L'indépendance belge

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s.n. 1916, 15 März. L'indépendance belge. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8k74t6g426/
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87è»e année. No. 64 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE î 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION • ICDOB HOUSE. TUDOR ST., LOKDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS; U. PLACE DE IjA BOURSE. TELEPH.: {j&j'Jl 6t LONDRES, MERCREDI 15 MARS 1916. (3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) _ ABONNEMENTS: MOIS, 17 SHILLINGS. ( CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. * 1 AN, 32 SHILLINGS. LA SITUATION. Mercredi, midi. Les prévisions de nos Alliés que la bataille de Verdun n'était pas finie et que l'accalmie des quatre derniers jours cachait de nouveaux préparatifs de l'ennemi se sont pleinement réalisées. , L'offensive allemande — quatrième phase de la bataille—s'est produite liier là où elle était attendue, c'est-à-dire sur la rive gauche de la Meuse. Les aviateurs français avaient signalé depuis deux jours d'importants rassemblements derrière les lignes allemandes du front de Béfchincourt-Régneville, et c'est là que les Allemands sont revenus à la charge mardi, attaquant avec impétuosité les positions françaises entre Béthin-- court et Cumières. Repoussés sur la plus grande partie du front d'attaque, ils réussirent cependant, en deux endroits, s prendre pied dans les tranchées françaises entre Béthinoourt et le Mort Homme. C'est contre le Mort Homme, pivot de Ja défense française sur la rive gauche de la Meuse, qu'est dirigée la tentative nouvelle de l'ennemi. Celui-ci n'ignore pas les difficultés immenses de la tâche entreprise et ses attaques précédentes 3'ont amplement renseigné sur la solidité des ouvrages français dans ce secteur. Mais il n'a pas le choix des moyens et puisque ses efforts à l'est et au nord de la forteresse ont échoué (il semble ne plus vouloir insister de ce côté), il est bien obligé, à moins d'avouer l'échec lamentable de son plan, d'essayer à * l'ouest. Les préparatifs de l'artillerie dans; cette région ont été particulièrement intenses. L'ennemi a dirigé sur la région visée par l'attaque, un ouragan de fer et de feu (les gros calibres ont été principalement utilisés) et le tir a été allongé jusqu'aux Bois Bourrus, à l'arrière du Mort Homme. La tranquillité d'esprit que les Français affichent au su jet de la nouvelle offensive allemande dénote chez nos Alliés la certitude d'une résistance victorieuse et nous autorise à garder la plus entière confiance dans l'issue des opérations. Mais la région de Verdun n'a pas été k seule où ait régné une plus grande activité. Au nord de l'Aisne, dans le Bois des Buttes, l'ennemi a tenté, à trois reprises, de pénétrer dans les tranchées françaises. Toutes ses tentatives échouèrent.En Argonne (près du Four de Paris), au nord de Saint-Mihiel (dans le Bois de Hendicourt et à Lamarclie), ainsi que j dans les Vosges (vallée de' la Thur), l'artillerie française s'est livrée à un arrosage intense des positions et des lignes de communications allemandes et d'excellents résultats ont été observés. Les aviateurs n'ont pas été moins actifs. La gare de Brieulles a été, pour h seconde fois en deux jours, bombardée par une escadrille française, et au cours de combats aériens trois appareils ennemis furent descendus. Sur le front italien le duel d'artillerie a repris avec violence dans le Trentin et sur FIsonzo, c'est-à-dire sur la plus grande partie du front-, mais la pluie et le brouillard gênent encore beaucoup les opérations. Malgré le temps défavorable, nos Alliés ont enlevé à la baïonnette une redoute dans la zone de San Martino, ainsi qu'un important point d'appui. Au cours de cette action les Italiens ont t'ait 254 prisonniers, dont 5 officiers, et ont capturé deux mitrailleuses. Les forces britanniques ont réoccupé hier Sollum, sur la frontière égypto-tiïpolita-'ne, sans coup férir. Les Bédouins qui s'étaient joints aux Senoussis au début des hostilités font leur soumission eu ruasse et implorent le pardon. L'apparition plus fréquente de navires de guerre allemands dans la Mer du Nord donne un certain crédit aux bruits d'après lesquels il faudrait s'attendre pour bientôt à une entreprise na-; vale de la part de nos ennemis. Cette éventualité entre, en effet, dans l'ordre des choses probables, et une diversion allemande sur mer, dans le but de détourner l'attention de Verdun, où le prestige militaire de nos ennemis est gravement compromis, n'aurait rien de surprenant. Car il ne faut par oublier que l'Allemagne possède dans sa flotte—-presqu 'intacte encore et comptant des unités de combat très puissantes et très modernes—une arme appelée à jouer un rôle important dans la guerre. Ce serait, en effet, mal connaître nos adversaires que de tes croire assez naïfs pour garder j dans leurs ports, jusqu'à la fin des hostilités, une flotte destinée à faire partie du butin de guerre du vainqueur. Ils préféreront avec raison la sacrifier jusqu'au dernier homme et jusqu'au dernier torpilleur dans'un combat qui leur offrira l'occasion de se mesurer avec l'adversaire et de lui infliger, le cas échéant, des pertes sensibles, équivalentes et peut-être supérieures aux leurs. Un combat naval n'a rien du reste qui doive effrayer outre mesure nos ennemis, qui, s'ils se trouvent en état d'infériorité quant aux navires de haut bord, possèdent en revanche l'avantage des Zeppelins et des super sous-marins. Or, ce sont ïà deux auxiliaires précieux dont les Allemands sauront, au moment décisif, tirer un excellent parti. Les dirigeables, on peut en être certain, joueront un grand rôle dans les futurs combats navals. Ils permettront au commandant d'une escadre, en explorant l'horizon sur une distance énorme, de l'informer en temps utile de l'approche d'une esoadre ennemie et de sa force exacte. Ils seront, en outre, d'une grande utilité pour ïk localisation des sous-marins ennemis, et pourront, de plus, prendre une part active au combat en lançant des bombes du haut des airs sur les navires ennemis. Quant aux sous-marins, on sait combien efficace est leur puissance' offensive et combien précieux est leur concours en cas de retraite d'une escadre obligée de chercher son salut dans la fuite. On ne possède, pour le moment, que des renseignements plutôt vagues sur les nou-! veaux sous-marins ennemis et s'il fallait en croire les journaux allemands, les derniers submersibles auraient un rayon d'action qui leur permettrait de se rendre aux Indes sans être obligés de se ravitailler en route ! Faisons la part de l'exagération, et ! admettons que les supe^sous-marins du dernier modèle puissent effectuer, avec leurs propres moyens, le voyage jusqu'à New-York, et convenons que cela ouvrirait déjà de fort belles perspectives à un ennemi entreprenant, qui sait pouvoir compter, de l'autre côté de l'Atlantique, sur des amis éprouvés. Quoi qu'il en soit, nos Alliés britanniques feront bien de veiller au grain. Les mines que les Allemands viennent de semer à profusion le long des côtes anglaises — toute une flottille de torpilleurs, de chalutiers et de porte-mines a été engagée par eux à cette besogne — font partie de l'action-surprise à laquelle les Allemands se préparent manifestement. D'autre part, il est probable que les récentes sorties d'une puissante escadre teutonne n'étaient autre chose qu'une "répétition générale," mie manœuvre de guerre destinée à familiariser le haut commandement de la flotte avec ses nouveaux auxiliaires : les sous-marins et les Zeppelins. , LE PROBLÈME COLONIAL ET LA GUERRE. Et nous sommes convaincus que tous ces hommes d'Etat approuveraient. Car ils se souviendraient que depuis îa politique de l'Entente-Cordiale, depuis 1904, c'est-à-dire après 1a politique absolue de lord Salisbury, qui fut hélas ! si grosse de conséquences heureuses pour l'Aile-magne, les deux grands pays. Franco et Angleterre, reprenant de commun ac-' ord la direction de la marche vers un haut idéal, ont poursuivi définitivement ' l réalisation du principe : " Place pour tous au soleil." contre le fameux l'eutschland uber ailes"!... est-à-dire, continuait notre Congo* 'j1'1-- que moi, gouvernement belge, je •^"mettrais entre les mains d'un consor- tium, d'un groupement de banquiers capables, connus, des fonds belges avec mission de consentir sous mon contrôle, et avec toutes les garanties possibles, des avances à nos établissements congolais existants comme aux initiatives susceptibles de prompt et sûr rendement qui viendraient à surgir. Bien conduites, ces opérations que l'heure présente appelle autant qu'elle les légitime, seraient productives. Car nu! ne se figurera que les capitaux privés de nations amies auxquels nous sommes obligés d'avoir recours à l'heure présente nous soient avancés sans garanties solides et sans espoir d'appréciables rémunérations, Sans doute des objections politiques qui seraient graves en temps de paix surgissent-elles... On dira que pareille affec tation des fonds d'un emprunt devenus par conséquent deniers publics ne se peut l'aire sans vote régulier du Parlement... Mais où est le Parlement ? Et parce qu'il a plu aux Prussiens de saccager notre pays, parce que momentanément i's occupent Ha plupart de nos provinces et rendent impossible le jeu normal de nos institutions, faut-il déclarer notre avenir suspendu, perdu, -augmenter par indolence, pusillanimité, peur des responsabilités, l'ère de misère et de difficultés qui suivra une longue guerre dont nous ne prévoyons pas encore la fin? La nation entière s'est groupée autour du gouvernement quand a surgi la menace de-l'invasion!... Qui oserait donc, après la guerre, ne pas approuver celui qui, par une belle audace, accomplissant un noble devoir, aurait sauvegardé nos débouchés coloniaux, épargné une ruine à la patrie et aurait, au contraire, doté ceile-ci de puissances et de forces de résurrection pour son industrie et son commerce ? Le peuple entier louera celui qui, en un temps où il n'y eut ni Chambre, ni Sénat, ni élections, aura su, à lui seul, être à la fois 1a Chambre, le Sénat et le Forum en s'appuyant sur l'unique pou\-oir existant :1e Roi, et aura ainsi par sa décision, son énergie, son vout îoir, gardé à la Belgique le peu qui lui reste de biens matériels. J'entends que l'homme ou le gouvernement qui accomplira telle tâche et tant d'autres plus nombreuses qui en découlent se devra à lui-même et au pays, à ses compatriotes et à l'histoire d'assurer dans ses réalisations l'Intégrité, l'impartialité, la Sagesse, partant de réduire au strict minimum l'inhabileté, le manque de doigté et autres tares toujours aux aguets. Pour ce faire, deux moyens se présentent : ou l'homme d'action audacieuse-ment confiant en lui-même et avec une superbe que la difficile horreur des temps seule excuserait, serait lui-même, supprimant tous accessoires, rouages, ses secrétaires, ses bureaux, prenant glorieusement à sa charge les totales responsabilités ou bien, plus rationnellement grand, ne conservant par devers lui que 1a toute-puissance des décisions, des conceptions, des solutions, il en remettrait l'exécution à l'émanation de la nation. Il en confierait le contrôle à des représentants choisis de nos partis, de nos confessions, de nos activités à ce qyi, de la Chambre et du Sénat, vit en pays libre et ami. Il leur tiendrait ce langage: "Seul, en ces temps d'effroi, je revendique la tâche et l'absolue responsabilité de la préparation, de l'élaboration, des décisions, des voies à- suivre. A vous la charge du contrôle, à vous de voir comment mes ordres sont exécutés et s'ils le sont totalement et intelligiblement. ' ' A peine de se rejeter dans une vie banale et sordide de petits intérêts, de facile et hypocrite arrivisme interne, de basses et mesquines, de viles et d'odieuses compétitions faites de l'écrasement de la valeur et de l'épanouissement de la sordide intrigue, à peine de déchéance morale et de définitif effacement, la société belge doit penser à chacune des minutes que nous vivons, si dures, si cruelles soient-elles, que dix ans après la guerre la lutte économique (réapparaîtra plus fonmidabl£ que jamais! Malheur alors aux nations qui, après l'effort divin des jours qui passent auront été reprises par leur égoïsme et leur goût facile de la jouissance, se seront précipitées sur les gros gains vers l'unique course à l'enrichissement, sacrifiant les générations à venir à leurs passions ' communes et vulgaires !... Gare aux chacals ! Héros des tranchées, hommes d'idéal et de foi, songez-v ! Ils guettent dans l'ombre ! Oui, le ma! horrible que nous vivons est odieux et infâme ! Mais nous le voyons ! Plus odieux, plus infâme, plus dangereux est le mal qxie l'on ne voit pas, la bête qui dans l'ombre attend îâ curée!... N'ai-je pas entendu déjà proférer cette traîtresse apostrophe : qu'on vende tout ou morceau de 1a colonie pour avoir vite de l'argent après la guerre !... Ah ! quelle imprévoyance et quelle regrettable ignorance révèle ce vœu odieux !... La colonie, notre Congo, notre sang, nos sueurs, vous en ignorez tout !... Il faut cependant qu'on le con-i naisse, qu'on sache de quel appoint il peut nous être et quelle aide il constitue pour nous dans tous les domaines, aujourd'hui, demain et surtout dans les tout proches comme dans les lointains avenirs !... Nous nous attachons de plus en plus à mettre cette vérité en lumière. ARTHUR DETRY. LA VIE DE PARIS. Paris, 9 mars. Nous vivons, non pas dans le respect ni îa crainte de la Censure, mais dans la résignation de ses décisions variables, parfois mesquines, souvent inutiles. Cependant, nul ne songe à protester, à quoi bon? C'est si négligeable en face de îa grande œuvre à laquelle nous sommes attachés. Nous lui pardonnons bien volontiers ses caprices, ses erreurs et ses malfaisances devant le peu de bien qu'elle a certainement fait quand elle s'est cantonnée dans son rôle nécessaire et patriotique, arrêtant une indication dangereuse, une appréciation téméraire ou même une excitation prête à envenimer des querelles entre politiciens nerveux et forcément passionnés. On s'habitue à tout. Souvenez-vous de ce mot pittoresque d'un vieux colonel du Premier Empire qui avait attrapé la g aie au cours de ses campagnes et qui se grattait avec une persistance gênante. — Cîï vous dérange? lui demandait un infirmier. — Oui, répondait vieux militaire avec philosophie, mais je ne me plains pas, ça m'oblige à faire aller mon bras droit qui s'ankylosait à la suite de ma dernière blessure ; cette bonne gale m'empêche d'être estropié. Nous sommes beaucoup \ is-à-vis de la Censure, comme le colonel en faoe de îa gale, nous lui sommes reconnaissants des services qu'à son insu elle rend à notre agilité intellectuelle, sans que nous nous en doutions. Précisément, j'en causais ce matin avec un brave homme, un ancien officier qui est entré dans cette galère au début, quand il s'agissait seulement d'élever des barrières contre les informations militaires et diplomatiques et qui y est demeuré depuis en dépit des circulaires qui ont fait dévier la Censure de son but patriotique du commencement. Je lui demandais de me dire avec exactitude ce dont on pouvait parler sans courir le risque de voir fonctionner les ciseaux et ce dont il fallait s'abstenir. — Ah ! c'est bien simple, me dit-il, j'ai là une douzaine de circulaires et on peut résumer les prohibitions en quatre points principaux. D'abord, défense de critiquer, ni de près ni de loin les parlementaires. Rien n'est juge plus propre à entretenir l'irritation des esprits comme d'attaquer les députés, sénateurs ou mi nistres. Vous n'êtes pas obligé de ies louer, mais vous ne pouvez en médire." — Et ensuite ? — Défense de parler de l'incident du XYe corps; pour l'avoir fait, vous avez vu que j'ai dû supprimer tout un chapitre du dernier fascicule de votre " Histoire Générale et Anecdotique de 1914." — Vous avez même .supprimé l'article du sénateur Gervais dans le " Matin," la réponse du député Lefevre dafis le même journal, le commentaire de M. Francis Charmes, dans la " Revue des Deux Mondes," et les appréciations d'Un officier qui avaient paru dans la " Dépêche," de Toulouse, articles, commentaires et impressions ayant déjà été publiés en France à des centaines de mille d'exemplaires. Donc, tout le monde les connaît. Tout cela, bien entendu, sera rétabli par moi après la guerre. — Après la guerre? Nous verrons, pour le moment, c'est la consigne et je l'exécute en militaire que je suis. — Et avec ça? — Vous devez vous abstenir de critiquer le commandement, de parler des barbaries allemandes dans les pays occupés et de .raconter les méfaits des gaz asphyxiants et des liquides enflammés. — C'est tout? — Pour le moment oui ; mais, le chapitre des interdictions n'est jamais terminé, on peut l'allonger suivant les circonstances.— Puis-je raconter notre conversation ? — Je n'y vois nul inconvénient, puisque je ne fais que résumer les ordres reçus et que je suis chargé de vous transmettre; en les faisant connaître à vos confrères, vous îeuir) rendrez certainement service, et à moi aussi, puisque vous m'éviterez peut-être d'avoir à opérer des suppressions, ce qui n'est pas toujours très agréable; mais, le devoir avant tout. Vous comprenez bien que je me garderais de critiques d'ailleurs inutiles. Il suffit que nous wshiaas la largeur provisoire de la muselière à ressorts, qu'on rétrécit de temps à autre et dont il faut nous accommoder jusqu'à nouvel ordre, puisqu'aussi bien nous ne. pouvons faire autrement. Puis nous nOus rap.pelons que le colonel dont je vous parlais tout à l'heure ne se plaignait pas. Parfois, à quelque chose, malheur est bon. JEAN-BERNARD. LETTRE DE HOLLANDE. Le prétendu traité avec l'Allemagne. A la deuxième Chambre M. H. \ an Kol (soc.) a signalé les lacunes du " Oranjeboek," a insisté pour la réunion d'une conférence d'Etats neutres afin de préparer et d'activer la pais et a réclamé la démocratisation du service diplomatique et consulaire. A ce propos, M. V an de Felz (v.D.) a posé nettement la question de savoir s'il existait un engagement secret ou traité quelconque liant plus ou moins durant cette guerre la Hollande à l'Allemagne, Le ministre des Affaires Etrangères, M. Loudon, lui répond négativement. Ses réponses à M. Van Kol sont moins satisfaisantes, moins catégoriques. Le gouvernement néerlandais ne peut pas, sans les autres pays, réorganiser le service diplomatique, mais il ne choisira pas ses mandataires dans une seule catégorie de personnes ; il n'a pas été possible- de donner dans le " Livre Orange ' 2a relation de toutes les démarches et faits "politiques" ; quant à l'intervention des neutres en faveur de la paix, il n'est pas opportun, pour le moment, d'en parler. Dans son numéro du 1er mars, le " Volk " salue avec une visible satisfaction la déclaration du ministre Loudon. Le journal socialiste la commente déjà par le titre de l'article qu'il y consacre et qui est libellé : " La fin d'une légende. ' En voici un extrait : Quoiqu'un© sains compréhension et quelque connaissance de la politique extérieure pratiquée par les gouvernements hollandais qui se sont succédés devaient mettre l'existence d'un traité secret entre la Hollande et l'Allemagne en doute, le professeur Nierineyer continua à soutenir !e bien-fondé de son opinion, qu: n'était pas iraprouvée parce que notre diplomatie appartient à la plus secrète des diplomaties. La déclaration du ministre Loudon a fait éclater cette bulle de savon. Toute la question n'aurait pas acquis ce de i importance si la rédaction du "Telegraaf n'étah pas allée un peu plus loin que le professeur Niermayer et s'il n'avait tout simplement considéré comme prouvé que le cabinet Cort van der Liuden faisait cause commune avec les ministres de la Wilhelmstrasse, qu'il se mettait à genoux devant eux et qu'il rampait même sur le ventre pour eux. Cette accusation jeta îa suspicion et diminua notre gouvernement, non seulement à l'étranger, mais aussi dans le pays ; l'agitation belliqueuse du "Telegraaf" y puisa de nouvelles forces. Cette arme a été arrachée maintenant i des mains de cette noble rédaction. Nous som-| mes curieux de voir si elle reconnaîtra son i erreur et comment elle se comportera à l'avenir. ts Het Nieuws van den, Dag," du 4, publie également un commentaire dénotant îa satisfaction de la rédaction et celle-ci émet l'espoir que le " Telegraaf" conviendra maintenant de son erreur passée. Le lendemain, le professeur Niermteyer s'explique dans le " Telegraaf." Voici la partie principale de son article : Et néanmoins l'occasion de parler fut déjà offerte au ministre Cort Van der Linden, le 1er décembre à la Seconde Chambre. Celui-ci, rnoin? désireux de fournir une explication claire et péremptoire que son collègue des affaires étrangères, se contenta de la simple interruption: "Il n'existe pas de traité secret." ! Certaines rédactions de feuilles politiques m'en veulent—ainsi qu'à un de mes collègues —de ne pas me contenter de l'interuption en question. Qu'il me soit permis de faire observer que notre opinion dfe profane fut partagée» par un journaliste professionnel, qui n'est pas le premier venu: le sieur C. K. Elout, le correspondant de La Haye du "ïïandelsblad," qui exprima, lui aussi, l'espoir "que le ministre no se contenterait pas do cette simple interruption." Je ne ferai aucun état des autre# accusations haineuses des rédactions en question. Guidées par- un sentiment de confraternité, elle dirigent de préférence leurs attaques contre nous que contre le confrère prénommé, qui dans la "Chronique Intérieure" de la revue "Onze Eeuw" (numéro de novembre) posa quelques questions, auxquelles il est répondu ïi présent; en grande partie par le ministre. Le sieur Elout demande entre autres : Le gouvernement allemand a-t-il réellement fait à notre égard la promesse solennelle, dont parle le sieur von Jagow? Si oui, quand l'a-t-il t'ait ' Et pourquoi cette promesse, qui eût pu calmer !os esprits anxieux à ce moment, ne tut-elle pas publiée par le gouvernement néerlandais? Cette dernière question set là seule q,r. ait été omise par le ministre. La promesse fut, faito le 3 août 1914 par le ministre d'Allemagne au ministre Loudon, et contenait les paroles suivantes: "Si les Pays-Bas restent neutres, l'Allemagne respectera strictement leur neutralité." Et une déclaration de la mémo teneur fut faite h Berlin à notre ministre. Dans un article intitulé: " La Légende du Traité secret avec l'Allemagne," le " Nieuwe Courant" du vendredi, 21 ■janvier, nous fait savoir que cette promesse fut bel et bien publiée—et même sur 1e champ (de sorte que la question du Sieur E.îouit doit reposer sur l'ignorance des faits). Il semble cependant que le " Nieuwe Courant" soit mal renseigné. Il écrit, en effet, ce qui suit: Daus notre journal du lundi 3 août 1914 (édition du matin) on trouve la communication

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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