L'indépendance belge

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s.n. 1915, 26 Juli. L'indépendance belge. Konsultiert 05 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/g73707xp0q/
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E INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENTS !5 CENTIMES administration et redaction:, bureaux a paris : ^ ,3 mois 9 shillings , îudor house, tudor st., london. e.c. 11. place de la bourse^ LONDRES, LUNDI 26 JUILLET 1915. abonnements : 16 mois.' 17 shillings. conservation par le progrès TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 33g 75 11 an, 32 shillings. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : L'offensive allemande en Russie.—Le forçage de la Narew.—Varsovie menacée par le nord.—Succès français dans les Vosges.—Attaques autrichiennes repoussées sur l'Isonzo.—Les opérations dans les Dardanelles.—Le " Breslau " torpilié. — Un sous-marin allemand capturé dans l'Adriatique.— Cession de territoire turc à la Bulgarie. Un facteur à considérer: L'Amérique du Sud. — Paul Otlet. L'Argentine est-elle un pays libre?—A. M. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. Faits menus, menus propos.—Bob. Une importante mission scientifique au Congo. Le dispensaire. Conseil de Ministres. Notre vaillante armée. Dans les camps d'instruction. La vie à Roubaix. Le fait du jour. Le 21 juillet. Echos, etc. LA SITUATION. Lundi, midi. Les bulletins de Berlin et de Vienne parlent d'un gros succès sur la Narew, où les troupes allemandes, sous le commandement du général von Galhvitz, prirent d'assaut les forteresses de Ro-shan et de Pultusk, et passèrent la Narew sur un front d'une cinquantaine de kilomètres. Les forces ennemies, s'a-vançant vers le Bug—qui se jette dans la Narew au nord de Varsovie—ne sont plus qu'à une distance de quarante-huit kilomètres de la capitale de la, Pologne. Si elles parvenaient à franchir le Bug de ce coté, elles se trouveraient à proximité dangereuse de la ligne de chemin de fer Varsovie-Pétrograd, dont l'interception gênerait considérablement la retraite éventuelle des groupes d'armée russes. Partout ailleurs, nos alliés opposent à l'ennemi une résistance obstinée. Pourtant, les Allemands parlent également d'un succès remporté dans les pro-- gj|c> .ùtkjdcs, où letf troupes du général von Bùlow, au cours d'un combat dans les environs de Shawli, auraient défait la cinquième armée russe. Enfin, devant Varsovie, les Allemands prétendent avoir pris d'assaut plusieurs positions russes sur les lignes du Blonie. Quant aux troupes du général von Mac-kensen, qui opèrent au sud-est de Varsovie, elles semblent se concentrer en vue d'un nouvel effort. Du côté d'Ivangorod il n'y a pas de chang-ement et la ligne de chemin de fer Lublin-Cholm est toujours intacte. Sur le front occidental, les Français, au cours de ces dernières quarante-huit heures, ont poursuivi avec vigueur le mouvement'- offensif entrepris depuis quelques jours dans les Vosges, après leurs succès de Lingekopt et de Barrenkopf qui les a rapprochés encore tie Munster, dont ils ne sont plus éloignés que de quatre kilomètres. Au nord-est de Munster, à une vingtaine de kilomètres de la ville, nos Alliés ont enlevé aux Allemands une série d'ouvrages défensifs dans la région du Ban de Sapt, où ils firent en tout 825 prisonniers.Il s'agit des ouvrages allemands qui s'étendaient entre la colline 627 (sur les hauteurs de la Fontenelle) et le village de Launois. Les tranchées conquises étaient remplies de cadavres allemands et les pertes ennemies ont dû être considérables. Sur le front britannique, rien de particulier à signaler, si ce n'est l'explosion d'une mine sous le saillant allemand au nord-est de Zillebeke et l'occupation, par les troupes britanniques, des excavations ainsi produites. Sur le front méridional, la lutte devient de jour en jour plus âpre, et l'efficacité de l'aide de nos nouveaux alliés commence à se faire sentir sérieusement. L'importance des succès italiens sur le plateau du Carso est amplifiée encore par la révélation du fait que les Autrichiens avaient tout préparé en vue de repousser, par une attaque en masse, toute l'aile gauche italienne à travers l'Isonzo. Mais le général Ca-dorna était préparé pour ce retour offensif de l'ennemi, et grâce au tir concentré de cinq cents bouches à feu, il tint les Autrichiens en échec. Les pertes de l'ennemi ont été, suivant le général Ca-dorna, dont on connaît la modération de langage, énormes. Dans la péninsule de Gallipoli, des attaques turques contre le flanc gauche des positions britanniques ont été repoussées.D'autre part, les forces turques qui avaient envahi l'hinterland d'Aden, venant de l'Yémen, ont été refoulés et obligés de se replier sur Lahaj. Des nouvelles non officielles de source italienne signalent la capture, dans l'Adriatique, d'un sous-marin allemand, avec son équipage de quarante membres. Un autre sous-marin teuton se serait échoué, à en croire un télégramme d'Athènes à l'Agence Reuter, à hauteur de Tchekmedje. Enfin, le croiseur allemand "Breslau," racheté par la Turquie, aurait été torpillé dans la Mer Noire par un des sous-marins britanniques qui, depuis quelque temps, rendent la navigation dangereuse dans les eaux turques. On annonce de Sofia la signature d'une convention turco-bulgare, en vertu de laquelle l'empire ottoman cède à la Bulgarie la partie turque du ohemin de fer de Dédéagatch et qui, entre Mandra et Mustapha-Pacha, écornait le territoire ottoman en passant par Démotika et An-drinople.Le correspondant du "Times" à Sofia affirme que cette cession territoria'e n 'implique aucun engagement de caractère politique, mais c'est là une affirmation que seuls les faits vérifieront. L'envoi de la note américaine, troisième de l'espèce, est accueilli partout, aux Etats-Unis avec enthousiasme. L'impression générale est que l'ère des discussions est alose. Il n'est pas question de rupture des relations diplomatiques <:t encore moins de complications guerrieres,mais si jamais des mesures de ce genre étaient reconnues nécessaires, le président Wilson aurait derrière lui toute la nation pour Iles appliquer. On attache une grande importance au fait que le président s'efforce, dès à présent, de donner un plus grand déveloo-pement aux forces navales et militaires de la république. UN FACTEUR À CONSIDÉRER -L'AMÉRIQUE DU SUD. Dans cette guerre universelle il n'est contrée du monde, qui directement ou in-d'rectement, ne soit facteur de la situation générale. C'est vrai de l'Amérique du Sud autant que de l'Amérique du Nord. Les deux parties du nouveau continent ont donné lieu à la constitution de pngt-et-un Etats. A part le Canada et les trois Guyanes française, anglaise, et hollandaise; tout y est organisé suivant la formule de la république, ici fédérale et là unitaire. Les Etats-Unis du Nord se sont forrné^ par détachement de l'Angleterre à la fin du N\ 11le siècle; ils ont continué à évoluer dans le sens anglo-saxon, mais en présentant une puissance de vie et des originalités fécondes oui ont éton né la mère-patrie. Les Etats-du-Sud-A-mérique se sont tous constitués au XINe siècle par détachement de l'Espagne, à part le Brésil, détaché du Portugal. Nord et Sud pèsent dans la balance intérêts mondiaux. Récemment, après l'affaire navale devant les ports du Chili, l'Argentine proposa à l'Union Panamé-ricaine de décider la création autour du continent américain d'une zone maritime neutre, d'étendue telle que les européens soient contraints désormais de vider leurs querelles ailleurs. L'Union Pana-mcricaine est une création qui remonte à plusieurs années. Toutes les républiques de l'hémisphère occidental y on! adhéré. Représentées par leurs ministres à Washington, et sous la présidence du secrétaire d'Etat nord-américain, elles possèdent en qfcttc organisme un instrument d'étude de compréhension mutuelle et d'action commune. Créée, à l'origine, pour des buts pu-! rament économiques, c'est-à-dire l'extension réciproque des marchés, l'Union n'a pas ta,rdé à »e transformer, ajoutant au premier, des buts juridiques intellectuel.-; et finalement politiques. Il ne s'agit pas d'une fédération de toute l'Amérique au sens ancien du mot, avec mise en commun d'un certain nombre de droits essentiels. Mais l'Union panamé-ricaine, c'est l'acheminement rationnel et voulu vers une structure internationale d'un type nouveau. Le monde entier doit en suivre le développement .avec intérêt et sympathie. Quand, de ce côté de l'Océan, on. parle de fédération européenne, on parait s'adresser aux nuages. Nos esprits traditionalistes et apeurés à la seule idée du neuf, se .refusent à penser suivant des formules qui n'auraient leur analogue ni dans le présent ni dans l'Histoire. En fait, dans les nations du Nouveau-Monde, on eut très tôt le sentiment qu'il y aurait mieux à faire que de se regarder en ennemis. Elles ont eu la confiance d'admettre le principe de l'association, de la coopération et s'efforcent de développer graduellement les faits selon la mesure des possibilités pratiques. On comprend dès lors la portée de l'appel du Chili aux républiques sœurs. Au lieu d'avoir à négocier séparément avec 21 gouvernements, il a suffi d adresser la proposition à l'organisme commun, créé d'avance pour la recevoir. La réponse après quelques jours a été la constitution au sein de l'union pana-méricaine d'un comité chargé de suivre toutes les questions qui intéressent les neutres. Il faut s'attendre à lui voir iouer un rôle a- cours des prochains événements. Le fait que l'Amérique ne comprend que des républiques est lui-même d'un grand poids. Dans la présente guerre sont entrés en conflit les principes d'autocratie et de liberté. Il a suffi de la volonté des deux empereurs, plus exactement peut-être d'un seul empereur, pour déclancher les horribles engrenages des combats les plus sanguinaires de l'Histoire. Le propre d'une république c'est de ne point laisser aux mains d'un homme seul le droit de faire des traités secrets, des alliances occultes, de décider de la guerre. Des empires, comme l'Allemagne, l'Autriche, la Russie, sont actuellement des anachronismes dans le monde. Plus prospères vivent les républiques et plus claire s'impose au peuple la notion qu'il faut amortir leurs vieilles institutions autocratiques, comme ils amortissent leurs vieilles machines et se libèrent dans leur industrie, leur agriculture et leur commerce, des vieux procédés empiriques, imaginés par l'ignorance de leurs grands-pères. L'Amérique du Sud c'est la latinité jeune et dépouillée des préjugés. Absorbée par les querelles de la porte à côté, l'imagination européenne a longtemps vu ces pays a travers un télescope aux verres ornes de végétation tropicale. A la vérité, la plus grande partie de ces territoires est placée dans la zone tempérée, ou à- des altitudes telles qu'on y jouit d'un climat tempéré. " Quitto dans l'équatcur est à 10,000 pieds et la ville de Mexico à 7,500 pieds." L'Argentine, le Brésil, et le Chili ont une opinion publique tout à fait remarquable, à la fois sensible et prête à donner à des buts élevés le rang auquel ils ont droit dans l'échelle des valeurs de la conduite collective. Une presse excellente interprète et forme cette opinion. Elle s'attache à lui fournir les éléments d'étude et de comparaison, à présenter et à commenter incessamment les nouvelles politiques du monde entier. Ces peuples ont aussi acquis une conscience très éveillée aux laits nouveaux. D'où qu'ils se produisent ils sont toujours prêts à réagir dans le sens d'un mieux démontré, lie l'âme castillane ils ont conservé l'admirable enthousiasme, mais, mûris au contact des réalités, ils savent disting-uer l'idéalisme du "Quic'notisme. " Us ont acquis en propre les sentiments de la liberté à l'intérieur, et aujourd'hui ils le dirigent constamment vers le progrès organisé. De cela fait foi le spectacle de ce que sont devenues en quelques années leurs grandes banques et leurs écoles. Statistiques, photographies, conférences, expositions en ont popularisé la notion chez eux-mêmes, qui.n'ont pu traverser l'océan pour voir par eux-mêmes. Voici que la guerre tout à coup est venu troubler les Etats Sud-Américains. Troubles économiques d'abord. Les gros clients européens n'achètent plus. L'Argentine est en crise. Le Chili subit une perte de 150 millions par suite de la mé vente de ses nitrates. Le Brésil doit suspendre l'arréage de ses chemins de fer, les banques de Lima et de Bogota sont bloquées. Les ports de tous les Etats sont de moins en moins visités par les navires d'Europe. Troubles politiques aussi, puisqu'une doctrine nouvelle tend à s'affirmer dans le monde les armes à la main. Les traités ne sont que des chiffons de papier. Si l'impérialisme allemand devait triompher en Euiope aujourd'hui, demain il menacerait l'Amérique en commençant par celle du Sud. Les vraies colonies pour une Allemagne exubérante et sans scrupules ne seraient-elles à trouver dans te riche hémisphère occidental, bien mieux que dans l'Afrique torride ou dans l'Asie surpeuplée? L'accroissement immédiat des armements serait pour les républiques Sud-Américaines la conséquence obligée d'une défaite des Alliés et de leurs principes. Et la conséquence de cette conséquence serait un retard, sinon un arrêt, dans le développement de ces jeunes nations qui n'ont pas trop de ressources, ni en argent, ni en homme5, pour faire face à tous leurs besoins. L'Amérique du Sud est donc directement intéressée à l'issue de cette guerre. Voudra-t-elle les actes qui cristalliseraient ses tendances et ses intérêts en une forme susceptible de les faire peser de tout leur poids dans la balance C'est à croire et non seulement à espérer. L'Amérique du Sud a donné au droit international des penseurs comme Bello, Calvo et Drago, qui ont su attacher leur nom à des doctrines devenues universelles. Elle s'est équipée en hommes et en idées pour susciter des formules dont l'expression puisse donner un vêtement juridique aux situations noirvelles. Le passé d'hier en est un sûr garant. Il y a quelques mois, les Etats sud-américains faisaient leur entrée en scène d'une manière aussi brillante que retentissante. C'était" aux heures noires de la crise du Mexique. Les Yankees voulaient en finir et déjà leurs troupes avaient débarqué à la Vera-Cruz. Etait-ce une intervention d'hommes d'ordre ou une intervention d'ambitieux atteints de "kilométrite" ? Le doute était permis et constituait une menace pour ■toutes les républiques latines. L'Argentine, le Brésil et le Chili eurent à ce moment une claire vue de la situation. Elles s'unirent et ensemble offrirent leur médiation au Mexique et aux Etats-Unis. Ceux-ci l'acceptèrent sans hésitation, donnant ainsi l'indiscutable témoignage de leur bonne foi. Il avait suffi de quelques télégrammes pour changer la face des choses et provoquer, dans le sens de la Paix et du Progrès, une révolution de conséquences aussi profondes que les ultimatum d'août dernier en ont apporté une en Europe dans le sens de la Violence et de l'Anarchie. Jusqu'alors, en effet, la vieille doctrine proclamée en 1823 par le président Monroë, signifiait seulement "L'Amérique aux Américains," c'est-à-dire prohibition absolue de toute intervention des Puissances d'Euro-pe dans l'hémisphère occidental. Mais il restait indécis de savoir si la grande république du Nord n'allait pas, à l'abri de cette doctrine, rechercher pour elle-même en Amérique une hégémonie, un impérialisme. Aussitôt acceptée, la médiation de l'A. B. C., tout s'est clarifié. Désormais, c'est l'indépendance de toutes les républiques américaines, si petites soient-elles, qui a été reconnue par chacune d'elles, ce sont les relations des 21 Etats soustraits à l'anarchie et placés sur les bases saines et solides, les bases du droit perfectible par la raison, le progrès et la mutuelle bonne volonté des peuples. Assurément, la méditation de ces faits au milieu de nos batailles et de la déroute de nos idées en Europe est pleine de consolation et d'espoir. Nous, les alliés, qui nous savons les défenseurs d'une cause juste, d'une cause universelle, nous surtout les Belges qui personnifions aujourd'hui, le droit violé, nous avons à faire appel à ces réserves américaines, puissantes de forces jeunes, puissantes d'idéal, puissantes de moyens économiques pour sanctionner leur décision. Nous devrions leur parler le langage qu'elles comprennent pour les amener à sortir, moralement au moins, d'une neutralité qui ne répond ni à leurs sentiments. ni à leurs intérêts hautement compris. Il faut le<; associer à l'oeuvré de défense de la civilisation. Mais pour cela, il faut à notre tour que nous nous laissions influencer par elles, si répondant à notre appel, elles nous imposaient l'adoption, au moment du règlement final, de quelques principes ■ généraux qui soient comme l'extension au monde entier de ceux sur lesquels repose aujourd'hui le statut politique des deux Amériques : la liberté extérieure, la Fédération entre ég'aux et la garantie mutuelle des territoires et des Indépendances. PAUL OTLET. L'ARGENTINE EST-ELLE UN PAYS LIBRE? Sous ce titre notre confrère le "Courriel' de la Plaia" publie dans son numéro du 24 juin, qui vient de nous parvenir l'article suivant qui prouve l'action des Allemands en Argentine: On en pourrait douter, si nous ajoutons fois à ce qu'on nous assure d'une démarche collective des ministres d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie qui ne tendraient à rien moins qu'à obtenir des restrictions à la liberté de la presse. On se refuse à compr ndre comment les représentants des bandits cyniques dès empires du centre ont osé semblable démarche. Il s'agit d'Eugène Troisi, dignitaire de la franc-maçonnerie argentine, dont nous avons eu souvent l'occasion d'entretenir nos lecteurs ; il a publié maintes fois dans nos colonnes des lettres vibrantes où il exprimait à notre rédacteur en chef toute sa foi dans l'avenir impérissable de la France et dans la volonté d'action de l'Italie, sa propre patrie. C'est un journaliste de race, un patriote enthousiaste, qui voit dans l'Union Latine une garantie de grandeur pour son pays et pour l'humanité toute entière. Dès le commencement de la . guerre, Troisi proclamait l'indignité de la cause des requins d'Allemagne et d'Autriche, il jetait à la noble Argentine un appel vibrant de solidarité; il dénonçait les manœuvres louches, la bassesse et la barbarie sanglante de Guillaume et de François-Joseph ; il disait enfin que si l'Italie avait engendré la civilisation de-notre race, la France en était depuis de longues années la reine incontestée et qu'il fallait avoir pour elle de l'amour et de la vénération. Ayant derrière lui vingt-cinq années de journalisme actif et tout un passé d'honneur et de probité, il semblait que rien ne pût atteindre Eugène Troisi; l'écrivain vénéré, l'irredentiste de toujours, car il était né à Goritza, en pays annexé. Sa haine et son dégoût de tout ce qui est allemand étaient donc naturels et il ne se privait pas de le faire savoir. Eugène Troisi aime aussi l'Argentine qu'il considère comme sa seconde patrie. d'un amour ardent. Il l'a chantée dans ses écrits et il a mené dans les journaux européens la campagne la plus active de propagande, ne se lassant pas de proclamer la grandeur de ce pays, ses progrès incessants et ses immenses richesses.Or, Eugène Troisi est à la .tête d'un emploi dépendant du ministère des Finances et qui l'aide à vivre. Les ministres d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie, ces pays que l'on devrait s'épargne^ de nommer par simple décence, ont eu l'extraordinaire audace de faire une démarche auprès des autorités argentines pour obtenir la destitution du fonctionnaire Troisi. Ces teutons diplomates osent prétendre que Troisi violait la neutralité de l'Argentine!... Nous voulons croire que l'on saura leur faire comprendre ici que l'Argentine n'est pas encore une terre conquise, que les bourreaux de Liège et de Louvain n'y sont pas les maîtres et que s'ils ont perdu toute notion de pudeur, ils devraient respecter celle de ceux qui l'ont conservée. Et quant: au prétendu viol de la neutralité commis par Troisi daus ses écrits, il serait d'autant plus inique de l'en accuser qu'il n'a contrevenu, que nous sachions, à aucun arrêté ou prescription de son ministre. Si l'on inculpait Troisi, que dire alors de cet extraordinaire attaché militaire argentin en Allemagne, ce commandant d'opérette, qui sous le pseudonyme de " Corresponsal " publie dans les journaux argentins des articles inspirés par l'état-major boche. Et cependant, en ce qui concerne cet officier, il existe des prescriptions du ministre de la Guerre argentin qui devraient lui imposer silence. Il ne faut pas que l'on puisse continuer à se demander si l'Argentine est un pays ' ibre. Elle doit prouver au monde qu'elle peut se diriger sans avoir à subir d'intimidations, d'où qu'elles viennent.La Constitution de la Nation proclame la liberté de la presse. Le premier devoir du gouvernement es$ de la respecter et d'en imposer le respect à tous. A. M. " Courrier de la Plata," 24 juin. S6ème année. No. 174

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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