89e annêa No 145 L' INDÉPENDANCE BELGE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO | CONTINENT. . 16 CENTIMES HOLLANDE/ 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE. TUDOK ST.. E.C. 4 H. PLACE DE LA BOURSE TÉLÉPHONE: CITY 3960 TEL.: 311-57 et 238-75 VENDREDI 21 JUIN 1918 En vente à Londres à 3 h. le jeudi 20 juin 3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS- 6 MOIS, 17 SHILLING3 . 1 AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Jeudi midi. Les nouvelles de la guerre restent favorables aux armées alliées. En France, l'attaque sur Reims s'est déclenchée et s'est transformée en une défaite incontestable; eu Italie, les Autrichiens se dépensent en vains efforts, et leurs officiers capturés reconnaissent que l'offensive est vouée à un échec certain. C'est là une impression que nous, avons tous, mais il est bon de ne pas anticiper sur les événements. Berlin, qui a pris l'initiative de cette manœuvre, pourrait bien en effet, s'entêter à la voir aboutir, et, pour n'en point avoir le démenti, envoyer des hommes et des chefs sur le front méridional. Mais aBjourd'hui l'armée italienne se trouve dans des conditions bien différentes de celles qui l'affaiblissaient l'année dernière, sur l'Isônzo, et est de taille à tenir .'tête,aux légions germaniques elles-mêmes. Depuis cinq jours lçs Autrichiens se sont battus sans répit, mettant en' ligne toutes leurs forces valides. Ces forces sont loin d'être à bout et rien ne permet Je croire qu'elles sont toutes prêtes à ,--ui\re l'exemple des bataillons bohémiens, dont la reddition était attendue, sinon prévue. La lecture comparée des bulletins de Rome et de Vienne est des plus encourageante. Elle montre que non seulement l'ennemi n'a pas atteint ses objectifs, mais encore qu'il n'a [fas réalisé le moindre progrès pour s'en rapprocher. Le haut commandement austro-hongrois avait espéré pouvoir occuper Trévise, le premier jour de son avance, et de s'emparer dè Mestre et d'isoler Vénise, dès le second. Or ses troupes se battent toujours sur les versants qiéridionaux du Montello, et elles sont solidement contenues, pour ne pas dite pressées,- sur la rive droite de la Piave, où des inondations soudaines rendent leur situation particulièrement dangereuse. Sur le plateau d'Asiago la bataille, un moment apaisée lundi, a repris mardi, mais à l'initiative des troupes alliées, qui s'assurèrent des succès. Sur le- Montello, position d'une extrême importance, l'ennemi est néanmoins parvenu à masser trois ou quatre divisions, et à avancer à un «bon kilo-.mètre-au-delà du chemin de fer à ■voie étroite, au sud de la crête, mais sur un front peu étendu. Toutefois, il est fermement arrêté ici et a vainement tenté à déboucher, soit sur Montebelluna, soit dans la plaine. \ôs alliés annoncent avoir fait jusqu'à présent 9,000 prisonniers, dont un bon millier a été capturé par les troupes britanniques et avoir pris un butin considérable, comprenant un grand' nombre de canons et de mitrailleuses. Le communiqué autrichien affirme que les troupes du maréchal von Boroevic ont traversé le canal de Fossetta en quelques points, mais il est clair que si elles avaient progressé de ce côté, ce bulletin aurait mentionné à quels endroits. D'autre part, le communiqué italien signale qu'ici, comme au nord de Capo Sile, jusqu'à la mer,-la lutte, a été d'une extrême violence, mais que toutes les tentatives des troupes autrichiennes ont été contenues.Les troupes du Kronprinz impérial n'ont pas été plus heureuses en France, et leur attaque surprise (?) sur Reims s'est lamentablement terminée par une défaite. Mardi, à 6 h. du soir, les Allemands commençaient une préparation d'artillerie Sur tout le front, encerclant à demi Ja ville martyre, de la région de Vrigny, a l'ouest, jusqu'au fort de La Pompelle à l'est. A 9 h. l'infanterie ennemie, forte d'au moins trois divisions, avançait à l'attaque des positions alliées entre ces deux points, mais nos trouptes faisaient bonne garde et résistèrent avec un succès complet aux assauts répétés de l'ennemi, qu'un feu de contre-prépa-ration avait sévèrement éprouvé. Entre Vri'gny et Ormes les troupes -de choc teutonnes, arrêtées par le feu de batteries françaises, furent obligées à diverses réprises de battre en retraite sur leurs lignes de départ, et ne parvinrent pas finalement à atteindre les positions alliées. Dans la périphérie de Reims de violents combats eurent lieù, au cours desquels l'ennemi subit de lourdes pertes et fut partout repoussé. A l'est de la ville la lutte se termina également à aotre avantage.. Les Allemands, qui W ^ A A A V A ys avaient réussi à se glisser dans un bc au nord-est de Sillery, en furent rejet sur-le-champ par fie vigoureuses contr attaques. Suivant des prisonniers capturé Reiçns devait être emporté dans la ni même de l'attaque. Néanmoins le coi muniqué de Berlin ne signale ce mouv ment qu'en termes vagues, ne révéla pn rien ni son importance, ni surtout si effondrement. Cependant, si le coi " ^nastique " du Chemin des Dam s'était renouvelé ici, là manœuM'e ali mande aurait été exploitée à fond. C'e dire que les troupes coloniales qui coi battirent ici, avec une bravoure adn rable, a une fois de plus mérité de Mère-Patrie. Sur le reste du front occidental il n'y rien de réellement saillant à signaler, dehors d'actions de patrouilles et coups de mains, au cours desquelles 1 troupés américaines, françaises, brita niques et belges se sont emparées de p sorrniers et de matériels ennemis. Il est cependant intéressant de so ligner l'insistance que mettent les A! mands à bombarder, à l'aide/l'obus ta ques, de nombreux secteurs en Wœ\ et en Lorraine, dont plusieurs so bravement défendus par les Américaii Ludendorff chercherait-il sa prochai surprisé de ce côté? Les troupes du général Pershing, c viennent de s'établir en Alsace, en "t< ritoire allemand," suivant une dépêc de Washington, sauront dans ce c prouver une fois de plus que la valeur e une Vertu américaine. En Macédoine ^l'activité de l'artillei se maintient toujours, principalement l'ouest dti lac Doiran et sur les de rives du Vardar, et au nord de Monas tes troupes françaises ont repoussé u attaque surprise bulgare. En Sibérie occidentale la " contre-i volution " a renversé le gouverneme des Soviets, et la ville de Tomsk a < prise par les " contre-révolutionnaire.' en conjonction avec les troupes tchec slovaques, qui ont également attaqué 1 Gardes Rouges à Omsk, à EkateHnbu et à Oufa. C'est le réveil russe qui commence se faire sentir; puisse-t-il obtenir concours efficace pour mettre fin à la 1 rarinie germano-bolshéviste. ' * « * Nous avons toujours pensé que no verrions la fin de la guerre soit par famine, soit par une dislocation politiq en Autriche. Les nouvelles qui arrivent de Vieil montrent que la portion de pain a été ! duite de moitié et qu'elle n'est pius q de 90 grammes par tête et par jour. (F comparaison, nos soldats belges reç vent 500 grammes de pain par jour.) Avec 90 grammes de pain par joi pas de viande, pas d'oeufs, pas de la pas de beurre, c'est la famine atroce, n'est pas 1 livre et demie de pommes terre par semaine qui peut suppléer manque de pain.- Le Dr Paul, chef ministère de l'alimentation, a recon que ce que la Roumanie avait pu fouri a été consommé et que la Bessarabie peut rien donner. Le conseil communal de Vienne a pi testé contre la réduction de la ration pain et le conseil du travail, lui, a nouvelé sa demande d'une paix imn diate. On comprend dès lOrs les démarche: Berlin du chancelier Burian et du min tre Dr Paul, mais comme les Allemar ont dû, eux aussi, réduire,leur ration pain, les ministres autrichiens ont rentrer lès mains vides. La situation de l'Autriche, est de très grave. Des grèves et des dénie strations populaires se produisent, quand le peuple se rendra compte q l'offensive générale contre le front i lien que les dirigeants escomptaient, échoué, ce sera l'approche de la ca strophe finale. Menacés ainsi par une révolution p bable en Autriche, et constatant l'ar vée constante, continue, des trouf américaines, les Allemands, csnfiant ( core dans leurs forces, sont donc ac< lés à une nouvelle offensive, qui sera coup de désespoir. Ayons confiance q,ue les Alliés ti< dront ferme, car nous approchons c moments qui décideront de notre sort Mais à propos des forces allemanc signalons qu'une curieuse déclarati En vente à Londres à 3 h. le jeudi 20 ju A NOS LECTEURS Nos lecteurs ont été avertis qu'à parti du 24 juin les vendeurs ne pourraier ,js plus retourner les numéros non vendus, és Nous les prévenons que bon nombi e. de vendeurs anglais nous avertissent d réduire considérablement nos envois o Si même de les supprimer. lit Si donc nos lecteurs veulent continue n- à recevoir leur journal, qu'ils s'enter e- dent avec les vendeurs, ou plutôt qu'il rit s'abonnent : Un mois, 3 shillings. m ""■'■M '■■m I III—IIMIH I II JP LA SITU4TION — Suite e_ vient d'être faite au Sénat américaii t Nous avions déjà dit ici que, malgré le - difficultés qu'une falsification des stati: tiques avait dû présenter, c'était poui la- tant la seule explication possible de 1 supériorité en nombre des armeés all< „ mandes. aJ1 Or, le Dr George Usher, qui a résic pendant de longues années en Aile es magne, et dont les filles étaient très int n_ mes avec celles du Feld-Maréchal vo Hindenburg, a déclaré au Sénat Amér cain que pendant les 'wngt années qi u_ ont précédé la guerre, des statistique erronées furent- publiées, donnant ,j_ croire que la population de l'empire a lemand était en 1914 de 68 millions d'h; nt bitants, alors que le norçibre réel était c . 90 millions. C'est Hindenburg lui-mên ne qui a donné ce renseignement aux di moiselles Usher| lorsqu'elles étaient e uj visite chez le mai Ochal en 1913. D'apré >i. le Dr Usher, les lausses statistiques e: pliquent naturellement la réserve d'hon mes imprévfte de l'Allemagne, qui poi "t vait dès lors mettre-sut; pied 9 rhillior •de soldats, alor-- que l'on estimait ,je nombre de ses combattants à 7 millior • au plus. cl S SUR LE Fft' T OCCIDENTAL rte é_ SUR LE FRONT BELGj nt :té Heureux coups=de=main Le communiqué du G.Q.G. belge d o- 19 juin signale que dans la nuit de mari es à mercredi plusieurs de nos détachemen rg ont exécuté d'heureux coups de mai dans les lignes ennemies", dans les régioi à de Boesinghe et de Merckem. Ils ont r, un mené une vingtaine de prisonniers a■ :y- partenant à divers régiments. Depuis deux jours l'activité de l'arti lerie est plus marquée vers Nieuport < us devant Dixmude. ]a " SUR LE FRONT MERIDIONAL ne -é, L'OFFENSIVE AUTRICHIENNE ue Les défections bohémiennes ar Les nouvelles les plus significative Di- qui nous parviennent du front méridi nal sont celles relatives à la reddition < 11-, plusieurs détachements bohémiens ài it, troupes italiennes. Ceux-ci expliqué; Ce que leur conduite a été inspirée par 1 de proclamations jetées par les aviateu au italiens, lesquelles annoncent que l'Ital du s'élt ralliée à l'indépendance des Toliéc nu Slovaques et invitent éeux-ci à *éalis lir leur idéal national en se joignant à ell ne Dimanche encore, M. Orlando a r nouvelé sa promesse aux peuples oppi -0_ mes de l'empire dualiste et- leur a assu de que la victoire de l'Entente garantira -e_ la réalisation de leurs aspirations. U a d'autres nationalités opprimées par 1 Austro-Hongrois en dehors des Boli , :d- miens. Elles aussi ont été assurées de •[S_ chaleureuse sympathie des Alliés. ds * £ OPÉRATIONS AERIENNES ne L'activité britannique >n- Le 18 juin. Temps nuageux; observ et tions d'artillerie et combats aériens; : ue appareils allemands détruits; 5 abatt ta- désemparés; 8 appareils britanniqu a sont manquants ; 19 tonnes de bomb ta- ont été lancées, par *nous pendant journée. *0- L'activité française 1 Le 18 juin: 6 aéroplanes ennemis d truits ou abattus; 1111 ballon inoendi n~ 10 tonnes de projectiles lancées sur 1 ll~ gares, cantonnements, bivouacs ennen e clans la région de Villers-Franqueu Favrolles et Fismes. ;n- [es Une "lumineuse" initiative Le Gouvernement fédéral suisse a ii les installer une croix suisse de 45 mètres on dimensions, éclairée la nuit à la lumiè 1 m • électrique, sur un plateau situé près du r château de Porrent'ruy, à proximité de t la frontière franco-helvético-allemande, afin de guider les aviateurs belligérants. La croix a été éclairée la première fois dimanche soir. e KaMWMiBWBW—WHH———B3HHW—■ ■ 11—P—P NOTRE r REMANIEMENT MINISTERIEL ET L'ALLEMAGNE „ Les Allemands se sont vivement intéressés à la retraite du baron de Broque-ville et à son remplacement par M. Coo-i- reman. ;s Un télégramme de Berlin à la "Ga-•- zette de Cologne" dit que ce changement de gouvernement doit avoir "une signi-a fi cation profonde," mais il ajoute que le :- temps seul montrera "quelle est cette signification." En tout cas, "la dépen-é dance économique de la Belgique vis-à->- vis de l'Entente est beaucoup trop i- grande pour que le Gouvernement belge n puisse se permettre d'inaugurer une poli-i- tique économique qui constituerait une ii rupture avec l'Entente." •s La "Frankfurter Zeitung" a publié à presqu'une colonne de commentaires ]. hystériques,' déclarant que le remanie-ment constitue un triomphe pour le proie jet allemand de séparation admiiiistra-ie tive en Belgique et montre que la Bel-gique n'a plus foi dans une politique n économique anti-allemande. "Doréna-,s vant," dit la "Frankfurter Zeitung," __ "le Gouvernement belge tiendra compte du mécontentement flamand, parce que ce mécontentement pourra l'emporter sur *s la crainte d'être accusé de germanisme ou de trahison envers le pays. Avec l'a.p-|g parition du calme et clairvoyant M. Cao-reman, on peut dire que la politique ^ d'annexion et la guerre économique après ~ la guerre sont abandonnées par la Belgique."On peut dire que le gouvernement'de n M. de Broqueveille est le premier des gouvernements de l'Entente à être balayé par l'offensive allemande. La nomination de M. Cooreman constitue, en effet, un u nouveau renforcement de l'élément pure-Ji ment clérioal au sein du Gouvernement ts belge, et on peut s'attendre à de vives n attaques de la part des groupes socialistes is et libéraux aussi bien que des groupes i- anti-flamands." N. d. 1. R. — On voit par ce qui précède que les Allemands ne sont pas du 1- tout au courant de nos affaires inté-rieures, ce qui est un bon symptôme. LES PORTS BRITANNIQUES INTERDITS A M. TROELSTRA M. Treeîstra, le leader socialiste hol-?b landais, n'assistera pas à la conférence du Labour Party à Londres la semaine le prochaine. Le Gouvernement britanni-lx que lui aurait interdit de débarquer dans it un port du Royaume-Uni. Le point de es vue du gouvernement paraît être que si rs l'attitude générale de Troelstra pendant ie la guerre 11e justifiait peut-être pas le re-fus de l'admettre dans le pays, en pré-sr sence de l'invitation du Labour Party, e- ses procédés préparatoires à sa venue, et e" notamment son interview récente 'av#c i- Scheidemann, ont fait de lui un visiteur [é indésirable. — (Times.) it _— LES EVENEMENTS EN RUSSIE é- la La Finlande et l'Entente On mande.de Stockholm à la "Gazette de Francfort": "L'Aftenbladet" annonce qu'une intense propagande ententiste se poursuit en Finlande, d'après le modèle suédois. Un nouveau bureau télégraphique doit a" être créé avec relations directes avec ^ l'Angleterre. A Helsingfors, un nou-as veau journal, ami de l'Entente, doit être es fondé. En Suède également, FEnteate ®s redouble actuellement d'efforts." Paris, 11 juin. M. Kilhmaun, délégué du gouvenie-ment finlandais en France, a déclaré au é- "Petit Journal" que la Finlande tient s; essentiellement à entretenir de bonnes es relations avec la France et ses aillé-i. lis Elle ne tentera rien contre la Russie ,-ur x, la côte mourmane. La monarchie finlandaise Le gouvernement finlandais en suii-iit mettant à, la Diète le projet de réforme ie constitutionnelle et d'établissement re d'une monarchie, a fait valoir que seule Il AN. 32 SHILLINGS une monarchie pouvait constituer ]e gouvernement fort qui était nécessaire dans les circonstances actuelles, pour défendre l'indépendance nouvellement acquise, affirmer les droits au pays, dominer les passions soulevées par la, guerre civiles et les dissensions basées sur la diversité de races et de langues, s'imposer à la confiance publique et inspirer le respect à l'intérieur comme à l'extérieur. Après une discussion de deux jours, il est apparu évident que le projet n'obtiendrait pas la majorité requise, l'opposition demandant que la question soit tranchée par un référendum populaire. On ignore ce que fera le gouvernement. La révolution en Sibérie Nous avolis annoncé d'autre part que la Sibérie occidentale s'était libérée de la tyranie des Soviets. Les commandants des Gardes Rouges, colonels Iva-noff et Lashovitch, ont télégraphié a Lenine que le règne des Soviets était menacé dans toute la Sibérie et que la Douma sibérienne s'était emparée du gouvernement et préparait la convocation d'une assemblée constituante pour arrêter la forme du gouvernement. - La Douma sibérienne offre de ravitailler en pain le reste de la Russie à condition que les commissariats des Sovie. s s'engagent à ne plus prendre à d'avenir des mesures militaires contre la Sibérie. Lénine aurait répondu que le gouvernement de Moscou refusait d'entrer en négociations .avec les rebelles (sic) sibériens I Des ordres ont été donnés pour la mobilisation de cinq classes dans les districts de la Volga, de l'Oural et de la Sibérie. Un corps du génie et d'artillerie a déjà été envoyé en Sibérie. Le Japon et l'intervention Le correspondant du "Times" à To-kio signale qu'it y a eu une forte baissé à la Bourse de cette ville, samedi dernier, due au bruit qu'une session spéciale de la Diète avait été convoquée afin de décider si le Japon devait prendre toutes les mesures nécessaires pour s'opposer aux efforts allemands. AUTOUR de la GUERRE AUTRICHE-HONGRIE — Le ministre de l'Intérieur a fait publier des manifestes dans tout l'empire, disant que le gouvernement a été informé de préparatifs pour une insurrection, et avertissant l'a population, que toute tentative serait réprimée par la force des armes. D'autre part, si le gouvernement n'a pas réussi à se concilier le parlement, le parlement n'a pas réussi à renverser le gouvernement; il ne reste au gouvernement, dit la "Fremdenblatt," qu'à dissoudre le parlement. On dit que Herr Seidler, le chef du cabinet, envisage Ja reconstruction du cabinet par l'introduction des principaux députés allemands^ et adopterait une politique vigoureuse, gouvernant au besoin sans parlement. BULGARIE — M. Malinoff, leader démocrate, a été chargé par le roi de former un nouveau ministère. U aura l'appui de la plus grande partie des députes de l'opposition dans l'ancien cabinet. Les journaux allemands disent qu'avant- la guerre M. Malinoff était russophile, mais qu'il est' peu probable que son opinion n'ait pas changé, l'importancè des intérêts communs de l'Allemagne e5 de la Bulgarie devait assurer la continuation de la politique bulgare. DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Jeudi, 10 h. 38, matin. 0 j Un certain nombre de raids ont été exécutés par nous la nuit dernière dans le voisinage de Boyelles, Lens et Given-chy, ainsi que dans les secteurs de Stra-zeele et Ypres. Certaines de ces entreprises ont amené de vifs combats, au cours desquels l'ennemi a subi des pertes nombreuses. Nous avons capturé 18 prisonniers et 3 mitrailleuses. Dans le voisinage de Morlancourt, un raid tenté par un détachement ennemi fut arrêté par notre feu d'artillerie et d'infanterie. L'artillerie ennemie a été active entre la Somme et l'Ancre'et une considérable activité d'artillerie s'est développée durant la nuit, de part et d'autre, au nord d'Albert et dans le secteur du Canal de i La Bassée.

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