L'indépendance belge

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s.n. 1918, 13 März. L'indépendance belge. Konsultiert 03 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q52f767d4r/
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89e annea No 62 L' INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: MERCREDI 13 MARS 1918 f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. il, PLACE DE LA BOURSE. \ ABONNEMENTS M È^MOIS, 17 SHILLINGS CONSERVATION PAR LE PROGRES TELEPHONE* CITY 3960 TELE.! 311-57 et 238-75 * V0ntô Londres 3. 3 ha lo m&PCli 12 !T13,rS 1^1 AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION Mardi, midi. Les Gothas sont retournés à- Pari; lundi soir, et ont fait de nouvelles et innocentes victimes dont les télégramme: ne nous donnent pas encore le nombre De plus, des aviateurs austro-allemand; ont bombardé Naples dans la nuit de dimanche à lundi.' Ces deux attaques aériennes ne répondent en rien à une nécessité militaire et constituent un doubh crime qui appelle un châtiment. Ei: rcalité, elles font partie du plan d'inti nidation par lequel le Kaiser espère pro voquer au sein de nos populations civile: un mouvement contre la guerre, c'est-à dire, en faveur d'une pais immédiate conforme aux désirs de l'Allemagne con quérante et impérialiste. Pas plus qu< les 102 raids qui-ont été exécutés depui: bientôt quatre ans sur Londres, les bom bardements de Paris et de Naples n'oni soulevé dans les couches profondes de: peuples français et italien, d'autres sen t.ments que ceux éprouvés par la popu lation londonienne, qui, loin de se lais ser intimider par les incursions de; pirates de l'air sur leur vaste cité, n'ei a éprouvée que plus de colère indignéi contre l'Allemagne, lui inspirant une ré solution de plus en plus nette qu'il fau vaincre l'infâme, si non pour la chà tier de ses crimes, du moins pour l'em pêcher à jamais de les commettre. Et peut-être Guillaume II, n'a-t-i hi-ftême qu'une confiance limitée dan ce programme d'épouvante. Aussi con tinue-t-il à préparer, par des séries in ii-terrompues d'attaques locales et d [ . coups de main, le grand mouvement of | f<asï, s'ur le fiont d'ouest, ntouvemén dont il attend la victoire annonciatrice de cette paix triomphante devant mettr l'Europe sous sa domination despotique Hier encore, les raids et les attaques S' sont vainement succédé, tant sur le fronts britannique et belge que le lonj des lignes vaillamment défendues par le troupes françaises et américaines. C fut d'abord sur nos avant-postes au nor de Dixmude et dans la direction de St Georges deux avances ennemies qu fi rent arrêtées net par notre artillferi pendant que les nôtres livraient une heu reuse attaque surprise, également a nord de Dixmude, leur permettant d faire quelques prisonniers. Ce fut en suite sur les tranchées britanniques a: sud de la forêt d'Houthulst, au nord ouest de Passchendaele et dans le voisi nage d'Armentières, une série de coup de main qui restèrent pour la plupaV sans succès, celui livré près de Passchen daele notamment, quoique d'une impor tance dépassant la normale de ce genr d'opération, se terminant par un éche sérieux pour les assaillants. Ce fut en core dans les environs de la route de St Hilaire à St-Souplet, en Champagne, e sur les positions françaises de la côt d'Oie et du Mort-Hommfe, sur la riv gauche de la Meuse, et au nord de St Mihiel, un certain nombre d'actions plu ou moins vives, au cours desquelles ne amis assaillis maintinrent toutes leur positions tout en infligeant des perte févères à l'ennemi. Sur la rive gauch de la Meuse, l'affaire fut' des plus se rieuses. Après un violent bombarde ment, les détachements teutons, para: lesquel se trouvaient des troupes de choc livrèrent une double attaque avec un grande détermination, mais il se heurté rent à une défense non moins décidée, e les assaillants furent repoussés sur tout la ligne. De leur côté les Français ont exécut deux fructueux coups de main au nor de l'Aisne, l'un dans la région de Fres-nes et l'autre au nord de Courtecon, pendant que les troupes américaines effectuaient un raid audacieux sur les lignes allemandes en Lorraine. Cependant l'artillerie déploya une grande activité dans le secteur de Dixmude, sur le front belge, à l'est et au nord-est d'Ypres, au sud-est et à l'est de Messines, entre la Côte 70 et Lens, sur la Scarpe et au sud de Saint-Quentin, sur le front britannique, et en .certains points au nord du Chemin des Dames, et sur l'Hartmannsweilerkopf, dans les Vosges. Les Teutons, qui continuent à faire pleuvoir des milliers d'obus sur- la ville de Reims, disent dans leur dernier communiqué qu' "au cours d'une opération allemande effectuée au nord-est de Reinn, un petit poste de signalisation français qui avait été fréquemment observé et qui. était construit sur la cathédrale de Reims, est de nouveau entré en action." Les Teutons savent pertinemment bien que l'état-major français, soucieux de protéger le plus pur. joyau de l'art gothique français, n'a jamais utilisé les tours de la cathédrale de Reims à des fins militaires, mais il faut bien que les vandales justifient aux yeux des neutres et de certains de leurs sujets restés civilisés, la destruction de ce document unique, j En Italie, il y a eu des actions d'ar-, tillerie intermittente entre le Stelvio et _ le lao de Garde; les troupes ennemies ont été harcelées par un tir constant des bat- 5 teries italiennes, dans la vallée de la ~ Vermegliana, à l'est de l'Adamello,, dans 1a. région du Tonale, et plus parti-} culièrement sur le plateau d'Asiago et } sur le côté gauche de la Brenta. Une certaine activité de patrouille a régné en 1 différents points du front et au sud de ^ Nago, à l'extrémité nord-est du lac de T Garde, des détachements d'éclaireurs en-^ nemis ont été mis en fuite. e En Russie, toujours même situation. 1 Des colonnes austro-allemandes conti- - nuent à marcher sur Odessa et ont at-1 'teint Bakhmatoh et Razdielnaya (à 80 e kilomètres d'Odessa), où des bandes ar- - niées ont été dispersées. 1 Nous n'avons aucune nouvelle de Rou- 6 manie. Hier, à la Chambre des Commu- - nés, M. Balfour a déclaré que l'on 1 croyait savoir qu'un traité de paix pro-~ visoire avait été signé et que les condi-" tions de l'ennemi avaient dû être accep-s tées. Il a témoigné toutes les sympathies t du gouvernement britannique envers la - malheureuse Roumanie et a exprimé l'es-■ poir que le traité de paix qu'elle a dû 8 subir dans sa cruelle situation serait re-c visé par la Conférence de la Paix. L'intervention du Japon n'est pas en- - core décidée et elle rencontre une cer-t t-aine opposition au Jap>on même. L'on e dit cependant que le Japon s'est mis en e rapport avec le -gouvernement sibérien, " qui réclamerait l'aide des alliés japo-s nais, ce qui apaiserait les scrupules de s ceux qui craignent voir les Japonais en-s trer en Sibérie sans y être appelés, alors s pourtant qu'il ne s'agit, en réalité, que e d'une expédition de police. Pendant ce teipps, les Bolshévistes oc- - cupent la Sibérie et combattent les trqu-i pes cosaques de Semenoff, non loin de la , frontières mandchourienne, où les armées e chinoises montent la garde. C'est donc toujours la même situa-t tion: d'un côté, un plan nettement ar-6 rêté et vigoureusement exécuté sans hésitation; de l'autre, des tergiversations é et beaux calculs et la résolution arrive i trop tard. LA GUERRE MONDIALE » EN PALESTINE | L'avance sur Sichem les troupes du général Allenby avançant des deux côtés de la route de Jérusalem à Sichem vers le nord, se trouvent toujours dans un pays très accidenté. Le mouvement général en avant commença *■ 4 mars, et l'ennemi pendant-quelques Jours opposa une faible résistance. Les i-rcs se sont retranchés'à présent dans r positions solidement défendues, commandant la route de Sichem qui traverse »» défilés rocheux de la vallée de Bobber, a environ 19 kilomètres de Sichem. Ici l'ennemi offre une résistance obstinée. Les* troupes britanniques, ont néanmoins gagné des hauteurs surplombant les lignes turques, et" ont repoussé plusieurs contre-attaques lancées sur les positions principales de nos Alliés. EN MÉSOPOTAMIE Les Turcs battent en retraite Sur l'Euphrate les troupes turques s'étant retirées de Hit, ont été attaquées par les aéroplanes britanniques qui leur ont infligé -de lourdes pertes. Elles occupent maintenant Khan Baghdadi, à 35 kilomètres de Hit, sur la route d'Alep. OPÉRATIONS AERIENNES ( Nouveau raid sur Paris Paris, lundi, minuit.—Les aéroplanes ' ennemis ont attaqué Paris hier soir. L'alarme a été donné à 9 h. 10, sept escadrilles seraient parvenues à se frayer : un chemin vers la caoitale française, et à 10 h. 15 des bonibes ont été jetées en 1 divers endroits. Des victimes et des dé- 1 gâts aux propriétés- privées ont été faits. Les détails manquent. Naples bombardée ] Un communiqué de Rome annonce : que Naples a été attaquée par la voie des i airs dans la nuit de dimanche à lundi. ; Une vingtaine de bombes ont été jetées sur la ville, la plupart . d'entre-elles tombant sur un quartier habité par des particuliers, ne causant ainsi aucun dommage militaire. Il y a eu plusieurs victimes parmi la population civile. Une bombe a été jetée sur l'hôpital des Petites-Sœurs, près de l'Arœ Mirello, y faisant plusieurs tués et Messés parmi des personnes qui y avaient trouvé un abri. La population est restée très calme partout. Aviateurs britanniques relâchés Les lièutenants Scholtz et Wookey, les deux aviateurs britanniques condamnés à 10 années de servitude pénale pour avoir lancé des brochures de propagande dans les lignes allemandes, ont été extraits de prison et renvoyés dans un camp de prisonniers. Le gouvernement britannique avait menacé de recourir à des représailles contre des officiers allemands si les deux aviateurs n'étaient pas remis en liberté. Il n'y a que cela que les Boclies comprennent ! IPCT3——BBfBtPH—8—PfT^UTI.IBl'iM—BWMBWHHII Mil I A LA GHA5KE FRANÇAISE - • -«r*. UN GRAND DISCOURS DE M. CLEMENCEAU Au cours de la discussion de l'interpellation Constant sur l'affaire Bolo, M. Painlevé tint à répondre aux reproches qui lui avaient été faits au sujet de U lenteur apportée à la remise de certains documents au capitaine Bouchardon. M. Renaudel en profita pour prendre à partie M. Clemenceau et lui reprocher de ne rien faire contre' les campagnes de presse qui atteignent, d'après lui, ceux qui ont dirigé la politique de la France depuis quatrfe ans. — M. le président du conseil,. dit-il, est libre de répondre ou ne pas répondre à nos paroles inspirées d'un patriotisme égal au sien, mais son silence persistant engage sa responsabilité. A ces mots, dit le "Matin" de Paris, auquel nous empruntons ce compte-rendu, d'un bond M. Clemenceau se .lève et d'un pas dégagé monte à la tfibune. Les dernières paroles de M. Pierre Renaudel, en effet, l'ont touché au vif, et il ne veut pas admettre un instant d'être accusé de laisser faire des campagnes.— J'en suis fâché, dit-il, vous êtes de grands libertaires, mais pendant trois ans vous avez pris un peu trop facilement l'habitude d'être protégés par la censure tandis que vos adversaires... L'extrême.gauche manifeste bruyamment.M. Clemenceau se tourne vers elle et les deux mains appuyées sur le rebord de la tribune, il dit à ses interrupteurs : — On a fait des campagnes contre vous? et vous vous en étonnez? Voilà cinquante ans qu'on en fait contre moi. Quand m'a-t-on entendu m'en plaindre? Il m'est arrivé de répondre, de dédaigner, de ne pas lire ; et c'est là le meilleur remède. Les rires éclatent de partout, seuls les députés d'extrême gauche se confinent dans une attitude hostile. — Mais, poursuit M. Clemenceau, quand vous me demandez d'arrêter les campagnes... — Non', non, interrompent MM. Albert Thomas et Renaudel. — Alors, demande M, Clemenceau, vous parlez pour ne rien dire. Je n'arrêterai pas les campagnes et si vous voulez un gouvernement qui les arrête, chois-sissez-en un autre que le mien. C'est net et précis. Et le président du conseil emporte les applaudissements vigoureux de la plus , grande majorité en .s'écriant : — Je dis que les républicains ne doivent pas avoir peur de la liberté de 'a presse. N'en avoir pas peur, c'est'savoir que cette liberté comporte des excès. • Vlais il y a des lois qui protègent les £ ;itoyens contre ces excès : vous pouvez ( :n user et vous pouvez aussi vous servir i le cette presse contre votre adversaire. < [1 faut savoir défendre la République au- 1 :rement que par des vociférations et des { gesticulations. <■ La première doctrine de M. Clemenceau c'est donc la liberté. La seconde, c'est la guerre. " Il faut tout sacrifier à la guerre " , La guerre, le président du conseil en : 3arle en termes d'une élévation et d'une magnificence qui font passer sur l'hémicycle un frisson de patriotique epthou- ] jiasme. < — Il faut tout sacrifier à la guerre, 1 s'écrie-t-il, pour assurer le triomphe de a France. Je comprends qu'on vienne traiter ici les affaires de trahison, parce que les affaires de trahison c'est encore la guerre. M. Renaudel disait un jour ' que le cri : "Nous sommes trahis ! " est un cri imbécile. La Révolution a remporté la victoire au .cri de : "Nous sommes trahis !" A ce moment, il y avait un instrument sur la place de la Concorde, dont nous ne nous sommes pas servis. Nous, nous faisons la guerre en sauvegardant la liberté de la République, c'est ainsi que nous entendons la continuer. Comme à l'extrême gauche le même mouvement de mauvaise humeur et ' d'hostilité se renouvelle, M. Clemenceau en prend à témoin toute la Chambre. Les bras croisés, dans une pose familière, il conte qu'il lui est arrivé un gtand malheur le jour où son ministère est né. — J'ai été frappé d'exclusion, ironise-t-il, par M. Renaudel et ses amis. Ils ont décrété que j'étais un danger pour la classe ouvrière et pour 1$. défense_n;î.tio nale. Quelques-uns, venant dans mon cabinet, m'ont dit à l'oreille ce qu'ils pensaient de ce vote. Au milieu des exclamations et des rires, le président du conseil se tourne à nouveau vers l'eXtrême gauche : — La classe ouvrière, dit-il, n'est pas, messieurs, votre propriété. Les mains de MM. Renaudel et Thomas ne sont pas-plus calleuses que les miennes. J'en suis fâché pour eux, mais ce sont des bourgeois comme moi. Non, messieurs, je ne suis pas un danger pour la défense nationale, car je n'ai pas d'autre désir que de sortir mon pays de la situation où il se trouve. Comme les députés socialistes renouvellent leurs protestations, le président dn conseil affirma à nouveau très haut qu'il n'était entré au gouvernement qu'avec cette seule pensée : soutenir le moral du pays. Le moral des troupes — Nos hommes, s'écrie-t-il, sont tombés par millions, les pères ont donné leurs fils, les malheureux habitants des régions envahies ont subi des tortures telles qu'il n'en est pas de pareilles dans l'histoire. Voilà la situation de ceux que nous aimons, auxquels va notre pensée, vers qui nous tendons les bras. C'est pire que tout, et vous venez me parler de questions de personnes ! Je ne les connais pas, je ne les connaîtrai pas ! Face à l'extrême gauche qui interrompt violemment à ces paroles, M. Clemenceau d'un geste sec tranche : — Je n'ai rien fait contre vous, je ne ferai rien contre vous ! Et sur un ton plus doux, mi-caustique et mi-sérieux, le président du cohseil d'ajouter : — La vérité est que vous ne trouvez pas à mordre sur ce gouvernement, mais vous ouvrez cependant les mâchoires et vous les refermez. • S'adressant au pays, par-dessus l'hémicycle, le président du conseil répvéta à nouveau que sa seule ambition était de sauvegarder l'intégrité du moral héroïque du peuple français. — Chacun de nous, dit-il, a aujourd'hui le droit de s'écrier : "Je suis le fils d'une vieille et belle histoire. Je suis le fils d'un peuple qui a pensé, écrit," agi." Nos petits-neveux penseront, écriront, agiront de même. La tenue de nos soldats fait l'admiration de tous. Nulle excitation, une superbe sérénité d'âme, des propos pleins de gaieté, et, quand on parle de l'ennemi, quelquefois un geste pour faire comprendre que les efforts ennemis viendront s'épuiser devant le front. Un tonnerre d'applaudissements scande ces paroles viriles. — Et chez les parents de ces jeunes ^ens, continue le président du conseil, juelle abnégation ! Ce moral, il faut le naintenir. Peut-être, dans certains eri-Iroits, est-ce devenu plus difficile. Il y a 'excuse de la fatigue, les propos semés >ar les agents de l'ennemi. Sous tout :ela le moral est immuable. Le civil l'est pas au-dessou s du'poilu. " Je fais la guerre " Dans une envolée admirable, le présï* ient du conseil répéta sa formule. En :raits de feu, il l'écrivit au frontispice du Palais-Bourbon. — On dit, s'écria-t-il, il nous faut la Daix le plus tôt possible. La paix, je la lésire ; il serait criminel d'avoir une au-:re pensée. Mais ce n'est pas en bêlant là paix que l'on fait taire le militarisme orussien. Ma formule est la même partout. Politique intérieure? Je fais la guerre. Politique étrangère? Je fais a guerre. La Russie nous trahit? Je continue à faire la guerre. La malheu-"euse Roumanie est obligée de capitur ér? Je continue la guerre. Et je continuerai jusqu'au dernier quart d'heure, ~ar c'est nous qui aurons le dernier quart d'heure. • De nouveaux applaudissements frénétiques éclatant de toutes parts. La contagion est telle que de nombreux députés, à l'extrême gauche, interrompent pour dire : — Tout le monde le pense, le désire ; nous sommes d'accord. — Pardon, fit remarquer M. Clemenceau. J'ai lu un dialogue où M. Renaudel et M. Longuet n'étaient pas d'accord sur la paix. — Personne n'est pour la paix à tout prix, affirma de sa- place M. Longuet. — Puisque vous m'y contraignez, ré-, partit le président du conseil, je vais poser la question. De quoi s'agissait-il entre vous au congrès.national? De savoir si demain vous voteriez les crédits de guerre. Je dis que dans cette enceinte la responsabilité de chacun est celle-ci : chacun doit voter comme s'il dépendait de lui de faire la majorité. Le chef du gouvernement n'entend nullement reprocher au parti socialiste d'avoir pu croire avant la guerre au désarmement universel. — Mais aujourd'hui, interroge-t-il, où est votre excuse? La faute serait de reprendre une tentative si cruellement démentie par les faits. Et en deux phrases rapides le président du conseil résume tout son discours : —-Quand vous nous parlez encore des buts oie guerre, dit-il, demandez donc aux Allemands quels sont les leurs? Ils n'ont~pas besoin de les indiquer. Les faits parlent assez haut. C'est la Pologne, la Livonie, l'Ukraine sous 'a botte du vainqueur, et quand nous attendons de la Russie un cri de patriotisme, un sursaut pour résister à l'envahisseur, c'est le silence. D'autre part, si jefais des procès, j'ai dit le premier jour que la justice passerait; elle passe et nous irons jusqu'au bout dans une tâche qui n'est pas moins difficile que celle de nos soldats. Rien ne nous arrêtera, rien ne nous fera fléchir. Voilà une belle question pour un ordre du jour. Que ceux qui ont l'intention de refuser les crédits de guerre votent confie moi. M. Clemenceau quitte la tribune dans une véritable ovation. AUTOUR de la GUERRE GRANDE-BRETAGNE — Londres avait organisé la Semaine dernière, avec le concours des tanks, une souscription monstre aux "National War Bonds." Le total définitif des souscriptions recueillies n'est pas encore connu, mais celles enregistrées jusqu'ici, y compris celles venues de province, forment la jolie somme de 2 milliards 800 millions de francs, dont 1 milliard 800 millions pour Londres seulement. LUXEMBOURG — Le correspondant du "Daily Express" à Genève raconte que le refus de la grande-duchesse de Luxembourg d'accepter pour mari un prince prussien cause une grande irritation dans les cercles impériaux à Berlin. Un nouveau prince arrive environ tous les trois mois à Luxembourg, et la grande-duchesse obligée de ie recevoir, l'accueille cérémonieusement. (La grande-duchesse est jeune et jolie et elle semble n'éprouver aucun goût pour la camelote boche).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1843 bis 1940.

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