L'indépendance belge

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s.n. 1915, 24 September. L'indépendance belge. Konsultiert 17 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6m3319t02m/
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L INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: „ BUREAU A PARIS: rUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. U' PLACE E(oiiKTet TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: | 238-75. LONDRES, VENDREDI 24 SEPTEMBRE 1915. ABONNEMENTS: ■ | 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ■ 6 MOIS, 17 SHILLINGS, t CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN, 32. SHILLINGS. ' S O M M A I R E. LA SITUATION : L'armée russe de Vilna est en sécurité.— Succès russes dans le nord et dans le sud. Activité des aviateurs français sur le front occidental.—La situation dans les Balkans.—Recrudescence d'activité sur le front serbe. Uns Chambre de Compensation pour les créances internationales. —R. Billiard. Lettre du Vatican. En Suisse. En ce temps de douleurs et d'espoir (xxi).-—C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. Faits menus, menus propos.— Bob. Lettre de la Panne.—Marcel Wyseur. Notre vaillante armée. Une louable initiative. Un entretien avec Mme Despard.—Sorgue. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Il résulte des derniers communiqu< de Pétrograd et de Berlin que les arméi russes qui se sont retirées du secteur e Vilna sont, à l'heure qu'il est, hors c danger. La coûteuse manœuvre du mari chai von Hindenburg a donc abouti à u échec retentissant et tout est à recon mencer. Le correspondant du " Times" à Pi trograd donne d'intéressants détails si l'habile tactique du général Alexeief qui, par une brillante manœuvre, déjou le vaste mouvement enveloppant qui,dar la pensée de l'état-major allemand, di vait aboutir à uu Sedan russe. N'ayant pas obtenu à Vilna le succi escompté, les Allemands dirigent maint» liant tous leurs efforts contre Dvinsl dont la possession leur est indispensab s'ils veulent faire du port de Riga leu base d'opérations pour l'hiver. C'est probablement en vue des opéri tions navales dans la Baltique qui, n< cessai rement, précéderont l'occupatio ■ de Riga par terre, que la flotte allemanc fait preuve, comme l'indique un téli gramme de Stockholm, d'une si granc activité dans les eaux scandinaves. La fermeture des passages maritimi au moyen de mines ne laissant qu'u étroit chenal pour le passage des navire; gêné considérablement la navigatio dans ces parages,, mais l'Allemagne ; tenant endéans des limites du code il ternational, aucune action diplomatiqu n'est possible. Sur les autres parties du front russi la situation ne s'est pas sensiblement m( difiée. Dans le secteur de Dvinsk, auqui nous avons déjà fait allusion, 1< Allemands affirment avoir pénéti dans les positions russes établies à l'oues de la ville, où ils auraient fait plus d deux mille prisonniers. Plus au. norc sur la rivière Eckau et du côté de Ler nevaden, les Russes infligent des perte sensibles aux Allemands qui reperdent le lendemain, le terrain qu'ils conqu: rent la veille. Dans la région située entre Lida e Pinsk la lutte est vive, mais sans ré sultat tangible. Par contre, en Volhynie, le généré Ivanoff a repris sa contre-offensive, e ses troupes ont fait au nord-ouest d Dubno quelque 1,400 prisonniers, don 28 officiers. De même au nord de Zale; chyki, l'ennemi perdit beaucoup d'hoir mes, tant en tués et blessés qu'en pri sonniers. Sur le front occidental, le bombarde ment est continuel et les positions aile mandes doivent être terriblement ébran lées dans tous les secteurs. L'ennemi répond en lançant des obu incendiaires qui, dans le secteur d'Arra notamment, provoquent fréquemmen des incendies. Entre la Meuse et la Mo selle, les Allemands fout un large iisag de torpilles aériennes. Dans les \ osge c'est à coups de mines qu'on se bat. Enfin, les aviateurs sont toujours aus si actifs. Lies dirigeables et les aeropia-nes français bombardèrent un certain nombre de gares de chemin de fer, où des concentrations de troupes ennemies avaient été signalées. Certains aviateurs allèrent jusqu'à Offenburg, dans le grand-duclié de Bade, pendant que d'autres eurent pour mission d'endommager les voies des chemins de fer Metz-Verdun et de Sainte-Menehould. Plusieurs ballons captifs allemands utilisés comme postes d'observation furent détruits. Les Allemands affirment que pr.ès de Sainte-Menehould un aéroplane français en feu tomba dans leurs lignes, un autre étant obligé de descendre au sud-est de Vouziers, et un troisième au-dessus de Pont-à-Mousson. Quant au raid d'avant-hier sur Stuttgart, les Français démentent catégoriquement que leurs appareils étaient maquillés. Us arboraient, au contraire, la cocarde tricolore et furent du reste bombardés, tant à l'aller qu'au retour, par les postes allemands. La mobilisation bulgare est complète et comprend le rappel sous les drapeaux de vingt-huit classes. Rien n'est survenu depuis hier qui puisse indiquer quels sont les projets que poursuit le roi Ferdinand. Constatons simplement que les r.iesu res militaires bulgares coïncident avec la recrudescence d'activité sur le Danube, la Save et la Drina, où les batteries auii-tro-allemandes bombardent avec intensi té les ouvrages militaires serbes. On annonce de Sofia que les préparatifs militaires y suscitent de la curiosité plutôt que de l'enthousiasme, et que le public est complètement dans l'ignorance de ce que le gouvernement et le roi comptent faire. A Athènes, M. Vénizélos confère activement avec les représentants diplomatiques des Puissances alliées et le Ministre de la Guerre. Quant au roi Constantin, on dit qu'il a la fièvre. A Pétrograd l'attitude de la Bulgarie provoque une vive surprise. La situation y est considérée comme extrêmement sérieuse, mais on estime que les sentiments pro-russes sont si forts parmi le peuple qu'un Gouvernement qui adopterait une attitude hostile à la Russie serait renversé. L'emprunt franco-britannique à émettre aux Etats-Unis serait, à en croire un télégramme de New-York, définitivement conclu. Le montant serait de cent quarante millions de livres remboursables dans cinq ans. U ne reste plus qu'à régler quelques questions de détail.Les Allemands n'ayant pu empêcher l'emprunt, s'efforcent d'en compromettre le succès en offrant au marché américain, à des conditions très onéreuses pour le trésor impérial, des titres 1 du dernier (troisième) emprunt allemand, portant également intérêt à cinq ' pour cent et remboursable seulement en ' 1924. Les coupures de mille mark sont 1 offertes à 210 dollars, ce qui équivaut à ( un prix d'émission de 840 mark. I —m— t UN£ tnAMDKE VI LUMfENMlIUN fUllK LES CRÉANCES INTERNATIONALES. ♦ . Le Congrès Economique a paru faire bon accueil à l'idée de la création d'une Chambre de Compensation pour les créances internationales. Nous disons paru, car la question n'a encore été qu'amorcée et il semble bien que l'examen révélera des difficultés de réalisation qui feront combattre l'idée. Le but poursuivi est: (1) D'éviter les réclamations et différends qui ne manqueront pas de surgir entre le débiteur allemand et le créancier allié lorsqu'il s agira d'apurer les comptes en suspens. (2Î D'empêcher le fournisseur allemand d imposer à ses clients alliés des territoires occupés l'agréation de nouveaux contrats de fourniture sous la menace d exécution judiciaire pour le non-paiement de fournitures antérieures. Il s agirait de transformer une grosse I partie des créances internationales passives et actives des Allemands en créances nationales allemandes. Xous avons déjà exposé le mécanisme dans un article paru dans le présent journal sous la date du 23 août 1915. Mais lorsque l'on pénètre davantage dans l'organisation de cette Chambre de Compensation, on se heurte à des difficultés d'ordre pratique qui méritent toute notre attention et qui, peut-être, feront hésiter le Congrès Economique. ♦ « » Admettons qu'un négociant de Hambourg doive 10,000 francs à un négociant de Bruxelles, qu'un négociant d'Anvers doive 25,000 francs à Nuremberg, et qu'un négociant de Francfort doive 15,000 francs à Londres. Pour faire èn sorte Que Nuremberg reçoive 10,000 francs de Hambourg et 15,000 francs de Francfort et qu'Anvers paie 10,000 francs à Bruxelles et 15,000 francs à Londres, ce qui cantonne les paiements entre Allemands d'une part et entre Alliés d'autre part, il faut un organisme qui reçoive (1) la traite du créancier sur le débiteur ; (2) le mandat de paiement ou chèque du débiteur ; (3) les pièces justificatives. * * * Alors, seulement la compensation peut s'effectuer . Mais il faut de plus que l'intervention de la Chambre de Compensation soit imposée, car un fonctionnement non généralisé serait un échec certain du mécanisme.Il faut donc que dès maintenant les gouvernements alliés dressent la liste des créances actives et passives de leurs nationaux à l'égard des Allemands, de manière à avoir des éléments un peu précis lors de la discussion du traité de paix, si 'l'on veut éviter la dépendance immédiate allemande dès la cessation des hostilités. * ♦ * Le fonctionnement de la Chambre de Compensation, qui existe à Liverpool pour les cotons notamment, n'est possible que parce que les firmes qui "compensent" sont d'une entière solvabilité. Dans le cas d'une Chambre pour créances internationales, la solvabilité est quasi-inconnue, et il est nécessaire que la Chambre de Compensation ne paie qu'après qu'elle a reçu elle-même. Les créances contre, les Allemands dont la Chambre sera nantie ne pourront être intégralement compensées. Il y aura un solde-résiduaire dont le caractère (actif ou passif) ou l'importance (montant des sommes) ne peut être prévu par personne. Il faut donc, par mesure de sécurité, que l'Allemagne, vaincue, garantisse le paiement de l'intégralité des sommes réclamées à ses nationaux. Dans quelle mesure devra-t-elle intervenir efficacement, elle ne le saura qu'après que les opérations de la Chambre auront déterminé le " résidu." • • • On a parlé de faire intervenir les neutres dans cette "compensation" (Argentine, Brésil notamment) pour les libérer de la dépendance allemande. Quant à nous, nous pensons cette idée impraticable. Elle ne pourrait se réaliser que si des neutres acceptaient de transférer leurs créances actives ou passives à des Alliés, qui devraient y consentir.Ce serait une façon élégante de voir les Alliés et leur probable Union douanière supplanter les Allemands et leur Zollverein dans leur clientèle mondiale. L'énormité de l'œuvre nous la fait paraître utopique. * En conclusion, nous estimons que cette Chambre de Compensation pour créances internationales (antérieures à la guerre) doit être une des clauses du futur traité de paix ; cela revient à rendre le Gouvernement allemand responsable des dettes de ses nationaux. Pour que cette clause puisse être effective, il faut que, dès maintenant, on dresse la liste des créances internationales dont les particuliers allemands sont débiteurs ou créanciers. R. BILLIARD, Ingénieur, auteur de "La Belgique industrielle et commerciale de demain." LETTE DU VÀTICAN. — Le caioti-aal Lorenteili. crit Rome,Vatican, 18 septembre. en ■ Le cardinal Benoît Lorenzelli vient de cou mourir à San Miniato, près de Florence, 'e 1 où il s'était retiré depuis quelques mois Ppu dans la maison de campagne de son rec;' frère pour soigner sa santé très ébran- <3U lée. sop C'était un excellent professeur de philosophie, - très lancé dans le tho- " . " misme, un théoricien sans souplesse, r. procédant par syllogismes serrés et dont Léon XIII voulait faire un diplo- mate, ce qui ne lui réussit point. Il ré- j0"1 connut plus tard son erreur, et un jour 0 où Lorenzelli, dans un rapport envoyé c'uc de Paris à la secrétairerie d'Etat, parlait t,€ surtout de ses succès comme conféren- Pas cier thomiste, le vieux pape diplomate r? f ne put s'empêcher de dire : " C'est un pédant ! " trar Ce professeur, avec sa logique impi- '?S toyable, c'était bien le nonce qu'il fallait ^ J à Pie X pour arriver à provoquer la rupture définitive entre le Gouverne- aiment français et le Saint-Siège. Un , ^ nonce doué de souplesse diplomatique .(t aurait averti le Pape du danger qu'il y avait d'appliquer trop strictement les principes du droit canon dans l'affaire des évêques de Dijon et de Laval et ne , . • 7 ,, , , . .- , toul se serait pas^prete a signifier des actes ^ en style de curie, empiétant sur le droit g' de l'Etat. Partout où il a passé Loren- jj ai zelli n'a été que professeur. Nommé internonce en Hollande, le 30 mai 1893, il s'occupa de 3a publica- L tion d'un gros volume latin sur les insti- très tutions statistiques de philosophie selon qu'< l'esprit et la doctrine d'Aristote et de préf Saint-Thomas d'Aquin. La publication U e était sous presse lorsqu'on 1896 il fut cire promu à 'la nonciature de Munich, où il l'éti ne resta que deux ans à peine, étant ap- I pelé à .succéder au bon Mgr Clari à la tom nonciature de Paris. on Le cardinal en France. j^! A cette époque je vis Mgr Lorenzelli bull au Collège Bohème de Rome, dont il ,mée avait été le recteur en même temps sert qu'il occupait la chaire de philosophie à vote la Propagande. Je l'avais connu lors- U qu'encore il était jeune prêtre débutant tive dans la carrière ecclésiastique. La con- ranj versation fut longue, mais le nonce re- Dar venait toujours sur ie même thème, il ceu: se plaignait amèrement des Allemands, i! n' qui n'avait pas apprécié .sa philosophie plir thomiste et s'étaient même permis de la tral critique: et de Ja réfuter. Je le consolai en lui disant qu'en France on serait plus courtois. On 1-e fut trop, hélas ! Lorsque le nonce se présentait chez le ministre pour faire des observations et même des réclamations, il suffisait de lui rappeler qu'il était un maître éminent en philosophie, de le complimenter sur la dernière conférence qu'il venait de-'faire à l'Institut Catholique ou autre part, les réclamations passaient en seconde ligne, le nonce était satisfait, enchanté. M. Hanotaux, me dit-on, excellait surtout dans l'art de complimenter le nonce. Léon XIII et Rampolla se fâchaient bien quelquefois contre le nonce, mais d'autre part alors, au Vatican on ne désirait pas la rupture. Il fallut le changement de pontificat, l'avènement de Pie X et de Merri del Val pour rendre Lorenzelli intransigeant et à cheval sur les principes. Les fiches de feu Mgr Montagnini ont prouvé comment et combien la nonciature était renseignée et comment elle renseignait le Vatican. Le 31 juillet 1904, Mgr lorenzelli reçut ses passeports diplomatiques et vint à Rome. On ne pouvait d'emblée le créer cardinal, mais vers la fin de l'année Pie X le nomma archevêque de Lucques. Là encore, l'ex-nonce fut trop professeur, les difficultés de toutes sortes surgirent au point qu'il dut, en avril 1910, donner sa démission et se retirer à Rome. Sur ces entrefaites il avait été créé cardinal le 15 avril 1907. A la congrégation des études. Dans ila curie romaine il eut un rôle très effacé, c'est seulement en 1914 qu'on lui confia une charge, celle de préfet de la Congrégation des Etudes. Il en profita aussitôt pour lancer une circulaire dans laquelle il recommandait l'étude de la philosophie thomiste. Il ne put faire autre chose, car il tomba malade, et pendant le conclave on dut nommer pour lui des cardinaux infirmiers qui, à l'heure du scrutin, allaient dans sa cellule pour recevoir son bulletin de vote dans une cassette fermée qu'ils rapportaient dans la salle du scrutin. On dit qu'il donna toujours son vote au cardinal Délia Chiesa. Il est mort à 57 ans, à un âge relativement jeune pour un cardinal. Les rangs du Sacré Collège s'éclaircissent Dans un an il en est mort neuf, et sur ceux-là six résidaient en la curie, aussi i! n'y en a presque plus assez pour remplir les charges du gouvernement central. AU BRÉSIL. Nous apprenons que M. Gastao da avons eu l'occasion de mettre en relief Cunha, ancien ministre du Brésil à la personnalité de ce diplomate distin- Bruxelles, où il remplaça M. Oliveira gué, qui a rendu de si réels services à Lima, vient d'être nommé sous-secré- son pays, tant comme rapporteur au taire d'Etat aux Affaires Etrangères à comité des Affaires Etrangères que Rio de Janeiro. comme défenseur de la politique du Lors de son arrivée à Bruxelles nous baron de Rio Branco à la Chambre des Députés. Il a successivement occupé les postes de Copenhague, du Vatican et de Madrid, où sa récente nomination viènt de le cueillir. Nous avons ila conviction que son entrée au Palais d'Itamaraty, comme principal auxiliaire et conseiller de M. Lauro Muller, aura un influence heureuse sur l'orientation diplomatique de son pays, car ses idées avancées et éminemment pratiques sur le rôle économique prépondérant des diplomates modernes sont bien connues. " Au plénipotentiaire actuel, a-t-il déclaré dans un de ses discours, le temps matériel est à peine suffisant pour se partager utilement entre les études de cabinet qui sont généralement préférées, et la mission économique et mercantile qui exige tant d'aptitudes pratiques ! " Ces paroles caractérisent bien l'activité de l'homme qui a contribué à annexer au Brésil les 150,000 kilomètres carrés de l'Acre. EN SUISSE. Discours du Président. Au banquet officiel du centenaire de la Société helvétique des Sciences naturelles, M. Motta, président de la Confédération suisse, a prononcé un excellent discours dont nous détachons les passages suivants : En juillet 1914 Genève célébrait le premier centenaire de son entrée dans la Confédération. Une date scientifique. Le centenaire que nous célébrons aujourd'hui, dit M. Motta, n'a pas le même caractère. Le centenaire de 1914 exaltait une date politique ; notre centenaire consacre une date scientifique. Celui-là parlait au peuple tout entier, celui-ci parle surtout à l'élite intellectuelle de la nation. Les proportions des deux centenaires, même si la différence essentielle des temps et des circonstances ne posait des questions nouvelles et de_ devoirs nouveaux, ne permettraient guère non plus une comparaison utile. Un trait cependant semble les rapprocher : nous affirmons aujourd'hui, comme nous l'affirmions l'année passée, notre confiance inébranlable dans les destinées de la Confédération et nous proclamons vouloir les servir de toutes nos forces, chacun dans son domaine et à sa place de travail et de responsabilité. {Bravos.) Comment serait-on sans aimer la nature ? C'est le sens de l'infini et la soif à jamais inassouvie de perfection et de vérité qui confèrent à l'homme, avec sa royale misère—l'idée est de Pascal—sa véritable grandeur. Comment aimerait-on la nature sans aimer la science, qui a pour but la recherche désintéressée et pour condition la liberté intellectuelle ? Et comment aimerions-nous la nature et la science sans être attachés par elles au sol de notre pays avec toutes les fibres de notre cœur ? La patrie. Certes, la patrie n'est point seulement le sol sur lequel vit un peuple ; elle est plus que cela ; elle est composée du patrimoine du passé et des aspirations de l'avenir ; elle est formée par la sainteté des moeurs et par l'esprit des institutions ; elle est la tradition physique et morale qui relie les morts aux vivants et les vivants à ceux qui naîtront d'eux-mêmes; mais le sol reste quand même une partie essentielle de la patrie. Et quand ce sol représente à lui seul un petit monde, quand il offre à ses enfants les spectacles les plus émouvants et les plus pittoresques, la grâce et le sublime côte à côte, oh ! alors ce sol est sacré. Il devient la source des pensées les plus saines et des émotions les plus pures. Il explique en quelque sorte notre histoire et pourquoi la Suisse ne peut être qu'une démocratie, c'est-à-dire un gouvernement populaire aspirant toujours à plus de liberté, à plus de justice et à plus de fraternité; pour e défendre, ce sol, chacun de nous, au jour du danger, serait prêt, s'il le fallait, à sacrifier son sang et sa vie. (Appl.) Non, nous n'admettrons jamais, chez nous, les luttes et les compétitions de race. L'heure actuelle, si eJlle a fait éclore dans tous les pays belligérants des preuves d'immolation et de dévouement qui nous arrachent des cris d'admiration et de pitié, montre pourtant ce qu'il y a de trouble, d'attristant et presque d'inhumain dans ces luttes et dans ces antagonismes. La République fraternelle. La Suisse demeurera à jamais la république fraternelle. Personne n'a demandé chez nous que les différences de race, de langue et d'éducation disparussent. L'idéal d'un Etat comme le nôtre n'est point l'uniformité; nous savons tous que notre Etat perdrait une partie capitale de sa force et de sa valeur, s'il ne faisait appel à la variété des ten- 86ème année. No. 226

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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