S ûidees et à étudier une série de j Toiw ?UI' .ciePuis des" mois, avaient fait f iDéJnrt minutieuses études de la part des s |« h&; *eraents compétents. Pour la joie des 'de4inSjerS" re*ouri des " notes „ existent lGiie-rP6S aUx membres des Comités de !en ca,r 'es m'nistres ont été répartis v Aïd,, ? d+e ,Guerre qui, à leur tour - ;titués au A" fes étuc*es des comités ins- r 'titution Mai " ? Mlt,istère de la Recons- v M'iVh™'? T <",?'«»< ««m'-" et s .uistres réini,'» enfin soumis aux Mi- p jje suddo"i> ' Cn conseii • Vous comprenez, a îtout 'et jj* L ar Ça pas compliqué du q 'flui, Sawf ircndre '10mrnage au génie î CQncevoir Bn î, S0"C1S ^ la guerre, a pu p aussi prestigieux imbroglio ! h r~ . .-r- La dernière aventure vous fixera sur l'incohérence dans laquelle le nouveau Département a plongé l'action gouvernementale. Les membres du deuxième Comité de guerre (Affaires Economiques) out été saisis, l'autre semaine, d'une " Note „ qui, dès à présent, fait la joie de tous les humoristes, sans en exclure les gens graves, voire même les pessimistes les plus qualifiés, de "Sainte-Maladresse.Il s'agit, paraît-il, de rendre à la Belgique sa prospérité industrielle et de reconstituer la race. Pour la première hypothèse, le rapporteur affirme que — tenez-vous — " LES ACTES DE CONCEPTION OU EN GESTATION APPARAISSENT COMME MANIFESTEMENT INFERIEURS AUX CIRCONSTANCES QUE LES MOTS CARACTERISENT SI JUSTEMENT,,. " En face d'un cataclysme D'UN CARACTERE AUSSI COMPLEXE ET SI INTEGRAL que le monde n'en a jamajs connu de semblable, il ne suffit pas plus de compter sur les méthodes et formules habituelles de restauration que sur l'énergie industrieuse de la race. " LES PROCEDES ET ROUTINES QUE L'INGENIOSITE DES TEMPS HEUREUX A MIS A NOTRE DISPOSITION NE SONT PAS EN RAPPORT AVEC LES DEVOIRS QUE NOUS IMPOSE LA REDOUTABLE GRAVITE DES REALITES DEJA ETABLIES,,.... " Il faut avoir le courage de constater de dire la vérité, parce que de là seule-.V^nt peuvent jaillir la judicieuse hardiesse -à l'tap'ii de sacrifice tlotiv dépendent non pas seulement la fortune mais aussi l'avenir de la nation „ ... " Or, plus on étudie, plus on cherche, plas aussi on se confirme dans la conviction que... le crédit entre les mains de "RECONSTITUANTS,, courageux et avisés est l'instrument fondamental, essentiel du succès. En dehors du crédit largement compris, il n'y aura pas de salut Mais je m'arrête, il faudrait vous citer tout le morceau et il est plutôt long. Aussi long qu'incohérent. Dans sa partie relative à la reconstitution de la race il s'agit — je cite textuellement : " de la reconstitution des forces physiques des travailleurs „ et du " salut de la race,,. " PAR LE RETABLISSEMENT DE L'ENFANCE EN " FORMES D'AVENIR „ " PAR LA CREATION D'UN FOND SPECIAL POUR LA RECONSTITUTION DES FORCES PHYSIQUES DE L'ENFANCE ET DES TRAVAILLEURS „. Bien que l'auteur de ce chef-d'œuvre affirme que pour réaliser pareille œuvre " il faut la conviction et l'énergie qui font vibrer les cœurs,, personne jusqu'ici n'y avait rien compris et l'on se proposait de réclamer l'expédition immédiate à Charenton — puisque nous sommes en France cela n'aurait souffert aucune difficulté — de ce maboul avéré, lorsqu'arriva aux membres du deuxième comité de guerre des notes explicatives quant à la mise à exécution de ces projets mirifiques. L'on pût constater alors que toutes les mesures proposées... avaient été réalisées depuis des mois par les divers Départements compétents et spécialement par le " Ministère des Affaires Economiques „ ! Si je me suis laissé aller à vous raconter cette petite histoire, c'est pour vous faire saisir sur le vif l'incohérence qui préside uix destinées des nouvelles organisions ministérielles et de " la Reconstitution Nationale „ en particulier. Maintenant, si je vous ijoutais que, pour " le rétablissement de 'enfance en FORME D'AVENIR,,, l'an-:eur de ce projet affolant a confié à quelqu'un lui l'interrogeait qu'il fallait songer notam-nenf — je ne vous conte pas une histoire nais la striçfe, la triste vérité — „ à la cons-ruction de bateaux-citernes pour le trans-jort d'Emulsion Scott,, !... vous eompren-Iriez certes que les gens sensés du gouver-îement songent à mettre un terme, et promp-ement, à toutes ces extravagances qui re-èvent évtdemment du psychiatre et non >as du deuxième comité de guerre ! En attendant, puisque le théâtre belge loit, lui aussi, figurer parmi les industries reconstituer chez nous, je puis vous af-irmer que nos revuistes auront du pain ur la planche, au retour! « * « Mais je vous vois venir! Vous voulez sa-oir ce qu'" IL „ devient ! Depuis qu'il sait qu'il n'ira pas villégiatu--r dans les montagnes de la Suisse, on le oit faire des randonnées dans l'auto de . E. M. Helleputte, en compagnie, de " son n ^présentant au Hâvre, l'adjudant Méchant, [taché au cabinet politique de M. de Bro-ueyille. ^ Ce jeune instituteur communal rait déjà, en octobre dernier, été chargé sr le chef de cabinet d'une enquête sur i question des langue» en Suisse, il paraii- j sait donc tout naturel à notre Franske de J pouvoir y aller, lui professeur d'Université l-^Iors qu'un simple sous-instituteur y avait «en été!... ^Espoirs chimériques ! Non seulement M. Van Cauwelaert n'ira pas en Suisse, mais on ne le chargera d'aucune mission quelconque. Il a fait, de l'avis de tous, assez néfaste besogne en Hollande pour qu'on ne lui confie plus rien. Il ne lui reste plus qu'à aller se terrer dans un coin et se faire oublier. Après la guerre, qui sait, l'Université de Fribourg, où il essaya de professer jadis, pourra peut-être bien constituer pour lui un salutaire asile. En Belgique, il ne lui resterait qu'à recevoir des pommes cuites, si on se borne pour lui aux pommes cuites! * * à Le suave petit Franz devait, dans la conception de M. de Broqneville, être accompagné dans sa mission d'études pour la Suisse d'un M. Heyman. Quis aco ? Hey-man ?Mais c'est un personnage, chers lecteurs. Vous ne le soupçonniez point il y a une seconde, permettez que je vous le présente : Sous-institutear dans la région gantoise, le dit Heyman s'était fait le secrétaire des syndicats du Père Rutten — ce qui lui permit-de se clssser, un beau jour, parmi les candidats suppléants à la Chambre pour l'Arrondissement de St-Nicolas. Né natif de cette ville, il y fut — et est resté— l'ami intime du sieur Heyndrickx aktiviste de la première heure, présentement " ministre de Gouvernement de la Flandre D'abord brancardier, il réussit bien vite à arriver au Hâvre, où il est un des chefs de ce pseudo mouvement flamingant qui confine hélas de' trop près vraiment avec l'aktivisme. Le ministre des Sciences et Arts le prit en haute estime et, à l'heure présente, le bonhomme se trouve être le supercenseur des écrits vie la presse flamingante en France ! Ce qui lui permet notamment de se cens: rer lui-même, car il écrit! - Sous prétexte de syndicalisme chrétien, il < avait réussi à réunir les fonds nécessaires à la création d'un organe à deux éditions hebdomadaires, l'une en français, l'autre en flamand. Le premier numéro paru ne laissa aucun doute : le but du papier flamand était de faire, sous prétexte de syndicalisme, une propagande flamingante effrénée. Le premier article tendait à esquisser le programme syndicaliste--chrétien, pensez-vous ? Que non pas : le programme des revendications flamingantes tout simplement! Comment pareil article put-il paraître, alors que la censure des journaux est exercée par le gouvernement? Mais tout simplement parce que Heyman se censure lui-même d'une part, et, d'autre part, parce que ses chefs n'ont aucune idée réelle de la volonté de nos compatriotes du pays. occupé.Qu'il me suffise pour l'instant de l'affirmer, sans entrer dans aucun détail. Il semble, en effet, qu'un terme sera mis promp-tement à l'état de choses actuel et que nous n'aurons pas à initier nos compatriotes aux conceptions navrantes qu'un de nos ministres les plus sympathiques avait, un moment, par je ne sais quel aberration, voulu ériger en principe. *% Ainsi que j'ai eu l'occasion de vous le dire, il y a quelque temps déjà, le seul guide du gouvernement doit être la volonté du pays occupé. Cette volonté il la connaît. Un ou deux de ses membres ont cru pouvoir s'y dérober en prenant pour conseils quelques personnages qui, ayant fuit le pays alors que leur devoir était d'y rester, essaient de se recréer une virginité en faisant de la surenchère électorale en matière flamingante. Au lendemain du jour où la nation aura exécuté, jusqu'au dernier, les traîtres et vendus de l'aktivisme, il ne faudra pas donner gros de la peau de ces personnages, quels qu'ils soient! On me dit que les informations venues de Belgique auraient désillé les yeux des plus aveugles en l'espèce et que, bientôt, le cœur de tous nos gouvernants battra à l'unisson du pays occupé, de ces Belges admirables qui peinent et luttent sous le joug, de ces magistrats, de ces ouvriers, de ces bourgeois, de ces paysans qui se font emprisonner, qui vont délibérément à la mort pour avoir affirmé leur mépris et leur haine des traîtres aktivistes vendus à l'oppresseur boche. Tant pis pour les électoralistes decffcôté de la barre qui ne l'auraient pas compris ! Comme le rappelait notre éminent confrère Fernand Neuray, dans son vigoureux article da 15 mars dernier, ces politiciens sont ceux précisément qui " aussi dociles aux suggestions de leurs passion ou de leur» intérêts de partisans que généralement incapables de considérer la question en elle même ou pour elle-même,, n'ont réussi dans le passé qu'à affaiblir notre armée, chaque fois qu'il» ont eu la présomption de vouloir présider à sa réforme. "Sur l'étendard de quelques ois de ces hommes, ajoutait notre confrère, qui somment le gouvernement de diviser l'armée de l'Yser en régiments flamands et en régiments wallons, on pourrait écrire, en lettres de sang et en lettres de feu : PERSONNE SOLDAT MALGRE LUI! GARDE CIVIQUE ! REDUCTION DU TEMPS DESER- VICE ! Puis : VISÉ ! ANDENNE ! LOU-VAIN! TERMONDE! DINANT!,, M. Heileputte, auteur merveilleux de la néfaste loi de 1902, entre dix autres, aura compris, il faut l'espérer, que nous n'en sommes plus aux tentatives d'électoralisme et que son règne de crabotinage électoral DOIT prendre fin ! Je suis navré de devoir apporter certaines désillusions à ceux qui vivent, loin d'ici, pétris du plus sain désir d'union nationale, mais, comme l'écrivait un jour Clemenceau dans son " Homme Enchainé „ : voir se continuer les fautes, et ne pas les dénoncer, c'est s'en rendre complice, au détriment des intérêts de la Patrie ! * # * " Les Nouvelles „ auront sans doute publié la lettre dans laquelle M. le député Hubin protestait contre le manifeste socialiste récemment publié et portant les signatures de MM. Vandervelde, de Brouckère et Camille Huysmans. Il ne sera dofte pas sans intérêt pour eux d'avoir quelques détails au sujet de la réunion socialiste convoquée par MM. Vandervele et de Brouckère et qui eut lieu à Paris au début de la présente semaine. Une soixantaine de délégués étaient présents; outre M. Vandervelde, on notait la présence du Ministre Emile Brunet, des députés socialistes établis en France, des délégués des syndicats socialistes, du citoyen Chapelié, enfin de M. Léon Furnémont. M. Hubin débuta par une charge à fond contre les signataires du manifeste et particulièrement contre Vandervelde et de Brouckère qu'il qualifia de " bourgeois „ avec un tel mépris que, gravement, Vandervelde interrompit tout à coup, disant: — Le ton agressif de Hubin ne justifie pas qu'il me décerne encore le titre de " compagnon ,„ je lui demande d'aller jusqu'au bout et de m'appeler " Monsieur Hubin était emporté à ce point que, malgré les rires de tous, il reprit disant : "Monsieur Vandervelde » La philippique fut tellement exagérée que cetïx-là même qui partageaient les vues de Hubin sur certains poifits — tels Chapelié — protestèrent, faisant ressortir que Vandervelde avait vraiment donné trop de preuves" de son dévouement à la classe ouvrière pour qu'on le traitatavec un tel mépris. Gaspar fit valoir tous ces services. Puis M. Vandervelde fit remarquer que bien que fils de la bourgeoisie il avait donné toute sa vie à la classe ouvrière et il défendit le manifeste avec un tel bon sens, une telle clarté que Hubin, désarçonné, finit par ne relever qu'un point sur lequel il maintenait toute sa critique : la justification de la présence des socialistes dans le Gouvernement.— Je suis de votre avis, riposta M. Vandervelde. Je me suis opposé if cette partie du manifeste, mais Camille Huysmans a tellement insisté pour qu'elle y figurât qu'il a bien fallu m'y rallier ! La cause était entendue et e'est à l'unanimité que les socialistes belges établis en France se rallièrent au manifeste qui avait recueilli tout d'abord les si amères critiques de M. Hubin ! * St . Sous peu, le Congo, au lieu de sa force publique, aura une armée coloniale, avec des cadres réguliers, son artillerie, son génie, sa cavalerie. A bientôt des détails. VENI. P. S. — On m'assure à l'instant — et je rouvre ma lettre pour vous le dire — que M. de Broqueville, que ces quatre années de guerre ont beaucoup fatigué, songerait à prendre un repos que lui impose la Faculté.- — AVIS A NOS LECTEURS Noi^s prions nos collaborateurs, nos abonnés, nos lecteurs, nos amis de prendre note qu'à dater de ce jour, nos bureaux sont transférés TURFMARKT, 31 et 31a (A côté du Spui) Téléphone 216 à La Haye et de vouloir bien nous envoyer dorénavant à cette nouvelle adresse toutes leurs correspondances. Nous saisisons avec empressement cette occasion pour exprimer notre vive gratitude à l'imprimerie de nos excellents confrères le Dagblad van 'sGravenhage en Zuid-Rolland et le Bélgisch Dagblad de l'obligeance et du dévouement qu'elle a mis à nous accorder pendant sept mois l'hospitalité de ses ateliers et de ses presses. Le personnel tout entier, depuis le directeur jusqu'aux protes en passant par les rédacteurs et le chef d'atelier dont l'aide intelligente et éclairée nous fut souvent précieuse, n'a pas cessé de nous manifester une large sympathie et l'appui le plus effectif. Que tous en soient ici vivement remerciés! Nous devenons aujourd'hui les hôtes d'un établissement dont le personnel est belge exclusivement. C'est assez dire que nous n'en continuerons qu'avec une • ardeur redoublée à développer notre programme d'union patriotique et de nationalisme intégral.LES NOUVELLES, -J Nouvelles du Jour — Série de succès hier pour nos alliés, et sur tout le front de Soissons à Reims en passant par la Marne. Au N. de l'Aisne les Français ont repris à l'ennemi le village de Leport. Au S. de l'Aisne, ils ontamé-lioré'leurspositions au S. E. d'Amblémy. Entre l'Ourcq et la Marne, les troupes franco-américaines ont réoccupé les gares et villages de Veuilly et Bouresches, le village de Vinly et les boqueteaux à l'Est. A l'Ouest de Château Thier-r y les Français ont repris dans une brillante attaque la côte 204. Entre la Mar-ne et Reims enfin les troupes franco-anglaises ont reconquis B1 e g n y en capturant plus de 200 prisonniers. — En Flandre, les Français ont amélioré leurs positions autour de L o c r e et les Anglais ont maîtrisé un poste ennemi à S t r a z e e 1 e. — Grande activité d'aviations toujours. Les Britanniques ont abattu 23 avions et 3 ballons ennemis et lancé 39,000 kg. de bombes sur les gares et installations ennemies.— M. Lloyd George, parlant à une réunion des maîtres-imprimeurs à Londres, a dit l'importance de l'aide américaine et la nécessité de vaincre pour vivre libre. ' — Le Koningin Begentes n'a pas touché de mines. Les passagers disent qu'il a été coulé par une torpille. Il a disparu en trois minutes. Il y a 7 morts. La presse hollandaise s'en indigne évidemment, mais sans retrouver la sainte colère qui l'animait naguère contre les Alliés. — La Chine fait expulser de son territoire comme indésirables tous les sujets des"" états centraux. — Dans le Hedjaz les Arabes marquent un nouveau succès en capturant îi:> prisonniers et 4 mitrailleuses. Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière .Heure en 2me page. Nouveaux- hommages à. nos • héroïques soldats Toute la presse a rendu déjà un éclatant hommage au magnifique succès remporté par les troupes belges le 17 avril dernier. Dans son numéro du 12 mai, VIllustration vient de publier, accompagner de deux photographies et d'un plan, une éîude détaillée de ces combats, où les Allemands subirent un rententissant et sanglant éçiiec. D'autre part, les correspondants de guerre français ont été reçus récemment par le général Gillain ; à cette occasion, ils ont rappelé le bel exploit de nos soldats. Voici, notamment, en quels termes le correspondant du Matin rapporte /son entrevue avec notre chef d'état-major général : " Sans conteste, „ nous disait-il, " les intentions de l'ennemi, dont l'effort avait échoué par la volonté des Français, étaient de chercher plus au Nord un résultat si désiré. Le dessein d'attaquer, de disperser les forces belges et de les rejeter des lignes de l'Yser et- ouvrir, par le coup, la route de Calais nous est amplement démontré par un ordre signé du général von Rield et où il est, en outre, décrété " que les Beiges n'ont pas coutume d'être assaillis en formations serrées, que la victoire est donc certaine et. que, surpris, ils seraient aussitôt bousculés. „ Rappelant alors brièvement comment l'attaque allemande se produisit, le général Gillain conclut : " Au soir, les Allemands avaient reperdu leur avance, nous leur avions tout regagné. Ceux qui étaient entrés pour leur confusion dans nos lignes étaient tous morts ou capturés. Cette opération "si facile contre des Belges ingénus,, coûtait au général von Rield 3,000 hommes de pertes ; nous n'avions, nous, que de faibles déchets. " Messieurs, j'ai résumé les circonstances d'une latte où nous eûmes bien du bonheur. En vérité, mon intention n'était point de vous en parler. Aux correspondants de guerre français, je méditais surtout de dire ce que je pense de nos troupiers. A leur côté, j'ai fait déjà une longue carrière... Elle »\ duré quarante-trois années! Vous me donnez une joie qui m'est chère, l'occasion de leur rendre hommage. II m'est doux de la faire, laissez-moi ne pas y manquer ... " Les soldats belges resteront où leur roi les a appelés aux tranchées. Ils s'honorent d'avoir pour frères de bataille les héros qui lancèrent à l'ennemi commun un défi magnifique : "Tu ne passera pas!,, Leur ambition est de les imiter. " Chaque nuit, au surplus, arrivent dans nos lignes, par de mystérieux courriers, des lettres en paquets. Ce sont autant de faux par lesquels de faux Belges conseillent a leur» enfants d'abandonner la, lutte et de demander la paix! Perfide, lAllemanû tenté d'exploiter leur grand amour du sol, de provoquer leur lassitude par de» souve- D'"S Chez vous, les vétérans de vos belle? armées ont une devise très fière : "Oublier? lamais ! „ Notre combattant la répété et I* complète chaque jour: " Haïrtoujours " Il hait l'envahisseur de toute son ame, il le hait, il le hait, il le hait... Redites-le, * Messieurs, et qu'ils l'entendent enfin, nos oppresseurs infâmes ! »

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