L'indépendance belge

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s.n. 1916, 15 November. L'indépendance belge. Konsultiert 19 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4m91834z5p/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY M BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) administration et redaction i bureau a. paris : >« ■— ■ 4c k( allcm dde 4qj^ /t ■*)rr\ta o qtttt t twpq ^ ttooh house. ttjdor st.. lokdon. e.c. Df 3fejt MERCREDI 15 N OVEMBRE 1916. abonnements moi!', 17 shilling!, téléphoné: city 3960. teleph.: j 23g.75i en vente à Londres à 3 h. le mardi 14 nov. u an, 32 shillings. —r ' ' ~ * 1 r ; ~ ————————— ■ - Conservation par le Progrès, i LA SITUATION. "Mardi, midi. L'accalmie sur le front britannique n'a été que le calme qui précède l'orage. Lundi matin, avant la pointe du jour, les troupes du général sir D. Haig, profitant d'un brouillard opaque qui voilait leurs mouvements, attaquèrent les lignes allemandes le long de l'Ancre, sur un large front, et réussirent à captufer les premières lignes ennemies sur une étendue de huit kilomètres. Le village de Saint-Pierre Divion, solidement fortifié par l'ennemi, a été capturé, et le nombre des prisonniers capturés se chiffrait au moment de l'envoi ■du télégramme, à plus de 3,300! Or, la bataille se poursuit et de nouveaux prisonniers continuent d'arriver! L'avance de nos alliés s'effectue simultanément sur les deux_ rives de l'Ancre et le terrain gagné atteint une profondeur maximum d'un kilomètre. Le succès britannique constitue le débordement par le nord de Bapaufïraj«(iÉ«l*3!!cs pivots de la défense allemande sur la Somme. Lorsqu'on, songe que l'ennemi dispose dans ce secteur des meilleures troupes de son armée et que nos amis parviennent malgré cela non seulement à vaincre la résistance allemande mais à faire plus de 3,000 prisonniers en un jour, on peut se faire une idée de la supériorité, tant en hommes qu'en «matériel, que les Alliés sont parvenus à établir à leur profit sur le front principal des opérations. Le front occidental est en effet la pierre de touche de la puissance militàire des belligérants, et; les récents événements sur la Meuse et sur la Somme prouvent que nos ennemis y sont à notre merci. Différents symptômes indiquent au reste que l'Allemagne éprouve de graves difficultés à faire face à l'usure rapide de ses effectifs. Pour y remédier elle ne se contente pas de déporter des civils belges dont le travail "torcé" doit permettre la libération de centaines de mille Allemands occupés dans les usines de guerre, lesquels peuvent ainsi être transformés en soldats. Dams, le même but, elle vient de décréter le travail obligatoire dans les usines d'importance nationale pour tous les citoyens valides.. Grâce à la levée en masse des Polonais, à la déportation systématique des Belges et au travail obligatoire de tous les Allemands valides, nos ennemis espèrent trouver assez d',hommes pour remplir les vides effrayants creusés dans leurs rangs, mais il suffit que les Alliés continuent sans faifolessë. leur pression actuelle sur tous les fronts pour rendre illusoires tous ces efforts. De même que nos ennemis ont fini par être distancés par les Alliés au point de vue de l'artillerie, des «munitions et de l'aviation, de même ils ont été dépassés par eux au point de vue du nombre des combattants. Le critique militaire du " Times, " parlant des ressources des Alliés en hommes, indique qu'il reste, en Grande-Bretagne seule, de trois à'quatre millions d'hommes d'âge militaire qui ne sont pas sous les drapeaux ; que les Dominions disposent encore de larges réserves-; que la Russie peut mettre sur pied des armées chaque année plus nombreuses et mieux équipées; que l'Italie perfectionne encore mois par mois ses armées tant au point de vue quantitatif que qualitatif; que la France est parvenue à trouver des effectifs nouveaux et qu'elle est parvenue à obtenir de grands résultats à pei< de frais; enfin, que le Portugal, les Indes": et les colonies africaines sont capables de fournir un effort beaucoup plus considérable que par le passé. Les Allemands savent donc que quoiqu'ils fassent, à quelque mesure barbare qu'ils aient recours encoré, ils sont battus d'avance. Rien, absolument rien, ne peut les sauver du désastre final, et chacun de leurs crimes ne fait qu'augmenter la dette qui est portée à.leur compte, et ce sont les générations actuelles et futures d'Allemands . qui auront à régler cette dette. Sur la Tcherna les troupes serbes, toujours victorieuses, ont avancé de trois kilomètres et ont pris 16 nouveaux canons. En Roumanie le seul progrès que l'ennemi ait à enregistrer est constitué par une avance à l'est de la passe de Torz-burg, vallée de l'Aluta, où les Allemands disent avoir atteint Candesti (à 26 kilomètres environ de la frontière). Berlin parle, en outre, de plus de mille prisonniers.Au nord de Halicz la lutte est toujours des plus sérieuses, mais aucttn résultat décisif n'a été atteint. Les Russes annoncent avoir coulé plusieurs contre-torpilleurs allemands qui s'étaient aventurés dans le Golfe de Finlande. Les navires ennemis eurent le temps de tirer environ 100 coups de canon contre Port Baltique (au sud de Reval), et ceux qui purent s'échapper durent leur salut au brouillard et aux mines, qui rendirent la poursuite dangereuse. Nos ennemis ont été plus heureux dans la guerre sous-marine, car on ne Signale pas moins de douze bateaux coulés par eux e-î deux jours. ' Sur ce nombre sept appartiennent.à des neutres,.les cinq autres sont de nationalité britannique. E^auire pan, les Allemands continuent à faire la chasse aux vapeurs hollandais qui font la navette entre les Pays-Bas et l'Angleterre. Après le " Konigin-Rcgen-tes ' conduit il y a quelques jours à Zee-brugge, dans les circonstances que nous avons relatées, ils ont intercepté dimanche le ''Batavier VI,'' qu'ils ont également amené à Zeebrugge, dont les Allemands se servent maintenant régulièrement comme base navale. Aux Etats-Unis, la campagne sous-marine est suivie très attentivement, et les récentes attaques contre des vapeurs aniéricains-font. redouter à Washington des" complications qui pourraient rendre difficile lé maintien de la neutralité. On annonce d'Athènes que le gouvernement du roi Tino a autorisé les officiers à s'enrôler dans l'armée vénizéliste h condition de donner au préalable leur démission. Des arrangements analogues ont été conclus en ce qui concerne les fonctionnaires. Le retrait de Thessalie du troisième corps d'armée a dû commencer hier. Pourtant on signale l'arrivée d'un contingent grec à Oustana (Macédoine) où se trouvait une garnison de l'armée de défense nationale. On ignore s'il y a eu 'utte. Ce fait constitue une violation de l'engagement pris par le gouvernement d'Athènes de ne pas envoyer de troupes dans cette province. Les ministres de l'Entente ont attiré l'attention du gouvernement d'Athènes sur l'attitude des ligues de réservistes, qui, malgré les promesses faites, continuent leur activité. TRIBUNE LIBRE. L'ART N'A PAS DE PATRIE. • ■ ■ ♦ Je pense, je suis même certain que l'ar-iicle de M. Philippe, paru dans ce journal Iç 27 écoulé et intitulé: "Les artistes ont une patrie," ne recevra pas une approbation unanime. L'auteur a le tort de confondre l'Art avec les Artistes. Si ces derniers ont en effet une patrie, leurs œuvres appartiennent au Monde. Jamais on ne boycottera Holbein, Durer, Beethoven, Mendelssohn et Wagner sous prétexte qu'ils sont nés outre Rhin. Il y a quelque temps, Saint-Saëns pu-oliait une opuscule intitulé: "Germanophilie." Je l'ai lu et j'ai trouvé que l'émi-Tnent académicien n'avait rien prouvé; voici au surplus comment Laurent Tail-liadc, le grand critique français, apprécie dans "l'Œuvre" du 3 juillet dernier cette "fantaisie de petitesse." Il s'agit de Wagner, c'est'donc tout à fait le sujet traité par MM. Kufferath et Philippe. "... La haine serait excusable en ce temps de folie où le plus flasque bourgeois se croit tenu de raisonner en éner-gumcnc, mais ici la haine manque de sincérité. une oaeur, non cte patriotisme ulcéré, mais de boutique, émane de ce pas-quin. A travers les redites, les agissements critiques, les griefs ineptes, on entend clairement la voix criarde et fausse de l'Envie. Au lieu de confesser la gloire de Wagner, de reconnaître en lui un de ces "fils aînés de Dieu," porte-paro'le des familles humaines, qui se font ouïr à travers les siècles, un génie, égal de Dante ou de Shakespeare, M. Camille Saint-Saëns ergote, s'amuse à chercher les poux dans la crinière du lion. Ces misérabilités, comme disait Wagner lui-même, sembleraient fort à leur place dans un volume de M. Paul Bourget, dans une étude "historique" de M. Frédéric Masson. I! est tout naturel que Bicharra débaptise l'Eau de Cologne et que les gens qui ne parlent pas français, rêvent de supprimer l'étude classique de l'allemand, comme si l'ignorance et la négation pouvaient jamais constituer un progrès !■ Bon-pour les autruches de se croire en sûreté quand elles ont fermé les yeux ! Mais CamjUe w Saint-Saëns I Mais l'auteur de Ja Symphonie avec orgue, de "Samson," de tant d'autres merveilles ! Mais le maître que nous applaudissions de tout cœur, de tout notre esprit à ce concert de Nice, où, l'hiver dernier, sa robuste vieillesse affirmait encore une incomparable virtuosité dans l'interprétation de ses propres chels-d'œuvre et des pages rivales, descendre à de telles querelles ! C'est là, en vérité, un spectacle mélancolique. "Tu verras — dit Veuillot — quelle guenille peut devenir l'esprit humain." Quand la guenille est déchiquetée par la main même qui écrivit "Samson et Dali'.a," ce n'est pas sans amertume qu'un esprit bien fait en \oit flotter les lambeaux. "M. Saint-Saëns, qui n'a jamais obtenu au théâtre de succès complet, sinon avec un oratorio" transporté sur les planches, ne pardonne pas à Wagner la puissance dramatique de lia "Tétralogie" où de "Tristan." Sa mauvaise humeur contre le maître de Wahnfried déborde sur les poètes allemands, l'incite à proférer divers béotismes d'une singulière pesanteur. Entre autres, il incrimine Goethe de n'avoir pas fait sa "Gretchen" pareille à Ta "Marguerite" en sucre de feu Gounod ; il trouve cette histoire d'un ténor séduisant une blanchisseuse, très supér-cure à l'immense composition du Faus' allemand. Il déchargé son catarrhe sur Schiller sans paraître soupçonner l'immense trilogie de Wallenstein pour laquelle M. Vincent d'indy a écrit la plus noble musique de scène, que la jalousie à défaut de meilleurs sentiments, devrait signaler à l'écrivain de "Germanophilie..."On conviendra que ce n'est péremp-toi-c et les esprits que n'obscurcit pas une haine aveugle approuveront Laurent Tailhade. Il faut en finir avec ce stupide parti-pris dî dénigrer des artistes et des ch-.-ls-d'œuvre parce qu'ils ont vu le jour sur cette terre allemande où »oni- épanouies des sublimes intelligences. Le défaut dç ces germanophobes peu avisés est de confondre l'Allemagne impériale avec celle antérieure au couronnement du Hohenzollern à Versailles. Depuis 1870, la terre allemande n'a rien donné de beau ni de grand parce que l'esprit de caporalisme prussien avait submergé les Etats confédérés. A ceux-ci, la Prusse n'a donné que le "sergent instructeur" ; par contre, les petits Etats de l'Allemagne ont seuls produit les grands penseurs, les poètes, les philosophes et les musiciens dont les noms sont universellement respectés. Kant, le plus grand philosophe allemand, était même un pur Ecossais ; Hegel est né à Stuttgart ; Schiller à Marbach ; Kepler en W urtemberg ; Liebnitz à Leipzig ; Lessing en Saxe. Aucun des grands musiciens de l'Allemagne n'est prussien à l'exception du Berlinois Meyerbeer (qui a son buste au frontispice de l'Opéra de Paris), Bach, Haen-del (si apprécié en Angleterre). Wagner et Schumann sont des Saxons, Beethoven vit le jour à Bonn avant que cette ville devînt prusicnnc ; Mendelssohn et Brahms sont nés à Hambourg; Webcr dans le grand-duché d'Oldenburg; Gluck et Richard Strauss sont Bavarois ; Haydn, Schubert et Mozart sont autrichiens.La Prusse, a frappé de stérilité intellectuelle tout ce qu'elle a envahi parce qu'elle a substitué au Beau, au Bien, le stupide adage de la Force prime le Droit! •Ne mêlons pas l'art à la haine que les barbares ont .mise dans notre cœur,sinon nous descendrions aussi bas qu'eux. Laissez-moi rappeler que Schiller disait : "C'est une pauvre mentalité d'écrire pour une seule nation." Ne confondons pas l'Allemagne des grands penseurs, des grands génies avec la triste terre où résonnent insolemment'les bottes du sinistre Guillaume II et 'A ce dernier veut "Deutschland uber ailes" proclamons, nous, "les civilisés," "l'art au-dessus de tout." M. E. SERVAIS," Avocat à Liège. ' LETTRE DE LAUSANNE. . » .— (De notre correspondant.) Le "Cri de Belgique." Lorsque deux Belges se rencontrent à l'étranger, ils constituent une société; quand ils sont'trois; ils'fondent un journal. L'amour du pays est si profondément vissé à leur âme qu'ils entendent exalter, celui-ci partout où ils marquent le sol de leurs pas. Et, plus que jamais, la guerre, en plaçant la Belgique en vedette, suscite des initiatives propres à éveiller l'attention sur elle et à la faire aimer davantage. Le "Cri de Belgique," organe des intérêts belges dans l'Amérique du Sud, paraissant à Buenos-Ayres sous la direction du docteur C. Frappart, vient d'entrer dans sa deuxième année. A en jugei" par quelques numéros que jjï viens de recevoir, ce journal poursuit dans la République Argentine une excellente campagne de propagande. J'y relève parmi 'es articles politiques d'actualité, des pages littéraires signées de noms belges en vue, des notes, fort bien rédigées, à la louange de Charles De "Coster, d'Emile Verhae-ren, etc., des correspondances/échos, et nouvelles intéressant nos compatriotes — le tout pavoisé de notre patriotique devise : "L'Union fait la Force." Ce journal, qu'anime intensément notre esprit national, a publié l'éloquent manifeste par lequel l'élite des intellectuels argentins proclama son adhésion à la cause des Alliés et qui débute en ces termes : "Nous, soussignés, nous avons pleine confiance dans la reconstitution de la Belgique, pays martyr et héroïque, violé et détruit, nous avons foi dans la victoire de la France, et nous la désirons parce que ce sera la victoire du Droit..." Enoncée avec cette simplicité et cette fermeté, la déclaration des professeurs, hommes de lettres et artistes de l'Argentine émeut et réconforte. "La Belgique." En Suisse, un nouveau journal, " La Belgique," organe de la Section suisse de la Ligue des Patriotes, vient de pousser à son tour le cri de ralliement. Ici, encore, c'est la fière devise " l'Union fait .la Force " qui orne la manchette du journal, auquel collaborent le docteur Clément Philippe, MM. Gérard Harry, X. Javaux de Wulf, etc., et qui semble devoir jouer à Genève un rôle utile. "La Belgique" fera bien vite oublier la " Belgique Indépendante,'' de triste mémoire. Presque en même temps paraissait à Lausanne une gazette d'un caractère un peu spécial: 'L'Interné," administrée par M. Léon Martinet, le sympathique et actif éditeur bcl»;c et dirigée par 1 Jirttr aide Intellectuelle, œuvre oe guerre récemment ciéée en Suisse pour tenter de provoquer parmi les prisonniers et internés le goût des occupations de l'esprit. Il est à craindre que les promoteurs de cette publication ne se fassent quelques illusions sur l'accueil qui sera fait, dans la population relativement restreinte de nos internés, à un journal que son caractère sérieux, plus soucieux d'idées que de faits, et son prix élevé paraissent devoir réserver à une élite. Peut-être trouvera-t-il tout au moins des lecteurs parmi les'étudiants qui viennent d'être admis à suivre dans les diverses universités de la Suisse, et notamment à Lausanne, des cours qui leur permettront de poursuivre leurs études interrompues. Ils sont arrivés ces jours derniers, heureux de se retremper dans une atmosphère intellectuelle et de reprendre contact avec une vie normale. Sur 350 internés français et belges autorisés à se faire inscrire à Lausanne, nos compatriotes sont au nombre d'environ quatre-vingt, répartis dans trois établissements où ils sont cantonnés militairement mais sans trop de rigueur. Afin de conformer aux programmes belges l'enseignement qu'ils recevront en Suisse, on s'est adressé à certains sfié-cialistes, parmi les internés belges, pour les charger de cours. Dès à présent M. Delvaux, magistrat au Congo, a accepté de professer le Droit commercial} M. Trokay, docteur en Droit, fils de l'avocat de ce nom, donnera le cours d'obligations en Droit civil. D'autres cours sont en préparation et leurs titulaires seront désignés prochainement. Aspect pittoresque. En attendant la reprise de la vie universitaire, les uniformes de tout genre qui peuplent les rues de Lausanne apportent à celle-ci une pittoresque animation. Sur le fond bleu horizon, qui domine, tranchent les tuniques sombres de nos artilleurs, de nos grenadiers, de nos li-gnards, mêlées aux vareuses kaki ; et l'infinie variété des képis, des casquettes, des shakos et des bonnets de police complète la tableau qui transforme en ville de garnison l'élégante capitale vau-doise.Faut-il ajouter quela population, qui ne manque aucune occasion d'affirmer ses sympathies unanimes à la cause des Alliés, fait à ses nouveaux hôtes l-'ac-cucil le plus cordial? Tous furent .réunis lundi dernier à l'Université, où le recteur, M. Chavan, leur adressa d'éloquentes paroles de bienvenue. Il leur annonça officiellement que les autorités suisses ou t l'espoir d'obtenir l'extension à tous les étudiants captifs en Allemagne des mesures prises en faveur du groupe universitaire des internés. On ne saurait trop louer, cette initiative dont la réalisation dépend surtout du résultat de l'expérience tentée aujourd'hui. Une réception analogue eut lieu à Genève, où les consuls de Belgique efe de France, ainsi que le recteur de l'Université, accueillirent les étudiants internés dans cette ville. D'autres universitaires ont été dirigés sur Berne, Fribourg, Neuchatel, etc. Les internés belges. Pour ceux des internés belges qui exercent des professions manuelles ou dont la santé'ne permet pas le transfert dans les villes, on s'efforce de créer des occupations destinées à les soustraire à l'oisiveté. J'ai déjà cité quelques-unes des initiatives prises à cet effet par les comités régionaux créés par le Comité central d'assistance, ainsi que par des particuliers. D'autres viennent de m'être signalées. A Meirigen, un atelier de vannerie, récemment ouvert, donne des résultats appréciables. A Adelboden, un atelier de tissage occupe déjà cinq métiers et l'on se propose de compléter l'outillage par l'adjonction de vingt-cinq autrês métiers, fournis gratuitement par l'industrie suisse, et qui fonctionneront prochainement .si les promoteurs de cette entreprise arrivent à se procurer—chose difficile dans les circonstances présentes —le fil nécessaire. Des cours de comptabilité, de langues française et anglaise .sont donnés régulièrement dans le même cantonnement. A Hilterfingen, les internés commencent à se livrer à la fabrication des jouets. Un atelier de travail est en formation à Zweisimen. Mêmes efforts dans la Suisse romande. Sous l'impulsion du major du génie Maurice Cauwe, assisté du statuaire bruxellois Bernard Callie, une mutualité vient d'être fondée à Clarens dans le but dé fabriquer des ustensiles de table, des objets .de bureau, de petits meubles, de la vannerie, des jeux, lu filet, etc. A la Tour de Peilz, des soldats de plomb sortent tout armés des mains d'un groupe d'internés, dirigé par une de nos compatriotes, dont l'activité se dépense généreusement en leur faveur. A Glion, s'ouvrira prochainement une école d'aviculture, de cuniculture et d'apiculture, où les cours'seront donnés par un agronome-belge réputé, M. Deschamps de Wa-tines, qui, sous le pseudonyme de Pierre d'Hailue, collabore aux revues et journaux spéciaux. L'enseignement sera à la 'fots théorique et pratique, l'école devant comprendre un parc, des couveuses et tout ce qui est nécessaire à une exploitation avicole modèle. Des diverses entreprises tentées, c'est peut-être la plus intéressante, et celle qui semble avoir le plus de chance de réussir. Quoi qu'il eh advienne, elle aura tout au moins initié un certain nombre de nos internes à une science qui pourra porter ses fruits lorsqu'ils auront réintégré la patrie. L'Office du Travail. Parallèlement à ces efforts, l'Office du Travail poursuit méthodiquement le placement des internés belges dans les usines, .ateliers et chantiers suisses où se trouvent des emplois vacants.. En ce cas, l'ouvrier est deshospitalisé, et vit désormais de son salaire. La tâche est souvent difficile en raison de l'opposition que rencontre en certains milieux cette œuvre humanitaire. Des commissions de contrôle ont été créées pour défendre contre toute concurrence la main-d'œuvre indigène. Une réglementation sévère impose des conditions restrictives aux patrons désireux d'embaucher des internés. Mais par le fait que les chefs d'industrie sont privés d'un grand nombre de leurs ouvriers, soit qu'ils soient mobilisés, soit que, étrangers, ils aient été rappelés par leurs gouvernements respectifs, le chiffre des offres permet néanmoins de faire face à un grand nombre de demandes d'emploi. Et la colonie belge des mécaniciens, verriers, tourneurs en fer, électriciens, maçons, etc., engagés dans îles usines de la Suisse s'accroît de jour en jour. Certaines catégories d'artisans—celle des diamantaires et lapidaires, par exemple, qui n'a guère de représentant dans la Confédération— ■sont particulièrement recherchées. Ainsi se résout peu à peu, par une continuité d'efforts, le problème épineux et complexe du travail des internés. Un orchestre permanent. Pour les artistes/ quelques-uns ont trouvé à se caser, soit au théâtre,' sôit dans les orchestres. Et, à ce propos, un projet tout récent mérite de fixer l'attention. Des démarches sont faites pour réunir à Montrcux les instrumentistes, belges et français internés, et d'en former un orchestre permanent qui,sous la direction de l'un d'eux, M. Marc de Rause, S7ème année.: 1 " ■ ' 1 No 271 Ç^sl

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'indépendance belge gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1918.

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