L'indépendance belge

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s.n. 1915, 24 August. L'indépendance belge. Konsultiert 24 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/xg9f47j06g/
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L' INDÉPENDANCE BELGE. ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : /j ^£OIS 9 SHILLINGS ^ TTTDOR HOUSE, TTTDOB ST., LONDON, B.C. u- P^ACE DE LA BOTK!=>E LONDRES, MARDI 24 AOÛT 1915. ABONNEMENTS. 16 MOIS.' 17 SHILLINGS. } CONSERVATION PAR LE PROGRÈS.. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: { 2 33-75, (1 AN, 32 SHILLINGS. ' ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Bombardement de la côte belge. Les Russes évacuent Ossowiec. Progrès français dans tes Vosges. La tension germano=américa»ie. Rupture probable. "Le Bouclier de la Paix.—Emile Royer. Discours du chancelier. Lettre de Grèce. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. Faits menus, menus propos.—Bob. Peuple martyr.—Abbé J. Lemire. Billet Parisien.—Jean Bernard. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. LA SITUATION. Mardi, midi. Le fait saillant de la journée est le bombardement (3e la côte belge par une escadre britannique qui, selon le communiqué allemand, comprendrait quarante navires. Les travaux de fortification établis par les Allemands à Knocke, Zeebrug-ge et Hevst ont été, à en croire les informations de source hollandaise, gravement endommagés, et les usines Solvav, situées entre Zeebrugge et Lisseweghe et qui étaient exploitées par les Allemands, auraient été complètement détruites. Les batteries allemandes n'ont répondu, paraît-il, que faiblement aux navires britanniques, qui sont restés en vue de la côte depuis six heures du matin jusqu'à neuf heures. part un navire patrouille allemand—le communiqué de Paris parle d'un contre-torpilleur — rencontré et epuîé par une escadrille de torpilleurs français, il ne semble pas y avoir eu de navires de guerre allemands dans les parages. Au cours de cette action, qui précéda le bombardement, les torpilleurs français n'ont subi que des dommages sans importance. Pendant le bombardement, les navires britanniques furent survolés parles aéroplanes allemands. Les journaux hollandais disent que Knocke et Zeebrugge sont en feu, mais ces informations ne doivent pas être prises à 3a lettre, et mieux vaut attendra la publication du communiqué britannique. Le correspondant du "Dail-y Telegraph" apprend qur- le môle de Zeebrugge, où les A'1-emands avaient installé des canons,, ainsi que les batteries autour des écluses du canal Léo-pold, de même que la base sous-marine, ont été l'objet de l'attention spéciale des artilleurs britanniques. Les cuirassés britanniques tirant d'une distance, de dix à douze milles, les Allemands ne purent répondre efficacement au tir-de nos Alliés, et ils se bornèrent à envoyer dans les dunes les compagnies de soldats ,de marine chargées de défendre la côte contre une tentative de débarquement. En Russie la situation ne s'est pas notablement modifiée. La Hotte allemande, après son échec retentissant, a quitté le Golfe "de Riga et n'} reviendra probablement pas de 'sitôt après les coûteuses tentatives du 16 au 22 août. Pour le moment, Pétrograd n'est donc pas menacée par mer, et sur terre nos Alliés résistent toujours avec une admirable vaillance aux efforts gigantesques des Teutons. Ceux-ci annoncent l'occupation d'Ossowiec, la dernière forteresse russe qui leur résistait encore et que nos amis riennent d'évacuer, cette place-forte ayant rendu tous les services qu'en avait exigés l'état-major du grand-duc Nicolas. Le mouvement enveloppant des Allemands contre Brest-Litowsk n'a pas fait de nouveaux progrès et les seuls succès dont le bulletin de Berlin parle sont un millier de prisonniers faits à Tykocin (sur la Narew, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bielystok) et une a\ance sur les deux rives du lac de Switjaz ainsi qu'à Piszca, à l'est de "Wlodawa. Les Allemands disent avoir capturé à Ivovno plus de 600 canons et un riche butin en matériel de guerre de toute sorte, d'une \aleur de plusieurs millions. La chute de la forteresse est due au feu concentré de plus de 600 bouches à feu sur un seul fort, qui fut littéralement rasé et qui constitua la brèche par où l'infanterie passa à l'assaut. Le sans fil allemand Assure qu'après la chute de 1a forteresse 15^000 réservistes russes lion armés réussirent à se. sauver à la dernière minute. Sur le front occidental, les Français ont fait de nouveaux progrès. Dans les Vosges, ils capturèrent plusieurs tranchées allemandes sur les crêtes du Linge et du Barrenkopf, tandis qu'en Artois les batteries et tranchées ennemies furent bombardées avec grand succès. Des aviateurs belges ont bombardé pendant la nuit du 22 et du 23 Jes établissements • al'emands dans la Forêt d'Honthulst, et les aviateurs français en firent autant contre les gares de Lens, Hénin-Liétard, Ix»s et la ligne de chemin de fer Lille-Douai. Sur le front méridional nos alliés italiens ont encore enlevé des tranchées autrichiennes sur le plateau du Carso, et le cercle de fer et de feu autour de Tol-mino se rétrécit. Dans l'Adriatique, les. Italiens auraient, selon des nouvelles de spurce \iennaise, évacué l'île de Pelagpsa, après y avoir détruit tout ce qui avait une importance militaire. Les communiqués allemand et turc parient d'attaques ennemies repoussées, dans la presqu'île de Gallipoli et de pertes sérieuses infligées aux troupes britanniques. Aucune information officielle n'a été publiée à ce sujet par l'Amirauté britannique, mais on sait que les troupes françaises, australiennes, canadiennes et irlandaises qui y défendent le drapeau de la civilisation se battent comme des lions et y écrivent une -des plus glorieuses pages de l'histoire de cette terrible guerre: Les nouvelles des Balkans sont bonnes. La déclaration de guerre de l'Italie à la Turquie constitue un stimulant pour les Puissances balkaniques restées neutres jusqu'à présent, et on dit que la Bulgarie n'attendra pas longtemps avant de se joindre'aux Alliés, d'autant plus que l'attitude conciliante de la Serbie et le nouveau cabinet grec sont des symptômes favorables pour la reconstitution du fameux bloc balkanique. On estime qu'une intervention bulgare amènerait la chute de Constantinople en moins de quatre semaines. Des nouvelles satisfaisantes nous parviennent également de Washington où l'incident de 1'" Arabie" menace de provoquer la rupture des relations diplomatiques entre lès deux gouvernements. Le "New Vork Times", affirme en effet que le cabinet américain a décidé de demander le rappel du comte Bernstorff et que le Congrès sera convoqué en session spéciale pour prendre des mesures importantes relatives à la guerre. "LE ROUCLIER DE LA PAIX " « a. Mm*l A ^ A ». A JL AAa & Les deux séances qu'a tenues le Reichstag le jeudi 19 août, et le vendredi 20 août, ont été marquées par un discours du chancelier de Bethmann-Hoilweg et par des incidents dont il seraitdangert ux de méconnaître la signification.Le disoours.de M. de Bethmann-Holl-■tteg est surtout une plaidoirie "pro do-mo" devant le tribunal de l'histoire. Le chancelier se defend, et défend son maître—quel est l'accusé qui ne se trouve point d'excuses?—d'avoir sans raisons légitimes déchaîné la catastrophe. Bien que l'affaire soit claire comme le jour, les débats de ce procès ne se termineront pas de -i tôt, et les arguments du chancelier pourront être examinés à loisir. Mais ce qu'il importe de constater immédiatement, c'est 1 état d'esprit que révèlent ses propos. M. de Be t h m an n - Ho! 1 v/e'g passe pour un modéré. Par contre, 1'"Indépendance" a publié la semaine dernière des manifestes et des pétitions émanant d'agra- •>— riens, d'industriels et d'intellectuels allemands qui ne le sont certainement pas. Dans leur aberration ils proclament que c'est une question d'honneur pour l'Allemagne de garder la Belgique! Oui, une question d'honneur! Ce qu'ils ont fait en violant la neutralité de la Belgique est en contradiction avec le droit des gens; ils ont commis envers notic pays une injustice. Leur gouvernement l'a reconnu, et maintenant c'est pour eux une question d'honneur de garder nos provinces ! Les gens qui ont écrit cela sont fous, se disait-on. Et l'on pensait que M. de Betnmann-Hollweg avait des visées décentes. Mais pas un mot n'a été dit par lui qui soit de nature à décourager les annexionnistes les plus gloutons, et même son langage sibyiiin serait inquiétant, si les Alliés n'avaient pas la certitude de la victoire finale. "L'Allemagne doit consolider, renforcer et assurer sa position à tel point que les autres Puissances ne puissent plus • jamais songer à une politique tendant à l'isoler." Nous connaissons l'antienne. C'est l'excuse qui, dans tous -les pays, a toujours servi à tous les annexionnistes. Il faut srmÎT les rives de la Meuse, de l'Escaut er même de la Somme, pour que les rives du Rhin soient en sécurité. Pourquoi ne faudrait-il pas ultérieurement les rives de la Seine pour tenir l'ennemi loin de la vallée de l'Escaut? Et ainsi de suite. Quand la situation sera renversée, on nous dira—ne l'a-t-on pas dit déjà? —que 'les rives du Rhin sont nécessaires à la sécurité de la France? Belhniiann-Hollweg avait dit le 4 août 1914, que quand son but militaire serait atteint, l'Allemagne réparerait l'injustice qu'elle commettait en violant le territoire de la Belgique. De cela, plus un mot dans le discours d*u 19 août 1915. Ce sont d'autres nations qu'il est désirable maintenant de tromper, et le chancelier continue : "Afin de nous protéger nous-mêmes, et pour protéger les autres peuples, nous devons conquérir la liberté des mers, non comme le fit l'Angleterre, pour les gouverner, mais pour qu'elles servent également à tous les peuples. Nous voulons être et rester te bouclier de la paix et de la liberté, pour les grandes et les petites nations." Que la malheureuse Belgique ne fut-elle préservée d'rcn pareil bouclier ! Il est vrai que M. de Betbmann-Hollweg ajoute immédiatement : "Nous ne menaçons pas les petits peuples de race germanique."C'est bien cela. Depuis un demi-siècle l'Allemagne était une menace poiîr les peuples n'appartenant pas à la "super-race," et elle entend le demeurer. Quant à la Hollande, qui est l'objet de ce flirt de grand cousin à petite cousine, elle fera bien de ne pas oublier que le Kaiser et ses représentants les plus autorisés ont prodigué à la Belgique des marques de tendresse jusqu'au jour où ils l'ont étranglée. Mais si nous n'avons plus à attendre du chancelier de l'Empire la réparation de l'injustice dont nous avons souffert, — du reste, les Belges ne s'étaient pas fait d'illusions à cet égard, étant payés pour savoir ce que vaut la parole d'un Allemand — ne pouvons-nous du moins compter sur.le retour'de la social-démo-cratie aux principes de l'Internationale? Le "Labour Leader" a publié divers manifestes anonymes, mais attribués à des social-démocrates allemands, dont les termes sont tels qu'on serait heureux de voir certains socialistes des pays neutres, et même certains socialistes anglais, s'en inspirer. La "Bataille Syndicaliste" a publié récemment "un manifeste du comité directeur du Parti, social-démocrate d'Autriche, et du comité de li fraction social-démocrate du Reichsrath .autrichien" où il était affirmé que les social-démocrates autrichiens "ne1 connaissent d'espoir plus grand, ni de souhait plus fervent que de voir, après comme avant la guerre, les membres de l'Internationale prolétarienne, mis en leur pleine puissance, épurée ( !) encore par leur expérience, au service de l'œuvre de *la paix." L'"Humanité" publiait encore, dans son numéro du vendredi 20 août, une pétition anti-annexionniste que son correspondant de Suisse affirme avoir été envoyée le 25 juin au chancelier par les comités directeurs du parti social-démocrate et du groupe socialiste au Reichstag, et qui porte notamment ce qui suit : "Toute atteinte par la violence à l'autonomie et à l'indépendance d'un peuple contient le germe de nouvelles complications guerrières, implique en soi une coalition dangereuse d'adversaires contre l'Allemagne. Alors qu'après ies sar orifices inouïs des forces populaires, nous avons impérieusement besoin d'une période de développement non troublée, nous serions poussés vers une période de troubles si les plans en question étaient réalisés, ne serait-ce que partiellement. Une course aux armements sans pareille en résulterait et avec elle un épuisement de notre force économique, "L'assertion que l'empire allemand a besoin d'acquisitions territoriales à l'est et à l'ouest pour son existence économique, est réfutée par l'essor économique brillant qu'il nous a été donné de constater dans 1 - cadre que l'empire avait jusqu'ici."Toute idée de faire violence à la Belgique, de quelque façon que ce soit, rendrait tout à fait impossible la dissolution de la coalition formée contre nous, ce qui devrait constituer notre but principal."Après cela, des socialistes français ! s'étaient presque remis à espérer en l'ancienne Internationale. Pierre Renaudel écrivait il y a quelques jours dans T "Humanité" : "La prochaine séance du Reichstag ! \erra-t-clle se produire ce qu'on an- \ nonce, à savoir que cette fois les crédits sent au vote. En troisième lecture le vote ne seront pas votés unanimement, et que fut également unanime. M. Liebknecht la minorité augmentera sa force?" entra après que le résultat en avait été Hélas ! les journaux anglais de samedi proclamé, et protesta, mais son interven» matin ont publié une "dépêche, Reuter" tion fut accueillie par des éclats de rire. qui a fait évanouir cette espérance. Elle Voilà où nous en sommes, dit: Nous apprendrons peut-être demain) "Le secrétaire-d'Etat, M. von Jagowy- qu'en séance de groupe un certain nom- a répondu à la question posée par Lieb- ibre de (membres socialistes-du Reichstag* knecht qui désirait savoir si le gouver- ont émis l'avis que l'emprunt, c'est-à- nement serait disposé à abandonner dire de nouvelles res.sourc.es pourta toute idée d'annexion quelconque et à guerre, ne devait pas être voté. Mais k entamer immédiatement des pourparlers supposer qu'il en ait été ainsi, que vaut de p*ix, au cas où Ses autres belligérants cette manifestation platonique er^ipré-* ' se trouveraient dans des dispositions senoe de l'impérialisme agissant contre analogues..." lequel se débat encore seul Karl Lieb-"' On le voit, la question n'était pas mé- knecht? chante. Elle n'avait même pas trait aux L'événement montre que Varsovie n'aî réparations dues à la Belgique. Voici pas été pour les social-démocrates pourtant la réponse de M. von Jagow: d'Allemagne le cive min de Damas. Si "Je pense que la .majorité de la Cham- des revers les y précipitent un jour, iii- bre sera d'accord avec moi pour estimer serait vraiment par trop naïf de se porteir qu'il n'y a pas lieu de répondre actuel- en boute hâte à leur rencontre. lement à cette question." En attendant, tous les socialistes de Et la dépêche continue : tous les pays de l'Entente comprendront-* "M. Liebknecht a essayé de parler, ils que l'Allemagne, aussi longtemps mais il en fut empêché par des applau- qu'elle sera ou se croira victorieuse, rç* dissements continus et par des vocifé- fusera de suivre les conseils pacifistes de( ) rations. Des tentatives subséquentes que Liebknecht, et même ceux de Bernstein^ fit M. Liebknecht pour parler furent Haase et Kautsky, que les avances paci-» étouffées sous les rires bruyants et les nstes des socialistes français ou anglais' applaudissements ironiques de l'assem- ne feraient qu'aiguiser son appétit d'o-* blée. ' _ gresse, et que pour la guérir de son or-* Et plus loin : gueil, de son impérialisme et de sa four- "En seconde lecture l'emprunt de berie, il n'y a qu'une seul moyen : la» guerre fut unanimement approuvé par la vaincre. Chambre. M. Liebknecht n'était pas pré- EMILE ROYER. BBBij «FI ! «"in—m. DISCOURS DU CHANCELIER. Voici le distours prononcé par h chancelier de l'empire d'Allemagne i la dernière, séance du Reichstag et qui notre distingue collaborateur et am M. Emile Royer caractérise avec tan de vigueur et de vérité : ''.D* gravi* ^r-0-n^jn.cyr < 7 pu'3 que là L uaujiure s'est, séparée. Toutes le tentatives Jes Français, en dépit de leur mépri de la mort et do leur prodigue sacrifice d'exis tences humaines, n ont eu aucun succès pour poi cor notre front ; elles- ont échoué devant la résis ta no» inébranlable de nos vaillantes troupes. ' L Italie, qui pensait s'emparer aisément ai bien d autrui qu'elle convoitait, a été jusqu'i présent brillamment repoussée malgré la supéric rite numérique et les grands sacrifices de vie qu'elle fait. Aux Dardanelles, l'armée turque oppose i l'ennemie une résistance invincible. " Quant à nous, nous avons pris l'offensive nous avons battu et refoulé l'ennemi; nous avon avec nos Alliées délivré des .Russes presque tout la Galicie, la Pologne, la Lithuanie et la Cour lande. Ivangorod. Varsovie, Kovno, sont toin bés enta» no3 mains. Bien avant dans l'intérieu ennemi, nos lignes présentent partout un mur im pénétrable. Nous disposons de puissantes armées prêtes à porter de nouveaux coups. Pleins de oon fiance dans nos glorieuses troupes, nous envisa geons l'avenir avec fierté ei sans aucune crainte " Au milieu des horreurs de la guerre, nau tournons des regards reconnaissants vers les ma nifestations pratiques d'amour et d'humanité qu-nous ont témoignées*les Etats voisins à l'occa aion du retour des civils dans les pays ennemi et de l'échange des prisonniers. Leur bienveil lance a déjà par deux fois donné une aide dévoué, et empressée aux grands blessés revenant d'An gleterre. " J'exprime, du <ond du cœur, à ces naiions la reconnaissance du peuple allemand, et j1 ajout-un mot tout particulier de remerciement à l'a dresse de Sa Sainteté le Pape qui a manifesté un-sympathie si vive pour l'idée de l'échange de prisonniers et qui a accompli tant de bonne œuvres d'humanité pendant le cours de la guerr-et à qui revient surtout l'honneur de leur réali sation Réquisitoire contre Jes Alliés. " àos ennemis se (rendent coupables de beau coup de sang versé en cherchant à tromper leur peuples en ce qui concerne la véritable situation quand ils ne nient pas les défaites, nos victoire leur servent pour accumuler de nouvelle® calom nies contre nous ; par exemple, si nous fumes vie torieux pendant la première année de la guerre c'est que nous avions traîtreusement préparé oett» guerre dès longtemps tandis qu'eux, innooents e épris de paix (rires) n'étaient pas prêts pour h guerre. Vous (rappelez-vous les articles fcelliqueu: que le ministre de la guerre m*?se fit circuler at printemps 1914. articles qui faisaient parade d< l'état complet de préparation pour la guerre de 1î Russie? " Vçus rappelez-vous le langage souvent pro vocateur que la France employa ces dernière années? " Vous savez que 1a France, chaque fois qu'elle pourvoyait aux besoins financiers de la Russie stipula que la plus grande partie de l'emprun devait être appliquée aux fournitures de guerre. " Sir Edward Grey a dit au Parlement li 3 août : ' Av*3c une flotte puissante, si noui participons à la guerre, nous ne souffrirons qu'ui peu plus que si nous restions en dehors. L'homme qui, à la veille de sa propre déclaratioi de guerre, parie d'un ton si sobre, si posé, qui d< la même façon dirige la politique de ses amis, n< saurait a-gir de la sorte qu'en Sachant que le Alliés sont prêts. " En attendant, l'Angleterre elle-même i abandonné la fable que co fut à cause de la Bel giqae seulement qu'elle prit part à la guerre elle ne pouvait plus la soutenir. Les petites na tions croient-eHee- encore que l'Angleterre et se Alliés font la guerre pour les protéger et pou: protéger la liberté et la civilisation? " L'Angleterre étrangle le commerce neutre su: mer le plus possible; les marchandises destinée: à l'Allemagne ne doivent plus être chargées i bord de navires neutres ; les . navires neutre; sont obligés en haute mer de prendre des équi pages anglais à bord et d'obéir à leurs ordres L'Angleterre, sans hésitation, occupe les îles grec ques paroe cela convient à ses opérations miji t aires et, avec ses Alliés, elle veut contraindre li Grèce neutre à faire des cessions territoriale? dans 1e but d'amener la Bulgarie à son côté. '• En Pologne, la .Russie oui combat avec se Alliés pour la liberté, dévaste lont un payB de U vant la retraite de ses armées, les villages s on 6 brûlés, les champs de blés fou1és aux pieds, le» populations juives ou chrétiennes sont expédiées jusque dans des régions désertes. Voilà la liberté et la civilisation pour lesquelles nos ennemis se battent. L'Allemagne et l'Angleterre. Quand elle prétend être la orotectrice . ta, 1 Angleterre compte sur là très rnau- vaise mémoire que peut avoir le monde. Au printemps de 1902, les Anglais ont incorporé les Republiques boers à leur empire; puis ils onô tourné les yeux vers l'Egypte, à l'annexion de laquelle s opposait la promesse solennelle du gouvernement anglais d'évacuer l'Egypte. Cette même Angleterre, qui, à notre proposition de lui garantir l'intégrité de la Belgique si elle restait neutre, répondait fièrement que l'Angleterre ne pouvait pas faire de ses obligations relatives à la neutralité belge un sujet de marchandage, cette même Angleterre ne mettait aucun scrupie à troquer avec la, France son obligation engagée vis-à-vis de l'Europe entière, en concluant avec cette Puissance un traité qui donnait à l'Angleterre l'Egypte, et à la France le Maroc. "En 1907, une partie du sud de la Perse, d'accord avec la Russie, fut transformée en sphère d'intérêts exclusivement anglaise et la partie nord fut livrée au régime libertaire des cosaques^ " Ceux qui poursuivent une pareille politique-n'ont pas le droit d'accuser d'aspirations belliqueuses et de convoitises territoriales le pays qui, pendant quarante-quatre années, a protégé la paix européenne et qui, pendant que presque-tous les autres pays faisaient des guerres et oon-ouéraient des terres nouvelles, ne s'occupait que de son développement paisible; c'est de l'hypocrisie.,."Pes ^®m°igTiag^<5 décisifs des tendances de la» politique anglaise de l'origine de la guerre sont contenus dans les rapports des ministres belges* Pour quelles raisons ces documents, les garde-t>» on sous le voile, à Londres, à Paris et à Péters-bourg ? Que le public de l'Entente étudie ces» documents, que j'ai fait publier, notamment ceux qui concernent les négociations de l'attaché militaire anglais avec les autorités militaire»' belles. "Avec Dieu, rien n'est impossible." Il s'agit ici de la politique anglaise d'isolement i ses collègues de Londres et de Paris portent un jugement identique à celui du baron Freindt et oe jugement harmonieux est d'un poids plus dé-cieif.Toutes les tentatives de l'ennemi pour nous at* tribuer des ambitions guerrières et pour s'attri^ buer à soi-même l'amour de la paix échouent devant ces témoignages La politique allemande ne fut-elle pas reniseignéet sur ces événements ou fermait-elle exprès les yeux sur eux en cherchant toujours un arrangement Ni l'un ni l'autre. Il y a des milieux où l'on me reproche ma myopie politique, parce que j'ai essayé de nouveau de préparer une entente avea 1 Angleterre. Je remercie Dieu de m'avoir permis de le faire. J1 e3t clairement démontré qu'on aurait pu empêcher la catastrophe de cette conflagration qui ravage 1© monde, si on avait abou-ti à une entente sincère avec l'Angleterre dirigée yers^ la paix. Qui, en Europe, aurait songé alora à faire la guerre? Visant un tel but, aurais-je refusé la besogne parce qu'elle était trop lourde, parce qu'elle apparaissait toujours inféconde? Lorsqu'il s'agit d'une question d'une gravite suprême dans la vie mondiale, voici ma devise ; "Avec Dieu, rien n'est impossible." Et je serait plutôt mort dans la lutte que de m'y être dérobé. Le roi Edouard a cru que sa tâche principale était d'activer la politique anglaise d'isolement contre l'Allemagne. Après sa mort, j'espérais quelles négociations pour un ac- / ' cord inaugurées par nous en 1909 feraient de plus soldes progrès. Les négociations traînèrent; elles traînèrent jusqu'au printemps de 1911, sans aboutir à un résultat. Ensuite l'immixtion de l'Angleterre dans notre discussion avec la France sur la question du Maroc, démontra au monde entier comment la politique anglaise dans le but de s'iimpooer au monde entier menaçait la paix du monde. En même temps, le peuple anglais ne fut pas renseigné de façon précise sur le danger de la politique de son gouvernement. Lorsqu'après la crise, il pe rendit compte do la manière dont il avait échappé à l'abîme d'une guerre mondiale que de très peu, alors dans les cercles étendus de la nation anglaise surgit un sentiment er. faveur de l'établissement de relations avec nous qui fussent do nature à empêcher des complications belliqueuses. La mission Haitiane. " C'est là ce qui fournit l'occasion dé \ mission de lord Haldane au printemps de .1912, Tvord ïï&ldane m'&3£ura au© le Cabinet anglais s'inspi-

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