§6ème année. No. 373. L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ; ONE PENNY BELGE. ÎNT1NENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. tondrfc; ai àiî m ? kfvptfr iqis begisteeed at the g.p.o. n TELEPHONE: CITY 3960. LOJNUKJia, MAKUi d. I tvKlliK îyio. Ag A NEWSpapee. Conservation par le Progrès. S O M MA I R E. LA GUERRE: La situation militaire et politique—Accalmie sur le Iront occidental—La lutte pour les passes dans les Carpathes—Les effets du raid des sous=marins allemands —La question du " Dacia"—Les dangers de la propa* gande allemande aux Etats=Unis. La pitoyable Allemagne!—X. Lettre de Russie.—T. W. B. La guerre en Extrême-Orient.—Henry Segaert. Billet parisien.—Jean Bernard. Lettre du Havre.—P. N. Faits menus, menus propos.—Bob. Correspôndance. Echos. Journal de " Pitou." Notes d'un Chemineau.—'T Wit Beerken. Une chanson. Francs-tireurs.—P. P..., Dinantais. Aux alentours de Malines. Les Allemands en Wallonie. LA SITUATION. de Berlin ne signalent aucune opcratioi importante sur le front occidental. Quelques duels d'artillerie, notam ment au sud-est d'Ypres, où les Aile mands esquissèrent une tentative d'at laque, et sur l'Aisne, où les batterie françaises marquèrent leur supérioriti sur les batteries allemandes. Les seules actions d'infanterie qu eurent lieu, avaient pour théâtre les ré gions de La Bassée, d'Albert, et en Ar gonne. Aucune de ces actions n'a mo difié la situation dans ces différents sec tcurs. Dans les Vosges et en Alsace de forte chutes de neige paralysent une fois d plus les opérations. Comme le fait re marquer le correspondant parisien di " Times," c'est en grande partie à l'ef ficaeité de leur tir d'artillerie que le; Français doivent leurs succès en Al sace. Depuis qu'ils ont évacué Cernay, le: Allemands soumettent ce village à ur bombardement violent, dans le but d'empêcher les Français de s'y maintenir, Les Français d'ailleurs en font autam avec les positions allemandes dans la forêt de Nonnenbruch que l'ennemi ? puissamment fortifiée afin de mettre une barrière à l'avance des Français sut Mulhouse. Bien que les Allemands aient occupé les crêtes de Hartmannsweiler-kopf, au nord de Cernay, cette position ne leur est pas d'un grand secours puisqu'elle est dominée par le feu des batteries françaises. t Les Français semblent avoir choisi la vallée de l'Ill et le canal reliant le Rhin au Rhône comme route d'invasion vers Mulhouse. Leur grosse artillerie se trouve placée entre Dannemarie et Altkirch. Les combats dans l'Est Prussien se poursuivent sans que ni Pétrograd ni Berlin ne mentionnent quelque fait particulièrement important. Au nord de Pillkallen et de Gumbinnen les Russes ont fait quelques progrès dans les parties boisées de la région. Dans les Carpathes, la lutte pour la possession des passes continue. Les Allemands prétendent commander 'es passes d'Uzok, qui se trouvent à peu près à distance égale entre les passes de Dukla et de Wyczow. Rien ne transpire quant aux projets austro-allemands concernant la Serbie. Mais les inondations dans les vallées du Danube, de la Save Hp îa Drinp çpm. croient qu aucune opération militaire quelqu'ampleur n'est possible actuel ment contre la Serbie. On apprend de source autorisée q d'importants contingents de troupes £ trichiennes sont concentrés à Temesv; On considère qu'il s'agit là d'une mesi de précaution en vue d'une interventi roumaine. La réoccupation de Tabriz par u partie de l'armée russe du Caucase produit d'excellents résultats, tant mi taires que politiques. Les autorités civiles persanes c avaient fait preuve d'une si grande cc descendance à l'égard des envahisseï kurdes et turcs, sont revenues à de me leurs sentiments et ont accueilli Russes comme des sauveurs. Cenouve revers des armées ottomanes a viveme mécontenté les Kurdes qui, pour se ve gef de cet échec, n'ont rien trouvé mieux que de se jeter sur leurs cornp gnons d'armes de la veille et de se livi sur eux à un pillage en règle. Les troupes turques en retraite da la région de la rivière Chorok ont e battues à nouveau et ne se défende plus que dans certains secteurs qui ( frent des défenses naturelles faciles. A Trébizonde c'est la panique, et 1 habitants quittent la ville en masse. Le raid des sous-marins alleman dans les eaux anglaises a jeté quelq : rouble dans la navigation dans la M d'Irlande et dans la Manche. Plusieu compagnies de navigation ont suspem :emporairement le trafic, et le prix d issurances a monté. Les aviateurs militaires ont été tr ictifs ces jours derniers. Plusieurs vill :rançaises ont reçu la visite des mass :reurs d'enfants et de femmes. Il faud sien finir par imiter l'exemple des Ru ses, qui ont décidé de traiter comme d criminels de droit commun les aviateu }ui s'attaquent à des villes non fortifiée La mesure sera appliquée pour la pr nière fois aux membres de l'équipage < 'Parseval" capturés à Libau. Aux Etats-Unis, le cas du Dacia :outes les questions qui s'y rattache ;ont suivies avec le plus grand intért _,,a création d'une ligue de neutralité ; emande montre aux Américains les da jers de la propagande progermanis :t ouvrira peut-être au public de rranHp Hpmnrratip amprirainp 1#*c LA PITOYABLE ALLEMAGNE! iyan pour sujet la guerre actuelle et ses résultats , p^^Ques, on découvre des idées qui, souspté exte in erets matériels à défendre, donnent une impres-i on mauvaise: c'est à ces brochures que l'article auiv&nt repond : Ln dehors de son rayon d'abomina-ums —- et le rayon est cette fois d'une portee fantastique — la guerre est une niueuse d'idées. Dans les sillons creu-sts par la terrible charrue de Mars, . lmaginations voient s'élever la tn'^e 1011 !eur rêve. La guerre a de emPs esprits, j'en recueil- vMT CCf ^ours derniers une preuve nou-e e assez curieuse. J'assistais à une . cussion sur les causes de la guerre, • aUSSI su!" 'es moyens de conjurer a jamais pared malheur. vpL°,?r ' cV?£u.re qui alimentait la con-noilc '0n C -a^'S Personnels; tout ce que nS?'SS?nS.de? causes du conflit sis e qu en incidents de surface et xi ' o r s assurer des débouchés économiqu pour conquérir une suffisante "place soleil," etc., etc. Et, à en croire cet Y torien original, les agressions de l'Ai magne n'auraient jamais eu d'autres n biles... Le "libre-échange" aurait co blé toutès les ambitions de l'Allemagr L'honnête Bismarck falsifia la dépêc d'Ems, pour une simple question de c sonnade ! Avant cela, ce fut évidemm< pour favoriser le développement du co merce prussien, que le militarisme desque étrangla le Danemark, i dowa, qui resserra l'amitié de Prusse et de l'Autriche (!), Sadowa également une nécessité économique ! l'on ne parla jamais de ces choses, c'i que les Germains préférèrent, sa doute, que l'on crût qu'ils avaient 2 par pur dilettantisme de brigandage ! La pure gloire du crime, alors. O mais tout récemment les Allemands o parlé "affaires" lors des événemen du Maroc, et ils ont obtenu satisfactior la liberté commerciale est reconnue e Maroc, dont les Français assume: toutes les charges d'organisation. Dai l'entente qui se réalisa à cette époqi entre la France et l'Allemagne, ce de nier Etat, reçut au surplus, en cadea une partie du Congo français. Après avoir fait ces remarques, personne qui discutait avec le défense! des intérêts économiques de PAllemagi ajouta judicieusement : " Avouez qu'il est bien malheurei pour l'humanité et pour l'Allemagne ( que celle-ci, avant d'entreprendre guerre de sauvages actuelle, n'ait p; , avoué à ses adversaires que ce qu'il li fallait, c'était de nouvelles-' concession économiques !.. Selon la conception de l'augure, cet' réflexion surimposait d'ailleurs; d'apri 1 lui, l'Angleterre, la France et la Russ : jouissent d'immenses territoires d'explo - tation—les colonies anglaises recoi vrent, à son dire, un tiers de la surfac 2 du globe—tandis que cette malheureu; . Allemagne n'a que des marchés colc . niaux insignifiants, alors que ses bi j soins d'expansion sont aussi considér; » bles que "légitimes"... Tout le monde pensera que cette p : toyable et intéressante Allemagne s'y e: i fort mal prise pour s'assurer enfin " i . place au soleil " à laquelle elle a dor droit ! Ne risque-t-elle pas, en effet, c : rentrer complètement dans l'ombre, laquelle, d'ailleurs, ses procédés abom , nables la condamnent? Je me suis dit aussi qu'il fallait êti i capable de vider jusqu'à la lie, la calic i du dégoût, pour avoir le courage d'it t téresser, en ce moment, qui que ce soi . au sort de l'Allemagne ! Qu'elle aille a ; diable, la maudite ! Mais les personnes qui ont les idée - dont nous parlons et qui blâment nett< ment cependant les " idées impérialiste ; économiques et militaires de l'Ail* » magne"—celle-ci qui serait donc si av t de de libre échange est, comme on sai . férocement protectionniste !—mais, d sons-nous, certains ne croient pas qu ; l'Allemagne expiera ses abominables fo: faits... D'après lui, il n'y aura ni vaii ; eus, ni vainqueurs, solution qui perme , d'esquisser " l'arrangement" forcé, qt - rendrait enfin justice à cette Allemagn ; aux droits systématiquement méconnus [ et qui pourrait en même temps, fair , entrevoir la possibilité d'une paix étei nelle ! "L'arrangement" dont il s'ag . serait, comme on l'a compris: économ . que, arrangement fait de concessions n . ciproques... Il est certain que chaque jour qui pas . se rabat toujours un peu plus le i prétentions de Wilhelm, " Kaise ; von Europa"! A présent, l'Allemagne qui a voulu dévorer tout le monde, s . contenterait d'une bonne retraite éconc mique!... Mais il nous semble pyram dal que l'Allemagne puisse attendre le effets de la bienveillance des nations qu cette même Allemagne a voulu écraser Saint Vincent de Paul lui-même, s'i , s'était occupé de politique, n'aurait pa . osé espérer le pardon et la récon' pense (!) d'une Germanie ! Ne terminons pas sans rapporter — faut toujours être juste—que les con-patriotes qui ont des visions si peu hi maines,déclarent que le fameux arrange ment devrait comprendre la libération d la Belgique et la restauration de so indépendance. Bravo ! voilà qui est enfi bien !Mais nos historiens oublient-ils qu l'Allemagne affirme son droit éconc mique à la possession, notamment, d l'Escaut et du port d'Anvers,.et, enfir à celle d,e notre littoral... Tout cel n'est-il pas, selon la conception tudes que, un morceau de la grande place a soleil revendiquée par l'Allemagne! Allons, espérons tout simplement qu le dieu des batailles, qu'évoque si sou verit l'Illuminé Kaiser, l'Empereur d millions de soldats-assassins et des in dustriels et commerçants allemands, a profit desquels tous ces crimes se com mettraient, espérons, disons-nous, qu le dieu des batailles réglera l'affaire se Ion ses propres sentiments de justice ! Toutes ces choses dites, il faut, ce pendant, que je signale encore que le apôtres de l'arrangement combien méri té par l'Allemagne, ne sont pas bien sûr eux-mêmes que la dite Allemagne s< plaigne de sa situation, puisque des ami Allemands au sujet des raisons écono miques, dont l'étalage vient d'être fait ils répondirent qu'ils désiraient éclairei l'Allemagne elle-même, laquelle n'a pas compris très bien ses propres intérêts !.. Après celle-là, on peut tirer l'échelle ! X. LETTRE DE RUSSIE. Un rapport secret allemand — Encore des atrocités allemandes. Le " Novoïé Vrémia " s'est procuré un rapport secret allemand, daté de. 9 mars 1913, trouvé à l'ambassade d'Allemagne à Pétrograd. Ce rapport, que publie le grand journal russe, porte, comme titre: "But et devoir de notre politique nationale, de notre armée et des organisations spéciales qui les servent. Nous y trouvons une nouvelle preuve que, pour les Allemands, tout moyen était bon pour s'assurer le succès dans la guerre qu'ils méditaient d'entreprendre. On lit, en effet, dans ce rapport : " Notre nouvelle loi militaire ne vise à rien moins qu'à l'élargissement de l'éducation militaire du peuple allemand. Il est nécessaire que le peuple soit pénétré de cette idée que nos armements sont la réponse aux mesures militaires et politiques des Français. Il faut habituer le peuple à l'idée que la guerre offensive de notre côte est nécessaire afin de briser la provocation de l'adversaire. Mais il faut agir prudemment afin de n'éveiller aucune suspicion et éviter une crise qui serait nuisible à notre vie économique. Il faut mener les choses de telle façon que sous l'impression pénible des armements accrus, des sacrifices imposés, et de la situation politique tendue, la guerre soit considérée comme une délivrance, car après elle viendront des dizaines d'années de paix et de prospérité comme après 1870. " Il est nécessaire de se préparer à "la guerre du point de vue financier. Cela exigera beaucoup de travail. Nous ne devons pas éveiller les soupçons de nos financiers, cependant plusieurs choses, évidemment, ne peuvent rester secrètes. Il ne faut pas se soucier du sort de nos colonies, le résultat définitif de la guerre,en Europe,réglera cette question. Mais dans le nord de l'Afrique et en Russie, il faut susciter des troubles, ce qui absorbera les forces de l'adversaire. L'organisation des désordres par les agents politiques doit être préparée avec beaucoup de soins, sans lésiner sur la dépense. Les désordres doivent se produire inopinément et s'accompagner de la destruction des voies ferrée^, leurs :hefs doivent être choisis dans les cercles influents politiques et religieux. Nous devons, coûte que ce>ûte, être forts pour anéantir, comme un torrent tumulteux, ios ennemis de l'Occident et de i'Orient. Dans la prochaine guerre européenne, il sera nécessaire que les Puissances secondaires suivent nos intérêts 3u soient soumises ; leurs armées et ieurs forteresses seront très vite vaincues ou neutralisées. Cela se rapporte à ia Belgique et à la Hollande, car nous ne mouvons pas admettre que notre ennemi de l'ouest s'empare du territoire qui aourrait lui servir pour des opérations sur notre flanc." Bien que le livre rouge des atrocités allemandes soit déjà assez volumi-leux, voici encore à y ajouter quelques raits qu'a révélés l'enquête officielle du gouvernement en Pologne. Le sous-officier Mathieu Malinkine, 'ait prisonnier par les Allemands, au jout de trois jours de captivité réussit i s'enfuir. Il raconte qu'il avait été fait prisonnier avec deux officiers et trente soldats, presque tous blessés. Les Allemands ont enlevé à tous leurs capotes ;t leurs chassures, et les' ont frappés jour qu'ils se dévêtent plus vite; quel-jues blessés furent même frappés à :oups de crosse de fusil. Parvenu dans les lignes russes, Ma-inkine a conduit des officiers dans le •illage polonais Khilitchky, occupé leux jours auparavant par les Allemands. Là on trouva des cadavres dont a tête et le tronc étaient carbonisés, andis que les membres inférieurs res-és intacts, étaient solidement ligotés. Dans un cadavre on a retrouvé quatre (allés et, près de là, la partie métallique l'un fusil brûlé portant le No. 123,859. i)e fusil était celui d'un Cosaque blessé, ait prisonnier par les Allemands <=•(- Nous donnons ci-dessous la neuvième section des itinéraires de la London Générai Motor - bus actuellement en service à Londres, les faubourgs et la campagne. 1 1 1 FINSBURY PARK STA. I I 1 & MUSWELL HILL. Toutes les 8 à 9 mins. Tarif 2d. (18 mins,) Via Stroud Green Bd.. Crouch End Bdy., Park tvd. II 1+ BECKENHAM JONCTION « * •> f & PARK LANGLEY. Toutes les 15 mins. Tarif ld. (7 mins.) Via Beckenham High St.. Bromley Bd., Wickham Bd. 1 7 6 BROMLEY & WESTERHAM ■ HILL (Fox and Hounds). Tarif 6d. (65 mins.) Via High St. Bromley. Masons Hill, Bromley Common, Oakley Ed., Keston Cornmon, Ijeaves Green, Cudham, Biggin Hill. 1 H EN DON (Upper Weish Harp) & W AT FORD. Toutes les 30 mins. Tarif 6d. (61 mins.) Via The Hyde, Edgware, Stanmore, Bushey, H'gh St. Watford. 1/19$ KILBURN (Queen's Arms) I4£ & WATFORD. Toutes les 11 mins. Tarif 8d- (79 mins.) Via High Ed. Eilburn, Shoot-up-Hill, Cricklc-wood Broadway, Hendon, ensuite coipme les jours de semaine. 1 C 7 STOCKWELL STATION I OL & CATERHAM. Toutes les 60 mins. Tarif 7id. (88 mins.) Vii Stockwell Ed., Brixton Ed.. Streatham High Ed., Norbury. Thornton Heath. Croy-don High St.. Brighton Ed., Purley, Kenley, Whyteleafe. STOCKWELL. & REÏGATE. I U v Toutes les 60 mins. Tarif 10d. (111 mins.) Comme le No. 152 à Purley, ensuite via Couls-don, Merstham, Gatton Pk., Wray Common. Jfif* PECKKARi RYE & HAMPTON. I U I Tarif1 d. <100 mins.) Via Peckham Ed., Denmark Hill, Brixton. Clapham. Balham, Merton, Wimblodon, Mal-den, Kingston, Hampt- n Court. 1 fi-**PECKHAM RYE & PETERSHAM B U o Tarif 8èd. (90 mins.) Via même itinéraire que le No. 161* â Clapham, ensuite Battersea Ed., West Hill, Sheen Eoad, Petersham Eoad. 179* CAMBERWELL GREEN \ I/O & BELMONT. Toutes les 80 mins. Tarif 7èd. (99 mins.) Via Coldharbour Lane, Acre liane, Clapham Common (South Side), Balham High Eoad, Tooting Broadway, Mitcham, Sutton High Street, Belmont. I Les jours de semaine seulement. * Les dimanches seulement. Une liste complète de tous les itinéraires en service est envoyée sur demande â L'Advertïsing Dept., The London Général Omnibus Co., Ltd., Electric Railway House, Broadway, Westminster, S.W, 94 u'ils avaient brûlé. Les officiers ont ressé un procès verbal qu'ils ont signé t ont pris les photographies de ce qui 'offrait à leur vue. Voici un autre fait dûment enregis« ré : Près des lacs mazuriens une campa* nie fut cernée et faite prisonnière. On ramena les captifs dans un village voi-in et on les enferma dans une grange, ans leur donner aucune nourriture. Les oldats plus grièvement blessés se cou-hèrent sur le sol, les moins blessés et :s autres restèrent debout faute de lace pour se coucher ou même s'as-eoir. Toute la journée se passa ainsi, 'eux qui demandaient (te l'eau pour oire recevaient en réponse une pique e baïonnette. La nuit venue, la grange jt fermée au cadenas. Tout à coup à -avers les planches mal jointes de leur bri, les soldats russes remarquèrent u'on installait dans la cour une mi-■ailleuse. Peu après, un ordre bref du ommandant allemand, et aussitôt les ailes de la mitrailleuse sifflèrent de tous âtés, un grand nombre pénétrant dans 1 grange et frappant au hasard les mal-eureux prisonniers. La fusillade dura 6 linutes ; trois prisonniers seulement îstèrent vivants. Au matin, un bruit de canonnade s'en-;ndit dans le voisinage. C'étaient les .usses. Les Allemands prirent la fuite, : les Russes, maîtres du village, délirèrent les trois survivants. On sait que sous le rapport de la ■uauté les Autrichiens ne le cèdent en en aux Allemands. Un étudiant russe, '. N. Volkoff, officier de réserve, fait risonnier en Galicie par les Autrichiens : qui, lui aussi, a réussi à s'enfuir, a iconté une scène horrible dont il fut ■nioin : «' at .u: J .1 : !

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