L'indépendance belge

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s.n. 1916, 26 Oktober. L'indépendance belge. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2n4zg6h162/
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87ème année, No 254 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNU ONE PENNY 117f f>V7 MSmîiM-jmW Mhm CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) (ADMINISTRATION ET REDACTION : fUDOR HOTTSE, TUDOR ST.. LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11 PLACE DE LA BOURSE. TELgptHl38:fIet JEUDI 26 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le mercredi 25 OCt. (3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS : i 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN. 32 SHILLINGS. ) - LA SITUATION. Mercredi, midi. La riposte des Alliés à l'offensive allemande en Transylvanie et en Dobroudja ne s'est pas fait attendre. Elle s'est produite à Verdun et a pris la forme d'une grande victoire française. Nos incomparables Alliés, attaquant sur un front de sept kilomètres, forcèrent les lignes ennemies depuis la ferme et les carrières de Haudromont (au nord-est de Bras-sur-Meuse) jusqu'en deçà du fort de Douaumont. L'avance française atteint, sur certains points, une profondeur1 de trois kilomètres et nos amis sont de nouveau maîtres du village et du fort de Douaumont que Guillaume II appelait jadis le "pilier de la défense de Verdun." La ferme et l'ouvrage de Thiaumont, pour la prise desquels le Kronprinz a dû sacrifier tant de régiments, font également retour aux Français, qui ont fait plusieurs milliers de prisonniers et capturé un important matériel dont le compte n'a pu encore être fait. Les prisonniers comptés jusqu'il présent se chiffrent a 3,500 dont 100 officiers ! Cétte brillante victoire produira sur nos ennemis l'effet d'un coup de foudre et aura un retentissement énorme. Elle rappelle, un peu brusquement, au maréchal von Hindenburg et au Kaiser que les coups d'audace, dans le jeu de la guerre, peuvent coûter fort cher et que toute victoire remportée en Orient se payera par une défaite en Occident. La punition infligée à nos ennemis sur !a Meuse a été si sévère et si rapide que >es Allemands en ont perdu la parole. Le communiqué de Berlin parle d'attaques françaises "frustrées" et dit que "l'infanterie ennemie a été maintenue dans ses tranchées par le feu violent et effectif de notre artillerie." Nous sommes curieux de voir l'effet que produira en Allemagne et chez les neutres le succès de Verdun, et e'est avec anxiété que nous attendons les prochains événements. Il est évident que si l'offensive de Verdun est poussée à fond, elle aura un contre-coup immédiat sur tous les autres théâtres de la guerre. Menacés d'une double rupture du front occidental, les Allemands vont être obligés de lâcher prise en Transylvanie et en Dobroudja, car les troupes qui opèrent sous les généraux von Falken-hayn et von Mackensen ont nécessairement dû être prélevées, en partie, sur les autres fronts. Aux Alliés de découvrir les points affaiblis et d'en profiter pour bousculer un adversaire qui doit la plupart de ses succès à son audace et à son esprit d'initiative. En attendant, les troupes russo-roumaines continuent de céder du terrain sur le front roumain. L'ennemi est non seulement entré à Constanza, mais Bucarest admet que les troupes roumaines ont été obligées de se retirer vers Caramurat, c'est-à-dire à plus de 25 kilomètres au nord-ouest de Constanza ! Il s'ensuit que l'aile gauche de nos Alliés se rabat, dans un mouvement rapide sur le Danube, le pivot de leurs lignes se trouvant dans la région de Medjidia. La manœuvre qui se dessine est fort habile et consiste à protéger Tchernavoda par une ceinture de troupes s'appuyant sur lçs deux ailes sur le Danube. Le saillant ainsi formé constituera une excellente tête de pont, admirablement desservie par la ligne de chemin de fer Tchernavoda-Bucarest. Maîtres de la Dobroudja sans Tchernavoda et avec le port de Constanza inutilisable pour eux, nos ennemis ont pris une cage dont l'oiseau s'est envolé et leur succès, au point de vue militait©, se borne à la capture de prisonniers dont le total atteindrait, selon Berlin, plus de 6,000 hommes. Venant après oelles subies à Silistrie et à Turtukaï, ces pertes sont certes sensibles mais l'essentiel est que la situation n'est nullement compromise. Plus sérieuse qu'en Dobroudja, qui n'est qu'un cul-de-sac tant que nos Alliés restent maîtres de la rive gauche du Danube, est, selon nous, la situation dans les Alpes transylvaines, où les Allemands disent avoir fait une nouvelle avance. Predeal, au sud de Brasso, ville roumaine à l'entrée orientale de la passe du même nom, serait entre leurs mains et à l'extrémité sud de la passe Roter Turm nos Alliés auraient également dû céder du terrain. Dans la région de la passe de Torz-burg, où l'ennemi est à près de vingt kilomètres en territoire roumain, la lutte est toujours des plus acharnées mais les Roumains y maintiennent leurs positions.L'occupation de Predeal rend les Allemands maîtres de la voie ferrée qui traverse la passe et qui facilitera certainement l'avance ennemie. C'est là que se trouve momentanément le point faible de la ciuirasse des Alliés et nous ne tarderons pas à voir quelles mesures ont été prises pour parer aux événements de ce côté. Les succès serbes en Macédoine pendant les deux derniers jours ont été plus importants encore qu'on ne l'avait dit. Le total des prisonniers faits le 18 et le 19 atteint 1,000 et aux dernières nouvelles les vaillantes troupes serbes ont enoore avancé de 700 à 800 mètVes. On annonce d'Athènes que la tension a légèrement diminué. Au cours d'une entrevue avec le roi Constantin le ministre de France aurait reçu du souverain des assurances d'amitié loyale "à l'égard des Puissances alliées" et M. Guillemin aurait, de son cfôté, "donné des assurances au roi quant aux intentions des Alliés à l'égard de la Grèce." M. Guillemin, dans une communication aux journalistes, aurait affirmé qu'à la suite de cet échange de vues, "des relations de confiance entre les Alliés et le gouvernement grec ont été rétablies sur la base du maintien par la Grèce d'une neutralité bienveillante à l'égard des Alliés." ' On ne nous dit pas ce qui advient, dans ces conditions, du mouvement nationaliste et du gouvernement provisoire qui l'incarne. C'est là un point qui demande à être précisé, car le mouvement nationaliste et pro-allié prend des proportions très sérieuses. Le dernier appoint lui vient des Etats-Unis où 5,000 volontaires sont prêts à s'embarquer. Il est probable que la visite récente faite à Londres par le Prince Georges de Grèce, frère du roi Tino, n'est pas étrangère au rapprochement qui s'est opéré opportunément entre les Alliés et la cour d'Athènes. EN RUSSIE. Journaux et livres. Nous avons parlé, dans notre dernier article, de " l'industrie " des journaux et des livres. Nous avons employé ce terme parce que, si la rédaction et l'impression de journaux et de livres étaient considérées par les gouvernements comme une industrie faisant vivre des milliers de personnes, les pouvoirs dirigeants s'y intéresseraient probablement davantage. Même en faisant abstraction des œuvres d'art—peinture, sculpture, littérature— il est certain que le journal et le livre ordinaire sont devenus des instruments efficaces de propagande, de diffusion, de vulgarisation, et que, directeme/nt ou indirectement, les autres industries profitent de la publicité des journaux et des livres. Il qe s'agit pas seulement d'annonces, de publicité commerciale proprement dites, mais de tout ce qui s'écrit en général au sujet d'un pays: industrie, commerce, arts, théâtre^, villes d'eaux, beautés naturelles, cinémas, etc. Il e^t rare qu'une manifestation quelconque d une franche d'activité humaine n'ait Pas sa répercussion sur les affaires d'un m pays. L'industrie hôtelière peut faire beaucoup pour attirer et retenir un'étran-ger, qui peut y revenir pour affaires ou pour son plaisir. A Borjorn. Au cours de nos voyages d'affaires en Russie, nous avons visité en détail la plupart des régions, y compris la Pologne,,- avant l'occupation, Nijni-Nov-gorod, 1» Donetz, la Crimée et le Caucase. Pendant ces derniers mois, nous avo-ns eu l'occasion de parcourir le Caucase, du nord au sud, de l'ouest à l'est. Le pays est très beau ; les curiosités naturelles y sont nombreuses. Plusieurs cîmes, l'Elbrouz et le Kasbeck notamment, dépassent la hauteur du Mont-Blanc-, Des localités balnéaires comme Kis-lovcdsk et Borjorn attirent beaucoup de clients, malades et autres. La saison d'été de Kislovodsk aura certainement attiré cette année 50,000 personnes. Borjorn est situé dans un pays superbe ; des quantités de montagnes boisées aux profils variés s'élevant à gauche et à droite de la " Koura," de la "Borjorn- ka. " Un chemin de fer à voie étroite grimpe à Bakouriani, à 1,600 mètres d'altitude au-dessus de la Mer Noire. En divers points s'édèvent des villes, des hôtels, des sanatoria. A 1,000 mètres d'altitude on trouve un hôpital de la Croix-Rouge — une vraie cure au grand air. Des chaussées bien empierrées permettent la circulation des voitures et des autos. Mais le nombre des hôtels confortables n'est pas encore suffisant. On en trouve quelques-uns dans quelques gràndes villes et dans quelques régions. Nous ne parlons pas de " palaces," mais de bon hôtels bourgeois, propres, bien tenus, avec une saine cuisine bourgeoise à prix abordables. Certaines villes possèdent les " Kursaals," casinos et clubs avec restaurants et salles de jeux. On y trouve aussi des salles de lecture où l'on peut lire parfois un journal, un ii ustré français, anglais suisse, italien-, suédois, hollandais. Mais il est très rare qu'on y trouve des journaux, livres et publications belges. Pourquoi? Le nombre des Belges qui circulent en Russie, dans le Donetz surtout, est certainement supérieur à celui des nationaux des autres pays précités. Il passe aussi des Belges allant en Perse ou en revenant. Ceux qui y résident viennent assez souvent à Bakou ou Tiflis. Nous ignorons m un effort personnel a jamais été tenté. Nombre de personnes, non seulement des Russes, mais encore des Belges, des Français, des Suisses ignorent qu'on peut prendre en Angleterre, en France en Hollande, en Russie même à la poste un abonnement à un journal belge ; même certains ignorent que ces journaux paraissent. Notre Légation, nos consuls, un attaché commercial, pourraient-ils s'occuper de recommander la lecture des journaux et livres belges et de multiplier les endroits où l'on pourrait se procurer les uns et les autres? La question est à examiner. L'alliance française. Nous avons vu dans un consulat français des annonces relatives aux cours de vacances de l'Alliance française de 1914 et 1915. Nous ignorons s'il y en a eu en 1916. Mais actuellement les voyages de Russie en France sont si compliqués et si coûteux que, probablement, peu d'amateurs russes en auront profité. Peut-être y aurait-il moyen, dans ce vaste pays slave où tant de personnes ont le don des langues et désirent certes connaître le français et l'anglais, de créer dans les.principales villes russes mêmes des cours de vacances dans le genre de ceux du boulevard Saint-Germain. On trouverait, croyons-nous, en Russie même, assez de professeurs, instituteurs et institutrices de nationalité française, belge ou suisse pour donner ces cours de vacances. A cette époque précisément, beaucoup d'instituteurs et d'institutrices " restent forcément inoccupés. Il y a là un intérêt supérieur en jeu. Pour terminer cette question de livres : et journaux, nous exprimons le voeu ' que, dans les distributions de prix aux 1 élèves de nos écoles primaires et de nos écoles moyennes et athénées, une place , plus grande soit faite aux productions i de nos écrivains belges. Beaucoup d'en- 1 tre eux ont atteint la célébrité; d'autres ' La notoriété; beaucoup sont lus en 1 France, en Russie. ' D'autre part, il existe en Russie d'in- j nombraibles bibliothèques publiques et 1 de salles de lecture dans les clubs, cas-i- 1 nos et hôtels, et de nombreux instituts 1 du l'enseignement de la langue fran- 1 yaise est de rigueur. (lBeaucoup de, ' Russes et de Polonais des deux sexes , connaissent à fond le français et lisent assidûment les livres français. La plu- ] part connaissent certes les œuvres de ■ Maeterlinck ; celles de nos autres écri- 1 rains sont généralement ignorées. Nous j jenso-ns qu'il serait à désirer pour notre , x>n renom de les voir plus connues. Par îxempile, en dehors des bibliothèques et ( des salles de lecture diverses, des œu- f ires de nos meilleurs écrivains pour- 1 raient, dans des établissements d'instruction russes, être distribuées aux j îlèves méritants ayant des dispositions sérieuses pour la langue française. Dans « jn pays où nous jouissons certes de < grandes svmpathies, nous pensons que ( es pouvoirs publics et les municipalités J clairvoyantes des villes se mettraient c lisément d'accord sur ce point. ] Les industries nouvelles.—Le cinéma. J La vie des nations paraît s'identifier i le plus en plus avec la marche en avant i lans- toutes les branches de l'activité hu-naine, avec le progrès. Par ces industries aussi, surtout pa? 1 es automobiles, les autos-camions, les sicyclettes, les motocyclettes, la Russie c )eut constituer un excellent marché. l Mais nous voulons parler aujourd'hui ® lu cinéma, industrie toute d'actualité et jui paraît presque, depuis le début de cette tourmente de plus de deux ans,comme une nécessité pour le public. Tous les jours de. l'année, dans des milliers de cinématographes (il s'en crée tous les jours dans les localités les plus éloignées) des milliers de spectateurs des deux sexes, de tous les âges, de toutes les classes de la société, s'entassent dans un local obscur (parfois en plein air aussi ou sur un toit aménagé à cet effet, dans les pays ,chauds, comme le Caucase), pour voir défiler sur l'écran les films les plus-divers. Hélas! Que d'horreurs, d'inepties, d'insanités sont exhibées! Des drames stupides, absurdes, ridicules ou niais et des pitreries navrantes défilent en foule toute l'année. Mais la merveilleuse invention qu'est la photographie du mouvement- mérite l'approbation générale- lorsque défilent sur l'écran des actualités: le " Pathé-J-ournal," la " Chronique Gaumont," des vues de pays, de villes, etc. Nous avons vu il y a quelque temps, Pétrograd, la prise de "l'Hartmannswei-lerkopf," avec accompagnement de la marche de " Sambre et Meuse." C'éta't superbe et par moment empoignant. Récemment nous avons vu un transport de troupes par train " belge." Nous avons aussitôt reconnu nos voitures—il nous est arrivé parfois de critiquer notre matériel roulant—mais leur vue sur l'écran nous a émus, nous a rappelé ce pays charmant qu'est le nôtre. Nous voudrions voir donner plus d'ampleur à ces actualités et, après la guerre, nous voudrions que les drames ridicules et les pitreries trop exagérées fissent place à des vues des pays alliés. Nous voudrions voir, dans les cinémas belges, défiler sur l'écran des vues du Cgucase, de Crimée, de Finlande, de Pétrograd, de Moscou, etc. Cela contribuerait à faire mieux connaître la Russie. Par contre, nous voudrions voir dans les cinémas russes des vues de nos jolies villes : Bruxelles, Bruges, etc., et de nos sites pittoresques ; les vallées de la Meuse, de la Semoy,''de la Lesse, de l'Ourthe, de l'Arn-blére, sans oublier Ostende, le littoral, Spa, Waterloo, la •forêt de Soignes, etc. De même que la Russie cesserait d'être pour la masse en Belgique un pays des frimas, un pays morne etdésolé, de mêm- 1és Russes pourraient constater que la Belgique n'est pas seulement une grande usine, comme l'ont pensé ceux qui n'ont fait que filer dans le Nord Express à travers les agglomérations industrielles de la Vesdre, de la Meuse, et de la Sambre. Nous avons trouvé par hasard'dans un kiosque de marchand de journaux à Tiflis deux simples cartes-vues : l'Hôtel de Ville de Bruxelles et la Maison du Roi. En un clin d'œll nous avons revu toute notre opulente capitale, sa vie active, nos héros civils, les Max, les Lernonnier, les Mercier, et tant d'autres et nous avons eu la vision de la rentrée à Bruxelles de notre brave armée et du Roi-honnête homme ! PRAVDA. LETTRE DU CHILI. M (De notre correspondant.) M. Paul Delannoy. Septembre 1916. La colonie belge résidant à Santiago, désireuse de donner un témoignage de sympathie à nbtre distingué compatriote M. Paul Delannoy, qui, chargé de 'a mission de reconstituer la bibliothèque de l'Université de Louvain, visite tous les pays de Sud Amérique, lui a offert, le 20 juillet dernier, un dîner intime au Cercle Français de Santiago. A cette manifestation, présidée par S.E. H. Charmanne, ministre de Belgi que au.Chili, assistaient: MM. Amédée Heiremans, Léon Bidez, Marpel Huet, Charles Koning, G. Van Schendel, Georges Neut, A. Verbrugen, J. Vranc-ken, François Duvieusart, Charles Jari-son, F. Chevalier, E. De Lathouwer, Ewbank, O. Divivier, André Gilmont, Remy Cardoen et R. Du Belloy. M. Léon Bidez, professeur à l'Université de Santiago, a offert la manifestation dans les termes suivants : Monsieur Delannoy,— La colonie belge en se réunissant a voulu rendre hommage aux mérites du Savant professeur et bibliothécaire de l'Université de Louvain, affirmer son adhésion à la mission dont il est porteur et accentuer ses protestations indignées en présence des forfaits et des outrages dont notre pays a été la victime. Cè fut dans la nuit du 24 au 25 août que le martyre de Louvain commença; sans raison, même apparente la soldatesque allemande, sbéissant à un ordre supérieur et munie i'engins incendiaires procédait à la destruction et au sac systématique des monuments st des principales rues de la ville. A minuit la Collégiale de Saint-Pierre, les halles de l'Université qui abritaient un-e des plus belles bibliothèques du monde, et le Palais de Justice étaient la proie des flammes. La population terrifiée, poursuivie par une fusillade sans merci, cherchait éperdue un refuge dans les 3aves et dans les souterrains; les lueurs de l'incendie éclairaient ces scènes de meurtre st de pillage. Averti par la vague rumeur qui circulait partout ; "Louvain brûle," vous partîtes, Monsieur Delannoy, le cœur angoissé, vers le théâtre du crime et vous connûtes la douleur le devoir assister, spectateur impuissant, à /effondrement de toutes vos espérances, a la iestruction de ce que nous aviez le plus aimé. La vision hantée par le souvenir tragique les horreurs -dont vous aviez été témoin, en-:rainé par le flot de l'armée belge en retraite, poursuivi de près par les baïonnettes ennemies rous gagnâtes la frontière, vous y fûtes repu par des bras amis qui adoucirent vos souf-'rances.Accueilli par l'Institut de France, vous expo-iâtes nos malheurs et cette institution d'élite, imue par votre récit, vous confia l'honneur l'entreprendre la reconstitution de la biblio-iièque anéantie ; et l'on vit un penseur, séparé brusquement des trésors et des manuscrits lélèbre confiés à sa garde, un savant, auquel a rafale avait tout pris; ses relations, sa car-'ière, son foyer, et jusqu'à son passé d'érudit, •efoulant ses larmes et parcourir le monde tfin d'accomplir la tâche sacrée à laquelle il ra désormais consacrer son existence. Il à l'âme d'un preux, il trouve dans l'éten-iue du désastre une source intarissable d'é-îergie, citons-le en exemple, il incarne l'espérance victorieuse de toutes les épreuves. Noble voyageur, paladin de la cause du Iroit et de la justice, nos cœurs vous accofn-jagnent et le bronze en reproduisant vos traite iu sein du monument que vous aurez recons-ruit rappelera aux générations futures vos ouffrances et vos vertus. M. Delannoy, nous buvons au succès de M votre mission, nous buvons à l'intellectualité belge dont vous êtes le digne repreentant. Le discours de M. Delannoy. Les paroles de M. Bidez furent chaleureusement applaudies, et M. Delannoy remercia les assistants en termes éloquents que nous tâcherons de reproduire ci-dessous le plus fidèlement possible : Après avoir dit combien il était touché des marques de sympathie qu'il avait reçues depuis son arrivée au Chili de la part de ses compatriotes, qui l'avait accueilli comme un lambeau errant de notre patrie lointaine, comme une voix de ce chœur immense qui monte vers le ciel et qui aux quatre coins du monde demande justice et réparation, il répondit à M. Bidez qui dans son toast avait salué en lui un des représentants de l'intellectualité belge, et il montra combien la mentalité de notre enseignement était opposée à la mentalité allemande. Chez nous, dit-il, nous n'avions d'autre souci que celui de la vérité; dans nos recherches théologiques, philosophiques et historiques nous nous efforcions au milieu du dédale obscur des sources positives à découvrir les faits pour en déduire les principes quels qu'ils fussent; dans nos universités, le professeur de droit exposait les règle du droit des gens avec respect et avec la même conviction que le chimiste qui exposait le résultat d'une expérience. Et toute la Belgique respirait cet atmosphère de loyauté et de confiance dans la justice et dans le droit. Pendant ce temps, le monde intellectuel allemand, suivait les leçons de von Treitschke qui enseignait le pouvoir suprême et absolu de l'Etat ; et sur cette doctrine s'est greffé tout l'orgueil de la race allemande qui a fait de son Etat une espèce de divinité qui devait dominer le monde. Pour arriver à ce but tous les moyens ont été bons ; l'empereur s'est fait un nouveau dieu et s'est créé un sacerdoce, les théologiens ont abdiqué leur principes, les historiens ont falsifiés les textes et les critiques militaiies ont enseigné le meurtre et le pillage. Et toute la nation s'est ruée sur la pauvre Belgique comme sur une proie facile à dévorer. Et tous ces crimes se sont commis au nom de la Kultur ; lorsque dans le recul des années on relira les grandes pages de la guerre, la Kultur allemande donnera la note gaie et comique au milieu de tant d'événements tragiques. La patrie. Ensuite M. Delannoy a demandé à tous les assistants d'élever leurs pensées et leurs cœurs vers la Belgique en ce grand jour d'anniversaire — 21 juillet; la victoire, a-t-il ajouté, personne de nous -n'en doute, et tout nous en apporte le présage, depuis les tranchées de la Somme jusqu'aux plaines de Galicie. Mais puisque nous n'avons pas la joie ni la gloire de nous battre, il nous appartient de préparer l'avenir et l'avenir c'est la Belgique plus grande, plus forte et plus glorieuse que jamais. C'est là, tout le but que je poursuis en recueillant les adhésions pour la restauration de la bibliothèque de l'Université de Louvain j

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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