L'indépendance belge

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s.n. 1914, 12 August. L'indépendance belge. Konsultiert 08 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z892805z3z/
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lillillll A <3 (Z3o23.iL-i232.es Ëj EN BELGIQUE ET A PARIS /sa, 13 85* ANNÉE Mercredi 12 août 1914 administration et rédaction lî'.- rue des tiablco, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11. plaça de la Bcurso abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE EïtGliK Un an 20 tr Bmis iOfr. 3 mois. 5 fr. lDXE(s30UR0{Gr.-Dj » 23 ir » 5 fr. » 2 tr. ETMSE8 ■■ 43 ir. » 22 fr. » flîr. ÉDITION HEBDOIIADATRE liiisrnaiionaia ut d'Dutr«-m«n. lO PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI ÏJhi an ÏÏλ franc® Six mois,, 1S> franCJî L'INDÉPENDANCE teqts râmoiss eas jgetî. — sn PAssa BELGE COXSERYA.TIQ2r TAS. L2 PE.0GRE9 X° Mercredi 12 août 1314 Les annonces sont reçues - A BRUXELLES î aux bureaux du jou'oaC A PARIS : ii, place de la Bourse. à LONDRES : chez MM. Jôhn-F. Jones & O, # jjj Snow Bill, E. C.; à l'Agoppe Eavaa, <i° 4â& CheaDsiae E. G. ; et chez Néyitoud & Fils, LfcS* n°s 14-18, Queen Victoria Street, et T% B. BrowEQÎ Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. Q. AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokjp, 2» ifii ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113» ^ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et m SUISSE. aux Agences de la M&'^n Rudolf Moss^ fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. &ÎIEW-YORK : T.B. Browne, Ltd, f, East^ streel. Édition du soir LA GUERRE La Situation Mardi midi. Le calme s'est maintenu pendant toute la journée de lundi et la nuit de mardi sur le front de l'arméa belge et française qui opère sur notre territoire. Les seuls faits d'armes signalés sont des engagements de patrouilles aux avant-postes contre les uhïahs errant par les campagnes et qui s'égarent parfois dans nos lignes. 11 est pleinement confirmé que les Français dans leur marche vers le nord ont totalement « nettoyé » le Luxembourg et la province de Nairiur des détachements ennemis qui s'y trouvaient. C'est ainsi qu'à Houffalize, une patrouille française a sablé un escadron prussien, faisant 17 prisonniers. Mais ce ne sont là que des incidents ne pouvant exercer aucune influence directe sur la grande bataille qui se prépare et qui parait imminente. Toutes les positions de combat sont prises de notre côté ; quant à l'ennemi, il reconstitue ses forces entre Liège et l'Ourthe. A la frontière franco-allemande, les deux adversaires aux prises s'efforcent de percer le mur de fer et de feu qui sépare les deux pays. Les Français ont incontestablement l'avantage par le passage de leur troupe en Alsace en partant de Belfort et par le fait que dès les premiers jours des hostilités ils ont pu s'emparer des « cols » vosgiens, qui constituent des positions stratégiques de premier ordre. La lutte qui s'est déroulée au Col Sainte-Marie, un peu au nord de Sainto-Marie-des-MiiKs, • à peu près à hauteur de Saint-Dié, a été des plus, chaudes et l'avantage obtenu par les Français en cet endroit peut donner des effets considérables à très bref délai II se confirme, en effet, que les Allemands font un effort énorme pour barrer aux Français entrés en Alsace par le sud la route de Strasbourg. Ils ont lancé des forces considérables de Neuf-Brissach contre la brigade française qui s'est emparée de Mulhouse après le combat d'Altkirch. La brigade française s'est postée au sud de Mulhouse, arrêtant là la poussée allemande. Les français restent donc maîtres de toute la Haute-Alsace et par le col Sainte-Marie, ils peuvent agir de flanc sur les troupes allemandes descendues par Schlestadt, C.ol-mar et Neuf-Brissach sur Mulhouse. Les Allemands ont cherché à forcer les positions françaises le long de la frontière en plusieurs endroits, mais partout ils ont été repoussés. Nous avons annoncé que dans la région de Spincourt un bataillon de chasseurs français avait dû céder le terrain devant des forces allemandes très supérieures en nombre, mais, la cavalerie française, étant venue à la rescousse, les Allemands ont été repoussés. Leur tentative de pénétrer en territoire français par Blamont a également échoué, le fort français de Manon-vi-llers, en avant de Lunévillc, les ayant contraits à la retraite.Mais c'est dans, la région cle Metz et de Thionville que, d'après le communiqué officiel français la concentration allemande est la plus puissante. Cette concentration allemande fait face aux formidables positions françaises de Toul à Longwy, en passant par Verdun. C'est évidemment dans la région comprise entre Longwy et Thionville au nord, Verdun et Metz au centre, Toul et Strasbourg au sud, que se frappera le grand coup, le coup décisif, sur la frontière franco-al-lemande.Un nouvel élément s'est introduit dans la situation européenne : la rupture des relations diplomatiques entre la France et l'Autriche-Hongrie. Le gouvernement de Vienne, bien que faisant la guerre aux côtés de l'Allemagne qui a déclaré la guerre à la France et appelé, par conséquent, à fournir des troupes à l'adversaire immédiat de la France, s'obstinait à ne pas rappeler son ambasasdeur à Paris. Le but de cette tactique était évidemment d'obliger la France a déclarer la guerre à l'Autriche-Hongrie et de créer ainsi un argument à invoquer en faveur du « càsus fœderis » pour contraindre l'Italie à faire la guerre avec l'Allemagne et l'Autriche contre la France. Le gouvernement de Paris n'est pas tombé dans ce piège grossier. L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie s'obstinant à demeurer à Vienne, le cabinet français a posé nettement la question à Vienne, demandant si, oui ou non, l'Autriche-Hongrie ferait acte de guerre contre la France. Comme la réponse fut évasive, le cabinet de Paris a purement et simplement rappelé son ambassadeur près la Cour de Vienne, mais sans donner à ce rappel le caractère d'une déclaration de guerre. Aussitôt,l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Paris a demander ses passeports. Il n'y a donc pas de déclaration de guerre de la France à l'Autriche-Hongrie, mais simplement rupture des relations diplomatiques. Il n'y a donc pas l'argument diplomatique tant cherché pour contraindre l'Italie à entrer en scène à son tour contre la France. D'ailleurs, il y a un facteur plus puissant que tous les arguments diplomatiques pour écarter une telle éventualité : c'est le sentiment de la nation italienne gui est unanimement et irré- tre la France. Il y a deux jours, nous avons signalé ici l'importance de la question de la stricte observation de la neutralité pai les Pays-Bas et nous disions qu'il étail acquis que jusqu'ici nos voisins du nord avaient scrupuleusement fait leur devoir, les bruits suivant lesquels des soldats allemands en armes avaient été accueillis dans ivlaestricht s'élant trouvés formellement controuvés. Nos voisins du nord ne peuvent être surpris que nous attachions une grande important à leur attitude', à leurs résolutions éventuelles, puisque la violation ut la neutralité néerlandaise créerait pour la Belgique de nouveaux et graves soucis, il est possible, comme on l'a dit, que l'Allemagne ait promis de respecter le territoire des Pays-Bas, mais nous savons par expérience ce que valent les assurances dont le gouvernement de Berlin est si prodigue officiellement ou ollicieusement.. Ce qu'il importerait de savoir, c'est ce que feront !e« Pays-Bas si les Allemands, violant une fois. de plus la parole donnée, tentaient une diversion en envahissant la Belgique par le nord, après la traversée du Lim-bourg hollandais v Ce qu'il importerai! de savoir, c'est s: la Hollande, même résolue à ne pas tolérer la violation de sa neutralité, a pris ou orend des mesures pour s'y opposer efficacement ai besoin ? Il y a quelques mo s encore, le Limbourg hollandais était sans défense aucune; il y avait là simplement quelques escadrons de cavalerie. Ces t?mps derniers, on a établi un rieleat de troupes d'infanterie de Maestrichi à Venloo, quelques bataillons appuyés par des compagnie*, de U,nd\\e.er qui sf recrutent sur place. Ce n'est 'vidém ment pas avec cette poignée d'homme; que les Pays-Bas pourraient s'opposeï ait" passage par le Limbourg hollandais. 11 ne faut pas que nos voisins, eh nord voient dans ces préoccupations un acte de défiance de notre part; mai: il faut qu'ils comprennent que nous luttons pour la vie libre de notre patrie et- que nous n'avons pas le droit vis à-vis de nous-mêmes de nous expose] au plus grave des- périls par la faut* ou la faiblesse des autres. r\T \ r\n n/r * r-ïriev LS BELGIQUE ENVAHIE LE CCMUNiQUÉ OFFICIEL Il résulte des raies renseignements arri vés au département de la guerre que la si tuation générale est peu clairc. Gela résuit évidemment des précautions prises par le belligérants pour céler leurs dispositions. Pour ce qui noui» intéresse particulière ment en Beicjique, on nord de '.a Meuse, lo Allemands ont poussé, dc.ns la direction d l'ouest, des forces qui ne paraissent pa considérables et -jue notre armée ost par faitement en état de repousser. Nous avon eu des engagements d'avant-postes au cour desquels l'adversaire a été repoussé. Au sud de la Meise, la situation n'a pa changé : les Allemands se sont fortifiés su lot ligne de l'Ourthe, c. qui semble indique qu'ils ont l'intention de rester sur la déîen sive. L'état moral et matériel de nos troupe est excellent. TROIS CENT MILLS SOLDATS On dit que nous n'avons apporté à 1 coalition qu'une force de deux cent milil hommes. C'est line erreur. Quinze classe ont été rappelles; la class de 1914 va être ihstrate, et le g «uvernemer dispose de 40,000 volontaires. La Belgique apporte donc à la Triple-Er tonte une force de trois cent miiile homme environ. Mais il faut pour combler les vides d nouveaux volontaires et, si c'est né ces sain l'autorisation du Parement pour appelc aux armes la clssse de 1915. La jeunesse brûle du désir de participer 3a grande, guerre de rindépeç>daiiçe de l'Ei rope, qui délivrera notre pays de l'envahi: seur. On peut donc affirmer qu'elle est à la haï teur des événements et qu'elle est prête tous les sacrifices, pour le pays. La génération d'hier la salue avec enthoi si as me. A Liège UNE PRf CLAIvIATION DE L'AUTORITÉ COMMUNALE Les otages Le ff. de bourgmestre, M. V. Hénault, fait placarder sur Jco murs de Liège la pn clamation suivante • VILLE DE LIEGE L'administration communale rappelle ses concitoyens e-l à tous ceux qui se troi vent sur le territoire de Liège qu'il e strictement interdit* par le code des lo de la guerre, cju'un civil se livre à des a dats allemands qui occupent le pays. Toute agression commise contre les troupes allemandes par d'autres que les militaires en uniforme, non seulement expose celui qui s'en rendra coupable à, être immédiatement passé par les armes, mais encore entraînera le répressions les plus violentes contre tous les habitants et spécialement contre k s Liégeois qui sont rete-• nus comme otages à la citadelle de Liège, > par le commandant des troupes allemandes. Ces otages sont 1. Mgr Rutten, évéque de Liège; 2. M. Kleyer, bourgmestre de Liège; 3. M. Grégoire, député permanent; 4. M. Armand, Fléciiet, sénateur; 5. M. Van Zuvlen, sénateur; 0. M. Edouard Peltzer, sénateur; 7. M. Copeaux, sénateur; 8. M. De Ponthière, représentant; 0. M. Van iloegaerden, représentant; 10. M. Falloise, échevin. Mgr Rutten et M Kleyer ont été autorisés à quitter provisoirement la' citadelle, mais restent comme otages à la disposition du commandant allemand. Nous conjurons tous ceux qui sont sur le territoire de veiller, dans l'intérêt suprême de tous les habytonts et de ceux qui sont, les otages de l'armée allemande, ù. ce qu'aucune agression ne soit commise contre les soldats de cette a/rmée. Nous rappelons que. par ordre du général commandant troupes allemandes, les particuliers qui détiennent, toutes arme.? et cartouches doivent les remettre immédiatement h l'autorité, au palais provm- 1 cial, sous' peine dïtr fusillés. * * •# : Tous les otages on' été remis en liberté, , après avoir juré qu'ils feraient respecter les troupes allemandes par la population ; liégeoise. Les demeures des dix notables sout surtout \ cilV: s ptiii dtî> ;miais allemands.1 LE- PRINCE DE LIPPE AURAIT ETE TUE Le « Peuple1 » reçoit cette communication 1 de Seraing : » Rue. du Désert, une centaine d'Allemands se précipitaient avec une furie ex» ' traordinaire sur- un peloton de petits Bel-ces. Ils durent reculer aussitôt avant vu ! tomber leur chef, le prince Willem' de Lippe ,prince régnant de Lippe, ainsi que son fils. Les corps de ceux-ci ont £t-é inhumés par les autorités allemandes ; "ils ont été inhumés dans un caveau provisoire au cimetière de Seraihg ; les brillants que le prince portait aux doigts ainsi que son épée en or ont été remis par un boy-scout au commissaire de police de Seraing. » LE GENERALJOFFRE AU ROI ALBERT Le général commandant en chef des armées du nord-est a adressé au roi des Belges, commandant en chef, la lettre suivante : « Sire, » Je viens de recevoir la proclamation que vous avez adressée à l'armée belge le 7 août et qui contient le fraternel salut Je 2 Voire Majesté à l'armée française. 3 » De cette pensée si flatteuse pour mes troupes, j'ai hùte de vous remercier en leur - nom et au mien. 3 » Appelés, par la plus odieuse agression, 3 à combattre le même adversaire, vos ad-^ mi râbles soldats et ceux de la France, se comporteront, en toutes circonstances, 3 comme de véritables frères d'armes, con-s fiants dans le triomphe de leur juste cause, et ils marcheront ensemble à la victoire. 3 » Plaise à Votre Majesté d'agréer l'ex-r pression de mon profond respect. c » , (S.) Jofîre. » B'UK OaïVERSlï&iac B2LŒ 5 COMBATTANT SOUS LIEGE La brigade à laquelle j'appartenais d'un commun accord était appelée la colonne volante, elle était destinée à appuyer les J autres brigades en action. Aussi lorsque " l'attaque des Allemands se flt sentir plus formidable vers le fort de Barcho-n, près du village de Queue-du-Bois, notre état e major nous fit-il appeler pour souténii f la brigade attaquée. Celle-ci, héroïque jusqu'au bout, sou- - tint les assauts furieux de l'ennemi el s dans la soirée du mercredi 5 août seulement, nous prîmes position dans les e bois avoisinant le château. ■> Un trentaine d'entre nous furent char r gés de monter la garde près d'un dépôt Placé en sentinelle aux abords de ce k champ, chacun do nous se sentait livri à ses propres réflexions. La lune projetait sur les bois sa lu mière blafarde. Là-bas, dans le lointain des éclairs soudains annonçaient que le: ^ nôtres vomissaient sur l'ennemi la mi traille et la mort et tout près dans le: bois nos soldats répondaient aux as sauts des barbares, tandis; que sur no: flancs nos batteries invisibles crachaien à tout instant les shrapnels destruc t-eurs. Les incendies au loin éclairaient le: combats et sur le ciel empourpré là-ba: sur la colline, les nôtres se détachaient a masses noires en mouvement; une vi sion d'enfer qui soulevait, le::- cœurs; tan dis qu'à nos oreilles les balles sifflaien sans cesse, nos yeux fouillaient tous le 6 fourrés voisins. '- Ordre nous fut donné pour lors d< st nous replier vers Liège. is Nous nous acheminions vers la. Cit :- ardente, lorsque tout à coup dans le cie appar ureiH trois poini-s noirs et ces « points se transformèrent soudain en un 9 léger nuage et bientôt de la ville des flammes s'élevaient. Les bestiaux effrayée avaient traversé ei l'Ourthe et se promenaient inquiets dans a: les rues. ci Nous atteignîmes le village de Bres- 1 soux, où des cœurs généreux voulaient w ^réconforter les soldats éreintés. K Nous nous dirigeâmes en toute hâte p vers le Val-Benoît. (r ;; « Les Allemands dans les bois I » tel était le récit de tous ceux qu'on voyait. Et c'est alors que nous vîmes disparaître dans la fournaise des compagnies entières, et bientôt des ambulances qui se succédaient sans relâche, nous appri- h rent l'héroïsme de nos défenseurs. c Puis ce fut notre tour d'opposer nos „ poitrines à l'ennemi. Nous partons à la X, mort, avec entrain, résolus à vendre chèrement notre vie, car aucun espoir v ne nous était permis. Nous prenons place dans un verger J dont on abat les haies et bientôt de la tc colline descendent les batteries et les (l débris de nos régiments éprouvés. Les civières montent vers les bois et descendent bientôt transportant- nos cou- c ragetuc blessés. Nous protégons vraisem-bia-blement l'enlèvement de ces braves ; mais un ordre est donné et nous nous , rt-plions vers les plateaux de Cointe. f,' Puis nous nous dirigeons vers le fort de Santin, où nous prenons notre poste de combat. Les Allemands toutefois ne viennent plus à la charge. Notre mission se termine, les forts se défendront par leurs propres moyens; et nous allons re- n •■gendre notre poste à l'armée de cam- L pigne. G. ON BRAVE il . On ,d-.-s plus sympathiqu --. officiers <Pa 11 -i J -.: , : , c-i.,-U.:i.. iS>r !_, .i ? été promu major pour sa valeureuse con- '' (fuite au cours de la bataille de Liège. s Résiî d'un Beige retour d'ASiecnayne l Je reviens d'Allemagne et crois vous intéresser en vous envoyant quelques s impressions de voyage. Vous en ferez 8 ce que vous voudrez. Depuis dix à douze jours, on ne fait s en Allemagne que chanter et l'aire jouer par les orchestres de brasseries les airs e nationaux sans discontinuer — ils ont l'air tous, d'espérer la guerre... N'empêche que le 31 il y a eu à Potsdam et Ber- \ lin trente meetings contre la guerre. Lss n Allemands sont tous furieux contre la RusSii « cause de tout ». On a publié les télégrammes échangés entre le Kaiser et le Ts;: , pendant l'échange desquels, disait-on, la Russie mobiiiàsit déjà contre l'Autriche. Alors a été publié la nouvelle que la France avait massé 280,CCO hommes à la frontière avant que c les Allemands y eussent posté un seul £ détachement. Colère, cris : « A bas les Lumpcn (vauriens) de Français I ». Un j journal de Berlin disait le 31 : « Ils veu- i lent leur revanche. Pauvre France!... » s Voilà quatre ans que je suis en Allemagne, on ne peut se faire d'idée de l'arrogance de ces gens, qui se croient invincibles et les maîtres du monde. Je suis revenu de Cologne par la ligne l'1 do Gladbach. Arrivé à Bheydt, le train P stoppa; tout le monde descend. C'était v le soir. A la sortie de la gare, un pelo- s ton en armes. — Vos papiers I — Voilà, s — Ah! vous êtes Belge, suivez ces mes- t sieurs — et on me conduit entre deux c soldats baïonnette au canon au poste g militaire, où on me fouilla complète- i. ment, puis au commissariat central, é Nouvel interrogatoire et visite; puis en- <1 fin à Vamigo, où j'ai été enfermé jus- d qu'au lendemain (7 août) au matin. Alors y un agent m'a conduit à la gare, a dit au u soldat de faction que j'étais en règle et v deux soldats m'ont suivi jusqu'au train et ne sont partis que quand 1e train r s'est mis en marche. Un officier m'a dit: e « Nous vous traitons comme on nous cj traite chez vous », et il me montra un ,. article de la Kolnische Zcitung, relatant ° le retour en Allemagne d'un architecte, , - venant d'Ostende, bousculé, piétiné, etc. s (dit-il), et ss plaignant de la grossièreté j du personnel de la gare de VerViers... , L'officier ajouta : « Sous peu, vous pour- t" rez revenir sans passer la douane, car a la Belgique sera dans quelques jours t : une province allemande ! 11 » j : A Dolhain, j'ai dû faire une demi-heure à pied pour gagner la Hollande et ■ en plein bois, au poteau-frontière, les . , Allemands m'ont encore fait ouvrir mes , ; va-lises (quatrième fois en un jour); en- 1 • fin, j'étais à Vlodrop hors de danger, f i On me dit ici que les Belges restés en ' - Allemagne sont emprisonnés. ; J'ai été très surpris en rentrant en Bel- t gique d'apprendre les événements, dont c - rien n'avait été publié en Allemagne 11 ' si ce n'est des renseignements très va- J i gues. 1 i Depuis le 31 août,toute correspondan- , ce et les télégrammes de Belgique ont été N - interceptés. A la poste on accepte les 1 - télégrammes (et l'argent) et on ne les en- 1 t voie pas I ! I 11 est défendu d'écrire car- | j tes et lettres autrement qu'en allemand i Le 5, je veux envoyer un télégramme à 1 î mon fils; on ne l'accepte pas; je dis : c « Mais nous ne sommes pas. en guerre c j avec l'Allemagne I » (Je ne savais rien c 1 du tout III). Le télégraphiste me répond: i nom mais tes neiges sont aes jrans-uillpni et on doit se méfier. » (Ceci au légraphe de Bonn. \ chaque gare allemande,les quais sont icombrés de demoiselles qui offrent ix voyageurs des vivres, boissons, dou-iurs, etc., — et je vous prie de croire ne les voyageurs en usent ! I Sur le agon, on écrit à la craie : « Dans deux airs à Bruxelles, dans quatre jours à aris! » «Haut die Lumpen Franzosen!» ?àpez sur les vauriens de Français.) à T0HGBES LES MMS PRESENT LS OâiSSE COMMUNALE fcT tiELLE Sa ES POSTES Un gros Ue uhluns de Lauenbourg arrivait :er à Tongres. Le commandant pénétrant, jrme au poing, dans l'hôtel de ville exila qu'on enlevât le drapeau belge du baL >n de l'hôtel de ville et aussi de l'église. I« bourgmestre répondit qu'il ne rece-sit des ordres - que du roi- d-es Belges et ,ie si ces messieurs voulaient enlever le 'apeau ils avaient ù y procéder par la roe, c'est-à-dire cu-mûmes. Le comman-int se retira et aussitôt un autre officier ; présenta, accompagné de ulilans, et en-vu. les 7,600 francs que contenait la caisse jmmunale, puis alla subtiliser 10,000 fr. a bureau des postés. Par lia suite ils acquirent des vivres pour 200 francs environ — tous' mouraient de dm — qu'ils payèrent avec l'argent pris. Que les administrations com-munaltes léttent donc leur argent en lieu sûr! CONTRE LA CAVALERIE ENNEMIE En prévision d'un raid de cavalerie en-Cimie, des -instructions ont été don-nées à i garde civique et à la gendarmerie, 'loistes las roules par où pouvaient pé-étrer ks uhians et autres cavaliers aille-îands sont gardées avec le plus grand suiei. Ff ois brèves 'I -' - u>v.,-u*..a iu'parici'1 Notre -cavalerie divisionnaire ne la lais-era pas se livrerait quelque.raid audacieux n liberté. Et l'on peut affirmer qu'elle est ux aguets. Les populations auraient donc tort de 'effrayer; ell-as seront préservées des dan-ers d-e celle randonnée germanique. Aux abords de Bruxelles on veille avoc oin sur toutes les grandes artères. UNE LETTRE AUTOGRAPHE 'E M. POINCARÉ AU ROÏ ALBERT Paris, lundi, 10 août. Le général Duparge, chargé par M. 'oincuré de. porter au rot des Belges la lédaille militaire, est par ti, hier- soir, ouï Bruxelles'. Le général est porteur gaiement d'une lettre autographe .du résident de la République pour le loi. (c). LES LIEUTENANTS AVIATEURS TAPPROGE ET DESMET On donne d-e bonnes nouvelles de la sanfé ■es lieutenants Tapprogé et Des met, bles-és dans l'accident que nous avons relaté. Tous deux vont aussi bien que possible, 'oule crainte a môme disparu pour le lieu-en-an-1 Tap-proge, dont l'état avait paru as-ez inquiétant au début. EPiSCDï DE GAMPÂGÎfE Pondant quelques jours les -populations ixembourgeo:ses ont vécu dans une angoisse refonde; a an.s les villages comme dans les ities, on craignait à tout instant de voir urgir des trou-pc-s allemandes, dont le pas-age isoié de quelque uhlan d'avant-garde lissait entendre la prochaine venue. Mais .',lte angoisse a cessé; on sait qu'on a pur-é le territoire de la province de Luxem-u-ud'g de tous les soldats allemands qui s'y taient aventurés depuis le commencement e la guerre. Non seulement les craintes es habitants se sont évanouies, mais une lande allégresse a levé dans leur cœur : u lieu de voir surgir les Prussiens, ils ont us arriver les Français. Et dans beaucoup de localités se seront ^produites les scènes à la lois touchantes t pathétiques dont une lettre d'ami nous onne 1: récit. C'était l'autre matin, dans un ros bourg du centre de la province. Une alonne française était annoncée; vite on avoisa, vite on jeta des fleuirs sur lia ciiaus-ée. Le brasseur devant sa maison fit rou-;r des tonnes do bière brune qu'on mit en orée; les ménagères préparèrent des tar-nes, découpèrent en tranches des jambons, pportèrent des boudins et des gâteaux; jutes les armoires s'ouvraient, toutes les outiques se vidaient... (Juand les bataillons de la République ar-iverent, ce fut un accueil enthousiaste. Les raves pioupious bu-rent, mangèrent... Avant e continuer leur chemin, ils se rassemblè-ent autour du petit cimetière et chantèrent i « Brabançonne ». Les villageois répondi-ent en entonnant la u Marseillaise ». Puis, rois cavaliers, se hissant sur une table, hantèrent des chansons de route, dont tous ?s soldats reprirent en chœur le refrain. ,a colonne se reforma et les soldats de 'ranoe partiront. Les Luxembourgeois, avec émotion, les oyaient s'en aller, le cœur tout rempli d'es-'érance dans la victoire. Mais ils regrettent qu'ils eussent si vile traversé le vit-âge. Les tonnes étaient à moitié vides seu-jjrient, et beaucoup de pains étaient encore i non entamés... Mais, sans doute, depuis, sW-i passé d'autres troupes républicaines, ;ul auront bu le reste de cette bonne bière t mangé tous ces bons pains et ces savo-u-éuses tronches de jambon d'Ardenne... France LES OPÉRATIONS MILITAIRES FRANÇAISES LE BULLETIN QUOTIDIEN OFFICIEL! Paris, lundi, 11 août. Un communiqué du ministère de loi guerre en date du 10, à 23 h. 30, dit : Au cours de la nuit dernière, des forces allemandes, très considérables, provenant de Mu'lheim et de Neuf-Brisach, ont attaqué les avant-gardes françaises,-poussées sur Cenray et Mulhouse. Dei v-ant cette attaque les Français ont quifr* té Mulhouse et rassemblé leurs forces légèrement en arrière sur un emplacement où on arrêta l'offensive de l'ennemi, supérieur en nombre. Les actions de détail ont été brillantes pour les troupes françaises, qui restent maîtresses de la Haute-Alsace. De nombreux mouvements de troupes ont lieu vers Morhange. Dans la région de Blamont-, une tentative contre Rogervillers et Hablinvilla a échoué complètement-, grâce à l'appui du canon- de Manonvillers. L'action contre les cols Sainte-Marie! et Bonhomme fait- le plus grand honneur, aux troupes françaises. Les troupes françaises ont montré dans toutes les circonstances une grande supériorité sur les troupes adverses. Dans la région de Spincourt, la cavan lerie ennemie, appuyée par de l'axtille-. rie, a dû reculer. Quelques débarquements allemands continuent dans la région de Gérolstein, mais les principaux débarquements s'ef-t'ft'-fneftt derri.'-e MeP/ et Thionville. Des travaux de fortifications sont exécutés autour de Luxembourg et au sudi de Metz, vers Luppy. Des avions français ont survolé lea zones de débarquement de l'ennemi, au milieu de la fusillade et de la canonnade.Un calme complet règne en Belgique, où les Allemands paraissent se réorganiser devant Liège. Leurs avant-gardea sont sur l'Ourthe. Une patrouille française s'est conduite brillamment à Houfïalize, où elle a sabré un escadron ennemi, faisant 17 prisonniers. De semblables faits se renouvellent quotidiennement.Samedi matin, deux uhians en reconnaissance le long de la frontière française ont pénétré dans le petit village d'Afflevillè, d'où ils ont été chassés par une patrouille de trois chasseurs à cheval. Le lendemain, un peloton de uhians est venu incendier la ferme et tuer la fermier, qui cherchait à éteindre l'incendie. La garde-champêtre est intervenu courageusement et a expliqué que le combat de samedi avait été livré exclusivement par des militaires. Les Allemands ont soutenu contre toute évidence que des civils y ont participé.. Dans l'après-midi, un escadron de uhians est revenu à l'heure des vêpres, au moment où tous les habitants priaient dans l'église. Les uhians jetèrent du pétrole sur toutes les maisons et y mirent le feu. La popluation épouvantée a pris la fuite sans argent ni vêtements. Le curé a disparu. Les habitants d'Affleville ont été recueillis à Etain, secourus et réconfortés, puis dirigés sur Verdun. Des manifestations enthousiastes en faveur de l'Italie ont eu lieu à Nancy et dans plusieurs autres villes. (a) RUPTURE DES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET L'AUTRICHE Paris, lundi, 11 août. A. la suite des échanges de vues poursuivis à Paris et à Vienne, spécialement au cours des trois derniers jours, le gouvernement, français en raison cle la situation internationale et vu l'insuffisance des explications fournies par le gouvernement austro-hongrois, a fait connaître dans la matinée à l'ambassadeur d'Autriche qu'il se voyait dans l'obligation de rappeler l'ambassadeur de France à Vienne. L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie a répondu en priant le ministre des affaires étrangères de lui faire remettre ses passeports. L'ambassadeur a quitté Paris à 7 h. 15, par train spécial, à destination de l'Italie. Le directeur du protocole l'a accompagné jusqu'à la gare. Des deux côtés, toutes les dispositions sont prises pour assurer le départ des deux ambassadeurs, conformément à la tradition habituelle de courtoisie internationale. Les consuls-Uas deux pays ont été avisés de cette décision. Les ambassadeurs des Etats-Unis à Vienne et à Paris sont chargés de la protection dos intérêts français et austro-hongrois, (a) DEPART DE L'AMBASSADEUR D'AUTRICHE Paris, lundi, 10 août. l'ambassadeur d'Autriche a quitté Paria à 7 h. 15 du soie. (a) DEBARQUEMENT DES TROUPES D'AFRIQUE Marseille, lundi, 10 août. Les troupes d'Afrique, principalement lea tirailleurs ' indigènes,ont terminé leur dé-' barqueme-nt et ônt été dirigés sur BëUartto)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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