L'indépendance belge

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s.n. 1914, 10 März. L'indépendance belge. Konsultiert 03 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qf8jd4qq7k/
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IlO GéJitimési CN BEi-GlQUE ET A PArilS IÎ 85' ANNÉE Mardi 10 mars administration et rédaction lî*® l'ue de» Sables» Bruxellett SUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE JEUIÛSE. Un an, 20 fr. Sniit, lOfr. 3 suit, 5 fr. unnomiir.-U » jafr. » :ik ■- sir. ETRAKES » 49 fr. « 22 fr. » !îfn ÉDITION HEBDOMADAIRE llntirnitiinili et ifOutrt-marl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au . f'rauca •tlx moi» 1 K h-auen L'INDÉPENDANCE X° 6» Mardi 10 mars Les annonces sont reçues s A BPiUXELLES : aux bureaux au jou' aai» A PARIS : il,- place de la Bourse, à. LONDRES ï chez MM. John-F. Jones & G3, îfi jg Snow Hiil, E» C.5 à l'Agence llavas, n° 143» Cheapside E, C. ; et chez Neyroud & Fils, Ud, aoï 14-18, Queen Victoria .Street, et 1. B. Browil*^ Lîd. n° 463, Queen Victoria Street. & AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2m & ROTTERDAM : même iirme, Wynhaven, 413. Ifj ALLEMAGNE, EN AUTR ICïlÉ-BONGRIE et Eft SUISSE, aux Agences ne la Maison Rudolf Mossf^ jiV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Tarin et Ironie. ÔSEVV.YORii:T.B.Browne, Ltd, (.Easti^StreeS. BELGE ÏEOIS MOTIONS PAR JûtZB* — SES PAGEB C GXSERYATIOX EAR LE PROGRÈS Édition du soir Aujourd'hui : Revue politique. LA SITUATION EN ALBANIE. — Les souverains à Durazzo. — Les bandes. En Italie. — Les bruits de crise. Au Mexique. - - Avertissement au général Carranza. — Le .orps de M. Vergara. En Angleterre. — Manifestation suffragiste. — Airestations. Lettre de Londres. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. Én France. — Discours de M. Caillaux* » Le congrès progresiism. Chronique mondaine. Le Taylorisme. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondant.?.Bulletin de la Bourse de Paris (53 page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans nôtre première édition, publiée.à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre b sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES,. 9 mars. Revue Politique Le cabinet Giolitti traverse en Italie une) crise assez inattendue, mais qui résulte pourtant logiquement de l'orientation nouvelle marquée1 par le dernier congrès radical. Quand M. Giolitti forma son • ministère, il avait su grouper très habilement autour de lui une majorité allant des éléments modérés du libéralisme jusqu'à la gauche radicale inclusivement. H y eut même quelque surprime. à voir des hommes comme M. Sac-' chi, connus pour leurs tendances avancées et qui volontiers se rapprochaient des républicains et des socialistes, entrer dans la combinaison. Le fait s'expliquait par la possibilité d'une action gouvernementale sincèrement démocratique grâce aux Sentiments personnels du roi "Victor Emmanuel III. Aussi le ' cabinet Giolitti put-il' mener à bien une œuvre politique immense : assurer pleinement la conquête de la Libye et réaliser à l'intérieur la réforme électorale dans le sens du droit de suffrage sérieusement élargi. Les élections qui eurent lieu l'automne dernier confirmèrent pleinement le succès de la politique de M. Giolitti et le récent débat qui se produisit à la Chambre des députés sur les affaires de Libye et les ressources financières nécessaires pour faire face à la situation dans la nouvelle colonie se termina par une victoire indiscutable du gouvernement. Or, c'est au lendemain même de cette victoire que le ministère Giolitti se disloque et que les éléments radicaux veulent lui retirer leur appui. On assure, il est vrai,que les deux ministres radicaux, M. Sacchi et M. Gredaro, ne sont restés jusqu'ici aux côtés de M. Giolitti que parce qu'ils voulaient assumer avec celui-ci les responsabilités résultant des affaires de Tripolitaine, mais que toutes les questions se rattachant à la campagne de Libye étant liquidées, ils entendent reprendre leur entière liberté d'action. La raison pour laquelle les radicaux veulent se séparer du ministère Giolitti et rentrer dans l'opposition de gauche avec les républicains et les socialistes réside surtout dans les coalitions électorales avec les catholiques auxquelles le groupe Giolitti consentit à la veille des élections dernières. On sait que dans toutes les circonscriptions où les candidats ministériels étaient menacés par les socialistes, les catholiques les appuyèrent, mais à la condition qu'ils prissent rengagement de ne voter au Parlement aucune des mesures anticléricales — loi sur le divorce, sur l'enseignement laïe, etc. — qui se trouvent au programme du parti radical. Il en résulte que le cabinet Giolitti est paralysé dans cet ordre d'idées et qu'il se trouve dans l'impossibilité de réaliser les principaux points du programme radical. Dans ces conditions, il est assez naturel que le groupe radical, n'ayant plus rien à espérer de l'action gouvernementale, veuille se re-1irer de l'a majorité, rentrer dans l'opposition et obliger ses deux représentants au sein du cabinet, M. Sacchi et M. Cre-daro, à démissionner. La question est de savoir si le cahinet Giolitti lui-même résistera à la défection des deux ministres radicaux et si le fait du parti radical rentrant dans l'opposition ne contraindra pas le président du conseil à. abandonner le pouvoir et à passer la main à un homme politique modéré à même de constituer une majorité nouvelle avec l'appui de la droite. Le nom de M. Sonnino est mis en avant pour cette tâche. Celte éventualité est d'aulant plus probable que M. Giolitti avait manifesté à plusieurs reprises, ces temps derniers, l'intention fie se retirer, son état de santé exigeant :1e.sérieux ménagements.. Dans ce cas,, on ne pourra que regretter la dislocation l'un ministère gui a fait œuvre férawie iiui a lujaieineui, servi ia cause ae >a grandeur de l'Italie. La question de l'internationalisation des chemins de fer orientaux paraît s'engager dans une voie pouvant mener à une entente ferme. .Nos lecteurs connaissent la situation : il s'agit de créer pour le réseau serbo-grec un contrôle international par une combinaison austro-fran-c-o-russe, seule manière de concilier l'opposition de vues entre l'Autriche et la Serbie. Le gouvernement de Belgrade aurait naturellement préféré la nationalisation des chemins de fer orientaux, afin d'unifier totalement le réseau serbe et de l'organiser conformément aux nécessités stratégiques qui peuvent se présenter pour la Serbie; mais à défaut de cette nationalisation, la Serbie se rallie à l'internationalisation préconisée par le groupe français. Des difficultés assez sérieuses avaient surgi du fait de l'opposition des banques allemandes intéressées dans la Compagnie des chemins de fer orientaux, mais ces banques allemandes sont parvenues à se mettre d'accord avec le. groupe autrichien : la situation des Allemands restera limitée désormais au réseau oriental, tandis que le groupe autrichien reste libre de négocier avec le groupe franco-russe pour le réseau occidental. Les positions nettement' fixées, de part et d'autre, les négociations vont pouvoir se poursuivre dans des conditions normales. Le ministre de' Serbie à Vienne a reçu des instructions dans ce sens. La première question à débattre sera celle des tarifs, où l'Autriche fera valoir de sérieuses exigences. On aura à discuter ensuite les modalités et le prix de rachat' à la compagnie existante de sa concession d'exploitation qui devra être transférée à la société nationale serbe". On le voit, on n'est pas au bout des difficultés, mais des' chances sérieuses existent maintenant pour que l'mternationalisa-lion des chemins de fer orientaux se réalise dans un temps donné comme la seule solution pratique possible à une question qui s'est posée au lendemain de la guerre balkanique et dont l'importance purement politique est considérable.'L. A Situationjn Albanie Les souverains à Durazzo Durazzo, dimanche, 8 mars. Le prince et la .princesse ont dù se montrer au balcon du palais. La foute leur a ! f.iit une-longue ovation. (a) Durézzo, dimanche, S mars. Le prince et la princesse, de Wied ont reçu dans le courant-de la journée de nombreuses députatioms venues de l'intérieur de l'Albanie. Les souverains ont également reçu plu- : sieurs délégations envoyées par les colonies d'Albanais résidant h l'étranger. Aujourd'hui 'encore la ville est en fête. Une foule considérable parcourt les rues en chantant l'hymne national et en acclamant le prince» La vi-fie est illuminée. « f. s- Le ministère va être constitué ces jours-ci. On prétend que Feri-d pacha, ancien grand-vézir, sera ■ chargé de ce soin. On parle aussi d'Omer pacha, qui fut aussi grand-vézir. * * * On mande de Scutari qu'une députation, comprenant cinq cents personnes envoyées par les Malissores et les Mirdites pour rendre hommage au prince arrivera lundi à 'Durazzo sous la conduite de l'archevêque M. Creggi. (a) Les bandes Janina, dimanche, 8 mars. Une bande albanaise, corn-posée de quatre cents hoinmes, a attaqué hier u-n détachement de vàngbcinq soldats dans le village de Saliani (district de Tepelin), qui n'est pas encore évacué. Le détachement a été obligé de se retirer à Dokai, où des renforts envoyés ont engagé le combat, (a) L'attitude de Turkham Londres, dimanche, S mars. On -assure que Turkham pacha aurait accepté le poste de président du conseil du gouvernement albanais. On considère généralement comme une circonstance très favorable pour l'avenir de l'Albanie l'acoep-tation d'un homme éminent qui fut "déjà grand-vézir et ambassadeur à Rome et qui jouit auprès de la diplomatie européenne d'une entière confiance. (c) . Nouvelles de l'Étranger ANGLETERRE Arrestation de Miss Pankhurst Londres, dimanche, S mars. Miss • Sylvia Pankhurst a été arrêtée un peu avant 4< heures et conduite à la prison de Holtoway. (c) Londres, dimanche, S mars. Miss Sylvia Pankhurst, qui a été arrêtée cet après-midi, avait été reconnue par la police, alors qu'elle se rendait en omnibus à tune manifestation organisée à Trafalgàr Square. Elle fut appréhendée immédiatement. La nouvelle de son arrestation irrita les manifestants qui Comprenaient des hommes et des -femmes rassemblés dans Ti-afalgar .Square, Ceux-ci, armés de bâtons, se rendirent dans le quartier des mi nistères à Downing Street en sua <ie pro tester. La pouce leur ayant narre la rouie, des bagarres éclatèrent. La police montée parvint cependant à déblayer le terrain. " Un policeman fut relevé-assez grièvement blessé. Miss Paterson, qui était à la tête de la manifestation, a été arrêtée. (c) Autres arrestations Londres, dimanche, S. mais. Neuf arrestations ont été opérées cet après-midi à la manifestation .des suffragettes à Trafalgar Square. Parmi les personnes arrêtées figurent trois hommes. (a) Découverte de radium Londres, lundi, 9 mars. Une dépêche .de Kingston annonce qu'un expert anglais a déclaré qu'il aurait découvert du radium dans une montagne de la. Jamaïque. ! (a) BRÉSIL L'état de siège — Nouvelles arrestations Londres, lundi, 9 mars. . Une dépêche de Rio-de-Janeiro au « Times » dit qu'il a été procédé à des nouvelles arrestations. Cinq journaux ont été supprimés. (a) BULGARIE Les élections Sofia, dimanche, S mars. Les éjections législatives ont lieu aujourd'hui dans tout le pays. Un ordre parfait règne partout. On constate une grande af-Huen-ce d'électeurs dans tous les - collèges électoraux. Aucun incident n'est signalé. (a) COLOMBIE A la frontière vénézuélienne Bogota, dimanche, S mars. On a reçu l'information que les soldats vénézuéliens ont passé la frontière. Le gouvernement a ordonné au chargé d'affaires à Caracas de présenter une protestation formelle, de demander l'internement et le châtiment des envahisseurs et d'aviser le Yénézuéla que,, pendant quon. fait ces démarches ,les autorités prendront les mesures nécessaires. (<}) . ESPAGNE tes élections Incidents Madrid, dimanche, S mars. On ignore encore les résultats des élections législatives, mais il semble que les , candidats répiiiblicains et 1-ee ministériels auront l'avantage à Madrid et les. nationalistes à liarcelene. Les élections se sont- déroulées à Madrid et dans le reste de l'Espagne dans une tranquillité presque parfaite, sauf à Bilbao et Gijon, où des coups de feu ont été; échangés entre radicaux, républicains, so-siatesi es et conservateurs. Il y a quelques . blessés -et il y aurait un mort, à Bilbao. Des ■ arrestations ont été opérées. (a) HAÏTI L'élection du Président Port-au-Prince, dimanche^ 8 mars. Le ministre de France dans une audience qu'il a eue hier du président Zamor lui a fait connaître que le gouvernement français le reconnaissait officiellement comme président de la République. (c) ITALIE La situation ministérielle Rome, dimanche, 8 mars. Les journaux considèrent, la démission dès ministres radicaux comme certaine et disent que la démission du cabinet tout entier aura lieu, demain. Selon le » Messaggero » et lé « Corriere d'Italia », le ministre Giolitti présentera oe matin au Roi la démission du cabinet, qui sera annoncée au Parlement lundi ou mardi. (c) Rome, dimanche, S mars. Les affirmations des journaux sur la dé-mission du cabinet se renforcent par le fait que la Chambre a approuvé définitivement hier la loi des crédits pour la Libye. Ce vote est le but q-ue semble s'être fixé le ministère actuel et surtout M. Giolitti. (c) Rome, dimanche, 8 mars. Il faut ajouter M. Sonnino aux- noms qui circulaient- hier pour la présidence du on-seil. (c) Rome, dimanene, S mars. La « Tribuna » dit pouvoir annoncer que mardi matin un conseil, des ministres sera tenu pour examiner la situation parlementaire créée par l'ordre du jour adopté par le groupe parlementaire radical. Dans l'après-midi de mardi le conseil annoncera aiu Parlement la décision prise consistant dans la d'émission du cabinet. La « Tribuna» ajoute que tous les bruits relatifs à la désignation des successeurs des ministres faite à la Couronne par M. Giolitti sont- prématurés - et dénués absolu» ment d'à tout fondement, MEXIQUE Avertissement américain au général Carranza Washington, dimanche, S mars. M. Bryan a demandé à l'agent consulaire américain de Chihuahua (Mexique) d'intercéder auprès du général Carranza pour sauver la vie du général Terrâza, M. Bryan a déclaré -que la sympathie et la tolérance de l'Amérique seraient aliénées si le général Terraza était exécuté. (a) Les Américains s'emparent du corps de M. Vergara Londres, lundi,.. 9 mars. Une dépêche d'Austin (Texas), en date du 8, annonce qu'un détachement de gardes champêtres a traversé aujourd'hui le R-io-Grandè et a pénétré dans l'Etat d'Hidalgo, ou il s'est emparé du sorjjs de M,. Vergara,, i ca rayen américain qui a et-e pendu par les rebelles il y a quelque temps. Les gardes ont emporté le corps sur la rive' amériçaine du fleuve. (a) La défense des Américains La Vera-Cruz, dimanche, S mars. Le commandant de l'escadre américaine à La Vera-Cruz a envoyé -250 fusils et des munitions aux Américains résidant à Mexico, afin qu'ils puissent se protéger, en cas de soulèvement. Cette décision a été prise avec le consentement du gouvernement 'mexicain. (c) Les sujets anglais Washington, dimanche, 8 mars. A la suite de représentations faites par .l'ambassadeur de Grande-Bretagne, le consul américain .à Chihuahua a été invité par lé gouvernement de Washington à faire une enquête au sujet du traitement subi par un Anglais qui a été chassé de ' chez lui. Ses propriétés courent le risque d'^^détrui- MONTÉNÉGRO - Incident de frontière Cettigne, dimanche, 8 mars. Le bruit court que près de la frontière bosniaque-monténégrine, à Sjene-kos, un incident s'est produit hier matin au sujet d'un territoire soi-disant contesté entre un détachement autrichien et un poste frontière monténégrin: Jusqu'ici' on ne possède pas de renseignements authentiques. (a) PERSE Embuscade Ourmia, dimanche, S mars. Unecentaine de cosaque persans, qui s'étaient rendus dan-s l'intérieur du pays pour, soumettre les Hangoure, tribu kurde, sont tombés dans une embuscade dans les environs de Tyrkesch. Quatre cosaques ont - été tués. Un ofliç-ier et trois cosaques ont- été blessés. Du côté des kurdes, sont tombés l'aga Ibrahim et plusieurs de ses compagnons de la même tribu. (a) PORTUGAL L'hinterland de la province d'Angola Lisbonne, dimanche, 8 mars. Le ministre d<\; colonies a déclaré à une délégation d'industriels que le décret relatif à l'ouverture de.l'hinterland de la province d'Angola au libre transit des marchandises étrangères ne serait pas mis en vigueur avant d'être réglementé. ,(ç) RUSSIE Les rapports russo-allemands Saint-Pétersbourg, dimanche,. S mars. A propos des articles publiés dans les journaux allemands contre la Russie, la « Gazette de Saint-Pétersbourg u- écrit : La Russie, heureusement, a - toute possibilité de ne pas tenir compte des menaces d'une partie de la presse allemande. La Russie poursuivra délibérément son chemin "dont ie but final n'est-p-s l'invasion des territoires appartenant à l'Allemagne ou à la Suède, mais la défense énergique de son territoire occidental contre toute surprise de la part de ses voisins. Ce n'est pas la Russie, mais l'Allemagne, continue, le journal, qui a. commencé la première à s'armer. La Russie ne fait que répondre à ces armements. Cette façon de répondre déplaît à certains groupes politiques allemands. Ce mécontentement prouve combien sont justifiées les dispositions prises au cours de ' ces dernières années par les sphères militaires russes. Suivant les journaux en présence de l'insuffisance des diçat-ions données par le représentant du gouvernement, la commission des interpellations de la Douma a décidé d'interpeller le gouvernement au sujet de la concession de la fabrique militaire de Tzairitzine à des constructeurs anglais accordée sans 1 autorisation du corpis législatif. , (c) Les effectifs On mande de Saint-Pétersbourg au « Temps » .: On a annoncé que la Douma avait voté l'année dernière une augmentation d'effec-ti-f de 25,000 hommes, ce qui faisait 75,000 hommes au bout de trois ans. C'est l'année prochaine -que sera incorporée la der-• nièr-e classe, qui portera à oe chiffre l'augmentation prévue. En ce moment-, il y a donc 50,000 hommes sous les drapeaux de plus qu'il y a trois ans. On sait aussi que l'on avait promis à M. Delcassé une nouvelle1 augmentation-de 90,000 hommes. Au sujet de cette dernière augmentation j'apprends aujourd'hui, de source absolument-sûre, que l'Empereur aurait, exprimé le désir qu'elle fût de 111,000 hommes, ce qui ! ferait, au bout de trois ans de service militaire, S33,000, plus les 75,000, soit 408,000 hommes d'augmentation des effectifs de l'a-rmée russe. ' C'est de cela qu'il fut ' question au dernier conseil et c'est de cela qu'aura à s'occuper la Douma. C'est cela probablement aussi qui fait pousser de hauts cris à la presse allemande. (c), La fabrication des poudres Saint-Pétersbourg, dimanche S mars. Les autorités russes viennent de décider d'ouvrir 'un concours pour la construction d'une usine privée pour la fabrication des poudres, celle de Schlusselbourg qui se trouve entré les mains d'une compagnie allemande né fournissant pas de produits suffisants,-et les autres ne suffisant pas à la consommation de l'armée et de la marine. (a) Mort de l'amiral de Lieven Rome, dimanche, S mars. Un*, dépêche d'Udiue au u Glornale d'Italia » annonce que l'amiral prince de Lieven, chef d'état-major de la marine russe, est mort soudainement oe , matin des suites d'une affection -du coeur au cours d'un voyage en chemin de fer, entre Casarsa et Citofc. Il venait de -luee. Le .cciys « été déposé dans-une salie ue la gai-e u l'où il sera transporté à Saint-Pétensbourg. (a) — On nous - écrit de Saint-Pétersbourg : Une assez forte . a gitation règne de nouveau dans les milieux parlementaires à l'occasion du dernier vote du Conseil d'empire refusant d'examiner le projet, de loi déposé par la Douma sur te droit pour les ouvriers d'exiger un contrat de leurs entrepreneurs. ' Le ministre du commerce, M. Tim-acheff,. qui assistait à kl séance, n'est pas le moins étonné de cette -violation des règles parlementaires. Cette manifestation de la part des membres de la Chambre Haute, jointe au discours quelque peu provocant que le ministre de la justice prononça tout dernièrement à la Douma, produit la' plus pénible impression. (a) TURQUIE Les finances turques Constantinople, dimanche, 8 mars. Le ministère des finances a -versé hier une somme de 125,000 livres turques à la Banque nationale de Turquie. (c) Réclamations juives Constantinople, dimanche, S mars. Les négociants et petits marchands turcs israélites résidant dans les territoires annexés ont sollicité du gouvernement ottoman la franchise douanière pour les stocks ayant payé les droits en Macédoine afin de pouvoir s'établir en Turquie dans de bonnes conditions. Après exa-men de cette requête, la Porte a donné un avis favorable. Un iradé impérial sanctionnera incessamment cette décision. On s'attend à oe qu'ensuite commence un important mouvement d'émigration. On annonce d'autre part que le grand-rabbin de Salonique a obtenu d'une compagnie de transport une réduction de 50 p. c. pour le passage de 140 familles israélites. émigrant h Jaffa, (c) Lettre de Londres (De notre correspondant.) ci Civis Romanus sum ». — Lord Falmers-ton et Sir Edward Grey. — La vente des « honneurs ». — La dissolution. LONDRES, le 8 mars, Le-S-i juin'1850,-un grand débat eut ■lieu à la Chambre dés communes sur la politique extérieure de la Grande-Bretagne. Un juif maltais, sujet anglais habitant Athènes, nommé Don Pacifico, avait eu sa maison pillée par la popi> lace athénienne. Il réclamait du gouvernement grec une indemnité de 32,000 livres. Lord Palmerston, ministre des affaires étrangères de la reine Victoria, avait fait de cette réclamation particulière une réclamation nationale. Il donna l'ordre à la flotte anglaise ,de bloquer les ports et les côtes de la. Grèce. La France et la Russie, ayant protesté contre ces procédés, Lord Palmerston leur répondit qu'elles aient à se mêler de leurs affaires. L'ambassadeur de France à Londres fut rappelé. La guerre semblait imminente. Lord Palmerston prononça dans cette séance un discours qui dura du coucher du soleil jusqu'à l'aube. 11 déclara qu'il avait agi comme il l'avait fait afin de montrer au monde entier que le sujet de la Couronne d'Angleterre « le plus humble », « le plus pauvre même « le plus mal réputé », était toujours sûr d'être défendu par toute la puissance de l'Angleterre contre tout mauvais traitement de l'étranger. Il rappela quelle était la redoùiable signification des mots : Civis Romanus sum et conjura la Chambre de voter de manière à inspirer à tous les sujets anglais, dans n'importe quel pays, la solide confiance, qu'ils étaient constamment protégés par l'œil vigilant et par le bras vigoureux de l'Angleterre. Malgré un très beau discours de M. Gladstone, qui attaqua la politique du gouvernement comme étant délavorable au maintien de la paix, Lord Palmerston obtint dans une Chambre très mal disposée 46 voix de majorité. Le Civis Romanus sum avait produit un effet irrésistible. Il devint pour longtemps la règle de la politique extérieure anglaise. Il y a loin de Lord Palmerston à Sir Edward Grey. Les temps héroïques sont passés pour le. Foreign-Office. Sir Edward Grey, dans l'affaire Ben-ton, est paralysé par la crainte de lancer l'Angleterre dans .une entreprise aventureuse et par le clésir des Anglais-de rester en bons termes avec leurs cousins de l'Amérique du nord. Dans la séance du 3 mars dernier, il a expliqué à la Chambre des communes combien il serait difficile pour l'Angleterre d'obtenir quant à présent satisfaction. L'intervention américaine a visiblement ses préférences. Pour la suggérer aux Américains, il n'invoque pas la responsabilité qu'a encourue le gouvernement de Washington en donnant à l'assassin de M. Bènton, au général Villa, toutes sortes do facilités, notamment pour faire venir des armes et dès approvisionnements par la frontière américaine; il affirme au contraire que l'Angleterre n'a aucun droit pour demander aux Etats-Unis d'intervenir, mais en même temps il propose une nouvelle interprétation de la doctrine de Alonroe. Sa thèse est que les Etats-Unis,- en-s'opposant, par cette doctrine, à toute immixtion des puissances européennes dans les affaires des Etats do1, l'Amérique du nord, du centre et du sud, ont contracté virtuellement l'obligation de maintenir l'ordre et d'assurer la sécurité des Européens dans ces Etats. Du moment où cette obligation n'est- pas remplie par les Etats-Unis, les p.uissancss européennes j ret:uu \ reno ituu nuci u auuun. « 01 10 gouvernement des Etats-Unis, a dit Siï Edward Grey le 3 mars, ne-Juge pas désirable de prendre des mesures pour assurer la protection des-'sujets britanniques,, nous devrons, cela va de soi, nous réserver le droit d'obtenir réparation quand l'occasion s'en présentera. » Cette opportune proposition a été fiv vorablement accueillie par l'opinion anglaise, qui se plaît à y voir le point de départ d'u-ne revision de la doctrine Alonroe dans, un sens plus compatible avec les intérêts de l'Europe. En attendant, le Times d'hier annonçait que l'affaire Benton allait être classée sans qu'aucune suite lui soit donnée jusqu'à nouvel ordre. Une telle solution n'est de nature, à augmenter le prestige ni de l'Angleterre ni des Etats-Unis. *** Ressucit-ée par l'affaire Marconi, la question de la vente des titres de noblesse et autres distinctions honorifiques préoccupe de nouveau le monde politique. Un ancien membre de la Chambre des communes, qui a joué un rôle important dans le Parlement, M. Gibson Bowles, vient d'expliquer dans une revue nouvelle, The Candid Quaterly Revieiv, la genèse de ce trafic. Tout le mal, d'après M. Bowles, viendrait du « Caueus ». Le « eauous » est un système d'organisation' électorale ayant poui base et pour armature une série de comité superposés, depuis les comités df quartier ou de district, jusqu'au comitt central (central office). Les deux grandi partis, le parti libéral et le parti conservateur, ont l'un et l'autre adopté le'sys tème du caueus. Le'caucu-s est une puissance. Il fait e défait les députés. Il ne tolère de la par; de ses adhérents aucune opposition. De puis le « Leader » jusqu'au plus humblf député,, tous les membres s'inclinent de vânt ses ukases, sous'peine'd'être pros crit et brisé. L'irrésistible pouvoir du caucus vien de l'argent dont il dispose, mais cet ar gent lui-même, d'où vient-il? En 1832,. la réformé électorale avai supprimé les bourgs pourris par les quels les « leaders » whigs et torie: faisaient jusque-là élire les jeunes' gen: de talent, qui autrement n'auraient"pa.: pu entrer dans le Parlement-. Invités i souscrire à un fonds destiné à payer le: frais d'élection de ces jeunes recrues les hommes riches répondirent à cet ap pel et le « trésor de guerre électorale dé chaque parti fut ainsi constitué. ]> proportions d'abord modestes, il, at-tei gnit bientôt des sommes considérables Celui du parti libéral s'élevait, dit-on en 1906, à 700,000 livres (17,500,000 fr. Le « Heacl Whip » — c'est ainsi qi> l'on appelle , en Angleterre ,1e principa questeur du parti — à seui la charg de ces sommes, dont le « leader » di parti lui-même ignore ou est censé igno rer le montant. Le « Heacl Whip » n rend compte de ces sommes à personne Il n'en délivre aucun reçu. Il les dépos chez les banquiers qui lui pl-ait de choi sir. Il les place à son gré et peut les per dre sans encourir aucune responsabilité Sa gestion est enveloppée du plus épai mystère. Sans le hasard de la faillit d'un stockbroker, jamais l'on aurait si que Lord Murray, alors « Head Whip libéral, avait acheté 3,000 actions de 1; Compagnie Marconi, avec les fonds di parti. _ Quant à la provenance de cet argent c'est le secret de polichinelle. Des his toires racontées de tous côtés par de personnes très honorables et très digne de fo;, il résulterait que le caucus cl chaque parti, ayant des besoins d'argen auxquels ne suffisaient plus -les sou seriptions ordinaires, .se serait-mis de puis une vingtaine d'années à trafique des titres de noblesse et des -distinction que le Roi distribue dans certaines oc casions, telles que l'anniversaire de s: naissance, le Nouvel-An et, sur l'avis d ses ministres. Les « Head Whip offices : seraient devenus de vraies boutiques cl revendeurs pour la vente et l'achat d> la dignité de pair du royaume, des ti tr-es de baronet et de knight- .(chevalier) Toute demande doit passer par l'inter médiaire du whip du parti. On cite h nom d'une personne qui a versé 50 001 livres (1,250,000 francs), et a été subsé quemment faite baronet. - Au moment où le parti libéral dénon çait les Lords comme les ennemis di bien public, et menaient la campagnt contre la Chambre héréditaire, un siègi dans cette assemblée aurait été donnt en échange d'une souscription df 150,000 livres à la caisse du parti. Ur autre aurait été payé 200,000 livres u: autre 400,000. Des courtiers auriien parcouru la cité à la recherche d'ache te-urs de titres de baronets. Des place,1 dans la magistrature'auraient aussi fai l'objet de marchés de ce genre.. Le Parlement a été déjà saisi de le question. En juillet 1907 un membre dt la Chambre des Communes, M. H.-Ç Lea publia dans le «Times».une lettre dans laquelle il déclarait que.« les « honneurs » étaient achetés et vendus pom alimenter le trésor , de guerre du part: qui se trouvait aux affaires au moineni de leur distribution ». Il ajoutait que « les membres du Parlement qui avaien; eu-recours à l'aide financière do leui parti pour se faire élire,- lorsqu'ils vo-t-aient dans un sens contraire aux désirs du gouvernement, recevaient cle la pari des Whips le reproche d'avoir violé les conditions d'un marché ». Dans le débat qui eut lieu dans la Chambre des Communes à'la'suite die la publication de cette lettre, Lord Robert Cecil demanda la nomination d'une commission d'enquête. La motion fut repoussée, mais ni Sir Henry Campbell Bannermann ni M. Balfou-r, ni les autres députés qui ^ prirent jaait à la discussion n'émirent ie

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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