L'indépendance belge

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s.n. 1915, 23 Juli. L'indépendance belge. Konsultiert 03 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/d21rf5mf44/
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86ème année. No. 172 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY: BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES administration et redaction : bureaux a paris : tudok house, tudor st., london, e.g. 11- place de la bourse. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: | 233-75 . ^ ,3 mois, 9 shillings. , LONDRES, VENDREDI 23 JLILLE1 1915. abonnements •. je mois. 17 shillings.} i1 an, 32 shillings. ) 1 * 11 1 ï i | Conservation par le Progrès. -— . * , . SOMMAIRE. LA SITUATION : L'offensive austro=alleniande en Pologne. — Retraite russe sur la Vistule. — Varsovie menacée de trois côtés.— Investissement de la forteresse d'Ivangorod. — Les Russes rééditent la tactique de 1812. — Echecs allemands dans les Vosges. — Progrès italiens devant Gorizia. — Les Alliés progressent dans la presqu'île de Gallipoli. — Combats sur l'EupJirate. — L'attitude de la Suède. — Les socialistes britanniques et la guerre. — Incidents. La Question des lois de la guerre. — Augiïste Marque. Lettre de Rome. — Silvio. Lettre du Vatican. Une lettre de Benoit XV au Car= dinal Amette. Italie. Billet Parisien. — Jean-Bernard. La Belgique et l'Allemagne. Notre vaillante armée. Le 21 juillet. Hendrik Mes= dag. —Georges Yerdavaine. En Belgique. Le fait du jour. Echos. Etc. LA SITUATION. « i Vendredi, midi. L'offensive austro-allemande sur le front oriental progresse. Varsovie, la . pointe extrême du saillant polonais, est Maintenant entourée de trois côtés, les Russes s'étant repliés, au sud -de la ville jusqu'à Gora-Kahvarja, sur la Vistule. Plus au sud encore, la forteresse d'Ivangorod est .menacée, et même en partie investie, par les troupes du général Woyrsch, qui occupent lies importantes têtes de pont de I^agow et de Lu go va Wola. Les Russes se sont donc repliés sur la ligne de la Vistule, qui couvre, sur une longue distance, la voie ferrée Var-sovie-Cholm, que visent particulièrement les Austro-Allemands. Jusqu'ici, l'ennemi n'a atteint la voie ferrée en aucun poin-t, mais il faut s'attendre à ce que les armées du général von Macken.-cn coupent la ligne d'un moment à l'autre. Les autorités militaires à Pétrograd affirment, selon le correspondant du " Times," que la perte de la voie ferrée ne décidera nullement des opérations et que même une avance vers le nord, le long de la ligne depuis Cholm jusqu'à Wlodawa ne serait pas considérée comme une menace stratégique sérieuse. Au-delà de ce point, vers Brest-Litowsk, la menace serait réelle et le grand-duc Nicolas est. décidé, à ne pas permettre à l'ennemi de passer au-delà. Les mêmes milieux font remarquer que pour la première fois depuis le début des hostilités les Russes opèrent dans une région où les facteurs stratégiques sont en leur faveur. Leurs armées s'appuient en effet sur les forteresses de Novo Georgiewsk, de Varsovie et d'Ivangorod, flanquées des lignes fortifiées de la Xarew au nord, du Bug et de Brest Litowsk à l'est, et des marais de Wlodawa au sud. Or, du centre de ce théâtre d'opérations rayonnent, dans toutes les directions, d'excellentes routes qui réduisent au minimum le danger de voir l'un ou l'autre groupe d'armée coupé et anéanti en détail. Dans l'extrême-nord du théâtre orientale, la situation est, pour l'instant, assez, sérieuse. Les Allemands, on le sait, ont concentré en Courlande toutes le's forces de cavalerie dont ils disposent, et la mission de ces troupes consiste à se livrer a des reconnaissances pendant que' l'infanterie prépare en toute hâte des forti- fications de campagne qui pourront se; vir d'abri à la cavalerie au cas où ell devrait battre en retraite. Protégés pa ce rideau de cavalerie, les Teutons rc quisitionnent sur une grande échelle tout ce qu'ils trouvent dans la régior C'est à la suite de ces faits que l'étal major russe s'est décidé depuis que! ques jours à adopter la tactique appl: quée avec tant de succès lors de 1 campagne napoléonienne et qui consist à faire le vide devant l'envahisseur e brûlant tout cy qui pourrait tomber dan ses mains. C'est ainsi qu'à YVindau tous les ét£ blissements militaires, les docks, les nt vires, etc., ont été détruits par k Russes avant l'évacuation de la ville c dans toute la région les machines de fabriques et usines, les matières premit res et approvisionnements de toute sortes, ont été enlevés et expédiés ver l'intérieur du pays. Ce sont là des mesures héroïques mais nécessaires en présence d'un en ne mi aussi redoutable et d'un danger auss grave. Leur application prouve que no alliés russes sont décidés à aller jusqu'à bout et de sortir, coûte que coûte, vie torieux dej:ctte lutte. Sur le théâtre occidental de la guerre les Allemands, malgré leurs efforts, n parviennent pas à obtenir un succès du rable. Apïès leurs échecs suçcessifs en At gonne, c'est dans les Vosges qu'ils es savent maintenant de percer. A l'ouest de Munster, après avoir rc poussé une attaque des Français, le Allemands contre-attaquèrent neuf foi de suite les lignes françaises,, mais cha que fois les chasseurs alpins les repous sèrent, et enlevèrent même à l'enneir une tranchée. Au nord de Munster, nos alliés on définitivement occupé le sommet d Linge et se sont installés dans les car rières de Schratzmanneie et dans le bois du Barrenkopf. Le bulletin allemand a soin de cache cet échec et parle seulement d'attaque françaises repoussées. Sur le front méridional, les Italien progressent continuellement et augmen tent tous les jours le nombre de leur prisonniers, ainsi que leur butin de guer re, déjà très important. Rien qu'autour de Gorizia, les Italien ont fait 3,478 prisonniers en quatr jours. LA QUESTION DES LOIS DE LA GUERRE. Une loi sans sanction existe-t-elle Les Allemands nous ont répondu ; nor car, pour eux, seule la force est le droi et le droit c'est la loi, donc dans la fore seront englobées toutes les lois et un fois de plus, d'après la Kultur, la raiso du plus fort devrait être la meilleure. O a beau élaborer des conventions, qu'elle soient de La Haye, de Bruxelles, d Genève ou d'ailleurs, aucune d'elle n'aura l'effet salutaire et civilisateu qu'on en attend, si pour toute sanctio. l'on n'a recours qu'au mot : représaille; ôians doute les représailles posséder une valeur inhibitive et coercitive, mai elles sont entre les mains de l'envahis seur. Supposons, par exemple, que, pou: punir les Huns modernes de leurs in nombrables forfaits, les Alliés déciden d'affamer complètement l'armée aile mande ainsi que la population civile de l'empire, nos ennemis useraient immédiatement de représailles et laisseraient avant tout, la famine ravager les contrées occupées de Belgique et d;* Pologne. Quoique l'on essaye de tenter, le représailles ne pourront commencer ; être efficaces que le jour où nous auron repoussé l'envahisseur en dedans se ? propres frontières, alors nous serons ; i, même d'empêcher que la force brutal t prime et opprime le droit eles gens et 1 e justice des peuples. e Tout le monde sait que la Kultur s- n targue d'engendrer la lumière, aussi est n ce dans cet ordre d'idées que le "grain s Etat-major allemand " a permis la pu e blication à Bruxelles, en date du 4 no s vembre 1914, pour instruire le public, d> r trois brochures intitulées: " Les Lois di il la Guerre " (Kriegsbrauch im Land i. kri-ege 1902.) Dans ces fascicules, l'oi t traite de sujets variés, tels que : le bu s et les moyens de guerre ; des belligérant i- et de leurs relations ; du traitement de: - prisonniers blessés ou malades, etc. La bonne fortune m'a fait tenir ei t mains ce libelle qu'un de mes amis es - parvenu à passer de ce côté de la fron : tière. J'ai cru intéressant de m'arrêter ' • cet exposé et d'en parler aux lecteurs di 1 " Indépendance," car, la brochun s'adressant aux Beiges, dit: " Nous ré ■ sumons les lois de la guerre formulée: -, par le grand Etat-major allemand, ce: i lois étant appliquées à la Belgique pa i -l'armée allemande." s A peine ma lecture en est-elle arrivé! à la dixième ligne de la première page du dit livret que je lis : "La guerre donne carrière à toutes les formes de la io-lence et permet aux pires excès de s'épanouir librement et presque sans contrainte ; c'est là un mal qu'on ne parviendra pas à éliminer complètement, quelqu'cxtension que l'on s'efforce à donner au domaine du droit; les brutalités trouvent donc, jusqu'à un certain point, des excuses ou des explications dans la force même des choses. Mais, l'on comprendra ai.sément que les belligérants étant également civilisés, l'envahisseur, par la logique même de sa situation, commettra plus de vexations et d'exactions que l'envahi qui n'entre m pas en contact avec la population civile de l'ennemi. C'est là une vérité d'évidence qui peut être proclamée sans le moindre esprit d'acrimonie." Je ne sais si la Convention de La Haye possède dans son texte une phrase aussi élastique; mais puisejue cette c phrase est au début d'une brochure éeli-r tée en Belgique sous l'occupation alle-mande, je Suis certain cjue mes compa-triotes comprendront ce que parler veut dire et qu'ils retiendront une fois poux-toutes, que nos ennemis étant les envahisseurs, il n'y a pas lieu—selon la mentalité allemande—de s'étonner que l'incendie, le vol, 'a rapine, le viol, la des-a truction, l'espionnage et tant d'autres e abominations soient au programme de L1 l'Allemagne chilisée et guerroyante. s D'ailleurs, ma brochure ajoute, et j'en suis édifié : "Les considérations humanitaires, telles que les ménagements relatifs aux personnes et aux lieux, ne peu-" vent faire question que si la nature et s le but de la guerre s'en accommodent." t Donc la "fin," c'est-à-dire l'hégémonie . s teutonne sur le monde, justifie les "moyens" soit la pire barbarie. Pour en arriver au summum de la civilisation, le Kaiser et ses hordes veulent nous faire, si, d'après eux, les nécessités de la guerre le réclament, nous faire souffrir l'esr , clavage et, pour mieux régner sur nous, - pauvres serfs, nous courber sous les ,i coups de l'impérialisme prussien1, s Nous connaissons les tournures de • l1 phrases insidieuses et perverses chères _ aux Allemands et nous aurons appris, à nos dépens, que quand un Germain dit : "Mon Dieu, la guerre est une chose ' aftreu.se" il pense dans son for i-nté-e rieur : "Je vais rendre la guerre un fléau affreux, car, au cours de la lutte, i'outre-passerai tous les droits." En effet mon " livret m'apprend que les droits de, la guerre sont des conventions réciproques, "dont l'observation n'est garantie par " aucune sanction autre que la crainte de s représailles." s Comme je l'affirmais plus haut, les - Allemands se croient les plus forts, car, T tenant dans les serres de leur aigle noir ' eles pauvres contrées envahies, ils savent qu'à nos représailles, ils pourraient 1 opposer les leurs en se livrant sur nos 1 propres populations aux pires barbaries. Je voudrais que tous les lecteurs de 1'"Indépendance" aient l'occasion de lire à tête reposée la brochure intitulée : "Les lois de la guerre" ; je n'affirme pas l'authenticité de provenance de ce livret ; mai;, il en exhale une odeur de germa- s ... " nisme qui fait rêver à nos villes dé- truites h nos IfmniPc vipillarvlc fants assassinés. Chaque phrase de cet exposé renferme une leçon ; en effet, ceci, au chapitre des "Moyens de guerre," ne nous ouvre-t-il pas un horizon nouveau? "Peut être employé tout moyen de guerre sans lequel le but de la guerre ne pourrait être atteint." Je n'en tire pas de conclusion et je passe à un autre sujet, celui des prisonniers de guerre. J'y relève un exposé détaillé où il est élit que les prisonniers doivent être traités convenablement exactement "comme les soldats de l'Etat capteur, ni mieux, ni plus mal." D'où vient alors que nous recevons de si mauvaises nouvelles provenant des camps de concentration allemands? Un phrase de mon livret, perdue au milieu d'un tas d'autres, semble révéler un coin de mystère : "Dans des circonstances où la nécessité ou la conduite des prisonniers y obligent, il peut être pris des mesures susceptibles de frapper des prisonniers innocents." Des deux choses l'une, où les soldats allemands sont traités comme des chiens et, étant mis sur le même pied cju'cux, les prisonniers subissent le même sort, où nos ennemis prétendent que" ceux des nôtres qui souffrent des rigueurs injustifiées, les souffrent à cause de l'insubordination d'autres prisonniers. Comme toujours , la théorie est facile et par son élasticité, réserve une sortie pour la tangente. En traitant des ruses licites et illicites, mon livret affirme qu'il " serait difficile d'établir une démarcation " aussi, d'après l'opinion allemande est-il probablement permis d'effectuer un retrait, comme les Germains l'on fait sur l'Yser-il y a quelques jours, afin d'emmener, par ruse, les Alliés à venir se faire asphyxier près des tranejiéos traîtreusement évacuées. Qui sait. Ils ne doutent de rien. Dans son " Droit des Gens " Blunt-schli, dont la brochuVe ejui nous occupe cite une phrase, dit : " La corruption eles civils et de militaires ennemis en vue d'obtenir des avantages militaires, l'acceptation d'offres de trahison, l'accueil aux déserteurs, l'utilisation de parties mécontentes de la population, etc., sont des moyens autorisés. La bassesse et 1 immoralité de pareils moyens ne peuvent rien changer à leur légitimité." Je n'ai malheureusement pas compétence en la matière pour controverser ou réfuter si de telles théories s'accordent, mot par mot, avec notre façon de comprendre les lois de la guerre ; mais, à mon avis, plutôt qu'interpréter ces lois, seion la brochure dont je vous parle, mieux vaudrait ne pas parler de " loi " du^tout et affirmer, à priori, qu'en temps de guerre tout est permis. Ca éviterait des équivoques. Quelqu'un a dit :" Une loi est faite pour ne pas être observée "—" Voilà qui est parle d or —me répondrait le Kaiser... ou le dernier de ses hommes ele landsturm. AUGUSTE MARQUE. Pour instruire le public: Les lois ds la guerre d'après le grand état-major allemand (Kriegsbrauch im Land kriege 1902) ou 3 parties. Première partie, " But de la guerre.—-Les belligé rants.—Les moyens de guerre.—Les sièges et les bombardement0,.—Traitement des soldats blessés et malades.—Relation entre le3 armées belligérantes—Informateurs et espions.—Déserteurs et transfuges.—Des civils nui suivent l'armée. Prix LO centimes la livraison. Editeur- Brian Hil], 1,063, rue de l'Arbre LETTRE DE ROME. • La Presse allemande et le Pape.—Suggestions perfides.—Peine perdue. —Le pape ne. quittera pas Rome. Rome, le 11 juillet. tous les hasards d'une pérégrination à j Pour récompenser le Pape de son atti- travers le monde pour se soustraire à ; tude bienveillante, les journaux autri- c'es inconvénients dont il est mieux que i chiens et allemands font semblant de Pelsonne en mesure de reconnaître le s'intéresser à son sort et de le plaindre, caractere imagina.re. En l'état actuel des ■ Ils ont publié, ces jours derniers, eles choses Rome pourrait se passer du < • -i t c .il x 1 ape, ianais que, hors cle Rome, la na- - articles ou ils ont lait un tableau tou- ' 1 1 . ; , ' , l 1 chant des souffrances du Saint-Père, eles Paute «erait comme un navire a la denve - humiliations qu'il est obligé de subir, f Perdra* s0" Prestige et ,1 - -, , ele son autorité. Nous ne sommes nus - des dangfers auxquels il est expose, de ., ., ?UU1U'CS jjjus : la nécessité ou il va se trouver de quit- conlme atu quatoizkme siec.e, c est-a-diie ; ter le pala:s aposloliaue et de l'impossi- Ul1.e eP0CluÇ ou on pouvait dire que - bilité matérielle où il est cependant ele tous k* ch™s mcnent * Rom=- °" i pourvoir à son salui par la fuite. P°UrraiL ^s deux vers de Musset, t Empressons-nous de rassurer les ca- a-VCC Une e8cire ^ ariente, poui définir le ; tholiques de bonne foi et de leur donner 1 lbClue auque s exposerait la papauté i 11 .-r en s exilant volontairement: 5 la certitude que le souverain pontife ne tt y court aucun péril et qu'il est aussi satis- est comme une île escarpée et i fait de son sort qu'on peut l'être en ce sans bords : t moment. La participation de l'Italie à 11 y sauiait rentrer quand on en est - la guerre ne lui a procuré aucun ennui si dehors. i xe n'est celui de voir le pays où il est né La période- d'Avignon a été une expé- : engagé dans un conflit sanglant auquel rience que le pontificat romain ne désire i on ne peut prendre part sans sacrifices »t point renouveler. Cette expérience fut - sans deuils. Le projet d# quitter Rome tellement désastreuse que ce fut un pape > est sans aucun doute la chose à laquelle français, de la famille des Beaufort, qui ' il pense le moins et c'est ignorer non reconnut-la nécessité de reporter à Rome ■ seulement l'histoire du passé,mais l'his- le siège de la papauté. Mais Rome toire contemporaine que de supposer que était alors en pleine anarchie et ne de- . le chef de la catholicité sonffe à courir mandait pas mieux que de recevoir en core une fois, dans ses murs, le chef de la catholicité. Aujourd'hui, les choses ont bien changé, et si le Pape se décidait à sortir ele la Ville Eternelle, il ferait bien/de secouer la poussière de sa. mule au seuil du palais apostolique. On sait tout cela au Vatican et on connaît surtout le proverbe italien qui dit :"Chi sta bene non si muove," ce qui revient à dire que le mieux est l'ennemi du bien et que quand on est à son aise quelque part, on y reste. Il fut un moment, sous le pontificat de Léon XIII, où l'on fit des oftres et des efforts très sérieux pour décider le Pape à quitter Rome et ce fut l'évêque d'un petit pays libre, qui étale sa beauté luxuriante aux bords de la Méditer- -rartée, cjui dirigeait les négociations et insistait vivement pour décider le Saint-Père à accepter l'hospitalité qu'on lui offrait. Mais ce digne prélat était un négociateur peu rompu aux finesses et aux embûches du métier. Crispi, qui était alors au pouvoir et qui avait eu vent du complot, avait organisé autour de l'évêque un service d'espionnage très serré et eut entre ses mains le dossier, contenant toute la correspondance relative à cette tentative, dossier cjue le saint homme qui accomplissait cette mission secrète, avait oublié à l'hôtel dans le tiroir de sa table de nuit, pendant qu'il faisait des visites. Ce qui expliciue l'ardeur avec laquelle on commente, parfois, à l'étranger, la situation du Saint-Siège, c'est que l'on s'imagine que celui-ci poursuit réellement une politique de revendication temporelle : on persiste à considérer certaines protestations pontificales, comme des preuves répétées que la papauté n'a. pas renoncé au pouvoir temporel et qu'elle espère toujours rétablir, à Rome, une situation analogue à celle qui existait avant les événements de 1870. Or, non seulement le pape et son entourage ne nourrissent un pareil espoir, mais ils sont profondément convaincus qu'en l'état actuel des choses et de l'opinion, si par un hasard quelconque l'élément ecclésiastique parvenait à ressaisir le pouvoir, il ne pourrait pas le garder vingt-quatre heures. Non seulement on ne désire pas que le pape ressaisisse le sceptre temporel, mais, si ce retour de fortune devenait possible, on le considérerait comme un malheur, car on a la vision très claire de la fragilité de ce succès et des terribles représailles auxquelles il exposerait la papauté. Quand on y regarde de près sans parti pris et sans passion, on est obligé de reconnaître que le Saint-Siège ne saurait souhaiter une situation plus enviable que celle où it jouit de tout l'éclat et de tous les avantages de la souveraineté, sans en supporter les charges, les risques et les responsabilités. Du reste, ce qui est vrai, c'est qu'on a des appréhensions au sujet de la précarité de l'état de choses créé par la loi des garanties, qui est une loi intérieure que le Parlement a faite et que le Parlement peut modifier ou défaire. Ceux qui connaissent mal l'essence de cette loi lui prêtent un caractère de précarité qu'elle n'a plus, car Crispi, qui était cependant un Jacobin ardent et un Gibelin endurci, a fait déclarer par le Conseil d'Etat que la loi des garanties était une loi statutaire. Or, on ne modifie pas une loi statutaire aussi facilement qu'une loi ordinaire. Cela est si vrai, que le statut fondamental du royaume contient des articles tombés en désuétude, celui, par exemple, en vertu duquel les représentants du comté de Nice et de la vallée d'Aoste avaient le droit de se servir cie la langue française au Parlement de Turin et celui qui instituait la Garde Nationale, de glorieuse mémoire. On n'a pas cru à propos d'abroger ces articles pour ne pas vulnérer précisément le principe de l'intangibilité du statut. En dépit de l'a décision du Conseil d'Etat qui lui assure une stabilité statutaire, la loi des garanties est soumise aux lois de mutabilité qui régissent toutes les choses de ce monde, mais elle est défendue contre les hasards de cette loi par le double intérêt qu'ont la pa-paute et la monarchie d'en assurer le maintien, sans compter que la sagesse la prudence et l'esprit politique du peuple italien qui, dans sa grande, majorité, comprend que la loi des garanties représente une solution équitable et opportune, lui servent aussi d'égide. Jamais le peuple italien ne soulèvera un conflit confessionnel pour apporter des restrictions aux prestige et aux droits souverains de la papauté, tant que cell#-ci ne menacera pas, par ses revendications, l'unité nationale. C'est dire que les suggestions de ceux qui offrent un asile au Pape, si séduisantes soit-elle, ne le décideront pas à quitter le atican où il jouit d'un prestige et d'une sécurité qu'il est sûr de ne pouvoir trouver nulle nart ailleurs. SILVIO.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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